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UITTREKSELS VIT DE VERSLAGEN 271
Melle S. Scheers, secrétaire, présente le rapport des séances ordinaires;
il ne donne lieu à aucune observation. Le président donne connaissance
des nouvelles admissions de membres. Il fait le point des préparatifs du
Congrès International de Nnmismatiqne en 1991.
Le président rappelle que le prix quadriennal, institué par la Société
Royale de Nnmismatiqne de Belgique, ponvait être attribnè cette
année. Il est destiné à récompenser l'auteur d'un mémoire scientifique,
original et inédit concernant la numismatique au sens large: monnaies.
médailles, jetons, méreaux, dénéraux, techniques monétaires ... ou la
sigillographie. Ce mémoire peut être rédigé en français, néerlandais,
allemand, anglais, italien ou espagnol. Le jury se compose des membres
de la direction de la Revue Belge de N umismatique el de Sigillographie.
La participation est réservée aux personnes n'ayant pas dépassé 35 ans.
Le prix a été attribué pour la première fois en 1981.
Pour l'attribution devant intervenir en 1989, cinq mémoires ont été
soumis: deux rédigés en français, les autres respectivement en néerlandais,
italien et espagnol. Après délibération, le jury a attribué le prix à
Monsieur François de Callatay pour sa thèse doctorale intitulée Histoire
économique et monétaire des guerres mithridatiques (3 vol. de 245, 343 et
314 pages). Il a tenu à exprimer aussi qu'il avait apprécié les qualités
d'une thèse doctorale présentée par M. Vincenzo Cubelli de Milan, La
rivolta dei monitieri e la rifotma di Aureliano.' nuove proposte.
Le président félicite vivement le lauréat et lui remet le prix que la
qualité de son travail lui a fait mériter.
Le président passe ensuite la parole au Prof. E. Arslan, conservateur
du Cabinet numismatique de la ville de Milan, qui fait un exposé sur Les
monnayages langobards entre l'Italie et l'Europe.
Les Langobards ont fait leur apparition en Italie en 568-569. Ils n'avaient
pas de monnayage propre. Ils connaissaient certes la monnaie
dans leur pays d'origine, la Pannonie, mais ils ne se trouvaient pas dans
les conditions nécessaires à une véritable culture monétaire. La monnaie
était thésaurisée; elle était symbole de classe sociale; elle servait
de bijou et d'amulette.
Les Langobards apprécient essentiellement l'or. dans la forme, le
poids et les types de la monnaie byzantine, la seule qu'ils connaissent.
L'argent n'apparaît que rarement, tant dans l'Italie du Nord que dans
le pays de Bénévent.
La production de monnaies se poursuit, pour la survivance d'une économie
qui en requiert l'emploi, avec des séries en or, à flan large et de
poids correct, surtout au nom de Justinien et de Justin II. Il est difficile
de les distinguer des émissions officielles.
Ce n'est qu'après une période de trente ans que la société langobarde,
désormais établie, accepte aussi, avec le pouvoir royal centralisé (sous
Autharis puis Agilulphe), le contrôle royal de la monnaie. Ceci se produit
au centre de la confrontation et du choc de deux mondes contigus,
le mérovingien et le byzantin, entre lesquels la «Langobardie » se situe
telle une charnière idéale. Tous deux ont leur propre politique monè-