proces-verbal de l'assemblee generale mixte du 21 ... - Orange.com

certains continents, notamment en Afrique. En Amérique du Sud, les activités du Groupe ont été
cédées en Argentine, car il a été nécessaire de tenir compte des risques politiques – qui ont mis le
Groupe en danger. Par ailleurs, la Direction examine des opportunités d’acquisition en Asie. En
Egypte, France Télécom totalise plus de dix millions de clients.
Ainsi, le développement à l’international est une préoccupation majeure pour le Groupe. Quoi qu’il en
soit, ces opérations seront menées prudemment, compte tenu des expériences d’investissement
malheureuses que le Groupe a vécues en 2002.
Par ailleurs, vous avez évoqué les messages publicitaires de France Télécom. Nous avons récemment
sélectionné une nouvelle agence de publicité dans le cadre d’un appel d’offres. Aussi les publicités
évolueront-elles de façon significative dans les prochains mois. En outre, je ne souscris pas à votre
observation concernant Free : France Télécom n’a pas un comportement de suiveur et le contenu des
offres qui ont été lancées dans le cadre des dernières collections peuvent en témoigner. Quoi qu’il en
soit, la communication institutionnelle dans les pays matures nous paraît essentielle. Par ailleurs, la
façon dont nous captons des revenus de publicité a tendance à se moderniser, puisque les revenus
publicitaires dépendent de plus en plus du nombre de clics et de contacts. Cette tendance à
l’interaction commerciale plus profonde nécessite de développer des serveurs spécifiques. En ce
domaine, des coopérations ont été développées avec de nombreux acteurs, notamment outre-
Atlantique.
De la salle
Etes-vous inquiet par les conséquences de l’insatisfaction permanente des clients français de la
téléphonie, notamment sur le plan de la tarification ? Cette insatisfaction a su trouver des relais au
niveau national, puisque l’ex-Autorité de Régulation des Télécommunications cherche à imposer des
baisses de tarifs, tant dans la téléphonie mobile que pour les interconnexions fixe/mobile. Certaines
associations de défense des consommateurs ont récemment souligné que le prix des SMS était de
l’ordre d’un dixième d’euro actuellement, alors qu’ils étaient plus élevés auparavant. En définitive,
quelles sont vos perspectives en termes de résultat net ? Garantirez-vous le versement de dividendes
d’un montant qui soit à la hauteur des attentes des actionnaires, à l’instar du dividende versé au titre de
l’exercice 2006 ?
Didier LOMBARD
Je peux vous assurer que vos préoccupations sont aussi les nôtres. Comme vous le savez, le monde des
télécommunications est relativement atypique. Les entreprises industrielles ont trois différents groupes
de population : les actionnaires, les clients et les salariés. Les entreprises de télécommunications
doivent non seulement prendre en compte les intérêts de ces trois catégories de population, mais aussi
le rôle de l’Etat et des autorités de régulation, notamment en matière de tarifs. Pour notre part, nous ne
sommes pas inquiets quant à l’évolution des tarifs, lorsque celle-ci est progressive. Par exemple, une
décision sera prise en ce qui concerne le roaming, dont nous avons anticipé les impacts dans les
budgets de l’exercice 2007. Le dividende ne subira aucun impact des évolutions de tarifs.
D’une façon générale, nous connaissons par avance les principales tendances (baisses de tarifs,
réduction du nombre de plates-formes de services…) et sommes amenés à gérer les contradictions
ponctuelles. En effet, même les actionnaires, qui sont également consommateurs, souhaitent recevoir
des dividendes et, dans le même temps, profiter des tarifs les plus bas. Par ailleurs, les bonnes relations
que nous entretenons avec l’Arcep et la Commission Européenne ne peuvent qu’inspirer de
l’optimisme pour l’avenir.
En outre, vous avez cité l’exemple du prix des SMS – je ne suis pas en mesure de vous communiquer
le prix de revient d’un SMS. Nous avons lancé un forfait qui inclut 300 SMS à un prix compétitif.
Nous essayons de construire des forfaits par anticipation : le forfait international qui a été lancé il y a
quelques semaines se situe dans le cadre des discussions en cours au niveau européen sur le roaming
international.
En définitive, les opérateurs doivent jouer à un jeu d’équilibres en permanence, en tenant compte
notamment du rôle des autorités de régulation. Les concepts marketing doivent anticiper les décisions
de ces instances et la clé du succès résidera dans notre capacité à générer des économies en amont.
L’équipement en nouveaux réseaux se traduira certes par des investissements plus élevés, mais les
services de France Télécom devront être gérés plus efficacement.
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