Droits d'auteur - Irma
Droits d'auteur - Irma
Droits d'auteur - Irma
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
II - 81<br />
III - LA DIMENSION INTERNATIONALE DE LA PROTECTION DES<br />
ŒUVRES<br />
Le dualisme du droit d’auteur (droits moraux/droits patrimoniaux, droits<br />
d’auteur/droits voisins…) se prolonge jusque dans la conception de la protection<br />
de l’œuvre que l’on peut avoir, conception objective (l’œuvre entre dans le<br />
circuit économique) ou conception subjective (elle reste attachée à l’auteur).<br />
Cette conception a donné lieu selon les principes retenus par les Etats à des<br />
législations différentes privilégiant soit le droit moral et c’est le cas de notre<br />
pays, soit celles présentant le droit moral comme une exception aux droits<br />
patrimoniaux (loi allemande de 1965) soit encore celles qui ne reconnaissent pas<br />
le droit moral et c’est le cas de la loi fédérale des USA de 1967. Au niveau<br />
européen le « livre vert sur le droit d’auteur et le défi technologique » publié en<br />
1988 accorde d’une part prépondérante aux droits patrimoniaux.<br />
Dans notre pays les sources du droit se limitent pour l’essentiel à<br />
deux grandes lois : celle du 11 mars 1957 et celle du 3 juillet 1985, complétées<br />
par des textes plus récents transposant notamment des directives européennes sur<br />
les logiciels, la reprographie, les bases de données, toutes regroupées dans le<br />
code de la propriété intellectuelle. Mais c’est par le travail des juges que les<br />
adaptations aux situations nouvelles créées par les évolutions de la technologie se<br />
sont faites.<br />
Depuis le milieu du XIXème siècle est apparue la nécessité de combler le<br />
hiatus existant entre la protection assurée par le droit national et le caractère<br />
international de l’exploitation de l’œuvre hors des frontières du pays. C’est ainsi<br />
que des conventions et des accords internationaux ont été conclus. La plupart ont<br />
été ratifiés par la France. Ils concernent aussi bien la protection des droits<br />
d’auteur que celle des droits voisins :<br />
- la convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et<br />
artistiques (9 septembre 1886) ;<br />
- la convention de Genève sur le droit d’auteur (convention<br />
« universelle », 6 septembre 1952) ;<br />
- la convention de Rome sur la protection des artistes-interprètes et<br />
exécutants, des producteurs de phonogrammes et des organismes de<br />
radiodiffusion (26 octobre 1961) ;<br />
- la convention de Genève du 29 octobre 1971 consacrée aux<br />
phonogrammes ;<br />
- la convention de Bruxelles du 29 mai 1974 appelée aussi convention<br />
satellite ;<br />
- les accords de Marrakech (accords ADPIC), pris dans le cadre de<br />
l’OMC, le 15 avril 1994.<br />
Pour faire reconnaître ses droits, l’auteur peut aussi se prévaloir :<br />
- des principes énoncés par l’OMPI et l’UNESCO qui ont une valeur<br />
interprétative comparable à une circulaire ministérielle bien<br />
qu’émanant d’experts internationaux ;