Bourg-la-Reine magazine - octobre 2010 (pdf - 8,71 Mo)

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LA PAROLE À… Des pompiers éco-responsables À Bourg-la-Reine, les sapeurs-pompiers de Paris ont une spécificité… Tout en menant à bien leur mission principale, ils agissent « durablement » : installation de cuves de récupération des eaux de pluie, mise en place de moyens de locomotion propres ou encore gestion sélective des déchets. Bourg-la-Reine magazine a rencontré leur chef de centre, l’adjudant David Trovel et le caporal-chef Stéphane Renard, qui nous parlent de leur volonté d’agir de manière éco-citoyenne. Depuis sa prise de fonction en juin dernier l’adjudant Trovel s’est fixé plusieurs objectifs comme l’entretien de la caserne, sa rénovation, la création d’une salle d’instruction… Entouré d’une équipe motivée, il a dans ses troupes un environnementaliste convaincu qui met en place de nombreuses actions en vue de réduire les dépenses énergétiques du centre de secours ; il s’agit du caporal-chef Renard. Ce dernier a impulsé l’idée d’installer des cuves de récupération des eaux de pluie. Au printemps, deux cuves ont été installées dans les soussols de la caserne. L’eau de pluie ainsi captée dans les gouttières, filtrée et récupérée dans deux cuves de 1000 litres chacune, alimente les sanitaires du 2Le caporal-chef Stéphane Renard. 2L’adjudant David Trovel. bâtiment A de la caserne. Ces installations ne permettent pas une autonomie mais réduisent déjà la consommation d’eau de ville. Autre idée de la brigade de Bourgla-Reine : l’utilisation du vélo pour la « tournée des bouches ». Le caporal-chef a fabriqué un vélo qui permet aux pompiers de procéder à la vérification des bouches à incendie. Pour cela, quatre vélos ont été donnés par La Poste. Parfaitement fonctionnel et pratique ce nouveau mode de déplacement doux a été repris par d’autres centres de secours. Pour Stéphane Renard il s’agit de « sensibiliser les collègues à la réduction des dépenses énergétiques ». Ces gestes de principe sont viables car ils sont intégrés dans une démarche globale : beaucoup d’importance est accordée par exemple au tri des déchets, à l’utilisation modérée de l’électricité (installation des détecteurs de présence) et aux modes de déplacements. À l’avenir, le caporal-chef voudrait poursuivre cette démarche environementale en favorisant les équipements promouvant le développement durable. Une Réginaburgienne à l’exposition universelle de Shangaï Grâce à Georges Levy, directeur de la Gazette des Arts à Paris, qui a remarqué son travail, Hélène Szumanski, artiste peintre réginaburgienne, a pu participer à l’exposition d’art contemporain Business art dans le pavillon francophone de l’Exposition universelle de Shanghaï 2010, ainsi qu’à la galerie X-Power, toujours à Shanghaï, au mois d’août. 2 Zoom sur... Trois de ses tableaux ont pu y être exposés. Une expérience que l’artiste qualifie de très enrichissante. « J’ai été très agréablement surprise de l’accueil qui a été réservé à mes tableaux. Ils ont suscité un vif intérêt tout particulièrement auprès du public chinois et des taïwanais, qui ont ressenti une très forte connotation avec leur propre culture ». Une résonance qui n’est peut-être pas si étonnante. De l’aveu même d’Hélène, depuis l’adolescence, elle nourrit une véritable fascination pour cette région. « Ma démarche artistique consiste à me projeter dans l’abstraction en jetant les couleurs sur la toile en exprimant tout ce qui me tient à coeur et en 2Hélène Szumanski (à droite) à la galerie X Power, à Shangaï. laissant parler mon subconscient. J'ai introduit des éléments de la culture chinoise dans ces trois tableaux ». Quoiqu’il en soit, la participation à l’exposition universelle lui aura également permis de jeter des bases pour de futurs projets d’expositions, essentiellement à Shangaï. Hélène Szumanski confie avoir fait de belles rencontres, à l’instar de celle avec le Consul général de Pologne, qui confortent son désir de poursuivre son aventure picturale en Chine. « « Aucune date n’a été retenue pour l’instant, mais il est certain que j’y retournerai », conclut-elle. p.22 > O c t o b r e 2 0 1 0
Elisabeth Michau... la vie en bleu Âgée de 23 ans, Elisabeth Michau, Réginaburgienne, a passé un an au sein de la Marine nationale, dont six mois à bord de la frégate anti-sousmarine Latouche-Tréville. Une expérience unique et magique qu’elle nous relate. Voyage au coeur d’un monde en bleu... Qu’est-ce qui vous a amenée à vous engager dans la Marine nationale ? Je suis actuellement étudiante à l’école de commerce de Nancy. L’année dernière, j’ai voulu interrompre mes études durant une année, comme nos enseignants nous encouragent à le faire, afin de découvrir une nouvelle façon de travailler et m’adapter à des conditions de vie différentes de celles que j’avais connues jusqu’alors. Je me suis donc engagée dans la Marine nationale, dans le cadre d’un contrat de volontariat, d’août 2009 à août dernier. Après une formation de quelques mois, j’ai embarqué à bord de la frégate anti-sous-marine Latouche-Tréville en novembre, jusqu’à août. Quel était le rôle de la frégate ? Le rôle de la frégate était d'assurer une présence française dans des eaux où la Marine française navigue peu. Il est, en effet, important de montrer que la France est capable d'être présente partout pour défendre ses intérêts. Nous avions également une mission diplomatique qui consistait à rencontrer les autorités des différents pays visités afin de renforcer les liens qui unissent la France à ceux-ci. Enfin, il était important d'assurer un entraînement opérationnel de l'équipage avec des marins avec lesquels on ne travaille pas souvent. Nous avons ainsi effectué des exercices d'entraînement avec la Marine norvégienne et la Marine russe, par exemple. La frégate a aussi participé à un grand exercice de l'OTAN qui a réuni, pendant 15 jours, plus de 30 navires, 4 sous-marins et 30 avions d'une quinzaine de pays. Quelles étaient vos missions ? J'étais officier en communication et relations publiques. J'avais pour mission de contribuer au rayonnement de la frégate, et plus généralement de la Marine française, notamment en écrivant des articles destinés à alimenter la presse. J'avais également un important travail de préparation des escales. Il s'agissait de veiller à l'organisation de repas ou de visites d'autorités civiles ou militaires, mais aussi de l'embarquement de personnes invitées à découvrir notre frégate. Il s'agissait souvent de jeunes, particulièrement ceux susceptibles d'être intéressés par un engagement dans la Marine. Quelles sont les destinations que vous avez découvertes ? Nous avons accosté à Wilhelmshaven, en Allemagne, Severomorsk, en Russie, à Narvik en Norvège, à Reykjavik, en Islande, et à Londres. Ce fut une expérience très dépaysante. Notamment la traversée du grand Nord. Ces moments restent forcément ancrés à jamais dans la mémoire d’un marin. Coment avez-vous vécu cette expérience, sur le plan humain ? Ce fut une expérience extraordinairement riche. Nous étions 130 sur un bâtiment de 150 m de long. L’espace de vie était d’autant plus réduit que les locaux techniques prennent beaucoup de place. Cela implique donc une réelle proximité entre les marins, à la fois dans le travail et dans la vie quotidienne. Mais le fait d’être militaire vous oblige à respecter une certaine discipline. Et cette discipline rend les conditions de vie plus faciles. J’estime que j’ai travaillé avec des personnes extrêmement intelligentes dans leurs rapports aux autres. J’ajoute que l’esprit de corporation qui existe chez les militaires, et plus précisément chez les marins, confère l’impression de vivre au sein d’une grande famille. En quoi la vie en mer change-t-elle la vision des choses ? Face à l’immensité de l’océan, on se rend vite compte qu’on est tout petit et vulnérable. C’est une belle leçon d’humilité. En outre, la notion de solidarité prend vite tout son sens car on prend conscience qu’on ne peut pas réussir sans les autres. Sur la frégate, nous sommes tous interdépendants, chacun a un rôle complémentaire de celui de l’autre. Quel regard portez-vous sur cette expérience en tant que femme ? S’il est vrai que j’avais quelques appréhensions au début, je dois dire que celles-ci ont vite été dissipées. Nous étions une quarantaine de femmes à bord et il n’y a pas de distinction particulière entre hommes et femmes. Nous sommes tous logés à la même enseigne et il y a un grand respect mutuel entre tous. Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui souhaiterait suivre le même parcours ? Tout d’abord, il doit se renseigner précisément auprès des personnes compétentes - notamment les Centres d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) - pour savoir exactement où il souhaite aller car même si sur la frégate on a les téléphone et internet qui nous permettent de rester en permanence en contact avec nos proches, un tel voyage demande un investissement humain et psychologique important. Une fois son projet défini, il pourra profiter pleinement de cette expérience qui mêle découvertes (des autres, mais aussi de soi) et apprentissages dans de multiples domaines. Propos recueillis par Stéphane Jean-Théodore. p.23 > O c t o b r e 2 0 1 0 2 L’entretien
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