29.04.2014 Views

PDF Printing 600 dpi - Koninklijk Belgisch Genootschap voor ...

PDF Printing 600 dpi - Koninklijk Belgisch Genootschap voor ...

PDF Printing 600 dpi - Koninklijk Belgisch Genootschap voor ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

JACQUES JONGHELINCK 139<br />

gés, les fers retournaient à la Monnaie pour y recevoir une nouvelle<br />

effigie (199). La ,controverse porte ici sur deux points: les coins<br />

vendus à De Herde n'ont pas été préalablement cassés, ce qui<br />

comportait le risque d'une utilisation par de faux-monnayeurs,<br />

et ils étaient encore en relativement bon état, ce qui a occasionné<br />

une dépense injustifiée à charge du Roî. La défense plaidera qu'il<br />

s'agissait en fait de coins inférieurs (poeten of otulersle yzers) et<br />

que sans les coins supérieurs (0verste yzers) il n'était pas possible<br />

de se livrer à une fraude valable (200).<br />

L'argument principal de l'accusation n'en demeure pas moins la<br />

découverte de daldres philippus de titre insuffisant. Tout le reste<br />

est du domaine des pratiques contestables et des défaîllances humaines.<br />

Mais celles-ci prennent de sombres couleurs quand elles<br />

servent à prouver la collusion en matière de faux-monnayage.<br />

Si le waradin ne s'est pas montré plus diligent, ne serait-ce pas<br />

qu'il était complice?<br />

Il est vrai qu'en mai 1580 quatre daldres philippus d'aloi insuffisant<br />

ont été découverts à Anvers. Ils avaient été frappés à<br />

l'aide des coins utilisés à la Monnaie. Mais toutes les autres pièces<br />

de la même année sur lesquelles des essais furent effectués par la<br />

suite se révélèrent conformes aux ordonnances, certaines d'entre<br />

elles même supérieures en titre aux spécimens déposés dans les<br />

boîtes. Aussi Gertrude Sangers soupçonne-t-elle une machination<br />

de Jean Nolrot, ancien maître particulier, Pierre Cobbe, ancien prévôt, et Jean<br />

de Waelhern, maître ordinaire à la Chambre des Comptes, défendent le même<br />

point de vue.<br />

(199) Jérôme Manacker déclare aux commissaires du Conseil de Brabant<br />

qu'il s'est opposé à la revente des coins supérieurs parce qu'il craignait que<br />

De Herde, dans l'impossibilité de sc procurer même il Malines de l'acier convenable,<br />

ne se contentât de reforger les fers sans les nourrir de nouveau métal<br />

comme il se doit, ce qui aurait rendu le travail du graveur très difficile. Devant<br />

.J. B. Maes, il ajoute qu'il préférait retoucher les coins à demi émoussés, non<br />

seulement pour des raisons d'économie mais aussi en vue de ménager ses peines<br />

(c dat hy deponent alzoo des te meer nyeuwe ysers zou de hebben moeten snyden,<br />

daer hy nochtans altyt maer zekere [aerlycxsche gagien en is treckende,<br />

tsy dat hy vele oft luttel yseren is snydende »).<br />

Le réemploi des anciens fers est, d'ailleurs, expressément prévu dans le contrat<br />

passé entre Jonghelinck et De Herde puisque celui-ci acquiert deux<br />

coins usagés pour le prix d'un nouveau qu'il aura à fournir (déposition de<br />

De Herde devant les commissaires du Conseil de Brabant).<br />

(200) P. J. no XXIX (paragraphes XI à XVIII).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!