L'option biologique - Centre d'agriculture biologique du Canada
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10 à 15 livres par acre. À cause de ces taux<br />
élevés, il représente des risques pour<br />
l’environnement et pour les travailleurs. Malgré<br />
tout, l’UIE <strong>du</strong> soufre (2,9) est faible<br />
comparativement à celui des insecticides à haut<br />
risque, qui ont en général des UIE bien au-dessus<br />
de 100, et parfois supérieurs à 200.<br />
B. Les problèmes de pesticides<br />
affectant les aliments et les<br />
pro<strong>du</strong>cteurs <strong>biologique</strong>s<br />
Malgré le nombre relativement petit d’échantillons<br />
<strong>biologique</strong>s testés chaque année par le PDP,<br />
certains problèmes de rési<strong>du</strong>s de pesticides<br />
persistants sont maintenant apparents. Les<br />
fongicides après récolte sont parmi les rési<strong>du</strong>s les<br />
plus communs trouvés dans les fruits et légumes<br />
<strong>biologique</strong>s. Ils comptent pour environ un tiers <strong>du</strong><br />
nombre total d’échantillons <strong>biologique</strong>s positifs<br />
rapportés par le PDP de 1993 à 2006.<br />
Comment vont-ils dans les pro<strong>du</strong>its<br />
<strong>biologique</strong>s?<br />
La contamination croisée se pro<strong>du</strong>it probablement<br />
dans un entrepôt frigorifique, pendant le transport<br />
routier, ou au magasin. Si une boîte de pommes<br />
conventionnelles traitées est placée trop près d’une<br />
boîte de pommes <strong>biologique</strong>s, il peut y avoir un<br />
déplacement <strong>du</strong> fongicide d’une boîte à une autre.<br />
Les règles <strong>du</strong> NOP régissant la séparation des<br />
pro<strong>du</strong>its conventionnels et <strong>biologique</strong>s sont<br />
conçues pour prévenir cette sorte de<br />
contamination croisée involontaire et fonctionnent<br />
raisonnablement bien pour la plupart, étant donné<br />
que la majorité des fruits et légumes frais<br />
<strong>biologique</strong>s n’ont pas, après récolte, les rési<strong>du</strong>s<br />
de fongicides qui sont très communs sur les<br />
pro<strong>du</strong>its conventionnels.<br />
Pas seulement de la poussière qui<br />
s’envole<br />
Le déplacement des pesticides dans des cultures<br />
spéciales comme des herbes ou des baies est un<br />
problème grandissant, et peut être très coûteux<br />
pour les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>biologique</strong>s. Un rési<strong>du</strong> de<br />
pesticide involontaire trouvé dans une culture<br />
<strong>biologique</strong> est considéré acceptable selon les<br />
règles <strong>du</strong> NOP aussi longtemps que le niveau<br />
trouvé est inférieur à 5 % de la tolérance<br />
applicable de l’EPA. Mais qu’en est-il pour les cas<br />
où il n’y a pas de tolérance pour les pesticides<br />
sur les cultures <strong>biologique</strong>s touchées par ces<br />
déplacements?<br />
S’il n’y a pas de tolérance, alors la présence de<br />
tout niveau détectable d’un pesticide dans une<br />
culture <strong>biologique</strong> dénature cette culture et la rend<br />
invendable, même si les rési<strong>du</strong>s ne représentent<br />
pratiquement aucun risque.<br />
Ce scénario a malheureusement touché la<br />
pro<strong>du</strong>ction d’herbes de Jacobs Farm près de Half<br />
Moon Bay, en Californie, ces dernières années.<br />
Plusieurs pesticides approuvés pour le brocoli et<br />
d’autres légumes conventionnels se sont<br />
déplacés sur une courte distance pour aller dans<br />
les champs d’herbes <strong>biologique</strong>s de Jacobs<br />
Farm. Un acheteur (Whole Foods) a tout d’abord<br />
détecté des rési<strong>du</strong>s dans des tests de routine.<br />
Parce qu’il n’y a pas de tolérance pour les<br />
cultures d’herbes couvrant les pesticides qui se<br />
sont déplacés dans les champs <strong>biologique</strong>s, le<br />
pro<strong>du</strong>cteur n’a pas eu d’autre choix que de<br />
rapporter les rési<strong>du</strong>s au California Department of<br />
Food and Agriculture et de détruire la récolte. Le<br />
pro<strong>du</strong>cteur a per<strong>du</strong> des millions de dollars et des<br />
procé<strong>du</strong>res juridiques sont en cours.<br />
Ce malheureux cas illustre un problème croissant<br />
et une préoccupation majeure de la communauté<br />
agricole : comment peuvent coexister des<br />
cultures spéciales <strong>biologique</strong>s et conventionnelles<br />
à fort rapport économique dans la même zone?<br />
Est-ce une obligation pour un pro<strong>du</strong>cteur<br />
conventionnel d’empêcher les pesticides qu’il a<br />
appliqués sur sa terre de se déplacer sur une<br />
pro<strong>du</strong>ction <strong>biologique</strong>, ou les pro<strong>du</strong>cteurs<br />
<strong>biologique</strong>s doivent-ils s’en accommoder, et<br />
assumer les coûts de la pollution des pesticides<br />
des pro<strong>du</strong>ctions avoisinantes?<br />
Une réponse définitive à cette question va<br />
probablement demander la promulgation d’une<br />
nouvelle législation d’état ou fédérale, tout<br />
comme le cas avec la propagation de pollen et<br />
de graines de cultures d’OGM dans des<br />
pro<strong>du</strong>ctions <strong>biologique</strong>s, ou dans les graines<br />
<strong>biologique</strong>. Les décideurs doivent aborder ces