Lettre 133 Mai Juin - Syndicat Saint Eloi
Lettre 133 Mai Juin - Syndicat Saint Eloi
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LA LETTRE<br />
S t ÉLOI<br />
<strong>Lettre</strong> d’information bimestrielle<br />
N° <strong>133</strong> <strong>Mai</strong> - <strong>Juin</strong> 2009<br />
ISSN 0760 - 9302<br />
Ed i t o r i a l<br />
"Inventer ensemble la bijouterie de demain" est le challenge que Didier Guérin a fixé, pour<br />
les prochains mois, aux membres du Club St <strong>Eloi</strong> réunis en séminaire les 18 et 19 juin<br />
derniers.<br />
La crise que nous traversons va en effet accélérer les mutations de notre métier, changer<br />
les mentalités et c’est une opportunité pour, fournisseurs et distributeurs, être plus créatifs<br />
ensemble.<br />
Depuis 10 ans la bijouterie tout or s’est petit à petit raréfiée dans vos rayons au profit de<br />
la bijouterie argent et fantaisie et la crise récente n’y est pour rien. Le bijou or ne fait plus<br />
fantasmer et semble s’être cantonner dans la fonction plutôt que dans le rêve ou le glamour.<br />
Quelles en sont les raisons? Cela signifie-t-il que le bijou or et pierres n’est plus dans les<br />
imaginaires de la consommation? Et si oui, comment l’y faire revenir? Les valeurs<br />
de la bijouterie sont-elles en phase avec la société? <strong>Mai</strong>s quelle autre histoire<br />
raconter?<br />
Nos deux intervenants du séminaire, sociologue et homme<br />
de marketing, ont invité fournisseurs et distributeurs à<br />
Page 2<br />
réfléchir sur ces questions, en mettant en avant que<br />
Avis d'expert :<br />
l’on était sorti de la consommation de masse<br />
Dufaud Assurances<br />
pour entrer dans la consommation et<br />
le marketing de niches avec des<br />
Page 3<br />
Revue de presse<br />
jeunes marqués par les<br />
nouvelles mobilités,<br />
Pages 4 à 6<br />
les réseaux et la<br />
Actualité<br />
culture du ludique dans<br />
un monde virtuel.<br />
Pages 7 à 9<br />
Dossier : Club <strong>Saint</strong> <strong>Eloi</strong><br />
S O M<br />
M A I R<br />
E<br />
Christine BOQUET<br />
Page 10<br />
Social : Garanties santé et prévoyance<br />
Page 11<br />
Vie du métier : Séminaire du Club St <strong>Eloi</strong><br />
Page 12<br />
Vie professionnelle : Congrès CIBJO
Avis d’expert<br />
S t ÉLOI<br />
La p e rt e d’e x p l o i tat i o n s u i t e à u n v o l<br />
La perte financière suite à un vol n’est pas une fatalité. Il est possible<br />
de la prévoir et de la garantir. Gérard Drahy, dirigeant de Dufaud<br />
Assurances Bijouterie, leader sur le marché français depuis plusieurs<br />
années, nous propose son analyse et ses conseils.<br />
Avis d’expert<br />
Gérard Drahy<br />
Le contrat d’assurance classiquement souscrit par le bijoutier<br />
va tout d’abord permettre l’indemnisation du dommage<br />
direct, c'est-à-dire le remboursement des marchandises<br />
volées et des éventuelles détériorations.<br />
Dans un second temps doit intervenir la réparation de la<br />
perte financière consécutive éventuelle, à savoir la perte<br />
d’exploitation après vol. Celle-ci doit couvrir la perte de la<br />
marge brute (frais généraux permanents et bénéfice net) due<br />
à l’interruption ou à la diminution d’activité commerciale.<br />
À ce propos, il faut savoir que la perte d’exploitation après vol<br />
n’est généralement pas incluse dans les contrats multirisques<br />
classiques qui couvrent la perte d’exploitation après dégâts<br />
des eaux ou incendie. Il faut donc souscrire à une extension<br />
au contrat Globale Bijoutier qui couvre les marchandises et en<br />
aucun cas se satisfaire de pertes indirectes qui ne correspondront<br />
que rarement aux besoins.<br />
Un commerce peut subir une perte d’exploitation après vol<br />
ou tentative de vol pour deux raisons distinctes et parfois<br />
cumulables.<br />
La première est liée à la pénurie des marchandises dérobées<br />
et au délai nécessaire à leur réassort, parfois long sur des<br />
produits de marque ou de travail à façon.<br />
La seconde est la conséquence du délai nécessaire à la remise<br />
en état des locaux et de leurs agencements dans le cas de vol<br />
ou tentative de vol commis par effraction avec détériorations.<br />
Ces détériorations peuvent parfois être très lourdes, par exemple<br />
suite à l’utilisation d’une « voiture bélier », et entraîner la<br />
fermeture du local commercial le temps nécessaire à sa remise<br />
en état. Afin de permettre à l’agenceur et aux entreprises<br />
de travailler dans la sérénité, un bon contrat doit donc<br />
prévoir une durée de trois mois d’indemnisation de la perte<br />
d’exploitation suite à un vol. Il convient ensuite de vérifier que<br />
cette garantie ne soit pas assortie d’une franchise spécifique qui<br />
pourrait s’avérer très lourde si exprimée en nombre de jours, car<br />
il faut prendre en compte les périodes de fêtes. Cette franchise,<br />
Les commerces d'horlogerie-bijouterie sont plus particulièrement exposés au risque de<br />
vols ; un risque qui, malheureusement, va croissant en cette période de crise.<br />
Les entreprises, déjà fragilisées par cette crise, ont d’autant plus besoin de<br />
garanties d’assurances complètes ne laissant pas à découvert un préjudice<br />
financier important, pas ou mal anticipé.<br />
qui n’est au demeurant pas obligatoire, doit donc être exprimée<br />
par un montant fixe plutôt que par une définition aléatoire.<br />
Il convient enfin de vérifier si la somme assurée en perte<br />
d’exploitation après vol correspond au risque encouru. Pour<br />
cela, il faut se projeter dans un scénario catastrophe en imaginant<br />
un vol qui se produirait à la veille de Noël, entraînant la perte<br />
totale du chiffre d’affaire de cette période de l’année. Dans ce cas<br />
- le plus pessimiste- si l’on prend en compte les ratios moyens de<br />
la profession (taux de marge brute assurance de l’ordre de 50%<br />
et part du CA de 25% lors des fêtes de Noël), le montant de perte<br />
d’exploitation à garantir se monterait à environ 15% du chiffre<br />
d’affaire annuel, ce qui est loin d’être négligeable!<br />
En cas de sinistre, le calcul de la perte d’exploitation sera<br />
effectué par les experts à l’issue de la période de garantie.<br />
Le mode de calcul sera le suivant : les experts vont d’abord<br />
considérer la période survenue entre le jour du dommage<br />
et celui du retour à la normale de l’activité commerciale.<br />
Ils compareront le chiffre d’affaire réalisé sur cette<br />
période à celui de l’année précédente sur la même période.<br />
La différence, soit la perte de CA, sera corrigée par la tendance,<br />
à la hausse ou à la baisse, observée sur les 12 derniers mois.<br />
Enfin, sur le montant obtenu sera appliqué le taux de marge<br />
brute propre à l’entreprise. Ces calculs comptables rendent cette<br />
évaluation suffisamment délicate et technique pour qu’il soit<br />
souhaitable d’être assisté par un expert d’assuré spécialisé en<br />
bijouterie, dont les honoraires doivent au demeurant être prévus<br />
dans le contrat si celui-ci est suffisamment complet.<br />
Réalisé en partenariat avec<br />
2<br />
2
S t ÉLOI<br />
Revue de presse<br />
Histoire d'Or fa i t m e rv e i l l e s u r l e n e t<br />
Stratégies - 9 avril 2009<br />
L'enseigne de distribution de bijouterie et son agence 5 ème gauche<br />
remportent les suffrages avec un film viral poétique, qui rompt<br />
avec les codes du secteur, pour privilégier l'agrément et construire<br />
l'image de la marque.<br />
C'est l'histoire d'une enseigne de bijouterie, Histoire d'Or, qui<br />
n'était pas sur Internet et décide de s'y lancer prudemment. (...)<br />
Nait alors l'idée de proposer aux internautes un film personnalisable<br />
sur le thème de la rencontre d'un couple. Ce dispositif utilise<br />
toute la mécanique du viral, mais l'élégance est de mise : le film<br />
n'est pas un spot, mais un court métrage de 3 minutes 30 en noir et<br />
blanc. Une action de buzz effectivement en rupture avec les codes<br />
habituels. (...) "créez l'histoire de votre rencontre" a séduit le jury<br />
des professionnels du Grand Prix Stratégies du marketing digital<br />
2009, qui avait à choisir parmi 250 dossiers.<br />
Belle victoire pour ce distributeur d'or, de marques horlogères et<br />
de bijouterie fantaisie et pour son agence qui a su imaginer un<br />
concept créatif original avec un budget relativement modeste :<br />
180 000 euros pour la réalisation du site et 100 000 euros pour<br />
le film. (...)<br />
Le succès est au rendez-vous. "Le site a enregistré quelque<br />
250 000 visites sur le mois et 20 000 personnes on fait leur film<br />
et participé au jeu-concours", indique Thomas Couteau, Directeur<br />
Associé de 5 e gauche. (...) "Nous avons 80% de nouveaux<br />
visiteurs par mois", ajoute Sophie Pradon-Naillot, la directrice<br />
marketing d'Histoire d'Or. "Nous sommes une enseigne de<br />
province. Avec Internet, nous allons pouvoir recruter une nouvelle<br />
clientèle et augmenter le trafic dans nos boutiques".<br />
Un d i a m a n t b l e u v i f a d j u g é p o u r 7 m i l l i o n s<br />
d'e u r o s<br />
Fashion Mag - 18 mai 2009<br />
Un diamant bleu vif de 7,03 carats a été adjugé mardi 12 mai pour<br />
un record de 10,5 millions de francs suisses (9,5 millions de dollars,<br />
7 millions d'euros), le prix le plus élevé par carat a annoncé la maison<br />
Sotheby's.<br />
La pierre, taillée en rectangle et montée sur une bague en platine,<br />
a été achetée par un acquéreur anonyme. Pour David Bennett,<br />
président du département joaillerie de Sothby's pour l'Europe et le<br />
Moyen Orient, ce résultat montre la résistance du marché malgré<br />
la crise économique. "Cela montre que les choses rares sont très<br />
demandées", a-t-il dit aux journalistes.<br />
Le vendeur est la société Petra Diamonds, qui l'a extraite l'an dernier<br />
de la mine de Cullinan en Afrique du Sud. C'est la mine qui fournit le<br />
plus régulièrement des diamants bleus de taille et de qualité (les plus<br />
rares après les rouges).<br />
De l ato u r : L'affiliation e n p l u s<br />
La Correspondance de l'Enseigne - 25 mai 2009<br />
Avec 12 ouvertures cette année, Jean Delatour change de rythme de<br />
développement. La commission-affiliation mise en place en 2006 doit<br />
l'y aider. Depuis lors, l'enseigne de montres et bijoux a recruté 8 partenaires.<br />
La moitié des ouvertures se feront désormais sur ce mode.<br />
La chaine créée en 1981 avec un magasin à Venissieux, a réalisé 60<br />
millions HT l'an dernier avec 56 points de vente sous 3 formats :<br />
boutique de centre ville, 300 et 1000m 2 de périphérie. Leurs chiffres<br />
d'affaires (1/3 d'argent ; 2/3 d'or) oscillent entre 400 000 et 3 millions<br />
d'euros avec un panier moyen de 60 €.<br />
Sw a t c h Gr o u p r e n f o r c e sa p r é s e n c e d a n s les<br />
a é r o p o rt s<br />
Fashion Mag - 19 mai 2009<br />
Via sa filiale spécialisée dans la distribution aéroportuaire Tech-<br />
Airport, Swatch Group vient de remporter l'appel d'offres lancé<br />
par l'aéroport international de Genève. Dans les faits, une boutique<br />
Omega et deux espaces multimarques, dont un Hour Passion,<br />
ouvriront leurs portes d'ici à la fin de l'année.<br />
Le groupe suisse compte aujourd'hui 23 points de vente en aéroport,<br />
dont 9 à Roissy, 8 à Orly, 5 à Nice et un à Nantes. L'année prochaine<br />
devrait être inauguré l'espace de Vienne en Autriche.<br />
Ri c h e m o n t a n t i c i p e u n e m a u va i s e a n n é e 2009<br />
Les Echos - 16 mai 2009 / Fashion Mag - 18 mai 2009<br />
Le numéro deux mondial du luxe a vu son profit net reculer de 31%<br />
l'an dernier, à un milliard d'euros. A l'exception de la joaillerie, tous<br />
les secteurs ont été affectés par la conjoncture mondiale.<br />
Richemont a connu deux années en une, l'an dernier. Le groupe de<br />
luxe suisse a vu son chiffre d'affaires progresser de 10% au premier<br />
semestre, avant de voir ses ventes reculer de 5% sur les six derniers<br />
mois de son exercice annuel. (...)<br />
Toutes les branches ont vu leur profit opérationnel se dégrader, à<br />
l'exception notable de la joaillerie. Cartier a bien tiré son épingle du<br />
jeu, grâce aux montres de haute joaillerie, tout comme Van Cleef &<br />
Arpels. A l'inverse, les maisons spécialisées uniquement dans les<br />
montres (Vacheron Constantin, Jaeger Le Coultre...) ont moins bien<br />
résisté, leur profit a reculé de 23%. (...)<br />
Ta g He u e r v e u t r i va l i s e r av e c No k i a d a n s<br />
l e t é l é p h o n e d e l u x e<br />
Les Echos - 23 mai 2009<br />
Le téléphone portable sera-t-il le nouvel accessoire de luxe des hommes<br />
d'affaires, après les montres ? C'est le pari de Tag Heuer, la marque<br />
horlogère phare de LVMH. La société suisse accélère en ce moment<br />
la montée en puissance du Meridiist, son premier mobile haut<br />
de gamme. Prix de départ : 3 400 euros. Il grimpe à 30 000 euros pour<br />
le modèle "bling bling" en diamants.<br />
Après 5 ans de réflexion, Tag Heuer a choisi de se diversifier dans les<br />
téléphones de luxe, un micromarché ouvert en 2002 par vertu, filiale<br />
de Nokia. (...) Le but de Tag Heuer est de détenir 10% de ce segment<br />
en 2009. (...)<br />
Alors que le marché du luxe est en recul - les ventes de montres de<br />
LVMH ont chuté de 41% au premier trimestre - la percée de cette<br />
nouvelle génération de produits risque évidemment de prendre plus<br />
de temps qu'espéré.<br />
<strong>Saint</strong> <strong>Eloi</strong> Diffusion : SARL de presse au capital de 396i<br />
109 rue du Fbg St Honoré - 75008 Paris<br />
Tel : 01.44.70.77.97 - Fax : 01.44.70.77.96<br />
<strong>Lettre</strong> bimestrielle - Parutions : 6 numéros par an<br />
Abonnement : 90i - Prix au numéro : 17i dont 2,1% de TVA<br />
Directeur de publication : Christine Boquet<br />
Rédactrice en chef : Christine Boquet (syndicat@saint-eloi.net)<br />
Rédaction : Julie Evrard (jevrard@saint-eloi.net)<br />
Conception - réalisation : B. NAVILIAT 06 09 65 41 25 - www.naviliat.com<br />
Revue de presse<br />
3
Actualité<br />
S t ÉLOI<br />
Un o b s e r vat o i r e Eu r o p é e n s u r l a c o n t r e fa ç o n<br />
Le 2 avril dernier, l'Union Européenne lançait son premier observatoire sur la contrefaçon et le piratage.<br />
Cet observatoire - commun aux 27 membres de l'Europe - constitue la première plateforme consacrée à<br />
la collecte de données, à la facilitation du dialogue et au partage des meilleures pratiques.<br />
C'est une avancée dans la défense de la propriété intellectuelle et<br />
des droits des consommateurs puisqu'il renforcera et coordonnera<br />
les efforts des gouvernements, administrations, entreprises... et des<br />
institutions européennes.<br />
L'Union des fabricants (Unifab) - forte de plus de 350 entreprises et<br />
fédérations européennes - propose que l'observatoire publie chaque<br />
année 3 listes identifiant les 100 états où est produite la contrefaçon<br />
dans le monde, les 100 spots où la contrefaçon est écoulée, les 100<br />
sites Internet distribuant massivement du faux.<br />
En 2008, les douanes ont saisi 6,5 millions d'objets contrefaits<br />
pour une valeur de 467 millions d'euros, soit une augmentation<br />
de 41,3% par rapport à 2007 et une multiplication par cinq<br />
depuis 2005.<br />
Plus de la moitié des produits saisis étaient destinés au marché français.<br />
Trois quarts venaient d'Asie (70% produits par la Chine), l'Afrique<br />
occupe la deuxième place avec 16,8% et l'Europe la troisième avec<br />
9,1%.<br />
Les produits textiles (18%) et les chaussures (11%) demeurent en<br />
tête du classement des copies et imitations, suivis par les bijoux<br />
(8%).<br />
Par ailleurs, plus de 450 000 produits d'hygiène, de cosmétiques et de<br />
parfums et près de 900 000 copies de médicaments ont été saisis..<br />
Rappel sur les copies de modèles<br />
Comme nous vous l'indiquions dans nos <strong>Lettre</strong>s St <strong>Eloi</strong> n°122-123, en plus de la contrefaçon, il existe le problème de la copie.<br />
Le distributeur n’a pas forcément connaissance de tous les modèles ou marques tridimensionnelles déposées même s’il doit faire<br />
preuve de la plus grande vigilance en la matière.<br />
Pour se prémunir sur le plan civil nous vous recommandons :<br />
• D’être attentif aux modèles que vous commercialisez.<br />
• Lorsqu’un de vos fournisseurs vous annoncent le retrait de référence de vérifier leur éventuelle ressemblance avec une marque<br />
connue, d’interroger votre fournisseur sur les raisons du retrait et lui retourner les articles en stock en cas de doute.<br />
• de faire insérer sur vos bulletins de commande la clause suivante : "Le fournisseur garantit que les articles livrés ne portent<br />
atteinte à aucun droit de Propriété Intellectuelle préexistant et notamment ni au Droit d'auteur sur une création originale, ni<br />
à un dessin ou modèle, ni à une marque dont un tiers au contrat serait titulaire, notamment sur le territoire français". Dans<br />
l'hypothèse toutefois où il s'avérerait qu'une ou plusieurs référence(s) des produits livrés font l'objet de mises en demeure desdits<br />
titulaires de Droit de Propriété Intellectuelle, ou encore de suspicions de contrefaçon ou d'imitation de la part notamment des<br />
autorités de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), ou des<br />
autorités douanières, le fournisseur s'engage, d'une part, à venir reprendre livraison des articles litigieux contre remboursement<br />
immédiat, et d'autre part, à garantir le distributeur contre toutes condamnations pécuniaires qui pourraient être prononcées<br />
contre lui sur le fondement du caractère contrefaisant ou parasitaire des articles en cause. Cette garantie sera due de plein droit<br />
dès la première décision exécutoire rendue et ce, sans nécessité pour le distributeur d'attraire le fournisseur dans la cause.<br />
Em p l o i d e s s é n i o r s : u n d é c r e t o u v r e l a v o i e à d e s s a n c t i o n s d è s l e 1 e r j a n v i e r<br />
2010<br />
Actualité<br />
Selon un décret paru le 21 mai 2009 au journal officiel, les<br />
entreprises d'au moins 50 salariés qui ne seront pas couvertes<br />
pas un accord ou un plan d'action pour l'emploi des séniors se<br />
verront infliger une amende égale à 1% de leur masse salariale à<br />
partir du 1 er janvier 2010.<br />
Le décret précise que les entreprises devront maintenir dans l'emploi<br />
les salariés de 55 ans et plus, et recruter ceux âgés de plus de 50 ans.<br />
Les plans d'actions, quant à eux, devront porter sur le recrutement<br />
des salariés âgés, l'anticipation des évolutions de carrières,<br />
l'amélioration des conditions de travail, la prévention de la pénibilité,<br />
le développement des compétences etc.<br />
<strong>Saint</strong> <strong>Eloi</strong> travaille sur un accord de branche pour les entreprises<br />
de 50 à 300 salariés. Celles de plus de 300 salariés devront<br />
obligatoirement signer leur propre accord ou à défaut établir un<br />
plan d'actions validé par l'URSSAF.<br />
4
S t ÉLOI<br />
Actualité<br />
Av e rt i s s e m e n t d e l a DGCCRF s u r l e r e c y c l a g e d e s p i l e s<br />
Comme nous vous l'avons déjà indiqué à plusieurs reprises, les piles<br />
et notamment les piles boutons utilisées dans notre secteur sont<br />
soumises à une réglementation très stricte en matière de recyclage.<br />
La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation<br />
et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), vient d'informer le<br />
syndicat St <strong>Eloi</strong> que dans le cadre d'une enquête menée par ses<br />
services, dans le secteur du traitement des déchets, il a été constaté<br />
que les professionnels de l'horlogerie-bijouterie semblaient<br />
globalement ne pas appliquer le recyclage des piles qu'ils<br />
commercialisent. Des pratiques consistant à remettre les piles<br />
boutons usagées à des entreprises non agréées par les pouvoirs<br />
publics ont ainsi été relevées, ce qui n'est pas conforme à la<br />
réglementation en vigueur et peut être puni d'une contravention<br />
de troisième classe (450€ par produit).<br />
L'ensemble des piles et accumulateurs mis sur le marché sont concernés<br />
par le décret n°99-374 du 12 mai 1999 qui fixe les responsabilités<br />
de chaque acteur, du producteur au consommateur. Le texte<br />
intégral est disponible sur notre site www.syndicat-sainteloi.com<br />
rubrique Réglementation / Obligations environnementales avec des<br />
explications précises sur vos obligations en tant que distributeur.<br />
En tant que revendeurs de piles, vous êtes soumis au code de<br />
l'environnement et devez donc reprendre gratuitement les piles<br />
usagées rapportées par les particuliers ou laissées par eux lors<br />
d'un changement de piles effectué en magasin (Article R 543-129<br />
du code de l'environnement).<br />
En second lieu, vous devez mettre ces piles usagées à disposition<br />
des filières de recyclage mises en place par les producteurs de<br />
piles, c'est à dire par vos fournisseurs. L'article R 543-130 du<br />
code de l'environnement impose en effet aux producteurs de piles de<br />
reprendre ou de faire reprendre les piles usagées collectées par les<br />
distributeurs ou par les communes dans les déchèteries.<br />
Pour ce faire, les producteurs ont<br />
le choix entre deux solutions : soit<br />
organiser leur propre système de<br />
collecte et de recyclage, soit adhérer<br />
à un organisme collectif conventionné<br />
comme Corepile ou Screlec.<br />
Nous vous recommandons vivement<br />
de prendre contact avec l'un de ces<br />
deux organismes afin de vous mettre<br />
en conformité avec vos obligations.<br />
Organismes collectifs<br />
conventionnés<br />
Corepile<br />
Tel : 0820.802.820<br />
www.corepile.fr<br />
Screlec<br />
Tel : 0825.82.82.82<br />
www.screlec.fr<br />
Pr o f i t e z d e l'o p p o rt u n i t é d e s a i d e s f i n a n c i è r e s p o u r e m b a u c h e r e t f o r m e r d e s<br />
j e u n e s av e c l e CQP c o n s e i l l e r d e v e n t e<br />
Elaboré par les professionnels pour les professionnels, le contrat<br />
de qualification professionnelle, reconnu par la branche, est né d'un<br />
réel partenariat entre les écoles & les entreprises et forme donc<br />
depuis 5 ans des vendeurs et vendeuses en véritable adéquation<br />
avec les réalités du métier.<br />
En effet, cette formation de 7 mois, dont la session débute chaque année<br />
en octobre au CFA Stephenson et au Greta de Marseille, s'adresse aussi<br />
bien aux jeunes dans le cadre d'un contrat de professionnalisation,<br />
qu'aux salariés en poste pouvant bénéficier d'un plan de formation<br />
ou d'un DIF.<br />
Au total, les "élèves" suivent 270 heures de formation en centre et sont<br />
3 jours par semaine en magasin. Les entreprises partenaires depuis<br />
plusieurs années (Didier Guérin, Histoire d'Or, les bijouteries<br />
Bouldoires, Mégalithes...) témoignent de leur satisfaction en<br />
précisant que ce CQP à l'avantage de former des jeunes avec<br />
un rythme d'alternance adapté à la saisonnalité de l'horlogeriebijouterie<br />
; les étudiants sont en magasin en fin de semaine et voient<br />
leur planning aménagé pour les fortes périodes d'activité (décembre, la<br />
St Valentin et la fête des mères).<br />
Le CFA Stephenson et le Greta de Marseille, avec qui nous<br />
travaillons au bon déroulement de ces formations adaptées<br />
à vos besoins, viennent d'ouvrir les inscriptions et nous vous<br />
encourageons à prendre des jeunes en alternance.<br />
Pour plus d'informations contactez Mme Clément au CFA Stephenson<br />
(01.44.92.88.88) ; pour le Greta Marseille, M. Chavalarias (04.96.20.36.40)<br />
Il existe une aide financière de 1 000 à 2 000 euros pour les<br />
entreprises qui embauche en contrat de professionnalisation<br />
un jeune de moins de 26 ans.<br />
Pour bénéficier de cette aide, le contrat doit être conclu entre<br />
le 24 avril 2009 et le 30 juin 2010 pour une durée supérieure<br />
à un mois.<br />
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site<br />
www.syndicat-sainteloi.com, rubrique Social/Contrat de travail.<br />
Actualité<br />
5<br />
3
Actualité<br />
S t ÉLOI<br />
Effectifs d e s t r ava i l l e u r s h a n d i c a p é s : m o d i f i c at i o n s<br />
Un décret en date du 9 juin 2009 vient assouplir les conditions<br />
de prise en compte des travailleurs handicapés dans l’effectif<br />
de l’entreprise afin de déterminer si celles-ci remplissent leur<br />
obligation d’emploi.<br />
Ces modifications facilitent également la sortie des entreprises<br />
du « quota zéro » avant le 1 er janvier 2010 (date à laquelle la<br />
contribution Agefiph sera multipliée par quatre en cas de « quotas<br />
zéro »).<br />
Embauches directes<br />
Au titre de l’obligation d’emploi des années 2009 et suivantes,<br />
chaque embauche directe de travailleurs handicapés est prise en<br />
compte au prorata de son temps de présence dans l’entreprise au<br />
cours de l’année civile, quelle que soit la nature ou la durée de son<br />
contrat de travail, dan la limite d’une unité et dans les conditions<br />
suivantes :<br />
• les salariés dont la durée du travail est supérieure ou égale à la<br />
moitié de la durée légale du travail sont décomptés dans la<br />
limite d’une unité comme s’ils avaient été employés à temps<br />
complet ;<br />
• les salariés dont la durée du travail est inférieure à la moitié<br />
de la durée légale sont pris en compte pour une demi-unité,<br />
proratisée au temps de présence sur l’année civile.<br />
Nb : auparavant, pour être pris en compte dans l’effectif, les<br />
travailleurs handicapés devaient avoir travaillé au moins 6 mois<br />
sur l’année civile considérée.<br />
Stages<br />
La durée du stage permettant la prise en compte des stagiaires<br />
dans l’effectif est ramenée à 40 heures (au lieu de 150 heures<br />
auparavant).<br />
La p e r l e d o r é e, d e r n i è r e-n é e d e s p e r l e s d e c u lt u r e<br />
D'abord devenu expert dans la perle noire de Tahiti, l'aventurier<br />
breton Jacques Branellec, a lancé sa première ferme de perles<br />
dorées, aux Philippines il y a tout juste 30 ans.<br />
C'est à Palawan, un archipel de 1700 îles situé à 500 km au Nord-Ouest<br />
de Manille, que se trouvent les six fermes du premier producteur de<br />
perles dorées au monde, avec une production dépassant 700 000 unités<br />
par an.<br />
Cette perle aux couleurs allant du crème rosé, en passant par la teinte<br />
champagne jusqu'à l'or foncé (les plus recherchées) est le fruit de<br />
5 années de travail ponctué de plus de 300 manipulations. Ces<br />
coquillages de plus de 20 centimètres de large passent en effet près de<br />
deux ans en couveuse, où ils sont greffés avant d'être fixés à de grandes<br />
grilles puis immergés à 15 mètres de profondeur dans les eaux calmes<br />
et chaudes de la mer de Chine. Pendant les trois ans où l'huître reste<br />
immergée, les plongeurs retournent les casiers chaque semaine, espérant<br />
ainsi compenser les effets de la gravité pour que la perle en devenir soit<br />
la plus ronde possible. Tous les mois, elles sont remontées à la surface,<br />
les coquilles sont nettoyées, puis passées aux rayons X, afin de s'assurer<br />
du bon développement de la gemme.<br />
Une fois que les plongeurs ont récupéré les précieux coquillages, ils sont<br />
acheminés dans le laboratoire où un technicien procède délicatement à<br />
l'extraction de la perle.<br />
La perle dorée est un peu plus haut de gamme que la perle de Tahiti<br />
mais plus accessible que celle d'Australie. Plus la perle est foncée plus<br />
les prix sont élevés ; Les prix publics varient entre 300 et 3 000 euros<br />
pour une perle.<br />
Actualité<br />
Re l è v e m e n t d u SMIC a u 1 e r j u i l l e t 2009<br />
A compter du 1 er juillet 2009, le smic horaire s’élève à 8,82 euros (soit <strong>133</strong>7,70 euros mensuels pour une durée du travail<br />
de 35 heures).<br />
Ainsi, les trois premiers coefficients de la grille des minima conventionnels de la branche se trouvent rattrapés et relevés au<br />
niveau du smic.<br />
Rappel : la part variable de rémunération est prise en compte dans le cadre de la vérification du respect des minima<br />
conventionnels et du smic.<br />
6
S t ÉLOI<br />
Club <strong>Saint</strong> <strong>Eloi</strong><br />
Un r e g a r d e x t é r i e u r s u r l e s é vo l u t i o n s d e l a s o c i é t é, l e s i n n o vat i o n s e t<br />
l'av e n i r<br />
Le 5 e séminaire de réflexion<br />
stratégique du Club St <strong>Eloi</strong>,<br />
qui réunit une quarantaine<br />
de fabricants et distributeurs<br />
majeurs de l'horlogeriebijouterie,<br />
a eu lieu les 18 et<br />
19 juin derniers aux Etangs de<br />
Corot (en région parisienne).<br />
Pendant deux jours, les<br />
membres du Club St <strong>Eloi</strong> ont<br />
pu travailler et échanger dans<br />
un lieu paisible propice à la<br />
réflexion.<br />
Les membres du Club <strong>Saint</strong> <strong>Eloi</strong><br />
Pour la première séance de travail, nous avons choisi de<br />
faire intervenir un professionnel qui ne connaissait pas notre<br />
secteur afin d'avoir une vision extérieure et de s'intéresser aux<br />
évolutions globales de la société. Pour cela, nous avons accueilli<br />
Monsieur François Bellanger, consultant en innovations<br />
prospectives et dirigeant d'un programme de réflexions sur les<br />
modes de vie. Nous allons tenter de vous livrer ses réflexions.<br />
François Bellanger a la conviction que les années 2000 marquent<br />
la fin d'une histoire, que nous sommes en plein changement de<br />
modèle et que toutes les innovations qui ont vu le jour depuis le<br />
19 ème siècle sont petit à petit remises en cause.<br />
Les innovations et les inventions avec lesquelles nous vivons<br />
aujourd'hui (la lumière, la voiture, le téléphone, les grands<br />
magasins...) datent pour la plupart de la révolution industrielle du<br />
19 e siècle. Ainsi, même s'il y a eu de nombreuses évolutions<br />
techniques, il n'y a pas eu de révolution radicale au 20 e<br />
siècle. En revanche, il faut s'attendre pour le 21 e siècle, à des<br />
mutations en profondeur qui sont déjà amorcées.<br />
Depuis quelques mois on parle de la crise mais il est important<br />
de rappeler qu'un tiers de la population mondiale vit dans des<br />
bidons-villes et que si le monde est de plus en plus riche, il est<br />
aussi de plus en plus inégal. En effet, il y a de moins en moins de<br />
classe moyenne et il n'est pas rare de constater une hyper-richesse<br />
ou une hyper-pauvreté comme c'est le cas en Inde ou au Brésil.<br />
Il est évident que ces évolutions impliquent des mutations<br />
économiques pour répondre à la demande. Le marketing de<br />
masse est de moins en moins efficace et c'est celui de niche qui<br />
se développe.<br />
Au-delà du changement économique, il existe aujourd'hui<br />
un profond changement "d'imaginaire" lié en partie à la<br />
protection de notre planète. L'écologie devient le centre des<br />
préoccupations et même la technologie est pensée en rapport avec<br />
la nature.<br />
Les villes trop polluées comme Pékin remettent déjà la voiture<br />
en cause alors que ça ne fait que 15 ans qu'ils en ont. A Paris,<br />
aujourd'hui le Vélib est moderne et les 4x4 qui polluent sont "has<br />
been". Les tendances s'inversent : En 1975 le Concorde était à la<br />
pointe de la modernité et le bateau Le France disparaissait, en 2005<br />
soit 30 ans plus tard, le Concorde est au musée et la France est<br />
fière de son nouveau Queen Mary. Ainsi le modèle de croissance<br />
est bouleversé et doit s'adapter.<br />
Ainsi, nous arrivons à la fin des modèles connus du commerce<br />
et de la mobilité. Les pays qui avaient du retard il y a 25 ans,<br />
l'ont maintenant rattrapé et deviennent des pays modernes : c'est<br />
le cas de la Chine ou de l'Inde. Nous sommes forcés de constater<br />
que la modernité ne s'invente plus forcément en Occident et<br />
qu'aujourd'hui celle-ci vient essentiellement du Japon (Walkman,<br />
téléphone portable...)<br />
Le modèle américain, où l'espace urbain a doublé en 50 ans et<br />
où 80% de la population américaine vit en banlieue (Suburbia), a<br />
un système de distribution qui n'a pas évolué depuis des années.<br />
En France, nous avons copié ce modèle mais il semble presque<br />
dépassé aujourd'hui. Par exemple, les hypermarchés sont de plus<br />
en plus délaissés par les ménages qui préfèrent les commerces<br />
de proximité et le service.<br />
Le service est devenu plus important que le produit à<br />
proprement parlé. Par exemple, lorsque vous achetez un<br />
téléphone portable vous allez chez un opérateur pour les<br />
forfaits et services qu'il propose et ensuite seulement vous<br />
choisissez l'objet Nokia, Motorola, Sony Erickson etc.<br />
Les priorités des jeunes ne sont plus les mêmes et les grands<br />
acteurs de la distribution s'adaptent. C'est le cas de Carrefour qui,<br />
dans certains pays, propose ses propres vélos en libre service ou<br />
du suédois Ikea qui propose un bateau pour transporter les New<br />
Yorkais entre Manhattan et Brooklyn pour qu'ils accèdent au<br />
magasin facilement. Il n'y a plus de segmentation, les distributeurs<br />
deviennent transporteurs, les horlogers font des téléphones (Tag<br />
Heuer), etc.<br />
En France, la proximité est au centre des préoccupations.<br />
Les distributeurs se rendent compte qu'il faut offrir un<br />
Club <strong>Saint</strong> <strong>Eloi</strong><br />
7<br />
3
Club <strong>Saint</strong> <strong>Eloi</strong><br />
S t ÉLOI<br />
maximum de facilité d'accès, de souplesse et de disponibilité<br />
au consommateur. C'est pour cette raison que Monoprix, qui a<br />
toujours été en centre ville, a créé les Daily Monop et Monop<br />
ouverts jusqu'à minuit, que Carrefour lance les Carrefour Market<br />
et que Géant Casino propose sur son site internet un système de<br />
covoiturage pour faire ses courses.<br />
Par ailleurs, pour répondre à l'hyper-mobilité des gens, les gares<br />
accueillent désormais des centres commerciaux et des parcs et il<br />
est fort probable qu'un jour les trains proposent des commerces à<br />
bord.<br />
L'évolution la plus importante de ces dernières années est ce qu'on<br />
appelle l'hyper-connexion. En effet, aujourd'hui tout le monde est<br />
connecté partout et tout le temps ; Les consommateurs ont accès<br />
à tout, tout de suite, grâce à internet via leur téléphone portable<br />
(I phone...), leurs ordinateurs (notebook), etc.<br />
Il est indispensable de tenir compte de cette mobilité pour être<br />
compétitif. Il faut trouver comment attirer les clients vers les<br />
magasins alors qu'ils ont accès à tout sur leur iphone.<br />
La communication est devenue essentielle, la ville de l'avenir est la<br />
ville hyper-communicante qui renvoie aux nouvelles technologies.<br />
Le téléphone portable est, au-delà du relais d'information, un<br />
véritable canal de distribution et il n'est pas impensable d'avoir un<br />
jour une application horlogerie-bijouterie sur un i phone ou une<br />
montre de la "marque" Google.<br />
On voit bien à travers ces constatations que les "imaginaires"<br />
et les "univers" ont radicalement changé et qu'aujourd'hui<br />
l'horlogerie-bijouterie doit se refaire une place en intégrant<br />
ces nouvelles tendances.<br />
Les bijoux et les montres ne sont pas des produits alternatifs<br />
mais des produits cumulatifs, c'est à dire que de la même façon<br />
qu'une femme peut porter une veste Chanel avec un vieux<br />
jean 501, on peut porter une montre de luxe avec des bijoux<br />
fantaisie. Les codes ont changé et la modernité se trouve dans<br />
le métissage et le mélange.<br />
Par ailleurs, l'image que l'or renvoie au grand public n'est pas<br />
toujours positive.<br />
Les mines d'or et l'orpaillage en Amérique du Sud vont contre les<br />
valeurs actuelles de protection de l'homme et de la nature.<br />
Les clients occasionnels ne se sentent pas toujours à l'aise dans une<br />
bijouterie et ce type de commerce ne renvoie pas à un imaginaire<br />
"jeune". L'enjeu des prochaines années sera peut-être de rajeunir<br />
l'image de la bijouterie et mettre en avant le côté plaisir.<br />
Stat i s t i q u e s : r e t o u r s u r l e s c h i f f r e s e t a n a ly s e d e l'é vo l u t i o n d e s d i x<br />
d e r n i è r e s a n n é e s<br />
Pour débuter la deuxième séance de travail, Christine Boquet<br />
a souhaité revenir sur les chiffres des ventes des dix dernières<br />
années et livrer une analyse des évolutions marquantes aux<br />
membres du Club St <strong>Eloi</strong>.<br />
Ainsi, grâce aux statistiques de la Société 5 et du Comité Francéclat<br />
(ex CPDHBJO), nous avons pu constater une désaffection<br />
progressive pour les bijoux tout or et pour les pierres précieuses<br />
qui s'est accélérée depuis 2004.<br />
En 1999, il se vendait presque 20 millions de pièces de bijoux<br />
or (empierrés ou non) alors qu'on peine à en vendre 13,5<br />
millions aujourd'hui.<br />
A l'inverse, le nombre de bijoux en argent vendu en France<br />
n'a cessé de croître depuis 1999 avec une nette progression<br />
entre 2003 et 2004, pour approcher les 16 millions d'unités en<br />
2008 (voir graphique ci-dessous).<br />
Evolution comparée des ventes de bijoux or, de bijoux argent<br />
et de montres (en volume - en millions de pièces)<br />
Quant au marché de la montre, il est quasi stable en volume à<br />
un peu plus de 13 millions de pièces et a progressé de 33% en<br />
valeur entre 99 et 2008 (1242 millions d'euros en 2008) ; Cette<br />
progression est due à la montée en gamme de l'offre horlogère.<br />
Parallèlement, les bijoux argent ont explosé puisque le nombre<br />
de produits vendus a plus que doublé en 10 ans, passant de 7,8<br />
millions d'unités à 16,6. C'est en 2005 que les courbes or et argent<br />
se sont croisées : il y a désormais plus de bijoux en argent vendus<br />
en France que de bijoux or et le chiffre d'affaires a été multiplié<br />
par 2,5 en 10 ans. (voir graphique).<br />
Evolution comparée des ventes de bijoux or, de bijoux argent<br />
et de montres (en valeurs - en millions d'euros)<br />
Club <strong>Saint</strong> <strong>Eloi</strong><br />
L'un des phénomènes marquants du début des années 2000<br />
est la progression des bijoux "diamant" qui ont bénéficié du<br />
boom de l'an 2000 et de la communication de DTC (De Beers).<br />
8
S t ÉLOI<br />
Club <strong>Saint</strong> <strong>Eloi</strong><br />
DTC ne communique plus du tout depuis plus d'un an et cela<br />
commence déjà à impacter les ventes.<br />
L'analyse des prix moyens montre que les bijoux en or ont<br />
augmenté de plus de 30%, avec une hausse brutale depuis 4<br />
ans, ce qui s'explique essentiellement par la hausse du cours<br />
de l'or. Tandis que le segment argent voit ses prix croître de 20%<br />
pour atteindre 34 euros de prix moyen.<br />
Evolution comparées des ventes de bijoux or,<br />
de bijoux argent et de montres<br />
Christine Boquet s'est également intéressée à la structure du<br />
marché pour voir qui vendait des bijoux et des montres en 1999 et<br />
qui les vend en 2008.<br />
On voit qu’il y a eu des petites modifications : les bijouteries<br />
en villes et les grands magasins restent toujours leader dans<br />
la vente des montres mais leur part de marché a baissé et ce<br />
sont les bijouteries de centres commerciaux qui ont profité de<br />
cette baisse. Cette baisse en centre ville peut s’expliquer par<br />
l’arrivée des spécialistes montres (essentiellement en centres<br />
commerciaux) sur le marché. En revanche on peut noter que les<br />
grandes surfaces et la VAD (vente à distance) sont restées stables.<br />
Pour les bijoux or, ce sont à peu près les mêmes évolutions : baisse<br />
des bijouteries en villes et des grands magasins, augmentation des<br />
bijouteries en centres commerciaux et légère baisse des grandes<br />
surfaces au profit de la VAD et des artisans.<br />
Si l'on compare les différents segments du bijou or, on constate<br />
que les produits doigt, cou, poignet, oreilles et à suspendre ont<br />
tous chutés fortement en unités sur les 10 années passées, mais<br />
que la hausse du prix moyen a permis de relativement se maintenir<br />
en valeur. Les segments les plus touchés par ce recul sont les<br />
bijoux à suspendre (-42%) et le doigt (-36%).<br />
Si l'on fait un focus sur l'alliance tout or on note que le nombre<br />
d'unités vendues a diminué de plus de 30% mais que cette baisse a<br />
été compensée par la hausse du prix moyen qui a presque doublé.<br />
Ainsi, le chiffre d'affaires des alliances tout or a augmenté de 27%<br />
en valeur depuis 1999.<br />
Finalement, après avoir analysé les chiffres "or empierré ou non"<br />
produit par produit on se rend compte que ce sont les bijoux or et<br />
pierres qui sont les grands perdants. En effet, le produit qui a<br />
le plus chuté depuis 1999 est la bague avec pierres précieuses<br />
(excepté le diamant). Le prix moyen a doublé mais n'a pas pu<br />
compenser le volume qui a été divisé par 5 alors que c’était<br />
un produit leader. Le chiffre d'affaires "or et pierres" a donc été<br />
divisé par 4 et les bagues tout diamant qui ont récupéré une partie<br />
des parts de marché n'ont pas pu compenser entièrement la chute,<br />
malgré un prix moyen très élevé et en hausse constante depuis 10<br />
ans.<br />
Suite à l'analyse de Christine Boquet, le Club St <strong>Eloi</strong> a pu écouter<br />
les résultats de l'étude qualitative sur le bijou or qui a été réalisé<br />
en juin 2009 par Jean-Louis Gonçalves pour la société INIT et<br />
travailler avec lui sur les conclusions.<br />
Vous retrouverez les résultats de ces travaux dans la prochaine lettre<br />
St <strong>Eloi</strong> et vous pouvez d'ores et déjà consulter les présentations<br />
de François Bellanger et de chiffres 1999-2008 sur notre site<br />
www.syndicat-sainteloi.com rubrique Club St <strong>Eloi</strong> / 2009.<br />
Répartition du CA des montres en 1999<br />
Répartition du CA des montres en 2008<br />
Club <strong>Saint</strong> <strong>Eloi</strong><br />
9
Social<br />
S t ÉLOI<br />
Ma i n t i e n d e s g a r a n t i e s s a n t é e t p r é v o ya n c e (p o rta b i l i t é d e s d r o i t s)<br />
Social<br />
A compter du 1 er juillet 2009, les ex-salariés au chômage continueront<br />
de bénéficier des garanties santé (mutuelle) et prévoyance<br />
applicables dans leur ancienne entreprise.<br />
● Conditions du maintien<br />
La portabilité de la couverture santé est ouverte aux anciens salariés<br />
dont la rupture du contrat de travail ouvre droit à la prise en<br />
charge par le régime d’assurance chômage (licenciement, rupture<br />
conventionnelle, fin de contrat de travail à durée déterminée…) à<br />
l’exception des salariés licenciés pour faute lourde.<br />
Le salarié devra justifier auprès de son ancien employeur de cette<br />
prise en charge et de la cessation, le cas échéant, du versement des<br />
allocations chômage pendant la garantie. Le salarié qui retrouve un<br />
emploi ne peut ainsi bénéficier du maintien des garanties de son<br />
ancienne entreprise.<br />
Par ailleurs, le maintien des garanties ne jouera qu’à conditions<br />
que les droits à couverture complémentaire aient été ouverts chez<br />
le dernier employeur.<br />
Exemple : si le bénéfice de la mutuelle d’entreprise est conditionné<br />
à 3 mois de présence, un salarié en CDD pour une durée de 2 mois<br />
ne pourra bénéficier du maintien des garanties.<br />
Ce dispositif de portabilité entre en application à la date de cessation<br />
du contrat de travail. Les premiers salariés concernés seront<br />
ceux dont le contrat prendra fin le 1 er juillet 2009.<br />
● Durée du maintien<br />
La durée du maintien des garanties sera égale à la durée du dernier<br />
contrat de travail du salarié (appréciée en mois entiers) dans la limite<br />
maximale de 9 mois.<br />
Exemples: un salarié, dont le CDD d’une durée de 2 mois prend fin<br />
au 31 juillet, bénéficiera du maintien des garanties pendant 2 mois.<br />
Un salarié en CDI, présent depuis plus d’un an dans l’entreprise,<br />
bénéficiera du maintien pendant 9 mois.<br />
● Financement du dispositif<br />
Le financement du maintien des garanties peut être assuré soit conjointement<br />
par l’ancien employeur et l’ancien salarié, soit mutualisé.<br />
Le financement conjoint<br />
Le financement conjoint sera réalisé dans les mêmes proportions<br />
et conditions que celles applicables aux salariés de l’entreprise.<br />
L’employeur pourra collecter la totalité des cotisations salariales<br />
dues au moment de la rupture du contrat notamment par le biais du<br />
solde de tout compte.<br />
Si le financement n’est pas collecté en une seule fois à la rupture du<br />
contrat, et que l’ancien salarié ne verse pas ses cotisations à échéance,<br />
le maintien des garanties n’aura pas lieu pour la période restant à<br />
courir et l’employeur se trouvera délivré de ses obligations.<br />
Enfin, si l’ancien salarié reprend une activité professionnelle avant<br />
la fin de la période de maintien des garanties, l’ancien employeur<br />
devra lui reverser le trop perçu.<br />
La mutualisation<br />
Le financement de la portabilité peut être réalisé par un système de<br />
mutualisation, mis en place par accord collectif.<br />
A défaut d’accord collectif, il est possible de prévoir la mutualisation<br />
par un projet d’accord ratifié par la majorité du personnel ou par<br />
décision unilatérale du chef d’entreprise, constatée dans un écrit et<br />
remise à chaque salarié.<br />
Re c o m m a n d at i o n d u Sy n d i c at Sa i n t-El o i :<br />
Les partenaires sociaux de la branche étudient, dans le cadre de<br />
l’appel d’offre portant sur le régime de prévoyance, l’introduction<br />
de la mutualisation de la prévoyance.<br />
En attendant, nous vous recommandons d’opter pour le<br />
financement conjoint par prélèvement global à la rupture du<br />
contrat.<br />
● Possibilité de renoncer à la couverture<br />
Le maintien des garanties santé et prévoyance est facultatif pour<br />
le salarié. Celui-ci peut renoncer aux garanties de manière globale<br />
et définitive.<br />
Il devra dès lors le notifier expressément par écrit à l’ancien employeur<br />
dans les 10 jours suivant la cessation effective de son<br />
contrat de travail.<br />
NB : dans un souci de sécurité juridique, il conviendrait d’informer<br />
le salarié de la transférabilité de ses droit ainsi que de sa possibilité<br />
d’y renoncer, par écrit.<br />
QUESTION ADHÉRENT<br />
OBLIGATIONS D’EMPLOI DES TRAVAILLEURS<br />
HANDICAPÉS : CAS DES ENTREPRISES À<br />
ÉTABLISSEMENT MULTIPLES<br />
Mon entreprise est composée de trois points de ventes<br />
occupant chacun 10 salariés. Est-elle soumise à<br />
l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés ?<br />
Pour rappel, sont assujetties à l’obligation d’emploi de<br />
travailleurs handicapés (cf lettre St <strong>Eloi</strong> n°130 et 132) les<br />
entreprises de plus de 20 salariés.<br />
Si l’entreprise est composée de plusieurs établissements,<br />
l’effectif pris en considération sera celui de chaque<br />
établissement ou de l’entreprise au global selon que les<br />
établissements puissent être considérés comme autonomes ou<br />
non.<br />
L’administration considère que l’effectif à prendre en compte<br />
se situe au niveau de chaque établissement lorsque ceux-ci<br />
constituent « une organisation intermédiaire entre le siège social<br />
et la clientèle suffisamment stable, permanente et autonome,<br />
notamment au niveau de la gestion du personnel ».<br />
Le Conseil d’Etat est venu préciser que « une unité de travail<br />
ne constitue pas un établissement de travail si elle ne décide<br />
pas par elle-même du recrutement et du licenciement de son<br />
personnel ».<br />
Ainsi, dans votre cas, si les directeurs de vos points de vente<br />
décident seuls de la gestion du personnel, vos établissements<br />
sont considérés comme étant autonomes et vous n’êtes donc<br />
pas soumis à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés<br />
quand l’effectif de 20 salariés n’est atteint dans aucun<br />
établissement.<br />
Dans le cas contraire, il convient de prendre en compte<br />
l’ensemble du personnel de l’entreprise, tout point de vente<br />
confondu, ce qui vous assujettirait à l’obligation d’emploi de<br />
travailleurs handicapés.<br />
10
S t ÉLOI<br />
Vie du métier<br />
Sé m i n a i r e d u Cl u b St El o i<br />
1. Les membres du Conseil d'Administration de St <strong>Eloi</strong> : JP Rampazzo (Synalia), François Goupil (Mégalithes), JC Javault (Orfeo), Eric Lemeasle (Maty), Christine Boquet (St <strong>Eloi</strong>), JF Sullet (Bijouteries Sullet), Christian Bouldoires (Balboul),<br />
Joelle Grunberg (Louis Pion), Eric Holzinger (Synalia), Maryvonne Guéguin-Picaud (Nouveaux Bijoutiers), JP Colas (Nouveaux Bijoutiers), Liliane Szymczak (AL Diffusion), Franck Dubreuil (Bijouteries Dubreuil), Eric Belmonte (Histoire<br />
d'Or), Didier Guérin (Groupe Didier Guérin) 2. Franck Dubreuil (Bijouteries Dubreuil), Eric Holzinger (Synalia), Christian Bouldoires (Balboul) 3. Pierre Burgun (Pierre Lannier), JP Colas, Maryvonne Guéguin-Picaud 4. François Bellanger<br />
(Transit City) 5. Didier Guérin, Christine Boquet 6. Isabel Tavernier (Orest), Dominique Martin (AL Diffusion), Maryvonne Guéguin-Picaud, Julie Evrard (ST <strong>Eloi</strong>) 7. Christian Bouldoires, Didier Roux (Rolot - CPDHBJO), Eric Holzinger,<br />
Claire Caillard (Joailliers Créateurs) 8. Nadia Gaumont (Christian Bernard), Patrick Martin Prevel (Christian Bernard), Alain Bayer (Jomard) 9. JF Sullet, Franck Robbez Masson (Marcel Robbez Masson), Christian Matt (Fossil), Patrick<br />
Santaniello (APM), Pierre Burgun 10. Philippe Mamy (RFI Informatique), Eric Lemeasle, Christian Matt 11. Maryvonne Guéguin-Picaud, Philippe Gugliellmetti (Festina), Isabel Tavernier (Orest) 12. JP Rampazzo, Claire Caillard, Yvan Le Dour<br />
(H.Gringoire), Isabel Tavernier, Didier Guérin 13. Jean-Louis Gonçalves (Init) 14. Les membres du Club St <strong>Eloi</strong> 15. Joelle Grunberg, Yvan Le Dour, Franck Robbez 16. Benjamin Chhoa (Thien Po), Nicolas Lefaix (Uno A Erre), Julie Evrard,<br />
Gaétan Pinot (Schmittgall), Frédéric Manin (Ponce Or) 17. Eric Lemeasle, Alain Bayer, JF Sullet, Didier Roux.<br />
11<br />
Vie du métier
Vie professionnelle<br />
S t ÉLOI<br />
Co n g r è s d e l a CIBJO 2009 : De s d é b at s a u to u r d e s d i a m a n t s s y n t h é t i q u e s e t<br />
u n g u i d e p o u r l e s d i s t r i b u t e u r s s u r l e s d i a m a n t s, p i e r r e s e t p e r l e s.<br />
Le 83 e congrès de la Confédération International de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie (CIBJO) se<br />
tenait à Istanbul du 3 au 5 mai 2009. Christine Boquet, Présidente Déléguée de <strong>Saint</strong> <strong>Eloi</strong> et Présidente<br />
du Conseil Interprofessionnel, y participait.<br />
Vie professionnelle<br />
La CIBJO est une<br />
organisation mondiale<br />
regroupant une quarantaine<br />
de pays et assurant<br />
la représentation de<br />
l'ensemble du secteur (de<br />
l'extraction au détail) en vue<br />
de développer le marché et<br />
de renforcer la confiance<br />
du consommateur.<br />
Trois secteurs (fabrication,<br />
distribution, pierres<br />
et laboratoires) et huit<br />
commissions la composent :<br />
diamant, perle, pierres de<br />
couleurs, marketing...<br />
Un des points forts<br />
de ce congrès a été la<br />
publication d'un guide<br />
pour les détaillants. Celui-ci permet de comprendre les éléments<br />
fondamentaux du diamant, des pierres de couleur, des perles<br />
et des métaux précieux. Il offre une source d’informations très<br />
pratique et concrète à destination des distributeurs membres<br />
de la CIBJO via leur organisation professionnelle, afin de<br />
renforcer et d’enrichir la communication vers les clients. Il<br />
est le fruit de deux ans de travail de la commission Marketing et<br />
Education, en collaboration avec les autres commissions CIBJO<br />
et l’ensemble de la filière joaillière.<br />
La délégation française (Le syndicat St <strong>Eloi</strong>, UFBJOP, FNHBJO,<br />
Laboratoire de gemmologie) souhaite entreprendre la traduction de<br />
ce guide en français. Le document sera très bientôt téléchargeable<br />
en anglais sur notre site Internet et accessible en français dès le<br />
mois d'octobre 2009.<br />
L'un des enjeux important de ce 83 e congrès était les discussions<br />
sur l'appellation des diamants créés artificiel-lement. Ces<br />
diamants synthétiques<br />
possèdent la même<br />
composition chimique,<br />
la même structure<br />
cristalline et les mêmes<br />
propriétés optiques<br />
et physiques que les<br />
diamants naturels<br />
En effet, certains<br />
acteurs souhaitent<br />
que ces diamants<br />
puissent être appelés<br />
diamants "de culture"<br />
ou de "laboratoire".<br />
Malheureusement,<br />
ces terminologies<br />
pourraient provoquer<br />
la confusion chez<br />
les professionnels<br />
et les consommateurs, c'est pourquoi les organisations<br />
professionnelles françaises sont contre. Cette proposition va à<br />
l'encontre des règles établies par le livre bleu de la CIBJO et le<br />
décret français de 2002, relatif au commerce des pierres gemmes<br />
et des perles, qui oblige à compléter par "synthétique" le terme<br />
diamant lorsqu'il ne s'agit pas d'une pierre naturelle.<br />
Pourtant, le Comité Européen de Normalisation (CEN) a voté, le<br />
15 février 2009, un texte autorisant les termes "laboratory grown<br />
diamond" et "laboratory created diamond". Lors du congrès,<br />
la CIBJO a créé un groupe de travail qui devra statuer sur la<br />
nomenclature des diamants synthétiques et a réaffirmé sa position<br />
en indiquant que le terme "synthétique" est le plus approprié pour<br />
décrire les diamants non-naturels.<br />
A l'issue du congrès, Christine Boquet a été nommée Viceprésidente<br />
de la commission Marketing et Education.<br />
Nous félicitons vivement Sandy Armenoult, responsable du secrétariat de St <strong>Eloi</strong>, qui a donné naissance, le jeudi 25 juin<br />
2009, à une petite fille prénommée Eslème.<br />
Aurélie Zambaux remplace Sandy Armenoult pendant toute la durée de son congé maternité, soit jusqu'à fin octobre.<br />
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