11.04.2014 Views

COUR D'APPEL. DE BORDEAUX. CHAMBRE D'ACCUSATION ...

COUR D'APPEL. DE BORDEAUX. CHAMBRE D'ACCUSATION ...

COUR D'APPEL. DE BORDEAUX. CHAMBRE D'ACCUSATION ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Ministère complétant le premier rapport adressé le 11 janvier 1994. Ces rapports des 11 et<br />

13 janvier 1944 ainsi que l'extrait d'un rapport du 2 février 1944 sur les relations avec les<br />

autorités allemandes sont un résumé des éléments contenus dans les rapports de Jacques<br />

DUBARRY, des services de police et ses précédents rapports.<br />

Le 12 janvier Maurice PAPON confirmait par écrit au Directeur des TEOB une demande de<br />

mise à la disposition du Commissariat Central de 2 cars de voyageurs pour un transport de<br />

la synagogue à la gare Saint-Jean.<br />

La SIPO adressait le 21 janvier 1944 à l'Intendant Régional de Police, selon le désir exprimé<br />

par ce dernier, 'une demande écrite d'avoir à assurer le contrôle du transport des Juifs par<br />

des forces de police française en quantité suffisante'.<br />

Le 12 janvier 1944 un convoi de 317 Juifs partait de la gare Saint-Jean pour DRANCY. Le<br />

rapport journalier du commissariat civil de la gare Saint-Jean relate les conditions<br />

matérielles épouvantables dans lesquelles ce transport de femmes et d'enfants en majorité<br />

a eu lieu dans des wagons couverts 'complètement nus, ni bancs, ni paille (seuls 2 seaux<br />

hygiéniques placés par le service des évacués)'. Le rapport de Monsieur GOMILA du GMR<br />

Guyenne confirme les conditions particulièrement abominables dans lesquelles s'est déroulé<br />

ce transfert qui dura 25 heures et qui comprenait de jeunes enfants. Chaque wagon était<br />

placé sous le contrôle d'un policier français et d'un policier allemand.<br />

Parmi les personnes comprises dans ce transport et visées par les parties civiles, on<br />

compte:<br />

* Estreja TORRES<br />

* Louis TORRES<br />

- leurs huit enfants dont 5 étaient mineurs de quinze ans:<br />

- Georges TORRES, né le 15 août 1940<br />

- Simone TORRES, née le 25 avril 1938<br />

- Rachel TORRES, née le 9 mars 1936<br />

- Raymond TORRES, né le 26 avril 1935<br />

- Louise TORRES, née le 16 décembre 1930<br />

- Marcel TORRES, né le 6 novembre 1929<br />

- Ernest TORRES, né le 15 novembre 1927<br />

- Esther TORRES, né le 16 décembre 1926<br />

Louise, Raymond, Marcel et Rachel TORRES avaient été autorisés par la SIPO à quitter<br />

BOR<strong>DE</strong>AUX pour le Lot-et-Garonne en juin 1943.<br />

* Erika LOEL épouse JACOB<br />

* Max JACOB<br />

* Selma JACOB<br />

* Sarah JACOB<br />

Tous étaient de nationalité française et avaient été arrêtés dans la nuit du 10 au 11 janvier<br />

1944.<br />

Dans le même convoi figuraient encore MOUYAL Maklouf ainsi que Robert LEON qui, après<br />

un internement à DRANCY du 12 janvier au 15 mai 1944, fut ramené à BOR<strong>DE</strong>AUX et<br />

intégré à l'organisation TODT où il resta jusqu'à la Libération.<br />

Estreja TORRES, Louis TORRES, leurs huit enfants dont 5 étaient mineurs de 15 ans,<br />

Georges TORRES, Simone TORRES, Rachel TORRES, Raymond TORRES, Louise TORRES,<br />

Marcel TORRES, Ernest TORRES, Esther TORRES, et MOUYAL Maklouf furent transférés à<br />

AUSCHWITZ le 20 janvier 1944 où ils furent exterminés.<br />

Erika LOEL épouse JACOB, Max JACOB, Selma JACOB et Sarah JACOB furent transférés à<br />

AUSCHWITZ le 3 février 1944 où ils subirent le même sort.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!