COUR D'APPEL. DE BORDEAUX. CHAMBRE D'ACCUSATION ...
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9) LES ARRESTATIONS <strong>DE</strong> MARS 1943<br />
Le 21 mars 1943, le Ministère de l'intérieur adressait un télégramme au Préfet Régional de<br />
la Gironde lui prescrivant d'arrêter et de transférer à DRANCY 4 Juifs hongrois: BLEUER,<br />
KATZ, GASPAR et BRAUN.<br />
Par courrier du 22 mars 1943 Maurice PAPON demandait à l'Intendant régional de Police<br />
d'arrêter les intéressés et d'assurer leur transfert à DRANCY.<br />
Le 1er avril 1943 l'Intendant Régional de Police rendait compte de l'exécution de cette<br />
mesure.<br />
Le 26 mars 1943 les autorités allemandes demandaient des informations sur ces<br />
arrestations.<br />
Maurice PAPON répondait le 6 mars 1943 que ces arrestations avaient eu lieu à la demande<br />
des autorités allemandes de Paris.<br />
Aucune des quatre personnes victimes de ce transfert ne figurent parmi celles faisant l'objet<br />
des plaintes des parties civiles.<br />
10) CONVOI DU 7 JUIN 1943<br />
Figure au dossier une liste établie par le directeur du camp de MERIGNAC le 4 juin 1943,<br />
intitulée 'liste des Juifs faisant partie du convoi du 7 juin 1943' comportant 28 noms<br />
d'hommes et 8 noms de femmes dont 17 Français.<br />
Pierre GARAT délivrait les bons de transport de l'adjudant et des 15 gendarmes de l'escorte<br />
du convoi.<br />
Par note manuscrite, il avait demandé des voitures pour le transport de 35 Juifs de<br />
MERIGNAC à la gare Saint-Jean.<br />
Un rapport du service des Renseignements généraux de BOR<strong>DE</strong>AUX en date du 7 juin 1943<br />
signale le départ ce jour-là d'un convoi de 34 personnes à destination de DRANCY. Il était<br />
précisé que 'ce convoi était accompagné de gendarmes français'.<br />
11) CONVOI DU 25 NOVEMBRE 1943<br />
Le 25 novembre 1943 le chef du détachement de la SIPO à BOR<strong>DE</strong>AUX avait fait procéder<br />
au transfert de 86 personnes internées au camp de MERIGNAC parmi lesquelles se trouvait<br />
Sabatino SCHINAZI à destination de DRANCY.<br />
Ce transfert avait été ordonné par une note du 23 novembre 1943 envoyée directement à<br />
l'Intendant Régional de Police lui donnant toutes instructions en vue de l'organisation du<br />
transfert de 92 personnes par chemin de fer, pour les faire conduire du camp de MERIGNAC<br />
à la gare ainsi que pour prévoir la surveillance du convoi.<br />
Le 24 novembre le Commissaire divisionnaire, chef du service régional de la Sécurité<br />
Publique chargeait les services de police du Commissariat Central de BOR<strong>DE</strong>AUX de<br />
l'organisation du convoi.<br />
L'escorte était placée sous la responsabilité de l'officier de paix DUCAMIN. Les conditions<br />
dans lesquelles ce convoi au cours duquel 5 évasions eurent lieu sont relatées dans un<br />
rapport de l'officier de paix DUCAMIN du 27 novembre et dans un rapport du commissaire<br />
central du 24 novembre.<br />
Le 25 novembre 1943, le jour même du transfert, Jacques DUBARRY nouveau chef du<br />
service des Questions Juives de la Préfecture en remplacement de Pierre GARAT rédigeait<br />
une note au Préfet Régional sous couvert du Secrétaire Général dans laquelle il signalait que<br />
le transfert avait été porté indirectement à sa connaissance, le directeur du camp de<br />
MERIGNAC ayant négligé de l'informer et les autorités allemandes, contrairement aux<br />
précédentes opérations du même type, ne l'ayant pas prévenu. Il cite le cas de plusieurs<br />
personnes qui, malgré ses interventions antérieures auprès des autorités allemandes, ont<br />
été déportées (anciens combattants décorés, conjoint d'une employée de la préfecture). Il