10.05.2014 Views

Etude de cas du Sénégal

Etude de cas du Sénégal

Etude de cas du Sénégal

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

accélérée car il est nécessaire d’avoir une base économique structurée et endogène pour<br />

générer ce dont vit la population, et pour pouvoir faire face aux chocs exogènes. Une <strong>de</strong>s<br />

priorités a trait aux mesures prises pour accroître la pro<strong>du</strong>ction agricole et donc diminuer la<br />

dépendance alimentaire et la vulnérabilité <strong>du</strong> <strong>Sénégal</strong> aux chocs exogènes. Une autre priorité<br />

poussée par plusieurs partenaires au développement est celle d’augmenter la protection<br />

sociale, mais dans les faits, la mise en œuvre <strong>de</strong> mesures concrètes par le gouvernement se fait<br />

attendre.<br />

Est-ce que l’impact <strong>de</strong> la crise est suivi par le pays partenaire ?<br />

A peine. Le CEPOD a réalisé une note technique sur le sujet et la DPEE a lancé une analyse<br />

fine <strong>de</strong>s impacts macroéconomiques probables <strong>de</strong> la crise, mais globalement, le gouvernement<br />

a tendance à sous-estimer les impacts <strong>de</strong> la crise sur les plus vulnérables. La BCEAO, par<br />

contre, a mis sur pied un comité <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> la crise.<br />

Est-ce que le pays a la capacité <strong>de</strong> formuler une réponse politique appropriée ?<br />

Comme la Banque Mondiale (World Bank, 2008b), nous estimons que la capacité<br />

institutionnelle <strong>de</strong>s autorités sénégalaises pour ré<strong>du</strong>ire les impacts <strong>de</strong> la crise sur les ménages<br />

exposés est moyenne, mais l’espace fiscal est étroit. En particulier, si les capacités <strong>de</strong><br />

conception <strong>de</strong> politiques sont relativement satisfaisantes au <strong>Sénégal</strong>, les partenaires déplorent<br />

souvent <strong>de</strong>s manques au niveau <strong>de</strong> la mise en œuvre et <strong>de</strong> l’aboutissement <strong>de</strong>s réformes<br />

engagées. Un autre problème vient <strong>du</strong> fait que l’appareil administratif et les bases statistiques<br />

sont insuffisants pour permettre un bon ciblage <strong>de</strong>s plus vulnérables. En outre, d’aucuns<br />

déplorent que <strong>de</strong>puis quelques années, la politique économique <strong>du</strong> gouvernement ne fait plus<br />

l’objet d’une concertation systématique avec les autres acteurs économiques (patrons,<br />

syndicats, …), ce qui en ré<strong>du</strong>it l’appropriation et la pertinence.<br />

3.2.2 Quelles mesures et réformes politiques clés constituent la priorité <strong>du</strong><br />

gouvernement <strong>du</strong> <strong>Sénégal</strong> pour accélérer la croissance et/ou pour continuer les<br />

progrès en matière <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la pauvreté, malgré l’environnement global<br />

défavorable (soit sous la forme <strong>de</strong> stimulants <strong>de</strong> la croissance ou la mise en œuvre<br />

<strong>de</strong> formes adéquates <strong>de</strong> protection sociale <strong>de</strong>s plus affectés) ?<br />

La Stratégie <strong>de</strong> Croissance Accélérée (SCA) constitue le premier Axe <strong>du</strong> DSRP II et sans<br />

doute la priorité <strong>du</strong> gouvernement. Elle a fait l’objet d’une Loi d’Orientation n°2008-03 <strong>du</strong><br />

8 janvier 2008 et d’un décret <strong>de</strong> mise en œuvre. La SCA est gérée principalement par un<br />

Comité d’Orientation et <strong>de</strong> Suivi rattaché à la Primature et un Comité technique rattaché au<br />

MEF. Elle a l’ambition <strong>de</strong> faire <strong>du</strong> <strong>Sénégal</strong> un pays émergent à l’horizon 2015 en atteignant<br />

<strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 7 à 8%, et elle repose sur <strong>de</strong>ux piliers <strong>de</strong> base : (i) la mise en place<br />

d’un environnement <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> classe internationale et (ii) la sélection et la promotion <strong>de</strong><br />

grappes <strong>de</strong> croissance à haut potentiel économique (notamment en matière <strong>de</strong> pourvoi <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>vises) et social (notamment en termes <strong>de</strong> création d’emplois <strong>du</strong>rables), à savoir :<br />

l’agriculture et l’agro-in<strong>du</strong>strie ; les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> la mer et l’aquaculture ; le textile et<br />

l’habillement ; les technologies <strong>de</strong> la communication et télé services ; le tourisme, les<br />

in<strong>du</strong>stries culturelles et l’artisanat d’art. Elle repose également sur <strong>de</strong>s secteurs d’appui à la<br />

création <strong>de</strong> richesses (transport et mobilité, services énergétiques, micro-finance) et <strong>de</strong>s<br />

mesures d’accompagnement (cadre macroéconomique sain, renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>du</strong><br />

secteur privé, promotion <strong>de</strong> l’emploi décent, intégration régionale et synergie <strong>de</strong>s politiques,<br />

etc.).<br />

22

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!