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DES VILLAGES EN PAYS DOLOIS - N°69<br />

PERSONNALITÉS LIÉES À LA COMMUNE • HUGUES DE FRAISANS (?-1166) : Fut abbé de Cluny de<br />

1157 à 1161. • LOUIS DE MÉREY (16e sièc<strong>le</strong>) : Archer et secrétaire de Marguerite d’Autriche, il<br />

part<strong>ici</strong>pa à la batail<strong>le</strong> de Pavie en 1525, contribuant à la capture du roi de France François 1er.<br />

• PIERRE NARDIN (?-1533) : Originaire de Besançon où il fut co-gouverneur, il est, avec son frère<br />

cadet Nicolas, à l’origine des forges industriel<strong>le</strong>s à Fraisans. En 1526, son influence encouragea<br />

Marguerite d’Autriche à lui octroyer tous <strong>le</strong>s droits, y-compris celui de pré<strong>le</strong>ver du bois en forêt.<br />

• JEAN POURCHERESSE (1678-1724) : Maître de forge de profession, ce Bisontin bénéf<strong>ici</strong>a de la<br />

fortune de son épouse Charlotte Olivier <strong>pour</strong> investir dans l’industrie du fer et de la fonte,<br />

devenant propriétaire des forges et fonderies de Fraisans et de la région. La construction d’une<br />

luxueuse résidence à Fraisans témoigne de son opu<strong>le</strong>nce. Il fut considéré comme <strong>le</strong> plus<br />

puissant industriel de la région. • LÉONARD CARON (1752-1822) : Ega<strong>le</strong>ment maître de forge, il<br />

<strong>pour</strong>suivit l’aventure des usines Pourcheresse, profitant toutefois du changement de régime en<br />

1789. • ABBÉ VERMOT (?-1852) : Prêtre arrivé à Fraisans en 1847 <strong>pour</strong> y fonder une mission.<br />

Construisant l’église que l’on voit <strong>au</strong>jourd’hui, il en fit don à la commune en 1850. • ANDRÉ<br />

NICOULIN (1932-) : Né à Fraisans, il fit une carrière dans l’administration puis revint dans la région<br />

en 1993. Ega<strong>le</strong>ment historien et écrivain, il publia plusieurs romans et ouvrages se rapportant à<br />

l’histoire régiona<strong>le</strong>.• ENFANTS DU PAYS MORTS POUR LA FRANCE : 75 en 1914/1918 – 3 en 1939/1945 –<br />

1 en Indochine – 1 en Algérie.<br />

A Fraisans,<br />

l’empreinte du fer<br />

S’il est un village qui sut profiter<br />

de la force hydr<strong>au</strong>lique<br />

du Doubs qui <strong>le</strong> baigne et du<br />

bois de la forêt de Ch<strong>au</strong>x qui<br />

<strong>le</strong> borde, c’est bien Fraisans,<br />

dont l’origine du nom <strong>pour</strong>rait<br />

bien être <strong>le</strong> frêne (latin<br />

fraxinus), essence d’arbre<br />

très présente <strong>au</strong>trefois.<br />

Hubert Bacot devant <strong>le</strong> musée des forges<br />

Ancienne cité industriel<strong>le</strong> importante, Fraisans est<br />

redevenue un village comme <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres, même si la<br />

grande époque des forges a bien évidemment laissé<br />

des traces. Mais <strong>au</strong>-delà des regrets, la commune a<br />

surmonté la décadence et l’arrêt des ateliers. Un<br />

petit musée permet cependant de ne rien oublier et<br />

d’entretenir <strong>le</strong> souvenir des Gueu<strong>le</strong>s noires du pays.<br />

Au temps des comtes<br />

de Bourgogne<br />

Au XIII e sièc<strong>le</strong>, Hugues de<br />

Bourgogne, seigneur de<br />

Montbrison et d’Aspremont<br />

était propriétaire de la prévôté<br />

de Fraisans. Son frère aîné<br />

Othon IV n’était <strong>au</strong>tre que <strong>le</strong><br />

comte de Bourgogne. C’est<br />

d’ail<strong>le</strong>urs <strong>au</strong>x enfants de celu<strong>ici</strong><br />

qu’il légua ses propriétés<br />

qui demeurèrent dans la Maison<br />

de Bourgogne. En 1407, <strong>le</strong><br />

duc Jean sans Peur <strong>le</strong>s confia<br />

à Jean-Bernard d’Asne <strong>pour</strong> sa<br />

vie durant, en récompense de<br />

services rendus. A la mort de<br />

Char<strong>le</strong>s <strong>le</strong> Téméraire en 1477,<br />

<strong>le</strong> roi de France Louis XI s’accapara<br />

<strong>le</strong>s châtel<strong>le</strong>nies<br />

vacantes, dont cel<strong>le</strong> de Fraisans.<br />

Jean Bourgeois, nouve<strong>au</strong><br />

doyen de Notre-Dame de<br />

Be<strong>au</strong>ne en disposa jusqu’en<br />

1484, lorsque Char<strong>le</strong>s VIII, fils<br />

de Louis XI, révoqua l’ensemb<strong>le</strong><br />

des dons effectués par<br />

son père. Entre temps, <strong>le</strong><br />

mariage en 1477 de Marie de<br />

Bourgogne, fil<strong>le</strong> unique du<br />

Téméraire, avec Maximi -<br />

lien 1 er de Habsbourg bou<strong>le</strong>versa<br />

<strong>le</strong>s convoitises. En 1636,<br />

<strong>le</strong> village fut entièrement<br />

incendié. Il ne restait plus que<br />

118 habitants en 1657 ! La<br />

Une épicerie socia<strong>le</strong><br />

Le fait est assez rare en campagne<br />

<strong>pour</strong> être signalé. En<br />

effet, en juil<strong>le</strong>t 2009, Christine<br />

M<strong>au</strong>ffrey, 3 e adjointe <strong>au</strong><br />

maire et déléguée <strong>au</strong> CCAS,<br />

a constitué une épicerie<br />

socia<strong>le</strong> afin d’aider quelques<br />

famil<strong>le</strong>s de la commune, dont<br />

<strong>le</strong>s revenus sont insuffisants.<br />

“Des denrées de longue<br />

conservation sont achetées<br />

à bas prix à la banque alimentaire<br />

de Champagno<strong>le</strong><br />

qui en reçoit de l’Union européenne.<br />

Certaines proviennent<br />

éga<strong>le</strong>ment de col<strong>le</strong>ctes<br />

nationa<strong>le</strong>s” précise-t-el<strong>le</strong>.<br />

Actuel<strong>le</strong>ment, quinze famil<strong>le</strong>s<br />

Franche-Comté passa sous <strong>le</strong><br />

contrô<strong>le</strong> des Habsbourg, mais<br />

après la conquête française en<br />

1678, Louis XIV engagea cette<br />

terre à de nouvel<strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s.<br />

Apparaissent alors des noms<br />

qui deviendront célèbres <strong>au</strong><br />

cœur des forges de la vil<strong>le</strong>.<br />

Marie-Joseph Antoine Pierre<br />

de Pourcheresse décédé en<br />

1837 sera <strong>le</strong> dernier marquis<br />

de Fraisans.<br />

Les forges : souvenirs d’un<br />

f<strong>le</strong>uron diff<strong>ici</strong><strong>le</strong> à oublier<br />

Déjà <strong>au</strong> Moyen Age, Hugues<br />

de Bourgogne accorda une<br />

charte de franchise <strong>au</strong>x habitants<br />

qui bénéf<strong>ici</strong>èrent alors<br />

de nombreux privilèges. A<br />

cette époque, Fraisans était<br />

qualifiée de vil<strong>le</strong> et bénéf<strong>ici</strong>ait<br />

de nombreux avantages,<br />

notamment l’<strong>au</strong>torisation de<br />

couper du bois en forêt. Plus<br />

tard, en 1526, Marguerite<br />

Ruines des anciennes forges <strong>au</strong>jourd’hui<br />

d’Autriche <strong>au</strong>torisera Pierre<br />

Nardin de Besançon à<br />

construire des forges, à pré<strong>le</strong>ver<br />

du bois dans la forêt de<br />

Ch<strong>au</strong>x et du minerai de fer à<br />

Dampierre. Ainsi débuta la<br />

longue histoire des forges de<br />

Fraisans. Nardin, Pourche-<br />

Christine M<strong>au</strong>ffrey<br />

ont un dossier d’aide alimentaire.<br />

El<strong>le</strong>s payent <strong>le</strong>ur panier<br />

<strong>au</strong> kilo. D’abord dans un local<br />

de la mairie, l’épicerie est,<br />

depuis novembre 2009, installée<br />

dans un ancien magasin. Trois<br />

bénévo<strong>le</strong>s aidés par <strong>le</strong>s bénéf<strong>ici</strong>aires,<br />

permettent <strong>le</strong> fonctionnement.<br />

Depuis peu, quelques<br />

produits surgelés sont éga<strong>le</strong>ment<br />

disponib<strong>le</strong>s, comme certaines<br />

viandes. La distribution a<br />

lieu chaque 2 e et 4 e jeudi du<br />

mois, matin et après-midi.<br />

Notons que <strong>le</strong>s dossiers sont<br />

réexaminés tous <strong>le</strong>s trois mois.<br />

A l’arrière du magasin, un <strong>au</strong>tre<br />

local abrite toutes sortes d’objets<br />

donnés et ce vide grenier<br />

est ouvert <strong>au</strong> public <strong>le</strong> 1 er samedi<br />

matin du mois. Une bel<strong>le</strong><br />

initiative qui rend de bons services<br />

à quelques Fraisanois en<br />

difficulté.<br />

resse, Caron sont <strong>au</strong>tant de<br />

noms de famil<strong>le</strong>s qui ont “fait”<br />

Fraisans, comme à partir de<br />

1854, l’association d’industriels<br />

qui formèrent la Société<br />

des h<strong>au</strong>ts fourne<strong>au</strong>x et des<br />

forges de Franche-Comté. En<br />

1866, 1 500 personnes travaillaient<br />

<strong>au</strong>x forges loca<strong>le</strong>s.<br />

En 1881, cette société se classait<br />

<strong>au</strong> 25 e rang des entreprises<br />

françaises par ordre<br />

d’importance. En 1889, <strong>le</strong>s<br />

Gueu<strong>le</strong>s noires de Fraisans ne<br />

cachaient pas <strong>le</strong>ur fierté, 1875<br />

tonnes de <strong>le</strong>ur fer ayant été<br />

utilisées <strong>pour</strong> la construction<br />

de 123 travées de bâtiments<br />

dont <strong>le</strong> palais des ga<strong>le</strong>ries<br />

diverses avec la grande ga<strong>le</strong>rie<br />

d’honneur. Malheureusement,<br />

<strong>le</strong> 1 er janvier 1936 tous<br />

<strong>le</strong>s feux s’éteignaient et <strong>le</strong>s<br />

machines s’arrêtaient, mettant<br />

fin à une bel<strong>le</strong> et grande histoire<br />

que l’abbé Pel<strong>le</strong>tier et<br />

Jacques Tétu ont retracé dans<br />

<strong>le</strong>urs ouvrages respectifs :<br />

“Les forges de Fraisans” et<br />

“Les Fondeurs de l’histoire en<br />

<strong>Pays</strong> dolois”. 14 <strong>au</strong>berges et<br />

bistrots existaient à cette<br />

époque. On imagine l’ambiance<br />

dans ces lieux, lors des<br />

sorties de travail !<br />

Le pays des<br />

bel<strong>le</strong>s résidences<br />

C’est peut-être la construction<br />

d’un châte<strong>au</strong>-fort sur un piton<br />

rocheux <strong>pour</strong> surveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong><br />

cours du Doubs, qui fit naître<br />

<strong>le</strong> village de Fraisans. Détruit<br />

en 1477 par <strong>le</strong>s Français de<br />

Louis XI, il laisse encore<br />

apparaître quelques ruines<br />

sur la colline de Mignot. Mais<br />

dans ce village où de puissants<br />

maîtres de forge se succédèrent,<br />

tous eurent à cœur<br />

de faire édifier une ou plusieurs<br />

demeures de grand<br />

standing. Ainsi, <strong>le</strong>s frères<br />

Nardin ont érigé deux bel<strong>le</strong>s<br />

demeures <strong>au</strong> XVI e sièc<strong>le</strong>. Jean<br />

Pourcheresse construisait la<br />

sienne en 1715. Devenue châte<strong>au</strong><br />

Brunet, el<strong>le</strong> abrite une<br />

maison de retraite depuis<br />

1968. Jacques-François Pourcheresse<br />

construisait une<br />

<strong>au</strong>tre résidence en 1741. El<strong>le</strong><br />

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<strong>Pays</strong> <strong>Dolois</strong> - Avril 2010 - 6

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