PDF Printing 600 dpi - Koninklijk Belgisch Genootschap voor ...

236 COMPTES RENDUS ~ RECENSIES
Il conclut en envisageant la création de devises par la banque. qu'il
compare à la création de la monnaie nationale (dans le système bancaire
français).
L'auteur a voulu faire œuvre de praticien; il facilite de la sorte la
compréhension de mécanismes subtils, où la prudence et la recherche de
la sécurité l'emportent sur l'aventure et la divination.
L'ouvrage se termine par une courte bibliographie. un index des termes
techniques et la liste des tableaux explicatifs. heureusement nombreux
pour la satisfaction du profane.
Le lecteur est introduit par l'auteur dans un monde sans pièces de
monnaie, où le billet de papier lui-même est remplacé par une écriture.
Le numismate y découvrira un univers totalement rationnel.
H. FRÈRE
Jacques LABROT, Une histoire économique el populaire du
Moyen Age. Les jelons elles méreaux (Collection numismatique).
Paris, Éditions Errance, 1989, 236 p., ill. ISBN 2-903442-98-3.
- Prix: 243 FF.
Ce volume, publié par Jacques Labrot en collaboration avec Jacques
Henckes dont l'apport dépasse celui de la senle photographie, est d'une
tout autre nature que le livre de Mitchiner (cf. infra). Dans une douzaine
de chapitres, l'auteur essaie de placer les méreaux et jetons dans
leur contexte socio-économique. Ce n'est pas là chose aisée. Michel
Dhéninprécise dans la préface que les problèmes commencent dès qu'il
s'agit de définir ces objets monétiformes qui ont joué un rôle mal documenté
et presque toujours difficile à circonscrire. Il n'est donc pas étonnant
de constater que l'auteur se concentre sur la situation française et
ceci en dépit de deux chapitres consacrés en grande partie aux mèreaux
et jetons non-français. Dans le premier chapitre où l'auteur esquisse
brièvement la «( préhistoire 1) du méreau médiéval, il distingue deux
grandes catégories de méreaux antiques: les uns jouent un rôle essentiellement
paramonétaire comme les contorniates et les tessères spintriennes
tandis que les autres font souvent figure d'ex-voto. L'auteur a
probablement raison de postuler une continuité entre ces types de
méreaux antiques et ceux du Moyen Âge. Les preuves - e.a. les
plombs mérovingiens imitant des monnaies d'or - sont rares, mais le
défi est lancé aux archéologues de combler cette lacune. Le parallélisme
que.l'auteur croit pouvoir constater entre l'essor des méreaux et le rôle
croissant des monnaies dès la fin du 11e siècle, devrait stimuler ties
recherches ultérieures dans les archives.
Le grand mérite du troisième chapitre, consacré à la fonction et à
l'utilisation des méreaux médiévaux, réside certainement dans la récolte
de témoignages sur le rôle des méreaux comme monnaie d'appoint, la
distinction entre la «vraie 1) monnaie et les méreaux étant souvent difficile
à faire, même dans certains textes. L'auteur n'a pas négligé l'aspect