Chapitre 8 Le Mouvement Brownien - Institut de Mathématiques de ...
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234 <strong>Mouvement</strong> <strong>Brownien</strong><br />
Par ailleurs, la formule<br />
E (exp(iα(X t − X s ))) = exp(− α2<br />
(t − s))<br />
2<br />
montre que la variable X t − X s est gaussienne <strong>de</strong> covariance t − s. Ceci suffit<br />
à conclure.<br />
Remarques<br />
1. Dans la démonstration précé<strong>de</strong>nte, nous avons changé α en iα pour nous<br />
ramener à utiliser le théorème <strong>de</strong>s classes monotones avec <strong>de</strong>s fonctions<br />
bornées.<br />
2. En faisant le développement limité en α = 0<br />
exp(αX t − α2<br />
2 t) = 1 + αX t + α2<br />
2 (X2 t − t) + o(α 2 ),<br />
nous voyons que les propriétés 1 et 2 <strong>de</strong> la proposition 2.3 se déduisent<br />
<strong>de</strong> la propriété 3.<br />
3. En fait, il suffit <strong>de</strong> savoir que le processus continu X t est une martingale<br />
et que Xt 2 − t est une martingale pour savoir que X t est un mouvement<br />
brownien. Mais ceci est beaucoup plus difficile et requiert quelques<br />
connaissances en calcul stochastique qui dépassent le cadre <strong>de</strong> ce court<br />
chapitre.<br />
Enfin, nous remarquons que <strong>de</strong> nombreux théorèmes qui s’appliquent aux<br />
martingales à temps discret s’appliquent directement aux martingales à temps<br />
continu. En effet, si (t n ) est une suite croissante <strong>de</strong> réels, et que (M t ) est une<br />
martingale, alors la suite N n = M tn est une martingale pour la suite <strong>de</strong> tribus<br />
G n = F tn . A titre d’exemple d’application <strong>de</strong> cette remarque, donnons le<br />
Théorème 2.5. (Inégalité <strong>de</strong> Doob) Soit M t une martingale, et posons M ∗ t =<br />
sup s∈Q,s≤t |M s |. Alors, pour λ > 0,<br />
λP(M ∗ t > λ) ≤ E(|M t |).<br />
Démonstration. — Soit (t n ) une énumération <strong>de</strong>s rationnels antérieurs à t.<br />
Pour montrer l’inégalité, il suffit <strong>de</strong> montrer que pour tout n, la variable Y n =<br />
max n i=1 |M ti | vérifie<br />
λP(Y n > λ) ≤ E(|M t |).<br />
Rangeons alors les points t 1 , . . . , t n en une suite croissante<br />
0 ≤ s 1 < . . . < s n ≤ t.<br />
La suite (M 0 , M s1 , . . . , M sn , M t ) est une martingale et on peut lui appliquer<br />
l’inégalité <strong>de</strong> Doob (théorème 7.1 du chapitre 3).