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244 COMPTES RENDUS - RECENSIES
Le livre lui-même est construit très exactement sur le modèle du
volume initial dont il reprend le plan et dont il est, désormais, le
complément indispensable. Sa consultation est rendue ainsi des plus
aisées.
Avec ces deux volumes, qu'ont précédés Les monnaies luxembourgeoises
du même auteur (RBN, 124, 1978, p. 202), le Luxembourg est peut-être
le seul pays au monde dont l'histoire métallique est intégralement
exposée dans des ouvrages récents et de qualité.
Maurice COLAERT
C. E. DEKESEL, Hubertus Golizius the Father ofAncien/ Numismalles.
Gand, Bibliotheca Numismatica Siliciana, 1988,213 p.,
nombreuses reproductions, 100 ex. numérotés.
M. Dekesel a étudié en profondeur la vie d'Hubertus Goltzius et son
œuvre qui, plus que quatre fois centenaire - il est mort en 1583 à l'âge
de 56 ans - n'a pas, pour autant, perdu son intérêt. Dans l'introduction
du livre qu'il leur consacre, notre confrère défend l'idée que la
description qu'a faite, il y a plusieurs siècles, un numismate d'une monnaie
qu'il a pu examiner, n'a pas moins de valeur que celle que donne
aujourd'hui un savant d'une pièce qui vient d'être découverte.
Le livre retrace d'abord le parcours de Goltzius: son enfance à Venlo,
dont il est peut-être natif et où son père, peintre, le forme à son art, son
passage à Liège, son établissement à Anvers où, tout en continuant à
peindre, il ouvre un négoce d'objets antiques. Il découvre ainsi les monnaies
anciennes; il en voit tout l'intérêt et l'idée lui vient de leur consacrer
un ouvrage. Pour parfaire sa documentation, il visite de nombreuses
collections au cours d'un périple dans les Pays-Bas et les territoires
limitrophes. À son retour, il publie les Icones Imperatorum Romanorum,
qui paraissent en six langues et en six éditions de 1557 à 1560. Goltzius
a lui-même créé les planches qui reproduisent les effigies impériales de
Jules César à Charles-Quint. Le succès est considérable et l'auteur jouit
bientôt d'une notoriété européenne. Un mécène brugeois, Marc Laureyns,
l'invite à s'établir dans sa ville et lui permet de faire un nouveau
périple, beaucoup plus large, puisqu'il parcourt, en deux ans, la France,
l'Allemagne et l'Italie et y visite des centaines de cabinets numismatiques
(1). La documentation considérable recueillie lui permettra de
(1) M. DEKESEL, dans son article Hubertus Gollzius in Douai (5.11.1560 ­
14.11.1560) (RBN, 127, 1981, p.117-125), a démontré que celui-ci, contrairement
à ce qu'il affirme dans la relation de son périple, n'a certainement pas pu rencontrer,
lors de son passage à Douai, les professeurs qu'il cite. Ceci jette le doute sur
la véracité de son récit, mais n'empêche pas qu'il a certainement dû faire de très
nombreuses et utiles rencontres.