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Transport aerien.pdf - Jugend und Wirtschaft

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Interview<br />

de Rita Fuhrer<br />

Juriste, conseillère d’Etat (UDC) et directrice de l’Economie publique du canton<br />

de Zurich, membre du conseil d’administration de Unique Airport à Zurich.<br />

Rita Fuhrer, quelle est votre position<br />

par rapport à l’aviation? Utilisezvous<br />

l’avion comme moyen de transport?<br />

Si oui, dans quel but et à<br />

quelle fréquence?<br />

Rita Fuhrer: Chaque moyen de<br />

transport doit être utilisé lorsqu’il<br />

s’avère plus performant que d’autres<br />

formes de mobilité. Je vole rarement.<br />

Je n’ai été amenée qu’une seule fois<br />

à voyager à l’étranger en tant que<br />

conseillère d’Etat et, à titre privé,<br />

mon mari et moi passons presque<br />

toujours nos vacances en Suisse. Mais<br />

nous utilisons parfois l’avion pour des<br />

vacances dans des pays chauds ou<br />

pour une escapade dans une ville européenne.<br />

Quelle est l’importance de la<br />

branche du transport aérien pour<br />

l’économie suisse?<br />

Rita Fuhrer: Un accès direct aux<br />

marchés d’Europe et d’outre-mer est<br />

capital pour la Suisse. Pauvre en matières<br />

premières et sans accès à la<br />

mer, notre pays est tourné vers l’exportation;<br />

nous gagnons un franc sur<br />

deux à l’étranger. L’aéroport de Zurich<br />

est un employeur important, un<br />

puissant moteur économique et un<br />

facteur d’implantation significatif:<br />

60% des plus grandes entreprises de<br />

Suisse se situent dans un rayon de 50<br />

kilomètres autour des aéroports.<br />

Les places de travail, qui sont liées<br />

directement ou indirectement à<br />

cette branche, constituent un aspect<br />

économique important du transport<br />

aérien. Comment voyez-vous le<br />

développement futur du marché<br />

du travail dans ce secteur?<br />

Rita Fuhrer: Nous nous attendons<br />

pour l’aéroport de Zurich à une croissance<br />

annuelle de 4% du trafic passagers<br />

et de 2,9% du nombre des<br />

vols. Une étude montre qu’avec une<br />

telle croissance, le nombre de places<br />

de travail (à temps complet) pourrait<br />

atteindre 120’000 d’ici 2012 et environ<br />

150’000 d’ici 2020. Toutefois, ce<br />

scénario présuppose notamment que<br />

le développement de l’aéroport de<br />

Zurich ne soit pas entravé et que<br />

Swiss y ait sa base opérationnelle.<br />

Donnez-nous un aspect positif<br />

et un aspect négatif de l’aéroport<br />

de Zurich.<br />

Rita Fuhrer: Côté positif, on trouve<br />

l’avantage que donne l’aéroport non<br />

seulement à l’économie zurichoise,<br />

mais aussi à celle d’une grande partie<br />

de la Suisse et des régions limitrophes.<br />

Côté négatif, il y a les nuisances<br />

sonores qui en résultent et qui<br />

doivent être supportées par la population<br />

zurichoise. Mon défi, comme<br />

politicienne, consiste à trouver autant<br />

que possible un équilibre entre des<br />

intérêts contradictoires.<br />

Le transport aérien a un impact<br />

relativement important sur l’environnement<br />

(pollution, bilan du CO 2 ,<br />

etc.). Comment pourrait-on mieux<br />

gérer ce problème? Quelles seraient<br />

selon vous les solutions?<br />

Rita Fuhrer: La pollution due aux<br />

avions est un problème global auquel<br />

l’ensemble de la branche aérienne<br />

doit s’atteler. La consommation en<br />

kérosène pourrait être drastiquement<br />

réduite et l’émission d’oxydes d’azote<br />

abaissée de 30 à 40%. Outre une<br />

taxe sur le bruit, l’aéroport de Zurich<br />

perçoit depuis 1997 une taxe sur<br />

les émissions de gaz qui peut atteindre<br />

jusqu’à 1300 francs par atterrissage.<br />

Zurich encourage ainsi l’utili -<br />

sation d’avions le moins polluants<br />

possible.<br />

Swissair n’existe plus et Swiss<br />

appartient à Lufthansa. Pour vous,<br />

en tant que citoyenne suisse et<br />

conseillère d’Etat, serait-il important<br />

qu’il y ait en Suisse une compagnie<br />

aérienne nationale?<br />

Rita Fuhrer: Savoir à qui appartient<br />

Swiss a peu d’importance. Ce qui est<br />

très important, en revanche, c’est<br />

que, même sous l’aile de Lufthansa,<br />

Swiss reste une société opérant au niveau<br />

intercontinental et qu’elle garde<br />

son port d’attache à Zurich. Ce n’est<br />

qu’ainsi que Swiss peut déployer le<br />

mieux des effets sur l’économie de<br />

notre région et de la Suisse. Les<br />

signes montrant que cette mission<br />

est atteinte sont bons.<br />

Rita Fuhrer naît en 1953 à Adelboden,<br />

dans l’Oberland bernois, mais grandit à<br />

Thal, sur les bords du lac de Constance.<br />

Après la fin de sa scolarité, elle accomplit<br />

des stages professionnels à Lausanne et à<br />

Lugano. Professionnellement, elle gère<br />

une agence de caisse maladie et s’investit<br />

dans son rôle de mère. En 1986, Rita Fuhrer<br />

et sa famille déménagent à Pfäffikon.<br />

C’est là qu’elle s’engage dans la section locale<br />

de l’UDC zurichoise. Elle siège au<br />

Grand Conseil zurichois de 1992 à 1995,<br />

date à laquelle elle accède au Conseil<br />

d’Etat. D’abord en charge des Affaires<br />

sociales et de la Sécurité, elle reprend la<br />

direction de l’Economie publique en 2004.<br />

Rita Fuhrer est mariée et mère de trois<br />

enfants.<br />

<strong>Transport</strong> aérien | Input 1/2006 | page 21

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