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Lettre 133 Mai Juin - Syndicat Saint Eloi

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Social<br />

S t ÉLOI<br />

Ma i n t i e n d e s g a r a n t i e s s a n t é e t p r é v o ya n c e (p o rta b i l i t é d e s d r o i t s)<br />

Social<br />

A compter du 1 er juillet 2009, les ex-salariés au chômage continueront<br />

de bénéficier des garanties santé (mutuelle) et prévoyance<br />

applicables dans leur ancienne entreprise.<br />

● Conditions du maintien<br />

La portabilité de la couverture santé est ouverte aux anciens salariés<br />

dont la rupture du contrat de travail ouvre droit à la prise en<br />

charge par le régime d’assurance chômage (licenciement, rupture<br />

conventionnelle, fin de contrat de travail à durée déterminée…) à<br />

l’exception des salariés licenciés pour faute lourde.<br />

Le salarié devra justifier auprès de son ancien employeur de cette<br />

prise en charge et de la cessation, le cas échéant, du versement des<br />

allocations chômage pendant la garantie. Le salarié qui retrouve un<br />

emploi ne peut ainsi bénéficier du maintien des garanties de son<br />

ancienne entreprise.<br />

Par ailleurs, le maintien des garanties ne jouera qu’à conditions<br />

que les droits à couverture complémentaire aient été ouverts chez<br />

le dernier employeur.<br />

Exemple : si le bénéfice de la mutuelle d’entreprise est conditionné<br />

à 3 mois de présence, un salarié en CDD pour une durée de 2 mois<br />

ne pourra bénéficier du maintien des garanties.<br />

Ce dispositif de portabilité entre en application à la date de cessation<br />

du contrat de travail. Les premiers salariés concernés seront<br />

ceux dont le contrat prendra fin le 1 er juillet 2009.<br />

● Durée du maintien<br />

La durée du maintien des garanties sera égale à la durée du dernier<br />

contrat de travail du salarié (appréciée en mois entiers) dans la limite<br />

maximale de 9 mois.<br />

Exemples: un salarié, dont le CDD d’une durée de 2 mois prend fin<br />

au 31 juillet, bénéficiera du maintien des garanties pendant 2 mois.<br />

Un salarié en CDI, présent depuis plus d’un an dans l’entreprise,<br />

bénéficiera du maintien pendant 9 mois.<br />

● Financement du dispositif<br />

Le financement du maintien des garanties peut être assuré soit conjointement<br />

par l’ancien employeur et l’ancien salarié, soit mutualisé.<br />

Le financement conjoint<br />

Le financement conjoint sera réalisé dans les mêmes proportions<br />

et conditions que celles applicables aux salariés de l’entreprise.<br />

L’employeur pourra collecter la totalité des cotisations salariales<br />

dues au moment de la rupture du contrat notamment par le biais du<br />

solde de tout compte.<br />

Si le financement n’est pas collecté en une seule fois à la rupture du<br />

contrat, et que l’ancien salarié ne verse pas ses cotisations à échéance,<br />

le maintien des garanties n’aura pas lieu pour la période restant à<br />

courir et l’employeur se trouvera délivré de ses obligations.<br />

Enfin, si l’ancien salarié reprend une activité professionnelle avant<br />

la fin de la période de maintien des garanties, l’ancien employeur<br />

devra lui reverser le trop perçu.<br />

La mutualisation<br />

Le financement de la portabilité peut être réalisé par un système de<br />

mutualisation, mis en place par accord collectif.<br />

A défaut d’accord collectif, il est possible de prévoir la mutualisation<br />

par un projet d’accord ratifié par la majorité du personnel ou par<br />

décision unilatérale du chef d’entreprise, constatée dans un écrit et<br />

remise à chaque salarié.<br />

Re c o m m a n d at i o n d u Sy n d i c at Sa i n t-El o i :<br />

Les partenaires sociaux de la branche étudient, dans le cadre de<br />

l’appel d’offre portant sur le régime de prévoyance, l’introduction<br />

de la mutualisation de la prévoyance.<br />

En attendant, nous vous recommandons d’opter pour le<br />

financement conjoint par prélèvement global à la rupture du<br />

contrat.<br />

● Possibilité de renoncer à la couverture<br />

Le maintien des garanties santé et prévoyance est facultatif pour<br />

le salarié. Celui-ci peut renoncer aux garanties de manière globale<br />

et définitive.<br />

Il devra dès lors le notifier expressément par écrit à l’ancien employeur<br />

dans les 10 jours suivant la cessation effective de son<br />

contrat de travail.<br />

NB : dans un souci de sécurité juridique, il conviendrait d’informer<br />

le salarié de la transférabilité de ses droit ainsi que de sa possibilité<br />

d’y renoncer, par écrit.<br />

QUESTION ADHÉRENT<br />

OBLIGATIONS D’EMPLOI DES TRAVAILLEURS<br />

HANDICAPÉS : CAS DES ENTREPRISES À<br />

ÉTABLISSEMENT MULTIPLES<br />

Mon entreprise est composée de trois points de ventes<br />

occupant chacun 10 salariés. Est-elle soumise à<br />

l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés ?<br />

Pour rappel, sont assujetties à l’obligation d’emploi de<br />

travailleurs handicapés (cf lettre St <strong>Eloi</strong> n°130 et 132) les<br />

entreprises de plus de 20 salariés.<br />

Si l’entreprise est composée de plusieurs établissements,<br />

l’effectif pris en considération sera celui de chaque<br />

établissement ou de l’entreprise au global selon que les<br />

établissements puissent être considérés comme autonomes ou<br />

non.<br />

L’administration considère que l’effectif à prendre en compte<br />

se situe au niveau de chaque établissement lorsque ceux-ci<br />

constituent « une organisation intermédiaire entre le siège social<br />

et la clientèle suffisamment stable, permanente et autonome,<br />

notamment au niveau de la gestion du personnel ».<br />

Le Conseil d’Etat est venu préciser que « une unité de travail<br />

ne constitue pas un établissement de travail si elle ne décide<br />

pas par elle-même du recrutement et du licenciement de son<br />

personnel ».<br />

Ainsi, dans votre cas, si les directeurs de vos points de vente<br />

décident seuls de la gestion du personnel, vos établissements<br />

sont considérés comme étant autonomes et vous n’êtes donc<br />

pas soumis à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés<br />

quand l’effectif de 20 salariés n’est atteint dans aucun<br />

établissement.<br />

Dans le cas contraire, il convient de prendre en compte<br />

l’ensemble du personnel de l’entreprise, tout point de vente<br />

confondu, ce qui vous assujettirait à l’obligation d’emploi de<br />

travailleurs handicapés.<br />

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