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REVUE BELGE<br />

DE<br />

NUMISMATIQUE<br />

ET DE SIGILLOGRAPHIE<br />

BELGISCH TUDSCHRIFT<br />

VOOR NUMISMATIEK EN ZEGELKUNDE<br />

PUBLIÉE<br />

SOUS LE HAUT PATRONAGE<br />

DE S. M. LE ROI<br />

PAR LA<br />

SOCIÉTÉ ROYALE<br />

DE NUMISMATIQUE DE BELGIQUE<br />

AVEC L'AlDE DE LA<br />

DIRECTION GÉNÉRALE D<br />

L'ENSEIGNEMENT, DE LA FORMATION ET DE<br />

LA RECHERCHE DU MINISTÈRE DE LA<br />

COMMUNAUTÉ FRANÇAISE ET DU<br />

VAN<br />

MINISTERJE<br />

DE VLAAMSE GEMEENSCHAP<br />

UITGEGEVEN<br />

ONDER DE HOGE BESCHERMING<br />

VAN Z. M. DE KONING<br />

DOOR HET<br />

KONINKLIJK BELGISCH<br />

GENOOTSCHAP VOOR NUMISMATIEK<br />

MET DE FINANCIËLE HULP VAN<br />

MINlSTERIE VAN<br />

UET<br />

DE VLAAMSE GEMEENSCHAP<br />

EN VAN DE DIRECTION GÉNÉRALE DE<br />

L'ENSEIGNEMENT, DE LA<br />

DE LA<br />

FORMATION ET<br />

RECHERCHE DU MINISTÈRE<br />

DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE<br />

D !RECTEURS:<br />

PAUL NASTER, TONY HACKENS,<br />

MAURICE COLAERT, PATRICK MARCHETTI<br />

CXXXV -1989<br />

BRUXELLES<br />

BRUSSEL


MÉLANGES<br />

MENGELINGEN<br />

Notes et Documents -<br />

Nota's en Documenten<br />

Cent cinquante six coins de l'atelier monétaire d'Arras des 13 8<br />

et 1T siècles. - Il Ya une dizaine d'années, notre regretté Max Crepy,<br />

visitant les réserves du Musée d'Arras, découvre quelques petites caissettes<br />

pleines de poussières ... et contenant cent cinquante six coins<br />

monétaires, non « difformés 1) de l'atelier d'Arras, soit 53 trousseaux de<br />

Robert d'Artois, 53 autres de Pbilippe IV d'Espagne, 13 de Lonis XIII<br />

et 37 coins de Louis XIV, dont 25 trousseaux pour la frappe au marteau,<br />

comme les précédents et 12 carrés pour la frappe au moulin.<br />

Ces coins avaient déjà été découverts, en 1847, par L. Dancoisne, chez<br />

un brocanteur local. Les « Domaines 1) les avaient vendus cinq ans plus<br />

tôt. Ils n'avaient jamais, auparavant, quitté l'Hôtel des monnaies d' Arras.<br />

Ce matériel avait alors été présenté à la Commission Historique du<br />

Pas-de-Calais, en sa séance du 12 août 1847 (1). Dancoisne en dénombrait<br />

184. 28 sont aujourd'hui manquants.<br />

Trousseaux de Robert d'Artois:<br />

Ils sont tous du même type de revers: croix dont les extrémités sont<br />

alternativement fleurdelisées ou fleuronnées; dans les cantons: A, R, A,<br />

S (2). Leurs gravures sont médiocres, parfois peu lisibles; cet état est<br />

l'effet non seulement des ans, mais aussi d'un usage intensif que révèlent<br />

les importants e champignons» à l'extrémité frappée, les raccourcissements,<br />

révélateurs de nombreux e assainissements », les fissurations,<br />

les pertes de matière.<br />

Deux comtes d'Artois prénommés Robert se sont succédé Robert rc r<br />

(1237-1250) et son fils Robert II (1250-1302), Ce type de revers leur est<br />

commun.<br />

(1) Voir Bul. Corn. des Ani. du Pas-de-Calais, Ill, 1869, p.68 et 55.<br />

(2) Joseph GHYSSENS, Les petits deniers de Flandre des XIl< ei XIlP siècles,<br />

Bruxelles, 1971, p. 153,0° 5401 à 407 et pl. XII.


208 MÉLANGES - MENGELINGEN<br />

Trousseaux de Philippe IV:<br />

Les dates qui y apparaissent vont de 1634 à 1640. Trois méritent une<br />

mention spéciale; ils sont d'une excellente facture et ont très peu servi:<br />

Le n" P 54, trousseau pour le droit du souverain d'or, 1634. La<br />

gravure du buste qui est remarquable, les lettres, le grènetis. le<br />

cercle séparant l'effigie de la titulature, qui sont sculptés avec régularité,<br />

confirment qu'il s'agissait d'une monnaie de prestige;<br />

Le n" P 55, patagon, 1639. Il présente, sous le rat, différent d'Arras,<br />

une tour mal effacée. Préparé initialement pour Tournai, il a<br />

dû être secondairement modifié pour être confié aux monnayeurs<br />

d'Arras. On sait d'ailleurs que le « tailleur de coins » de Tournai,<br />

Jaspar Van der Heyden, d'un grand àge, était jugé responsable de<br />

la facture défectueuse de monnaies de Tournai. Le etailleur r d'Arras<br />

- cet hôtel monétaire étant provisoirement fermé entre 1629 et<br />

1634 - a reçu ordre de la Chambre des Comptes de Lille d'assister<br />

et aider son collègue (') ;<br />

Le n°P 56, droit de l'escalin, sans date, celle-ci se trouvant au<br />

revers.<br />

Les trousseaux pour le droit des liards au buste royal (G.H. 337-7)<br />

pour les années 1637,38, 39 et 40 sont très usés et l'effigie est d'un style<br />

négligé, voire caricatural; le graveur devait être peu qualifié, pressé ou<br />

inattentif. Par contre, les gigots à la croix de Bourgogne (G.H. 339-7)<br />

sont très soignés.<br />

Trousseaux de Louis XIV:<br />

Ce sont ceux du droit de l'écu d'or, du 1/4 et du 1/8 d'écu (Ciani, 1593,<br />

1682, 1699) et du revers du demi-franc (C. 1630). Leur utilisation a dû<br />

être importante. comme en témoignent leur hauteur souvent réduite, les<br />

fissurations, les pertes de substance. Par exception. un trousseau pour<br />

l'écu d'or (n°L 107) n'a quasiment pas servi; sa gravure est néanmoins<br />

en très mauvais état et la date est illisible; il s'agit ici d'un effet de la<br />

rouille.<br />

Trousseaux et carrés de Louis XI V :<br />

Ce sont ceux des droits du 1/2 louis, 1652 (C. 1788), du 1/8 d'écu pour<br />

1644 et 1645 (C. 1822) et du louis (C. 1787), ainsi que des revers de l'écu<br />

d'or 1644 (C. 1777), du louis d'or non daté (C. 1787), du 1/4 d'écu 1646<br />

et 1647 et des 1/2 écus 1647 et 1652 (C. 1834). Leur taille réduite montre<br />

un usage assez important, ayant nécessité de nombreux «assainissements».<br />

(3) Jules ROUYER, Documents relatifs à l'atelier monétaire d'Arras, dans RBN,<br />

XI, 1859, p.50.


NOTES ET DOCUMENTS - NOTA'S EN DOCUMENTEN 209<br />

C'est en 1646 qne s'est effectué le passage de la frappe au marteau à<br />

celle au moulin. Un trousseau de section ronde (1{8 d'écu, 1645,<br />

n"LL 151) en témoigne. Il présente, à 180" de distance de l'une à<br />

l'autre, des traces, en losange, d'un étau. Nul doute que, le balancier<br />

étant en cours d'essai, on a utilisé ce coin en le bloquant avec un moyen<br />

de fortune que ces empreintes révèlent. Le trousseau ne porte d'ailleurs,<br />

lui, aucune trace de coup de marteau en son extrémité supérieure.<br />

Les carrés sont au nombre de 12 (11 peut-être car l'un est si cassé<br />

qu'on ne peut affirmer qu'il ne s'agit pas d'un trousseau à section<br />

ronde). Toutes les dates iisibles sont postérieures à 1646. Cette chronologie<br />

confirme ies dires du Registre d'Apport des Boëlles 1644-1704 (').<br />

Jamais on n'a pu découvrir une série de 156 coins non (1 difformés»<br />

d'un même atelier et cela pose problème. A toutes époques, l'autorité<br />

monétaire veille jalousement à la destruction de tout coin qui n'aura<br />

plus à être utilisé. Aussi la survie de coins non (1 difformés l) est-elle très<br />

rare (5). Le cas d'Arras est exceptionnel et quasi-incroyable.<br />

L'étude de ces coins est loin d'être terminée. Elle révèle des détails<br />

particuliers:<br />

1. Alors que normalement le droit de la monnaie est gravé sur la<br />

(1 pile » fichée dans le sépeau, ici de nombreux trousseaux ou coins<br />

mobiles portent les gravures du droit.<br />

2. Sous Louis Xlfl et Louis XfV, il n'y avait plus, à Arras, de taiileur<br />

de coins. Ceux-ci y arrivaient entièrement gravés par le tailleur<br />

général des monnaies de France, y compris millésime et différents<br />

(rat et Al).<br />

3. Une dizaine de coins parmi les plus tardifs, ceux de Louis XIV,<br />

portent une marque poinçonnée AB ou FB couronné. C'était la<br />

marque de propriété du tailleur de coins. Après usage, il récupérait<br />

le métal qui coûtait cher et qu'on ne gaspillait pas. Si possible, il le<br />

réutilisait pour frapper une nouvelle monnaie.<br />

Jacques DOUTRIAUX<br />

(4) Arch. Nat., Paris, Zib 297, Boëltes trouait de l'année 1646.<br />

(5) Pierre LE GENTILHOMME, Coins romains, dans RN, 1946, p. Il, compte six<br />

coins antiques dans les musées de France. Cornelius VERMEULE, Some notes on<br />

ancient dies and coining methods, Londres, 1954, en décrit 62, y compris ceux de<br />

Le Gentilhomme, mais beaucoup des objets antiques concernés sont dans un état<br />

détestable et n'ont peut-être rien à voir avec des coins monétaires. Le Musée de<br />

la Monnaie, à Paris, possède 21 coins des 16 e et 17" siècles. À Londres, dans<br />

divers musées, Derek ALLEN, Dies in the Public Record Office, dans Numismaiic<br />

Chronicle, 1955, p. 195, en compte 153 des 14 e , 15 e et 16" siècles. Il en est encore<br />

d'autres çà et là.<br />

14


210 MÉLANGES - MENGELINGEN<br />

Hommage à Laura Breglia. - Lorsque la grande spécialiste italienne<br />

de la numismatique. Laura Breglia, eut quitté l'enseignement à<br />

l' Institut d'Archéologie de l'Université de Rome « La Sapienza » en<br />

1982, quelques collègues avaient conçu le plan de l'honorer avec un<br />

recueil d'études écrites à son intention par des collègues et amis italiens<br />

et étrangers. Ce projet fut réalisé de manière brillante dans trois volumes,<br />

de présentation magnifique « Studi per Laura Breglia », parus fin<br />

1988 comme supplément au tome 4,1987, du Bollettino di Numismalica.<br />

L'ensemble comporte soixante-trois articles dont une quinzaine par des<br />

auteurs non-italiens. Le premier volume s'ouvre bien entendu par la<br />

liste des six ouvrages et quelque quatre-vingt-cinq articles dont cette<br />

dame est l'auteur, à quoi il faut ajouter une vingtaine d'articles d'encyclopédies;<br />

la numismatique, grecque plus spécialement, n'est pas son<br />

seul domaine, mais également l'archéologie, surtout l'orfèvrerie<br />

antique. Le premier tome couvre pour le reste le domaine de la numismatique<br />

grecque, dans une grande mesure de Grande-Grèce et de Sicile,<br />

mais sans nous empêcher de faire un bond jusque chez les Parthes. Le<br />

deuxième volume est consacré avant tout à la numismatique romaine,<br />

mais le moyen âge et les temps modernes jusqu'au milieu du Ige siècle y<br />

figurent également. Le troisième volume concerne l'archéologie<br />

antique, de l'Italie essentiellement; de ci de là on y trouve une monnaie<br />

illustrant l'exposé. Il est agréable et éminemment instructif de parcourir<br />

et de lire ces 750 pages, si bien éditées, qui auront certes fait plaisir à<br />

celle en l'honneur de qui elles furent rédigées. P. NASTER<br />

Faits divers -<br />

Gemengd meuws<br />

Pyrrhus à l'honneur: un symposium international à Brown<br />

University, Providence, Rhode Island. - Après l'époque d'Auguste,<br />

traitée dans un symposium en 1982 (1), l'attention d'un groupe de<br />

savants américains et européens s'est portée sur Pyrrhus, roi d'Épire et<br />

condottiere audacieux ayant conquis et perdu plusieurs royaumes dans<br />

sa vie agitée, depuis la Macédoine jusqu'à Syracuse. Les sources écrites,<br />

guère abondantes, sont plutôt romancées comme la Vie que lui consacre<br />

Plutarque (évoquée dans la conférence inaugurale par T. Hackens).<br />

Rappelé d'Égypte pour occuper le trône d'Épire, le jeune roi<br />

semble avoir gardé des relations avec ses protecteurs d'antan, rela-<br />

(1) The Age of Auguslus. Conference held ai Brown University Providence,<br />

Rhode Island, 1982, ed. by R. Winkes, Louvain-la-Neuve-Providence, 1986,<br />

208 p., 38 pl. (Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université<br />

Catholique de Louvain, XLIV = Archaeologia Translantica, V). Ce recueil<br />

comporte notamment une contribution à l'iconographie monétaire par le regretté<br />

W. H. Gross (Hambourg).


FAITS DIVERS - GEMENGD NIEUWS 211<br />

tiens qu'il convient d'évaluer de manière critique (M. Sotiris Kondis).<br />

L'irruption du roi-mercenaire en Italie doit être replacée, par ailleurs,<br />

dans le contexte politique très délicat des territoires envahis: l'analyse<br />

de ce contexte est de la plus haute importance pour l'évaluation des<br />

circonstances historiques qui ont présidé à la frappe des premières monnaies<br />

romaines en argent (rapport volumineux du prof. Raaflaub et de<br />

son équipe). M. Rolf Winkes (Brown University) a repris la vexala<br />

quaestio du portrait du souverain avec force documents et en écartant<br />

notamment des identifications numismatiques mal fondées. Le prof.<br />

Vincent Bruno présenta un panorama de la peinture grecque à l'orée de<br />

l'âge hellénistique, une synthèse entièrement renouvelée grâce aux récentes<br />

découvertes de Vergina (Macédoine) et par de nouvelles mises en<br />

valeur de copies de peintures attestées à Pompéi. L'art monumental<br />

hellénistique se manifeste d'abord dans de grands complexes architecturaux<br />

(Mm. Hollinshead, Brown University) et des villes d'Épire nouvellement<br />

découvertes à la frontière de l'Albanie (Mme Preka-Alexandri,<br />

Corfou). Le prof. J. Carter (University of Texas) a livré la primeur<br />

d'une importante synthèse sur les fouilles en Italie du Sud, qu'il poursuit<br />

depuis de longues années. La géographie historique et les recherches<br />

en sciences naturelles contribuent à nuancer notre vision de la<br />

richesse et de la démographie des campagnes à la première époque hellénistique.<br />

II faut toutefois insister sur les contributions de la numismatique dans<br />

l'étude de cette période: notre collègue brésilienne, Mme Borba-Florenzano,<br />

venait de présenter, en août 1987, une thèse importante à ce<br />

propos à Saô Paulo; ayant pu compléter ses recherches grâce à un<br />

séjour à Providence, elle présenta une première synthèse de ses travaux<br />

sur les différents ateliers monétaires italiens et siciliens qui<br />

ont travaillé pour ou contre Pyrrhus. Notre membre honoraire,<br />

M. Holloway (Brown University), profita de cette occasion pour développer<br />

une nouvelle ventilation chronologique des premières émissions<br />

en argent de la République romaine, proposition qui suscita un grand<br />

intérêt, ne fût-ce que pour démontrer combien, en ces matières, tout<br />

dépend de l'évaluation critique des critères et des démarches. Son ancienne<br />

élève, Mme Gordon van Keuren (Univ. Atlanta), s'attacha au cas<br />

particulier d'Héraclée de Lucanie à cette époque, en suivant coin par<br />

coin "introduction des symboles «épirotes 1> et des poids réduits. Notre<br />

collégue, M. Marchetti (Facultés Notre-Dame de la Paix, Namur), s'attacha<br />

à une nouvelle interprétation des tablettes en bronze du sanctuaire<br />

de Locres, qui sont, on le sait.une comptabilité annuelle de prêts<br />

avec mention d'un basileus, qui est sans doute Pyrrhus: les espèces<br />

mentionnées et leur importance fournissent un apport substantiel à<br />

l'histoire et à la numismatique de ce temps. Enfin, l'art monétaire au<br />

temps de Pyrrhus nous a valu cette très originale Victoire des émissions<br />

syracusaines en or, dont notamment la collection de Hirsch contient un<br />

exemplaire superbe qui servit d'enseigne à la manifestation. mais qui fit<br />

aussi l'objet d'un mémoire en histoire de l'art de Mme Francine


212 MÉLANGES - MENGELINGEN<br />

Lecomte: les conclusions de ce travail étaient présentées à Providence<br />

par son professeur.<br />

L'abondance d'or après les campagnes d'Alexandre se manifeste par<br />

des émissions monétaires, mais aussi par l'apparition de parures ouvragées<br />

avec une finesse jusque-là inconnue. La définition des écoles et des<br />

styles faisait l'objet d'une contribution trés originale de la part de l'éminente<br />

spécialiste qu'est Mm' Stella Miller (Univ. Cincinnati).<br />

Au total, ce symposium. qui est sous presse dans la série Archaeologia<br />

Transatlantica (Louvain-la-Neuve - Providence), témoigne des efforts<br />

de renouveau interdisciplinaire dans la connaissance d'une période capitale,<br />

non seulement pour l'origine du monnayage romain, mais encore<br />

pour l'ensemble des relations entre la Grèce et l'Italie au moment où la<br />

civilisation hellénistique se diffuse en Occident. Les numismates y<br />

retrouveront le plaisir de faire partie d'un monde plus vaste, celui de<br />

l'humanisme classique. Les membres de notre société étaient par ailleurs<br />

nombreux à contribuer par leurs recherches à ce symposium transatlantique.<br />

T. HACKENS<br />

Troisième tome des Litterae Numismaticae Vindobonenses.<br />

- Il faut signaler la parution récente d'une troisième livraison des Litterce<br />

Numismaticae Vindobonenses (Verlag der ôsterreichischen Akademie<br />

der Wissenschaften, Vienne, 1987, 585 p. et 47 pl.) qui illustre<br />

une nouvelle fois la très remarquable activité dont fait preuve l'École<br />

de Vienne et plus particulièrement son mentor, le Professeur R. Gôbl.<br />

Ce tome regroupe quelque 27 articles écrits par non moins de 13 auteurs<br />

différents. Aux côtés du maître, qui signe un tiers des contributions à<br />

lui tout seul, on retrouve les noms de plusieurs de ses collaborateurs<br />

directs: M. Alram, W. Hahn et W. Szaivert.<br />

Nous ne prétendons pas ici faire le tour des très nombreux thèmes<br />

abordés par cet ouvrage mais seulement en présenter quelques-uns susceptibles<br />

de retenir plus particulièrement l'attention des lecteurs de la<br />

RBN.<br />

À ce titre, citons l'article de S. Karwiese (Zwischen Punze und Amboss,<br />

p.5-22), où l'auteur fait part de ses réflexions sur les premières monnaies<br />

d'électrum en rapport avec le colloque tenu à Londres en mars<br />

1984. C'est l'occasion de rappeler ici l'article de R. R. Holloway paru<br />

naguère sur la question dans notre revue (The Date of the First Greek<br />

Coins: Some Arguments (rom Styte and Hoard, dans REN, 130, 1984,<br />

p.5-18, pl. 1). Citons aussi la contribution d'un intérêt général de F.<br />

Schmidt-Dick qui a pris la peine d'établir les concordances entre les<br />

deux éditions du premier tome du RIC (Konkordanz zwischen erster und<br />

zweiler Auflage von RIC Band 1, p.395-542).<br />

Concernant des périodes plus récentes, le Docteur Hahn publie un<br />

trésor de minimi byzantins trouvé près de Tarente (Ein Minimifund des<br />

(rühen 6. Jahrhunderts n. Chr. aus Massa{ra bei Tarent, p. 95-116) que<br />

l'on mettra volontiers en relation avec les recherches de notre confrère,<br />

Monsieur Pottier. Le Docteur Suchodolski s'intéresse pour sa part aux


FAITS DIVERS - GEMENGD NIEUWS 213<br />

frappes carolingiennes, développant en cela des intérêts frères à ceux de<br />

certains de nos membres les plus actifs (Die H auplprobleme der karolingischen<br />

M ûnzprôqunç, p. 289-309). La seule étude de coins concerne des<br />

monnaies arabes (S. NEBEHAv, Zur âlteren I1hanidischen Silberprëqunq<br />

in Mardin, p.253-63).<br />

Enfin, il faut signaler quelques contributions d'un intérêt méthodologique.<br />

On retiendra tout particulièrement ici l'étude des métaux menée<br />

par le Docteur Hahn à propos de monnaies médiévales (Weilere Ergebnisse<br />

aus mikrochemischen M eiallanalusen : Vergleichsserien bayerischer,<br />

bôhmischer, polnischer und imiiatioer Münzen aus dem 10. und beginnenden<br />

11. Jahrhunderl, p.543-54) et les deux contributions relatives à<br />

l'utilisation de l'informatique en numismatique (W. SZAIVERT, ED V<br />

und Numismalik, p.567-73 et P. W. HOFBAuER, Einsatz einer Dalenbank<br />

für die griechische M ünzlypologie, p. 555-65).<br />

Ainsi qu'on le constate à l'énoncé de ces quelques exemples choisis, le<br />

troisième tome de ces LNV offre une diversité de thèmes qui témoigne<br />

assurément de la belle vitalité de l'École de Vienne.<br />

François DE CALLATAy


COMPTES RENDUS<br />

RECENSIES<br />

Ruprecht ZIEGLER, Münzen Kilikiens aus kleineren deutschen<br />

Sammlungen (Vestigia. Beitrâge zur alten Geschichte, 42).<br />

Munich, Beek, 1989, in-4', VIII + 196 p., 72 pl., 1 c~rte.<br />

Moins de trois ans après la SNG Stuitzerlund, 1. Leuante-Cilicia (cf.<br />

notre compte-rendu REN, 133, 1987, p.212-213) paraît un autre<br />

volume consacré exclusivement à la Cilicie. Cette fois il s'agit de pièces<br />

qui se trouvent dans diverses collections privées, nommées ou laissées<br />

anonymes; quelques-unes se trouvaient dans le commerce. L'attention<br />

est spécialement attirée dans quatre pages d'introduction sur le trésor<br />

de Silifke (Séleucie sur le Calycadnus) venu au jour en 1987/88: dans<br />

l'ensemble des 1432 pièces publiées, 183 proviennent de ce trésor, dont<br />

81 se trouvent dans une collection privée du sud de l'Allemagne et 102<br />

ont figuré dans cinq catalogues de vente, soit respectivement 51, 23, 6,<br />

13 et 9.<br />

Quarante-cinq pièces seulement, dont 9 incertaines, sont en argent, les<br />

autres étant des bronzes. En très grande majorité ces derniers datent<br />

évidemment de l'époque impériale.<br />

Les descriptions sont concises mais suffisantes, l'auteur se fiant au<br />

fait que le lecteur peut se référer à l'illustration. Celle-ci est complète et<br />

en général bien claire. Quelques descriptions sont suivies d'un bref<br />

commentaire. Le texte est composé à la machine à écrire et ceci a<br />

comme conséquence que certaines nuances épigraphiques n'ont pas été<br />

notées, ce dont l'auteur avertit le lecteur page V, le renvoyant aux<br />

planches, ainsi E, C, W sont copiés comme E, ~, Q. L'auteur a été<br />

attentif à l'identification des coins; des identités de coins sont marquées<br />

non seulement d'un exemplaire à l'autre dans ce catalogue même, mais<br />

également avec des exemplaires d'autres catalogues, tels SNG von Aulock<br />

et SNG Levante. II arrive même à plus d'une reprise que l'exemplaire<br />

publié ici l'emporte en qualité et état de conservation sur l'exemplaire<br />

Levante correspondant issu des mêmes coins ou d'un même coin<br />

de droit ou de revers, p. ex., entre beaucoup d'autres, 70 (contre Levante<br />

370), 474 (Lev. 761), 875 (Lev.1255), 949-950 (Lev. 1366), 1077-79<br />

(Lev. 1463).<br />

Quand deux, trois exemplaires publiés ici sont des mêmes coins, il<br />

nous a parfois étonné qu'ils n'aient pas été présentés selon un ordre<br />

d'état de conservation où le plus bel exemplaire se verrait en premier<br />

lieu, p. ex. 1174 très beau à la suite de 1173 bien, 1180 excellent à la


216 COMPTES RENDUS ~ RECENSIES<br />

suite de 1178 médiocre et 1179 trés usé, 1188 excellent aprés 1186 bien<br />

et 1187 trés usé.<br />

Sur la pièce n° 54 au nom de Géta, la légende est transcrite en LE<br />

rTA:E (sic) KAŒAP e. Ce" sic » de l'auteur mérite un instant d'attention.<br />

Il nous semble que le E du nom de Géta n'est pas absent, mais figure,<br />

avec le gamma, sous la forme 3'", les trois tirets horizontaux du E<br />

retourné étant plus courts que dans CE (~acrr6s) et peu accusés. un peu<br />

hésitants: sans doute est-ce là l'effet d'une correction par le graveur ou<br />

un collègue.<br />

En ce qui concerne les statères de Pharnabaze frappés à Tarse<br />

(n" 607-609), la légende araméenne est copiée d'Un trait comme cela se<br />

trouve sur un autre groupe de monnaies, absent ici, devant le visage du<br />

satrape à la tête tournée à gauche, ce qui donnerait la transcription<br />

continue {rnbzwi)lk, mais la transcription de l'auteur est FRNBZW<br />

KLK avec séparation, le nom de pays KLK se trouvant effectivement<br />

séparé à droite, derrière la tête du satrape tournée à gauche. Il faut en<br />

effet lire K comme initiale. Nous rejoignons ici notre remarque RBN,<br />

134,1988, p. 14-17. L'erreur est donc dans la copie de la légende, soit la<br />

même que dans SNG Levante n" 71-74 que nous avons relevée dans<br />

notre compte-rendu (cf. supra, p.213). La petite pièce divisionnaire<br />

na610 au contraire ne porte aucune légende ni au droit, ni au revers,<br />

donc: ni b'lirz ni {rnbzw1).ik ou klk, contrairement à ce que l'auteur a<br />

mentionné par erreur.<br />

Pour le nom de Datame la transcription donnée ici est trdmw (cf.<br />

notre article sous presse dans les Mélanges Elu. Clain-Sle(anelli).<br />

L'auteur, en nous fournissant cette riche documentation numismatique,<br />

a bien raison, dès sa toute première phrase (p. v), d'en souligner<br />

l'importance pour éclairer les problèmes relatifs à l'histoire, l'histoire<br />

économique, l'histoire de l'art, l'histoire des religions. Puisse-t-il trouver<br />

des imitateurs dont la réalisation soit du même niveau.<br />

P. NASTER<br />

Peter Robert FRANKE, Wolfgang LESCHHORN, Brigitte MÜL­<br />

LER et Johannes NOLLÉ, Side. Münzpriigung, lnschriflen und<br />

Geschichte einer aniiken Stadt in der Tûrkei (Beitrâge zu einer<br />

Ausstellung. Landesbank Saarbrücken, Ursulinenstral3e 2.<br />

Institut für Alte· Geschichte der Universitât des Saarlandes),<br />

Saarbrücken, 1988, 72 p.<br />

C'est une exposition sur l'antique Sidé, organisée en 1988 par l'Université<br />

de la Sarre avec le concours de la Landesbank de la Sarre, qui a<br />

donné lieu à la rédaction et à la publication de cette brochure explicative.<br />

Elle rassemble quatre contributions relatives aux aspects historiques,<br />

épigraphiques et surtout numismatiques de la cité de Sidé.<br />

Dans son introduction, P. R. Franke présente, de manière succincte et<br />

avec des illustrations à l'appui, quelques pièces judicieusement choisies


COMPTES RENDUS - RECENSIES 217<br />

parmi l'abondante production monétaire de la ville, depuis le début du<br />

v' s. av. J.-C. jusqu'à la fin de son occupation romaine.<br />

L'histoire de la cité pamphylienne est abordée par B. Müller qui réussit<br />

à condenser en une dizaine de pages trois millénaires d'une existence<br />

féconde en événements.<br />

W. Leschhorn met en relief combien importants sont les trésors monétaires<br />

pour les précieuses informations que leur analyse apporte. Pour<br />

ce faire, l'auteur prend en considération un trésor de 560 tétradrachmes<br />

hellénistiques de Sidé dont la première partie est apparue dans le<br />

commerce en 1986, la seconde, l'année suivante. De cet ensemble, quelques<br />

monnaies représentatives, illustrées sur deux planches, sont prises<br />

en compte afin d'expliquer les éléments qui entourent une frappe et sa<br />

diffusion: métrologie, iconographie, chronologie et onomastique (noms<br />

de magistrats monétaires), contremarques...<br />

Dans le dernier chapitre, J. Nollé envisage les documents susceptibles<br />

d'apporter des éclaircissements sur l'histoire et la vie quotidienne locales.<br />

Il s'agit d'inscriptions, de papyrus et, bien sûr, de monnaies.<br />

De par leur vocation, l'exposition et sa brochure sont des entreprises<br />

de vulgarisation. Cependant, le public spécialisé y trouvera des informations<br />

non négligeables sur un trésor inédit, digne du plus grand intérêt.<br />

Mentionnons encore l'abondance et la qualité des illustrations, en<br />

particulier de celles qui sont en couleur.<br />

En fin de compte, les auteurs ont bien su montrer, à travers les richesses<br />

d'une ville comme Sidé, l'importance des sciences dites auxilliaires<br />

pour une connaissance globale et humaniste de l'antiquité.<br />

Koray KONUK<br />

Sabine BOURGEY et Georges DEPEYROT, Collections numismatiques:<br />

La République romaine, Fonds Bourgey. Paris, Éditions<br />

Errance, 1988. 1 vol. in 8", VIII + 230 + XXIII p., nombreuses<br />

ill. dans le texte.<br />

On sait combien les catalogues de vente bien édités constituent une<br />

aide indispensable aux études charactéroscopiques des monnayages:<br />

l'aide des numismates professionnels pour de telles études est de longue<br />

tradition. On n'y rend peut-être pas assez hommage. Dès lors, la publication<br />

des fonds de photographies et de moulages inédits d'une grande<br />

maison de ventes spécialisée comme Bourgey est une initiative très heureuse<br />

qui vient à son heure. M. Depeyrot dirige cette nouvelle collection,<br />

qui connaîtra rapidement une utilisation analogue à celle des Sylloge<br />

dans les bibliothèques, mais qui, de plus, par ses introductions et<br />

ses descriptions avec références, prendra place dans beaucoup de bibliothèques<br />

d'amateurs éclairés comme ouvrage de consultation en langue<br />

française.<br />

L'édition est soigneusement illustrée, le texte est produit de façon<br />

moderne, par gestion de texte très lisible, des index complets rendent


218 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

l'utilisation aisée. Une annexe très utile présente le «( Fonds Bourgey »,<br />

une autre recense les listes de vente et catalogues de ventes produits par<br />

la Maison Bourgey: on reconnaît là le sens pratique des auteurs, qui<br />

entendent rendre service au jeune chercheur pour lui permettre d'évaluer<br />

l'état de sa documentation.<br />

Les exemplaires illustrés ici sont précisément ceux qui ne le furent pas<br />

naguère. Nous apprécions la richesse des documents fournis et nous<br />

souhaitons à cette collection de paraître suivant un rythme accéléré,<br />

dont notre dynamique confrère Depeyrot est heureusement coutumier.<br />

Tony HACKENS<br />

Corpus des Trésors Monétaires Antiques de la France, V, 1<br />

(Rhône-Alpes), Paris, Société française de Numismatique,<br />

1987, 103 p., 5 cartes.<br />

Ce cinquième tome du corpus, qui affiche le même label de qualité et<br />

de rigueur scientifique que les volumes précédents, est consacré à la<br />

région Rhône-Alpes. Celle-ci comprend les départements de l'Ain, du<br />

Rhône, de la Loire et de l'Ardèche (traités dans la première partie) et<br />

ceux de la Drôme, de l'Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie (traités<br />

dans la seconde partie, à paraître).<br />

L'ouvrage, divisé en quatre parties, une par département, passe en<br />

revue les trésors recensés qui sont répartis dans différentes sections suivant<br />

leur degré de fiabilité. Nous disposons pour chaque trouvaille d'un<br />

rapide commentaire qui fait état des circonstances de la découverte et<br />

de l'histoire du trésor, d'une évaluation quantitative, d'une détermination<br />

chronologique ainsi que d'un aperçu bibliographique. Sur les<br />

quelque 208 trésors repris dans cet ouvrage, on est frappé par l'importance<br />

des découvertes faites dans les deux premiers départements traités.<br />

En effet, le département de l'Ain se place en tête avec 88 trésors<br />

(55 certains, 13 douteux, 20 de pièces d'or isolées), suivi de près par le<br />

département du Rhône avec 70 trésors (27 certains, 10 dontenx, 23 de<br />

pièces d'or isolées, 10 dépôts significatifs). La Loire se place loin en<br />

arrière, avec seulement 31 trésors (15 certains, 5 douteux, 11 de pièces<br />

d'or isolées) et l'Ardèche ferme la marche avec 19 trésors (9 certains, 5<br />

douteux, 5 de pièces d'or isolées).<br />

Il faut souligner que le classement topographique et la présence d'index<br />

(historique et géographique) rendent aisée la consultation du corpus.<br />

On appréciera également la mise sur cartes départementales de<br />

l'ensemble des trésors évoqués dans l'ouvrage.<br />

Thierry VERMEEREN<br />

Jocelyne JOUSSEMET (éd.), Monnaies gauloises du Musée<br />

Puig. Perpignan, Imprimerie Minuprint, 1988, in-S", 87 p.,<br />

ilIus.<br />

La numismatique celtique ne bénéficie pas encore des avantages<br />

d'une Sylloge nummorum, pourtant tellement souhaitable. Aussi


COMPTES RENDUS - RECENSIES 219<br />

applaudissons-nous à l'initiative prise par le conservateur du Musée J.<br />

Puig, à Perpignan, de publier le catalogue de la collection des monnaies<br />

celtiques. Ce projet a été appuyé avec euthousiasme par M. Paul Alduy,<br />

sénateur-maire de Perpignan, et le Docteur René Argellis, conseiller<br />

municipal délégué, auteurs des introductions. Le cadre géographique et<br />

historique est esquissé par M. M.-C Valaison, conservateur du Musée,<br />

tandis que M. J.-Cl. Richard souligne l'importance de la collection<br />

numismatique.<br />

Cet ensemble relativement modeste de 524 monnaies gauloises ne<br />

constitue qu'une faible partie de l'importante collection de monnaies<br />

réunies par le collectionneur catalan Joseph Puig. Il l'avait constituée<br />

tant par des achats chez les marchands de l'époque, que par l'acquisition<br />

de monnaies provenant de la région. Malheureusement, la provenance<br />

d'aucune monnaie n'est aujourd'hui connue. Il reste que les monnaies<br />

de la Narbonnaise constituent la majorité de l'ensemble, soit 350<br />

pièces, dont les monnaies à la croix (182 ex.) et les bronzes de la région<br />

Narbonne-Béziers (80 ex.) forment les lots les plus importants. Mais il y<br />

a aussi 14 imitations des drachmes d'Emporiae et de Rhoda, 8 drachmes<br />

des Ëlusates, 37 bronzes des Volques Arécomiques et 22 monnaies des<br />

peuples de la vallée du Rhône. Les 163 autres monnaies constituent un<br />

petit échantillon des frappes monétaires des peuples de la Gaule hors les<br />

limites de la province de Narbonnaise, la Gaule du Centre, l'Armorique,<br />

la Belgique, le Nord-Est. En fin du relevé, on note 11 monnaies absentes<br />

de l'ancien inventaire, dont 3 de la Narbonnaise (n" 519, 520, 524),<br />

les autres de la Gaule Chevelue.<br />

Dans un catalogue séparé sont reprises les 47 monnaies gauloises trouvées<br />

sur le site de Ruscino et conservées au Musée J. Puig, provenant<br />

presque toutes de la Narbonnaise (p. 83-87).<br />

Le catalogue (p. 23-49) part des classements de Joseph Puig lui-même<br />

et de Victot Lafont, que Mme J. J oussemet a groupés dans un inventaire<br />

numérique auquel a été ajouté un inventaire photographique, ce qui<br />

explique l'absence de nom d'auteur.<br />

Ce petit catalogue aux textes clairs et succincts et offrant une bibliographie<br />

sommaire, est d'une consultation d'autant plus aisée que toutes<br />

les monnaies sont reproduites en photographies, pour la plupart claires<br />

et bien lisibles.<br />

Ce petit volume se limite aux monnaies proprement celtiques; un<br />

autre ouvrage sera consacré aux frappes de la ville grecque de Marseille<br />

et des colonies romaines, dont Nîmes. C'est avec une réelle impatience<br />

que nous attendons le second volume, mais nous pouvons, dès à présent,<br />

féliciter les responsables de la Ville de Perpignan et du Musée J. Puig<br />

pour la réalisation de ce beau catalogue, petit certes, mais combien<br />

utile.<br />

Simone SCHEERS<br />

Roger BLAND et Andrew BURNETT (éd.), The Normanby<br />

Hoard and other Roman Coin Hoards (Coin hoards from Roman


220 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

Britain, VIII), Londres, British Museum Publications, 1988,<br />

238 p. et 40 pl. ~ Prix: 30 J?<br />

Le nombre de monnaies et spécialement de trésors retrouvés chaque<br />

année augmente sans cesse. Cet accroissement n'est que partiellement<br />

dû à l'augmentation des activités de construction et aux labours plus<br />

profonds. La cause essentielle en est l'emploi des détecteurs de métaux,<br />

objets de critiques justifiées lorsque les trouvailles ne sont pas préservées<br />

et qu'aucune publication n'en est faite. Mais cette publicatioh<br />

représente souvent un travail ardu et de longue durée.<br />

Ces dix dernières années, une centaine de trouvailles, totalisant environ<br />

200.000 (!) monnaies, ont été publiées dans la série "Coin hoards<br />

froin Roman Britain . dont huit volumes déjà ont paru. On ne peut<br />

qu'en féliciter le cabinet des médailles du British Museum et M. Andrew<br />

Burnett qui est l'éditeur principal. Un exemple à suivre, mais souvent<br />

irréalisable, particulièrement chez nous où le cabinet des médailles de<br />

Bruxelles n'a plus le personnel nécessaire.<br />

Dans le volume présenté ici, 18 trésors sont répertoriés et la plupart<br />

décrits par les éditeurs eux-mêmes.<br />

Décrire environ 60.000 monnaies en 238 pages est un réel tour de<br />

force, d'autant que, pour la majorité des pièces, les légendes, bustes et<br />

types sont effectivement décrits en détail. Ceci n'est possible que par le<br />

recours à un système d'abréviations pour les bustes et le renvoi pour les<br />

types de revers à une liste très détaillée au début de l'ouvrage. Pour les<br />

grands trésors plutôt que les poids détaillés, on nous fournit les moyennes<br />

des monnaies identiques. L'axe des coins n'est généralement pas<br />

noté, ce qui est dommage et aurait peut-être été possible pour les petits<br />

trésors.<br />

Voici un aperçu des trésors publiés dans ce volume:<br />

I. trésor de Nor/on Subcourse (97 deniers dont 74 de l'époque républicaine,<br />

la pièce la plus récente datant de 42 ap. J.-C.);<br />

2. Howe (13 deniers à ajouter à ceux du volume IV de la série);<br />

3. Lawrence Wesiom (598 deniers jusqu'à 157 ap. J.-C., dont plusieurs<br />

variantes par rapport au BMC, trois deniers de Marc Antoine et<br />

deux drachmes de Trajan frappées en Lycie);<br />

4. Barway (13 deniers à ajouter à ceux du volume IV de la série);<br />

5. Postuiick (80 deniers dont cinq de Marc Antoine, les pièces les plus<br />

récentes datant de 180, sous Commode);<br />

6. GreaiMelton (50 deniers, à ajouter à ceux du volume VI de la série);<br />

7. Morion (80 deniers de Marc Antoine jusqu'à 210, sous Géta);<br />

8. Stevenage (387 deniers et 2192 antoniniens jusqu'à 263 sous Posturne,<br />

la date la plus haute dans le règne de cet empereur pour un<br />

trésor anglais; remarquons le pourcentage assez élevé de deniers<br />

(15%), la présence d'un antoninien de Pacatien (!), qui a usurpé la<br />

pourpre en Pannonie et Mésie en l'année 249, et celle de 27 imitations<br />

de Postume, de bonne qualité et liées par les coins);<br />

9. Mins/er (3235 antoniniens dont les derniers de 281 sous Probus);


COMPTES RENDUS - RECENSIES 221<br />

10. Appelshaw (3053 antoniniens, les plus récents également sous Probus<br />

en 282);<br />

11. Kikby (304 antoniniens jusqu'en 282);<br />

12. Normanby (47.912 pièces découvertes par détecteur et dont les plus<br />

récentes sont les 73 antoniniens de Carausius datés de 289/290, tandis<br />

que sont bien représentées les monnaies de Gallien (6.230 ex.), de<br />

Claude (5.046 ex.), de Victorin (9.257 ex.) et des Tetrici (23.222<br />

ex.); les émissions de Claude, de divus Claudius et des Tetrici, sont<br />

traitées en détail, atelier par atelier. Les développements sont instructifs<br />

et clairs).<br />

On relève dans ce trésor et dans d'autres beaucoup de monnaies<br />

hybrides de Gallien. par exemple. un avers de Gallien et un revers<br />

de Claude II, son successeur, souvent d'un poids et d'un alliage plus<br />

bas que la norme. Il pourrait s'agir. selon les auteurs, de monnaies<br />

officielles qui témoigneraient d'une fabrication hâtive et négligée.<br />

Ils évoquent aussi une autre explication qu'ils ne retiennent pas et<br />

qui paraît cependant digne d'attention. On sait qu'en dehors de ces<br />

monnaies hybrides. on rencontre de nombreuses monnaies de Gallien<br />

et de Claude de facture médiocre, d'un poids trop bas et d'un<br />

alliage inférieur. Il pourrait s'agir d'une activité frauduleuse des<br />

monnayeurs de Rome qui auraient utilisé de vieux coins. La production<br />

de ces pièces a peut-être duré jusqu'au régne d'Aurélien,<br />

comme l'a suggéré M. R. Weiller.<br />

MM. Eland et Burnett reviennent aussi, une fois de plus, sur le<br />

problème des ateliers monétaires des empereurs gaulois (260-274),<br />

en insistant sur l'importance de l'atelier de Trèves (l'atelier 1) dès le<br />

règne de Postume qui aurait aussi ouvert un second atelier à<br />

Cologne en 268. Ces deux ateliers auraient fonctionné jusqu'en 273,<br />

date à partir de laquelle l'atelier II cesse d'exister. Trèves restant<br />

alors seul actif jusqu'à la fin du régne de Tetricus. Cette hypothèse<br />

s'appuie sur l'existence de nombreuses monnaies hybrides datant de<br />

273-274 qui lient ces deux ateliers et sur l'émission de monnaies d'or<br />

par un atelier seulement.<br />

13. Brough (un aureus inédit de Maximien Hercule; ce n'est donc pas un<br />

vrai trésor);<br />

14. Uplon House (1685 nummi frappés entre 310 et 318, décrits sur 9<br />

pages 1);<br />

15. Aldworlh (2 miliarenses et 28 siliques frappés entre 351 et 367);<br />

16. Rockboume (16 solidi de Gratien à Eugenius en 394);<br />

17. Fladbury (3 siliques et 25 bronzes jusqu'en 402);<br />

18. Holway, partie d'un trésor dont nous restent 43 miliarenses, 2 argentei,<br />

383 siliques et 2 demi-siliques. le n" 427 étant une curieuse imitation<br />

en argent d'une pièce en billon de Constance II dn type Fel<br />

Temp Reparatio, Virtus avec un ennemi tombant d'un cheval.<br />

L'ouvrage s'achève par 40 planches d'excellente qualité.<br />

Pour conclure. on peut souligner la haute tenue scientifique de ce<br />

travail et l'importance du matériel publié. L'étude du trésor de Nor-


222 COMPTES RENDUS ~ RECENSIES<br />

manby est une contribution majeure à la connaissance des monnayages<br />

de Gallien, de Claude II et des empereurs gaulois.<br />

Johan VAN HEESCH<br />

B. CUNLIFFE (éd.), The Temple o{ Sulis Mineroa al Bath.<br />

Vol. 2. The Finds {rom the Sacred Spring (Oxford University<br />

Committee for Archaeology, Monograph 16), Oxford, Oxford<br />

University Committee for Archaeology, 1988, VII + 362 p. ­<br />

Prix: f 48.00.<br />

Lâ ville de Bath est, depuis l'antiquité, une station de cure réputée.<br />

Sous la direction de B. Cunliffe, une équipe de l'Université d'Oxford y a<br />

fouillé la source sacrée dans le temple romain de Sulis Minerva. La riche<br />

moisson d'offrandes retrouvées est publiée en détail dans le présent<br />

volume, écrit en collaboration par différents auteurs.<br />

Daus l'iutroductiou, B. Cunliffe décrit les méthodes de fouilles et les<br />

lieux de découverte des objets. Le deuxième chapitre est consacré à la<br />

description des petits objets dont 34 intailles examinées par M. Henig,<br />

tandis que le troisième traite des inscriptions sur la vaisselle en métal.<br />

Le quatriéme est de M. Tomlin. Il décrit, sur plus de 200 pages, 130<br />

tablettes votives couvertes de malédictions. L'auteur n'en discute pas<br />

seulement le contenu. HIes étudie aussi du point de vue paléographique<br />

et linguistique. Le catalogue nous en fournit le dessin, une transcription<br />

et une traduction commentée.<br />

Le numismate ne manquera pas de relever les n" 8 et 54 qui attestent<br />

l'emploi du mot argentiolus pour les monnaies en argent de la première<br />

moitié du troisième siècle.<br />

Dans le cinquième chapitre, L. Sellwood décrit les 18 monnaies celtiques,<br />

presque toutes d'origine britannique.<br />

Du point de vue numismatique, le sixième chapitre est le plus important.<br />

M. David Walker y répertorie en 25 pages les 12.595 monnaies<br />

romaines trouvées dans la source. Pour chaque monnaie, l'auteur donne<br />

la date et la référence au RIC. Seules les imitations antérieures à 260<br />

sont décrites entièrement. 20 planches complètent l'étude.<br />

Pour les trouvailles, deux périodes sont envisagées: de 43 (invasion de<br />

la «Grande-Bretagne" par les Romains) jusqu'à 260 (régne de Gallien<br />

seul et dévaluations successives de l'antoninien), et la période postérieure<br />

à 260.<br />

C'est surtout pour la première période que l'auteur aboutit à des<br />

conclusions extrêmement intéressantes à propos de la circulation monétaire.<br />

De 43 (l'invasion) jusqu'à Domitieu (96), l'approvisionnement de<br />

monnaies en bronze n'a été que sporadique, ce qui contraste avec la<br />

situation sur le continent. Les années d'approvisionnement, notamment<br />

86-87, ne coïncident pas avec des événements militaires; l'auteur<br />

en conclut que les troupes n'étaient pas, ou très rarement, payées en


COMPTES RENDUS - RECENSIES 223<br />

bronze. Par contre, de 96 (Nerva) à 97 (Commode), l'approvisionnement<br />

est très régulier, presque annuel.<br />

Walker peut même isoler plusieurs séries monétaires qu'on retrouve<br />

uniquement en Angleterre. Quelques exemples: les as d'Hadrien aux<br />

revers Brittannia ou Fort. red. (RIC 617), les as d'Antonin le Pieux avec<br />

Britiannia et plusieurs autres séries avec p.ex, les portraits de Marc<br />

Aurèle César, Faustine I et Faustine II. Toutes ces séries sont bien<br />

représentées à Bath et plusieurs pièces sont liées par les coins.<br />

Du fait qu'on ne trouve pas ou presque pas ce monnayage sur le<br />

continent, l'auteur déduit qu'à cette époque le bronze n'était pas<br />

employé par les commerçants qui traversaient la Manche, ce qui<br />

contraste fortement avec ce qu'on sait pour la période d'après 260.<br />

La période 197-260 est pauvre en monnaies en bronze, qui n'atteignent<br />

plus ni la Gaule, ni l'Angleterre.<br />

A Bath, comme partout dans l'Ouest de l'empire, on a trouvé plusieurs<br />

pièces de Trajan en orichalque portant au revers les lettres SC<br />

entourées d'une couronne et d'une légende (voir Walkcr, planche XXX,<br />

n" 13-15). Contrairement à l'opinion de D. Walker, ces pièces ne sont<br />

pas des semis, mais des as en orichalque frappés à Rome (voir NC, 147,<br />

1987, p.28, 41-43) bien qu'apparemment destinés à circuler en Orient.<br />

Walker se demande quand et comment ces pièces, qui ont certainement<br />

circulé en Syrie (trouvailles, contremarques) sont arrivées dans nos<br />

régions. Il suggère que c'était peut-être au début du règne d'Hadrien<br />

qui, venant de l'Orient, a visité l'Angleterre vers 122. Nous préférons<br />

une date ultérieure. Ces pièces de Trajan sont toujours très usées. De<br />

plus, il ne faut pas oublier qu'Hadrien a lui aussi émis, vers 125-128, des<br />

as en orichalque qui ont circulé en Orient (p. ex. BMCRE, 1350, 1353,<br />

etc.). Ces pièces n'ont pas été trouvées qu'à Antioche (cf. Waagé), elles<br />

l'ont aussi été dans nos régions (FMRD, I, 1, p. 107, n"54; FMRD, II,<br />

3, p. 154, n"381; FMRD, II, 4, p. 258, n"6; FMRL, r, p. 537; n"413; 4<br />

ex. en Belgique, etc.).<br />

Notre avis est que l'arrivée de ces pièces de Trajan et d'Hadrien dans<br />

nos régions doit se situer après 128 (date de la série d'Hadrien). Pour<br />

fixer la date de manière plus précise, il faudrait mieux connaître les<br />

déplacements des troupes ou du comitoius. Peut-être peut-on envisager<br />

les premières des années trente: Hadrien est à Antioche en 130 et était<br />

certainement retourné à Rome en 134 (SHA, Hadr., XIV, 1-3;<br />

BMCRE, III, p. cxr),<br />

Walker clôt son étude par un essai d'estimation du volume des émissions<br />

en bronze. Il arrive à la conclusion que l'Angleterre a connu,<br />

pendant le Haut-Empire, une économie très primitive et peu monétarisée,<br />

l'emploi de la monnaie, même en bronze, se limitant aux villes,<br />

aux camps militaires et à quelques villas, îlots de romanisation. Par<br />

contre, dès 260, l'emploi de la monnaie se répand partout.<br />

Signalons pour terminer que les 4 e et B" chapitres sont aussi en vente<br />

séparément. Johan VAN HEESCH


224 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

Pierre BASTIEN, Monnaies et donativa au Bas-Empire (Numismatique<br />

Romaine, XVII), Wetteren, 1988, 139 p., 7 pl.<br />

Cet ouvrage, qui comble une lacune importante de l'histoire économique<br />

romaine, fournit une excellente base de référence pour l'étude des<br />

émissions monétaires à destination militaire du Bas-Empire.<br />

Après avoir dissipé d'éventuelles hésitations quant à la définition du<br />

donativum, l'auteur s'attache à en fixer l'ère chronologique, qu'il<br />

complète de quelques références-clefs au Haut-Empire. Dès lors, il<br />

entreprend de s'attaquer à son sujet en profondeur. Pour ce faire, il<br />

analyse la place qu'occupe le donativum dans les textes du Bas-Empire.<br />

Dans un premier temps, il dresse l'inventaire des sources écrites disponibles<br />

et utilisables, tout en soulignant le caractère général et peu crédible<br />

d'une partie de celles-ci. Il envisage dans un second temps le donativum<br />

sous un angle plus pratique. La question de l'origine des fonds, qui<br />

ouvre cette partie du débat, met clairement en évidence le rôle central<br />

des taxes de l'aurum oblaticium et de l'aurum coronarium qui devaient<br />

fournir l'essentiel des moyens nécessaires au paiement des donotiua.<br />

Pour le problème de la distribution qui est abordé ensuite, l'auteur<br />

souligne que le protocole des dons, par ailleurs souvent documenté, ne<br />

devait prendre place qu'à des occasions bien précises (avènements, anniversaires,<br />

...) et pour des unités choisies, alors que dans la majeure partie<br />

des cas, un règlement administratif devait assurer la distribution de<br />

la libéralité. Quant à l'évaluation des donativa, son caractère hypothétique,<br />

inhérent aux circonstances et à l'importance des libéralités,<br />

contraint l'auteur à une estimation théorique. Cette première partie<br />

s'achève sur une tentative de recensement des émissions spécialement<br />

frappées pour les dons à travers les monnaies d'or, d'argent et de bronze<br />

du Bas-Empire. Elles furent souvent l'occasion de la frappe de multiples<br />

d'or, allant jusqu'à la valeur de dix aurei.<br />

L'essai de classement qui constitue la partie centrale de cet ouvrage,<br />

peut être qualifié d'unique en son genre. M. Bastien propose un classement<br />

d'après les circonstances, les ateliers, les espèces, des donativa de<br />

Claude Il (268-269) à Julius Nepos (476-480). Nous disposous pour<br />

chaque règne d'une notice complète comprenant l'occasion du don et<br />

l'événement auquel il se rapporte, la date, le ou les types de monnaies<br />

concernées et la localisation de l'atelier monétaire. On appréciera surtout<br />

la clarté du texte, la précision apportée aux références, ainsi que les<br />

tableaux récapitulatifs présentés en fin de chapitre.<br />

La conclusion, où l'auteur souligne l'état encore embryonnaire de<br />

l'étude du sujet, a le grand mérite d'ouvrir de nouvelles perspectives<br />

pour l'histoire économique romaine.<br />

Cet ouvrage est complété d'un index des noms. On peut tout au plus<br />

regretter l'absence d'une bibliographie analytique. Mais le volume est<br />

de première importance pour tous ceux qui s'intéressent au numéraire<br />

et à l'histoire de la période traitée, sous ses divers aspects.<br />

Thierry VERMEEREN


COMPTES RENDUS - RECENSIES 225<br />

Ioannis TOURATSOGLOU, Die Münzstâtie von Thessaloniki in der<br />

Rômischen Kaiserzeit. Berlin-New York, Walter De Gruyter,<br />

1988, 1 vol. rel. toile, 22,5 x 29,5 cm., 354 p., 54 planches<br />

(Antike Münzen und geschnittene Steine, XII).<br />

M. Touratsoglou, épiméléte des Antiquités au Cabinet des Médailles<br />

d'Athènes après avoir servi son pays longtemps en Macèdoine, nous<br />

livre ici le fruit d'un important travail doctoral, conduit sous la direction<br />

du professeur P. R. Franke de Saarbrûcken.<br />

Un chapitre introductif familiarise heureusement le lecteur avec un<br />

état de question des connaissances sur la Thessalonique romaine et son<br />

histoire: les documents archéologiques sont souvent importants, mais<br />

leur découverte ne peut rien offrir de systématique dans un contexte<br />

urbain très dense de nos jours. Ainsi. malgré les statues, complexes<br />

architecturaux repérés et attribués à des usages et des époques, l'attestation<br />

des cultes et des vicissitudes historiques peut encore être<br />

complétée de façon significative par la monographie de l'atelier monétaire.<br />

Comme lieu de passage d'une artère militaire et commerciale<br />

vitale pour l'Empire, la via Egnatia, cette ville hébergeait de nombreux<br />

étrangers, dont 1. T. nous fournit une liste des témoins épigraphiques.<br />

Vers le milieu du rn' siècle seulement, Trajan Dèce accorde à cette ville<br />

importante le titre de Metropolis et de Colonia: ceci est dû probablement<br />

à la concurrence des autres colonies romaines ou des municipes<br />

fondés beaucoup plus tôt en Macédoine. La prospérité de la longue Pax<br />

Romana fut interrompue par les hordes des Goths et des Hérules, une<br />

première fois en 254, et surtout en 268, quand la ville subit un siège au<br />

retour des barbares de Sparte et d'Athènes.<br />

Le catalogue de 2518 monnaies au portrait des empereurs et de 1069<br />

(1 pseudo-autonomes) au nom de la ville, occupe les deux tiers de l'ouvrage<br />

et est illustré par d'excellentes planches, tirées sur papier spécial.<br />

Le commentaire très fouillé, muni d'un apparat d'érudition extraordinaire<br />

et très utile, aborde l'organisation générale, la métrologie, les<br />

contremarques, les variantes épigraphiques (un sujet que l'on verrait<br />

volontiers traité avec cette précision pour d'autres monnayages), l'iconographie<br />

et, surtout, la structure des monnayages telle qu'elle résulte<br />

de l'étude charactéroscopique.<br />

Les monnaies dites pseudo-autonomes ne présentent pas de portrait<br />

impérial; il convient de les classer et de les dater par des critères morphologiques,<br />

métrologiques, épigraphiques. Elles servent surtout de<br />

petit numéraire, les monnaies à portrait constituant les grandes dénominations..<br />

L'absence de monnayage au portrait d'Hadrien constitue à<br />

coup sûr un phénomène digne d'intérêt; l'auteur pense que l'empereur<br />

n'a certainement pas rendu visite à la ville et que les émissions pseudoautonomes<br />

ont comblé la lacune des émissions. Quelques empereurs<br />

d'années de crise, en 69 ou 192-195, manquent également, mais l'explication<br />

est moins difficile. En général, le nombre des monnaies conser-<br />

15


226 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

vées semble proportionnel au nombre des années de règne, ce qui laisse<br />

supposer que l'échantillonnage des trouvailles est correct et que les<br />

émissions étaient régulières. Il existe toutefois des pointes de fréquence.<br />

pour Septime Sévère notamment et Élagabale (285 ex. pour 4 ans de<br />

règne 1), tandis que le règne de Gallien n'est pas aussi bien attesté (pour<br />

6 ans, 108 ex.). Il conviendrait sans doute de comparer la statistique de<br />

fréquence des exemplaires à celle des coins pour mieux cerner leur signification.<br />

L'iconographie est pauvre: après des motifs dynastiques et romains<br />

du premier siècle, les monnaies pseudo-autonomes commencent à montrer<br />

des motifs locaux comme l'omniprésent Cabire, la Nikè, emblème<br />

de la cité, Pan ou un cheval. Cette limitation des thèmes semble en<br />

accord avec une discrétion de la Grèce, plus grande en cette matière,<br />

alors que l'Asie Mineure est connue pour sa diversité chatoyante d'images<br />

monétaires. Il semble qu'à Thessalonique tout particulièrement, le<br />

passé hellénistique ne soit guère évoqué et peu de cultes ont droit à une<br />

citation.<br />

Deux tableaux résument les constatations métrologiques: l'un fournit<br />

les poids moyens des dénominations frappées sous chaque empereur, en<br />

distinguant les pièces pseudo-autonomes et en citant chaque fois le<br />

nombre d'ex. ayant permis de calculer la moyenne. Le deuxième<br />

tableau fait apparaître le déclin des poids moyens pour chaque dénomination<br />

au cours de la période considérée. Ce sont là des éléments très<br />

importants pour la comparaison entre ateliers autonomes. Il sera nécessaire<br />

alors de grouper les poids de manière à réunir éventuellement des<br />

quantités suffisantes pour des histogrammes. Des monographies comme<br />

celles-ci rendront un travail plus détaillé et plus synthétique à la fois<br />

possible et fructueux.<br />

Les contremarques les plus nombreuses restent le plus SOUVl'nt énigmatiques<br />

et dans ce domaine aussi, des constatations d'autres monographies<br />

rendront plus aisées des hypothèses fondées. Plus facile est le<br />

cas de la damnatio memoriae de Néron, bien attestée ici comme ailleurs<br />

dans la numismatique.<br />

Le chapitre sur la circulation monétaire comprend un commentaire<br />

des trésors (dans lesquels l'auteur range aussi des trouvailles faites dans<br />

des tombes) et des trouvailles isolées de fouilles. Les trésors offrent en<br />

général une image complète des émissions depuis le début jusqu'à la fin<br />

de l'atelier. Un seul trésor semble finir à l'époque de Néron, tous les<br />

autres terminent avec Gordien III, Pbilippe l'Arabe ou Gallien. Il y a là<br />

sans doute un effet des années troublées du milieu du Ille S., car ce<br />

phénomène se constate ailleurs et n'est pas sans influence sur la statistique<br />

des exemplaires et des coins dans l'ensemble des monographies des<br />

monnayages grecs à l'époque romaine. II est à remarquer que l'absence<br />

de Gallien dans beaucoup de trouvailles est peut-être due à une cessation<br />

assez rapide ou à un volume très faible des émissions locales de cet<br />

empereur. Les années entre le premier siège de la cité (254) et le second<br />

(268) n'ont pas été nécessairement les plus brillantes de la ville.


COMPTES RENDUS - RECENSIES 227<br />

Les trésors attestent une circulation surtout macédonienne de numéraire,<br />

parallèle d'ailleurs à celle des autres villes de la province j seuls<br />

deux trésors proviennent de l'actuelle Bulgarie et un autre, d'Éleusis.<br />

La dispersion des trouvailles isolées donne quelque importance à ce<br />

numéraire en Attique et dans le Péloponnèse, davantage en Thrace<br />

évidemment: de rares exemplaires proviennent du Noricum, de Germanie,<br />

d'Afrique et des régions d'Asie Mineure. Il ne faut pas s'y tromper:<br />

cette statistique aussi est tributaire de l'analyse et de la publication<br />

de trouvailles systématiques dans les fouilles. On sait que de telles<br />

publications font le plus souvent défaut, mais que certains pays sont<br />

privilégiés. De toute façon, la vocation locale et régionale de ce numéraire<br />

est bien claire; elle le sera encore davantage quand on saura apprécier<br />

l'importance de la circulation des autres numéraires romains, sortant<br />

d'ateliers «centraux ». Tout cela est encore sous-entendu dans nos<br />

études, mais l'inventaire systématique dressé par M. Touratsoglou fait<br />

mûrir les idées et déjà apparaître les faits, dans une certaine mesure.<br />

Au total, chacun sait que pareille monographie est un travail de Titan<br />

à cause de la dispersion des sources, de leur nombre, des difficultés de<br />

lecture et de classement par coins. Les courageuses collections de<br />

variantes de Gaebler et associés sont enfin remplacées par des travaux<br />

fondamentaux, tant en Grèce qu'en Bulgarie. La Grèce du Nord, chère<br />

à l'École allemande de jadis, reçoit ici un deuxième ouvrage de base<br />

élaboré sous la généreuse houlette du maître P. R. Franke à Saarbrücken:<br />

après Nikopolis (due à Mme Oikonornidès), voici une deuxième<br />

victoire: Thessalonique. La Niké de la cité l'inscrira sur un bouclier<br />

d'airain!<br />

Tony HACKENS<br />

Ernesto BERNAREGGI, Moneta Langobardorum. English<br />

translation by Paolo VISONÀ. Lugano et Milan, Istituto editoriale<br />

Cisalpino - La Goliardica, 1989, in-S", 227 p.<br />

Cette traduction en anglais est destinée à faire connaître à un public<br />

encore plus large le bon ouvrage paru en italien en 1983, édition dont<br />

notre confrère H. Frère a puhlié le compte rendu RBN, 130, 1984,<br />

p.269-270. De ce dernier toutes les idées et impressions favorables sont<br />

à retenir, de même que le vœu exprimé en dernières lignes, que les<br />

pièces auraient dû être numérotées, il faut entendre: sur les planches<br />

avec agrandissements. En effet, les pièces reproduites sur ces planches<br />

ne sont pas toujours les mêmes exemplaires que ceux reproduits dans le<br />

catalogue. A toutes fins utiles nous indiquons ici les numéros des pièces<br />

figurant sur ces planches: p. 199: n" 1; p. 201: A = 2, B = 2a; p. 203:<br />

5 et 6; p. 205: 7 et 8; p. 207: 11 et lia; p. 209: en haut, 10 à droite et<br />

13 à gauche, 14: p. 211 : 17a (mais autre revers que p. 162), 17 et 17 (ce<br />

second exemplaire = p. 162); p. 213: 21, 24 et 24 (ce second exemplaire<br />

est une variante non relevée p. 167: D N AIYTVLFV); p. 215: 27 (autre<br />

exemplaire que p. 172), 28, 29 (intervertir revers/droit) ; p. 217 : 32, 33,


228 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

35 (autre exemplaire que p. 180: D N) I:JSIDER,. R,.; p. 219: 38 (variante<br />

par rapport à la p. 185), 41 (3' var. de la p. 188); p. 221 : 43, 44.<br />

Pour tout qui est intéressé par le haut Moyen Âge. même en dehors<br />

des régions occupées par les Langobards, ce sera un excellent instrument<br />

de travail.<br />

P. NASTER<br />

Jean DUPLESSY, Les monnaies françaises royales de Hugues<br />

Capel à Louis XVJ (987-1793). J. Hugues Capel-Louis XII,<br />

1988, 326 p., II; François fU-Louis XVJ, 1989, 352 p. Paris,<br />

Maison Platt et Maastricht, A. G. van der Dussen. - Prix:<br />

260 FF ou 81 FI. par volume.<br />

Comme l'auteur le rappelle dans la préface. le monnayage des rois de<br />

France a fait l'objet, si l'on s'en tient aux ouvrages parus au cours des<br />

quelque cent dernières années, de quatre catalogues généraux: H. HOFF­<br />

MAN, Les monnaies royales de France depuis Hugues Capet jusqu'à Louis<br />

XVJ, 1878; A. DIEUDONNÉ, Calalogue des monnaies (rançaises à la<br />

Bibliothèque nationale. Les monnaies capétiennes ou royales françaises, 2<br />

vol., 1923-1932 (l'ouvrage s'arrête à Louis XII); L. CIANI, Les monnaies<br />

royales françaises de Hugues Capel à Louis XVJ, 1921; J. LAFAURlE et<br />

P. PRIEUR, Les monnaies des Rois de France. De ce dernier ouvrage,<br />

seuls deux volumes ont paru, respectivement en 1951 et 1956. Ils s'arrêtent<br />

à Henri IV. Le troisiême - de Louis XIII à Louis XVI - ne<br />

paraîtra sans doute plus, mais le vide est, dans une certaine mesure,<br />

comblé par le Répertoire général des monnaies de Louis XIII à Louis<br />

XVJ, publié par Fr. DROULERS en 1987. Le besl seller de ces ouvrages<br />

est incontestablement le Ciani, comme en témoignent les successives<br />

réimpressions. Ce succès s'explique par la clarté de la présentation, la<br />

lecture aisée des reproductions au trait, la facilité de la consultation.<br />

Les deux volumes du nouvel ouvrage de M. J. Duplessy, sortis de<br />

presse à quelques mois de distance, ne comblent donc pas une lacune.<br />

En revanche, ils présentent l'avantage considérable de la mise à jour de<br />

l'histoire d'un monnayage auquel les numismates français ne sont certes<br />

pas les seuls à porter intérêt. N'existe-t-il pas, aux États-Unis, une<br />

«Société américaine pour l'étude de la numismatique française l)?<br />

Tout usager du Ciani, s'il ouvre le Duplessy, se retrouvera instantanément<br />

dans un paysage familier. La similitude de la présentation, du<br />

classement, de la mise en page, est frappante. Elle l'est d'autant plus<br />

que les illustrations, la plupart au trait, sont souvent les mêmes, d'ailleurs<br />

empruntées, de part et d'autre, en grande partie, au Hoffman. Les<br />

titres des deux ouvrages ne diffèrent d'ailleurs que par une inversion<br />

manifestement destinée à éviter une identité: les monnaies françaises<br />

royales prennent la place des monnaies royales françaises.<br />

Ne nous y trompons cependant pas. M. Duplessy ne s'est pas limité à<br />

rééditer le Ciani avec quelques retouches. La matière a été repensée en


COMPTES RENDUS - RECENSIES 229<br />

profondeur et c'est sans doute cette réflexion qui a amené l'auteur à<br />

conserver une structure générale qui a fait ses preuves.<br />

Le classement est évidemment chronologique et par règne. Au sein de<br />

chaque règne, les monnaies sont classées par métal: or, argent, billon,<br />

cuivre, plutôt que par émissions. Ce classement - adopté aussi par J.<br />

Lafaurie et P. Prieur - n'est pas le plus scientifique, et l'auteur y attire<br />

lui-même l'attention du lecteur. Il le retient comme le seul pratique<br />

pour les collectionneurs. Les monnaies frappées par des féodaux au nom<br />

du roi, ou par le roi à l'étranger (surtout en Italie et en Espagne, mais<br />

aussi jusqu'en Palestine, par Louis IX), ou encore dans certains ateliers<br />

suivant des systèmes monétaires particuliers (Charles VII à Tournai,<br />

Louis XIV à Strasbourg...) sont placées en fin de chapitre.<br />

C'est donc aux collectionneurs que l'auteur destine essentiellement<br />

son travail; (l Notre ambition est de fournir aux collectionneurs un<br />

ouvrage pratique et complet, mais aussi scientifique dans la mesure où<br />

chaque attribution ou datation correspond aux recherches récentes les<br />

plus sûres ».<br />

C'est pourquoi la similitude entre le Ciani et le Duplessy est, à l'examen,<br />

plus apparente que réelle. Les notices introductives de chaque<br />

règne sont sensiblement plus dévéloppèes sur le plan de l'histoire tant<br />

générale que monétaire. Les listes d'ateliers ont été revues, aussi bien<br />

que les descriptions. L'ordre de certaines émissions a été modifié. À<br />

partir de ia réforme de Louis IX, le titre légal, le poids théorique et le<br />

cours à l'émission sont mentionnés, précisions absentes dans le Ciani.<br />

Des faux ont été éliminés, notamment les prétendues monnaies de<br />

Hugues Capet, Robert II et Henri I", créées de toutes pièces par Louis<br />

Farigault et qui avaient, un temps, abusé les plus perspicaces. Les<br />

pièces retrouvées depuis la publication du Ciani prennent leur place,<br />

outre certaines inédites. Leur illustration est photographique. Il est<br />

devenu difficile de trouver un graveur capable de réaliser des dessins de<br />

la qualité de ceux du Hoffman.<br />

Cette étude nouvelle ne fera pas disparaître l'intérêt des deux volumes<br />

de J. Lafaurie et P. Prieur, parfois plus complets. Il faudra, notamment,<br />

continuer à les consulter pour l'identification des marques de<br />

maîtres et de graveurs.<br />

L'auteur a classé sa bibliographie en deux sections: les ouvrages généraux<br />

d'une part, les articles de revues et les catalogues de ventes d'autre<br />

part. Les catalogues cités se comptent sur les doigts, l'auteur n'ayant<br />

repris que ceux qu'il a été amené à mentionner dans le corps de l'ouvrage.<br />

Les articles forment, eux, une liste imposante. Publiés pour la<br />

plupart dans la Revue Numismatique ou le Bulletin de la Société Française<br />

de Numismatique, ils témoignent de la richesse de la documentation<br />

qu'offrent ces deux périodiques. Quant aux ouvrages généraux, la<br />

liste donnée n'est pas exhaustive. On n'y voit, par exemple, ni le tome<br />

Il du Manuel de Numismatique [rançaise, de A. Blanchet et A. Dieudonné,<br />

paru en 1916 et consacré précisément aux Monnaies royales françaises<br />

depuis Hugues Capetjusqu'à la Révolution, ni The Situer Crowns of<br />

France 1641-1973, de George Sobin (Teaneck, N.J., U.S.A., 1974).


230 COMPTES RENDUS ~ RECENSIES<br />

L'auteur a sans doute estimé ne pas devoir faire mention d'ouvrages<br />

dont il n'avait pu tirer aucune information complémentaire.<br />

Le Ciani donnait pour chaque pièce une évaluation. J. Lafaurie et P.<br />

Prieur les avaient reprises et y avaient ajouté les prix atteints en quelques<br />

ventes majeures. Après souvent plus d'un demi siècle, ces montants<br />

ont cessé d'être significatifs. M. Duplessy n'en fait plus mention.<br />

En revanche les éditeurs joignent à chaque volume une liste d'estimations,<br />

dressée par Madame Colette Kampmann et qui sera certainement<br />

appréciée.<br />

Disons, pour conclure, que le travail de M. Duplessy a tout pour<br />

assurer son succès. Il couvre la période moderne, comblant la lacune du<br />

Lafaurie. À la tradition du Ciani, auquel il ressemble, il ajoute la<br />

garantie de la renommée scientifique de son auteur. Le numismate dispose<br />

ainsi d'un ouvrage qui tient compte de toutes les études, découvertes,<br />

mises au point et corrections du dernier tiers de siècle.<br />

Maurice COLAERT<br />

Andrzej MIKO!.AJCZYK, Ein{ührung in die neuzeilliche Mûnzgeschich/e<br />

Po/ens (Biblioteka Muzeum Archeologicznego i<br />

Etnograficznego w Lodzi, 22). Lodz, Muzeum Archeologiczne i<br />

Etnograficzne, 1988, in-S", 207 p., 102 fig. (PL ISSN 0239­<br />

7501).<br />

Vers 1500, la Pologne se trouvait confrontée à deux systèmes monétaires<br />

médiévaux, celui de Cracovie et celui de la Prusse. Le programme<br />

d'unification incomba à Sigismund I, qui fut soutenu par des théoriciens<br />

de l'économie, surtout Nic. Copernic et J. L. Decius. Diverses<br />

dispositions et ordonnances monétaires suivirent de 1511 à 1548, mais<br />

ce n'est que pendant la période 1526 à 1548 que furent définitivement<br />

abandonnés les systèmes médiévaux et adoptés les systèmes monétaires<br />

modernes.<br />

L'histoire monétaire est divisée en douze périodes, ce qui nous conduit<br />

jusqu'en 1763. Dans l'exposé sur ces diverses périodes, de nombreux<br />

renseignements sont fournis au sujet du poids des pièces, de la teneur en<br />

métal fin, des réformes et ordonnances, des relations des espèces entre<br />

elles, ou à l'intérieur du numéraire polonais, ou avec divers numéraires<br />

extérieurs, comme ceux de Prusse, de Lituanie, d'Allemagne, de Silésie,<br />

de Hongrie, de Bohème. L'étude des trésors est à cet égard très importante<br />

et en dehors de pièces des pays déjà cités, on en trouve de Courlande,<br />

de Suède, de Suisse, de Russie (au 18' s.), des Pays-Bas du Sud,<br />

tels des patagons, demis et quarts, et des Pays-Bas du Nord, tels florins,<br />

daldres, demis et quarts. C'est ainsi que pour nos régions, sur 2.726<br />

exemplaires découverts couvrant les années 1575 à 1625 env., 61,30%<br />

sont des pièces des Pays-Bas du Sud, 38,70% proviennent des provinces<br />

du Nord, en attendant les ducats des Provinces-Unies au 18 e siècle. À<br />

côté de ces aspects de la circulation de monnaies étrangères en Pologne,


COMPTES RENDUS - RECENSIES 231<br />

est abordée également la circulation de monnaies polonaises à l'étranger,<br />

surtout dans les pays allemands, mais aussi, en dehors des pays déjà<br />

cités: en Autriche, Slovaquie, Croatie, Serbie, Moldavie, Bulgarie, Turquie,<br />

Géorgie, Irak, Danemark, Norvège, Finlande, et dans les Balkans<br />

et les Provinces-Unies où, à Amsterdam, la monnaie polonaise est cotée<br />

en bourse sur le marché de l'argent à la fin du 16 c et au début du 17 e<br />

siècle. Cette circulation est importante pour l'influence réciproque des<br />

numéraires les uns sur les autres, p. ex. pour le maintien de l'aloi ou au<br />

contraire pour provoquer des dévaluations parallèles; elle conduit par<br />

ailleurs à des imitations, à la production de faux, tant dans un sens que<br />

dans l'autre; elle est en outre source de métal en vue de nouvelles<br />

émissions nationales. Mais du métal était également importé de régions<br />

minières situées en Hongrie, Bohème, Allemagne, Silésie, ou même<br />

d'Espagne (où il venait évidemment essentiellement d'Amérique) via le<br />

Portugal.<br />

Les divers ateliers, productifs jusqu'à une dizaine selon les périodes,<br />

sont mentionnés et mis en carte et leurs émissions sont indiquées par<br />

années avec souvent le volume de production. tandis que les diverses<br />

espèces sont reproduites dans l'illustration.<br />

Les cartes sont nombreuses, notamment en rapport avec les trouvailles<br />

et trésors. Ainsi l'ouvrage s'achève par un jeu de cartes relatif à la<br />

distribution et à l'importance des dépôts monétaires en Pologne par<br />

quarts de siècle (du 16 e au 18") et la démonstration qui doit en découler<br />

est rendue plus explicite par l'addition, pour comparaison, de cartes<br />

analogues de la Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg pour les<br />

quarts de siècle des 16" et 17 e siècles.<br />

C'est un ouvrage vivant, de lecture agréable, captivant même, succinct<br />

et tout de même assez complet. Son illustration abondante, claire<br />

et variée, est très instructive. L'auteur a su exprimer ses idées exactement<br />

à mi-chemin entre le traité trop savant et la vulgarisation superficielle.<br />

Toute l'Europe a beaucoup à y apprendre.<br />

P. NASTER<br />

Frédéric DROULERS, Répertoire général des monnaies de Louis<br />

XIII à Louis XVI (1610-1792). Paris, Éditions Copernic,<br />

1987, 16 x 24,7 cm, 748 pages. - Prix: 575 FF.<br />

Cet ouvrage marque un énorme progrès par rapport à celui que l'auteur<br />

avait publié en 1978, en collaboration avec V. Gadoury, et qui se<br />

singularisait par un classement absurde des monnaies dont F. Droulers<br />

rejette la responsabilité. Il a repris cette fois-ci le classement traditionnel<br />

adopté par Hoffmann, Ciani et, pour la période antérieure à 1610,<br />

par J. Lafaurie, Il laisse cependant subsister quelques illogismes. Il y a<br />

en effet deux méthodes possibles: la première consiste à décrire par<br />

exemple tous les écus d'or d'un règne, puis tous les demi-écus; la<br />

seconde fait suivre immédiatement chaque type d'écu par le demi-écu<br />

correspondant. F. Droulers a suivi la première méthode pour les demi-


232 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

francs et quarts de franc de Louis XIII, la seconde pour les écus et<br />

demi-écus d'or et pour les quarts et huitièmes d'écu en argent.<br />

Les défauts qui peuvent être reprochés à l'auteur sont en effet un<br />

manque de méthode, un manque d'attention, et un excès de précipitatian;<br />

le désir de gagner de vitesse un ouvrage concurrent n'a pas permis<br />

à F. Droulers d'apporter tout le soin nécessaire à la correction des<br />

épreuves et à la vérification de la mise en page des illustrations, il y a<br />

donc des mélanges et interversions de photographies, des revers mal<br />

posés, etc. Le poids moyen légal des monnaies est donné sans règle<br />

précise: l'auteur donne après la virgule, tantôt une décimale, tantôt<br />

deux, tantôt trois.<br />

J'ai relevé quelques erreurs dans le titre et dans le poids moyen légal<br />

en grammes des monnaies (déduit de la taille au marc hors tolérance).<br />

Le demi-franc n'était pas au titre de 0,8352, mais de 0,833. Selon F.<br />

Droulers, la pièce de 40 sols de Strasbourg sous Louis XV (n"531) au<br />

titre de 0,833 est surfrappée sur la pièce de 44 sols de Louis XIV (n"452)<br />

qui avait le titre de 0,798. Selon lui encore, le double louis aux huit L et<br />

aux insignes (n° 246) péserait 13,385 g, mais le louis serait à 6,75 g et le<br />

demi-louis à 3,38 g; le double louis aux insignes (n° 249) pèserait<br />

13,385 g, et le même, frappé à Pau (n° 249 a), 13,50 g; l'écu à la mèche<br />

courte de Louis X IV serait à 27,45 g, mais celui à la mèche longue à<br />

27,142 g, tandis que les demi-écus de l'un et de l'autre pèseraient<br />

13,725 g; la pièce de 30 sols de Strashourg (n"440) pèserait 15,297 g;<br />

mais une fois surfrappée au type aux palmes en 1694 elle verrait son<br />

poids passer à 15,334 gO'. Le louis d'or à la croix de Malte de Louis XV<br />

aurait un Cours légal de 36 livres tournois à l'émission, et le demi-louis<br />

au même type 16 livres (cette erreur est prise dans J. Lafaurie).<br />

Il faut reprocher aussi à F. Droulers une terminologie parfois fantaisiste:<br />

(l tête couronnée » pour une tête laurée {n"40); «quart d'écu à la<br />

croix de face 1) (n° 45 et ss.) (a-t-on jamais vu des monnaies à la croix de<br />

profil?); «Iiard au buste biface 1) pour celui qui porte le buste de Louis<br />

XIV au droit et au revers. En expliquant le mécanisme des réformations,<br />

il emploie le terme de e dévaluation 1) lorsque, la valeur de cours de<br />

la monnaie étant diminuée, il y a en fait une réévaluation. Le dernier<br />

louis de Béarn date de 1691,le dernier écu de Béarn de 1709, mais après<br />

ces dates l'auteur continue abusivement à appeler «louis de Béarn » ou<br />

«écu de Béarn 1) des monnaies au type général du royaume qui ne sont<br />

plus que des louis et des écus de la Monnaie de Pau, ce qui conduit au<br />

cocasse (l écu de Navarre de Béarn » (n°532 a). Le «1/2 louis d'or dit<br />

d'Aix» (n"234) fut frappé à Paris et à Lyon, jamais à Aix, et les chiffres<br />

de fabrication donnés ne sont pas conformes à ceux qu'ont publiés P.<br />

Prieur et J. Tricou, sans que cette contradiction soit expliquée.<br />

Il n'y a pas eu de «doubles vaquettese de Louis XIII, mais des<br />

vaquettes de poids normal, conformes à celles de Henri IV, tandis que<br />

la plupart des autres, de poids réduits, sur flans courts, sont des fabrications<br />

irrégulières. Une double vaquette aurait eu un type différent,<br />

comme celles qui furent frappées avant 1589. Le rarissime demi-écu<br />

aux trois couronnes de Louis XV est considéré, à la page 436, comme un


COMPTES RENDUS - RECENSIES 233<br />

essai, avec l'indication «voir à la section essais 1), mais on le cherche en<br />

vain dans ladite section.<br />

L'auteur distingue toutes les nuances des portraits royaux, au risque<br />

de décourager les collectionneurs, classant en somme comme « types ) de<br />

simples variétés, intéressantes certes, de poinçons d'effigie pour le<br />

même type, dans le même atelier, et souvent la même année, ce qui<br />

complique, par exemple, le classement des doubles tournois de Louis<br />

XIII: il est distingué 65 types de doubles tournois et 10 de doubles<br />

lorrains, mais le même double est décrit sous les n" 94 et 107, un autre<br />

sous 114 et 132, un autre encore sous 126 et 129. Par contre, deux<br />

pièces d'or inédites de Louis XIII, conservées au Cabinet des Médailles<br />

(demi-écu d'or, Bordeaux, 1630, et écu d'or, Aix, 1635) ont été omises.<br />

On pourra regretter que l'ouvrage s'arrête avant .le monnayage constitutionnel<br />

de Louis XV l.<br />

Les essais, piéforts et pièces de plaisir sont classés à part, en fin de<br />

volume, ce qui est une excellente initiative (p. 646, le sous-titre ESSAIS<br />

EN ARGENT a été oublié par l'imprimeur). Viennent ensuite les monnaies<br />

frappées à l'étranger au nom de Louis XIII et de Louis XIV, puis<br />

les monnaies obsidionales. La partie consacrée au monnayage catalan<br />

de Louis XIII et de Louis XIV est à refaire complètement, car il fourmille<br />

d'erreurs. L'auteur ignore totalement l'ouvrage de Botet y Sisô,<br />

et la mauvaise lecture d'un catalogue de vente suisse l'a conduit à<br />

inventer nombre de monnaies inédites: ainsi, par exemple, les « deniers<br />

inédits) de Tarrega (FC67) sont en réalité des deniers parfaitement<br />

connus de Vich... Le «buste imaginaire) de Louis XIII, sur un demiréal<br />

de Vich, est tout simplement le buste très reconnaissable du roi<br />

d'Espagne Philippe IV, repris par un graveur qui n'avait jamais vu de<br />

portrait du roi de France. Notons aussi que l'espagnol seiseno se traduit<br />

par sizain et non par seizain (reproduction d'une erreur de Ciani, Hoffmann<br />

ayant conservé le nom espagnol).<br />

Pour chaque type, F. Droulers donne les poids et titres légaux, le<br />

cours légal initial et parfois les cours successifs, avec références aux<br />

ordonnances, arrêts, etc. Cependant, s'il explique que le liard de Louis<br />

XIV des années 1654 et suivantes eut son cours réduit à deux deniers le<br />

4 juillet 1658 (mais cet arrêt ne fait que répéter la décision déjà énoncée<br />

dans l'arrêt du l " juin, non cité par l'auteur), il ne connaît pas l'arrêt du<br />

20 juillet qui le rabaisse à un denier seulement. Les monnaies d'un<br />

même type sont classées par millésime, chaque millésime étant suivi du<br />

différent de l'atelier qui a frappé cette année-là (1611 A, 1611 B, etc.) :<br />

j'aurais pour ma part préféré l'ordre inverse (ateliers, puis millésimes<br />

dans chaque atelier) qui facilite les recherches pour les spécialistes d'un<br />

atelier déterminé. En face de tel millésime de tel ou tel atelier sont<br />

indiqués les chiffres de frappe (et non de «( tirage 1) comme l'écrit l'auteur,<br />

car on tire des billets de banque ou des timbres-poste, non des<br />

monnaies 1) calculés par l'auteur à partir tantôt des délivrances, tantôt<br />

des mises en boîte, avec, pour les espèces réformées, la distinction entre<br />

flans neufs et réformés. Des cotes pour trois états de conservation sont<br />

données à chaque pièce. Je regretterai l'absence de renvois à la numéro-


234 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

tation des ouvrages antérieurs, sinon Hoffmann, du moins Ciani, très<br />

rarement cité (remarquons à propos d'un «dessin un peu idéalisé par<br />

Ciani e que celui-ci n'a rien dessiné mais a repris les dessins exécutés par<br />

Dardel pour le livre de Hoffmaun). D'autre part, le catalogue du monnayage<br />

de Louis XV rédigé par J. Lafaurie en 1974 pour une exposition<br />

à la Monnaie de Paris n'est cité nulle part, bien que F. Droulers l'ait<br />

indubitablement utilisé.<br />

Il n'en reste pas moins que cet ouvrage, qui a nécessité un travail<br />

considérable, sera indispensable à quiconque voudra étudier en détail<br />

les fabrications des divers ateliers monétaires royaux. Ses défauts sont<br />

de ceux qui peuvent être aisément corrigés, et nous savons que F. Drou­<br />

Iers s'y emploie déjà, en prévision d'une seconde édition qui paraîtrait<br />

dans quelques années.<br />

J. DUPLESSY<br />

Alain MERCIER, L'argent des révolutionnaires. Catalogue réalisé<br />

à l'occasion de l'exposition du 4 avril au 31 août 19S9 au<br />

Musée National des Techniques (270, Rue Saint-Martin, F­<br />

75003 Paris). Paris, 19S9, 112 p., ill. - Prix: FF SO.<br />

Il serait regrettable que ce catalogue passe inaperçu dans la foule de<br />

publications autour du Bicentenaire de la Révolution Française. Tous<br />

ceux qui s'intéressent aux assignats seront ravis de l'information réunie<br />

dans ce livre qui a le grand mérite de confronter les numismates avec un<br />

point de vue technique qu'ils négligent trop souvent. Certes l'ouvrage<br />

doit beaucoup à l'étude magistrale de Lafaurie (cf. RBN, 1981, p. 155­<br />

156) qui a décrit dans une trentaine de pages l'essentiel des efforts<br />

technologiques exigés par la production des assignats, ces incunables du<br />

billet de banque. Bien que le catalogue du Conservatoire National des<br />

Arts et Métiers donne un aperçu général de tous les types d'assignats<br />

qui ont eu cours pendant la période révolutionnaire, c'est-à-dire de 1789<br />

à 1795 (p. 71-92), l'accent est surtout mis sur la solution des problémes<br />

techniques des différentes étapes de la production: papier, filigrane,<br />

encre, typographie, timbrage, impression ... Chaque aspect est traité au<br />

moins schématiquement et puis illustré par des exemples bien décrits et<br />

souvent choisis dans les riches collections du Musée National des Techniques.<br />

Les éditeurs n'ont heureusement pas hésité à reproduire d'une<br />

façon admirable et parfois en couleurs une grande partie des 215 objets<br />

exposés. C'est ainsi que ce catalogue pourra servir de complément idéal<br />

et durable au premier chapitre du livre de Lafaurie qui reste sans<br />

conteste l'œuvre de référence irremplaçable.<br />

Raf VAN<br />

LAERE<br />

Régis ANTOINE, L 'histoire curieuse des monnaies coloniales,<br />

Nantes, A.C.L., 19S6, 2S5 p.<br />

Destination mers lointaines et terres conquises pour un tour du monde<br />

numismatique, c'est ce qu'offre au lecteur Régis Antoine, professeur de


COMPTES RENDUS - RECENSIES 235<br />

littérature à l'Université de Nantes et numismate passionné. L'hypothèse<br />

de départ de l'auteur - le champ d'une monnaie coloniale est un<br />

espace privilégié où s'exprime la psychologie des colons «1 esprit Irappeur<br />

»), celle des conquis et les compromis de pouvoir qu'ils ont dû<br />

établir entre eux -l'amène à aborder de ces monnaies l'iconographie et<br />

le contexte géo-historique davantage que la technique ou les ateliers<br />

d'émission. Les stratégies suivies par les gouvernements coloniaux sont<br />

très diverses, échelonnées entre le libéralisme monétaire (par largesse ou<br />

par pure incapacité de fournir des monnaies) et le degré maximum d'assimilation<br />

financière, où la colonie utilise la monnaie métropolitaine,<br />

comme c'est le cas dans les possessions américaines. La seconde vague<br />

de colonisation, celle des 19 c_20e siècles, produit des monnaies d'apparence<br />

nationale, dans la langue des indigènes et le respect de leur iconographie.<br />

Que l'on ne s'y trompe pas, l'impérialisme des colons n'est<br />

pas moindre, on prend seulement garde de ne pas laisser voir de rapport<br />

de subordination sur le monnayage.<br />

À coté de ces considérations sociologiques, l'étude de Régis Antoine<br />

permet de mieux comprendre les grands mécanismes financiers qui ont<br />

entraîné la mondialisation des numéraires coloniaux: banques d'outremer,<br />

réseaux des compagnies à privilège...<br />

Du Nouveau-Monde à l'Extrême-Orient, de l'Afrique à la Sibérie, l'inventaire<br />

du matériel monétaire montre que l'introduction des monnaies<br />

conçues par la métropole n'a pas supprimé l'emploi d'objets monétaires<br />

issus des modes commerciaux primitifs, lesquels objets ont encore eu<br />

cours dans un passé récent dans certaines régions isolées du globe. Avec<br />

l'étude de ces monnaies archaïques, la numismatique ouvre une porte à<br />

l'imagination et à la fantaisie (tabac des Antilles, cacao mexicain, cônes<br />

de sel africains, rouleaux de plumes, épingles à cheveux...), à la poésie<br />

même: donnons l'exemple de cette monnaie africaine dotée d'une âme,<br />

du nom de « sombë »: si cette tige de métal vient à se briser, il faut<br />

l'intervention d'un sorcier-forgeron pour que l'âme s'y réinvestisse...<br />

Anne-Laure VIGNAUX<br />

Michel KARLIN, Le cambisme. Aspects techniques et comptables.<br />

Processus de circulation et de création des monnaies. Lyon,<br />

Presses Universitaires de Lyon, 1984, 284 p. 24 x 15 cm. ­<br />

Prix: 120 FF.<br />

L'auteur, enseignant spécialisé dans la formation bancaire, a tenu à<br />

vivre avec les cambistes, ces responsables du change des devises. Il livre<br />

ici le fruit de ses observations en exposant, avec de nombreux exemples<br />

détaillés à l'appui, les techniques d'achat et de vente, au comptant et à<br />

terme.<br />

Après avoir présenté les protagonistes, il décrit minutieusement les<br />

opérations de transfert et de paiement, les procédures et les mouvements<br />

de monnaie.


236 COMPTES RENDUS ~ RECENSIES<br />

Il conclut en envisageant la création de devises par la banque. qu'il<br />

compare à la création de la monnaie nationale (dans le système bancaire<br />

français).<br />

L'auteur a voulu faire œuvre de praticien; il facilite de la sorte la<br />

compréhension de mécanismes subtils, où la prudence et la recherche de<br />

la sécurité l'emportent sur l'aventure et la divination.<br />

L'ouvrage se termine par une courte bibliographie. un index des termes<br />

techniques et la liste des tableaux explicatifs. heureusement nombreux<br />

pour la satisfaction du profane.<br />

Le lecteur est introduit par l'auteur dans un monde sans pièces de<br />

monnaie, où le billet de papier lui-même est remplacé par une écriture.<br />

Le numismate y découvrira un univers totalement rationnel.<br />

H. FRÈRE<br />

Jacques LABROT, Une histoire économique el populaire du<br />

Moyen Age. Les jelons elles méreaux (Collection numismatique).<br />

Paris, Éditions Errance, 1989, 236 p., ill. ISBN 2-903442-98-3.<br />

- Prix: 243 FF.<br />

Ce volume, publié par Jacques Labrot en collaboration avec Jacques<br />

Henckes dont l'apport dépasse celui de la senle photographie, est d'une<br />

tout autre nature que le livre de Mitchiner (cf. infra). Dans une douzaine<br />

de chapitres, l'auteur essaie de placer les méreaux et jetons dans<br />

leur contexte socio-économique. Ce n'est pas là chose aisée. Michel<br />

Dhéninprécise dans la préface que les problèmes commencent dès qu'il<br />

s'agit de définir ces objets monétiformes qui ont joué un rôle mal documenté<br />

et presque toujours difficile à circonscrire. Il n'est donc pas étonnant<br />

de constater que l'auteur se concentre sur la situation française et<br />

ceci en dépit de deux chapitres consacrés en grande partie aux mèreaux<br />

et jetons non-français. Dans le premier chapitre où l'auteur esquisse<br />

brièvement la «( préhistoire 1) du méreau médiéval, il distingue deux<br />

grandes catégories de méreaux antiques: les uns jouent un rôle essentiellement<br />

paramonétaire comme les contorniates et les tessères spintriennes<br />

tandis que les autres font souvent figure d'ex-voto. L'auteur a<br />

probablement raison de postuler une continuité entre ces types de<br />

méreaux antiques et ceux du Moyen Âge. Les preuves - e.a. les<br />

plombs mérovingiens imitant des monnaies d'or - sont rares, mais le<br />

défi est lancé aux archéologues de combler cette lacune. Le parallélisme<br />

que.l'auteur croit pouvoir constater entre l'essor des méreaux et le rôle<br />

croissant des monnaies dès la fin du 11e siècle, devrait stimuler ties<br />

recherches ultérieures dans les archives.<br />

Le grand mérite du troisième chapitre, consacré à la fonction et à<br />

l'utilisation des méreaux médiévaux, réside certainement dans la récolte<br />

de témoignages sur le rôle des méreaux comme monnaie d'appoint, la<br />

distinction entre la «vraie 1) monnaie et les méreaux étant souvent difficile<br />

à faire, même dans certains textes. L'auteur n'a pas négligé l'aspect


COMPTES RENDUS - RECENSIES 237<br />

social des méreaux mais il se laisse parfois emporter par son désir de<br />

tout expliquer, surtout quand il fonde son argumentation sur certaines<br />

études anthropologiques des traditions populaires où il a tendance à<br />

confondre théorie et réalité. Il se laisse parfois prendre dans un piège<br />

philologique, tel que celui du jeu de mérelle, qui ne mérite pas l'attention<br />

qu'il lui accorde. L'essentiel de cette partie de l'étude est la proposition<br />

de classification (p. 128/9) où l'auteur s'efforce de définir clairement<br />

le méreau, le méreau à compte et le jeton. C'est une base solide<br />

pour une typologie plus détaillée, qui reste à faire.<br />

Dans les paragraphes consacrés aux méreaux non-français. notre<br />

attention est immédiatement attirée par celui consacré aux Pays-Bas.<br />

On y rencontre les erreurs devenues inévitables quand il s'agit de l'iconographie<br />

religieuse. Ainsi la tête «chrietiquee sur le méreau du Saint­<br />

Sacrement de Bruxelles (p. 150) n'est pas (1 percée de plusieurs glaives »,<br />

mais montre la figuration du Jugement Dernier (Glaive/Lis = Méchant/<br />

Juste), que l'auteur aurait pu voir e.a. dans Margarita Phytosophica<br />

édité en 1504 à Strasbourg par G. Reisch, dont une illustration est<br />

reproduite page 113. Le paon e déchirant son flanc» sur un méreau de<br />

Thérouanne (p. 151) n'est autre que le pélican, symbole du Christ se<br />

sacrifiant pour sauver l'humanité.<br />

Le travail de Jacques Labrot a beaucoup de mérites. Il couvre un<br />

domaine de la numismatique trop négligé depuis le 19 c siècle. Pour<br />

composer cette introduction. qui essaie d'intéresser à la fois l'amateur et<br />

l'archéologue. l'auteur a trop souvent dû se baser sur des travaux périmés,<br />

mais non remplacés, et son travail de synthèse en souffre. Ce n'est<br />

pas un reproche mais plutôt une constatation qui doit inciter les numismates<br />

à redécouvrir l'attrait du mêreau et du jeton.<br />

Les photographies sont de bonne qualité, mais parfois difficiles à<br />

déchiffrer de sorte que des transcriptions systématiques et une plus<br />

grande uniformité dans le sous-titrage auraient été bienvenues. Les<br />

dessins sont trop «analytiques) et font parfois double emploi (p. 17,<br />

135/208 ...). La bibliographie est un peu décevante: Grierson existe<br />

depuis des années en deuxième édition; pourquoi ne pas mentionner<br />

Clain-Stefanelli, tandis que pour les anciennes publications Lipsius et<br />

Leitzmann sont indispensables. Et si l'on cite Dugniolle et Van Mieris<br />

(1732 et pas 1972 1) on doit certainement compléter par Van Loon, dont<br />

il existe une traduction en français de 1732-1737.<br />

Raf VAN LAERE<br />

Michael MlTCHINER, Jeions, Medaleis & Tokens. Volume 1:<br />

The Medieval Period and Nurenberg. Londres, Seaby, 1988,<br />

ISBN 1-85264-036-7, 704 p., il!. - Prix: 95 f.<br />

S'il est, de nos jours, un numismate qui mérite le titre de « polygraphe»<br />

au sens le plus positif du mot, c'est bien Michael Mitchiner.<br />

Après une dizaine de volumes sur les monnaies inde-grecques et indoscythes,<br />

en 1975-1976, il publie, entre 1977 et 1986, trois gros volumes


238 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

sur les monnaies de l'ensemble du monde oriental avec, sur près de 2000<br />

pages, la description. souvent illustrée, de près de 15.000 monnaies.<br />

En 1986. ses recherches changent de direction et il publie un recueil<br />

contenant plus de 1100 insignes de pèlerinage et insignes civils du<br />

moyen âge. Le volume qui sort de presse en constitue la suite logique.<br />

Pour évaluer cette publication à sa juste mesure, il faut tenir compte<br />

de son but. En dépit de son ampleur, il ne s'agit pas d'un catalogue de<br />

jetons. Le jeton en tant que tel reste souvent à l'arrière-plan. même si<br />

plus de 2.000 exemplaires sont décrits et illustrés. En fait, pour Mitchiner,<br />

le jeton est un objet métallique, relativement facile à situer dans le<br />

temps et dans l'espace. dont on peut faire l'analyse chimique et celle-ci<br />

doit nous donner des lumières sur l'origine et l'époque d'autres objets<br />

dont on peut connaître les composants chimiques. Il prend comme<br />

point de départ les jetons trouvés à Londres; il décrit ensuite en détail<br />

les objets qui ont pu être analysés. L'analyse a été faite par fluorescence<br />

par rayons X et les résultats globaux ont déjà été utilisés par<br />

Mitchiner et Pollard en 1988 dans M elallurgy in N umismalics, 2.<br />

Le titre ne recouvre pas entièrement le champ de travail de cette<br />

publication. Ainsi, après l'introduction, un chapitre d'une trentaine de<br />

pages, qui porte le titre Antecedents, présente l'analyse de plus de 80<br />

objets prémèdiévaux, souvent des anneaux. Suivent ensuite plus de <strong>600</strong><br />

pages de descriptions et illustrations de jetons et petites médailles du<br />

moyen âge au XIX e siècle, originaires de Grande-Bretagne, de France,<br />

des Pays-Bas, d'Allemagne et d'Italie; ils sont répartis sur une bonne<br />

vingtaine de chapitres, dont les délimitations exactes échappent parfois.<br />

Mitchiner a, en quelque sorte, mis son fichier à la disposition du<br />

public, ce que chacun ne peut qu'apprécier. Il donne de chaque pièce<br />

une description sommaire indiquant le métal (souvent sous forme de<br />

résultats d'analyse), le poids et le diamètre, avec, assez généralement,<br />

un renvoi à une publication de base (Barnard, Dugniolle, Feuardent<br />

...). Le lieu de trouvaille est précisé s'il est connu. Chaque objet<br />

est illustré, agrandi deux fois, ce qui facilite sensiblement la consultation.<br />

Tout se termine par 16 pages de bibliographie, suivies d'une liste<br />

d'évaluation et de cinq index (personnes, lieux, motifs, technologies et<br />

légendes). Dans un premier appendice, Mitchiner discute des jetons<br />

trouvés dans le village Reimerswaal (Pays-Bas) inondé en 1530.<br />

On ne peut songer à analyser ici en détail un travail d'une telle envergure.<br />

Je me suis donc limité aux jetons ayant trait à nos régions. L'index<br />

nous apprend que Mitchiner a analysé trois jetons liégeois. Le premier<br />

est un jeton lombard, probablement du xnr" siècle, qui porte un<br />

monogramme déchiffré LEOD et interprété comme Civitas leodinensis<br />

(sic). Mitchiner l'attribue à une filiale liégeoise d'une maison lombarde<br />

de Gênes ou de Gand, parce que l'avers donne le monogramme TAlCA<br />

ou GA. L'identification ne paraît pas avoir beaucoup de chances d'être<br />

correcte. Non seulement la lecture des deux monogrammes n'est pas<br />

certaine, mais le manque de parallèle rend l'hypothèse fragile. Les deux<br />

autres jetons sont dits de Jean de Bavière (792) et de Louis de Bourbon<br />

(793). La situation est pire. Le premier est nettement un brûlé de Jean


COMPTES RENDUS - RECENSIES 239<br />

de Heinsberg, probablement frappé à Hasselt (de Chestrei 333). Pour le<br />

second, il n'y a pas de doute possible: c'est un brûlé de Louis de Bourbon<br />

frappé cette fois encore à Hasselt (de Cbestret 365). Des trois prétendus<br />

jetons liégeois, il n'en reste donc aucun de certain.<br />

Autre exemple: le jeton (806), attribué au règne de Philippe le Beau<br />

mineur, reste sans indication précise d'atelier, mais on a nettement l'impression<br />

que l'auteur le considère comme flamand. La légende, correctement<br />

lue en copiant Dugniolle 313, est pourtant explicite: la frappe<br />

est de Maastricht.<br />

Pour les Pays-Bas méridionaux, Mitchiner suit - faute de mieux ­<br />

les attributions d'atelier faites par Dugniolle, ce qui n'est pas sans poser<br />

de sérieux problèmes. Ainsi, par ex. 852 (= Dugniotle 914) est attribué<br />

à Anvers à cause de la main dans le champ du revers. Mais quelle<br />

signification donner alors au lis dans la légende? Mitchiner est conscient<br />

du problème car, pour le numéro 859, il précise que le lis est bien<br />

la marque d'atelier de Lille mais qu'à haute époque, son emploi n'était<br />

pas réservé exclusivement à cette ville. Si le lis est un différent d'atelier<br />

pour les monnaies, il ne veut donc rien dire de plus que: Flandre. Plus<br />

tard, il sera réservé en principe à Bruges. Il n'empêche que sous le règne<br />

de Philippe le Beau, il y a des monnaies hollandaises dont la légende<br />

commence par un lis (cf. Enna Van Gelder et Hoc 57-6B). La question<br />

reste donc ouverte. D'autre part, un briquet comme différent de l'atelier<br />

d'Anvers (p. ex. 863, 866) paraît surprenant à l'époque où, sur les<br />

monnaies, ce même briquet figure comme différent de l'atelier de<br />

Namur. Un problème semblable se pose pour le n"959: le jeton de 1553<br />

pour la Chambre des comptes de Bruxelles avec une rosette est attribué<br />

à l'atelier de Bruxelles. Or, l'atelier monétaire ne fonctionnait pas dans<br />

cette ville sous le règne de Charles Quint.<br />

Ces quelques remarques donnent une idée des problèmes que soulève<br />

l'étude de Mitchiner. Mais qu'on ne se méprenne pas sur l'intérêt de<br />

l'ouvrage: cet auteur est le premier à publier une quantité de photographies<br />

utilisables de jetons; il est le premier à publier, pour cette même<br />

quantité de jetons, des analyses chimiques et il est le premier à mettre<br />

en perspective tous les jetons du moyen âge jusqu'au XIX c siècle. Pour<br />

nos régions, le livre de Mitchiner prouve, une fois de plus, le besoin<br />

pressant de reprendre les répertoires du genre Dugniolle. Mitchiner<br />

nous a apporté beaucoup et nous apportera sans doute encore davantage.<br />

Raf VAN LAERE<br />

Mi/ana, Civiche raccolte numismaliche. Calalaga delle medaqlie.<br />

II. Secolo XVI. A.V. - Cavallerina tBollettino di<br />

Numismatica. Monografia 4.II.1). Rome, Ministero per i Beni<br />

Culturali e Ambientali, 1988, in-d", 187 p., 101 pl. non numérotées,<br />

26 pl. en couleurs.<br />

Le Cabinet des Médailles de Milan a commencé en 1986 l'édition du<br />

catalogue de ses médailles et le fit en publiant d'abord celles du xv"<br />

siècle, sous 658 numéros.


240 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

Avec ce nouveau tome, qui est l'œuvre de Cesare JOHNSON et Rodolfo<br />

MARTINI dont les noms ne sont mentionnés qu'à la p.15, c'est une<br />

partie du XVIe s. qui est éditée. En effet, le projet global est grandiose.<br />

Il prévoit pour le XVIe s. seul sept ou huit volumes, pour le XVIIIe s.<br />

douze à quatorze et pour l'époque napoléonienne deux volumes, outre<br />

un index pour chacune de ces périodes. L'ensemble sera impressionnant.<br />

À un classement par écoles, par régions, par villes, par sous-périodes. a<br />

été préféré l'ordre alphabétique des noms d'artistes, même lorsqu'ils ne<br />

sont parfois venus jusqu'à nous que sous la forme d'initiales. Ainsi donc<br />

le présent volume commence par douze médailles de l'artiste A. V.: n"<br />

659-670, la numérotation se poursuivant à la suite du volume précédent:<br />

ce sont toutes des médailles de Jules III, qui fut pape de 1550 à<br />

1555. Le tome se termine par l'œuvre d'un 37 e artiste: Nicole Cavallerino.<br />

Mais il arrive souvent qu'une face, en général le revers, soit d'un<br />

autre médailleur de sorte qu'une douzaine d'autres noms s'ajoutent<br />

encore à ceux qui se sont suivis dans l'ordre alphabétique. Le tome<br />

suivant, sous presse, consacré de manière essentielle à l'œuvre du seul<br />

Cavino, comportera sans doute également des revers d'autres artistes.<br />

Dans ce volume-ci, l'artiste le plus abondamment représenté est Gian<br />

Federico Bonzagna, actif pendant la deuxième moitié du XVIe S., spécialement<br />

à la cour papale, de Paul III à Grégoire XIII; 173 numéros<br />

(901-1073) lui sont dévolus, auxquels il convient d'ajouter les revers de<br />

cinq autres œuvres encore, sur un total de 486 numéros (659-1144).<br />

Toutes les médailles sont soigneusement décrites et la description est<br />

chaque fois suivie de la date, de données techniques et bibliographiques.<br />

Beaucoup de ces pièces ont appartenu à la collection Brera.<br />

L'illustration est complète en blanc et noir, et à l'échelle, sur les planches<br />

en fin de volume, à quoi il y a lieu d'ajouter vingt-six planches en<br />

couleurs présentant chacune un agrandissement de plus de 14 cm de<br />

diamètre: ces photographies agrandies d'œuvres de choix sont techniquement<br />

de très haute qualité: on y voit et sent la moindre nuance de la<br />

surface, p. ex. les portraits de Nic. Madruzzo, général de Charles-Quint,<br />

par Ant. Abondio le Vieux (pl. 1, n"671), de Gianb. Castaldi par Annibal<br />

(pl. 2, n"696), de Giac. Ant. Millius par Giul. Bonasone (pl. 7,<br />

n"848), du cardinal Fed. Cesi par Fed. Bonzagna (pl. 10, n"901), de<br />

Pierluigi Farnèse, duc de Parme, par le même (pl. 13, n"913), de Gabr.<br />

Fiamma par Andrea Cambi (pl. 18, n"1093), de la dame Nicolucci par le<br />

même (pl. 19, na 1098), ou les revers de réalisation magistrale illustrant<br />

la puissance créatrice à la Renaissance, ainsi l'évocation des fortifications<br />

de Parme au revers de la médaille de P. Farnèse par F. Bonzagna<br />

(pl. 12, n" 913), la bataille de Lépante au revers d'une médaille de Pie V<br />

par le même (pl. 15, n"1044), l'ensemble d'instruments de musique au<br />

revers d'une médaille pour le chanoine Aless. Pesenti par Giov. Giac.<br />

Caraglio (pl. 22, n" 1104).<br />

Trois médailleurs ici présentés ne sont pas italiens, avec sept .œuvres<br />

au total seulement, dont quatre sont de la main de l'unique artiste des<br />

Pays-Bas figurant dans ce volume: Conrad Bloc, l'auteur des effigies de


COMPTES RENDUS - RECENSIES 241<br />

Pompone de Bellièvre, chancelier de France (1599-1607) (n"842), Henri<br />

IV (843), Philippe II avec an revers Isahelle de Portugal (844), et Guillanme<br />

d'Orange avec au revers Charlotte de Bourbon (845); ce sont là<br />

six magnifiques portraits.<br />

Les œuvres créées au service des papes sont nombreuses: plus de 250,<br />

bien entendu avec certaines redites.<br />

Les médailles frappées, avec quelque 275 exemplaires, l'emportent<br />

légèrement sur les exemplaires coulés qui sont 210. Au fur et à mesure<br />

que le temps avance, la frappe est de plus en plus en faveur, mais on<br />

peut encore en 1592 relever des médailles coulées (n"1127). Les deux<br />

techniques peuvent se rencontrer dans l'œuvre du même artiste, p. ex.<br />

Val. Belli, Giov. Bernardi, F. Bonzagna, Bonis de Niccolè, Bart. Campi<br />

et Conrad Bloc.<br />

Ce volume, malgré l'annonce d'un tome composé exclusivement d'index,<br />

comporte ses propres index en 17 pages finales.<br />

Ce catalogue s'en tient strictement à son rôle essentiel, sans commentaires;<br />

les indications biographiques relatives aux artistes sont réduites<br />

à l'indispensable. Tout est donc centré sur les œuvres. La qualité de la<br />

présentation contribue beaucoup à la mise en valeur de celles-ci, souvent<br />

des chefs-d'œuvre. C'est un volume magnifique qu'on ne se lasse<br />

pas de parcourir. Avec le tome consacré au xv" s., il fait bien augurer de<br />

la vingtaine à trentaine d'autres volumes projetés.<br />

P. NASTER<br />

Fiorenza VANNEL et Giuseppe TODERI, La medagUa Baroeea<br />

in Toseana. Florence, Studio per edizioni scelte, 1987, 316 p.<br />

149 pl., 443 ill., 28 fig., 34,4 cm.<br />

À la fin de l'année 1987 a paru à Florence un excellent ouvrage sur la<br />

médaille baroque en Toscane. Il présente d'une manière agréable l'évolution<br />

de la médaille aux XVII" et XVIII" siècles dans une partie de l'Italie<br />

centrale.<br />

Après un bref avant-propos, les auteurs, Fiorenza Vannel et Giuseppe<br />

Toderi, publient une très complète bibliographie. Ils ne se contentent<br />

pas de citer des monographies, ouvrages anonymes, références à des<br />

dictionnaires, mais mentionnent des catalogues, guides, inventaires de<br />

musées, rapports annuels, mémoires, corpus, archives.<br />

Le premier chapitre étudie l'art de la médaille dans toute l'Italie à la<br />

période baroque. Il est illustré de nombreuses médailles notamment<br />

celles honorant des papes et des personnages puissants de l'époque.<br />

Dans un second chapitre, les auteurs s'intéressent particulièrement à<br />

l'école baroque de Florence et à son animateur principal Massimiliano<br />

Soldani. On y apprend que les conditions de la médaille en Toscane ne<br />

furent pas particulièrement brillantes au XVI" siècle. On dénombre quelques<br />

médailleurs tels que Leone Leoni, Gianpaolo et Domenico Poggini,<br />

Pier Paolo Galeotti, Michele Mazzafirri, Giorgio Rancetti. Mais la<br />

médaille florentine connaîtra son apogée pendant deux siècles (XVII" et<br />

16


242 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

XVIIIe siècles) sous l'impulsion de l'artiste Massimiliano ou Benzi 801­<br />

dani, personnage phare dans la numismatique italienne de l'époque.<br />

Sculpteur et médailleur, M. Soldani est né à Florence en 1656, fut élève<br />

de Ciro Ferri et d'Er-cole Ferrata et décéda à Montevarchi le 23 février<br />

1740. Il travailla notamment pour Cosme III de Médicis, Christine de<br />

Suède et Louis XIV.<br />

Les auteurs proposent ensuite une approche des artistes qui œuvrèrent<br />

en Toscane, ainsi que de leurs créations. Pour chaque artiste, ils<br />

donnent une biographie érudite, souvent inédite (suivie de notes) retraçant<br />

la formation, l'itinéraire artistique et la carrière du médailleur et<br />

dressent ensuite le catalogue chronologique de leurs créations qu'ils étudient<br />

une à une.<br />

Les médailles cl 'une vingtaine de médailleurs sont ainsi analysées:<br />

Giovan Battista Foggini (1652-1725), Lorenzo Merlini (1666-1745), Massimiliano<br />

Soldani (1656-1740), Girolamo Ticciati (1676-1745), Gioacchina<br />

Fortini (1672-1736), Antonio Montauti (? - environs 1740), Giuseppe<br />

Broccetti (1684-1733), Filippo della Valle (1698-1768), Giovan<br />

Francesco Pieri (environs 1697 - après 1765), Antonio Selvi (1679-1753),<br />

Bartolomeo Vaggelli (? - 1744), Lorenzo Maria Weber (1697 - environs<br />

1765), B. Ciantogni (actif en 1745), Giovanni Lapi (actif de 1732 à<br />

1772), C. Kold (actif en 1753-1754), B. Selvi (actif de 1758 à 1768),<br />

Giovanni Zanobio Weber (environ 1737-environ 1806), Andrea Monaccurt<br />

(actif au début du xvm" siècle). Un artiste signant du monogramme<br />

BR figure également au catalogue ainsi que dix médailles dont<br />

les auteurs ne sont pas connus.<br />

L'ouvrage comporte un chapitre récapitulatif des artistes cités avec<br />

une liste de leurs œuvres, les dates de celles-ci et la mention de la<br />

signature au droit et au revers. Les index de fin d'ouvrage sont également<br />

très précieux car ils évitent des manipulations inutiles et des<br />

recherches fastidieuses.<br />

Dans le domaine de la médaille comme dans tout autre, la qualité<br />

d'un ouvrage se mesure aussi à la qualité de l'iconographie. Les lecteurs<br />

de ce livre ne seront pas déçus car chaque médaille décrite est visible sur<br />

une des 149 planches, à l'èchelle 1:1. Chaque planche montre deux, trois<br />

ou quatre médailles (droit et revers s'il existe). Ce sont des photographies<br />

noir et blanc d'une qualité exceptionnelle. Un seul regret. celui de<br />

ne pas avoir quelques reproductions couleur qui permettraient d'apprécier<br />

les belles patines de ces médailles anciennes.<br />

Tout autant les amateurs et les collectionneurs que les numismates se<br />

trouveront aidés dans leurs recherches sur l'art de la médaille baroque,<br />

en particulier, par ce riche et intéressant volume. Outre la présentation<br />

soignée, l'éditeur a habillé son livre grand format d'une reliure toilée<br />

verte et d'une jaquette saumon illustrée de deux médailles d'Antonio<br />

Selvi (1679-1753).<br />

Jacques TOUSSAINT<br />

Raymond WEILLER, Les médailles dans l'histoire du pays de<br />

Luxembourg, II (Publications d'Histoire de l'Art et d'Archéologie<br />

de l'Université Catholique de Louvain, LXII, Numisma-


COMPTES RENDUS - RECENSIES 243<br />

tica Lovaniensia 11). Louvain-la-Neuve, Institut supeneur<br />

d'Archéologie et d'Histoire de l'Art, Séminaire de Numismatique<br />

Marcel Hoc, 1988, in 8', VIII et 127 p., LV pl. - Prix:<br />

FB28Ûû.<br />

En 1979, le distingué conservateur du Cabinet des Médailles des<br />

Musées de l'État à Luxembourg publiait Les médailles dans l'histoire du<br />

pays de Luxembourg. Il décrivait et classait méthodiquement plus de<br />

2000 médailles, jetons et insignes, dont la majorité apparaissait sur une<br />

importante série de planches (voir RBN, 126, 1980, p. 258). L'écho de<br />

ce livre fut considérable. Il révélait à un pays l'intérêt profond des<br />

témoins métalliques de son passé, y compris ceux qui, d'une valeur<br />

artistique réduite - et pour cette raison souvent dédaignés - sont le<br />

reflet de la vie quotidienne des hommes, de leur labeur, de leurs joies<br />

comme de leurs peines et aussi de leurs loisirs. Un appel adressé à quiconque<br />

pouvait avoir en sa possession d'autres documents encore inconnus<br />

fut très bien entendu; les dons et les dépôts affluèrent, preuve<br />

nouvelle de ce que le mécénat n'est pas près de disparaître pour autant<br />

qu'on l'encourage en montrant l'intérêt de confier à une institution<br />

dynamique des objets qu'il convient de préserver pour les générations<br />

futures.<br />

Joints aux productions nouvelles, ces apports justifient, moins de dix<br />

ans plus tard, la sortie d'un tome II. Les 480 numéros de son catalogue<br />

montrent l'importance de l'enrichissement.<br />

Le titre de chacun des volumes mérite attention. Ils publient les<br />

(l Médailles dans l'histoire du pays de Luxembourg e et non les «Médailles<br />

luxembourgeoises e. C'est que de ces médailles, il aurait été difficile<br />

d'arrêter URe définition. Quel critère, en effet, retenir? La nationalité<br />

de l'artiste? Les créateurs luxembourgeois n'ont malheureusement pas<br />

été nombreux et beaucoup des œuvres publiées ont été créées par des<br />

étrangers, sans compter qu'il y a de nombreuses pièces anonymes.<br />

L'atelier de frappe? Il n'yen a plus au Luxembourg depuis très longtemps.<br />

Julien Lefèvre. un des plus remarquables médailleurs luxembourgeois<br />

contemporains, décédé en 1984, a le plus souvent fait frapper<br />

ses œuvres chez Fibru-Fisch, à Bruxelles.<br />

Aussi l'auteur a-t-il adopté une approche pragmatique: il a retenu<br />

toutes les œuvres gravées, frappées ou coulées qui ont un lien avec<br />

l'histoire du Grand-Duché, sa dynastie, ses dirigeants, ses villes ou ses<br />

villages, ses institutions, ses activités économiques, ses associations<br />

culturelles, artistiques, religieuses, caritatives ou sportives. Il a retenu<br />

aussi tout ce qui a un rapport avec les institutions supranationales ou<br />

internationales qui ont établi un siège dans le pays.<br />

Dans l'introduction, l'auteur fait le (l bilan d'une décennie 1): les expositions,<br />

les créateurs. Soulignons l'ouverture, au Musée d'Histoire et<br />

d'Art à Luxembourg, d'une salle consacrée exclusivement à l'exposition<br />

de médailles.


244 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

Le livre lui-même est construit très exactement sur le modèle du<br />

volume initial dont il reprend le plan et dont il est, désormais, le<br />

complément indispensable. Sa consultation est rendue ainsi des plus<br />

aisées.<br />

Avec ces deux volumes, qu'ont précédés Les monnaies luxembourgeoises<br />

du même auteur (RBN, 124, 1978, p. 202), le Luxembourg est peut-être<br />

le seul pays au monde dont l'histoire métallique est intégralement<br />

exposée dans des ouvrages récents et de qualité.<br />

Maurice COLAERT<br />

C. E. DEKESEL, Hubertus Golizius the Father ofAncien/ Numismalles.<br />

Gand, Bibliotheca Numismatica Siliciana, 1988,213 p.,<br />

nombreuses reproductions, 100 ex. numérotés.<br />

M. Dekesel a étudié en profondeur la vie d'Hubertus Goltzius et son<br />

œuvre qui, plus que quatre fois centenaire - il est mort en 1583 à l'âge<br />

de 56 ans - n'a pas, pour autant, perdu son intérêt. Dans l'introduction<br />

du livre qu'il leur consacre, notre confrère défend l'idée que la<br />

description qu'a faite, il y a plusieurs siècles, un numismate d'une monnaie<br />

qu'il a pu examiner, n'a pas moins de valeur que celle que donne<br />

aujourd'hui un savant d'une pièce qui vient d'être découverte.<br />

Le livre retrace d'abord le parcours de Goltzius: son enfance à Venlo,<br />

dont il est peut-être natif et où son père, peintre, le forme à son art, son<br />

passage à Liège, son établissement à Anvers où, tout en continuant à<br />

peindre, il ouvre un négoce d'objets antiques. Il découvre ainsi les monnaies<br />

anciennes; il en voit tout l'intérêt et l'idée lui vient de leur consacrer<br />

un ouvrage. Pour parfaire sa documentation, il visite de nombreuses<br />

collections au cours d'un périple dans les Pays-Bas et les territoires<br />

limitrophes. À son retour, il publie les Icones Imperatorum Romanorum,<br />

qui paraissent en six langues et en six éditions de 1557 à 1560. Goltzius<br />

a lui-même créé les planches qui reproduisent les effigies impériales de<br />

Jules César à Charles-Quint. Le succès est considérable et l'auteur jouit<br />

bientôt d'une notoriété européenne. Un mécène brugeois, Marc Laureyns,<br />

l'invite à s'établir dans sa ville et lui permet de faire un nouveau<br />

périple, beaucoup plus large, puisqu'il parcourt, en deux ans, la France,<br />

l'Allemagne et l'Italie et y visite des centaines de cabinets numismatiques<br />

(1). La documentation considérable recueillie lui permettra de<br />

(1) M. DEKESEL, dans son article Hubertus Gollzius in Douai (5.11.1560 ­<br />

14.11.1560) (RBN, 127, 1981, p.117-125), a démontré que celui-ci, contrairement<br />

à ce qu'il affirme dans la relation de son périple, n'a certainement pas pu rencontrer,<br />

lors de son passage à Douai, les professeurs qu'il cite. Ceci jette le doute sur<br />

la véracité de son récit, mais n'empêche pas qu'il a certainement dû faire de très<br />

nombreuses et utiles rencontres.


COMPTES RENDUS - RECENSIES 245<br />

publier par la suite cinq autres ouvrages à Bruges d'abord, dans sa<br />

propre imprimerie, à Anvers ensuite, chez Plantin-Moretus.<br />

On s'est beaucoup interrogé sur la technique utilisée par Goltzius pour<br />

créer ses planches. M. Dekesel les a soumises à un examen approfondi<br />

pour arriver à la conclusion que Goltzius avait mis au point une<br />

méthode originale, combinant le bois et le métal, avec des impressions<br />

successives et des encres diverses, technique que l'on croyait généralement<br />

apparue deux siècles plus tard.<br />

Du vivant de Goltzius déjà, les éditions se succédèrent et se diversifièrent<br />

et les choses ne firent que se compliquer encore après sa mort.<br />

L'auteur a été ainsi amené à classer les éditions en cinq «générations 1)<br />

qui s'étendent sur deux siècles. Chaque édition de chacun des titres fait<br />

l'objet d'une description minutieuse, fondée sur l'étude comparative des<br />

exemplaires qui se retrouvent dans les grandes bibliothèques du monde.<br />

Les archives et les comptes des éditeurs anversois, Plantin-Moretus et<br />

Verdussen, permettent de suivre le rythme des ventes. Ceci conduit à<br />

des constatations parfois surprenantes; ainsi une prétendue « nouvelle<br />

édition 1) de 1728 est composée partiellement de feuillets imprimés un<br />

siècle plus tôt.<br />

Une importante bibliographie termine l'ouvrage qui jette un jour nouveau<br />

sur le tout début des études numismatiques imprimées.<br />

Maurice COLAERT<br />

Ministry of Culture, Numismatic Museum, The Friends of<br />

the Gennadius Library, The First Century of the Numismatic<br />

Museum, 1829-1922. Athènes, 1988, 1 vol. 27,7 x 22 cm.<br />

197 p. en noir et blanc et en couleurs.<br />

L'histoire de la collection numismatique nationale de Grèce est présentée<br />

dans une préface très poétique, aux accents lyriques, signée de<br />

M'" Melina Mercouri, alors Ministre de la Culture. Beaucoup de numismates<br />

grecs auraient voulu trouver de tels accents pour célébrer les<br />

mérites de l'objet chéri de leurs études. Le texte est d'une grande force<br />

d'expression en grec moderne, mais le grand nombre de lecteurs l'appréciera<br />

encore dans la traduction anglaise, puisque tous les textes de ce<br />

beau recueil sont bilingues.<br />

L'académicien M. Manoussakas présente les auteurs: la directrice du<br />

Musée, M'" Mando Oikonornidès trace les grandes lignes d'une histoire<br />

qui est étroitement liée à celle de la Grèce et de sa Renaissance au XIX C<br />

siècle. Les principaux acteurs du renouveau des collections furent sans<br />

aucun doute les conservateurs successifs: Typaldos, Postolaccas, Svoronos,<br />

Konstantopoulos. À travers eux, le destin d'un peuple se profile.<br />

Les donateurs étaient souvent des Grecs des ports de la Méditerranée où<br />

ils faisaient du commerce en restant attachés à la ({ Grande Idée 1) de leur


246 COMPTES RENDUS - RECENSIES<br />

patrie, d'Asie Mineure ou même d'Angleterre. D'aucuns firent des dons<br />

extraordinaires: la collection Dimitriou de monnaies ptolémaïques fut à<br />

la base de la monographie célèbre de Svoronos et la générosité de Zariphis<br />

permit notamment à Konstantopoulos de poursuivre ses études à<br />

Paris, ce qu'il n'oublia jamais. Postolaccas fut éduqué en grande partie<br />

à Vienne et écrivait parfaitement le latin: on retrace dans ce livre une<br />

biographie et une histoire de sa famille à travers des documents inédits<br />

des archives du Musée.<br />

M. Olivier Picard, Directeur de l'École Française d'Athènes et numismate<br />

bien connu, brosse un portrait biographique de Svoronos,<br />

grand ami de Vénizélos, entrepreneur de grandes documentations et de<br />

monographies gigantesques, qui a marqué la numismatique grecque<br />

d'une généreuse empreinte. Ason portrait est associé celui de Konstantopoulos,<br />

son collégue et successeur, mort de faim en 1943 dans un<br />

dénuement total dû à la guerre. Ceux qui, comme l'auteur de ces lignes,<br />

ont eu le privilège de fréquenter le Musée numismatique de manière<br />

quasi quotidienne, retrouveront ici ces portraits vénérés et tant de<br />

détails inscrits dans les objets que l'on manipule tous les jours, jusqu'aux<br />

fiches de Svoronos ... qui sont encore de stock.<br />

La directrice du Musée a confié des chapitres importants à ses jeunes<br />

collègues et collaboratrices (M. Touratsoglou, Mmes Mina Galani et la<br />

Tsourti); elle les a familiarisés avec les archives nouvellement ordonnées<br />

et désormais exploitables au point de vue scientifique et historique.<br />

Une génération de travail patient dans l'après-guerre a fait<br />

renaître un outil exceptionnel en Europe. L'histoire des pénibles années<br />

de guerre et d'après-guerre n'est pas contée ici; Mme Oikonomidou est<br />

passée discrètement sur son rôle déterminant. Faudra-t-il attendre 2029<br />

pour conter l'histoire du deuxième siècle du cabinet d'Athènes?<br />

Les dons de bibliothèques illustres et souvent privées ont fait que les<br />

livres les plus rares se trouvent dans cette bibliothèque: cela justifiait<br />

d'ailleurs cette exposition dans la bibliothèque Gennadius, célèbre pour<br />

ses collections de livres rares. Un choix de frontispices luxueusement<br />

reproduits en couleurs, de même qu'un très beau choix de monnaies<br />

grecques, agrandies et reproduites en couleurs, complètent les agréments<br />

de cette édition soignée à tous égards.<br />

Disons aussi que M. John McIsaac, membre américain de la bibliothèque<br />

Gennadius, donne ici un aperçu des premières recherches numismatiques<br />

de l'École Américaine d'Athènes.<br />

Les organisateurs ont su saisir très heureusement une occasion de<br />

publier une histoire humaine de notre science. Ils sont dignes, par là, du<br />

superbe texte d'entrée signé par leur Ministre, mais ils nous montrent<br />

encore davantage que l'engagement généreux dans une institution<br />

scientifique commande le respect à travers les âges et suscite, à bien des<br />

années de distance, de dignes émules de leurs ancêtres.<br />

Tony HACKENS


COMPTES RENDUS - RECENSIES 247<br />

Gertrude CENDO, avec la collaboration de Joëlle POURNOT et<br />

de Françoise ZERAFA, Catalogue de la Bibliothèque du Cabinet<br />

des Monnaies et Mèdailles. Marseille, Archives Municipales,<br />

1987, 223 p., outre un supplément non daté, Nouvelles acquisitions,<br />

29 p.<br />

Le Cabinet numismatique de la Ville de Marseille, créé en 1821, a pu<br />

acquérir, dès l'année de sa fondation, un ensemble de volumes qu'avaient<br />

réunis deux numismates passionnés, Jules Fauris de Saint-Vincens<br />

et son fils Alexandre. Cette heureuse circonstance fait que sa<br />

bibliothèque peut aujourd'hui s'enorgueillir de posséder des ouvrages<br />

rares, comme, pour ne citer que le plus ancien, De asse et partibus ejus<br />

libri quinque, de Guillaume Budé qui date de 1515. Le Cabinet et sa<br />

bibliothèque connurent une période faste, spécialement sous la direction<br />

de Joseph Laugier (voir L'irrésistible Monsieur Laugier ou la bonne fortune<br />

des monnaies, dans RBN, 133, 1947, p.235), qui occupa sa charge<br />

pendant plus de trente ans jusqu'à son décès en 1901. Une période<br />

moins faste suivit et les achats d'ouvrages devinrent sporadiques. La<br />

situation s'est redressée en 1970, lorsque le Cabinet des Monnaies et<br />

Médailles de Marseille fut érigé en musée. Dès 1979, un premier inventaire<br />

de sa bibliothèque était publié. Huit ans plus tard, l'importance<br />

des enrichissements justifie un nouveau catalogue, qui sera d'un intérêt<br />

certain pour les numismates du sud de la France à la recherche de<br />

documentation. Ce catalogue se feuillette avec plaisir, car il reproduit<br />

aussi de nombreuses planches d'ouvrages anciens. Mais le fait le plus<br />

remarquable est sans doute que ce volume s'est déjà avéré incomplet un<br />

an après sa sortie de presse et se trouve aujourd'hui accompagné d'un<br />

supplément, Nouvelles acquisitions, qui ne comporte pas moins de 29<br />

pages. Ces acquisitions, qui témoignent d'une politique d'achat bien<br />

comprise, portent sur un ensemble de volumes récemment parus; elles<br />

concernent aussi des livres plus anciens, dont l'entrée dans la bibliothèque<br />

permet de combler des lacunes. Réjouissons-nous de voir une<br />

administration urbaine adopter pareille attitude, qui contraste singulièrement<br />

avec les politiques d'austérité et de restrictions budgétaires,<br />

dont certaines institutions culturelles sont aujourd'hui victimes, qui<br />

dépareillent leurs collections et qui créent des vides qu'il faudra bien un<br />

jour combler, mais à quel prix '?<br />

Maurice CÛLAERT


SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE<br />

DE BELGIQUE<br />

ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF<br />

SOUS LE HAUT PATRONAGE DE S.M. LE ROI<br />

KONINLIJK BELGISCH GENOOTSCHAP<br />

VOOR NUMISMATIEK<br />

VERENIGING ZONDER WINSTBEJAG<br />

ONDER DE HOGE BESCHERMING VAN Z.M.<br />

DE KONING<br />

EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX<br />

UITTREKSELS UIT DE VERSLAGEN<br />

Séance tenue à la Fondation Universitaire,<br />

à Bruxelles, le 15 octobre 1988<br />

La séance s'ouvre à 14h30 sous la présidence du Professeur T. Hackens.<br />

Celui-ci prie l'assemblée de se recueillir à la mémoire de M. Max<br />

Crepy, membre honoraire, récemment décédé.<br />

Il annonce que l'assemblée de juin de 1989 sera remplacée par une<br />

réunion commune, à Charleville-Mézières, avec la Société française de<br />

numismatique et que le 17 septembre notre Société se rendra à Lille sur<br />

invitation de la Société numismatique du Nord de la France.<br />

M. H. Frère fait un exposé sur les Boîtes de poids liégeoises. Le texte<br />

en sera publié dans le volume portant le millésime 1989 de la Revue des<br />

Archéologues et Historiens d'Art de Louvain.<br />

Juf. S. Scheers en de Heer J. van Heesch commentariëren vervolgens<br />

Enkele recente oondsten van antieke en middeleeuwse munten in Vlaanderen:<br />

een Eburonenstater te Rotselaar (Brabant), een zilveren drachme<br />

van Larissa te Kessel-Lo (in het grind van de parking van de abdij<br />

Vlierheek), een sceatta van het Maastrichter type in de 8e eeuwse Karolingische<br />

bewoningslaag van de motte te Werken (West-Vlaanderen),<br />

Middeleeuwse en Moderne muntgewichtjes, munten en rekenpenningen<br />

uit de opgravingen van de abdij Hemelsdale te Werken (W.-Vlaanderen)<br />

en uit de Dijle te Leuven (Brabant), zestien 3de eeuwse gietvormen


264 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX<br />

<strong>voor</strong> denarii (Septimius Severus tot Maximinus Thrax) in de kelder van<br />

een 3de eeuws Romeinse woning te Rumst (Prov. Antwerpen), een<br />

Joodse bronsmunt van Nero te Tongeren.<br />

Séance tenue à la Fondation Universitaire,<br />

à Bruxelles, le 19 novembre 1988<br />

La séance est ouverte à 14h30 sous la présidence du Professeur<br />

T. Hackens.<br />

On entend deux communications:<br />

Prof. P. Naster behandelt de vroegste munten van Messana met<br />

legende DANKLE en dolfijn springend naar links. Hij stelt volgende<br />

volgorde VOOT:<br />

J. Breed tracé van de sikkel met vier rechthoekige uitsteeksels: a)<br />

eerst zonder parelrand, legende DANK; Keerz. hol vierkant ingedeeld<br />

in 3 x 3 vierkanten waarvan de hoekvierkanten diametraal in<br />

twee driehoeken gedeeld één in reliëf en de andere hol, behalve het<br />

middenste vierkant met schelp, zij TI van de vier overblijvende vierkanten,<br />

in kruis, twee hol, twee in reliëf met rechthoekige holte; b)<br />

dan met groffe parelrand.<br />

2. sikkel zonder rechthoekige uitsteeksels, soms nog breed, zelfde<br />

legende; Keerz. idem.<br />

3. grotere muntschijf, meestal dunnere sikkel, parelrand : a) alleen aan<br />

de buitenzijde van de sikkel; b) parelrij langs de buitenkant en de<br />

binnenzijde van de sikkel; Keerz. dolfijn en sikkel incuus (door<br />

velen aIs oudste <strong>voor</strong>aan geplaatst); legende DANKLE.<br />

4. fijn tot zeer fijne sikkel, fijne parelrand tussen twee fijne lijnen ;<br />

legende ais 3; Keerz. ais 1 en 2.<br />

Het gewicht is over de ganse lijn hetzelfde: ong. 5,60 g. De periode<br />

waarin deze stukken gesitueerd kunnen worden is ong. 525 tot 494{3<br />

v.c.<br />

Inmiddels verschenen in Rivista Italiana di N umismatica, XC, 1988,<br />

p.3-14, met aIs titel : Les revers à carré creux des monnaies de Zancle­<br />

Messana.<br />

M. A. Hennebert parle ensuite de Marcel Rau: artiste médailleur<br />

(1886-1966). Ce créateur est spécialement connu des numismates belges<br />

du fait des nombreuses monnaies et essais monétaires qu'il a réalisés<br />

sous le règne de Léopold III. Prix de Rome de sculpture en 1911, il<br />

poursuit jusqu'en 1930 une carrière d'architecte, de sculpteur et d'inspecteur<br />

de l'enseignement des Beaux-Arts. Il travaille ainsi à la décoration<br />

de nombreux bâtiments (Hôtel de Ville de Charleroi, Universitè de<br />

Bruxelles, Banque Nationale, Bibliothéque Royale ...) et exécute<br />

nombre de monuments et de bustes. C'est à partir de 1930 qu'il se<br />

consacre à la création de médailles. Le Cabinet des Médailles de Bruxelles<br />

répertorie, dans ce domaine, 96 œuvres. L'inspiration de Rau est<br />

classique; ses figurations allégoriques de Cérès, d'Hermès, du Mineur,


UITTREKSELS VIT DE VERSLAGEN 265<br />

apparaissent tant sur ses monnaies que sur ses médailles. Il exploite<br />

avec finesse et sensibilité les thèmes féminins qui sont repris, entre<br />

autres, dans les médailles du Conservatoire de Belgique, de l'Institut<br />

Saint-Louis de Bruxelles et de l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.<br />

Il grave avec précision et relief les écus des provinces et des villes; on<br />

les voit notamment au revers de ses monnaies. Sa notoriété est internationale.<br />

Ses médailles ont été exposées à de nombreuses reprises tant en<br />

Belgique qu'à l'étranger et notamment lors des congrès de la FIDEM de<br />

1938 à 1966. De nombreux musées conservent certaines de ses sculptures.<br />

La Béatitude maternelle se trouve au centre du Botanical garden de<br />

Saint Louis aux U.S.A. Marcel Rau était membre de l'Académie<br />

Royale de Belgique depuis 1945; il avait reçu de nombreuses distinctions<br />

honorifiques belges et étrangères.<br />

Séance tenue à la Fondation Universitaire,<br />

à Bruxelles, le 10 décembre 1988<br />

La séance est ouverte à 14h30 sous la présidence du Professeur<br />

T. Hackens.<br />

On entend deux communications:<br />

Melle Véronique Van Driessche fait le point de ses recherches A propos<br />

des monnayages de Ptolémée III Évergéle el de Ptolémée IV Phi/opalor:<br />

Les règnes de Ptolèmée III Évergète (246-222{1 av. J.-C) et de Ptolémée<br />

IV Philopator (222{1-204 av. J.-C.) présentent un intérêt avant<br />

tout historique, puisqu'ils couvrent des événements aussi importants<br />

que les troisième et quatrième guerres de Syrie, mais il est également<br />

possible d'opposer, avec toutes les conséquences que cela implique à<br />

tous les niveaux, ces deux souverains comme étant, le premier un roi<br />

fort et conquérant, qui continua d'accroître les territoires de l'Égypte,<br />

et le second un homme faible, qui laissait les décisions à ses ministres se<br />

souciant peu de politique extérieure et sous le règne duquel l'Égypte vit<br />

s'amorcer une longue période de décadence.<br />

L'étude des émissions de monnaies royales attribuées aux règnes de<br />

Ptolémée II 1 et IV a pour point de départ le catalogue que J. N. Svoronos<br />

publia au début de ce siècle, dans lequel il présentait l'ensemble des<br />

types monétaires frappés par les souverains lagides, à partir d'exemplaires<br />

recherchés dans le monde entier, et les classant selon une typologie<br />

encore utilisée aujourd'hui. Il dut cependant laisser obscurs un certain<br />

nombre de points, dont la plupart n'ont pas encore reçu à ce jour de<br />

solution satisfaisante.<br />

Les monnaies se répartissent en deux grandes catégories, monnaies<br />

datées - pour lesquelles ne se posera que le problème de localiser l'atelier<br />

émetteur - et monnaies non datées. Les séries les plus importantes<br />

sont les suivantes:<br />

1. Sous les deux règnes, des tétradrachmes d'argent aux types de Ptolémée<br />

I Sôter - aigle sur foudre - portant une datation alphabé-


266 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX<br />

tique au revers, introduite par Ptolémée Il Philadelphe iors de la<br />

grande réforme monétaire des années 270-260 av. J .-C.<br />

2. Sous Ptoiémée III Évergète:<br />

a) des décadrachmes d'argent aux types d'Arsinoé Il - double<br />

corne d'abondance - également introduits dans les années 270­<br />

260 av. J .C., portant au droit des caractères aiphabétiques que<br />

l'on hésite à considérer comme une datation ou comme une<br />

numérotation des coins.<br />

b) des « Berenikeia 1), monnaies d'or et d'argent aux types de Bérénice<br />

II - corne d'abondance et légende de la reine - caractérisées<br />

par leur poids plus lourd, basé sur l'étalon attique. Ces<br />

monnaies doivent avoir été émises dans le cadre de la troisième<br />

guerre de Syrie. sans doute par l'atelier central d'Alexandrie.<br />

c) des monnaies, datées et non datées, émises par les (l ateliers de la<br />

côte », dont elles portent les monogrammes (Tyr, Sidon, Ptolemaïs,<br />

...).<br />

d) la série des 6EQN ALlEI\


VITTREKSELS VIT DE VERSLAGEN 267<br />

auteurs qui se sont intéressés au monde lagide, Les poids recueillis<br />

confirment la théorie d'une très grande stabilité de l'or, qui jouait principalement<br />

un rôle commémoratif et était thésaurisé. Dans le cas de<br />

l'argent, également présenté comme très stable, il semble que l'on doive<br />

apporter quelques nuances, car les tètradrachrnes datés des règnes de<br />

Ptolémée III et IV ont pu être regroupés en plusieurs périodes, caractérisées<br />

par des poids sensiblement plus lourds ou plus légers. Il ne s'agit<br />

cependant ici que de premiers résultats, qu'il faudrait pouvoir compléter<br />

par une étude semblable des monnaies non datées et par un examen<br />

des trésors. La métrologie des monnaies de bronze constitue, quant à<br />

elle, un problème très débattu, qui fera l'objet d'une prochaine ètude.<br />

M. A. Daxhelet parle ensuite d'un Trésor de minimi des v' et vt' siècles.<br />

Il a résumé sa communication en ces tenues:<br />

(1 La trouvaille est plus que probablement originaire des régions centrales<br />

du Péloponnèse. Sa date d'enfouissement est légèrement postérieure<br />

à la mort de Justinien. Ce petit numéraire a beaucoup circulé.<br />

On dénombre 450 pièces identifiables, 430 qui ne le sont pas et 145<br />

éclats ou fragments de cuivre, inclassables. Les pièces identifiées sont<br />

principalement des monnaies officielles d'Anastase, de Justin 1 et de<br />

Justinien, frappées dans les ateliers de Constantinople, de Carthage, de<br />

Rome et de Ravenne. Sont présents également, mais en moindre quantité,<br />

des pièces des rois ostrogoths Théodoric, Athalaric et Baduila, tout<br />

comme des rois vandales Thrasamund, Hildéric et Gélimer. Il contient,<br />

pour une part encore, du petit monnayage des empereurs Arcadius à<br />

Zénon.<br />

Nous avons mis en évidence les lacunes dans l'interprétation et l'attribution<br />

des différents types représentés dans cette collection. Nous y<br />

avons remédié dans la mesure de nos moyens. Nous ne prétendons pas<br />

avoir mis un point final aux discussions qu'ils ont soulevées.<br />

Nous avons enfin constaté une diminution continue du poids du minimus<br />

jusqu'à sa remontée sous le règne de Justinien en 538, qui n'a<br />

d'ailleurs guère duré. Les divers monnayages analysés ont permis d'établir<br />

une chute pondérale constante. Le poids du minimus est passé d'un<br />

scrupule sous Arcadius à environ trois carats juste avant la réforme<br />

justinienne. Il est même descendu plus bas en cas de nécessité comme<br />

pour les «( victoires africaines 1) émises à la fin du règne de Thrasamund 1).<br />

Séance tenue à la Fondation Universitaire,<br />

à Bruxelles, le 14 janvier 1989<br />

La séance s'ouvre à 14h30 sous la présidence du Professeur T. Hackens.<br />

On entend deux communications:<br />

M. Hackens fait un exposé intitulé Numismatique et histoire économique<br />

de la République romaine.<br />

L'impact des méthodes nouvelles en numismatique a profondément<br />

modifié le type d'apport de la source numismatique à l'histoire écono-


268 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX<br />

mique républicaine. L'ampleur des émissions mesurée par statistiques<br />

de coins, la métrologie, la circulation monétaire n'avaient pas de place<br />

dans les traditionnels catalogues scientifiques des émissions tels le<br />

RRC. De même, le caractère méditerranéen de l'histoire romaine, très<br />

modeste à ses débuts, mais important à partir du Ille siècle, précisément<br />

au moment de la naissance de la monnaie, était souvent ignoré malgré<br />

la démonstration de R. Thomsen.<br />

Un certain nombre de monographies sur les guerres successives et leur<br />

impact sur les frappes monétaires ont été écrites par Mme Florenzano<br />

(Pyrrhus, et un Congrès aux U.S.A., Providence, en 1988), M. Marchetti<br />

(Hannibal), M. Diez (Guerres en Épire au 2" siècle), M. de Callatay<br />

(Mithridate). De plus, les Congrès du Centre international d'études<br />

numismatiques de Naples ont été révélateurs pour les monnayages<br />

ètrusques et ceux de Naples (1975 et 1980). Tous ces travaux ont donnè<br />

une image totalement renouvelée de la République romaine dans<br />

l'usage qu'elle faisait de la monnaie: il faut y ajouter les travaux de<br />

Maria Chitescu en Roumanie, sur les imitations des deniers dans cette<br />

région, et ceux de Terry Volk sur l'ampleur des émissions mesurée par<br />

les représentations des pièces dans les trésors. On voit aisément que la<br />

synthèse de M. Crawford, pourtant récente, mais écrite sans connaissance<br />

d'un certain nombre de ces travaux (même publiés), devra être<br />

reprise bientôt dans des perspectives entièrement nouvelles et avec une<br />

bibliographie plus complète.<br />

De Heer R. Waerzeggers spreekt over De medailles van Antoine Jorissen,<br />

beeldhouwer en medailleur te Leuven. Antoine Jorissen (Leuven,<br />

6.11.1884 - Herent, 9.1.1962) kreeg zijn eerste opleiding aIs leerjongen<br />

in het beeldhouwersatelier van Frantz Vermeylen Jr. en aan de Leuvense<br />

Academie. Daarna vervolmaakte hij zich te Brussel bij Victor<br />

Rousseau en te Parijs bij Van Den Bergh en Louis Anquetin. Na zijn<br />

demobilisatie in 1919 ontplooide hij onmiddellijk een zeer grote artistieke<br />

activiteit. Zijn producties omvatten ornamenten en decoratieve<br />

stukken <strong>voor</strong> de wederopbouw van de huizen in het Leuvens stadscentrurn,<br />

oorlogsmonumenten, monumentale religieuze beeldengroepen en<br />

portretten (geschilderd en gebeeldhouwd) van personen uit de Leuvense<br />

katholieke milieus. Vanaf 1925 begon hij ook portretpenningen te vervaardigen,<br />

meestal van professoren van de katholieke Universiteit (F.<br />

Collard in 1925, A. Van Hoonacker, J. De Becker en J. Forget in 1928<br />

en R. Schockaert in 1932), maar ook andere Leuvense instellingen<br />

plaatsten beslellingen VOOT medailles (de Leuvense COO in 1928, de<br />

<strong>Belgisch</strong>e Boerenbond in 1928 en de «Mannen van 1879" in 1929). Al<br />

deze penningen werden bij de Brusselse firma Fisch & Cie vervaardigd.<br />

De zaakvoerder, Fernand Fisch, speelde tussen 1929 en 1931 zelf éen<br />

aantal opdrachten door aan J orissen : <strong>voor</strong> het Kardinaal Merciercollege<br />

te Eigenbrakel, <strong>voor</strong> een stierekop aIs prijspenning <strong>voor</strong> veewedstrijden,<br />

en <strong>voor</strong> een vijftal religieuze draagpenningen. Vanaf 1935 nam de<br />

artistieke activiteit van Jorissen bij gebrek aan bestellingen omwille<br />

van de economische crisis zeer sterk af. Tussen 1935 en 1945 is slechts<br />

één religieuse draagpenning van zijn hand gekend. Na de 2de wereld-


UITTREKSELS VIT DE VERSLAGEN 269<br />

oorlog kende zijn artistieke carrière een tweede bloeiperiode. Hij vervaardigde<br />

opnieuw een hele reeks oorlogsmonumenten en portretten.<br />

Daarvan werden er ook een aantal aIs medaille uitgevoerd (R. Bruynoghe<br />

in 1945, R. Maere in 1947, J. Palfijn in 1950 en A. Janssen in<br />

1956). Zijn laatste medaillecreatie is een bekroningsplaket <strong>voor</strong> het<br />

Davidsfonds (1956).<br />

Séance tenue à la Fondation Universitaire,<br />

à Bruxelles, le 11 février 1989<br />

La séance s'ouvre à 14h30 sous la présidence du Professeur T. Hackens.<br />

Il précise que la réunion en commun avec la Société française de<br />

numismatique se tiendra à Charleville-Mézières les 3 et 4 juin. D'autre<br />

part, le 17 septembre, notre Société et la Société numismatique du Nord<br />

de la France se réuniront à Lille. Le président donne quelques détails<br />

sur les manifestations qui auront lieu à l'occasion du Congrès International<br />

de Numismatique en 1991, notamment une exposition à Bruxelles<br />

et une autre à Mariemont, définitivement décidées.<br />

M. François de Callatay expose certaines conclusions de sa thèse de<br />

doctorat récemment soutenue: Histoire économique et monétaire des<br />

guerres mithridatiques. En s'attachant à l'examen de certains monnayages<br />

datés avec précision à cette époque, il met en évidence les grandes<br />

différences de rythme qui caractérisent leur production monétaire. Plusieurs<br />

monnayages royaux sont ici considérés: ceux en or et en argent<br />

de Mithridate Eupator roi du Pout (120-63 av. J.-C.), ceux en argent<br />

des derniers Nicomède de Bithynie (128/7-74/3 av. J.-C.) et celui, en<br />

argent ègalement, d'Ariobarzane 1 de Cappadoce (95-63). li Y ajoute<br />

certains monnayages de cités, soit les derniers cistophores d'Éphèse,<br />

ainsi que les tétradrachmes contemporains dArados et de Laodicée.<br />

Quoique, à des degrés divers, toutes ces séries permettent d'établir<br />

une relation entre les moments de frappes intensives et l'existence de<br />

besoins militaires, c'est à préciser la nature de ces relations - à les<br />

rejeter le cas échéant - qu'est consacré l'exposé.<br />

M. Jacques Doutriaux fait un exposé sur un ensemble de Coins moné­<br />

Laires d'Arras des 13 e et 17 e siècles. Cette communication fait l'objet<br />

d'une publication dans le présent volume, p.217-219.<br />

Assemblée générale tenue à<br />

la Fondation Universitaire, à Bruxelles,<br />

le 11 mars 1989<br />

L'assemblée générale des membres titulaires s'ouvre à lOh sous la<br />

présidence du Professeur T. Hackens.<br />

Sont présents: MM. P. Naster et M. Colaert, présidents honoraires, H.<br />

Frère, vice-président, Melle S. Scheers, secrétaire, MM. R. Van Laere,


270 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX<br />

trésorier, J.-L. Dengis, contrôleur, H. Dewit et J. van Heesch, Melle Gh.<br />

Moucharte, membres du Bureau. MM. M. Bar, J. Bingen, J. Fleron, F.<br />

Jouret, Y. Kenis, Mm. J. Lallemand, MM. Chr. Meert, J. Schoonheyt,<br />

Ch. Tollenaere, Mme M. Van Gansbeke. Sont excusés: Melle C. Logie,<br />

M. P. De Baeck.<br />

Mene S. Scheers, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de l'assemblée<br />

générale tenue à Maaseik le 19 juin 1988. Il est approuvé à l'unanimité.<br />

M. R. Van Laere, trésorier, présente et commente les comptes de<br />

l'exercice 1988. M. J.-L. Dengis, contrôleur, approuve le rapport du<br />

trésorier. Un projet de budget est présenté par le trésorier et commenté<br />

par lui et par M. M. Colaert. Les comptes présentés et le budget proposé<br />

sont approuvés par l'assemblée à l'unanimité.<br />

Sur la proposition du Bureau, l'assemblée nomme membre honoraire,<br />

Madame Elvira Clain-Stefanelli, conservateur-err-chef des collections<br />

Numismatiques Nationales de la Smithsonian Institution à Washington.<br />

Sont ensuite nommés à l'unanimité membres correspondants: la.<br />

Comtesse Arnould d'Arschot, présentée par M. T. Hackens et Melle Gh.<br />

Moucharte, M. Ghislain Bouvy, présenté par MM. H. Frère et J.-L.<br />

Dengis, Dhr Paul Sleven, <strong>voor</strong>gesteld door de Heren R. Van Laere et J.<br />

van Heesch, M. Philippe d'Arschot Schoonhoven, présenté par M. T.<br />

Hackens et Melle Gh. Moucharte. Sont nommés membres étrangers: Mrs<br />

Faith Ford-Sandstrôrn, présentée par M. T. Hackens et M'''' Gh. Moucharte,<br />

le Prof. Giorgio Tabarone, présenté par MM. T. Hackens et P.<br />

Marchetti, M. Paul Bedoukian, présenté par MM. P. Naster et M.<br />

Colaert, M. Michel Duchamp, présenté par MM. M. Colaert et T. Hackens,<br />

Melle Charlotta Scheich, présentée par M. T. Hackens et Melle Gh.<br />

Moucharte, M. Domenico Gardella, présenté par MM. T. Hackens et P.<br />

Marchetti. De heer Jan de Wit, echtgenoot van Gils, <strong>voor</strong>gesteld door<br />

Dhr T. Hackens en Mej. Gh. Moucharte, wordt aangesloten lido Sont<br />

admis comme membres institutionnels: le Cercle archéologique Hesbaye-Condroz,<br />

le Münz-Kabinett du Württembergisches Landesmuseum<br />

et le Centre national de recherches sur les jetons et les méreaux du<br />

Moyen-Âge (Versailles).<br />

L'assemblée plénière s'ouvre à 10h45 en présence des membres titulaires<br />

déjà nommés, ainsi que du Professeur E. Arslan, orateur de la<br />

journée, de MM. A. Buchet, Fr. de Callatay, M. et Mm' J. de Wit - van<br />

Gils, MM. J. Dierickx, J.-M. Doyen, J. Druart, M. J. Duplessy, Mm' M.<br />

L. Dupont, M. D. Gardella, MM. R. Godfrain, A. J. Hennebert, K.<br />

Konuk, Mm' Fr. Michaux - Van der Mersch, MM. A. Mostecky, J.<br />

Nivaille, M. Hooour, M'''' C. Scheich, MM. A. Schepers, J.-C. Thiry, J.<br />

Toussaint, Mme Cl. Van Nerom - de Bue, Melle A.-L. Vignaux, MM. P.<br />

Vilain, R. Waerzeggers. Assistent également Mme P. Naster et Melles A.<br />

Polosa, D. Ferretti.<br />

S'étaient excusés en plus des membres titulaires déjà nommés: M. et<br />

Mme R. De Meester, M. C. Diez, Melles J. Jacquiot, A. Maes, MM. P.<br />

Schindel, J.-Cl. Richard, Th. Vermeeren.


UITTREKSELS VIT DE VERSLAGEN 271<br />

Melle S. Scheers, secrétaire, présente le rapport des séances ordinaires;<br />

il ne donne lieu à aucune observation. Le président donne connaissance<br />

des nouvelles admissions de membres. Il fait le point des préparatifs du<br />

Congrès International de Nnmismatiqne en 1991.<br />

Le président rappelle que le prix quadriennal, institué par la Société<br />

Royale de Nnmismatiqne de Belgique, ponvait être attribnè cette<br />

année. Il est destiné à récompenser l'auteur d'un mémoire scientifique,<br />

original et inédit concernant la numismatique au sens large: monnaies.<br />

médailles, jetons, méreaux, dénéraux, techniques monétaires ... ou la<br />

sigillographie. Ce mémoire peut être rédigé en français, néerlandais,<br />

allemand, anglais, italien ou espagnol. Le jury se compose des membres<br />

de la direction de la Revue Belge de N umismatique el de Sigillographie.<br />

La participation est réservée aux personnes n'ayant pas dépassé 35 ans.<br />

Le prix a été attribué pour la première fois en 1981.<br />

Pour l'attribution devant intervenir en 1989, cinq mémoires ont été<br />

soumis: deux rédigés en français, les autres respectivement en néerlandais,<br />

italien et espagnol. Après délibération, le jury a attribué le prix à<br />

Monsieur François de Callatay pour sa thèse doctorale intitulée Histoire<br />

économique et monétaire des guerres mithridatiques (3 vol. de 245, 343 et<br />

314 pages). Il a tenu à exprimer aussi qu'il avait apprécié les qualités<br />

d'une thèse doctorale présentée par M. Vincenzo Cubelli de Milan, La<br />

rivolta dei monitieri e la rifotma di Aureliano.' nuove proposte.<br />

Le président félicite vivement le lauréat et lui remet le prix que la<br />

qualité de son travail lui a fait mériter.<br />

Le président passe ensuite la parole au Prof. E. Arslan, conservateur<br />

du Cabinet numismatique de la ville de Milan, qui fait un exposé sur Les<br />

monnayages langobards entre l'Italie et l'Europe.<br />

Les Langobards ont fait leur apparition en Italie en 568-569. Ils n'avaient<br />

pas de monnayage propre. Ils connaissaient certes la monnaie<br />

dans leur pays d'origine, la Pannonie, mais ils ne se trouvaient pas dans<br />

les conditions nécessaires à une véritable culture monétaire. La monnaie<br />

était thésaurisée; elle était symbole de classe sociale; elle servait<br />

de bijou et d'amulette.<br />

Les Langobards apprécient essentiellement l'or. dans la forme, le<br />

poids et les types de la monnaie byzantine, la seule qu'ils connaissent.<br />

L'argent n'apparaît que rarement, tant dans l'Italie du Nord que dans<br />

le pays de Bénévent.<br />

La production de monnaies se poursuit, pour la survivance d'une économie<br />

qui en requiert l'emploi, avec des séries en or, à flan large et de<br />

poids correct, surtout au nom de Justinien et de Justin II. Il est difficile<br />

de les distinguer des émissions officielles.<br />

Ce n'est qu'après une période de trente ans que la société langobarde,<br />

désormais établie, accepte aussi, avec le pouvoir royal centralisé (sous<br />

Autharis puis Agilulphe), le contrôle royal de la monnaie. Ceci se produit<br />

au centre de la confrontation et du choc de deux mondes contigus,<br />

le mérovingien et le byzantin, entre lesquels la «Langobardie » se situe<br />

telle une charnière idéale. Tous deux ont leur propre politique monè-


272 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX<br />

taire bien définie et c'est ce qui conditionnera alternativement le monde<br />

langobard.<br />

Ainsi, on frappe le tremissis au nom de l'empereur Maurice Tibère,<br />

avec la Victoire au revers, d'un poids initialement correct sur un flan<br />

d'un diamètre réduit et d'une bonne épaisseur; par la suite, peut-être<br />

après une pèriode d'interruption de la frappe, le flan est large, plus lèger<br />

de poids. d'un alliage médiocre, de faible épaisseur et le type est peu<br />

soigné.<br />

Ces émissions se développent depuis les premières années du VIle siècle<br />

jusqu'à la réforme de Cunincpert. A ce moment apparaissent des tremisses<br />

avec la Victoire également au nom d'Héraclius, langobards peutêtre;<br />

dans l'Italie du centre-sud, on frappe des tremissesavec la Victoire<br />

porte-croix. Nous ne savons ainsi rien de l'organisation de l'atelier.<br />

Tout au plus, pouvons-nous peut-être en trouver une trace dans les<br />

légendes de l'avers: au cours de la dernière phase, l'apparition du nom<br />

d'un monnayeur, Marinus, pourrait être l'indice d'une tentative de restructuration<br />

sur le modèle mérovingien.<br />

Cunincpert (680-700) prend finalement conscience de la signification<br />

de la monnaie comme support d'un message, figuratif ou épigraphique.<br />

C'est dans le cadre d'une réforme générale de la monnaie, avec un<br />

personnel byzantin, qu'apparaît le type avec la Victoire au nom du roi,<br />

tant à l'avers qu'au revers, et aussitôt après, un nouveau type, national,<br />

de tremissis d'un poids très élevé et d'un alliage excellent, présentant à<br />

l'avers l'effigie du roi et au revers Saint Michel armé, dont la signification<br />

est nettement antibyzantine.<br />

Le nouveau type devient le type nationallangobard jusqu'à Didier et<br />

il est adopté par Aripert Il (701-712), par Lituprand (712-744), par<br />

Ratchis (744-749; 756-757), par Aistolf (749-756), et par Didier dans la<br />

première pèriode de son règne (757-774).<br />

Cette monnaie n'a pas bénéficié d'Une stabilité de poids et d'aloi. Sous<br />

le règne de Lituprand déjà, le tremissis devient de plus en plus léger,<br />

d'un alliage de plus en plus médiocre et à la figuration de plus en plus<br />

confuse.<br />

Dès cette époque, la monnaie du Bénévent semble prendre plus d'importance;<br />

elle s'aligne sur la monnaie byzantine pour les valeurs nominales<br />

(on frappe le solidus), les poids et les types, au point de nous faire<br />

soupçonner qu'il s'agit d'un aspect périphérique de la politique monétaire<br />

de Byzance.<br />

Au milieu du VIlle siècle, au cours de l'éphémère conquête de Ravenne,<br />

des monnaies de type byzantin sont émises, solidi et divisions,<br />

ainsi que des {alles en bronze, pour un marché qui n'a plus rien de<br />

commun avec celui des Langobards.<br />

Entre-temps, s'instaure un processus que l'on doit situer dans un cadre<br />

géographique et culturel plus vaste, à savoir la crise du facteur<br />

figuratif remplacé par le facteur èpigraphique.<br />

Avec Ratchis (744-749: première phase du règne), nous voyons l'apparition<br />

éphémère de l'effigie du roi, de face et très stylisée.


VITTREKSELS VIT DE VERSLAGEN 273<br />

Sous Aistolf, cette effigie est remplacée à l'avers par un type exclusivement<br />

épigraphique. avec au centre un monogramme énigmatique qui<br />

se présente avec des variantes constantes tant durant la seconde phase<br />

du règue de Ratchis (756-757), que sous Didier.<br />

Les solutions non figuratives avaient mûri dans un milieu périphérique,<br />

en Tucsia, où de nombrueses villes (Pise, Pistoia, Lucques, ... )<br />

paraissent avoir joui d'une autonomie de frappe.<br />

C'est précisément en Tucsia, que l'on constate la naissance d'un type<br />

totalement aniconlque, uniquement épigraphique, le «( stellato 1) (motif à<br />

forme d'étoile), adoptè ensuite par Didier (757-774) dans le monnayage<br />

central. Ceci après une émission initiale de tremisses avec, pour la dernière<br />

fois au revers, Saint Michel. désormais fortement stylisé.<br />

Ce nouveau monnayage à étoile présente toujours l'indication d'une<br />

ville, définie flauia, dans laquelle l'atelier pourrait être présumé se trouver.<br />

Sont ainsi mentionnés Ivrée, Lucques, Milan, Novate, Pise, Plaisance,<br />

Pombia, Castelseprio, Pavie, Trévise, Vercelli, Vicenza. Ce pourrait<br />

être la conséquence d'une réforme du système de production, qui<br />

aurait été décentralisé, à moins que l'on ne se trouve en présence d'un<br />

atelier itinérant, suivant la cour et frappant la monnaie d'or dans des<br />

villes appelées {( flauie 1), en raison précisément de la présence du roi.<br />

Quelle que soit la manière dont les émissions sont organisées, la conquête<br />

de Charlemagne (774) ne les modifie pas. L'èmission de tremisses<br />

en or se poursuit, au nom de plusieurs centres: Bergame. Coire, Lucques,<br />

Milan. Pise. Castelseprio, Pavie.<br />

Charlemagne est originaire d'un milieu politique et économique où<br />

existe déjà une circulation monométallique d'argent. Sa conquête accélère<br />

le processus d'intégration entre la zone nord-italienne et la zone<br />

franco-germanique. À peine quelques années plus tard (la date est controversée),<br />

en Langobardie aussi l'or est officiellement démonétisé et la<br />

monnaie a ura désormais des caractères rigoureusement carolingiens.<br />

L'apéritif a été offert par la Société dans les salons de la Fondation<br />

Universitaire. Un déjeuner fut ensuite servi et réunit de nombreux<br />

membres.<br />

Séance tenue à la Fondation Universitaire,<br />

à Bruxelles, le 15 avril 1989<br />

La séance est ouverte à 14h30 sous la présidence du Professeur T.<br />

Hackens. 11 fait part du décès de Madame Nancy Waggoner, membre<br />

étranger, dont il évoque la personnalité et la carrière scientifique. Il<br />

invite M. M. Colaert à évoquer le souvenir de M. Albert Willenz, membre<br />

correspondant, lui aussi décédé. Le président fait le point de la<br />

préparation du Congrès International de 1991, notamment en ce qui<br />

concerne les sections qui seront constituées, les tables rondes, les expositions<br />

et le Sur-oey of Numismatic Research. Il est heureux de pouvoir<br />

annoncer que S.M. le Roi a accordé au congrès le bénéfice de son Haut<br />

Patronage.<br />

18


274 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX<br />

Quelques publications nouvelles sont présentées. On entend ensuite<br />

deux communications.<br />

M. Karay Konuk parle de deux ensembles de monnaies divisionnaires<br />

d'Asie Mineure. Ces lots. dont la provenance demeure incertaine,<br />

étaient constitués de 15 et 10 monnaies de Milet, d'Éphèse, de Colophon,<br />

de Kymé, de Téos et de quelqnes ateliers incertains. Elles datent<br />

du v e siècle avant J.-C. jusqu'à la fin du IVe. L'orateur s'est attaché à<br />

étudier leur typologie, leur métrologie et plus particulièrement la datation<br />

des monnaies de Colophon.<br />

M. Luc Nollomont parle ensuite du trésor de Grandmenil-Manhay,<br />

dont on ne connaît qu'une partie. soit 21 patagons du XVIIe siècle des<br />

ateliers d'Anvers, Tournai, Bruges, Arras et Bruxelles. Il décrit les circonstances<br />

de la découverte du trésor et évoque les événements historiques<br />

troublés de l'époque de son enfouissement.<br />

Journées numismatiques de Charleville-Mézières,<br />

les 3-4 juin 1989, et assemblée générale du 4 juin<br />

La réunion traditionnelle du mois de juin, dans une ville autre que<br />

Bruxelles, s'est réalisée cette année par la participation aux journées<br />

numismatiques annuelles de la Société Française de Numismatique,<br />

conjointement avec les Musées de Charleville-Mézières et avec l'aide du<br />

Conseil régional Champagne-Ardenne. Les séances se sont tenues dans<br />

la salle de la Chambre de Commerce et d'Industrie. Le compte rendu<br />

détaillé de ces deux journées a été publié dans le Bulletin de la Société<br />

Française de Numismatique, n


UITTREKSELS UIT DE VERSLAGEN 275<br />

S'étaient excusés: MrncA. Van Haeperen-Pourbaix, Mclles Gh. Moucharte<br />

et S. Scheers, MM. J. Jadot, L. Lacroix, P. Marchetti et R. Van<br />

Laere.<br />

Six membres de la délégation venue de Belgique ont présenté une<br />

communication.<br />

M. J .-M. Doyen a parlé de la circulation mané/aire cellique dans le<br />

département des Ardennes. Il a présenté un aperçu des monnaies celtes<br />

trouvées sur ce territoire: Remi, Treveri, Leuci, Averni, Germanus<br />

Indntilli... Il s'est attaché pins particulièrement à la typologie des monnaies<br />

des Remi et à la chronologie des monnaies celtiques.<br />

Un exposé de M. H. Frère était consacré à trois curiosités numismatiques<br />

de Charlev/lle-Mézières el de Sedan.<br />

M cllc D. Ferretti a présenté les résultats provisoires de la recherche<br />

qu'elle méne à l'université «( La Sapienza . de Rome, sous la direction du<br />

Professeur Parise, sur l'aes rude du dépôt votif de Carsoli, dans les<br />

Abruzzes. Son propos est de développer une réflexion plus large sur<br />

l'aes rude en général. La présence de nombreux exemplaires dans des<br />

contextes votifs (97 exemplaires à Carsoli) en association avec des espèces<br />

monnayées, conduit à penser que cet aes rude avait, sinon une véritable<br />

fonction monétaire, du moins celle de mesure de valeur.<br />

~llc A. Polosa a parlé ensuite de la circulation monétaire dans le Samnium<br />

aux IV" et Ill" siècles avant J.-c., en partant de l'étude des monnaies<br />

d'Italie méridionale des collections du musée de Sulmona, de l'Antiquarium<br />

Teatinum et d'un lot de monnaies de provenance incertaine<br />

conservé au musée national de Chieti (Abruzzes). Toutes les pièces<br />

manquent de données de provenance mais la comparaison avec les trouvailles<br />

documentées offre des parallèles très précis: les matériels étudiés<br />

semblent donc pouvoir être intégrés au cadre du numéraire circulant<br />

dans le Samnium, constitué surtout par les émissions des villes campaniennes,<br />

en particulier Néapolis. Cette circulation particulière peut<br />

s'expliquer par les rapports des Samnites avec les régions hellénisées, le<br />

mercenariat et l'ouverture à une certaine forme d'hellénisme.<br />

À propos du monnayage de Septime Sévère, M. Th. Vermeeren a évoqué<br />

la situation politique et économique sous son règne et montré comment<br />

les monnaies illustrent l'histoire de cette période.<br />

Enfin, le Docteur Y. Kenis a présenté une évocation numismatique de<br />

la rèoolution brabançonne (1787-1790). Il a illustré sa communication<br />

avec des images et des médailles qui se rapportent à cette période.<br />

Le dimanche 4 juin, à 9hOO, les membres titulaires présents se sont<br />

réunis en une assemblée générale. à l'Hôtel Relais du Square. Assistaient<br />

à la séance: M. T. Hackens, président, MM. P. Naster, M.<br />

Colaert, H. Dewit, H. Frère, Y. Kenis, Mm' J. Lallemand, MM. J.<br />

Schoonheyt et J. van Heesch.<br />

S'étaient excusés: Mclles Gh. Moucharte et S. Scheers, MM. J. Jadot, L.<br />

Lacroix, P. Marchetti et R. Van Laere.<br />

M. J. van Heesch, membre du Bureau, donne lecture du procès-verbal<br />

de l'assemblée générale du 14 mars 1989. Il est adopté à l'unanimité.


276 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX<br />

A l'unanimité aussi, l'assemblée admet en qualité de membres correspondants:<br />

Melle Marianne Danneel (présentée par M. Colaert et Ch.<br />

Logie), M. Christian Frébutte (présenté par S. Seheers et M. Bar), M.<br />

Yves Randaxhe (présenté par T. Haekens et Ch. Logie), M'''" N. Van<br />

Berghen (présentée par T. Haekens et Gh. Moueharte), M'''' Ingrid Van<br />

Damme (présentée par M. Colaert et Ch. Logie) ; en qualité de membres<br />

étrangers: M. Lorenzo Bellesia (présenté par M. Colaert et T. Haekens)<br />

et M. Jean-Claude Michaux (présenté par T. Haekens et M. Colaert) et<br />

en qualité de membre institutionnel: l'Institut für Alte Gesehiehte der<br />

Universitât des Saarlandes.<br />

S. Seheers<br />

Secretaris<br />

T. Haekens<br />

Président<br />

J. van Heesch


NÉCROLOGIE - OVERLIJDENS<br />

MAX CREPY (1905-1988)<br />

Membre bonoraire depuis 1974, Max Crepy est décédé le 30 août 1988,<br />

après une longue maladie qu'il endura pendant trois ans avec des qualités<br />

d'énergie et de stoïcisme qui firent l'admiration. Il ne se plaignit<br />

jamais. Sous un extérieur calme, réservé, discret, se cachait une âme<br />

d'une trempe exceptionnelle et d'une grande noblesse.<br />

C'est dès sa prime jeunesse qu'il s'intéresse passionément aux beaux<br />

objets et aux livres anciens. Encore en culotte courte, il acquiert, d'instinct,<br />

une monnaie ancienne, sans rapport avec ses possibilités financières,<br />

pendant que ses camarades de collège jouent à la toupie et aux<br />

billes. Peu après. les frères Ciani reçoivent avec stupeur la visite de ce<br />

petit gamin qui vient acheter une intaille minuscule, mais d'une gravure<br />

très fine.<br />

Admis dès 1923, à 18 ans, à la Société Française de Numismatique, il<br />

en était depuis longtemps le membre le plus aucien. En 1925, il est un<br />

des foudateurs de la Société Numismatique du Nord de la Frauce. Il en<br />

devient aussitôt le secrétaire; bientôt, et pour de nombreuses années, il<br />

en sera le président. En cette qualité, il travaille au rapprochement<br />

avec la Société Royale de Numismatique de Belgique et il est à l'origine<br />

de nos réunions communes. II comptait parmi elle de nombreux amis et<br />

était particulièrement lié avec le Professeur Marcel Hoc.<br />

Toute sa vie, en parallèle avec une grande activité professionnelle<br />

dans le domaine des assurances, il excelle dans la qualité de ses rapports<br />

humains. Son adhésion au «Beau 1) sous toutes ses formes le faisait accumuler<br />

foule d'objets. Son instinct et un seul critère: son goût, le guident<br />

et, dans cet intérêt universel, il acquiert aussi bien des livres que des<br />

objets et toutes formes de témoignages de tous pays, de toutes époques,<br />

de toutes formes esthétiques. Il manifeste cependant toujours une<br />

dilection particulière pour les pierres dures, gravées, et pour le bronze<br />

dont il apprécie la richesse, la magnificence. Il recherche le meilleur et<br />

ne manque pas, chaque fois qu'il en a l'occasion, d'échanger un objet<br />

moins parfait contre un autre de qualité supérieure. Jusqu'à la fin, il<br />

accroît ses collections et il laisse de nombreux camées et intailles de<br />

premier ordre, des séries de médailles avec une préférence pour les<br />

superbes œuvres de la Renaissance italienne. Sa bibliothèque fourmille<br />

de livres anciens, devenus introuvables, et de livres techniques précieux,<br />

que l'on ne réédite plus et qui sont cependant indispensables aux chercheurs.<br />

La fondation de la Société des Amis des Musées de Lille, créée à son<br />

initiative, peu après la dernière guerre, fut Un des grands moments de sa


278 NÉCROLOGIE - OVERLIJOENS<br />

vie. Il s'y consacra sans compter. Il voulait doubler les collections<br />

locales déjà riches en peintures flamande, hollandaise, italienne et française<br />

des XIVe au XIX" siècles, en les ouvrant à la période contemporaine,<br />

à ce moment encore méconnue. Avec ses amis. Pierre Mauroy, conservateur<br />

du Musée de Lille, et Henri Dupont, il entre en contact avec les<br />

artistes et les fait exposer. Ce sont les meilleurs de l'époque, même s'ils<br />

sont encore pratiquement ignorés: Manessier, Poliakoff, Da Silva,<br />

Atlan, Lanskoy, aujourd'hui célèbres et d'autres encore excellents,<br />

même s'ils n'ont pas acquis la même notoriété: Armand Guillomin,<br />

Édouard Pignou, Jacques Germaiu, Roger Edgard Gillet, Riopella ...<br />

Avec quelques amis, brillants amateurs, les Mazurel, les Lefèvre, Philippe<br />

Leclerc, et tout un groupe articulé et dynamique, Max Crepy<br />

cherche à faire partager avec les autres sa communion avec la belle<br />

peinture; il lui répugnait de conserver égoïstement pour lui cette joie<br />

parfaite. Il était pleinement conscient du rôle social qu'il pouvait jouer<br />

sur ce plan.<br />

Très doué, imaginatif, esthète, il cultivait inlassablement ses connaissances<br />

et élargissait ses découvertes par un travail méticuleux. Il disposait<br />

d'une très vaste documentation qu'il ne cessait d'accroître; il avait<br />

réuni tous les accessoires utiles pour mieux étudier ce qui lui était proposé:<br />

gamme de loupes, microscope binoculaire, pied à coulisse, trébuchet<br />

...<br />

Quelques grands libraires locaux, les Giard, Monsieur Haoust, avec<br />

lesquels il avait tissé des liens d'amitié, lui réservaient les livres les plus<br />

précieux qui leur étaient proposés.<br />

Ses goûts, sa recherche de l'absolu dans l'art, il était heureux de les<br />

voir partager autour de lui. Son épouse, ses enfants l'accompagnaient<br />

dans cette recherche du Beau. Quelle n'était pas sa joie d'avoir l'un de<br />

ses fils artiste, créateur, peintre abstrait. Il prétendait ne pas le suivre<br />

dans sa recherche de l'informel. En réalité, il en était très fier.<br />

Jacques DOUTRIAUX<br />

PAUL DE BAECK (1911-1989)<br />

Né à Lille, mais établi de très longue date à Anvers, dirigeant, dans le<br />

domaine des assurances et de la banque, des sociétés actives en France<br />

comme en Belgique, s'exprimant avec la même aisance en français et<br />

en néerlandais, profondément chrétien, avec une grande ouverture<br />

d'esprit, Paul De Baeck était un représentant accompli de la grande<br />

bourgeoisie flamande aisée. La vie l'avait comblé: le succès de ses<br />

entreprises et cinquante années d'une vie conjugale baignée de bonheur,<br />

bénie par la naissance de quatre enfants et de quatorze petits enfants.<br />

Mais le bonheur n'est pas éternel et vint le temps des épreuves: la perte<br />

d'une fille, suivie de près du décès de Madame Renée De Baeck, peu<br />

après la célébration des noces d'or, un accident cardio-vasculaire entraînant<br />

une immobilité quasi-complète. Paul De Baeck fit alors, pendant


NÉCROLOGIE - OVERLIJDENS 279<br />

plusieurs mois, la preuve de son courage. Se soumettant à des traitements<br />

harassants, il gardait l'espoir d'une guérison qu'encourageaient<br />

de légers progrès. Un dernier accident l'emporta en quelques heures.<br />

Sa grande maison d'Anvers était remplie d'œuvres d'art, mais la<br />

numismatique était sa grande passion. Il en explora successivement ou<br />

simultanément plusieurs domaines, notamment les monnaies et les<br />

essais du Royaume de Belgique, les frappes des Pays-Bas méridionaux,<br />

celles aussi des Séleucides, les jetons de nos anciennes provinces, le<br />

monnayage de Louis XIV, les billets français du XVlIl' siècle (des billets<br />

de monoye aux assignats), la Révolution française.<br />

Il était entré à l'Alliance Européenne Numismatique dès sa fondation,<br />

en 1950. Ilia prèsida de 1965 à 1982, assurant, simultanèment, la présidence<br />

de la section d'Anvers. En 1952, il devint membre de notre<br />

Société, et fut élu titulaire dix ans plus tard. Il fut nommé trésorier dès<br />

1967 et le demeura jusqu'à son élection en qualité de vice-président, en<br />

1976, au moment où M. Émile Brouette devenait lui-même président.<br />

Ce dernier décéda en cours de mandat, en 1980, et, conformément aux<br />

statuts, Paul De Baeck prit sa place. En 1982, il refusa, pour raisons<br />

d'âge, d'être proposé à la réélection.<br />

Il a rendu à notre Société d'éminents services. Il laisse à tous ceux qui<br />

ont eu le privilège de l'approcher et d'être gratifiés de son amitié, le<br />

souvenir d'un être de grande envergure, pour qui fermeté et sourire<br />

n'étaient nullement incompatibles, compréhensif pour les opinions<br />

divergeant des siennes, d'une disponibilité si naturelle qu'elle paraissait<br />

aller d'elle-même.<br />

Il laisse, sur le plan numismatique, un héritage impérissable. Il ressuscita,<br />

en effet, la tradition des jetons personnels, familière aux<br />

numismates aisés du XIX e siècle. De 1969 à 1988, il en fit frapper vingt,<br />

tous jetons d'étrennes, sauf l'avant-dernier commémorant, en 1987, ses<br />

noces d'or.<br />

Maurice COLAERT<br />

ALBERT M. WILLENZ (1918-1989)<br />

Porteur du diplôme d'ingénieur commercial de l'Institut Solvay,<br />

Albert Willenz mena une vie professionnelle intense. Mais il s'était<br />

auparavant distingué par son courage: il avait participé, comme officier<br />

à la Brigade Piron, au grand assaut de libération de l'Europe occidentale.<br />

Il était titulaire de la Croix des Évadés, de la Croix de Guerre et<br />

d'autres distinctions belges et étrangères.<br />

Jusqu'à sa retraite, en 1980, il était, à coup sûr, le dernier à soupçonner<br />

qu'il pourrait un jour devenir un membre distingué de notre Société.<br />

Rédigeant, en 1983, son curriculum vitae, il s'en expliqua:<br />

Mon épouse, Janine Van den Akker est la petite-fille de l'épouse du<br />

sculpteur-mèdailliste Godefroid Devreese (1861-1941). Je me suis<br />

fixé comme objectif, au titre de piété familiale, de reconstituer une<br />

collection complète des œuvres de cet artiste, qui au cours de sa


280 NÉCROLOGIE - QVERLIJDENS<br />

féconde carrière créa plus de 420 médailles. Ce hobby du début est<br />

devenu progressivement une véritable passion et m'amène à consacrer<br />

de plus en plus de temps à cette recherche, tant en Belgique<br />

qu'à l'étranger.<br />

Ce parcours l'amena des deux côtés de l'Atlantique. Sa recherche ne<br />

se limita pas aux œuvres de Devreese. Sa tenacité lui fit recueillir de<br />

nombreux documents, qui lui permirent de faire l'histoire de la vie et de<br />

la carrière de l'artiste. Au terme de ses recherches, il rédigea, avec un<br />

soin minutieux, un ouvrage sur l'œuvre médaillistique de Devreese,<br />

mais sa modestie était telle qu'il en limita le tirage à quelques dizaines<br />

d'exemplaires (1).<br />

Sa courtoisie et sa distinction étaient à la mesure de sa ténacité. Il<br />

laisse une veuve, un fils, une fille et trois petits-enfants. Notre Société<br />

s'associe à leur deuil.<br />

Maurice COLAERT<br />

NANCY WAGGONER<br />

Une inexorable maladie contraignait Madame Nancy Waggoner,<br />

conservateur à l'American Numismatic Society, à prendre en 1988 une<br />

retraite prématurée. Elle a succombé le 10 avril 1989.<br />

Elle appartenait au personnel scientifique de l'A.N.S. depuis 1968.<br />

En 1976, elle se voyait attribuer la direction du département des monnaies<br />

grecques antiques, dont elle avait une connaissance approfondie.<br />

Sa thèse doctorale avait été consacrée à The Alexander mint at Babylone<br />

(1968). Parmi ses publications essentielles, on peut citer Archaic<br />

Greek Si/ver cvinage: The Asgut Hoard (1975), écrit en collaboration<br />

avec Martin Priee, Early Greek Coins in the Collection of Jonathan P.<br />

Rosen (1983). Elle collabora à l'édition des Greek Numismalics and<br />

Archaeologg, Essays in Honor of Margarel Thompson (1979) et plus<br />

récemment des Numismatic Studies in Memory of c. M. Kraay and O.<br />

Merkliolm, Elle participa à de nombreux séminaires. Depuis 1981, elle<br />

enseignait la numismatique grecque à l'Université de Columbia.<br />

Madame Waggoner avait fait, en 1979, à notre Société, l'honneur de<br />

présenter sa candidature de membre étranger. Quiconque a eu l'occasion<br />

de la rencontrer au siège de l' A.N .S. gardera le souvenir de sa<br />

grande science et de la cordialité de son accueil.<br />

Maurice COLAERT<br />

(1) Albert M. WrLLENz, Le médailleur Gode{roid Devreese, s.l., 198B, 197 p.<br />

outre 63 annexes.


LISTE DES MEMBRES<br />

LEDENLIJST<br />

(15 août 1989-15 augustus 1989)<br />

Haut Protecteur-<br />

S.M. le Roi -<br />

Hoog Beschermer<br />

Z.M. de Koning<br />

Bureau de la Société (1988-1991)<br />

Bestuur van het <strong>Genootschap</strong> (1988-1991)<br />

Président<br />

Présidents honoraires<br />

Vice-Présidents<br />

Secrétaire<br />

Trésorier<br />

Contrôleur<br />

Membres<br />

T. Hackens<br />

P. Naster<br />

J. Jadot<br />

M. Colaert<br />

L. Smolderen<br />

H. Frère<br />

S. Scheers<br />

R. Van Laere<br />

J.-L. Dengis<br />

H. Dewit<br />

J. van Heesch<br />

G. Moucharte<br />

Voorzitter<br />

Honoraire <strong>voor</strong>zitters<br />

Onder<strong>voor</strong>zitters<br />

Secretaris<br />

Penningmeester<br />

Controleur<br />

Leden<br />

Com.mission de la Revue (1988-1991)<br />

Comm.issie <strong>voor</strong> hat Tijdschrift (1988-1991)<br />

MM/HH. P. Naster, T. Hackens, M. Colaert, P. Marchetti<br />

1. Titulaires du jeton de la Société<br />

Bouders van de penning van hat <strong>Genootschap</strong><br />

1. Mlle Augusta MAES, inspecteur général honoraire à la Banque<br />

nationale de Belgique, Bruxelles . 1973<br />

2. M. Herman LIEBAERS, grand maréchal de la Cour honoraire,<br />

Bruxelles . 1973<br />

3. Mlle Mina MARTENS, archiviste et conservateur honoraire des<br />

musées de la Ville de Bruxelles 1976<br />

4. Banque Nationale de Belgique-Nationale Bank van België 1981<br />

5. M. Hubert HACKENS, ingénieur-technicien, Hergenrath. 1983<br />

6. Dhr Paul NASTER, gewoon hoogleraar em. aan de Katholieke<br />

Universiteit te Leuven 1984


282 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST<br />

II. Membres honoraires-Honoraire leden<br />

1. MALÉCOT (Yves), président du Crédit Populaire de France,<br />

avenue de Wagram, 131, F 75017 Paris (France) . 1957<br />

2. ENNû VAN GELDER (H.), and-directeur van hat <strong>Koninklijk</strong><br />

Penningkabinet, Anna Pavlovnalaan, 119, NL 3708 HM Zeist<br />

(Nederland)<br />

3. GRIERSON (Philip), professeur ém. aux Universités de Cambridge<br />

et de Bruxelles, Gonville and Caius College, Cambridge<br />

CB2 1TA (Angleterre).<br />

4. LAFAURIE (Jean), professeur, rue de l'abbé GuiIleminault, 3,<br />

F 94130 Nogent-sur-Marne (France) .<br />

5. BASTIEN (Pierre), docteur en médecine et en histoire, RDl,<br />

box 80A, Cranbury, N.J. 08512 (États-Unis d'Amérique) 1968<br />

6. LE RIDER (Georges), professeur à l'Université de Paris-Sorbonne,<br />

directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études,<br />

rue Eugénie Gérard, 3, F 94300 Vincennes (France). 1970<br />

7. COLBERT DE BEAULIEU (Jean-Baptiste), docteur en médecine,<br />

en histoire et ès lettres, directeur de recherches titulaire honoraire<br />

au C.N.R.S., av. de Palissy, 12, F 94340 Joinville-le-Pont<br />

(France)<br />

8. MARTIN (Colin), avocat, Petit-Chêne, 18, CH 1002 Lausanne<br />

(Snisse) . 1978<br />

9. MITREA (Bucur), professeur, Institutul de archeologie, Str. I.C.<br />

Frimu, 21, Bucarest (Roumanie) .<br />

10. THOMPSON (Margaret), conservateur-en-chef honoraire à<br />

l'American Numismatic Society, 140 Cabrini Blvd, Apt 29,<br />

New York, N.Y. 10033 (U.S.A.) . 1979<br />

11. JACQUIOT (Josèphe), conservateur honoraire au Cabinet des<br />

Médailles de la Bibliothèque Nationale, rue des Plantes, 45,<br />

F 91230 C Montgeron (France) 1981<br />

12. BERGHAUS (Peter), Hon.-Professor Dr., Hon.-Oirektor des<br />

Museums der Kunst- und Kulturgeschichte, Oinklagestrasse,<br />

31, 0 4400 MünsterjWestfalen (Rép. fédér. allemande) .<br />

13. VILLARONGA (Leandre), ingénieur, président de la Societat<br />

Catalana d'Estudis Numismàtics, Corsega, 351, 2n, E Barcelona<br />

37 (Espagne) . 1985<br />

14. HOLLOWAY (R. Ross), professeur à la Brown University de<br />

Providence, 185 Elmgrove avenue, Providence, RI 02906<br />

(États-Unis d'Amérique) .<br />

15. CLAIN-STEFANELLI (Elvira), conservateur-en-chef des Collections<br />

Numismatiques Nationales de la Smithsonian Institution,<br />

North Nelson Street, 2608, Arlington, Virginia 22207 (États-<br />

Unis d'Amérique) . 1989


LISTE DES MEMBRES -<br />

LEDENLIJST<br />

283<br />

III. Membres titulaires-Werkende Ieden I')<br />

1. JADOT (Jean), membre de l'Académie royale d'Archéologie de<br />

Belgique, av. Winston Churchill, 122, bte 4, 1180 Bruxelles<br />

2. NASTER (Paul), gewoon hoogleraar em. aan de Katholieke Universiteit<br />

te Leuven, Bogaardenstraat, 66 D, bus 1, 3000 Leuven<br />

.<br />

3. LACROIX (Léon), professeur émérite à l'Université de l'État à<br />

Liège, rue des Glacis, 153, 4000 Liège .<br />

4. BINGEN (Jean), professeur émérite à l'Université libre de<br />

Bruxelles, av. des Mimosas, 97, 1150 Bruxelles ."<br />

5. LALLEMAND (Jacqueline), chef de travaux honoraire au Cabinet<br />

des Médailles de la Bibliothèque royale, av. Émile Max,<br />

162, bte 8, 1040 Bruxelles .<br />

6. DE WALSCHE (Jules), greffier honoraire à la Cour de Cassation,<br />

rue Sallaert, 13, 1000 Bruxelles<br />

7. FRÈRE (Hubert), notaire honoraire, avocat honoraire à la Cour<br />

d'Appel, rue de la Province, 15, 4100 Seraing<br />

8. SCHINDEL (Pierre C.), docteur en sc. chimiques, av. de la Jonction,<br />

60, 1060 Bruxelles .<br />

9. DE WALSCHE (Louis), docteur en médecine, rue de la Victoire,<br />

185, 1060 Bruxelles<br />

10. HERSSENS (Willy), Lange Lozanastraat, 233, app. 2 M, bus 94,<br />

2018 Antwerpen.<br />

11. FLÉRûN (Joseph), rue Ma Campagne, 119, 4801 Stembert.<br />

12. DE MEYER (Norbert-Jean), ere-leraar aan het <strong>Koninklijk</strong><br />

Atheneum, Casincplein, 28, 9000 Gent.<br />

13. WELLENs-DE DONDER (Liliane), attachée scientifique au<br />

Centre national d'histoire des sciences, rue de Lombardie, 41,<br />

1060 Bruxelles .<br />

14. GYSELINCK (Jean-Marie), notaire honoraire, av. Louise, 421,<br />

bte 5, 1050 Bruxelles .<br />

15. HAclŒNs (Tony), professeur ordinaire à l'Université Catholique<br />

de Louvain, av. Léopold, 28 A, 1330 Rixensart (tél.<br />

02{653.96.91) .<br />

16. SMOLDEREN (Luc), ambassadeur honoraire de S.M. le Roi des<br />

Belges, av. Émile Duray, 66, 1050 Bruxelles.<br />

(1946) 1948<br />

(1946) 1949<br />

(1949) 1953<br />

(1950) 1954<br />

(1951) 1954<br />

(1935) 1956<br />

(1950) 1958<br />

(1951) 1958<br />

(1951) 1958<br />

(1948) 1959<br />

(1950) 1959<br />

(1951) 1959<br />

(1959) 1960<br />

(1948) 1963<br />

(1960) 1964<br />

(1956) 1965<br />

(1) Le millésime entre parenthèses indique la date de nomination de membre<br />

correspondant, le second celle de l'élection comme membre titulaire. ~ Het jaartal<br />

tussen haakjes duidt de datum aan van aanstelling aIs corresponderend lid;<br />

het tweede, de benoeming aIs werkend lido


284 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST<br />

17. TOLLENAERE (Charly), officier AB en retraite, Résidence<br />

Europa 11, av. G. E. Lebon, 53, hte 86. 1160 Bruxelles.<br />

18. SCHEERS (Simone), bevoegdverklaard navorser bij het<br />

N.F.W.O., Vlamingenstraat, 40, 3000 Leuven<br />

19. COLIN (Albert), rue de la Fontaine, 2, 6362 Omezée .<br />

20. SCUFFLAIRE (Andrée), chef de département aux Archives générales<br />

du Royaume, av. W. Churchîll, 165 D, 1180 Bruxelles<br />

21. COLAERT (Maurice), avocat honoraire au Barreau de Bruxelles,<br />

avenue Winston Churchill. 58, bte 17, 1180 Bruxelles.<br />

22. VAN GANSBEKE (Marie-H.), professeur honoraire au Lycée<br />

royal d'Ixelles, square de Biarritz, 6, bte 5, 1050 Bruxelles.<br />

23. BOGAERT (Raymond), ere-gewoon hocgleraar aan de Rijksuniversiteit,<br />

Koning Albertlaan, 38, 9000 Gent .<br />

24. MATAGNE (Le chanoine Léon), inspecteur émérite des bibliothèques<br />

publiques, Place de Mainvault, 75, 7935 Ath.<br />

25. AUSSELET (Michel), magistrat, boulevard Audent, 30, <strong>600</strong>0<br />

Charleroi .<br />

26. MAES (Augusta), inspecteur général honoraire à la Banque<br />

nationale de Belgique, Rouge-Cloître, 10, 1160 Bruxelles.<br />

27. MARCHETTI (Patrick), professeur ordinaire aux Facultés N.-D.<br />

de la Paix à Namur, rue de Bruxelles, 61, 5000 Namur.<br />

28. ELSTR0M (Harry), beeldhouwer-medailleur, professor em. aan<br />

de Katholieke Universiteit te Leuven, Fons Dehaesstraat, 36,<br />

1630 Linkebeek .<br />

29. VAN BOCKRIJCK (Eerw. Heer Albert), St-Jozef Husthuis,<br />

Wijngaardstraat, 18, 3700 Tongeren<br />

30. MEERT (Christian), sous-directeur de société, avenue Reine<br />

Astrid, 137, 1410 Waterloo.<br />

31. DEwlT (Harry), bibliothécaire, Tervuurse Vest, 21, app 19/F<br />

193, 3030 Leuven (Heverlee)<br />

32. COCKSHAw (Pierre), chef de département à la Bibliothèque<br />

royale, av. Puccini, 99, 1070 Bruxelles<br />

33. SIMON-LALOUX (Monique), licencié en histoire ancienne, bibliothécaire<br />

au Département d'Histoire de l'Art de l'Université<br />

Catholique de Louvain, av. des Lilas, 6, 1350 Limal<br />

34. VAN LAERE (Raf), bibliothecaris, Rozenstraat, 22, 3500 Hasselt<br />

.<br />

35. VANDER STRAETEN (Albert-Paul), docteur en droit, inspecteur<br />

général honoraire à la Banque nationale de Belgique, avenue<br />

de Boetendael, 17, 1180 Bruxelles<br />

36. VAN HEESCH (Johan), atheneumleraar, wetenschappelijk<br />

medewerker aan het Provinciaal munt- en penningkabinet te<br />

Tongeren, Asbeekstraat, 2, 2490 Balen.<br />

37. SCHOONHEYT (Jacques), ingénieur technicien, avenue Guillaume<br />

van Nérom, 1, 1160 Bruxelles<br />

(1959) 1967<br />

(1965) 1967<br />

(1952) 1967<br />

(1966) 1968<br />

(1962) 1968<br />

(1966) 1968<br />

(1965) 1968<br />

(1966) 1971<br />

(1962) 1971<br />

(1971) 1972<br />

(1971) 1973<br />

(1970) 1973<br />

(1932) 1973<br />

(1969) 1976<br />

(1970) 1976<br />

(1972) 1976<br />

(1970) 1978<br />

(1972) 1978<br />

(1972) 1980<br />

(1975) 1980<br />

(1976) 1980


LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST 285<br />

38. RATH (Maria-Theresia), doctor in de oudheidkunde en kunstgeschiedenis,<br />

Justus Lipsiusstraat, 20G/34, 3000 Leuven. (1969) 1981<br />

39. BRULET (Raymond), chercheur qualifié au F.N.R.S., rue de<br />

Jumet, 36, 6200 Gosselies (1969) 1981<br />

40. GEORGIADES-DESTROOPER (Anne), licenciaat in de geschiedenis<br />

der Oudheid en in de oudheidkunde en kunstgeschiedenis,<br />

Spetson Court, Spetson street, 20, Apt 51,150 Nicosia (Cyprus) (1972) 1983<br />

41. JOUHET (Fernand), rentier, chaussée de Wemmel, 159, 1090<br />

Bruxelles . (1976) 1983<br />

42. KENIS (Yvon), docteur en médecine, rue du Champ de Mars, 9,<br />

1050 Bruxelles . (1977)1983<br />

43. MOUCHARTE (Ghislaine), licencié en philologie classique et en<br />

archéologie et histoire de l'art, avenue Montjoie, 289, bte 3,<br />

1180 Bruxelles . (1980) 1986<br />

44. LaGlE (Christiane), inspecteur-generaal bij de Nationale Bank<br />

van Belgiê, Ruysbroeckatraat, 86, 1000 Brussel. (1981) 1986<br />

45. DENGIS (Jean-Luc), officier à l'armée belge, Goronne, 21, 6690<br />

Vielsalm (1982) 1986<br />

46. BAR (Marc), préfet honoraire de l'athénée royal d'Etterbeek,<br />

chaussée de Saint-Job, 92, 1180 Bruxelles . (1979) 1986<br />

IV. Membres correspondants -<br />

Corresponderende leden<br />

1. LANOTTE ( Le chanoine André), conservateur du Musée diocésain,<br />

rue des Crcisiers, 9, 5000 Namur . 1935<br />

2. CARPENTIER (Jean), dr. jur., Gentsestraat, 36, 8700 Izegem. 1947<br />

3. CASTERMAN (Louis), éditeur, av. des Sorbiers, 13, 7500 Tournai 1948<br />

4. STlBBE (Jacques), docteur en médecine, square Ambiorix, 6,<br />

1040 Bruxelles . 1952<br />

5. MERTENS (Joris), onderwijzer, Eric Sasselaan, 29, 2020 Antwerpen<br />

.<br />

6. CORNET (Georges), membre de la commission administrative<br />

des Musées communaux de Verviers, rue Grand-Ry, 7, 4801<br />

Stembert . 1959<br />

7. DANHlEUX (Luc), ere-rijksarchivaris te Brugge, Sint-Aldegcndestraat,<br />

15, 9810 Gent . 1960<br />

8. TAELMAN (Juliaan), rustend-adjudant bij de Rijkswacht,<br />

Schaakstraat, 92, 8310 St-Kruis-Brugge. 1962<br />

9. RENARD (Lucien-Paul), ingénieur, rue de la Forière, 82, 4100<br />

Seraing.<br />

10. DECOSTER (Micheline), collaboratrice de l'orfèvrerie Decoster,<br />

rue Charles Martel, 45, 1040 Bruxelles. 1967<br />

Il. WILLEMS (Ferdy), Iicentiaat in de geschiedenis der Oudheid,<br />

Broekkantstraat, 37, 9330 Dendermonde . 1968<br />

12. BOUCHAT (Pierre-Louis), négociant, avenue Mullendorff, 120,<br />

4800 Verviers.


286 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST<br />

13. SVMOENS (Jean Jacques), professeur à la Vrije Universiteit<br />

Brussel et à l'Université de l'État à Mons, rue Saint-Quentin.<br />

69, 1040 Bruxelles . 1969<br />

14. VAN HAEPEREN-POURBAIX (Agnès), licencié en philosophie et<br />

lettres, rue Le Corrège, 25, 1040 Bruxelles 1970<br />

15. MIGNOLET (André), antiquaire, rue de la Boucherie, 7, 4000<br />

Liège<br />

16. MICHIELS (Alfred), licentiaat in de klassieke filologie, 's Herenbaan,<br />

32, 2638 Rumst (Reet) . 1971<br />

17. THYS (Michel), licencié en sciences économiques, rue d'Artois,<br />

30, 4000 Liège .<br />

18. VAJ;:S (Michel), professeur à l'Université catholique de Louvain,<br />

La Basse Terre, chemin du Petit Brou, 5992 Nodebais 1972<br />

19. CASSIERS (François), licencié en histoire ancienne, rue des<br />

Moutons, 25, 1180 Bruxelles<br />

20. POELS (Francis), licencié en histoire ancienne, secrétaire-documentaliste,<br />

rue Toussaint, 13, 5988 Néthen<br />

21. HENDRICI


LISTE DES MEMBRES -<br />

LEDENLIJST<br />

287<br />

37. GALLE (Sigmund), licentiaat in de kunstgeschiedenis en oudheidkunde,<br />

Greyhouse, Napelsstraat, 12, 1050 Brussel.<br />

38. LEENDERS (Remi), avocat au barreau de Bruxelles, rue du<br />

Marché, 66, 1210 Bruxelles .<br />

39. MOENs (Jan), burgerlijk scheikundig ingenieur, doctor in de<br />

toegepaste wetenschappen, C. Wollèsstraat, 9, 1030 Brussel.<br />

40. PEETERS (Jozef), Gemeentestraat, 170, 3200 Kessel-Lo<br />

41. POTTIER (Henri), ingénieur civil, rue Bodrissart, 42, 1410<br />

Waterloo .<br />

42. ROUQUART (Willy), leraar aan het atheneum, Jules Persijnstraat,<br />

48, 9219 Gentbrugge.<br />

43. SOYER (Pierre), docteur en droit, rue des Mimosas, ,54, 1030<br />

Bruxelles .<br />

44. THIRION (Dominique), numismate professionnel, Bd. Lambermont,<br />

72, 1030 Bruxelles.<br />

45. VANDERHOEVEN (J.), technisch ingenieur, Domis de Semerpontlaan,<br />

22, 2820 Bonheiden .<br />

46. VANHOUDT (Hugo), ingenieur, Kartuizersmeers, 22, 8310 Sint­<br />

Kruis-Brugge.<br />

47. VAN KEYMEULEN (André), eerste technicus der vorsing bi] het<br />

Penningkabinet van de <strong>Koninklijk</strong>e Bibliotheek, Dierenriemstraat,<br />

43, 1180 Brussel .<br />

48. BRAGARD (Philippe),licenciè en archéologie et histoire de l'art,<br />

rue Ernotte, 5, 5000 Namur<br />

49. ENGEN (Luc), conservateur-adjoint des Musées d'archéologie<br />

et d'arts décoratifs de la Ville de Liège, rue de Campine, 9/031,<br />

4000 Liège.<br />

50. VAN DER MERSCH-MICHAUX (Françoise), licencié en archéologie<br />

et histoire de l'art, avenue de Jette, 43, 1080 Bruxelles.<br />

51. VAN DER WEE (Herman), gewoon hoogleraar aan de Katholieke<br />

Universiteit Leuven, Ettingestraat, 10, 2778 Sint-Pauwels.<br />

52. WELKENHUYSEN (Andries), gewoon hoogleraar aan de Katholieke<br />

Universiteit Leuven, Stijn Streuvelslaan, 9, 3200 Leuven<br />

53. DIEZ (Camille), premier assistant aux Facultés N.-D. de la<br />

Paix à Namur, avenue de la Vecquée, 516, 573Q Malonne .<br />

54. STOC{JUART (Jacques), licencié en sciences physiques et en<br />

sciences commerciales et financières, rue des Hêtres, 9, 5100<br />

Jambes.<br />

55. HENNEBERT (Alexis), ingénieur civil, avenue des Mésanges, 29,<br />

1160 Bruxelles .<br />

56. CNOPS (Pieter), verbonden aan de dienst Verzamelingen en<br />

Letterkundige Bibliotheek bij de Nationale Bank van Belgiê,<br />

De Knoopstraat, 52, 1140 Brussel<br />

57. d'AsPREMONT-LYNDEN (Le Comte Armand), directeur de<br />

banque, avenue Bel Air, 16, 1180 Bruxelles .<br />

1980<br />

1981<br />

1982


288 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST<br />

58. DEKESEL (Christian), licentiaat in de opvoedkundige wetenschappen,<br />

Begijnhoflaan, 37, 9000 Gent<br />

59. DREES (Nelly), négociante en numismatique et en archéologie,<br />

avenue Capitaine Piret, 16, 1150 Bruxelles<br />

60. HUYSECOM (Éric), chargé de cours au Département d'Anthropologie<br />

de l'Université de Genève, rue Gustave-Revilliod, 12,<br />

CH Genève-Carouge (Suisse)<br />

61. SAVERYS (Philippe), docteur en droit, président de Fabrimétal,<br />

Cauwerburg, 22, 2690 Temse<br />

62. DE CALLATAY (François), aspirant au F.N.R.S., Dworpstraat,<br />

50, 1650 Beersel.<br />

63. GRENACS (Laszlo), professeur à l'Université Catholique de<br />

Louvain, square Wiser, 1, 1040 Bruxelles.<br />

64. DEVREKER (John), docent aan de Rijksuniversiteit Gent,<br />

Dorpsstraat, 8, 9831 St-Martens-Latem . 1983<br />

65. GYSELEN (Rika), chargée de recherches au Centre National de<br />

la Recherche Scientifique, Paris, rue du Fond Garant, 13,<br />

F 91440 Bures s/Y. (France) .<br />

66. NIVAILLE (Jean), directeur commercial en retraite, avenue<br />

Jupiter, 171, bte 10, 1190 Bruxelles.<br />

67. DE LOMBAERT (Stefan), burgerlijk metaalkundig ingenieur,<br />

Potaardestraat, 111, 1080 Brussel.<br />

68. GRAFF (Guy), docteur en médecine et en biochimie, avenue<br />

Docteur Decroly, 14, 1180 Bruxelles.<br />

69. HEYMANS (Miet), licenciaat in de geschiedenis, Dwarsstraat, 7,<br />

3638 Geistingen-Kinrooi .<br />

70. LEBOUTTE (Pierre), licencié en droit et en politique économique<br />

et sociale, rue Vandenhoven, 8, 1200 Bruxelles<br />

71. ROSSION (Françoise), candidat en archéologie et licencié en<br />

histoire, av. des Tropiques, 6, 1190 Bruxelles<br />

72. TOUSSAINT (Jacques), licencié en archéologie et histoire de<br />

l'art, rue d'Enhaive, 270, 5100 Jambes.<br />

73. Dus (Roselyne), licencié en philologie classique, avenue de<br />

l'Orangerie, 5, 1410 Waterloo .<br />

74. VAN NEROM-DE BUE (Claire), licencié en histoire, en philologie<br />

et histoire orientales et en histoire de l'art et archéologie,<br />

avenue de l'Observatoire, 73, 1180 Bruxelles. 1984<br />

75. WOLFS (Ivan), neuropsychiater, Thonissenlaan, 102, 3500<br />

Hasselt.<br />

76. RAMQUET (P.), antiquaire, Hodbomont, 21, 4870 Theux.<br />

77. BUCHET (Arsène), ancien chef du Service administratif des<br />

Transports Intercommunaux de Verviers, rue Spinhayer, 42,<br />

4800 Verviers. 1985<br />

78. DE CORTE (Éric), licencié en archéologie et histoire de l'art,<br />

place Van Meyel, 15a 1040 Bruxelles


LISTE DES MEMBRES -<br />

LEDENLIJST<br />

289<br />

79. DENIS-HIFFE (Annette), licencié en archéologie et histoire de<br />

l'art, avenue du Guéret, 15, 1350 Limal.<br />

80. MEURISSE (Gérard), professeur d'athénée, allée des Rhododendrons,<br />

16, 5002 Namur<br />

81. NOLLOMONT (Luc), professeur au lycée de Vaux-Chavanne,<br />

rue de Schaerbeek, 17, 6660 Houffalize .<br />

82. ORBAN ( Jean-Claude), docteur en médecine, avenue du Bois<br />

d'Hennessy, 22, 1310 La Hulpe.<br />

83. SCHEPERS (Aimé-François), avenue Montjoie, 55, bte 8, 1180<br />

Bruxelles<br />

84. SERVAIS-SOYEZ (Brigitte), docteur en philosophie et lettres,<br />

rue de l'Étuve, 22, 4000 Liège .<br />

85. THIRY (Jean-Claude), gradué en comptabilité, rue Hayeneux,<br />

151, 4400 Herstal<br />

86. VAN DRIESSCHE (Véronique), licencié en histoire, chemin du<br />

Crotseau, 26, 7480 Horrues<br />

87. DOYEN (Jean-Marc), licencié en histoire de l'art et archéologie,<br />

rue François Roffiaen, 29, 1050 Bruxelles<br />

88. DRUART (Jacques), enseignant, rue Prévot, 39, 7400 Soignies<br />

89. VAN DER SCHUEREN (Jean-Luc), ingénieur civil des constructions,<br />

avenue Albertine, 30, 1330 Rixensart<br />

90. VAN RILLAER (Chris), fonctionnaire de banque, Lippenslaan,<br />

116, 8300 Knokke-Heist<br />

91. BLANKOFF (Jean), président de la Section de Slavistique de<br />

l'Université Libre de Bruxelles, avenue Calypso, 13, 1170<br />

Bruxelles 1986<br />

92. HAECK (Aimé), industrieel ingenieur, Elegemstraat, 186, 1710<br />

Dilbeek.<br />

93. DANCKAERS (A.-Marie), docteur en médecine, Hobbrechtsstraat,<br />

268, 1810 Wemmel<br />

94. DAXHELET (Adrien), licencié en philologie classique, rue du<br />

Mohery, 44, 4280 Avin<br />

95. GURNET (François), docteur en médecine, avenue Besme, 65,<br />

1190 Bruxelles<br />

96. DE STREEL (Nicolas), directeur de banque, Chant des<br />

Oiseaux, 16 bis, 1475 Baisy-Thy<br />

97. THIRY (Gérard), expert comptable et fiscal en retraite, Village,<br />

45, 4841 Welkenraedt/Henri-Chapelle.<br />

98. VAN DAMME (Luc), kantoorhouder GKB, Zevenboomkesstraat,<br />

15, 3820 Alken.<br />

99. COEKELBERGHS (Amand), expert-comptable, boulevard<br />

Prince de Liège, 68, bte 4, 1070 Bruxelles . 1987<br />

100. DIERICKX (Jacques), juge de paix, avenue Nellie Melba, 45,<br />

1070 Bruxelles<br />

101. WINNEN (Gustaaf), dialectoloog, Donystraat, 93, 3330 Tienen<br />

19


290 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST<br />

102. HARVENT (René), sculpteur-médailleur, avenue Joseph Wauters,<br />

192, 7000 Cuesmes-lez-Mons . 1988<br />

103. GODDEERIS (Theodoor), doctor in de geneeskunde, President<br />

Rooseveltplein, 22,' 8500 Kortrijk .<br />

104. VERMEEREN (Thierry), licencié en archéologie et histoire de<br />

l'art, rue de la Limite, 41, 1300 Wavre.<br />

105. VIGNAUX (Anne-Laure), licencié en archéologie et histoire de<br />

l'art, rue de l'Athénée, 30, 1050 Bruxelles .<br />

106. DEBAy (Danièle), sculpteur-médailleur, avenue du Bois de la<br />

Cambre, 199, 1050 Bruxelles.<br />

107. GODFRAIN (Raoul), ingénieur civil, avenue de Messidor, 184,<br />

bte 19, 1180 Bruxelles.<br />

108. LEROY (Jean), agent de change, avenue de l'Échevinage, 24.<br />

1180 Bruxelles<br />

109. RÛCOUR (Marcel), directeur général de société, rue Ponthière,<br />

20. 4140 Amay .<br />

110. GONNISSEN (Jacques), Dijkweg, 5, 3650 Dilsen-Stokkem<br />

111. COMTESSE ARNOUL D'ARscHoT (Anne-Marie), La Closerie,<br />

1430 Braine-le-Château 1989<br />

112. Bouvv (Ghislain), enseignant à l'État, rue Gué d'Amont, 8,<br />

4050 Esneux .<br />

113. SLEVEN (Paul), technicus bij de Luchtmacht, Kleine Kerkstraat,<br />

22, 3<strong>600</strong> Maaseik .<br />

114. D'ARscHoT SCHOONHOVEN (Philippe), licencié en philosophie,<br />

avenue Louise, 192, 1050 Bruxelles<br />

115. DANNEEL (Marianne), verantwoordelijke <strong>voor</strong> de verzamelingen<br />

in de dienst verzamelingen en letterkundige Bibliotheek<br />

van de Nationale Bank van België, St.-Clarastraat, 15, 8000<br />

Brugge.<br />

116. FRÉBUTTE (Christian), licencié en archéologie et histoire de<br />

l'art, rue Saint-Gillis 299, 4000 Liège.<br />

117. RANDAXHE (Yves), conseiller adjoint au service des Collections<br />

et de la Bibliothèque littéraire de la Banque Nationale<br />

de Belgique, rue des Sorbiers, 25, 4000 Liège .<br />

118. VAN BERGHEN (Nelly), candidat en histoire, rue Maurice<br />

Lelangre 57, 7940 Brugelette<br />

119. VAN DAMME (Ingrid), verantwoordelijke <strong>voor</strong> het museumheheer<br />

in de dienst verzamelingen en letterkundige Bibliotheek<br />

van de Nationale Bank van België, Bosstraat, 33, 9420 Erpe­<br />

Mere.<br />

V. Membres étrangers - Buitenlandse leden<br />

1. SCHULMAN (Jacques), numismaat, Keizersgracht, 448, NL<br />

1016 GD Amsterdam C (Nederland) . 1945<br />

2. FRANCESCHI (Bartolomeo), numismate, rue de la Croix-de-Fer,<br />

10, 1000 Bruxelles . 1947


LISTE DES MEMBRES -<br />

LEDENLIJST<br />

291<br />

3. SCHNEIDER (Herbert), administrateur de sociétés, Léopoldplaats,<br />

10, bus 8, 2000 Antwerpen<br />

4. CAHN (Herbert A.), professeur d'Université, Rütimeyerstrasse,<br />

12, CH 4054 Bâle (Suisse)<br />

5. BOURGEY (Émile), numismate, rue Drouot, 7, F 75003 Paris<br />

(France)<br />

6. SEFERIADÈS (Euripide), orfèvre, rue Havriou, 5, Athènes 125<br />

(Grèce) .<br />

7. PANVINI ROSATI (Franco), professeur de numismatique à<br />

l'Université de Rome, Viale Ufente, 14, 100199, Rome (Italie)<br />

8. DUPLESSY (Jean), attaché au Cabinet des Médailles de la<br />

Bibliothèque Nationale, rue Désiré-Ruggieri, 8, F 75018 Paris<br />

(France)<br />

9. BOUTIN (Serge), numismate, rue des Petits-Champs, 7, F 75001<br />

Paris (France)<br />

10. AREsE Lucren (Le comte Francesco), docteur en droit, via Visconti<br />

di Modrone, 27, Milan (Italie) .<br />

11. JACOBSEN (Ole), ingénieur chimiste, directeur technique,<br />

Kortrijkse steenweg, 667, 9000 Gent.<br />

12. CARAMESSINI-OECONOMIDÈS (Mando), conservateur du Musée<br />

Numismatique National, Odos Tossitsa, 1, Athènes 10682<br />

(Grèce) .<br />

13. KOWALSKI (Heinrich), docteur en sciences physiques, Grêberweg,<br />

5, D 8132 Tutsing (Rép. fèd. allemande)<br />

14. RICHARD (Jean-Claude), ancien membre de la Casa de Velazquez,<br />

directeur de recherche au C.N.R.S., place de la Liberté,<br />

1, F 34150 Saint-Guilhem le Désert (France).<br />

15. ARGYROPOULOU-EvELPIOIS (Irène), Stésichorou, Il, Athènes<br />

(Grèce) .<br />

16. MILDENBERG (Dr. Leo), directeur émérite du département<br />

numismatique de la Banque Leu et Cie, Bahnhofstrasse, 32, CH<br />

8022 Zurich (Suisse)<br />

17. BOISSEL (R.), rue Chanteloup, 60, F 53000 Laval (France) .<br />

18. WEILLER (Raymond), conservateur du Cabinet des Médailles<br />

des Musées de l'État, av. de la Fayencerie, 6, Luxembourg­<br />

Limpertsberg (Gd-Duché de Luxembourg) .<br />

19. PAOLINI (Fulvio Nino), docteur en droit et en sciences politiques,<br />

fonctionnaire à l'Euratom, av. de Broqueville, 129, 1200<br />

Bruxelles<br />

20. KLAASSEN (Cornelis J. FL), tandarts, Walenburgerweg, 25,<br />

NL 3039 AC Rotterdam (Nederland)<br />

21. JOURDAN (Robert), trésorier général de la Société de Numismatique<br />

du Nord de la France, rue du Verger, 59, domaine de<br />

la Plaine, F 59300 Valenciennes (France) .<br />

22. BIDAUD (Pierre), pharmacien, place Croisollet, 5, F 74150<br />

Rumilly (France)<br />

23. HESS (Wolfgang), professeur à l'Université, Schâîtlamer Weg,<br />

13, D 8026 Irschenhausen (Rèp. fédér. allemande) .<br />

1949<br />

1954<br />

1955<br />

1958<br />

1959<br />

1960<br />

1964<br />

1965<br />

1966<br />

1967<br />

1969


292 LISTE DES MEMBRES ~ LEDENLIJST<br />

24. AMANDRY (Michel), conservateur au Cabinet des Médailles de<br />

la Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu, 58. F 75084 Paris<br />

Cedex 02 (France) .<br />

25. BENDALL (Simon), ruimismate, 8316 W. 4 th Street, Los Angeles,<br />

Ca 90048 (État-Unis d'Amérique) .<br />

26. RINALDl (Alfio), expert numismate, via Cappella, 23 (Casa di<br />

Giulietta), l, 35100 Vérone (Italie) .<br />

27. GAVELLE-SABATIER (Luce), expert-numismate, rue de Varize,<br />

14, F 75016 Paris (France) . 1972<br />

28. MELVILLE JONES (John), professeur à la Western Australian<br />

University, Department of Classics, Nedlands, WA <strong>600</strong>9 (Australie)<br />

.<br />

29. DI-IÉNIN (Michel), conservateur au Cabinet des Médailles de la<br />

Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu, 58, F 75084 Paris<br />

Cedex 02 (France) .<br />

30. DELESTRÉE (Louis-Pol), docteur en droit, fondé de pouvoirs,<br />

av. V. Hugo, 16, F 92170 Vanves (France) .<br />

31. DE GROOT (Paul), géologue, 72 Rosery Dr. N.W., T2K lL7<br />

Calgary, Alberta (Canada) .<br />

32. GRIMALDI (Tonino), docteur en sciences politiques, viale Dante<br />

Alighieri, 25, 1 96010 Palazzclo Acreide (Italie).<br />

33. DRAUX (André), professeur à l'Université de Lille, rue Vantroyen,<br />

2bis, S 17, F 59000 Lille (France). 1974<br />

34. HERSH (Charles A.), banquier, P.O. Box 268, Mineola, N.Y.<br />

11510 (États-Unis d'Amérique).<br />

35. LANZ (Hermann), Hauptplatz, 14/1, A 8010 Graz (Autriche)<br />

36. DE FALCO (Giuseppe), numismate, corso Umberto, 24, 180138<br />

Naples (Italie)<br />

37. Y ANNOPOULOS (Panayotis), docteur en sc. historiques, chargé<br />

d'enseignement à l'Université Catholique de Louvain, bd.<br />

Charlemagne, 92, 1040 Bruxelles . 1975<br />

38. DEPEYROT (Georges), licencié ès lettres, rue Saint-Romain, 9,<br />

F 75006 Paris (France) .<br />

39. FREUND (Douglas E.), étudiant, 7035 North 69th Place,<br />

Scottsdale, Arizona 85253 (États-Unis d'Amérique).<br />

40. DE WIT (G. W.), actuaris, Burgem. Le Fèvre de Montignylaan,<br />

190, NL 3055 NH Rotterdam (Nederland)<br />

41. VAN ODiJK (F. A. J.), Hovesteenweg, 99, 2530 Bouchout. 1976<br />

42. BANTI (Alberto), agriculteur, via Pisana, 720, 150143 Florence<br />

(Italie) . 1979<br />

43. JOSSET (Patrice), docteur en médecine, rue de Lyon, 6, F<br />

75012 Paris (France) .<br />

44. BLED (Jean-Pierre), président du Cercle Numismatique<br />

Beauce et Sologne, avenue Jean Laigret, 37, F 41000 Blois<br />

(France) 1982<br />

45. COSTILHES (Alain), administrateur de sociétés, Alameda<br />

Franca, 870, apt' 17, 01422 Sâo Paulo, SP (Brésil) 1983


LISTE DES MEMBRES -<br />

LEDENLIJST<br />

293<br />

46. GRICOURT (Daniel), avenue Pottier, 91, F 59130 Lambersart,<br />

(France)<br />

47. ANGELO (Miccoli), conseiller financier, Galleria Fanzago, 17,<br />

1 24100 Bergame (Italie).<br />

48. BORBA-FLORENZANO (Maria Beatriz), docteur en lettres et<br />

sciences sociales, rua Maria Teresa Farabolini Rodrigues, 346,<br />

05326 Parque Continental, Sâo Paulo, (Brésil) .<br />

49. CARDOZZO LUDOLF (Dulce), chef du département de muséologie<br />

de l'Université de Rio-de-Janeiro, avenue Ataulfo de<br />

Paiva, 50, Bioco AL, Apt" 804, Leblon, Rio-de-Janeiro CEP<br />

22440 (Brésil).<br />

50. MOSTECKY (Helmut), directeur aux Austrian Airlines, avenue<br />

Louise, 66, 1050 Bruxelles .<br />

51. TESTA (Gaetano), fonctionnaire au Conseil des Ministres de la<br />

Communauté Européenne, Topaaslaan, 33, 1900 Overijse<br />

52. KONDIS (Sotiris), licencié en archéologie et histoire de l'art de<br />

l'Université d'Athénes et de l'Université Catholique de Louvain,<br />

Pylis-Miltiadou, 2, GR 18533 Le Pirée (Grèce) .<br />

53. SPEYER (Jack), handelaar in postzegelkunde, Postbus 1415,<br />

NL 1200 BK Hilversum (Nederland)<br />

54. DE BRuÏNE (Tj. L. A.), gynaecoloog-obstetricus, Julianalaan,<br />

314, NL 2015 BR Haarlem (Nederland)<br />

55. EHRHARDT (Christopher), professeur à l'Université d'Otage,<br />

P.O. Box 5, Dunedin (Nouvelle Zélande) .<br />

56. KIEZEKRINK (Theodoor), doctor in de politieke en sociale<br />

wetenschappen, Graaf Aelbrechtlaan, 145, NL 1181 ST Amstelveen<br />

(Nederland) .<br />

57. VAN HENGEL (C.), bedrijfsrevisor, Joh. Verhulststraat, 77, NL<br />

1071 MV Amsterdam (Nederland).<br />

58. ACQUARO (Enrico), professeur ordinaire à l'Université de<br />

Bologne, Istituto per la Civiltà Fenicia e Punica, Area della<br />

Ricerca di Roma, Via Salaria Km 29.500, Montelibretti C.P.<br />

10, 1 00016 Monterotondo Stazione (Italie)<br />

59. VERHASSELT (Jacques), président de la Société de Numismatique<br />

du Nord de la France, rue Leclerc, 62, F 59840 Pèrenchies<br />

(France)<br />

60. BERNAREGGI-CALATI (Maria), Corso Garibaldi 104, 1 20121<br />

Milan (Italie) .<br />

61. GANNE (Philippe), ingénieur diplômé de l'École Nationale<br />

Supérieure des Arts et Métiers, boulevard Eugène-Pierre, 23, F<br />

13005 Marseille (France) .<br />

62. GERIN (Dominique), conservatrice au Cabinet des Médailles de<br />

la Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu, 58, F 75084 Paris<br />

Cedex 02 (France) .<br />

63. LE Roy (Max), président de chambre honoraire à la Cour<br />

d'Appel de Paris, boulevard du Montparnasse 147, F 75006<br />

Paris (France)<br />

1984<br />

1985<br />

1986


294 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST<br />

64. SCHMITT (Laurent), secrétaire général de la S.E.N.A., rue<br />

Saint-Hilaire 27, F 94210 La Varenne Saint-Hilaire (France)<br />

65. VERMESSE (Gérard), docteur en médecine, rue Carnot 5,<br />

F 62420 Billy-Montigny (France) .<br />

66. FLOTHUIS (R.), regiateraccountant bij het Ministerie van<br />

Onderwijs en Wetenschappen, Kinderdijkstraat 86, NL 1079<br />

GP Amsterdam (Nederland).<br />

67. VEENENDAAL (Hans Robert), 's Gravenweg, 136, NL 2902 LG<br />

Capelle a{d IJssel, (Nederland).<br />

68. WESTERHOF (J.B.), numismaat, Hoogend, 18, NL 8601 AE<br />

Sneek (Nederland) .<br />

69. DOTY (Richard G.), conservateur au Cabinet des Médailles de<br />

la Smithsonian Institution, Washington. D.C. 20560 (États­<br />

Unis d'Amérique) .<br />

70. KONUK (Koray), candidat en archéologie et histoire de l'art,<br />

Arboretumlaan 42, 1980 Tervuren<br />

71. LEYNAUD (Gérard), chirurgien, Ancinet, F 03170 Doyet<br />

(France) 1987<br />

72. CHAVES TRISTAN (Francisca), professeur à l'Université de<br />

Séville, avda Republica Argentina, 13, 5" A, Séville (Espagne) 1988<br />

73. DELAMARE (François), professeur à l'Ecole des Mines de Paris,<br />

Sophia Antipolis, F 06560 Valbonne (France)<br />

74. DE WIT-VAN Gn.s (Hélène), licencié en archéologie et histoire<br />

de l'art, rue Malves, 59, 5872 Corroy-le-Grand .<br />

75. VAN DER DUSSEN (Arie Gijsbertus), beroepsnumismaat,<br />

Hondstraat, 5, NL 6211 HW Maastricht (Nederland) .<br />

76. FORD SANSTRÔM (Faith), graduate student at Brown University,<br />

Alumni avenue, 34, Providence, RI 02906 (États-Unis<br />

d'Amérique) . 1989<br />

77. TABARRONE (Giorgio), professeur à l'Université de Bologne,<br />

via Galletti, 6, 1 40134 Bologne (Italie)<br />

78. BEDOUKIAN (Paul), doctor of philosophy in organic chemistry,<br />

96 Warncke road, Wilton, Conn. 06897 (États-Unis d'Amérique)<br />

79. DUCHAMP (Michel), ingénieur chimiste, rue du Fief. 12, F<br />

92100 Boulogne (France).<br />

80. SCHEICH (Charlotta), candidat en archéologie et histoire de<br />

l'art, avenue René Gobert, 82, 1180 Bruxelles .<br />

81. GARDELLA (Domenico), directeur de l'Institut Italien de la<br />

Culture à Bruxelles, avenue Winston Churchill, 114, 1180<br />

Bruxelles .<br />

82. BELLESIA (Lorenzo), via Siligardi 2fC, 1-42012 Campagnola<br />

Emilia, RE (Italie).<br />

83. HURTER (Silvia), directeur du département numismatique de<br />

la Banque Leu et Cie, Bahnhofstrasse 32, CH-8022 Zürich<br />

(Suisse) .<br />

84. MICHAUX (Jean-Claude), président de société. avenue Victor<br />

Hugo 66, F-75116 Paris (France) .


LISTE DES MEMBRES ~ LEDENLlJST<br />

295<br />

VI. Membre adhérent-Aangesloten lid<br />

DE WIT (Jan), rue Maives, 59, 5872 Corroy-le-Grand.<br />

1989<br />

VII. Membres institutionnels-<br />

Institutionnele leden<br />

1. CABINET DES MEDAILLES DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE,<br />

rue de Richelieu, 58, F 75084 Paris Cedex 02 (France) 1953<br />

2. UNIVERSITETS MVNTKABINET, Frederiksgt., 2, Oslo (Norvège) 1962<br />

3. MUSÉE RÉGIONAL, Alba Julia (Roumanie) . 1968<br />

4. DIP. DI SCIENZE DELL'ANTICHITÀ, Università degli Studi, 1<br />

73100 Lecce (Italie) 1970<br />

5. CABINET DES MEDAILLES DE LA BIBLIOTHÈQUE ROYALE, bouI.<br />

de l'Empereur, 4, 1000 Bruxelles. 1974<br />

6. BANK OF CANADA - BANQUE DU CANADA, Ottawa K 1 A - 069<br />

(Canada) 1974<br />

7. MUSEE D'ARCHÉOLOGIE ET D'ARTS DÉCORATIFS, quai de Maastricht,<br />

13, 4000 Liège. 1976<br />

8. INSTITUT FÜR ANTIKE NUMISMATIK UND VORISLAMISCHE GE­<br />

SCHICHTE MITI'ELASIENS, UNIVERSITAT WIEN, Rotenhausgasse,<br />

6, A-lOgO Vienne 9 (Autriche).<br />

9. ÉCOLE FRANÇAISE D'ARCHÉOLOGIE D'ATHÈNES, Didotou, 6, GR<br />

10680 Athènes (Grèce) 1977<br />

10. ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME, Palazzo Farnese, piazza Farnese,<br />

1 00186 Rome (Italie).<br />

11. MONNAIE ROVALE DE BELGIQUE, boulevard Pachéco, 32, 1000<br />

Bruxelles 1978<br />

12. MUSEE DE MARlEMONT, 6510 Morlanwelz-Marîemont. 1979<br />

13. INSTITUT HISTORIQUE BELGE DE ROME, via Omero, 8, 1 00197<br />

Rome (Italie). 1980<br />

14. CABINET NUMISMÀTIC DE CATALUNVA, Ajuntament de Barcelena,<br />

Rambles, 99, Barcelona 2 (Espagne).<br />

15. SÉMINAIRE DE NUMISMATIQUE MARCEL Hoc, Collège Érasme,<br />

place Blaise Pascal, 1, 1348 Louvain-la-Neuve 1983<br />

16. CENTRO INTERNAZIONALE DI STUDI NUMISMATICI, MUSEO<br />

CIVICO GAETANO FILANGIERI, Villa Livia, Pareo Grifeo, 13,<br />

1 80121 Naples (Italie)<br />

17. BADISCHES LANDESMUSEUM KARLSRUHE, Schloss, D 75<br />

Karlsruhe 1 (Rép. Féd. Allemande) .<br />

18. SEMINAR FÜR GRIECHISCHE UND RÔMISCHE GESCHICHTE, Abt.<br />

III: Epigraphik Numismatik Papyrologie, Johann Wolfgang<br />

Goethe-Universltât, Senchenberganlage, 31, Postfach Il lB<br />

32, D <strong>600</strong>0 Frankfurt am Main (Rép. Féd. Allemande) 1984<br />

19. SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE NAMUR, Hôtel de Croix, rue<br />

Joseph Saintraint, 3, 5000 Namur


296 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST<br />

•<br />

20. MONNAIE DE PARIS, quai de Conti, 11, F 75270 Paris Cedex 06<br />

(France) 1985<br />

21. MUSEOVIRASTO, Niervanderinkatu, 13, Box 913, SF 00101 Helsinki<br />

10 (Finlande) .<br />

22. NIEDERsAcHsrscHE STAATS- UND UNIVERSITATSBIBLIOTHEK,<br />

Prinzenstrasse, 1. D 34 Gôttingen (Rép. Féd. Allemande) .<br />

23. SOCIETAT CATALANA O'ESTUDIS NUMISMÀTICS, Apartat de Cotreus<br />

5596, E 08000 Barcelona (Espagne) .<br />

24. STEDELIJKE MUSEA LEUVEN, Savoyestraat, 6. 3000 Leuven.<br />

25. MÛNZKABINETT, STADTBIBLIOTHEK, Postfach 428. CH 8401<br />

Winterthur (Suisse).<br />

26. MUSEO ARQUEOLOGICO NAClONAL, Serrano, 3, E 28001 Madrid<br />

(Espagne) . 1986<br />

27. CABINET DES MONNAIES ET MEDAILLES DE MARSEILLE, Place<br />

A. Carli, I, F 13001 Marseille (France). _<br />

28. NARODNI MUZEJ LJUBLJANA, NUMIZMATlèNI KABINET, Pre~<br />

sernova Cesta, 20, PP529-X, Ljubljana (Yougoslavie). .',. 1987<br />

29. CERCLE ARCHÉOLOGIQUE HESBAYE-CONDROZ, cIoM. Docquiet,<br />

rue Pirka, 34, 4140 Amay . 1989<br />

30. MÛNZKABINETT DES WÛRTEMBERGISCHEN LANDESMUSEUMS,<br />

Schillerplatz, 6, D 7000 Stuttgart 1 (Rép. Féd. Allemande).<br />

31. CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES SUR LES JETONS ET LES<br />

MÉREAUX DU MOYEN ÂGE, 2 impasse Nungesser et Coli, F<br />

78000 Versailles (France).<br />

32. INSTITUT FÛR ALTE GESCHICHTE DER UNIVERSITAT DES SAAR­<br />

LANDES, D-6<strong>600</strong> Saarhrücken Il (Rép. Fèd. Allemande) .


XI' CONGRÈS INTERNATIONAL<br />

DE NUMISMATIQUE<br />

BRUXELLES, 8-12 SEPTEMBRE 1991<br />

La Société Royale de Numismatique de Belgique célébrera, en 1991,<br />

le 150' anniversaire de sa fondation. 1991 sera aussi la 150' année de la<br />

publication de la Reoue Belge de Numismatique el de Sigillographie.<br />

C'est enfin en 1891 que s'est tenu, à Bruxelles, à l'initiative de la société<br />

belge, le premier congrès international de numismatique.<br />

À l'issue du X' Congrés tenu à Londres en septembre 1986, l'assemblée<br />

générale de la Commission Internationale de Numismatique. sur proposition<br />

de son Bureau, a choisi Bruxelles comme siège du XIe Congrès, à<br />

tenir en septembre 1991, année de ce triple anniversaire.<br />

Un Comité organisateur a été constitué, sous la direction du Professeur<br />

Tony Hackens, président de la Societé Royale de Numismatique de<br />

Belgique. Sa première décision fut de retenir, pour toute la durée du<br />

Congrès. l'ensemble des salles du Palais des Congrès. situé au cœur de la<br />

capitale et à proximité immédiate des quartiers historiques et de musées<br />

importants.<br />

Des réunions plénières ou par sections se tiendront du lundi 8 au jeudi Il<br />

septembre. Des excursions facultatives seront organisées le vendredi 12.<br />

Les organisateurs souhaitent que ce Congrès soit, pour le monde scientifique<br />

international, l'occasion de faire le point des progrès les plus<br />

récents, qu'il couvre l'ensemble des domaines de la numismatique et<br />

mette en évidence ses liens avec d'autres disciplines, comme l'archéologie<br />

et l'histoire de l'art.<br />

Le programme détaillé, avec informations pratiques complètes, sera<br />

diffusé en 1990. Il sera envoyé à toutes les organisations membres de la<br />

Commission Internationale de Numismatique, ainsi qu'à toute personne<br />

qui aura exprimé le désir de le recevoir.<br />

Le Comité organisateur a déjà reçu un grand nombre de réponses<br />

exprimant l'intention de participer au Congrès; de nombreuses communications<br />

sont dès à présent proposées. Quiconque aurait le désir d'en<br />

présenter une, mais ne l'aurait pas encore manifesté, est prié de l'annoncer<br />

sans tarder, en vue de permettre en temps opportun l'élaboration du<br />

programme d'ensemble.<br />

La correspondance peut être adressée à:<br />

Mademoiselle Ghislaine MOUCHARTE<br />

Secrétaire générale du XIe Congrès International<br />

de Numismatique<br />

Collège Erasme<br />

Place Blaise Pascal 1<br />

B-1348 Louvain-la-Neuve<br />

Belgiqne


Xlde INTERNATIONAAL NUMISMATISCH CONGRES<br />

BRUSSEL, 8-12 SEPTEMBER 1991<br />

Het <strong>Koninklijk</strong> <strong>Belgisch</strong> <strong>Genootschap</strong> <strong>voor</strong> Numismatiek viert in<br />

1991 zijn 150ste verjaardag. In 1991 zal het tevens 150 jaar zijn dat het<br />

Be/gisch Tijdschrifl Door Numismaiiek en Zege/kunde <strong>voor</strong> het eerst verscheen.<br />

Hetzelfde jaar zai het daarenboven een eeuw geleden zijn dat, .<br />

te Brussel, op initiatief van het <strong>Genootschap</strong>, het Iste Internationaal<br />

Numismatisch Congres georganiseerd werd.<br />

Aansiuitend met het Xde Congres, dat tijdens de maand september<br />

1986 te Londen gehouden werd, heeft de algemene vergadering van de<br />

Internationale Commissie <strong>voor</strong> Numismatiek op <strong>voor</strong>stel van haar bestuur<br />

beslist om het XIde Congres te laten doorgaan te Brussel tijdens<br />

de maand september 1991, om op die wijze de drievoudige verjaardag<br />

waardig te kunnen herdenken.<br />

Er werd een Inrichtend Comité opgericht, onder leiding van professer<br />

Tony Hackens, <strong>voor</strong>zitter van het <strong>Koninklijk</strong> <strong>Belgisch</strong> <strong>Genootschap</strong><br />

<strong>voor</strong> Numismatiek. Dit comité heeft onmiddelijk <strong>voor</strong> de duur van bet<br />

congres het centraal gelegen Congrespaleis gereserveerd, dicht bij de<br />

historische gebouwen en belangrijke musea.<br />

Aigemene vergaderingen en afdelingsvergaderingen zullen gehouden<br />

worden vanmaandag 8 tot donderdag 11 september. Op vrijdag 12<br />

september zijn facultatieve uitstappen <strong>voor</strong>zien.<br />

De organisatoren wensen dat dit congres aan de internationale<br />

wetenschappelijke wereld de mogelijkheid biedt om de laatste stand<br />

van onderzoek kenbaar te maken. Zij drukken de hoop uit dat aIle<br />

deelgebieden van de numismatiek ten voIle aan bod- zullen komen.<br />

Daarbij wordt <strong>voor</strong>al gedacht aan de raakvlakken met andere disciplines<br />

zoals archeologie en kunstgeschiedenis.<br />

Een gedetailleerd programma met uitvoerige praktische informatie<br />

zal in de loop van 1990 beschikbaar zijn. Het wordt toegezonden aan<br />

alle leden van de Internationale Commissie <strong>voor</strong> Numismatiek en aan<br />

iedereen die dat wenst.<br />

Het Inrichtend Comité heeft reeds een groot aantal antwoorden ontvangen<br />

die wijzen op de bedoeling deel te nemen aan het Congres. Talrijke<br />

lezingen werden hierbij reeds <strong>voor</strong>gesteld. Wie een lezing wenst te<br />

houden, en dit nog niet heeft medegedeeld, wordt verzocht dit zo snel<br />

mogelijk te doen, Dm toe te laten tijdig het algemeen programma uit te<br />

werken.<br />

Contactadres: Mej. Ghislaine MOUCHARTE<br />

Secretaris-generaal van het XIde Internationaal<br />

Numismatisch Congres<br />

pla Collège Erasme<br />

Place Blaise Pascal 1<br />

B-1348 Louvain-Ia-Nenve<br />

België


PRIX QUADRIENNAL<br />

DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE<br />

DE BELGIQUE<br />

Le prix est attribué à l'auteur d'un mémoire scientifique. original et<br />

inédit concernant la numismatique ou la sigillographie. Il a été attribué<br />

pour la première fois en 1981 et le sera à nouveau en 1993. La participation<br />

n'est soumise à aucune condition de diplôme, de titre ou de nationalité,<br />

mais elle est réservée aux auteurs n'ayant pas dépassé l'âge de 35<br />

ans au 1cr novembre 1992, date ultime pour la remise des mémoires.<br />

Le mémoire, d'un minimum de 75 pages dactylographiées. peut être<br />

rédigé en français, en néerlandais, en allemand, en anglais, en italien ou<br />

en espagnol.<br />

En 1993, le prix s'élèvera à 50.000 francs belges.<br />

Le règlement peut être obtenu par demande adressée à la Societé, en<br />

son siège établi au Musée de la Banque Nationale de Belgique, boulevard<br />

de Berlaimont, 5, B-1000 Bruxelies, Belgique.<br />

VlERJAARLUKSE PRIJS<br />

VAN HET KONINKLIJK BELGISCH GENOOTSCHAP<br />

VOOR NUMISMATIEK<br />

De prijs wordt toegekend aan de auteur van een wetenschappelijke<br />

oorspronkelijke en onuitgegeven verhandeling op het gebied van de<br />

munt- en penningkunde of van de zegelkunde. Hij werd <strong>voor</strong> het eerst<br />

uitgereikt in 1981 en zal opnieuw toegekeud worden in 1993. De deelneming<br />

is aan geen enkele <strong>voor</strong>waarde van diploma, titel of nationaliteit<br />

verbonden, maar wei <strong>voor</strong>behouden aan auteurs, die niet ouder zijn dan<br />

35 jaar op 1 november 1992, uiterste datum <strong>voor</strong> het bezorgen van de<br />

verhandeIiug.<br />

De verhandeling van tenminste 75 getikte bladzijden mag geschreven<br />

zijn in het Nederiands, Frans, Duits, Engels, ItaIiaans of Spaans.<br />

ln 1993 bedraagt de prijs 50.000 <strong>Belgisch</strong>e frank.<br />

Het reglement kan bekomen worden op aanvraag gericht tot het <strong>Genootschap</strong>,<br />

waarvan de zetel gevestigd is op het Museum van de Natiouale<br />

Bank van België, de Berlaimoutlaan, 5, B-1000 Brussel, België.


TABLE DES MATIÈRES-INHüUDSTAFEL<br />

MÉMOIRES-ARTIKELS<br />

Rika GYSELEN, Note de métrologie sassanide. Les draluns de<br />

Khusro II . 5<br />

Christian MEERT, Frappe des ateliers de Bouvignes et de Méraude<br />

sous Guillaume J, comle de Namur (1337-1391), el sous Marie<br />

d'Arlois, dame de Poiloache (1342-1353) . 25<br />

Maurice COLAERT, Un coin insolite de palagan au nom de Charles<br />

, IIJ, gravé par Jean de la Courl . 39<br />

Valerian L. Croru, The Famous 1 Thaler Romanian Gold Medal-<br />

Coin of Ihe 1616-1626 Period 59<br />

Lnc SMOLDEREN, La médaille du Comle René de Challanl-Valengin 69<br />

René WAERZEGGERS, De Leuvense kenlekens voo~ bedelaars . 79<br />

Josèphe JACQUlOT, Virgile dans les devises de médailles el dejelons<br />

de la Renaissance au XVIII" siècle 97<br />

Jean NIVAILLE, Une médaille du xvti' siècle aux multiples graveurs 111<br />

David V. ROBINSON, Danle dans la médaille . 123<br />

Jacqnes TOUSSAINT, Jules Jourdain (1873-1957): Oeuvre en médailles<br />

. 141<br />

Michel DUCHAMP, Les centaures en glyptique: À propos d'un camée<br />

inconnu signé Walther 197<br />

MÉLANGES-MENGELINGEN<br />

Notes et Docurnents-Nota's en Docurnenten-Cent<br />

cinquante six coins de l'atelier monétaire d'Arras des l3e et 17e<br />

siècles, par Jacques DOUTRIAUX. ~ Hommage à Laura Breçlia,<br />

par P. NASTER. 207<br />

Faits divers - Gemengd nieuws- Pyrrhus à l'honneur: un<br />

symposium international à Brown University, Providence,<br />

Rhode Island, par T. HACKENS. ~ Troisième tome des Litterae<br />

Numismaticae Vindobonenses, par François de CALLATAY. 210


302 TABLE DES MATIÈRES - INHOUDSTAFEL<br />

COMPTES RENDUS-RECENSIES<br />

Ruprecht ZIEGER, Münzen Kilikiens uus kleineren deu/sehen<br />

Sammlungen (P. NASTER) 215<br />

Peter Robert FRANKE, Wolfgang LESCHHORN, Brigitte MÜLLER et<br />

Jobannes NOLLÉ, Side. Münzpriigung, Inschri{/en und Geschichle<br />

einer aniiken Slad/ in der Türkei (Koray KONUK). 216<br />

Sabine BOURGEY et Georges DEPEYROT, Colleelions numismatiques:<br />

La République romaine, Fonds Bourgey (Tony HAC-<br />

KENS) . 217<br />

Corpus des Trésors Monétaires Antiques de la France, V. 1 (Rhône-<br />

Alpes) (Tbierry VERMEEREN) 218<br />

Jocelyne JOUSSEMET (éd.), Monnaies gauloises du Musée Puig<br />

(Simone SCHEERS) 218<br />

Roger BLAND et Andrew BURNETT, The Normanby Hoard and<br />

o/her Roman Coin Hoards (Joban van HEESCH) 219<br />

B. CUNLIFFE, The lemple o{ Sulis M inerva al Bath, Vol. 2, The<br />

{inds {rvm Ihe sacred spring (Joban van HEESCH) . 222<br />

Pierre Bastien, Monnaies et donatiua au Bas-Empire (Thierry<br />

VERMEEREN) 224<br />

Ioannis TOURATSOGLOU, Die Mûnzstâtte von Thessaloniki in der<br />

R6mischen Kaiserzeil (Tony HACKENS) 225<br />

Ernesto BERNAREGGI, Moneta Langobardorum (P. NASTER) 227<br />

Jean DUPLES~Y, Les monnaies françaises royales de Hugues Capet à<br />

Louis XVI (g87-1793) (Manrice COLAERT) 228<br />

Andrzej MrKOLAJCZYK, Einführung in die neuzeilliche M ünzgeschichle<br />

Polens (P. NASTER) . 230<br />

Frédéric DROULERS, Répertoire général des monnaies de Louis<br />

XIIl à Louis XVI (1610-1792) (J. DUPLESSV) 231<br />

Alain MERCIER, L'argent des révolutionnaires (R. VAN LAERE). 234<br />

Régis ANTOINE, L 'histoire curieuse des monnaies coloniales (Anne-<br />

Laure VIGNAUX) 234<br />

Michel KARLIN, Le cambisme. Aspects techniques et comptables.<br />

Processus de circulation et de création des monnaies (H. FRERE) 235<br />

Jacques LABRÛT, Une histoire économique et populaire du Moyen<br />

Âge. Les jetons el les méreaux (R. VAN LAERE) 236<br />

Michael MITCHINER, Jetons, M edalets and Tokens. Volume 1: The<br />

Medieval Period and N urenberg (R. VAN LAERE) . 237<br />

M llano, Civiche raceolle numismafiche. Catalogo delle medaglie. II.<br />

Secolo XVI.. A. V. - Cavallerino (P. NASTER) 239<br />

Fiorenza VANNEL et Giuseppe TODERI. La medaglia Baroca in<br />

Toscana (Jacqnes TOUSSAINT) 241<br />

Raymond WEILLER, Les médailles dans l'histoire du pays de Luxembourg,<br />

II (Maurice COLAERT) . 242<br />

C. E. DEKESEL. Hubertus Goltzius the Pather of ancient Numismatics<br />

(Maurice COLAERT) . 244<br />

Ministry of Culture, The First Century orthe Numismatic Museum,<br />

1829-1922 (of Atbens) (Tony HACKENS) . 245


TABLE DES MATIÈRES - INHOUDSTAFEL 303<br />

Gertrude CENDO, Joëlle POURNOT, Françoise ZERAFA, Catalogue de<br />

la Bibliothèque du Cabinet des Monnaies et Mèdailles (de Marseille)<br />

(Maurice COLAERT) 246<br />

BIBLIOGRAPHIE-<br />

BIBLIOGRAFIE<br />

Johan VAN HEESCH, Bibliographie de ta numismatique belge, 1988-<br />

Bibliographie van de <strong>Belgisch</strong>e numismatiek, 1988 . 249<br />

SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE<br />

DE BELGIQUE<br />

KONINKLIJK BELGISCH GENOOTSCHAP<br />

VOOR NUMISMATIEK<br />

Extraits des procès-verbaux-<br />

Uittreksels uit de verslagen<br />

Séance du 15 octobre 1988 263<br />

19 novembre 1988 . 264<br />

') 10 décembre 1988 . 265<br />

» 14 janvier 1989 267<br />

» 11 [éorier 1989 269<br />

Assemblée générale du 11 mars 1989 269<br />

Séance du 15 avril 1989 . 273<br />

Journées numismatiques de Charleville-Mézières, les 3-4 juin<br />

1989 et assemblée génèrale du 4 juin 274<br />

Nécrologie- Overlijdens<br />

Max Crepy (Jacques DOUTRIAUX) 277<br />

Paul De Baeck (Maurice COLAERT) 278<br />

Albert M. Willenz (Maurice COLAERT) 279<br />

Nancy Waggoner (Maurice COLAERT). 280<br />

Liste des membres-Ledenlijst . 281<br />

xr Oongrès international de nmnismatique, Bruxelles, 8-<br />

12 septembre 1991 - XIde Internationaal numismatisch<br />

Congres, Brussel, 8-12 september 1991 297<br />

Prix quadriennal-Vierjaarlijkse prijs 299<br />

Table des matières - Inhoudstafel 301

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