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variabilité interannuelle et tendances. Comparaison aux ... - LMD

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20 CHAPITRE 2. LES BASES THÉORIQUES ET LES OUTILS INFORMATIQUES<br />

Manabe (1969) est le premier à avoir considéré les échanges hydriques <strong>et</strong> énergétiques entre<br />

les surfaces continentales <strong>et</strong> l’atmosphère en utilisant le modèle Buck<strong>et</strong>. Buck<strong>et</strong>, inventé par<br />

Budyko (1956), est un modèle à une couche. Il considère le sol comme un réservoir profond de<br />

1 m. Le sol se remplit lorsque les précipitations sont supérieures à l’évaporation. La capacité<br />

maximale de l’eau dans le sol vaut 150 kg m −2 , correspondant à une hauteur maximale de 150<br />

mm dans le réservoir. Les processus de diffusion de l’eau dans le sol ne sont pas pris en compte<br />

dans ce type de modèle, <strong>et</strong> la représentation de l’évaporation en est affectée. Le fait de considérer<br />

une seule couche dans le sol ne perm<strong>et</strong> pas à l’évaporation simulée de réagir rapidement à un<br />

événement pluvieux. Le ruissellement se déclenche lorsque l’humidité totale du sol dépasse la<br />

valeur maximale (150 kg m −2 ).<br />

Le modèle Buck<strong>et</strong> de Manabe est le premier à avoir fermé le cycle de l’eau à la surface des<br />

continents, <strong>et</strong> sa simplicité a promu son application dans un grand nombre de MCG (Arakawa,<br />

1972 ; Hansen <strong>et</strong> al., 1983 ; Mitchell and Warrilow, 1987). Ce modèle présente cependant des<br />

inconvénients majeurs, qui ont conduit au développement de modèles plus complexes.<br />

Le premier inconvénient du modèle Buck<strong>et</strong> est qu’il ne peut pas reproduire la <strong>variabilité</strong><br />

temporelle à court terme de l’évaporation, du fait de la profondeur importante de son réservoir<br />

de sol (Dickinson and Handerson-Sellers, 1988 ; Mahfouf <strong>et</strong> al., 1996). Ceci a entraîné le développement<br />

de modèles de sol à plusieurs couches, chacune correspondant à un réservoir de<br />

profondeur inférieure à celle du réservoir unique de Manabe (Deardorff, 1977 ; Choisnel, 1977 ;<br />

Dickinson, 1984 ; Xue <strong>et</strong> al., 1991). L’augmentation des couches de sol perm<strong>et</strong> de représenter les<br />

mouvements vertic<strong>aux</strong> de l’eau dans le sol par l’équation de diffusion de Darcy (1856) :<br />

Q = −K s A ∆H L<br />

(2.5)<br />

où Q (m 3 s −1 ) est le flux d’eau écoulé à travers la colonne de sol, K s (m s −1 ) est la conductivité<br />

hydraulique à saturation, A (m 2 ) est la surface de la section, ∆H (m) est la perte de charge<br />

hydraulique, L (m) est la longueur de la colonne.<br />

Afin de minimiser le temps de calcul informatique, les modèles "multi-couches" se limitent<br />

souvent à pas plus de trois ou quatre couches dans le sol. Pourtant, la forte non-linéarité de l’équation<br />

de Darcy existe (de Rosnay, 1999). Blyth and Daamen (1997) ont montré que l’utilisation<br />

d’une résolution grossière pour résoudre l’équation de Darcy introduit des erreurs numériques<br />

importantes. C’est pourquoi, de Rosnay (1999), de Rosnay <strong>et</strong> al. (2000) ont introduit une méthode<br />

numérique complexe qui perm<strong>et</strong> de résoudre ce problème.<br />

Le second inconvénient du modèle de Manabe est qu’il ne prend pas en compte la végétation.<br />

Parallèlement à l’augmentation du nombre de couches dans le sol, les modèles récents<br />

comme SECHIBA (Ducoudré <strong>et</strong> al., 1993), SiB (Simple Biosphere) (Sellers <strong>et</strong> al., 1986), BATS<br />

(Biosphere-Atmosphere Transfer Scheme) (Dickinson <strong>et</strong> al., 1993), ISBA (Interactions b<strong>et</strong>ween<br />

the Soil-Biosphere-Atmosphere) (Noilhan and Planton, 1989) représentent explicitement le rôle<br />

de la végétation dans les échanges hydriques <strong>et</strong> énergétiques entre les surfaces continentales <strong>et</strong><br />

l’atmosphère.

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