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Chapitre 8 Le Mouvement Brownien - Institut de Mathématiques de ...

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Dominique Bakry 229<br />

Pour un tel ω, la série ∑ n k<br />

p=0 Z p(s)(ω) est uniformément convergente. Comme<br />

c’est une série <strong>de</strong> fonctions continues (car les fonctions E k,n (s) le sont), la limite<br />

est continue.<br />

Appelons ˆB s (ω) cette limite, qui est définie pour presque tout ω. ˆBs est<br />

continue, et, pour tout s ∈ [0, 1], ˆBs est égale presque sûrement à B s , puisque<br />

la série ∑ n Z n(s) converge dans L 2 vers B s , et que ˆB s est la limite <strong>de</strong> sommes<br />

∑ nk<br />

p=0 Z p(s).<br />

On a ainsi montré que ˆB s est un processus gaussien ayant la même covariance<br />

que B s , et qui est <strong>de</strong> plus continu.<br />

Il reste à prolonger cette construction à tout t ∈ R + . Pour cela, on construit<br />

<strong>de</strong> la même manière une suite (Bs) i <strong>de</strong> mouvements browniens indépendants<br />

continus avec s ∈ [0, 1]. Pour s ∈ [0, 1], on pose B s = Bs, 1 pour s ∈ [1, 2], on<br />

pose B s = B1 1 +B 2 (s−1), et ainsi <strong>de</strong> suite. Si on a construit B s pour s ∈ [0, n],<br />

on pose sur [n, n + 1] B s = B n + Bs−n. n+1 C’est clairement un processus gaussien<br />

continu ayant la bonne covariance.<br />

Remarques<br />

1. Dans la démonstration que nous venons <strong>de</strong> faire, nous avons extrait une<br />

sous-suite qui converge presque sûrement uniformément vers ˆB(s). En<br />

fait, une analyse plus précise <strong>de</strong> la suite a n montre qu’on n’a pas besoin<br />

d’extraire <strong>de</strong> sous-suite, et que la série la série ∑ n ‖Z n‖ ∞<br />

est presque<br />

sûrement convergente. Pour cela, nous appliquons le fait que, si une<br />

suite <strong>de</strong> variables positives U n est telle que ∑ n E(U n) < ∞, la suite<br />

U n converge presque sûrement vers 0, résultat qu’on applique au reste <strong>de</strong><br />

la série U n = ∑ ∞<br />

n ‖Z n‖ ∞<br />

.<br />

Plus précisément, on peut observer que<br />

∑<br />

n<br />

∞∑<br />

E(‖Z p (s)‖ ∞<br />

) < ∞.<br />

p=n<br />

On en déduit que<br />

∞∑<br />

p=n<br />

‖Z p (s)‖ ∞<br />

converge presque sûrement vers 0, et donc que la série ∑ n Z n(s)(ω)<br />

converge presque sûrement uniformément vers une fonction continue ˆB s (ω).<br />

Mais puisque cette série converge dans L 2 (Ω) vers B s , ˆB s est un processus

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