PE 227 A def - (CCI) de Strasbourg et du Bas-Rhin

LE POINT ECO
www.point-eco.com
La consommation
fait de la
Dossier Commerce
résistance
> p.20
En allemagne
Les
commerçants
allemands dans
l’expectative
morose
> p.12
> Développement durable
Il est temps de réagir p.10
> Métiers
Les opticiens en ligne de mire p.42
M AGAZINE DE LA C HAMBRE DE C OMMERCE
ET D’INDUSTRIE DE S TRASBOURG ET DU B AS-RHIN
3 EUROS - N°227 - NOVEMBRE 2003

ÉDITORIAL
Le développement durable :
une ambition pour une démarche pragmatique
RICHARD BURGSTAHLER,
PRÉSIDENT DE LA
CHAMBRE DE COMMERCE
ET D’INDUSTRIE
DE STRASBOURG
ET DU BAS-RHIN.
Dès 1987, les travaux de l'ONU définissaient
le développement durable
comme une réponse «aux attentes des
générations présentes à
satisfaire leurs besoins, sans
compromettre la capacité
des générations futures à
répondre aux leurs». Cette
démarche de bon sens
s'inspirait de la confiance
faite aux dirigeants d'entreprises
à anticiper les évènements
pour assurer la pérennité
de leur activité.
Mais les défis de l'histoire
récente sont venus exacerber la sensibilité
de nos contemporains au concept de
développement durable : il s'agit des défis
de la sécurité et de la santé dans
l'industrie alimentaire, dans l'industrie
chimique, ou de ceux de la maîtrise des
émissions polluantes de toute nature qui
contribuent à accroître l'effet de serre de
la planète.
La responsabilité sociale des entreprises
comme nouvelle exigence universelle
commune est, du coup, apparue comme
une valeur éthique de référence.
Ceci n'est pas nouveau pour la plupart
des dirigeants et créateurs dont la raison
même d'entreprendre est précisément de
fonder des activités qui s'inscrivent dans
le long terme.
Cette ambition a permis de faire de
grands progrès dans l'intégration de la
qualité dans les process et dans l'organisation
des entreprises. Il en est de même
de la sécurité : la régulation des risques par
les entreprises leur a donné la possibilité
de rendre leur activité de plus en plus
compatible avec leur environnement.
L'intégration de ces préoccupations satisfait
de plus en plus d'exigences économiques
et sociales.
Il en sera de même demain de l'exercice
de la responsabilité sociale. Mais ici,
comme dans les autres domaines évoqués,
la démarche doit être pragmatique
et fondée sur des exemples concrets. C'est
en collant à leur cœur de métier tout en
innovant que les entreprises contribuent
au progrès et à la prospérité collective. La
CCI appuiera la diffusion des exemples de
réussite et facilitera les transferts de
savoir-faire qui permettront aux entreprises
de créditer leur engagement dans le
développement durable. ■
> Cédric Kray, Decys, 1 er prix du concours «Carnet d’adresses» du Lions Club,
section Illkirch-Graffenstaden
Spécialiste de l'intelligence
économique, le cabinet Decys
accompagne les entreprises
dans leur développement en leur
fournissant tous les atouts nécessaires
à une croissance de leur
activité. Son dirigeant, Cédry
Kray, titulaire du Passeport
Entreprendre de la CCI, a
été récompensé le 24 octobre
dernier par le Jury du concours
«Carnet d’adresses» organisé
par le Lions Club et la CCI
de Strasbourg et du Bas-Rhin.
Au-delà de son dossier présenté
lors de la commission
«Passeports» de la CCI, Cédric
Kray a convaincu le jury par sa
gestion rigoureuse et stricte, son
organisation par compétences et
par projet. Il pourra bénéficier
de l'ensemble du relationnel des
membres du Lions Club, section
Illkirch-Graffenstaden et d'un
suivi par les services de la CCI
pour un montant de 2 000 €.
Le même soir, un coup de cœur
a été attribué à Yvan Freund,
concepteur d'outils multimédias
d'aide à la décision. Un
service proposé sous forme de
cédérom aux industriels de la
santé, outil de communication
en interne et externe.
Cédric Kray et Yvan Freund
ont fait l'objet d'un article dans
les éditions 215 et 224 du
Point Éco. ■

SOMMAIRE N O V E M B R E 2003
Dossier
> Développement durable
Il est temps de réagir
La responsabilité sociale des entreprises, c'est le terme
consacré désormais pour désigner le rôle des entreprises
en matière de développement durable. L'idée est d'intégrer
les préoccupations sociales et écologiques aux activités
de l'entreprise. Pour l'instant, la démarche en est à ses
balbutiements. Pourtant, il y a urgence à instaurer «un
développement qui permette aux générations présentes
de satisfaire leurs besoins sans remettre en cause la capacité
des générations futures à satisfaire les leurs». ■
p 10/13
> Témoignages
> Osram
Améliorer sans cesse
> Les cafés Sati
Un café durable
> Rohm and Haas
Mieux vaut réduire
les rejets à la source
> Une gestion collective des déchets
> Nouvelles - - - - p 4/7
> Tourisme - - - - - p 8/9
> Aéroport - - - - - - p 14
Chasse aux Déchets
Industriels Spéciaux
L’Aéroport se substitue
aux entreprises
de la plate-forme
> Formation- - - p 16/17
Challenge
Finale du 6 e National
de Vente
> Juridique - - - - - - p 18
> Commerce - - - - - p 28
Non aux magasins d’usine
Pirana reprend ses armes
> Logement - - - - - p 29
Pôle logement
Pour faciliter l’emploi
et la mobilité
> International- p 30/34
Programme européen
Réussir au Japon !
Trophée Régional Export
Les exportateurs régionaux
à l’honneur
> Commerce - - - - - p 35
> Industrie - - - p 36/37
L’Alsace a son raifort
Raifalsa à Mietesheim
> Créateurs- - - p 38/39
Barbara Mathieu,
Michael Noisette
«Le Barela», commerce
multi-services et lieu de vie
Claude Gerber
Gerb-air, le rendez-vous des
passionnés d'aéromodélisme
> Technologies
de l’information - p 41
Multimedia mobile
SFR met le «Vodafone live»
à portée de tous
Le 27 novembre
au Pôle Formation CCI
4 e édition des RSI d’Alsace
> Métiers- - - - - p 42/46
Plus de 50 % de porteurs
de lunettes
Les opticiens en ligne de mire
Alors que la conjoncture économique
n'est pas favorable à la consommation,
les opticiens arrivent à tirer leur
épingle du jeu, du fait du dynamisme
certain de la demande des ménages
en lunettes. La course aux parts de
marché est néanmoins ouverte.
Modernisation des points de ventes,
multiplication des choix et offres
promotionnelles, tiers-payants, etc.
sont autant de leviers de croissance.
Opticiens Krys : 763 points
de vente, une image
de professionnalisme et de qualité
L’exemple de Haguenau
avec Christian Holtzer
De l’affaire familiale
à la franchise
La stratégie battante
de Jean-François Amé
Florence et Sylvie Pannuti
«L’autre regard» :
choix, services et conseil
personnalisé
> Gastronomie - - p 48
Serge Burckel : Serge and Co
Des saveurs du monde entier
> Culture- - - - - - - p 49
Nouveau en Alsace,
le musée du chocolat
La Marquise de Sévigné vous
livre les secrets du chocolat
> Services- - - - - p 50/51
> Rendez-vous - p 51/52
Du 18 au 21 novembre
au Parc des expositions
de Paris-Nord-Villepinte
Midest

Dossier
> Coup de projecteur sur 11 commerces
La consommation fait de la résistance
Les commerçants alsaciens sont sur
ce point unanimes : depuis quelques
mois, les ménages ne lâchent pas
facilement leur argent. Cette tendance
régionale se confirme sur l'ensemble du
territoire. Selon les dernières prévisions
> Témoignages
> Les Toiles d’Anis
> Jean’s Tonic
> Électro Confort Stroh
> Chaussures Steinmetz
> De Rienzo
> Pressing Tip Top
> Terre Blanche,
Fourrure Élégante, Blue Moon
> Hanzel et Gretel
> Cavavin
> Chaussures Matter
> Naturama
de l'Insee, la France échappera à la récession
en 2003, mais avec une croissance de
0,2 %. Pour y faire face, les commerçants
doivent offrir encore plus de service aux
clients. ■
p 20/26
> Allemagne Les commerçants dans l’expectative morose
N° 227 - novembre 2003
Le Point Économique est édité par la CCI
de Strasbourg et du Bas-Rhin
10, place Gutenberg 67000 Strasbourg
Tél. 03 88 75 25 25
Directeur de la publication :
Philippe Grillault Laroche,
directeur général de la CCI
Directeur de l’édition :
Philippe Edel, directeur de l’information
économique de la CCI
Rédactrice en chef : Françoise Herrmann
Secrétariat : Chantal Kolb,
Catherine Slatine-Barusta
Comité de rédaction : Thierry Bourgeois,
Barbara Calligaro, Jocelyne Choukroun,
Muriel Ischia-Weber, June Marchal, Marie-
Claude Ouvrard, Claude Ribeiro, Sabrina Ripert,
Nathalie Rolling, Christiane Sibieude,
Loïck Villecourt.
Éditeur délégué : André Rodeghiero (ADC)
Collaboration au rédactionnel :
Anne Herriot, Lucienne Toledano,
Florence Baader.
Conception et réalisation :
Art Design et Communication 03 90 41 17 41
Illustrations : Sébastien Messerschmidt
Photos : Henri Parent, Cyrille Ludot (page 5)
Impression : Eppe Direct
Prix du numéro : 3 euros
Tirage : 33 000 exemplaires
Numéro de la commission paritaire :
AD.E.P.347
Dépôt légal : 4 e trimestre 2003.
Publicité : Performance Média
Nathalie Bohl - Tél. 03 88 78 47 73
Fax. 03 88 78 87 50
E-mail : n.bohl@performance-media.fr

NOUVELLES
Distinction
André Haasser,
chevalier de l’Ordre
national du Mérite
C'est au titre de l'industrie
et sur proposition du ministre
de l'Économie et des Finances
qu'André Haasser, président
honoraire de la CCI, gérant des
établissements Haasser (produits
réfractaires) à Soufflenheim a été
décoré. L'insigne de chevalier de
l’Ordre National du Mérite lui a
été remis récemment par Adrien
Zeller, président du Conseil
Régional d'Alsace.
Un nouveau parc
d'activités à Dachstein
Situé à 1/4 h de Strasbourg et à
5 mn de l'Aéroport international
Strasbourg, un nouveau parc
d'activités voit le jour sur les
communes d'Altorf/Dachstein :
le parc d'activités des Collines.
Conçu et réalisé par GA Sicma
Roos, le projet se compose de
cinq bâtiments mixtes divisibles
à partir de 400 m 2 , avec accès
privatif et parkings privés.
Ce sont des locaux d'activités
à surface modulable destinés
à accueillir des bureaux, ateliers
de fabrication et surfaces de
stockage, à la location et à l'acquisition.
La réalisation de bâtiments
de taille plus importante
est également possible, sur une
emprise foncière de un à cinq
hectares. La commercialisation
a été confiée en exclusivité
au groupe Atis Real Auguste
Thouard.
[ Contact ] 03 88 22 19 44
CONCOURS/DISTINCTIONS
Prix de l’entrepreneur
Deux alsaciens primés :
Bertrand Burger et
Jean Riou
Créé en France il y a 11 ans par
Ernst & Young et le magazine
L'Entreprise, le Grand Prix de
l'entrepreneur récompense le
dirigeant d'une entreprise de
croissance indépendante particulièrement
performante. Le prix
«Industrie» Région Est 2003
a été remis à Bertrand Burger,
Sainte-Marie-aux-Mines (68)
pour sa capacité constante à
investir dans des produits
4 | Novembre 2003 - n°227
> Télécommunications
Bouygues inaugure son centre
de relation clientèle
Opérationnel depuis un an, le bâtiment
à l'architecture contemporaine
est situé sur une surface de
10 000 m 2 dans un parc de trois
hectares. Il abrite les quelque 250
conseillers clientèle de Bouygues
Telecom. Ils seront 290 d'ici la fin
de l'année, à recevoir les appels des
clients, qu'ils doivent satisfaire et
fidéliser. 80 personnes sont chargées de l'exploitation du réseau et de
son développement commercial. Afin d'offrir des services six jours sur
sept, les appels sont orientés, en fonction des horaires, vers d'autres
ressources compétentes partout en France. Le bâtiment est également
le siège de la direction régionale Nord-Est. Bouygues Telecom-
Alsace, c'est plus de 150 000 clients, soit 14,8 % du marché.
[ Contact ] 03 90 40 00 00
innovants à forte mobilité.
L'entreprise a ainsi développé
de nouveaux segments : articles
en bois pour le jardin et produits
d'agrément. Le Prix «Esprit de
l’Entreprise» a été remis à Jean
Riou, créateur de six associations
consacrées à la réinsertion professionnelle.
Parmi celles-ci
«Pain contre la faim», «Récup'
Lunettes», «1 000 vélos pour
un avenir».
À Strasbourg, «Vélo emploi»,
fondé en 1998, a quadruplé
son activité en quatre ans, avec
226 000 journées de location de
vélos récupérés via des collectes.
[ Contact ] L’Entreprise
01 53 24 41 43
Nicolas Jungo,
l’Alsacien sélectionné
aux Eurowards 2003
Parmi les quatre candidats représentant
l'Alsace au concours
Eurowards, deux lauréats
concourront à l'échelon européen
: le premier est André
Brockly, Colroy-la-Grande (88)
retenu pour son projet Perf
Alarm, appareil indiquant au
personnel soignant que les perfusions
doivent être changées.
Le deuxième est Nicolas Jungo,
Burnhaupt-le-Haut (67) pour sa
start-up Jungo Voirie, une entreprise
qui a conçu un véhicule
multifonction innovant, destiné
à l'entretien des voies urbaines.
Son prototype sera bientôt commercialisé,
mais pour accélérer
son développement, il recherche
des investisseurs...
Eurowards, concours européen
des entrepreneurs placé sous le
patronage du Parlement européen
et du Comité des Régions,
est relayé en Alsace par l'Adira
à la demande du Conseil
Général du Bas-Rhin.
La finale européenne est prévue
le 28 novembre à Bruxelles.
[ Contact ] 03 88 52 82 82
Anniversaire
France 3 : 50 ans déjà
La première trace d'émission régionale
remonte au 8 mai 1954.
C'était en noir et blanc... Un
demi-siècle plus tard, la télé,
numérisée et «computerisée»,
fête son anniversaire en lançant
un nouveau 19-20, dont l'objet
est d'approfondir et de développer
la proximité. D’une part
avec une offre quantitative plus
importante, donc plus de temps
consacré aux programmes
régionaux et aux actualités
régionales. D'autres nouveautés
concernent des séries documentaires
en alsacien le dimanche,
une équipe renouvelée pour
Tea t'heim et de nouveaux horaires
pour le Mag, Label Vie,
Vis-à-vis et Sept jours en Alsace.
[ Site ] www.france3alsace.tv
INDUSTRIE
Bardusch GmbH
à Bischwiller
Spécialisé dans la location et le
nettoyage de linge et tenues de
travail, l'allemand Bardusch
GmbH und C o a décidé de
transférer son activité de gestion
des commandes clients et de
préparation des vêtements de
travail d'Ettlingen vers l’Alsace.
Cette activité, qui consiste plus
spécifiquement dans la personnalisation
et le stockage des vêtements
de travail avant leur
mise en service, fera notamment
appel à des couturières.
Implantée sur le site d'Alsavet
à Bischwiller, la nouvelle unité
va aboutir à l'embauche de près
de 50 salariés d'ici la mi 2004.
L'implantation a été suivie par
l'Adira.
[ Contact ] 03 88 52 82 82
Un éditeur de logiciels
allemand à Weislingen
Créée en 1986 à proximité de
Cologne, la société allemande
S&S Datentechnik développe
et distribue des logiciels pour la
conception de charpentes en bois.
Implantée dans les pays germanophones
(Allemagne, Autriche
et Suisse), elle souhaite renforcer
sa présence en France. L'Adira
l'a accompagnée dans la création
d'une filiale dénommée LCCB
et désormais basée à Weislingen.
Celle-ci sera amenée à se développer,
notamment en adaptant
le logiciel allemand aux normes
de la construction française, en
le distribuant sur l'ensemble de
l'hexagone et en assurant la
formation des utilisateurs.
[ Contact ] 03 88 01 59 83
Atac : nouvel entrepôt
au Port du Rhin
Dédié aux produits secs, ce nouvel
entrepôt de la société Atac,
d'une superficie de 30 000 m 2
de stockage et de 3 000 m 2 de
bureaux, locaux sociaux et techniques
représente un investissement
de 13 M €, équipements
inclus. Le bâtiment a été construit
sur un terrain loué au Port
Autonome de Strasbourg, d'une
superficie de 90 000 m 2 , qui

permet d'agrandir l'entrepôt
de 10 000 m 2 , le portant ainsi
à 43 000 m 2 . Ce nouvel outil
permettra après agrandissement
d'assurer l'expansion du Réseau
Est de 57 magasins à plus de
100 magasins.
Weinstein déménage
C'est un nouveau bâtiment
d'une superficie de 1 000 m 2 ,
dont 800 m 2 de hall de fabrication
et 200 m 2 de bureaux et
de salle d'exposition qui vient
d'être intégré par les salariés
de la société Weinstein et Fils,
spécialisée dans la fabrication et
la pose de fermetures (portes de
garages, fenêtres, travaux de menuiserie).
En collaboration avec
la commune de Sarre-Union
et l'Adira, l'entreprise a recouru
au programme «bâtiments relais»
et procédé à une nouvelle construction
à l'entrée de la ville,
à côté de Sarel. Weinstein,
c'est 13 salariés, 1,5 M € de
CA.
[ Contact ] 03 88 00 12 16
COMMERCE
Botanic s’installe
à Strasbourg
C'est le 45 e magasin en France
qui vient d'être ouvert à
Strasbourg par l'enseigne
Botanic, née en Savoie il y a 26
ans et qui emploie aujourd'hui
près de 1 500 personnes. Situé
sur l'emplacement du garden
center Léon Beck, une des toutes
premières jardineries de France,
Botanic occupe 18 salariés et
6 500 m 2 . Entièrement reconstruit,
le bâtiment principal allie
subtilement le verre et le bois, et
propose différents espaces dédiés
aux fleurs, plantes vertes, produits
de jardin, outillages, boutique
cadeaux, etc. Un rayon
animalerie, achalandé en poissons,
oiseaux et rongeurs, offre
également une panoplie impressionnante
d'accessoires pour les
chiens et les chats. Avec Obernai,
Haguenau et Mulhouse, Botanic
renforce ainsi sa présence dans
la région.
[ Contact ] Isabelle Renaudin,
directrice Région Est,
03 88 10 86 20
> Régionnaire Alsace 2003 :
l’annuaire des décideurs
Véritable mine de renseignements à destination
des entreprises, de la presse et des
particuliers, le Régionnaire Alsace est l'outil
de travail indispensable à tous ceux qui
pratiquent les institutions régionales. En 37
chapitres et 484 pages, il vous donne les
coordonnées (intitulé, adresse, téléphone, fax,
domaine d'activité, etc.) de plus de 1 000 organismes
sur l'Alsace économique, politique, financière, culturelle.
Il recense également plus de 5 000 noms de décideurs.
Édité par la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie d'Alsace,
il est disponible à l'Espace Info Éco de la CCI.
Son prix : 63 € TTC. En complément de la version papier, un cédérom
pour un coût total de 133 € TTC.
[ Contact CCI ] Blandine Cazaubon, 03 88 75 25 53
information@strasbourg.cci.fr
SERVICES
La Poste investit son
centre de traitement
à Holtzheim
Inauguré fin septembre, le nouveau
centre de traitement du
courrier de La Poste (rue Ehret
à Holtzheim), assurera un
traitement quotidien de deux
millions d'objets. La plate-forme
remplace l'ancien centre de
Schiltigheim, devenu obsolète.
Le nouveau hall, d'une superficie
de 11 500 m 2 , permet un
traitement industriel du courrier,
grâce à un parc de machines
modernes et performantes.
Coût de l'investissement :
18,6 M €, destinés à la
construction du bâtiment
et à l'équipement du centre.
Un espace clientèle réservé
aux entreprises est ouvert
de 8h à 12h et de 14h à 18h.
[ Contact ] 03 90 20 23 50
Protibat en ligne
L'installateur de dispositifs de
protection contre la foudre,
Protibat (Mundolsheim), vient
de mettre son site en ligne. Vous
y trouverez tous les renseignements
concernant une protection
efficace contre la foudre,
une protection adaptée contre
les chutes de hauteur ou la pose
de joints de construction.
Également en ligne, les références
de l'entreprise, le catalogue
des produits Indelec et les
rendez-vous professionnels.
[ Site ] www.protibat.fr
Les scieurs ont
leur adresse
Créé par le Syndicat Régional
des Scieurs et Exploitants
Forestiers, ce site permet aux
particuliers et aux clients de
l'industrie de la première transformation
du bois d'entrer directement
en contact avec 85 %
de la production alsacienne de
sciages, tant résineux que
feuillus. Il est également accessible
au grand public, donnant
des informations sur le bois et
présentant les événements et
manifestations sur le secteur.
[ Site ] www.scieurs-alsace.com
■■■ Suite page 6
Heppner peaufine
son site
Convivialité, interactivité et
simplicité sont les maîtres-mots
de ce nouveau site du Groupe
Heppner. Composé en six
rubriques, le site permet au
visiteur de découvrir la stratégie
globale et les résultats du
groupe, ses services et actualités.
Une boîte de dialogue propose
des solutions informatiques
personnalisées qui assurent la
réactivité permanente que
chaque entreprise exige. Un
espace client, accessible 24 h/24
et 7j/7 permet de consulter très
simplement ses expéditions et
d'agir à chaque étape du
transport de ses marchandises.
[ Site ] www.groupe-heppner.com
D IRIGEANTS
Christine
Goubet
Milhaud,
directeur
général
délégué
d’Électricité
de
Strasbourg
43 ans, juriste de formation
et ancienne élève de l'ENA,
Christine Goubet-Milhaud
est nommée aux côtés du
directeur général Christian
Buchel. Elle remplace
Jean-Marc Dupeyrat, qui
prend la direction du
groupement des centres
Ouest d'EDF-GDF à Nantes.
Thierry
Cahn,
président
de la
Banque
Populaire
d’Alsace
Avec l'approbation de la
fusion des deux Banques
Populaires alsaciennes, la
nouvelle entité est présidée
par le colmarien Thierry Cahn.
Le directeur général est
Dominique Didon. Objectifs
2004 : un redéploiement des
personnels de siège dans la
fonction commerciale, qui
sera portée de 850 à 1 000
collaborateurs, tandis que 25
agences devraient être créées
d'ici cinq à six ans.
n°227 - Novembre 2003 |5

NOUVELLES
PARTENARIATS
Région Alsace-Adie :
aider les chômeurs à
créer leur emploi
Une convention de partenariat
a été signée par la Région Alsace
et l'Adie (Association pour le
Droit à l'Initiative Économique)
dans le but d'aider les personnes
en difficulté à créer leur propre
emploi. Sont concernés les chômeurs
ou allocataires du RMI
ayant un projet viable de création
ou de reprise d'entreprise
et n'ayant pas accès au crédit
bancaire. Après vérification du
dossier, l'Adie accorde des prêts
allant jusqu'à 5 000 €, au taux
actuel de 4,95 %, remboursables
sur une période de deux ans
maximum. La subvention régionale,
versée directement au créateur
est plafonnée au montant
du prêt octroyé par l'Adie
à 5 000 € maximum.
[ Contact ] Adie, 03 88 76 24 07
Région Alsace, 03 88 15 68 95
KDP Informatique,
partenaire CRM de
France Air
Acteur majeur du CRM avec
plus de 32 000 utilisateurs
de ses solutions dans le monde,
l'éditeur KDP Informatique
(Lingolsheim) vient d'équiper
avec son partenaire en Rhône-
Alpes Dimo Gestion, France Air,
spécialiste de l'aéraulique
(12 000 produits référencés
répondant à tous les besoins
en matière de qualité, confort
et sécurité de l'air dans
de multiples secteurs d'activité,
du tertiaire à l'industrie).
Quelque 150 licences de Vente
Partner seront utilisées quotidiennement
par le centre
d'appels, la force de vente
nomade et sédentaire et les
services marketing de France Air.
[ Contact ] 03 88 78 86 50
> Tourisme
Havas Voyages devient
Thomas Cook
Annoncé en février dernier, le changement
de marque d'Havas Voyages
au profit de Thomas Cook est sur les
rails. Début 2004, toutes les agences
de voyages auront basculé sous sa
nouvelle marque. C'est déjà le cas
pour Strasbourg, qui comprend deux
points de vente rue de la Nuée-Bleue
et rue de la Haute-Montée, une
agence de Schiltigheim et un point
de vente situé dans le centre commercial
Atac à Illkirch-Graffenstaden. L'ambition du groupe
Thomas Cook est de renforcer son réseau d'agences, mais
aussi de développer la croissance de ses ventes en ligne
assise sur une refonte de son site et sur une politique
de publicité on line : www.thomascook.fr.
La direction régionale nord-est est assurée
par Daniel Duytschaevers.
[ Contact ] d.duytschaevers@thomascook.fr
> CJD
Lieu de réflexion sur l’entreprise
Le Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprise (CJD) est une
association créée en 1938, qui rassemble 2300 chefs d'entreprise
et cadres dirigeants animés par la commune conviction
que l'économie doit être au service de l'homme et que
la finalité économique de l'entreprise est indissociable
de sa finalité sociale et humaine.
Le CJD est à la fois une équipe active de jeunes dirigeants,
un lieu de réflexion collective et prospective sur l'entreprise,
un laboratoire d'innovation économique et social et
un espace de formation au métier de dirigeant.
Parce que le métier de dirigeant ne s'apprend dans aucune
école, la section CJD de Strasbourg composée d'une cinquantaine
de manager, est ouverte à d'autres dirigeants
qui partagent nos valeurs.
Si vous êtes intéressé , contactez-nous au 06.70.888.180
ou adressez-nous un message à steve.jecko@afpa.fr.
[ Pour plus d'informations ] www.cjd.net
6 | Novembre 2003 - n°227

Arte dans ses quartiers
Une vision européenne
L
’inauguration officielle a eu lieu le 13 octobre
dernier, en présence de nombreuses
personnalités du monde économique et culturel.
Le ministre-président Peter Müller, plénipotentiaire
de la RFA pour les Affaires
culturelles dans le cadre de la coopération
franco-allemande, a souligné la position
unique du média franco-allemand dans le
paysage européen audiovisuel et sa fonction
de stimulateur dans les relations francoallemandes.
Bernard Henry Lévy, président
depuis dix ans du conseil de surveillance
d'Arte-France, a mis l'accent sur le rôle de
vecteur de l'Europe de la chaîne. «Être européen,
ce n'est pas bâtir une nation de plus...
c'est ajouter aux nations existantes une sorte
d'anti-nation ayant notamment pour vertu
de réduire en chacune les mauvaises passions
issues du chauvinisme et du réflexe identitaire»,
a-t-il appuyé.
Une position unique
dans le paysage audiovisuel
C'est au début de l'été que les collaborateurs
d'Arte (400 personnes) se sont installés
dans les locaux situés rue du Chanoine
Winterer, tout près de l'hémicycle du
Parlement Européen. «Ce choix de proximité
géographique avec les institutions européennes
n'est pas le fruit du hasard, il traduit
la vocation européenne de la chaîne, qui annonce
pour 2004 une nouvelle grille de formats
qui fera une large place à la découverte
du monde, au décryptage de l'actualité et à la
vie culturelle en Europe», a relevé Jérôme
Clément, président d'Arte. Ce nouveau siège
social d'Arte est l'expression d'un triple symbole
: celui de la réussite d'une chaîne qui, en
l'espace de dix ans, a su s'affirmer dans le
paysage audiovisuel européen, celui d'une
amitié fructueuse entre l'Allemagne et la
France et celui d'une ouverture enthousiaste
sur l'Europe.
Conçu par l'architecte Hans Sturk, qui a accordé
dans son projet une large place à la
nature, le bâtiment s'organise autour de
deux cours intérieures – l'atrium et le jardin
suspendu au-dessus des studios. L’extérieur
se singularise par un large parvis agrémenté
d'une terrasse côté Ill et des façades en
verre. ■
[ Contact ] 03 88 14 22 22 - www.arte-tv.com
n°227 - Novembre 2003 |7

TOURISME
> Agenda
Salon IGEHO (Bâle)
Le 25 novembre, rejoignez la
CCI pour un voyage groupé à
destination du salon de l'hôtellerie
et de la restauration IGEHO
de Bâle.
Déplacement gratuit en car au
départ de Strasbourg.
[ Contact CCI ]
Nadia Weiss, 03 88 75 25 66
tourisme@strasbourg.cci.fr
> Saverne
1 er festival du film
touristique
Ce premier festival du genre,
initiative de la Jeune Chambre
Économique de Saverne, s'est
déroulé du 26 au 28 septembre
au Château des Rohan de Saverne.
Le film «Côte Picardie - Vivre
l'espace passionnément», présenté
par le Comité Départemental du
Tourisme de la Somme et le spot
publicitaire «Istanbul pour toujours»,
présenté par le ministère
de la Culture et du Tourisme
de Turquie ont été mis plus
particulièrement à l'honneur.
[ Contact ] Laurent Criqui,
JCE Saverne, 06 76 23 02 31
> Tourisme de découverte
économique
Une opération
portes-ouvertes
réussie
Elles étaient une soixantaine
d’entreprises à ouvrir leurs portes
au public le week-end du 4 au
6octobre dernier. Bénéficiant du
soutien des CCI d’Alsace, elles ont
pour la première fois adhéré à une
campagne lancée au niveau national,
et ont ainsi pu faire découvrir
avec fierté leurs savoir-faire. Nous
reviendrons sur ces entreprises
dans notre prochain numéro.
Management en hôtellerie-restauration
Vous pouvez encore vous inscrire
à la session 2004
Destiné aux responsables et dirigeants
d'entreprises du secteur de l'hôtellerierestauration
ou à tous ceux qui ont un
projet de création ou reprise d'une entreprise de
ce secteur, ce cycle de formation vise à renforcer
leurs compétences dans le pilotage de leur
affaire.
Au programme de ces 20 journées de formation
(deux jours par mois) : gestion de personnel,
comptabilité-gestion, commercialisation et
communication, réglementation et juridique.
La formation est validée par un Certificat de
Management en Hôtellerie-restauration (CMH)
délivré conjointement par le CEFPPA et l'IECS.
Dans son numéro 75, le CRT consacre son
point de vue au temps, auquel la société
octroie de plus en plus de valeur. Elle aspirerait à
un rythme plus lent. Dans un premier élan, les
temps libérés par les RTT ont favorisé les séjours
courts, mais les adeptes déplorent de n'avoir le
temps de rien faire ! «Aucune miette» ne doit
être égarée ou gâchée : le temps des vacances
connaît la même revendication. Ce qui impose
aux professionnels de repenser leur approche
des clientèles, en conjuguant service, disponibilité
et toute autre marque d'attention.
Il est également possible d'obtenir un Certificat
de Qualification Professionnelle (CQP) d'assistant
d'exploitation délivré par la Commission
Nationale Paritaire de l'Emploi de l'Industrie
Hôtelière (CNPE/IH). En cinq ans, plus de 60 dirigeants
ont suivi cette formation.
Début des cours en janvier 2004 ;
inscription jusqu'au 30 novembre 2003.
Prise en charge possible dans le cadre du plan
de formation. ■
[ Contact ] Franck Sellier et Lionel Baret,
03 90 40 05 10, fpc@evc.net
> Point Tourisme
Les repères de l’Observatoire Régional du
Tourisme «Le temps, une valeur très côtée»
Organisé à l'initiative du Club Gastronomique
de la Haute-Bruche dans le cadre
de la semaine du goût, le 2 e restaurant des
enfants a connu un nouveau succès. L'objectif de
la manifestation et des membres du club était
d'éveiller les enfants aux goûts, les initier à la
diversité des saveurs et tenter de leur faire partager
la passion de leur métier. Opération qui
semble réussie si l'on en croit l'enthousiasme des
enfants. Élèves du cycle 3 des écoles élémentaires
Naîtra peut-être l'envie de prolonger le séjour,
voire de revenir... Le CRT a relevé, dans son
numéro de septembre, un net recul du nombre
de touristes en Alsace (-7 % en août pour ce qui
concerne l'hôtellerie, -8 % pour les gîtes ruraux).
Par contre, le baromètre indique un moral en
hausse des hôteliers alsaciens, qui affichent
notamment un optimisme favorable sur les
clientèles étrangères. ■
[ Contact ] 03 89 24 73 50
> Vallée de la Bruche
Le 2 e restaurant des enfants affichait complet
de la vallée, ceux-ci, en vrais petits chefs, ont
mitonné de goûteuses recettes du terroir et
assuré le service en salle. De quoi émouvoir plus
d'un convive ! Le bénéfice de la vente est revenu
aux enfants des écoles, par le biais de l'USSEP,
dans le but de développer des activités culturelles
et sportives de qualité. L'opération était
parrainée par Jean-Pierre Dezavelle, directeur des
travaux au lycée hôtelier de Strasbourg. ■
[ Contact ] 03 89 24 73 50
8 | Novembre 2003 - n°227

Initiative : la bière à table
Les brasseries Heineken
s’associent à Eurotoques
C'est dans le but de faire
reconnaître la qualité, la
naturalité, la diversité de
ses bières, qu'Heineken a développé
un partenariat avec
Eurotoques, association de
3500 cuisiniers adhérents en
Europe. Adeptes d'une cuisine
saine, ils privilégient la qualité
des produits et défendent le
savoir-faire des professionnels.
Avec eux, les brasseurs ont créé
le concept «bière à table» afin
de faire partager leur goût des
alliances gastronomiques et de
la culture bière. C'est ainsi
qu'un tour de France des lycées
hôteliers (30 lycées par an) a démarré en 2001
pour essayer de redonner à la bière ses lettres de
noblesse. Au lycée technique hôtelier Alexandre
Dumas de Strasbourg-Illkirch
en octobre dernier, les élèves
ont eu l'occasion de mettre en
harmonie bières et plats. En
attendant qu'une nouvelle profession
soit bientôt reconnue,
celle de «bièrologue», l'expert
qui vous fera découvrir les
façons de déguster la bière à
partir des cinq sens... et l'accommoder
avec les plats.
Heineken couvre 23,6 % du
marché français avec 5,2
millions d'hectolitres de bière
brassée en 2001 dans trois sites
de production, à Marseille,
Mons-en-Barœul (Nord) et
Schiltigheim. ■
[ Contact ] 03 88 19 58 00
> Wissembourg
aux Haras
de Strasbourg
Profitant des journées du
Patrimoine, l'association des amis
du Pays de Wissembourg
(100 membres dont la vocation
est de mieux faire connaître
l'Alsace du Nord et le pays de
Wissembourg) a mené une opération
séduction. Une exposition sur
le thème du cheval et ses traditions
au pays de Wissembourg, des présentations
touristiques et gastronomiques,
mais aussi des démonstrations
de dressage et de voltige à
cheval se sont tenues pendant deux
jours dans la superbe enceinte
des haras de Strasbourg.
C'est la deuxième expérience
réussie de l'association, dont le
président Renaud Jautzy a rappelé
le succès en 2002 du marché des
produits du terroir, de l'artisanat
et du tourisme, également organisé
à Strasbourg.
[ Contact ] 06 09 24 40 38
n°227 - Novembre 2003 |9

DOSSIER
ENVIRONNEMENT
La responsabilité sociale des entreprises, c'est le terme consacré désormais pour désigner
le rôle des entreprises en matière de développement durable. L'idée est d'intégrer les préoccupations
sociales et écologiques aux activités de l'entreprise. Pour l'instant, la démarche en
est à ses balbutiements. Pourtant, il y a urgence à instaurer «un développement qui permette
aux générations présentes de satisfaire leurs besoins sans remettre en cause la capacité des
générations futures à satisfaire les leurs*».
Développement durable
Il est temps de réagir
Quid du management intégré
Économie, social, environnement : une politique
de développement durable intègre
nécessairement ces trois notions.
Les entreprises productrices de biens et
consommatrices de matières premières et
d'énergie sont au cœur de cette problématique
et leur pérennité d'ailleurs en dépend.
Certaines l'ont compris et ont installé en
interne des systèmes de recyclage de leurs
matières premières, réduit leur consommation
d'eau ou d'énergie en modifiant notamment
leur process de fabrication, mis en place
des outils pour impliquer leurs salariés, etc.
Tout cela nécessite, bien entendu, des investissements
qui, pour les uns, permettent de
faire des économies substantielles et pour
d'autres se révèlent à terme profitables pour
l'entreprise, même si les retours sur investissement
ne sont pas toujours quantifiables en
espèces sonnantes et trébuchantes.
De plus, une entreprise citoyenne respectueuse
de ces différents critères gagne en
image de marque auprès de ses clients qui
sont de plus en plus nombreux à exiger le
respect des normes environnementales.
Un colloque, organisé récemment à
Strasbourg par l'Institut des sciences politiques,
était intitulé de façon un peu provocatrice
«Développement durable : le nouvel
alibi ?», autrement dit : le développement durable,
tout le monde en parle, mais personne
ne le pratique réellement... Alors que faire
pour qu'il devienne une réalité ? Il s'agit de
changer les pratiques et les mentalités. C'est
en ce sens que travaille la cellule QSE de la
Chambre de commerce et d’industrie de
Strasbourg et du Bas-Rhin en essayant de promouvoir
auprès des entreprises le management
intégré des trois concepts que sont
l'économie, le social et l'environnement. C'est
également sur ces questions que planche le
groupe de travail sur le développement durable
mis en place par l'Assemblée des chambres
françaises de commerce et d'industrie et
dont on devrait connaître les conclusions au
cours du premier semestre 2004. ■
*Rapport Brundtland de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement, 1987.
10 | Novembre 2003 - n°227

Une gestion collective des déchets
La charte de l'environnement de l'Aéroport international Strasbourg, «50 actions pour 5 ans», appliquée
depuis le 1 er janvier 2001, est à mi-parcours. C'est l'occasion de faire le point des actions réalisées. «Nous
avons tenu nos engagements, puisque le taux de réalisation est supérieur à 90%. En outre, nos relations
avec les riverains, les associations et les élus se sont nettement améliorées et un climat de confiance s'est
instauré.»
Le système STEED – Service de Tri Écologique
et Économique des Déchets – est
l'une des dernières réalisations en ce
domaine. Inauguré en septembre 2002, il
propose aux 110 entreprises présentes sur le
site de l'aéroport un traitement sélectif à la
source.
«L'idée est de responsabiliser au maximum le
personnel. Cet intérêt va au-delà de l'entreprise.
On pense que la personne qui fait le tri au
travail le fera probablement aussi chez elle.»
commente Pierre Noguès, responsable environnement
et qualité de l’Aéroport.
Concrètement, des bacs munis de codes couleur
différents ont été mis à disposition des
entreprises : le brun pour les déchets destinés
à l'incinération, le vert pour les papiers et
cartons, le jaune pour les films plastiques.
Chaque bac est équipé d'une puce électronique
qui permet d'identifier la société lors
de la pesée et de facturer sa production de
déchets. «Ce système repose sur le principe du
pollueur-payeur. Chacun paye en fonction de
sa production. Nous avons aussi mis en place
des tarifs différenciés. Ce qui part à l'incinération
est deux fois plus cher que ce qui part au
recyclage. Il est donc intéressant de faire le tri
pour arriver à faire baisser le coût des déchets
valorisables.»
Deux agents à temps complet travaillent à la
gestion des Déchets Industriels Banals (DIB).
«Le système d'adhésion est volontaire.
Aujourd'hui, 64 des 110 entreprises installées à
l'aéroport ont adhéré à ce système. Notre
objectif de résultats est de valoriser 40% de
nos déchets d'ici fin 2003 et 60% à l'horizon
2005. Depuis le début de l'opération, nous
sommes en moyenne à 30%.»
Par ailleurs, un bureau d'études spécialisé a
été mandaté pour qualifier et quantifier les
Déchets Industriels Spéciaux (DIS) et proposer
des scenarii de gestion collective. Des
appels d'offres vont être lancés pour trouver
des prestataires susceptibles d'évacuer ces
déchets afin de les valoriser. «C'est la
première opération en France de gestion
Bassin de captage des eaux
collective avec facturation au tonnage produit.
C'est une démarche innovante que peu
de zones industrielles proposent.»
Des campagnes de mesure de la qualité de
l'air, des études sur les émissions atmosphériques
du site, des plans d'action pour réduire
les consommations d'eau et d'énergie et l'acquisition
d'un système de mesure du
bruit, d'information et d'observation de
Strasbourg-Entzheim dont nous avons déjà
parlé dans nos colonnes sont quelques-unes
des autres actions menées à l'aéroport.
«Nous n'attendons aucun retour d'investissement
sur certaines opérations. Le système de
mesure, par exemple, est un système d'information.
En revanche, nous avons un retour en
termes d'image. Cela nous permet de dialoguer
sur la base de données objectives avec
nos riverains. Dans une opération comme la
gestion des déchets, l'idée n'est pas de faire des
gains. On se regroupe pour avoir de meilleurs
tarifs, mais l'idée est de montrer que la plateforme
aéroportuaire est un ensemble d'entreprises
responsables et respectueuses de l'environnement.»
Prochaine étape : la certification ISO 14000.■
[ Contact CCI ] Pierre Nogues, responsable environnement, 03 88 64 73 73
> Pratiques en matière de développement durable
«Appel à témoins»
■■■ Suite page 12
L'Assemblée des Chambres Françaises de
Commerce et d'Industrie (ACFCI) a
constitué un groupe de travail sur le
thème du développement durable afin
notamment de définir et proposer aux
PME-PMI les outils nécessaires pour
mettre en œuvre des démarches de développement
durable.
Actuellement, le groupe de travail de
l'ACFCI recense les pratiques actuelles
des PME-PMI en matière de développement
durable. La CCI de Strasbourg et
du Bas-Rhin, qui participe à ces travaux,
sollicite les entreprises qui mènent ce
type d'actions (et pas seulement dans le
domaine de l'environnement).
Ces dernières seront consignées dans un
guide national qui aura valeur d'exemple.
Les actions peuvent être déployées dans le
cadre de démarches construites comme
les démarches de certification ou de façon
isolée. ■
n°227 - Novembre 2003 |11

DOSSIER
ENVIRONNEMENT
L’offre-produits de la CCI
" Prédiagnostic Sécurité
Prestation
Première analyse de la sécurité
dans l'entreprise (conformité
réglementaire, efforts marges de
progrès, etc) pour déterminer les
économies et les améliorations
pouvant être obtenues rapidement.
Contenu
Visite du site à analyser pour
découvrir ses activités, ses process
en place et son organisation.
Analyse du mode de gestion
de la sécurité sur le site.
Présentation d'un rapport de synthèse
contenant des conseils et
des recommandations hiérarchisées
pour obtenir rapidement des
économies et des améliorations
de la sécurité.
Tarif : 650 €
Possibilité de réaliser le document
unique relatif à l'évaluation des risques
prévu par le décret n° 2001-1016 du 5
novembre 2001.
[ Contact CCI ]
Fernand Ottenwelter
03 88 76 42 50
> Des actions
trop occasionnelles
Selon une étude réalisée en 2002
par la Commission européenne,
50% des PME d'Europe sont déjà
engagées dans des activités socialement
responsables (sponsoring
dans les domaines du sport, de la
culture, de la santé, de l'aide sociale)
mais le plus souvent, il s'agit
d'actions occasionnelles, sans lien
avec la stratégie de développement
de l'entreprise.
> Prouver
ses performances
La loi sur les nouvelles régulations
économiques (15 mai 2001)
contraint les entreprises cotées en
Bourse à communiquer sur leurs
performances environnementales
et sociales. Il est évident que pour
répondre à cette obligation, elles
demanderont à leurs fournisseurs
et sous-traitants des données sur
leurs propres performances.
Le site Internet de l'Observatoire
sur la responsabilité sociale des
entreprises fait le tour de ces
questions.
[ Site ] www.orse.org
12 | Novembre 2003 - n°227
Osram
Améliorer sans cesse
Filiale du groupe allemand Siemens, Osram est la deuxième entreprise
française à avoir été certifiée ISO 14001 et Éco-audit en 1996. C'est dire
si la politique environnementale y est bien intégrée.
Roger Biediger
Pour produire annuellement quelque 400
millions de lampes à incandescence,
Osram utilise 25 000 tonnes de matières
premières composées de verre, d'acier et de carton.
«Le premier axe de notre politique environnementale,
souligne Roger Biediger, responsable
du management par la qualité totale, porte sur
l'utilisation parcimonieuse des ressources.»
Par exemple, Osram propose maintenant des
étuis d'emballage contenant quatre lampes au
lieu d'une à des prix plus intéressants. Cette simple
mesure permet des gains sur toute la chaîne.
Outre les économies de carton, elle implique
moins de stockage et moins de volume à
transporter.
Autre exemple : la réduction de composants
comme la soudure présente à l'extrémité du
culot de la lampe permet d'économiser les
matières premières et prépare l'entreprise à une
directive européenne qui imposera la soudure
sans plomb à l'horizon 2006.
Le deuxième axe de la politique environnementale
de Osram porte sur la réduction du taux de
déchets dans le processus de fabrication. «Nous
générons 5 500 tonnes de déchets dont 90% sont
recyclés. Il s'agit d'améliorer les processus de
fabrication de façon à ce qu'il y ait moins de
déchets sur les lignes de production.»
Par ailleurs, la formation du personnel à l'amélioration
du tri et la recherche permanente de
solutions de recyclage pour des produits contenus
dans les DIB*, comme le PVC par exemple,
ont permis d'obtenir des résultats intéressants :
Il y a 5 ans, 900 tonnes de déchets non-recyclables
allaient à la poubelle. Aujourd'hui, il y en a
moins de 300.
Une réduction de 5% de consommation d'énergie
a été également obtenue en améliorant les
processus de production.
Avec la participation du personnel,
sinon rien
«Le processus d'amélioration continue, ce sont
des solutions au niveau organisationnel et technique
sans grand coût qui permettent de mettre
en place des plans d'action. Le retour sur investissement
est très fort, car les gains financiers sont
liés à la réduction du pourcentage de déchets. Ces
gains se chiffrent à 300 000 € par an environ.»
Les retombées en termes d'image sont importantes
à l'interne, si l'on en croit la dernière
enquête de satisfaction réalisée auprès du personnel.
Près de 90% des salariés estimaient que
le management et les résultats environnementaux
de l'entreprise étaient performants. «La
participation et l'engagement du personnel sont
une condition sine qua none pour avoir de bons
résultats. Vis-à-vis des clients et de l'extérieur par
notre démarche assez précoce, nous avons pu
nous faire connaître et reconnaître au niveau
régional. Mais les clients ne sont pas toujours très
réceptifs à ce genre d'arguments.»
Pour les prochaines années, Osram a encore du
pain sur la planche en matière environnementale.
Des évolutions sont attendues au niveau de
l'amélioration des produits et process.
Parallèlement, l'entreprise se prépare activement
à appliquer dès 2004 la directive européenne
obligeant à recycler les déchets électriques
et électroniques en fin de vie et qui doit
entrer en vigueur en août 2005. ■
* Déchets Industriels Banals

Les cafés Sati
Un café durable
Transport, emballage, process de fabrication,
produits biologiques, commerce
équitable... : le développement durable
chez Sati est une notion bien intégrée, même
si, aux dires de Pierre Schulé son PDG, «le
retour sur investissement est nul pour l'entreprise,
mais... profitable pour l'environnement.»
Sati a d'ailleurs remporté trois prix
cette année dont Le Trophée de la
Performance «Respect de l'Environnement»,
décerné par les Dirigeants Commerciaux de
France avec la Région Alsace et l'ordre des
experts-comptables.
Tout d'abord, Sati exige que le café vert lui soit
livré dans des sacs en jute ou en sisal et que
les inscriptions qui y figurent soient écrites
dans une encre d'origine végétale et donc parfaitement
recyclables. Les sacs sont d'ailleurs
revendus à des fabricants d'emballage.
Les sacs voyagent par cargos dans des conteneurs
de 24 tonnes, depuis le Brésil ou
l'Amérique Centrale sans rupture de charge
puis sur le Rhin, par péniches ou barges
depuis les ports d'Anvers ou de Rotterdam
pour êtres livrés directement au Port du
Rhin. On imagine aisément les économies
que cela représente du point du vue du
transport par camions.
Au niveau du process de fabrication, une station
de dépoussiérage a été installée en 2001
lors de la construction du système d'ensilage
afin de limiter les émissions dans l'atmosphère
de poussière produites lors du
nettoyage du café vert.
Par ailleurs, le torréfacteur ultramoderne
actuellement en cours de réalisation sera
équipé d'un catalyseur destiné à retraiter les
fumées issues des procédés de fabrication et
à diminuer les émissions d'oxyde de carbone.
Enfin, une presse à pellicule a également été
mise en place. Cette presse transforme des
petites peaux produites lors de la torréfaction
du café en petites baguettes. Comme
c'est une production végétale cellulosique,
on la donne à des agriculteurs pour son
épandage.
Pierre Schulé
Sati protège l'environnement aussi au-delà
de nos frontières puisqu'il commercialise
depuis près de trois ans une gamme de café
biologique muni du label Max Havelaar. Ce
programme soutient les petits producteurs
défavorisés, leur garantit un juste prix et leur
permet un développement durable sur le
plan social, économique et environnemental.
Sati a investi en 2003 près de 250 000 € pour
ses actions de protection de l'environnement.
L'un des derniers torréfacteurs indépendants
de France est décidément atypique.
■
Rohm and Haas
Mieux vaut
réduire les rejets
à la source
Le groupe américain Rohm and Haas possède
à Lauterbourg son plus grand site
hors du territoire des États-Unis. Cette
industrie chimique produit des polymères
acryliques, autrement dit des additifs destinés
à améliorer les performances des plastiques
et des peintures et revêtements.
La politique environnementale de cette
entreprise située sur un site classé Seveso II
se décline en trois points : la prévention, le
respect et l'anticipation de la réglementation
et, enfin, la maîtrise de la réduction des
impacts sur l'environnement. «Nous avons
mis en place, explique Jean-Louis Pfennig,
responsable environnement, un système de
management intégré qui inclut la sécurité, la
santé, l'environnement et la qualité et qui
répond aux normes ISO 14000, ISO 9001 et
Seveso II.» Les objectifs définis pour la
période 2001-2005 portent sur la réduction
des odeurs, du bruit et des rejets à la source,
Jean-Louis Pfennig
la valorisation des déchets, la protection de
la nappe phréatique et du Rhin, la réduction
des consommations d'eau et d'énergie.
«L'idée n'est pas d'investir trop. En principe, si
nous devons choisir entre investir dans la
réduction des rejets à la source et le traitement
des rejets, nous choisissons en priorité la
première proposition.»
Un programme préventif est mené pour protéger
la nappe phréatique et le Rhin. Les fosses
qui recueillent les eaux générées par la production
pour les envoyer à la station de traitement
sont mises progressivement en double paroi.
Ce système permet de détecter les fuites et
d’éviter toute contamination de la nappe.
Afin de réduire les odeurs, un oxydeur thermique,
installé au niveau de la station de traitement
des eaux usées, permet de détruire les
molécules par combustion à très haute température.
Par ailleurs, le nombre de plaintes
des riverains français et allemands enregistrées
par le numéro vert international mis en
place en 2000 a diminué de plus de la moitié.
Une cartographie a été dressée pour identifier
l’origine des rejets principaux. Ainsi, pour économiser
les eaux de lavage utilisées par les
unités de production, des procédures de
lavage et de recyclage interne de ces eaux ont
été mises en place et les installations de
conduites ont été modifiées. «La réduction à la
source nous a permis d’éviter de faire un investissement
d’un million d’euros pour augmenter
la capacité de traitement des eaux.»
Dans cette entreprise soumise à la directive
Seveso et qui investit annuellement près de
2M€ pour sa politique environnementale,
les retombées en termes d’image sont aussi
importantes. «Nous sommes perçus comme
une société responsable car nous savons
reconnaître nos problèmes, nous jouons la
transparence et le dialogue avec nos voisins et
le public et nous avons un programme
d1actions avec des investissements à la clé
pour les réduire.» ■
n°227 - Novembre 2003 |13

AÉROPORT
> Production de DIS
Diagnostic de la
situation existante
L'étude menée par le cabinet
Trivalor a permis d'évaluer la
quantité des DIS produits chaque
année par l'ensemble des entreprises
de la zone, soit 19 tonnes,
tous DIS confondus.
Plus de 15 tonnes sont actuellement
collectées et traitées, conformément
à la réglementation.
En comparaison, les DIB produits
chaque année sur la plate-forme
représentent 880 tonnes.
> Le rôle de l’Ademe
Apporter un soutien
technique et financier
Un ingénieur de l'Ademe, chargé
de la gestion des déchets, est
membre du Comité de pilotage
du projet de l'Aéroport.
Il apporte un appui technique à
l'élaboration et au suivi du dossier
à caractère environnemental.
[ Site ]
www.ademe.fr/alsace
> Les différents
types de collectes
et techniques
Pour optimiser le stockage
et le transport :
– collecte en porte à porte pour les
petites productions de DIS (cartouches
d'encres, aérosols, emballages
souillés, chiffons, filtres souillés,
peintures et solvants usagés...).
– collecte par la CCI pour les
petits producteurs de néons,
lampes à vapeur et batteries.
– collecte en porte à porte pour les
principaux producteurs de néons
et lampes.
– mise en place de quatre bornes
d'apport volontaire de piles.
Chasse aux Déchets Industriels Spéciaux
L’Aéroport se substitue
aux entreprises
de la plate-forme
Après la création en septembre 2002 d'un Service de Tri Écologique
et Économique des Déchets (STEED), l'Aéroport international Strasbourg
déploie ses efforts pour la collecte et le traitement des Déchets Industriels
Spéciaux (DIS). Avantages pour les entreprises implantées sur la plateforme
: service optimal, mutualisation des coûts.
Cette nouvelle initiative s'inscrit dans la
charte de l'environnement de l'Aéroport,
qui prévoit 50 actions sur 5 ans, destinées
à contribuer au développement durable*. Les
améliorations recherchées concernent le bruit
(le dernier numéro du Point Éco faisait état du
bilan effectué après une première année de
fonctionnement du système de mesure du bruit
Symbiose), l'air, les eaux pluviales, etc.
La déchetterie ouverte en septembre 2002 a
permis à 64 entreprises (sur les 110 localisées sur
le site) de traiter leurs déchets banals. Environ
30 % concernant le verre et le papier sont directement
recyclés, les 70 % autres sont incinérés
et une infime quantité part en centre d’enfouissement.
Nouveau challenge pour l'Aéroport, le traitement
des Déchets Industriels Spéciaux : il s'agit
de collecter et recycler 50 % des déchets de la
plate-forme d'ici fin 2004. Ceux-ci sont estimés
à 19 tonnes. La collecte sera effectuée par la CCI
directement ou par des partenaires entreprises.
«Le problème est de trouver la bonne filière spécifique
et d'avoir une traçabilité» a souligné
Claude Livernaux, délégué régional de l'Ademe
Alsace, partenaire et financeur à 70 % des études
menées sur le sujet.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas les DIS, il s'agit
de déchets possédant des caractères polluants
et nocifs pour la santé : solvants usagers,
néons, cartouches d'encres... Ceux-ci ne doivent
en aucun cas être mélangés aux déchets banals,
sous peine de faire de l'ensemble de ceux-ci des
déchets dangereux.
Pesée des bacs permettant une facturation
à la tonne de déchets produits
Cette initiative de l'Aéroport, qui permet aux
entreprises de gérer leurs Déchets Industriels
Spéciaux, est une première opération collective
de DIS en Alsace ; elle est conforme aux objectifs
de la politique du ministère de l'Environnement
et du Développement Durable. ■
* La CCI s'est engagée, de façon à disposer d'une information
fiable, nécessaire à la définition du scénario de gestion le plus
adéquat, à faire réaliser une étude de quantification et de
qualification des Déchets Industriels Spéciaux générés par les
activités développées sur le site aéroportuaire.
[ Contact CCI ]
Pierre Nogues, responsable environnement,
03 88 64 73 73
14 | Novembre 2003 - n°227

FORMATION
> Informatique
Une formation
continue à distance
L'Institut Universitaire de Technologie
de Strasbourg lance la licence
professionnelle systèmes informatiques,
sous forme de formation
continue à distance.
L'enseignement s'effectue
sur la plate-forme Acolad
(http://acolad.u-strasbg.fr) dotée
d'outils de communication, d’organisation
et de partage interactifs et
simples. Cette formation est
ouverte aux titulaires d'un diplôme
de niveau bac + 2 en informatique
ou aux personnes justifiant de solides
compétences techniques dans
ce domaine, salariés, demandeurs
d'emploi ou indépendants. Elle
favorise un tutorat intensif assuré
par des professeurs. ■
[ Site ] http://Ipsil.ustrasbg.fr
[ Contact ] 03 88 67 63 80
> Prospective
Conférence
Le 25 novembre à 18h30 aura lieu
une conférence sur le thème : la
responsabilité civile et pénale du
dirigeant, risques et précautions.
Elle sera précédée à 17h, par deux
ateliers : l'entreprise et les conditions
de mise en œuvre du travail
salarié à distance, et la prévention
des risques professionnels. ■
[ Contact CCI ]
Christiane Sibieude, 03 88 43 08 36
c.sibieude@strasbourg.cci.fr
> Jeunes diplômés
L’Apec lance
un nouveau site
Pour répondre à la problématique
spécifique des jeunes diplômés de
l'enseignement supérieur, l'association
pour l'emploi des cadres a créé
un site internet gratuit qui leur est
dédié. Ils y trouveront des conseils,
des pistes et des actualités les
concernant, mais aussi et surtout
toutes les offres d'emploi de cadres
débutants. Un bureau en ligne a été
mis en place sur ce site afin que
chaque candidat reçoive par mail
les offres correspondant à son profil.
Il permet également de créer et
de publier en ligne son CV et une
lettre de motivation. ■
[ Site ] jd.apec.fr
16 | Novembre 2003 - n°227
Le Centre MIM
Lauréat du prix Bartholdi
Le 16 octobre, la Strasbourgeoise Gayé Ocal,
étudiante en 4 e année de Management
International et Marketing (MIM) a reçu le 1 er
prix de 3 000 €, du concours du Prix Bartholdi,
devant un public de chefs d'entreprise et d'universitaires.
Organisé par la fondation Georg H. Endress,
cette distinction encourage l'ouverture internationale
de l'enseignement supérieur et récompense
la qualité des mémoires et rapports de
stage des étudiants de 2 e et 3 e cycle des filières
commerciales.
> En ligne
Würth France recrute
200 commerciaux
D
'ici décembre 2003, Würth France aura
recruté 200 commerciaux supplémentaires
sur le territoire national. Compte tenu du
nombre de postes à pourvoir, le spécialiste de la
fixation professionnelle a créé un site de recrutement.
Jobywurth.com permet à l'internaute
de remplir en ligne un formulaire de candidature
et d'y joindre son CV. Il trouvera toutes les
informations sur la société et découvrira des
témoignages réels basés sur le volontariat des
collaborateurs. Le jour même, le candidat peut
être contacté par l'entreprise. ■
[ Site ] www.jobywurth.com
’Américain, leader mondial
L de la formation vient d’ouvrir
quatre nouvelles structures,
dont une à Strasbourg.
Fort d'une nouvelle équipe
de direction depuis le mois
d'avril 2002, Dale Carnegie
France ambitionne de redevenir
la référence française
en matière de formation
continue, coaching collectif
et leadership d'entreprise.
Il souhaite en premier lieu
renforcer ses implantations
régionales et affirmer sa présence
dans une vingtaine de
villes de France d'ici la fin de
l'année 2004.
En stage en Chine, pendant plus de quatre mois
en 2002, au service marketing du producteur de
bagagerie Harvest Wide International Limited,
Gayé Ocal a contribué au développement de la
notoriété de l'entreprise. Ce séjour lui a donné
l’occasion de progresser en chinois, une langue à
laquelle elle avait été initiée pendant sa formation.
Ce prix permettra à Gayé Ocal de financer
son nouveau projet : une mission export pour le
compte d'entreprises alsaciennes en Turquie et
en Grèce. ■
[ Contact CCI ] Vaya Boutsavath, 03 88 43 08 19
v.boutsavath@strasbourg.cci.fr
> École de management
L’IECS crée un DU gestion
de la relation client
L
'IECS de Strasbourg a mis sur pied un diplôme
universitaire de gestion de la relation client de
niveau bac + 5, dans le but de former des salariés
à l'optimisation de la relation avec le client en
associant l'amélioration de la dimension
humaine et l'apport des technologies de l'information
et de la communication. Cette formation
continue donne les compétences nécessaires
pour évoluer dans les différentes fonctions de
l'entreprise concernées par l'acquisition et la
fidélisation des clients. Il s'agit notamment du
marketing et du management de centres d'appels
téléphoniques. Cet enseignement de 270h
se déroule à raison de deux jours tous les quinze
jours. Prochaine rentrée : janvier 2004. ■
[ Contact ] 03 90 41 42 52
> Formation
Dale Carnegie Training poursuit son développement en France
Deux nouvelles franchises ont
ouvert à Toulouse et Marseille,
suivies, en septembre, de celles
de Lille, Nantes, Orléans et
Strasbourg. ■
[ Contact ]
Yannick Alexandre,
03 88 19 28 00

Challenge
Finale du 6 e National de Vente
Pour la sixième année, le réseau des Instituts de Force de Vente (IFV)
a permis à l'ensemble des commerciaux en formation de participer
à un challenge : le National de Vente.
Cette mise en situation réelle de vente
devant des acheteurs et des jurys professionnels
suscite une véritable dynamique
au sein du réseau. Il est aussi l'occasion
de valoriser les métiers de la vente. Pour
les entreprises participantes, il offre l'opportunité
de rencontrer des collaborateurs
potentiels. Vingt-quatre candidats ont été
retenus pour la finale le 2 octobre. Cette rencontre
a été l'occasion d'une table-ronde sur
la décentralisation de la formation professionnelle
entre Martine Calderoli-Lotz, vice
présidente du Conseil Régional d'Alsace,
Philippe Chevreul, vice-président du Conseil
Régional des Pays de la Loire et Jean-François
Bernardin, président de l'ACFCI. Il a été question
notamment des actions concrètes réalisées
en partenariat en Alsace entre les CCI et
la Région.
Rappelons que le réseau des IFV, créé en
1985 par les chambres de commerce et d'industrie,
est la première filière française
de formation à la vente. Les IFV assurent la
formation de quelque 2 000 commerciaux
chaque année. Le réseau compte aujourd’hui
77 instituts qui proposent 63 cycles de techniciens
de force de vente recrutant au
niveau baccalauréat et 36 cycles supérieurs
recrutant au niveau bac +2.
À Strasbourg, le Pôle formation CCI organise
et dispense quatre formations IFV : technicien
des forces de vente, négociateur immobilier,
technicien supérieur des forces de
vente et technico-commercial de la santé.
Les résultats de cette filière sont probants :
neuf vendeurs IFV sur dix sont embauchés
dans les six mois qui suivent leur formation. ■
Les lauréats : 1 er Fabrice Crepin, IFV Brive
2 e Mi- Hanh Mary, IFV Lot et Garonne
3 e Gérald Kaizer, IFV Metz
[ Contact CCI ] 03 88 43 08 86
ifv@strasbourg.cci.fr
> École internationale
L’ouverture d’une filière
anglophone renforce
l’attractivité de la région
ne école internationale
Uà dominante anglophone
a ouvert ses portes à Strasbourg.
Les entreprises et les institutions
internationales présentes
en Alsace se plaignaient depuis
longtemps auprès de l'Adira, du
manque en matière d'enseignement
anglophone. C'est désormais
chose faite. Les familles
étrangères résidant pour une
courte durée dans la région et
soucieuses de la réintégration
facile de leurs enfants dans leur
système éducatif national lors
du retour au pays, disposent
depuis septembre d'une section
internationale anglophone.
L'établissement primaire a
ouvert ses portes, à Strasbourg,
rue des Greniers, à côté de
l'école Lucie Berger.
C'est sous l'impulsion du proviseur
de l'école Lucie Berger,
de l'Adira et de l'Union des
industries du Bas-Rhin, et avec
l'appui du conseil de l'Europe,
que le projet est né. Il a aussi
été largement soutenu par les
collectivités : la Ville, la Cus,
la Région et le Département.
Il permet à Strasbourg d'asseoir
sa vocation européenne et
d'y attirer plus facilement des
expatriés avec leur famille.
La création d'un cycle secondaire
suivra, à terme, pour
préparer les élèves au bac international
de Genève (IBO). ■
[ Contact ] 03 88 35 01 24
islb@ifrance.com
n°227 - Novembre 2003 |17

JURIDIQUE
> Indices
> Indice du coût de la construction
Insee (trimestriel)
2 e trimestre 2003 : 1202
> Taux d’intérêt légal 2003 :
3,29 %
> Indice des prix à la consommation,
nouvelle base 100 en
1998, sept. 2003 : 108,5
> Taux principal de refinancement
de la BCE au 6 juin 2003 :
2%
> Taux de base bancaire
(depuis le 15/10/01) : 6,6 %
> SMIC (à compter du 1/7/03) :
– taux horaire brut : 7,19 €
– taux mensuel pour 151,67 h :
1090,48 €
> Plafond Sécurité Sociale
2003 : 2 432 €
> Centre de Droit
Allemand (CDA)
[ Contact CCI ]
Christine Jund-Mallo
Monique Triponel,
03 88 75 25 24
juridique@strasbourg.cci.fr
Permanence téléphonique :
du mardi au vendredi
(10h à 12h et 14h à 16h)
> Agenda
Réunions d’information
Réunions d'information sur le
thème «Contrôle fiscal : quelle
procédure ? Les obligations et
les droits des chefs d'entreprise :
quelles conséquences ?»
> Haguenau
le 18 novembre à 17h30,
au Caire
> Sélestat
le 26 novembre à 17h30,
salle Sainte Barbe
[ Inscription CCI ]
Monique Triponel
ou Laurence Roesch,
de 10h à 12h et de 14h à 16h
03 88 75 25 24
juridique@strasbourg.cci.fr
> Information du CDA
Naissance d’une taxe
routière sur les poids lourds
Initialement prévue le 31 août 2003, cette nouvelle
taxe allemande appelée LKW-Maut a été
mise en application à titre probatoire à compter
du 15 octobre. Elle vise les poids lourds de plus de
12 tonnes qui circulent sur les autoroutes. Son
montant oscillera entre 10 et 17 cts/km parcouru
en fonction du nombre d'essieux et du niveau du
gaz d'échappement des véhicules.
Les camions devront être équipés d'un boîtier qui
enregistre le nombre de kilomètres parcourus et
transmet directement les informations (par guidage
par satellite - GPS) à la société d'exploitation
Toll Collect. Vous pouvez obtenir davantage d'information
sur la procédure à mettre en œuvre sur
le site suivant : http://www.toll-collect.de.
Des difficultés techniques liées à l'installation de
ces boîtiers ont contribué à reporter à une date
ultérieure la mise en application définitive de la
taxe. Les véhicules étrangers non équipés devront
acquitter la taxe à des automates installés sur
des aires d'autoroutes à proximité de la frontière.
Les buts poursuivis par le gouvernement allemand
avec l'instauration de cette taxe sont un
rééquilibrage de la concurrence entre les
transports routiers, ferroviaires et fluviaux, une
incitation à l'utilisation de ces deux derniers
moyens de transport, le financement de la
modernisation des réseaux routiers et de l'installation
de moyens technologiques utilisant le
GPS. ■
Vous souhaitez vous informer sur l'actualité
juridique allemande. Abonnez-vous au Passe
Droit. Pour le découvrir, il suffit de demander
gratuitement les deux derniers numéros
à l'adresse suivante :
www.strasbourg.cci.fr/juridique/essai
> URSSAF
Nouveau service
aux entreprises :
la «visite-conseil»
Du 1 er octobre au 31 décembre 2003, l’Urssaf
propose un nouveau service aux entreprises.
Il s'agit de solliciter la visite d'un spécialiste
de la législation de la Sécurité Sociale qui va se
déplacer au sein de l'établissement pour établir
un diagnostic et optimiser la situation de l'entreprise.
Cette offre est orientée vers les entreprises nouvellement
créées (de six à neuf mois d'existence)
et vers celles qui souhaitent mettre en
œuvre un nouvel accord collectif.
Un «diagnostic» sera établi par l'expert. Ce dernier
listera, si nécessaire, les différents points à
mettre en conformité avec la législation. Par
ailleurs, ces visites-conseils constitueront un
moment privilégié de dialogue pour répondre à
toutes les questions sur le montant et la nature
des charges sociales à régler à l'Urssaf. Elles permettront
également au chef d'entreprise de vérifier
s'il bénéficie bien de toutes les exonérations
auxquelles il peut légitimement prétendre.
En cas de visite préalable à la négociation d'un
nouvel accord, l'expert étudiera l'ensemble des
conditions de mise en œuvre afin de le sécuriser
et éclairera le chef d'entreprise afin de lui permettre
de bénéficier de tous les avantages susceptibles
d'être accordés au titre de l'accord
conclu.
Les entreprises nouvelles recevront un document
d'information sur ce nouveau service, les
autres entreprises susceptibles de bénéficier de
cette offre devront se rapprocher de leur organisme
de recouvrement. ■
> Location-gérance et bail
commercial
Le 9 juillet 2003, la Cour de cassation a rappelé,
une fois de plus, que la location-gérance d'un
fonds de commerce ne devait pas être assimilée
à la sous-location d'un bail commercial. En effet,
«la jouissance des locaux n'est que la conséquence
accessoire et nécessaire de la mise en locationgérance
d'un fonds». Dès lors, le fait pour le propriétaire
d'un fonds de commerce de donner ce
fonds en location gérance ne constitue pas un
acte de sous-location contraire aux dispositions
réglementaires et conventionnelles. Rappelons à
cette occasion que seul le propriétaire d'un
fonds de commerce peut le donner en locationgérance
et que, parallèlement, ce même propriétaire
doit avoir été précédemment commerçant
pendant au moins sept ans et avoir exploité le
fonds pendant au moins deux ans. ■
> Prélèvements mensuels
Un peu plus tard
dans le mois...
Suite à la publication d'un décret en date du 21
août 2003, les prélèvements mensuels pour
l'impôt sur le revenu et les impôts directs locaux
s'effectueront le 15 de chaque mois (et non plus
le 8) ou s'il s'agit d'un dimanche, d'un jour férié
ou d'un jour de fermeture de l'établissement
dépositaire le 1 er jour ouvrable suivant. Cette
disposition sera applicable à compter du 1 er janvier
2004. ■
18 | Novembre 2003 - n°227

DOSSIER
COMMERCE
Les commerçants alsaciens sont sur ce point unanimes : depuis quelques mois, les ménages
ne lâchent pas facilement leur argent. Cette tendance régionale se confirme sur l'ensemble
du territoire. Selon les dernières prévisions de l'Insee, la France échappera à la récession en
2003, mais avec une croissance de 0,2 %. Pour y faire face, les commerçants doivent offrir
encore plus de service aux clients.
Coup de projecteur sur 11 commerces
La consommation
fait de la résistance
Le commerce en France, c'est près de 30 %
des entreprises et 13 % de la population
active. 2003 est une année sombre pour
l'économie française, la plus mauvaise depuis
cinquante ans, derrière 1974 et 1993. Les commerçants
peuvent en parler.
La légère progression du Pib au premier trimestre
(+ 0,1 %) a été suivie d'un recul
(- 0,3 %) au second, reflet de la faiblesse d'une
baisse des exportations, de la stagnation des
investissements et de l'infléchissement de la
consommation des ménages due au tassement
des revenus et au comportement
d'achat prudent généré par les craintes sur
l'évolution de l'emploi et le contexte international.
Malgré tout, la consommation n'est
pas nulle. Elle demeure le seul petit moteur
de la croissance, mais les ménages sont «très
précautionneux», soulignera l'économiste à
l'Insee Xavier Bonnet, dans un entretien avec
20 | Novembre 2003 - n°227
un journaliste du quotidien Le Monde. Pour
lui, cela s'explique essentiellement par la
montée du taux de chômage, flirtant avec les
10 %. Dans ce contexte, le pouvoir d'achat des
ménages ne progressera que de 0,8 % cette
année. De plus, il est limité par une inflation
de 2 %, tirée par la hausse du tabac, du pétrole
et bien sûr le prix des fruits, des légumes
et de la viande, conséquence des gels
puis de la canicule estivale. Résultat, les
Français thésaurisent plus qu'ils ne dépensent.
Le taux d'épargne atteindrait 16,9 % en
décembre.
Une croissance de 0,4 %
prévue au 4 e trimestre 2003
Heureusement, d'après l'Insee, l'avenir s'annonce
meilleur, et ce, dès le 4 e trimestre, grâce
à l'amélioration du contexte international.
La croissance a été plus soutenue hors
d'Europe, en Asie et surtout aux États-Unis.
Dans ce pays, elle a dépassé les 3 % au
deuxième trimestre, grâce à un fort soutien
des dépenses publiques, mais aussi à l'accélération
de la consommation privée et au dégel
de l'investissement.
Le retour à la confiance des ménages suivrat-il
? Certains commerçants, plutôt que d'attendre
d'incertains lendemains meilleurs,
tentent de concocter des formules qui font
recette. C'est le retour des lieux plus chaleureux
qui ont une «âme». Les cartes de fidélité
et de paiement communes ont le vent en
poupe car elles donnent droit à des réductions,
des cadeaux ou des heures de parking
gratuites. C'est aussi l'heure des partenariats
commerces et pouvoirs publics, avec une volonté
affichée des CCI, des élus et des associations
de commerçants ou des enseignes
de travailler ensemble. Quant aux commerçants,
ils doivent faire preuve de toujours
plus de professionnalisme, pour plaire au
plus grand nombre et convaincre. ■

Consommation
Les commerçants témoignent
> Les Toiles d’Anis
> Activité : confection féminine
> Ville : Brumath
> Date de création : 1997
> Surface : 100 m 2
> Nombre d’employés : 3
> Nom de la dirigeante : Katty Stortz
« Depuis la création, nous sommes en progression
de 30 à 40 % chaque année.
L'exercice 2003 confirme, une fois encore, cette
tendance. Mais c'est aussi le fruit d'efforts
multipliés. Étant donné la récession, nous
devons redoubler d'attention pour le client.
Nous organisons six animations par an que
nous annonçons par mailing. Nous avons un
fichier de 2 000 clients. Nous donnons des
chèques-cadeaux. En milieu de saison, nous
lançons nos collections avec des remises promotionnelles
sur une gamme de produits et il
y a bien sûr les soldes. Nous ressentons tout de
même la récession. Nous avons 15 % de vente
de moins, ce mois, par rapport à septembre
2002. Les médias y sont pour quelque chose. Ils
annoncent des nouvelles qui ralentissent la
consommation.
Pour augmenter notre chiffre d'affaires, nous
allons entreprendre des travaux de réaménagement
de notre magasin. Je vais mieux
exploiter la surface de vente, multiplier les
cabines d'essayage, refaire la vitrine. »
& Jean’s Tonic
> Activité : conf. homme et femme
> Ville : Schiltigheim
> Date de création : 1989
> Surface : 55 m 2
> Nombre d’employés : 1
> Nom de la dirigeante :
Monique Schneider dit Mettling
J
«
'ai clôturé mon exercice 2003 en juin, avec
seulement 451 € de moins en caisse, par rapport
à l'an dernier ! Je suis satisfaite. Les affaires
ne sont pas catastrophiques, mais plus calmes.
Les gens placent leur argent autrement.
Aujourd'hui plus que jamais, c'est le service qui
fait la différence. Il faut conseiller, écouter, être
patient, être professionnel.»
Illkirch-Graffenstaden : «développer le service aux clients»
> Électro Confort Stroh
? Chaussures Steinmetz
> Activité : électro-ménager, télé,
> Activité : chaussures
hifi, électronique
> Ville : Hochfelden
> Ville : Illkirch-Graffenstaden
> Date de création : 1932
> Date de création : 1967
> Surface : 70 m 2
> Surface : 120 m 2
> Nombre d’employés : 0
> Nombre d’employés : 3
> Nom des dirigeantes :
> Nom du dirigeant : Alain Stroh
Martine Staath et Pascale Haas
« Mon chiffre d'affaires progresse depuis « Nous avons de plus en plus de difficultés à
cinq ans, de 5 à 10 % par an. Jusqu'à présent,
l'année 2003 ne fait pas exception à la précédentes. Les 35 heures induisent une autre
atteindre le chiffre d'affaires des années
règle. Pourquoi ? Le service, la livraison, l'installation,
les explications, etc. que nous offrons investissent davantage dans les loisirs, les
façon de vivre et de consommer. Les gens
aux clients. Quant aux prix, nous sommes week-ends. Ils ne se précipitent plus pour acheter.
Ils se donnent le temps de comparer. Pour
adhérents d'un groupement de 700 magasins
qui nous permet d'accéder à une plate-forme faire face à cette situation, nous devons être
d'achat. Nous affichons, de ce fait, des prix encore plus à l'écoute. Notre conseil et notre
aussi intéressants qu'en grandes surfaces. De professionnalisme feront la différence. Les
plus, nous bénéficions d'opérations publicitaires
que nous ne pourrions jamais nous offrir il faudrait du pouvoir d'achat plus que du
clients déçus ailleurs reviennent. Aujourd'hui,
si nous étions seuls. Cette stratégie nous a temps libre !»
permis de ne pas sentir les effets de l'euro et de
la conjoncture économique.»
■■■ Suite page 22
n°227 - Novembre 2003 |21

DOSSIER
COMMERCE
? De Rienzo
> Activité : confection pour enfants
> Ville : Obernai
> Date de création : 1988
> Surface : 100 m 2
> Nombre d’employés : 1 vendeuse,
2 apprenties
> Nom de la dirigeante :
Muriel De Rienzo
« Jusqu'au mois d'avril, les affaires étaient bonnes.
Après, elles se sont dégradées, malgré la
clémence du temps. Je craignais tellement de
faire de mauvais soldes que j'ai tout de suite
fait une démarque de 50 %. Heureusement, j'ai
vendu pas mal de marchandises, mais je n'ai
pas gagné grand chose, étant donné les marges
très faibles. La conséquence de cette mauvaise
année, ce sont mes achats pour le printemps
et l'été 2004. Je les ai réduits ! Les gens
n'ont pas d'argent. Les années précédentes, j'étais
chaque fois en hausse de 2 à 3 %. Pour
l'instant, je suis en baisse de 2 %. Je ne sais pas
si je pourrai les rattraper. »
Barr, la Grand-rue : «piétons seulement»
? Pressing Tip Top
> Activité : blanchisserie
> Ville : Barr
> Date de création : 1987
> Surface : 100 m 2
> Nombre d’employés : 3
> Nom de la dirigeante :
Roseline Kistler
« Je suis en progression depuis le début de mon
activité. Je n'ai pas augmenté les prix depuis
trois ans. Mais depuis le mois d'avril 2003, j'enregistre
une baisse de chiffre d'affaires de l'ordre
de 10 à 15 %. Heureusement, j'ai bien travaillé
en juillet et en août grâce aux rideaux,
couettes et couvertures des établissements
scolaires. La situation est cette année si difficile
que je suis obligée de licencier une de mes
employées. Dans un contexte de récession économique,
le pressing reste un luxe ! Les vêtements
qu'on nous confie sont très sales,
comme en 1996 et 97. Les gens différent le plus
possible cette dépense. Ils négocient les tarifs.
Cet automne, nous avons 30 % de manteaux
de moins que l'an passé. Pour faire face, je développe
des services annexes : l'imperméabilisation,
le repassage au kilo, les retouches. J'ai également
le projet d'ouvrir un deuxième pressing
dans une galerie marchande, dotée d'un grand
parking. Car un des handicaps pour la bonne
marche de ma boutique, ce sont les difficultés
de stationnement, au centre de Barr. »
22 | Novembre 2003 - n°227
> Chaussures Matter
> Activité : cordonnerie, chaussures
> Ville : Ingwiller
> Date de création : 1918
> Surface : 120 m 2
> Nombre d’employés : 3
> Nom du dirigeant : Jean-Louis Matter
« Cette année nos affaires ont très bien marché,
grâce à la rénovation complète de
notre magasin. Nous avons déjà vécu la crise
économique entre 1991 et 1995. Cette fois, pour
faire face à la conjoncture et ne pas en souffrir,
nous avons mis en œuvre une stratégie. Nous
nous sommes complètement remis en cause.
Notre magasin était à l’origine une cordonnerie,
qui existe toujours, attenante à la boutique.
Mais nous avons entièrement revu
notre agencement et diversifié nos produits en
cherchant de nouveaux fournisseurs. Nous
nous rendons à tous les salons professionnels :
Milan, Paris, Düsseldorf, Colmar. On sent la
crise, car les gens disposent de moins de pouvoir
d'achat. La moyenne des dépenses est
passée de 75 à 60 €. Nous le constatons surtout
dans le domaine des articles de sport.
L'an dernier encore, les clients n'hésitaient pas
à acheter des paires de chaussures à 120 €.
Aujourd'hui, ils sont de moins en moins nombreux.
Notre force, c'est la relation aux clients,
la disponibilité, le choix – en zone rurale, plus
on expose, plus on vend – et le service aprèsvente.
Nous enregistrons une croissance cette
année de 10 %.»
? Naturama
> Activité : animalerie, articles de pêche
sportive
> Ville : Haguenau
> Date de création : 1968
> Surface : 1 000 m 2
> Nombre d’employés : 9
> Nom du dirigeant : Pascal Koch
«
L
'année 2003 a été très inconstante, rythmée
par des périodes excellentes avec des
+ 15 ou 20 % par rapport aux années passées
et d'autres très mauvaises avec des - 15 ou
-20%.Alors que ces moments ne dépassaient
pas une quinzaine de jours les années précédentes,
ils se sont étalés sur deux voire trois
mois cette fois-ci. Des événements comme la
guerre et la canicule ont fortement pesé sur la
marche des affaires. Mais il y a autre chose. Les
gens ont une curieuse façon de dépenser
actuellement. Ils ne réagissent plus aux promotions.
Ils achètent plusieurs semaines
après, le même article, sans réduction. Leurs
achats sont impulsifs. C'est sans doute lié à
leur moral. Ils répondent à un besoin irrationnel
et frénétique d'acheter. L'euro a également
eu une incidence sur les prix.Tout a augmenté.
Si nous n'avons pas répercuté cette hausse au
début de la mise en service de l'euro, nous
l'avons fait dans les mois qui ont suivi. Pour
l'instant notre baisse annuelle est de 3 %. On
espère la rattraper. Face à la conjoncture, la
seule attitude à adopter est de passer par des
plates-formes d'achats pour obtenir des prix
plus intéressants, d'agrandir la zone de cha-

Haguenau : «des achats souvent impulsifs»
landise, de fidéliser les clients avec des cartes
de fidélité, des promotions, de sacrifier
certains pourcentages de marge au profit
d'autres.»
? Terre Blanche, Fourrure
Élégante, Blue Moon
> Activité : prêt-à-porter
> Ville : Haguenau
> Dates de création : 1999, 2000, 2001
> Surface moyenne : 50 m 2
> Nombre d’employés : 7
> Nom de la dirigeante :
Catherine Trousset
N
« otre baisse de croissance, cette année, est
de l'ordre de 15 à 20 %. Les clients sont très
difficiles. L'euro y est pour beaucoup. Il y a eu
une hausse générale des prix. Les gens ont vu
diminuer leur pouvoir d'achat. Je pense aussi
qu'ils dépensent différemment leur argent,
davantage dans les loisirs, depuis la mise en
place des 35 heures.»
? Hanzel et Gretel
> Activité : confection pour enfants
> Ville : Diemeringen
> Date de création : 2002
> Surface : 55m 2
> Nombre d’employés : 0
> Nom de la dirigeante :
Raphaelle Roehn
« Je n'ai qu'une année de recul, mais je vois bien
que depuis quelques mois c'est plus dur
qu'avant. Je travaille mais sans plus. Les clients
prennent difficilement des ensembles complets.
Depuis septembre, le temps est beau et
clément, donc on a jusqu'ici, très peu vendu de
vêtements d'hiver.»
& Cavavin
> Activité : vins et spiritueux
> Ville : Illkirch
> Date de création : 1997
> Surface : 45 m 2
> Nombre d’employés : 0
> Nom de la dirigeante :
Sylvianne Martin
« Cette année, l'activité stagne. Les clients
achètent pour offrir un cadeau, pour leur
consommation quotidienne, mais ils ne stockent
pas de bouteilles pour leur cave à vins
quand j'organise des foires. L'agrandissement
de ma boutique aurait en toute logique dû
faire grossir mon chiffre. Ce n'est pas le cas, vu
le contexte économique. Heureusement, je
maintiens mon chiffre de l'an dernier.» ■
■■■ Suite page 24
L’offre-produits de la CCI
" étude des comportements
d’achat des ménages sur
votre territoire
La direction commerce vous propose
une étude des comportements
d'achats des ménages sur
votre territoire en s'appuyant sur
36 catégories de produits réparties
en alimentaire, équipement
de la personne, équipement de la
maison et culture-loisirs.
L'étude détermine les flux d'achat
et des dépenses, les formes de
commerce privilégiées, la fidélité
et les principales destinations de
l'évasion.
Le Bas-Rhin est réparti en 75 zones
d'enquête afin de vous apporter
une information précise sur votre
territoire.
Tarif de la prestation : 50 €
[ Contact CCI ]
votre conseiller terrain
03 88 75 24 76
n°227 - Novembre 2003 |23

DOSSIER
COMMERCE
Obernai : «plus de touristes que d’acheteurs ?»
> Observatoire
L'offre commerciale passée
au crible
> Les soldes d'été mitigés
Comment se sont passés les
soldes d'été dans le Bas-Rhin,
par rapport à 2002 ?
La CCI a mené l'enquête auprès
de 70 commerçants spécialisés
dans l'équipement de la personne.
Résultat mitigé. La canicule a
profité aux uns, et porté préjudice
aux autres. 36 % d'entre
eux estiment entre 30 et 10 %,
La direction commerce de la
CCI vient de créer un observatoire
de l'offre commerciale.
Cette base de données sur le
commerce de détail et les services
aux particuliers permettra à
ses acteurs de mieux appréhender
leur secteur et à la chambre
de commerce et d'industrie
d'adapter ses services aux
besoins et aux attentes de ses
ressortissants. Cette banque de
données repose au départ sur
un fichier des entreprises immatriculées
au registre du commerce
qui doit être enrichi d'observations
réalisées sur le terrain
et d'informations recueillies
auprès des entreprises. Toutes
ont reçu un questionnaire à
remplir dans ce but, à titre
confidentiel et à retourner avant
le 30 novembre. Un rapport
d'étude sera communiqué ultérieurement.
■
[ Contact CCI ]
Patricia Bouilleaux, 03 88 75 25 57
p.bouilleaux@strasbourg.cci.fr
la chute de leur chiffre d'affaires
pendant cette période. 27 %
enregistrent au contraire une
hausse de 10 à 30 %. Tous ont
déclaré que les clients étaient
plus exigeants que les années
précédentes et en quête assez
systématique des prix les plus
bas. ■
24 | Novembre 2003 - n°227

DOSSIER
COMMERCE
Allemagne
Les commerçants dans
l’expectative morose
La crise économique a durement touché le commerce allemand en 2002 en lui allouant les plus
mauvais résultats des cinquante dernières années. Les résultats du premier semestre 2003 semblent
marquer un léger ralentissement dans la descente infernale mais ne rassurent pas vraiment les
acteurs du commerce.
Une conjoncture pesante
Le Bade-Wurtemberg n'est pas épargné : le
secteur du commerce, qui représente la troisième
force économique du Land, a vu la fermeture
de 1 500 entreprises en 2002. Quant
aux pronostics pour l'année 2003, ils tournent
autour du zéro pointé. Deux tiers des
commerçants ne s'attendent guère à des
résultats en hausse, un tiers finira même
l'année par une baisse sérieuse de leur chiffre
d'affaires. Tous déplorent la frilosité des
consommateurs et ils accusent la politique
floue du gouvernement qui désoriente les
ménages et contribue à nourrir une incertitude
ambiante néfaste à la consommation :
augmentation de diverses taxes au début de
l'année, baisse des allocations, etc. L'excuse
du passage à l'euro n'en est plus une.
Des secteurs plus touchés
Pour le premier semestre 2003, l'habillement,
les chaussures, le cuir et les meubles
se trouvent largement en fin de peloton. Plus
de 65% des spécialistes de ces secteurs ont
noté une baisse importante, ce qui confirme
la tendance déjà amorcée l'année dernière.
Du côté matériel électronique et équipement
de l'habitat, l'équilibre reste très précaire.
Seul le domaine de l'alimentation
inscrit des résultats à peu près satisfaisants.
Néanmoins, ce secteur est également touché
par un phénomène qui se développe «au
grand galop» : les consommateurs se tournent
de plus en plus vers les produits bonmarché,
ce qui provoque l'apparition de
nombreux marchés discounters. Cette
concurrence au niveau des prix exerce une
pression indéniable sur les commerces traditionnels
qui ont des charges souvent en
disproportion avec leurs recettes.
26 | Novembre 2003 - n°227
Uniformisation des centres
Cet état de fait conduit les petits magasins à
déserter les centre-villes pour s'installer dans
les quartiers limitrophes immédiats et à laisser
la place aux grandes chaînes de distribution
plus aptes à supporter les charges surélevées.
On assiste ainsi à une uniformisation
des villes allemandes avec la disparition
des boutiques individuelles et l'installation
de nombreux magasins franchisés de taille
moyenne. Pris en tenaille entre les zones
commerciales en périphérie et les centres
trop onéreux, les commerçants revendiquent
actuellement une politique plus conséquente
en matière d'occupation des sols afin
de les protéger des géants de la consommation.
On rencontre dès à présent plusieurs
initiatives ponctuelles qui suivent une voie
résolument contraire à l'implantation de
grands complexes discounters aux alentours
des agglomérations comme on en trouve
beaucoup en France : à Karlsruhe, par exemple,
un centre commercial construit en pleine
ville abritera 130 magasins d'ici 2005.
Sélectionner et moderniser
pour attirer les clients
Dans ce contexte récessif et hostile à la
consommation, les commerçants se trouvent
face à deux gageures : réduire leurs
charges et parallèlement séduire et fidéliser
leur clientèle. Pour ce, ils optimisent leur
assortiment et leur personnel en supprimant
des postes mais en proposant aussi
une qualification plus aiguë à leurs
employés afin de jouer la carte service/client.
Enfin, on constate un nouveau comportement
des consommateurs : selon un sondage
récent, 44 % se renseignent sur internet
avant de faire leurs achats. Pour le commerce
traditionnel, cette tendance est à double
tranchant. En effet, si la transparence des
prix est accrue par une recherche anticipée,
les commerçants peuvent en revanche
atteindre un public plus large s'ils se donnent
les moyens d'une présence professionnelle
sur le Net. De nouvelles orientations à
suivre... ■

COMMERCE
Non aux magasins d’usine
Pirana reprend ses armes
L'association «Pas d'Immobilier Ravageur en Alsace» ou Pirana, a organisé, fin septembre à Strasbourg,
un débat sur le commerce de proximité et la qualité de vie. En trame de fond, les nouvelles demandes
d'implantation de magasins de marques du côté de Roppenheim, dans le nord de l'Alsace. «Il ne faut
pas une forme supplémentaire de distribution comme les magasins d'usine, ce serait la mort du petit
commerce» a clamé Gaston Girard, fondateur de la commission transfrontalière.
Mobilisant plus de deux cents participants,
le président de l'association
Pirana, Bernard Renck, a donné la
parole à douze intervenants, de sensibilités
différentes : représentants d'associations de
commerçants et artisans, de la Chambre de
consommation, d'Alsace Nature, du commerce
équitable, etc. Ceux-ci se sont exprimés
sur les nouvelles donnes du paysage
commercial et sur les moyens de maîtriser
les implantations de grands magasins. Le
droit de l'urbanisme faisait l'objet d'une présentation
de Barbara Calligaro, responsable
de l'aménagement du territoire à la CCI, qui a
présenté les mesures législatives qui tentent
de limiter l'extension des grandes surfaces, le
rôle des schémas de développement commercial
et les aides apportées aux commerçants
dans le cadre des FISAC. Soulignant
quelques pistes d'action pour les managers
soucieux de dynamiser les centres-villes :
«s'appuyer sur une gestion permanente de
concert avec les politiques et les professionnels,
en y associant franchisés et succursalistes,
en mobilisant le commerce non sédentaire.
Il faut aussi savoir rendre complémentaires
le transport en commun et la voiture...».
L'objectif est de motiver les commerçants,
générer des partenariats, être une force de
proposition. «C'est autour de la notion de
plaisir au sens large du terme qu'on pourra
reconquérir les centre-villes»,a conclu Barbara
Calligaro. Alors que le débat se transformait
en opposition grande distribution et commerce
de centre-ville, le président de la
Chambre de consommation d'Alsace a suggéré
qu'il y ait une complémentarité : «il y a
un besoin d'espace et d'achalandage que le
commerce de centre-ville ne peut pas offrir à
lui tout seul. Les grandes surfaces ont permis
de libérer du pouvoir d'achat, à présent il s'agit
d'être très prudent par rapport à leur évolution.
Il faut arriver à un équilibre dynamique
entre commerce de proximité, grandes surfaces,
bourgs-centres. Et revoir l'animation et
l'attractivité pour que le consommateur
prenne plaisir à se promener et se sentir attiré
par des produits de qualité.» ■
28 | Novembre 2003 - n°227

LOGEMENT
Pôle logement
Pour faciliter l’emploi
et la mobilité
Le 1% logement fête son cinquantième anniversaire. Cette participation des employeurs à l’effort
de construction collectée par la CCI, aide aujourd’hui davantage à la location qu’à l’accession
à la propriété.
« Le logement ne doit pas être un frein à
l’emploi et à la mobilité», affirme Philippe
Grillault Laroche, directeur général de la
CCI (qui collecte, entre autres, le 1 % logement)
et de la SICI, la société immobilière du commerce
et de l’industrie. Cette participation des
employeurs à l’effort de construction, instituée
il y a cinquante ans, facilite au contraire
la vie des salariés.
Et c'est relativement récent ! Le contexte
dans lequel est née cette collecte de 0,45 %
(1 % à l'origine) de la masse salariale versée
obligatoirement par les entreprises du secteur
non agricole de plus de 10 salariés, a
changé.
À l'époque, c'était après la guerre. La France
reconstruisait, rapatriait, se ré-urbanisait et
devait, en plus, faire face au baby boom !
Aujourd'hui, le 1 % logement œuvre pour
favoriser l'emploi, et avec lui, facilite la mobilité
des actifs, comme l’indique Thierry
Huber, directeur des ressources humaines de
Millipore. «Les produits du 1% logement correspondent
à notre attente et à celles de nos
salariés.» Le 1 % logement a toujours sa raison
d'être. Mais au lieu de favoriser exclusivement
l'accession à la propriété, il prend en
charge des dépôts de garantie de loyers, et
finance des travaux de réhabilitation.
Le développement des services
en réseau national
«Cette stratégie d'aide à la personne nous est
dictée par les payeurs, c'est-à-dire, par les chefs
d'entreprise. Nous apportons une aide logements
à leurs salariés. En 1997, la SICI attribuait
93 aides, aujourd'hui nous en sommes à
plus de 700», illustre Jacques Bon, son directeur.
Ce sont donc 2,7 M € que, l'an dernier, la
SICI a versé à des particuliers et à des organismes
HLM.
Mais les aides des
collecteurs ne s'arrêtent
pas là. Ils accompagnent
depuis le 1 er
octobre la mobilité
professionnelle des
salariés et assistent
ceux qui souffrent de
problèmes liés au
logement : impayés
de loyers, menace
d'expulsion, surendettement,
etc.
Ces deux nouveaux
services sont proposés
aux 343 entreprises
cotisantes du
pôle logement CCI et
à leurs salariés. À
cela s'ajoute que ces services sont mis en
réseau. La CCI adhère désormais à la plateforme
Eurocil. «L'avantage est que la recherche
de logement vers des agents immobiliers
ou des organismes HLM peut se faire désormais
sur l'ensemble du territoire. Le réseau
réunit 113 comités interprofessionnels du logement
et 28 CCI»,explique Jacques Bon.
Si la SICI a le vent en poupe, c'est parce
qu'elle enregistre une forte augmentation de
sa collecte, passant de 0,8 M € en 1997 à plus
de 2,4 M € en 2002. «Cela nous a permis de
poursuivre la construction de logements et de
prendre en charge une rénovation importante
de notre patrimoine», souligne Jacques Bon.
Aujourd'hui, le parc locatif de la SICI compte
1387 logements, répartis sur l'ensemble du
département, dont 80 à Sélestat sont en
cours de construction. ■
Logements à louer actuellement à Sélestat
> N’oubliez pas
Souscrire au 1% logement
de la CCI c’est très simple.
Il vous suffit de :
– demander un bulletin
de versement à la CCI
– remplir le formulaire
– le renvoyer accompagné
de votre versement avant
le 31 décembre 2003.
[ Contact CCI ]
Numéro azur, 0 810 67 67 00
n°227 - Novembre 2003 |29

INTERNATIONAL
> Algérie
Les actions 2004
En 2003, l'intérêt des PME alsaciennes
pour le marché algérien
s'est avéré fécond. Un premier
bilan du dernier salon international
d'Alger fait état de 120 000 €
de commandes fermes, avec des
perspectives portant sur plusieurs
millions d'euros à court terme. Sur
400 entreprises françaises exposant
à cette foire, seize étaient présentes
au pavillon d'Alsace. L'édition
2004 devrait accueillir de 20 à 25
exposants alsaciens. Cette participation
se prépare dès à présent.
Aussi, manifestez-vous ! Pour vous
aider à approcher le marché algérien,
le WTC club de Strasbourg
va bientôt créer un club Algérie.
Il facilitera la mise en place d'un
réseau et les échanges d'expériences.
[ Contact CCI ]
Olivier Epp, 03 88 76 42 18
o.epp@strasbourg.cci.fr
> Maroc
Le salon
Interchimie
Du 10 au 13 décembre, la CCI
organise au salon Interchimie
Maroc, un stand collectif Alsace-
Allemagne accessible aux PME-
PMI. Ce rendez-vous est destiné
aux professionnels du secteur de la
chimie et de ses dérivés. Avec 32 %
de la production industrielle marocaine,
la chimie joue un rôle déterminant
dans l'économie locale.
[ Contact CCI ]
Didier Schoenacker, 03 88 76 42 38
d.schoenacker@strasbourg.cci.fr
30 | Novembre 2003 - n°227
Programme européen
Réussir au Japon !
Le programme Gateway to Japon, financé et mis en œuvre par la
Commission européenne, est destiné à aider chaque année des PME*,
de différents secteurs d'activités des pays membres, à exporter sur le marché
japonais. Ces entreprises, sélectionnées pour partir au Japon dans le cadre
d'une mission ou d'une participation à un salon, bénéficient d'un soutien
logistique et financier. Les grandes sources de Wattwiller étaient l’une
d’entre elles, en 2001. Rencontre avec son directeur général : Franck Lecomte.
> Le Point Éco : Vous exportez l'eau de
Wattwiller dans vingt pays du monde.
Que représente votre marché avec le Japon ?
Franck Lecomte : C'est 20 M €, et10 % de notre
chiffre d'affaires global. Nous avons envoyé
notre premier conteneur au Japon il y a quatre
ans. Aujourd'hui, nous avons un accord avec le
brasseur japonais Sapporo.
> Quel intérêt avez-vous à commercer
avec le Japon ?
F. L. : C'est un marché à fort potentiel pour nous.
Les Japonais comme les Américains ont une
habitude de consommation d'eau française. Ils
recherchent une eau pure, bonne pour la santé.
Mais boire de l'eau française, c'est aussi et
surtout un signe extérieur. C'est afficher une
certaine façon de vivre, un standing.
> Quelles sont les difficultés que vous avez dû
surmonter pour décrocher ce marché?
F. L. : Le Japon est le pays le plus difficile à aborder
car il s'agit d'abord de s'approcher des standards
de qualité japonais. Or, nos exigences de
qualité en Europe sont très inférieures aux leurs.
Ils recherchent la perfection. Impossible par
exemple de tenter de vendre des bouteilles mal
étiquetées. Le distributeur n'en voudrait pas !
Pour vendre nos produits au Japon, il faut mettre
en place des surcontrôles dans les processus
de production, qu'ils sont, par ailleurs, prêts à
payer. Autre problème : la communication. Ils
parlent mal l'anglais, d'où l'importance de recruter
quelqu'un qui manie à la fois le français et le
japonais. Mais surtout, ils raisonnent différemment.
Quand on croit qu'un point est réglé, il ne
l'est pas. Ils y reviennent. Les Japonais s'impliquent
jusque dans les processus de fabrication
pour améliorer vos techniques. Ils sont dans un
processus d'amélioration continue. De plus, leur
décision est collégiale. Pour cela, nous avons une
personne chargée exclusivement des relations
avec le client japonais. Il faut être réactif et bien
comprendre ses demandes.
Franck Lecomte, directeur général des grandes
sources de Wattwiller
> Que vous a apporté le programme Gateway to
Japon ?
F. L. : À l'époque, je n'étais en contact qu'avec un
petit distributeur. Le salon auquel j'ai participé
m'a permis d'en rencontrer des plus gros, d'affiner
ma stratégie et de définir exactement le
profil du partenaire qu'il me fallait, à savoir une
société qui gère les machines automatiques ! ■
* – équipement de la santé et du bien-être,
– technologies de l'information et de la communication
(software, hardware etc.)
– matériaux de construction
– équipement de la maison
– mode pour les jeunes
– technologies de l'environnement
(y compris les biotechnologies appliquées à ce secteur)
– équipement de la vie de plein air
– alimentation et boissons
[ Contact CCI ]
Didier Schoenacker, 03 88 76 42 38
d.schoenacker@strasbourg.cci.fr

INTERNATIONAL
Trophée Régional Export
Les exportateurs régionaux
à l’honneur
La sixième édition du Trophée Régional Export consacrera les efforts et mérites à l'exportation
de six entreprises alsaciennes. La remise des prix aura lieu le 15 décembre prochain.
Créé par les CCI d'Alsace il y a six ans, cet
événement désormais attendu des
entreprises de la région devrait rassembler
près de 500 personnes à l'Illiade, à
Illkirch-Graffenstaden.
Cette année, une quarantaine de candidats
se sont présentés dans six catégories différentes
: celles des exportateurs qui marchandent
avec les zones Asie/Océanie, Afrique/
Proche/Moyen Orient, Europe ou Amérique,
celle des nouveaux exportateurs, enfin celle
des prestataires de services.
Ce concours ouvert aux entreprises, quelles
que soient leur taille et leur activité, distingue
les acteurs locaux selon des critères qualitatifs
: la politique export mise en œuvre
depuis au moins trois ans dans un pays ou
une zone géographique, l'adaptation des
produits au(x) marché(s), les solutions retenues
face à une problématique export, l'édition
de documentations en langues étrangères,
les idiomes maîtrisés dans l'entreprise,
les embauches liées à l'export, l'organisation
de la logistique et l'investissement personnel
dans le projet. Les paramètres quantitatifs
tels le chiffre d'affaires à l'export et la
part d'investissement injecté dans ce secteur
comptent également. ■
[ Contact CCI ] Jocelyne Choukroun,
03 88 76 42 16
[ Site ]
www.alsace-export.com
rubrique «Trophée Régional Export»
> Enquête
Les souhaits
des entreprises,
à l'export
Pour élaborer leur programme
régional export, les CCI alsaciennes
tiennent compte des marchés
prioritaires identifiés par le ministère
du Commerce extérieur, mais
aussi de leurs enquêtes auprès des
entreprises exportatrices de la
région. 844 souhaits export ont été
exprimés entre 2001 et 2003.
Quatre tendances apparaissent.
On constate un recentrage des
exportations sur l'Europe, en
particulier à l'Est de l'Europe :
en Russie, Pologne et Hongrie.
Les marchés vers les USA et le
Canada sont en recul. Avec le
continent africain, les exportations
sont stationnaires, même si on
note que l'Afrique du Nord perd
un point. Le continent asiatique
attire à son tour un peu moins,
en raison de la chute des souhaits
relatifs au Proche-Orient.
En revanche, la Chine intéresse
de plus en plus d'investisseurs.
32 | Novembre 2003 - n°227
> Ils sont sponsors pour la première année
> Fabrice Coppola,
directeur commercial Alsace,
Lorraine, Franche-Comté
de Lufthansa
« La Lufthansa a transporté, en 2002, 45 millions
de passagers, pour un chiffre d'affaires de 17
milliards d'euros. Dans l'Est de la France, un billet
vendu sur cinq est un billet de notre compagnie.
Notre participation en tant que sponsor au
Trophée Régional Export marque notre soutien et
nos encouragements aux entreprises les plus actives
à l'export. Car notre succès dépend du leur et
réciproquement. Nous desservons quatre cents
destinations dans le monde. Dans l'est, nos avions
décollent depuis 1990 de l'aéroport de Bâle-
Mulhouse. À tous ceux qui sont amenés à se déplacer
à partir de la CUS, nous apportons la
solution la plus rationnelle : aérienne – une liaison
entre Strasbourg et Munich est en projet –, ferroviaire
– nous travaillons à la mise en place d'un
train direct entre Strasbourg et Munich –, enfin
routière – six navettes relient quotidiennement
Strasbourg et Francfort. Des voitures avec chauffeur
sont mises à disposition des voyageurs.»
«
> Marc Phalippou, directeur
marketing et développement
de Euler Hermes SFAC
Euler Hermes SFAC garantit les paiements des
entreprises entre elles. Grâce au travail de
2 600 collaborateurs dans le monde, notre groupe
est le leader mondial de l'assurance crédit avec
37 % de parts de marché. Cette dimension internationale
très forte nous permet depuis trois ans de
garantir la partie export du commerce des entreprises.
Nous sommes ainsi présents directement
dans 36 pays, avec une filiale qui peut répondre à
nos clients en utilisant une méthode de travail
unique et homogène au sein du groupe Euler
Hermes. Nous sommes reliés entre nous par un réseau
et nous utilisons une base de données commune
recensant des informations sur plus de
40 millions d'entreprises. Notre objectif est d'offrir
aux clients les mêmes conditions contractuelles de
couverture et de recouvrement des créances, aussi
bien en France qu'à l'étranger. Ce sont ces compétences
à l'international que nous souhaitons faire
mieux connaître, tout particulièrement aux PME
et aux jeunes dirigeants pour qu'ils puissent bénéficier
des meilleurs services de garantie à l'export.
Nous sommes, pour cette raison, partenaires cette
année du Trophée Régional Export.»

Fabrice Coppola, Lufthansa Marc Phalippou, Euler Hermes SFAC Philippe Staehly et son équipe, Crédit Agricole
> Des partenaires
du Trophée
qui œuvrent à
l’international
Gilbert Kirstner, Heppner
> Philippe Staehly,
responsable du service
international et Pierre-André
Massias, responsable
du service marketing
entreprise au Crédit agricole
Alsace-Vosges
« Notre groupe bancaire occupe la sixième place
mondiale. Nous sommes présents dans
soixante pays du monde, en étant représentés par
des filiales ou des délégations. C'est bien le signe
qu'accompagner nos clients exportateurs est une
de nos préoccupations majeures. Notre réseau
nous permet de les aider dans leur démarche
prospective. Nos confrères à l'étranger leur mettent
à disposition toutes les informations nécessaires
à la conquête de leurs nouveaux marchés.
Nous sécurisons leurs paiements, finançons leurs
opérations commerciales. Nous simplifions leurs
ouvertures de compte sur place, gérons et rationalisons
le traitement des opérations financières.
Nous optimisons aussi leurs opérations de
change.»
> Gilbert Kirstner, directeur
international de l'agence
strasbourgeoise de Heppner
« Heppner est la seule entreprise française restée
indépendante des grands groupes et qui a
une expérience internationale. C'est pour cette raison
que nous avons créé l'an dernier Heppner
group of partners. Y sont réunis 35 de nos partenaires
européens, 20 000 collaborateurs sur 210
plates-formes de 29 pays d'europe. Il réalise un
chiffre d'affaire de 3 M €. Nous partageons tous les
mêmes valeurs, offrons des services standardisés,
exploitons un système d'information uniformisé.
Nous sommes tous dotés d'un outil commun permettant
de contrôler la qualité de nos services et
le respect des procédures et de coordonner nos systèmes
d'informations. Notre participation, pour la
troisième année consécutive, au Trophée Régional
Export marque notre volonté de développement
international, une activité qui représente 40 % de
notre chiffre d'affaires et est en progression de
20 % dans la région, en 2002.»
> Alain Pfeiffer, en charge
des grandes relations
et du développement
international des entreprises
à la Société Générale
« La Société Générale est une grande banque
internationale présente dans plus de 80 pays,
avec des entités qui peuvent être des filiales, des
succursales, des bureaux de représentation ou encore
des structures financières ad hoc.Le financement
des exportations à partir d'un pays où nous
sommes représentés, fait partie intégrante de nos
nombreuses activités. Ces exportations peuvent
être des biens ou des services, des contrats ou encore
des projets clefs en main. L'ensemble des spécialistes
de la banque — quelques centaines dans
le domaine du financement des exportations —
sont à la disposition de nos clients pour les aider
à résoudre les nombreux problèmes que tout
exportateur doit affronter, dès lors qu'il sort de
son territoire : sensibilisation à certains marchés
■■■ Suite page 34
n°227 - Novembre 2003 |33

INTERNATIONAL
porteurs, aide et conseil à la prospection, approche
des prospects, conseil pour la rédaction des
contrats, choix des instruments de paiement et de
financement, bonne exécution contractuelle et
malheureusement parfois conseil pour le règlement
des litiges, etc. L'exportation est toujours
une aventure risquée. Mieux vaut donc être bien
accompagné pour éviter toute désillusion et
entrouvrir ainsi de nouvelles perspectives de
développement.»
Alain Pfeiffer, Société Générale Luc Julien-Saint-Amand, cabinet Ey Law «
> Analyses sectorielles
Les marchés cibles pour 2004
Le centre régional de
documentation et d'information
internationale de
la CCI a mené avec l'aide
de la Direction régionale
des douanes, une analyse
sur sept secteurs d'activité
représentatifs du tissu économique
alsacien en nombre
et en chiffre d'affaires
à l'export. Citons les secteurs
du chocolat-confiserie,
des produits de l'imprimerie,
des machinesoutils,
des machines pour
l'industrie agroalimentaire,
du matériel de distribution
et de commande électrique,
d'instruments de
mesure et de contrôle et
des équipementiers automobiles.
L'étude a identifié
pour chacun des
secteurs industriels, les
retards d'exploitation des
sociétés alsaciennes vers
les marchés étrangers, par
rapport aux exportations
nationales. Ainsi, il s'avère
que les marchés à prospecter
dans le secteur des
machines pour l'industrie
agroalimentaire sont
entre autres, la Turquie,
la Pologne et l'Algérie.
Dans le domaine des
instruments de mesure
et de contrôle, il serait
opportun que les entreprises
de la région parcourent
les Émirats Arabes Unis,
la Chine et la Turquie.
[ Contact CCI ]
Geneviève Siat-Ganière,
03 88 76 42 20,
g.ganiere@strasbourg.cci.fr
> M e Luc Julien-Saint-Amand,
avocat, associé responsable
du cabinet d’avocats Ey Law
à Strasbourg, membre du
réseau Ernst &Young
Le réseau Ernst & Young représente plus de
100 000 professionnels, répartis dans 130 pays
du monde. Ce réseau est pluridisciplinaire. Il réunit
notamment des spécialistes du chiffre, de la
finance, de la fiscalité et du droit. Cette structure
nous donne les moyens d'accompagner partout
nos clients exportateurs et investisseurs, en leur
assurant l'assistance et l'information indispensables
à leur implantation et à la bonne marche de
leurs affaires. Au-delà des connaissances et du
savoir-faire de chaque professionnel du réseau,
nous sommes connectés entre nous, via un forum
et des bases de données. Cela nous permet de
répondre rapidement à toutes les questions et
attentes des clients. Quant à notre méthode de
travail, elle nous est commune à tous, ce qui nous
permet de contacter partout nos partenaires, en
étant sûr qu'ils auront le même professionnalisme.»
■

COMMERCE
> Restaurants du cœur
L’appel
à générosité
Pour permettre à leurs bénévoles
de distribuer chaque hiver des centaines
de milliers de repas par jour
et soutenir leurs actions d'insertion,
d'hébergement et de formation,
les Restaurants du Cœur lancent
un appel à dons. Un reçu fiscal,
envoyé par l'association, donne
droit à une réduction d'impôt sur
le revenu correspondant à 60 % de
la somme versée, jusqu'à un montant
fixé chaque année par la loi de
finances (414 € sur le revenu
2003).
[ Contact ]
Les Restaurants du Cœur,
8 rue d'Athènes 75009 Paris
01 53 32 23 23
> CDEC
Les derniers avis
Ont été accordées les créations du
magasin Netto (600 m 2 ) à Benfeld,
de la jardinerie Espace Enchanté
Vilmorin (3 116 m 2 ) à Seltz et du
magasin Aldi (756 m 2 ) à Soultzsous-Forêts.
Par ailleurs, les extensions
du Super U de 1 779 m 2 à
2 829 m 2 à Hoenheim et du magasin
Adidas de 293 m 2 à 897 m 2
à Landersheim ont également été
acceptées. Deux dossiers ont été
retirés à Haguenau, relatifs aux
projets de création des magasins
King Jouet (990 m 2 ) et Autour
de bébé (680 m 2 ).
[ Contact CCI ]
Caroline Fritsch, 03 88 75 25 61
c.fritsch@strasbourg.cci.fr
Marina Gillig, Abred Créations
Une nouvelle adresse dans la mode
C
'est à Lingolsheim qu'elle a posé ses outils,
après un parcours professionnel dans le
milieu de la mode et du stylisme. Marina Gillig a
suivi des cours à la Fac d'Arts Plastiques de
Strasbourg, puis dans une école de stylisme et
modélisme. Son stage de deux mois chez Lolita
Lempika est pour elle une révélation. «J'ai eu l'occasion
de participer à toutes les étapes de l'organisation
du défilé et surtout de créer des bijoux et
accessoires», raconte Marina Gillig. Revenue à
Strasbourg, elle travaille à l'Opéra du Rhin, «la
meilleure des écoles, autant du point de vue technique
que de l'inspiration», où elle réalise des
costumes. À présent, Marina vient de concrétiser
son rêve d'enfant en créant sa propre marque de
vêtements et d'accessoires. Toutes ses créations
sont inspirées par les végétaux, les fleurs, les
plantes, la nature ainsi que le monde des effets.
Ses vêtements sont réalisés en petites quantités,
voire en pièces uniques.
Pour tous ceux qui veulent mieux gérer leur
temps, gagner en efficacité, retrouver leur
enthousiasme des premiers jours : une méthode
pratique et progressive de développement de
ses propres capacités. Elle vous est proposée par
André Muller, fondateur de la Documentation
Organique, revue d'informations juridiques et
Strasbourg salles.com
Centrale événementielle
De la simple recherche de salle à l'élaboration
complète de votre manifestation,
«Strasbourg Salles» est à votre disposition pour
assurer le succès de votre projet de séminaire,
congrès ou événement d'entreprise. Conçue en
2002 par Rémi Werlé (Strasbourg), cette centrale
événementielle est destinée à faciliter au maximum
les recherches de lieux et de prestataires
pour l'organisation de toutes sortes d'événements
dans la région de Strasbourg.
Son atelier, «Abred Créations» est situé au 35,
rue Jean-Jaurès à Lingolsheim. ■
[ Contact ] 03 88 78 51 82
[ Site ] www.abred.fr.st
«La technique du succès»
Manuel pratique d’organisation
de soi-même
fiscales. Créateur d'une entreprise de presse à
Strasbourg à 23 ans, André Muller vous livre ses
propres techniques de motivation. «La technique
du succès» est en vente au prix de 16 € dans les
librairies et sur le site des Éditions Diateino. ■
[ Site ] www.diateino.com
Entièrement basée sur une gestion Internet,
www.strasbourg-salles.com a été très bien
accueillie, avec un nombre de contacts mensuels
avoisinant les 2 000. Fonctionnant sur le
principe d'une «place de marché», elle s'adresse
aussi bien aux prestataires qu'aux prescripteurs
d'événements, au tourisme d'affaires et aux particuliers.
■
[ Contact ] 03 88 22 22 00
n°227 - Novembre 2003 |35

INDUSTRIE
L’Alsace a son raifort
Raifalsa à Mietesheim
Réputée pour ses pommes, Mietesheim l'est aussi pour son raifort, condiment au goût piquant.
Depuis quatre années s'y tient la fête du raifort, qui fait la part belle aux fermes et aux artisans de
la région, par des visites-découvertes, démonstrations, dégustations et ventes de raifort aux visiteurs.
Pour la première fois, la société Raifalsa, entreprise unique en France de transformation de cette racine,
a profité de l'occasion pour ouvrir ses portes à ses principaux clients.
> Un peu
d'histoire
Les Romains le nommaient
Armoracia et l'appréciaient pour
des raisons gastronomiques et
médicinales. Probablement originaire
d'Ukraine, il est toujours très
employé en Europe de l'Est et en
France, surtout en Alsace. Son
nom, qui étymologiquement signifie
racine forte, donne une idée de
son goût piquant. On peut le
déguster râpé en vinaigrette ou
accompagné d'une sauce à la
crème.
> Les vertus
du raifort
C'est le plus puissant des végétaux
dits antiscorbutiques. Il est, en
outre, estimé anti-goutteux, diurétique,
stomachique, stimulant
énergétique.
La racine fraîche râpée contient
des vitamines B et C.
> L’emploi
dans la cuisine
– pour la préparation de sauces
chaudes et froides
– accompagne les poissons, viandes
chaudes et froides, pot-au-feu,
fromages, la charcuterie.
[ Recettes sur le site ]
www.raifalsa.fr
L'entreprise familiale, dirigée par Ernest
Trautmann, existe depuis 40 ans. À l'origine,
le raifort était fabriqué dans les caves des
agriculteurs. L'usine située à l'entrée du village a
été créée en 1997. «Nous avons essayé d'industrialiser
le procédé», explique l'un des fils, Guy
Trautmann. «Mais tout en modernisant l'outil,
nous avons conservé le savoir-faire.» L'entreprise
avec ses six salariés, se targue d'être la seule
entreprise en Alsace et en France à fabriquer le
raifort, et la seule en Europe à conserver des
méthodes traditionnelles. «L'Allemagne voisine,
producteur important, est très industrialisée et
emploie beaucoup d'additifs chimiques. À
Mietesheim, les méthodes de fabrication demeurent
traditionnelles, c'est plus coûteux en maind'œuvre,
mais on s'y retrouve au niveau du produit
final». Soulignons que parallèlement au raifort,
Raifalsa a une activité de négoce de cornichons
aigre-doux, une autre originalité alsacienne.
«Nous travaillons avec une vingtaine d'agriculteurs,
qui nous livrent les racines (cultivées début
novembre et à la fin de l'hiver) qui seront soigneusement
épluchées, broyées, assaisonnées. Il
arrive, en pleine saison, qu'on nous livre des racines
déjà épluchées. Notre raifort est conditionné
en seaux (1,2 et 3 kg) et en verre (100 - 140 - 200 g).
Les raifort mayonnaise sont en tube».
La continuité d'une tradition
l’étape du broyage des racines
Raifalsa fabrique trois produits : le raifort
nature, le raifort mayonnaise et le raifort
rémoulade, qui sont conditionnés et étiquetés
sur place.
À leur arrivée, les racines livrées en sacs de 25 kg
sont stockées dans trois chambres froides où
elles peuvent être conservées pendant une
année. «Nous écoulons le produit tout au long de
l'année», précise Ernest Trautmann. Première
étape : le cisaillage des racines pour séparer la
tête du corps, puis le triage. L'épluchage mécanique
se fait par frottement, puis l'épluchage
manuel permet de peaufiner le produit. Une
désinfection au vinaigre précède l'étape du
broyage, qui se fait en deux temps afin d'avoir
une texture plus fibreuse, par fournées de 80 à
100 kg, puis on ajoute les ingrédients : sel et jus
de citron, mayonnaise, rémoulade. Les clients
sont les grossistes, charcutiers-traiteurs, choucroutiers
ou les centrales d'achat du type Métro,
les restaurateurs. La demande du particulier est
satisfaite en grandes surfaces, dans des épiceries
fines. L'essentiel de la clientèle est situé en
Alsace, 20 % du chiffre d'affaires est réalisé sur
Paris (Fauchon) et dans les grandes surfaces du
type Champion.
Au total, ce sont 100 tonnes de produits finis qui
sortent de l'entreprise, qui réalise près d'1 M € de
CA. L'ambition de la famille Trautmann : faire
connaître son produit et séduire le reste du marché
français. ■
[ Contact ] 03 88 90 31 85
36 | Novembre 2003 - n°227

Avec son partenaire logistique Heppner,
Millipore mise sur une massification de ses flux
Inaugurée en septembre dernier, la plate-forme logistique de Millipore, spécialiste des sciences de la vie
et des biotechnologies (4 500 salariés dans le monde, 1 800 en Europe) occupe actuellement 8 500 m 2
sur les 10 000 disponibles au Port du Rhin.
La plate-forme, «European Logistic Center»,
s'inscrit dans une logistique à forte
valeur ajoutée, résultat d'un partenariat
exemplaire avec le Groupe Heppner. «Notre
ambition est d'être un intégrateur de services»
indique le directeur général Logistique
d'Heppner, Gérard Morvan, lequel avec ses
équipes a conçu et mis en place un système
d'information dédié tout à fait performant :
«la gestion des flux d'information nous permet
un suivi immédiat et permanent des
marchandises». Millipore, dont le site de production
français est à Molsheim, réorganise
ainsi sa logistique européenne en distribuant
ses produits depuis le Port du Rhin.
Le bâtiment, d'une surface de 10 000 m 2 ,
dont 8 500 occupés, verra transiter quelque
2500 palettes de produits finis en provenance
des sept usines du groupe, ce qui
représente entre 800 et 1 000 commandes
par jour (la plupart contiennent des produits
chimiques ou des matériels fragiles). Une
cinquantaine de salariés travaillent sur le
site du Port du Rhin, fonctionnant en deux
équipes. Cinq d'entre eux sont des employés
de Millipore, synergie oblige. Avec 55 implantations
en Europe et 2 150 collaborateurs, le
Groupe Heppner, né à Strasbourg en 1925, a
réalisé un chiffre d'affaires de 315,1 M € en
2002. ■
[ Adresse ] 21-23, rue de Bayonne au Port du Rhin
[ Contact ] Éric Wolff, 03 88 31 99 99
Un stockage permettant le suivi permanent
des marchandises
n°227 - Novembre 2003 |37

CRÉATEURS
NEUVE-ÉGLISE
Barbara Mathieu, Michael Noisette
«Le Barela», commerce
multi-services et lieu de vie
Attendu depuis plus d'un mois, le commerce multiservices de Neuve-Eglise vient d'ouvrir ses portes,
entièrement rafraîchi et offrant une nouvelle palette de services. L'ancien propriétaire des lieux avait
baissé pavillon pour partir à la retraite.
« Les formalités ont été très longues, nous
avons mis huit mois pour finaliser notre
dossier», commentent Barbara Mathieu
et Michael Noisette, unis dans la vie comme
dans le travail.
Lui, de formation hôtelière, était d'abord barman
puis fromager à Strasbourg. Elle, forfaitiste
dans le tourisme. Tous deux avaient des
compétences dans l'accueil et le service et
cherchaient à reprendre un bar ou un commerce.
Originaire de Neuve-Eglise, Barbara
était à la source pour la reprise du commerce,
connaissant le propriétaire du bartabac-épicerie
et dépôt de pain. «Nous voulions
à la fois satisfaire aux besoins des villageois,
et développer le lieu de vie du village».
S'ils ont bénéficié d'aides pour créer leur
affaire (Défi Jeunes, fonds régional d'aide au
commerce de proximité), leur parcours a été
semé d'embûches en raison de la lourdeur
des procédures : pas évidente, l'obtention des
licences. En l'occurrence le montage des dossiers
pour les banques, les douanes et la préfecture
a été particulièrement long, nécessitant
d'attendre pour entreprendre les travaux
de rafraîchissement des lieux.
À présent l'affaire est en place, avec un projet
qui va bien au-delà de l'existant. Aux produits
de première nécessité, Barbara et
Michael ont ajouté les produits frais de la
ferme : yaourts, fromages, œufs, charcuterie,
en association avec les fermiers «des sommets
de la montagne». Le dépôt de pain a été
mis en œuvre grâce à l'apport d'un jeune
> L’agenda de la création d’entreprise
Organisées par la CCI, ces
sessions bénéficient du soutien
de la Région Alsace et
du fonds social européen
de la Communauté
Européenne.
• Prochaine session
à Strasbourg les :
8-9-10-11 (matin)
16-17-18 décembre
à Strasbourg
Barbara Mathieu, Michael Noisette:
«autant d’idées pour animer le Barela»
boulanger qui fait les marchés. Vingt sortes
de pain sont donc disponibles au quotidien
au Barela, de même qu'un vaste choix de
pâtisseries et viennoiseries. Barbara et
Michael offrent également un relais-poste
(achat de timbres, dépôt de courrier, etc.) et
vendent le quotidien local. Le bar, ouvert dès
6h15 le matin (sauf le dimanche, à 10h), propose
café ou thé, jusqu'aux petits-déjeuners
complets avec jus d'orange, pain, croissant,
Formations à la création d’entreprise «6 jours pour entreprendre»
Coût : 150 €
Durée : 6 jours 1/2
(52 heures)
[ Contact CCI ] 03 88 75 24 83 – j.laas@strasbourg.cci.fr
confiture, etc. À midi il associe la petite
restauration : tartines, croque-monsieur, saucisses
chaudes, sandwichs. «Il y a beaucoup
d'ouvriers et artisans qui travaillent au village
(Neuve-Eglise compte près de 600 âmes), mais
aussi des jeunes qui vont travailler sur Villé ou
Sélestat qui sont intéressés par une halte au
café». Le week-end, le couple a prévu les sorties
tarte flambée ou pizza des familles des
alentours. Par ailleurs, des soirées à thème
seront proposées aux jeunes et aux familles
(tarte flambée à volonté, tartiflette, contes
bretons ou soirées déguisées, etc). Autant
d'idées qui contribueront à animer le bar, en
attendant d'ouvrir le caveau en sous-sol à la
restauration pure. Plusieurs contacts avec les
Offices du Tourisme et le VVF d'Albé
devraient leur permettre de développer des
produits touristiques. «Pourquoi pas, monter
un projet de visite de ferme ou d'entreprise
artisanale associée à un goûter ou une soirée
tarte flambée ?» Un autre projet de Michael
est de se former à la boulangerie, à condition
que le rayon pain-boulangerie fonctionne
bien. Pleins d'enthousiasme, Barabara et
Michael ont mis tous leurs moyens au service
de leurs ambitions. Ils se relaient pour
ouvrir tous les jours à 6h15 jusqu'à 23h, sauf
le lundi à 19h et le dimanche de 10h à 22h.
Comme l'impose la tradition à la campagne,
ils seront fermés le mercredi après-midi. ■
➞
Ce que leur a apporté la CCI ?
«Un grand merci à la CCI», s'écrient-ils de
concert. «Nous avons eu réponse à toutes nos
questions, qu'elles soient d'ordre pratique ou
juridique». Par le biais du Passeport
Entreprendre, ils ont été invités le 14 juillet
dernier à l'Elysée, pour une garden-party
réservée aux créateurs de moins de 30 ans.
➞
38 | Novembre 2003 - n°227

Claude Gerber
Gerb-air, le rendez-vous
des passionnés d'aéromodélisme
SÉLESTAT
Claude Gerber : «30 ans de pratique
de l’aéromodélisme»
« Si j'ai choisi de m'installer à Sélestat, c'est
parce que je souhaitais attirer à la fois les
gens du nord de l'Alsace comme les habitants
du Haut Rhin et du Territoire de Belfort,
accros d'aéromodélisme», raconte Claude
Gerber. Connu dans ce domaine par 30 ans
de pratique assidue et des compétitions,
mais aussi par ses piges pour des magazines
spécialisés, cet ancien ingénieur informatique
dispose des compétences nécessaires
pour conseiller ses clients. Situé en zone
industrielle Nord, en bordure de la N83 à l'entrée
de Sélestat, son commerce de détail de
modélisme, «Gerb-air» est facilement accessible
avec un parking en face du magasin, qui
permet de charger facilement des kits volumineux.
Le terrain à l'arrière est idéal pour
essayer les modèles réduits. Le nom du
magasin est le résultat d'un brain-storming
réalisé après une étude de marché qui faisait
ressortir que Claude Gerber bénéficiait de
85 % de notoriété. Celui-ci fait partie de deux
clubs d'aéromodélisme, le premier à Sélestat,
dont il a d'ailleurs assuré la présidence, et le
second près de Mulhouse. Compétiteur en
voltige, il est également speaker dans les plus
grandes manifestations en France. Ingénieur
chez IBM pendant vingt ans, il a eu envie de
voler de ses propres ailes, au propre et au
figuré. Si son affaire marche, il a pour projet
de créer sa marque pour développer ses
produits. Et pourquoi pas, ajouter un volet
services en organisant des conférences, meetings
à l'échelle internationale. «J'ai eu la
chance de me promener dans le monde entier,
je suis persuadé que de nombreux amateurs
d'aéromodélisme ont envie d'en faire de
même». Etd'illustrer : «étant membre d'une
association américaine pour les avions expérimentaux,
j'ai accès à des musées où des avions
sont en cours de restauration». La clientèle
que Claude Gerber vise est une clientèle de
proximité, laquelle est prête à se déplacer
dans un rayon de 150 km pour avoir un
conseil. Ce sont des jeunes à partir de dix ans,
jusqu'aux retraités. La clientèle de passage, il
l'estime plutôt marginale, mais qui sait, l'aéromodélisme
n'est pas réservé qu'aux riches
et sa gamme de prix va de moins de 150 € par
avion à 45 000 €. Il y a des passionnés qui ont
peu de moyens et qui construisent euxmêmes
leurs prototypes. «C'est un loisir technique
avant tout», observe Claude Gerber :
il faut à la fois maîtriser
la conception théorique
du modèle, son
design fonctionnel,
savoir calculer et bien
comprendre les problèmes
physiques et
mécaniques du vol
d'un avion avant de se
transformer en véritable
pilote d'essais.
Claude Gerber a bâti
sa stratégie concurrentielle
sur le conseil
spécialisé d'un praticant
avisé.
«L'information n'est
pas la même lorsqu'elle
a été apprise dans les
magazines ». Il a également
une spécialisation
dans la propulsion
électrique et va pratiquer
une vente très
technique.
Pour démarrer l'affaire,
il a «cassé sa tirelire
pour avoir un outil de
travail bien fourni, et
n'a pas lésiné sur le stock».Ce sont plus de 50
marques émanant de 20 fournisseurs qui
sont proposées. Pour accueillir ses clients, il a
installé un salon à l'américaine avec machine
à café branchée en permanence, qui, du
moins l'espère-t-il, sera le lieu de rencontre
pour les passionnés. ■
➞
Ce que lui a apporté la CCI ?
«Cela m'a énormément appris, de la
comptabilité basique jusqu'à l'aspect
aménagement du magasin... et surtout, j'ai
été contraint à la rigueur. Je connais mon
business plan par cœur. Par contre, ce que
je regrette, c'est d'avoir subi un véritable
parcours du combattant auprès des
administrations».
➞
n°227 - Novembre 2003 |39

TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
Multimédia mobile
SFR met le «Vodafone live»
à portée de tous
Le lancement du multimédia mobile « Vodafone live » a été fait par le directeur général de SFR, Pierre
Bardon, le 21 octobre à Paris. Un an après sa diffusion sur dix pays européens, l'offre avait déjà conquis
plus de trois millions de clients. En la rendant accessible en France, SFR souhaite se positionner comme
le référent sur ce marché, avec l'objectif d'un million d'utilisateurs d'ici la fin 2004.
«Vodafone live, ce n'est pas qu'un
portail, c'est une gamme de quatre
terminaux d'une ergonomie facile,
qui donne accès à des services
exclusifs et inédits en France»,
annonçait Pierre Bardon, qui a
décidé de faire de ce lancement
un événement. Et de résumer les
usages du multimédia mobile,
au-delà de la voix et du texto, par
«une gamme de téléphones mobiles
couleur de très haute qualité intégrant
un appareil photo numérique,
un grand écran 65 000 couleurs,
la fonction MMS*, l'accès
au catalogue de jeux Java (Ferrari
Monte Carlo Racing, XIII, etc.) et
un téléchargement de sonneries
Hypersound et fonds d'écran à
haute définition».
Envoyer une carte postale
depuis son mobile
D'une ergonomie européenne,
les téléphones sont très faciles
d'utilisation : menu par icônes et
accès en un seul clic à l'univers
de Vodafone Live. C'est la fonction
photo qui est sans doute la
plus originale, puisqu'elle est liée
à un service inédit de carte postale
: une photo numérique prise
depuis le mobile est transformée
en carte postale avec texte et
envoyée au destinataire de son
choix dans les trois jours. Coût :
1,50 €, plus la connexion (0,20 €
et le MMS). Les tarifs d'utilisation
des autres services sont fixés
en fonction de leur valeur ajoutée
; à titre d'exemple le chargement
d'une sonnerie est de 3 €,
un téléchargement de jeu de 5 €,
mais un certain nombre sont
accessibles gratuitement.
En proposant un prix de départ à
49 € (les trois autres offres sont à
moins de 80 €, une à 199 €)
pour des mobiles personnalisables,
SFR vise en priorité une
clientèle de jeunes. Mais l'offre
de services d'information et de
loisirs devrait séduire d'autres
segments de clientèle. D'ici la fin
de l'année, des avantages et promotions
découvertes seront
consentis aux clients SFR.
Par ailleurs, une campagne de
communication sera déclinée sur
tous les médias et des animations
et démonstrations se tiendront
en novembre et décembre dans
les 520 espaces SFR. ■
*messages multimédia
Le «Vodafone live» permet
aussi de créer et partager son
album photos en envoyant
ses photos par MMS à
album@photo.sfr.fr
SFR en chiffres
> 1,2 million d’utilisateurs
réguliers des services SFR
Multimédia@
> 3 milliards de texto
> 5 millions de messages
multimédias envoyés sur
l’ensemble de l’année
2003.
40 | Novembre 2003 - n°227

Le 27 novembre au Pôle Formation CCI
4 e édition des RSI d’Alsace
Une journée gratuite pour découvrir l'actualité des TIC et faire avancer
concrètement vos projets.
11 conférences thématiques, 15 partenairesexposants,
750 m 2 d'exposition pour découvrir
comment réduire vos coûts, optimiser votre gestion
de la relation clients, profiter des solutions
à mini-budgets, maîtriser les enjeux des systèmes
d'information.
Seul événement de cette envergure dans le
Grand Est, les RSI réunissent pour vous experts
et professionnels. Seront présents RBS, 9 Télécom,
Advisa, Adv ingeniérie, Computacenter, SFR,
ABW, Symantec, l'Adira, E-alsace, France Télécom,
Orange, Le Monde Informatique, Diatem.net.
Et aussi, des responsables d'entreprise utilisateurs
de solutions innovantes, qui vous feront
partager leurs expériences et réussites. Parmi
eux : Antoine Aranda, responsable e-commerce
chez VWR international, leader de la distribution
de matériel de laboratoire ; Jean-Paul Fremery,
responsable informatique de la société Tropico,
Jean-Pierre Hirlemann, propriétaire de l'hôtelrestaurant
«Au Cygne» (Hoerdt) ; Julien Mattei,
agent de développement à la Communauté de
communes de la Région de Molsheim-Mutzig ;
Manuele Ciani, responsable réseaux & télecom
chez Steelcase : Didier Weiss, directeur des
systèmes d’information du groupe Tryba.
Conférence de clôture : «Le réseau internet hautdébit
en Alsace, quelles offres de services
aujourd'hui et demain, quelles opportunités
pour les porteurs de projets ?» ■
[ Inscriptions ] www.rsi-alsace.com
par téléphone au 03 88 75 25 92
ou par fax au 03 88 75 25 30.
[ Contact CCI ] Jean-Marc Kolb, 03 88 75 25 95
jm.kolb@strasbourg.cci.fr
> Le 4 décembre
au Pôle formation CCI
La gestion
numérique
de l’information
«Comment classer, retrouver et
utiliser facilement toutes les informations
qui circulent sous forme
papier ou numérique dans l'entreprise
?»
Au programme de cet après-midi
d'information et d'échanges, la
gestion électronique des documents
de l'entreprise et des dossiers
clients (témoignages d'experts
et d'utilisateurs), la gestion
numérique de l'information et la
présentation de projets clients
réalisés. Ateliers et démonstrations
de solutions organisés par la CCI
et Activ Cebea.
[ Inscriptions ]
www.strasbourg.cci.fr/agenda/1077.html
[ Contacts ]
Jean-Marc Kolb, 03 88 75 25 95
jm.kolb@strasbourg.cci.fr
www.activsa.net
> L’ADSL
L’Alsace en tête
n des engagements forts pris
Ule 10 juin 2003 par Thierry
Breton, PDG de France
Télécom, concerne l'accélération
du plan de déploiement de
l'ADSL. France Télécom s'engage
notamment à offrir l'accès
à l'Internet haut débit par
l'ADSL à plus de 90 % des
Français à l'horizon 2005
contre 74 % à ce jour.
La situation en Alsace en octobre
2003 : l'Alsace est la 1 re des
régions de province avec un taux
de couverture de 91% de la
population. Ce taux dépasse
déjà l'engagement national à fin
2005 et se situe largement au
dessus de la couverture nationale
en octobre 2003 qui est
de 73,9 %.
Le taux de pénétration, qui
représente le nombre d'accès
ADSL occupé par rapport au
nombre total de lignes éligibles
à cette technologie, s'établit à
13,5% en Alsace contre 12 %
au niveau national. L'Alsace est
là encore la première région de
province.
Ces résultats traduisent la politique
volontariste de France
Télécom Alsace et la dynamique
du marché en région.
Les efforts seront poursuivis par
France Télécom afin que 97%
au moins de la population alsacienne
accèdent à l'ADSL fin
2005, ce qui se traduira par
l'ouverture de 45 nouveaux
sites.
Des solutions alternatives viendront
compléter la couverture
ADSL et seront proposées au
cours de l'année 2004 (satellite,
Wifi). ■
[ Contact ]
Guy Lanz, 06 88 05 85 37
n°227 - Novembre 2003 |41

MÉTIERS
LES OPTICIENS
Plus de 50 % de porteurs de lunettes
Les opticiens
en ligne de mire
Alors que la conjoncture économique n'est pas favorable à la consommation, les opticiens
arrivent à tirer leur épingle du jeu, du fait du dynamisme certain de la demande
des ménages en lunettes. La course aux parts de marché est néanmoins ouverte.
Modernisation des points de ventes, multiplication des choix et offres promotionnelles,
tiers-payants, etc. sont autant de leviers de croissance.
Opticiens Krys : 763 points de vente, une image de professionnalisme et de qualité
L’exemple de Haguenau
avec Christian Holtzer
Christian Holtzer
« J'ai adhéré à l'enseigne Krys en 1986. J'étais
seul dans mon magasin de Haguenau»,
raconte Christian Holtzer. Son local, alors de
30 m 2 , vient de voir sa surface de vente triplée et
entièrement aménagée à l'image du concept
Krys. L'achat des murs lui a permis d'adjoindre
70 m 2 de bureaux et ateliers à l'étage, où les
opticiens travaillent le verre et la matière. Sur
dix salariés, huit sont affectés à l'optique-vente
et aux travaux de montage, parmi lesquels trois
sont des opticiens diplômés d'État, deux sont
des techniciens monteurs et vendeurs.
Coopérateur adhérant à la Guilde des
Lunetiers*, Christian Holtzer bénéficie de la
puissance de la centrale, avec des conditions d'achat
négociées sur des volumes nationaux. Il
passe sa commande, est livré puis facturé : un
seul relevé correspond à quelque 40 factures.
C'est la Guilde qui se porte ducroire. «Pour un
jeune c'est l'idéal, cela permet d'acheter en toute
sécurité».
Les opticiens Krys bénéficient d'un concept clé
en mains, avec un matériel informatique changé
tous les trois ans et un logiciel partagé. Que souhaiter
de plus ? «Nous passons près de 80 % des
commandes par informatique. La centrale d'achat
fournit verres, montures, produits d'entretien à
marque propre ou d'autres marques du marché.
Mais si je le souhaite, je peux acheter à un fournisseur
hors référencement. Il s'agit pour moi
d'acquérir des griffes originales, qui représentent
5 % de mes achats.»
Adhérer à la coopérative suppose aussi
quelques contraintes : «Il y a des règles d'exclusivité
ou de non-concurrence. Par exemple, ne pas
s'implanter où il y a déjà un concurrent, c'est une
règle de courtoisie».
Privilégier le service
Alors qu'en fin d’exercice précédent, il constatait
une baisse de 3 % son chiffre d'affaires, depuis
l'agrandissement de son magasin il a boosté les
ventes et se situe à + 16 %. Et ce, malgré la
concurrence sur Haguenau (10 magasins).
«Nous avons plus de choix et une capacité d'accueil
plus importante. Le magasin est organisé de
façon à ce que clients et vendeurs se retrouvent
dans les divers univers de créateurs, grâce à une
mise en scène des montures, du classique au
sophistiqué, de la jeune femme à la femme plus
mature, avec un rayon enfants et adolescents
bien achalandé. Un rayon malvoyant a été développé
pour aider les personnes en perte de vision
à vivre mieux. C'est un travail intéressant qui se
fait avec l'ophtalmologiste et l'orthoptiste». Un
espace convivial permet de faire patienter les
42 | Novembre 2003 - n°227

clients, avec deux écrans télé. Le must du magasin
est un appareil «ACTIVISU» qui vous photographie
et facilite ainsi le choix de votre monture.
Il permet à l'opticien une prise de mesures
très précise des paramètres de montage de vos
verres correcteurs. Vous pouvez même tester la
couleur des lentilles en direct, donner l'adresse
du site à votre ami qui vous aidera dans votre
choix. Chez Christian Holtzer, 80 % du chiffre
d'affaires sont constitués par l'optique, 10 à 12 %
par les lentilles et solaires, le reste par d'autres
produits comme les jumelles, longues vues... jusqu'aux
indicateurs de pêche. À l'instar du réseau
Krys, Christian Holtzer pratique l'offre de la 2 e
paire gratuite, le service après-vente gratuit, le
tiers payant, etc.
Complémentarité des enseignes
Adhérent fidèle de la coopérative La Guilde*,
Christian Holtzer dirige aujourd'hui trois magasins
et emploie 25 personnes. Il a en effet saisi,
en 1992, l'opportunité d'une création dans la
galerie marchande de Schweighouse —le
magasin récemment agrandi compte aujourd'-
hui 11 salariés, dont trois opticiens—. Ensuite, en
1999, il a racheté un point de vente Krys à
Saverne : quatre employés dont deux opticiens.
Le baby-boom fait que le marché est encore en
expansion : les 40-50 ans sont une cible qui
achète des verres sophistiqués de type progressif,
sensibles à la mode et aux griffes. Cela augmente
le panier moyen. Les enfants sont mieux
dépistés et sensibilisés sur les défauts de
vision. ■
[ Contact ] 01 43 97 83 83
*La Guilde des lunetiers, 1 000 magasins en France, trois
enseignes du groupe : les opticiens Krys (marque leader,
700 magasins), Vision Plus, Vision Originale et Entendre
(audioprothésistes). ■■■ Suite page 44
> «Pour une harmonisation européenne»
L’Union des Opticiens (UDO),
force de proposition
dhérer à l'association professionnelle
des Opticiens, c'est y
A
trouver toutes les informations sur
le métier et ses évolutions, c'est
aussi avoir une représentativité visà-vis
des pouvoirs publics. Deux
collèges sont représentés à l'Union
des Opticiens : les enseignes, soit
3 500 points de vente (près de 65 %
du marché qui est constitué de
8 300 points de vente, avec 25 000
salariés) et les commerçants individuels
(1 200 établissements). Un
chiffre en progression, puisque le
magazine L'opticien-lunetier a
recensé 150 nouveaux points de
vente en 2002. «Chaque magasin
doit être tenu par un diplômé, mais
compte tenu des amplitudes horaires,
il serait souhaitable d’adapter cet
effectif», commente Henri Saulnier.
Président de l'UDO depuis deux
ans, il y défend avec ardeur les intérêts
moraux et matériels des opticiens,
qu'il représente auprès des
instances européennes, des organisations
nationales et des collectivités
publiques. L'un de ses chevaux de
bataille est l'harmonisation européenne.
«La profession doit évoluer si
l'on veut se rapprocher de ce qui se
pratique en Europe, où l'opticien
exerce une fonction qui lui permet de
déterminer le défaut visuel. L'UDO
est en train de préparer le terrain pour
un alignement français.» Ce travail
sur l'évolution du métier d'optométriste,
en tant que science à mi-chemin
entre l'ophtalmo et l'opticien
est très important. «Aujourd'hui il y
a un déficit dans la population des
ophtalmologistes - les délais d'obtention
d'un rendez-vous sont d’une
semaine environ à Paris, de deux à
trois mois en Alsace, d'un an à Lille !
Il est important qu'une solution soit
adoptée par les différents acteurs pour
remédier à cette situation» confirme
Christian Holtzer, opticien à
Haguenau, lui-même adhérent du
Syndicat. Il est temps de déléguer
des actes qui sont l'examen de la vue
aux orthoptistes.
À noter que l'UDO a récemment
contribué à la mise en place de deux
certifications de qualification professionnelle
post BTS, qui sont reconnues
par la convention collective. ■
[ Contact ] 01 42 06 07 31
n°227 - Novembre 2003 |43

MÉTIERS
LES OPTICIENS
De l’affaire familiale à la franchise
La stratégie battante
de Jean-François Amé
Jean-François Amé est à la tête de trois
magasins d'optique, à Villé et à Barr. Deux
sont des commerces indépendants, le
troisième adhère à une enseigne nationale,
Alain Afflelou. Ce dernier magasin à Barr présente
la particularité d'être implanté dans la
même rue que le commerce intépendant.
Une stratégie bien pensée, puisque Jean-
François Amé enrayait ainsi l'arrivée d'un
autre concurrent. L'entreprise familiale, née à
Barr en 1960, s'est développée petit à petit,
grâce une clientèle fidèle. «Le magasin a été
agrandi il y a une dizaine d'années, raconte
Jean-François Amé, et occupe à présent 130 m 2
de surface. Nous avons toujours investi, tant
dans le magasin que dans l'atelier, achetant
des matériels de dernière génération, comme
des chaînes de montage numérique de haut
niveau ou des logiciels permettant de numériser
les lunettes.
Notre fichier clients date de l'ouverture du
magasin par mon père, et nos clients apprécient
d'avoir accès à leur historique. Souvent,
ceux-ci changent d'ophtalmologiste, faute
d'avoir des rendez-vous rapides, et sont bien
contents de retrouver leur dossier. Notre technicité
est reconnue et nos clients sont bichonnés.
Pendant le temps qu'ils sont là, nous leur
donnons l'impression qu'ils sont les plus
importants au monde. Nous leur offrons le
choix – une offre produits ouverte, multimarques
–, le conseil et le service. Nous ne
sommes jamais en sous-effectif dans le magasin.
Malgré la création du
second point de vente en
1999, qui bénéficie d'une
force commerciale agressive,
nous avons enregistré
une progression à deux
chiffres depuis le début de
l'année. In fine, la clientèle
va de l'un à l'autre, et il n'y
a aucune confusion d'image.»
Technicité et services clients
Jean-François Amé
«La fidélité commerciale n'est pas toujours de
mise», commente Jean-François Amé. Son
second magasin de Barr fonctionne sur un
argumentaire publicitaire qui est le produit,
c'est par exemple le verre qui ne casse pas,
alors que le magasin historique se positionne
sur le service et le produit : «nous
avons une réactivité importante, puisque nous
sommes dépositaires de marques connues, et
nous sommes disponibles, ouverts du lundi
après-midi au samedi soir. La notion de service
est indispensable. Nous allons jusqu'à procéder
à des ajustages à la maison de retraite voisine.
Le chiffre d'affaires des magasins est
constitué à 75 % des produits optique-lunetterie,
le reste se répartit en contactologies (lentilles
et produits de nettoyage), solaires, revente
d'instruments du type loupes, microscopes.»
Pour résumer, Jean-François Amé ne peut pas
se plaindre, en dépit de la multiplication des
points de vente (à Obernai ils sont passés de
deux à cinq, à Sélestat de deux à six) et de la
conjoncture actuelle : si dans un couple l'un
des deux perd son travail, leur panier moyen
diminue. Barr – 6 000 habitants, une déficience
d'ophtalmologues – bénéficie d'une
expansion démographique : entre les deux
recensements il y a eu une augmentation de
20 % de la population. Et comme pratiquement
la moitié de la population porte des
lunettes, l'avenir reste prometteur. «Une
entreprise qui pourrait confirmer la conjoncture
est le fabricant de verres», ajoute l'opticien,
«on n'achète que lorsqu'on vend et celuici
affiche également une augmentation en
chiffre et en volume». Jean-François Amé
emploie neuf salariés sur les trois sites, la
plupart sont des techniciens titulaires d'un
BP ou BEP, CAP monteurs vendeurs, le personnel
de laboratoire a un BTS. ■
[ Contact ] 03 88 08 91 00
> Réglementation
Le métier d'opticien est soumis
à des conditions d'accès de
diplôme. Il comprend la vente
de lunettes et lentilles, le façonnage
et le montage des verres.
Les opticiens ont le monopole
de la vente des articles destinés
à corriger les défauts de la vue.
Cela exclut les articles d'optique
tels que les loupes,
jumelles et longues-vues.
> Le métier
La distribution d'optique est
largement dominée par les opticiens.
Elle se répartit entre les
mutuelles ou mutualistes, les
groupements coopératifs, les
chaînes (franchises et succursales),
les superoptiques ou grandes
surfaces spécialisées, les
commerces indépendants laboratoires
et pharmacies, qui
couvrent une très faible part
du marché de l'optique-lunetterie.
> Que fait l’opticien
optométriste ?
Tout à la fois cadre paramédical
et de service, l'opticien
optométriste exerce une profession
polyvalente, qui concilie
santé, mode et service.
Professionnel de la santé
visuelle, il s'engage, conformément
au code de la santé publique,
à fournir au porteur
des services et des produits
adaptés à son cas.
> Quand monture
rime avec parure
Les lunettes ne sont plus
seulement un instrument qui
corrige la vue, elles sont élevées
au rang d'accessoires de mode,
elles ont leurs salons où se
dévoilent les dernières tendances,
où les collections rivalisent
d'originalité.
44 | Novembre 2003 - n°227

Florence et Sylvie Pannuti
«L’autre regard» : choix,
services et conseil personnalisé
« Je voulais absolument être indépendante,
pour ne subir aucune pression et choisir les
collections que j'avais envie de vendre», rappelle
Florence Pannuti, qui a ouvert son magasin
à Strasbourg-Montagne Verte en février
2000. Bien sûr, comme beaucoup de ses confrères
indépendants, elle a adhéré à une centrale
d'achat, «un avantage indéniable puisque celleci
négocie les prix en fonction du volume de commandes
et regroupe les factures, consentant un
délai de paiement de 30 jours». Mais plus de
30 % de ses lunettes émanent de jeunes créateurs,
il en est de même pour les verriers. Et de
regretter que seuls trois grands groupes de
fabricants se partagent environ 75 % du marché
en lunettes, ce qui a pour conséquence une uniformité
dans le choix. «Ils imposent leurs conditions,
qui sont souvent des achats dans d'autres
collections. Je n'ai pas envie de ça». Pour renouveler
son stock, Florence se rend chaque année
au salon de l'optique. Elle est toujours en quête
de jeunes créateurs et de nouvelles tendances.
Dans son magasin, quelque 1 200 modèles sont
exposés, qu'elle veut tous différents.
Des conseils techniques et esthétiques
En moins d'un an, après avoir lancé une promotion
«2 e paire gratuite» pour mieux se faire
connaître, Florence s'est constitué un fichier
d'acheteurs fidèles, qui lui ont amené de nouveaux
clients. Pour la plupart grâce à la carte de
parrainage qu'elle propose, liée à des conditions
privilégiées réservées aux amis ou relations. En
fait, le bouche à oreille fonctionne très bien. Les
clients parcourent jusqu'à 40 km pour trouver
du conseil et de l'originalité.
Une progression régulière de son chiffre d'affaires
lui a permis d'embaucher rapidement sa
sœur Sylvie, elle aussi diplômée. «Nous prodiguons
aussi bien des conseils techniques qu'esthétiques
: la monture doit être adaptée en fonction
d'une correction et d'un visage. Parfois nous
résolvons des problèmes de montage, ou d'adaptation.
Il nous est arrivé de rencontrer, chez certains
clients, des problèmes liés à la vision fusionnelle
entraînant un partenariat avec un ophtamologiste
et un orthoptiste». Aujourd'hui, les
clients les connaissent bien et une relation de
confiance s'est instaurée. Sans doute parce
qu'elles sont très proches des clients, toujours à
Florence et Sylvie Pannuti
leur écoute. «Un avantage non négligeable que
nous leur offrons, le tiers payant Sécurité Sociale
et Mutuelle. Remboursés, parfois à 100 %, sans
avoir avancé d'argent, ils n'ont à s'occuper de rien,
tout juste venir chercher leurs lunettes». Cela
suppose un travail administratif important pour
les deux sœurs, mais elles en retirent in fine tout
bénéfice. La progression du chiffre d'affaires a
permis à Florence et Sylvie Pannuti d'investir
dans de nouveaux matériels de meulage et
informatique, plus puissants. Prochaine étape
pour «L'autre regard» : une orientation vers l'optométrie.
Pour l'instant, elles se montrent
confiantes en l'avenir, avec le bémol de la multiplication
des points de vente. «Il y en a de trop»
conclut Florence. ■
[ Contact ] 03 88 28 34 58
■■■ Suite page 46
> Optique :
un marché
en progression
Les statistiques 2002 affichaient
une progression des ventes de
0,4 %. «Cela peut paraître faible,
mais ce chiffre est en corrélation avec
la conjoncture.», commente Henri
Saulnier, lequel fait le constat
d'une progression du chiffre d'affaires
généré par les verres, alors
que les montures affichent une
légère baisse. «Les consommateurs
privilégient le confort optique à l'esthétique.
Par contre, une dégringolade
de la vente des solaires a été
enregistrée». Mais nous verrons
dans ce dossier que beaucoup
arrivent à se tailler une bonne part
de marché.
> Myopie
Le myope voit mal de loin,
mais bien de près, de très près.
Un exemple : les enfants qui
écrivent le nez collé à leur
cahier. Leurs yeux ne peuvent
pas faire la mise au point sur
les objets au-delà de quelques
centimètres.
> Hypermétropie
L'hypermétrope voit mal
de près et de loin. S'il arrive
à voir de loin c'est au prix
d'un effort et d'une fatigue.
L’œil n'est pas assez puissant :
l'image se forme en arrière
de la rétine.
> Astigmate
La vision est médiocre de près,
comme de loin. Qu'il regarde
son cahier ou le tableau noir,
l'enfant confond des lettres
proches comme le H et le M.
C'est la courbure de la cornée
qui est en cause. Au lieu d'être
comparable à un ballon
de football, elle est proche
du ballon de rugby.
> Presbytie
C'est une évolution naturelle
de la vue qui concerne tout
le monde à partir de la quarantaine...
Progressivement,
on ne peut lire le journal
qu'en le tenant à bout de bras.
C'est en fait le cristallin qui
perd de la souplesse et se
bombe de façon insuffisante.
n°227 - Novembre 2003 |45

MÉTIERS
LES OPTICIENS
> Conditions
de prise en charge
Le saviez-vous ?
– avant le 6 e anniversaire,
la prise en charge des verres,
montures et fournitures est assurée
sans limitation annuelle.
– de 10 à 18 ans, la prise en
charge est effectuée dans la
limite d'une attribution
maximale par an.
Lentilles
La prise en charge est assurée
sur la base d'un forfait annuel
par œil appareillé. Elle est
assurée dans des indications
particulières : astigmatisme
irrégulier, myopie supérieure
ou égale à huit dioptries,
strabisme accomodatif, etc.
> Pour compléter
l’information
[ Contact ]
Union des syndicats d’opticiens
UDO, 01 42 06 07 31
www.udo.org
> Presse spécialisée
L'opticien Lunetier,Paris,
01 48 74 15 01
Bien Vu,Nice,04 93 80 07 61
www.bienvu.presse.fr
> Sites Internet
SILMO, regroupe à Paris tous
les professionnels et fabricants
(dernière édition en octobre
2003) :
www.silmo.fr
OPTICS VALLEY
Pour comprendre l'optique,
se former, se développer :
www.optics.valley.org
> Documentation
Étude Xerfi : la distribution
d'optique lunetterie, collection
État du Marché.
[ Contact CCI ]
Monique Siffert, 03 88 75 25 50
information@strasbourg.cci.fr
> Les groupes spécialisés
Luxottica, leader mondial de
la fabrication avec six usines
en Italie.
Grand Vision, intervient dans
le commerce optique via ses
enseignes Grand Optical,
Générale d'optique et Solaris
(solaires).
Optic 2000 - Gabol, numéro
un de la profession en terme
de nombre de points de vente,
avec plus de 1 000 points de
vente, dont 744 en France,
devant Krys et Afflelou.
La guilde des lunetiers, groupement
coopératif recensant
885 points de vente fin 2001,
à la tête des enseignes Krys,
Vision+ et Vision Originale.
Avant de le sensibiliser aux caractéristiques
et aux impératifs techniques des équipements
(montures optiques, solaires, verres
ophtalmiques, lentilles de contact ou systèmes
agrandissants) et de l'assister dans ses choix, il
prend connaissance de l'individu au travers de la
prescription de l'ophtalmologiste ou d'une analyse
visuelle qu'il pratique lui-même. À partir de
cette compensation théorique de l'amétropie, il
détermine la solution optique optimale : un type
Alain Afflelou, introduit en
Bourse en 2002, s'était fixé
comme ambition d'ouvrir 100
nouveaux magasins d'ici cinq
ans dans les villes de moins
de 50 000 habitants.
Visual - Atol, associées au sein
du groupement coopératif
Visatol, 685 points de vente.
Lissac Opticien, près de 90
points de vente en France.
Lynx Optique, plus de 120
magasins en France et
à l'étranger.
On y trouve aussi les groupes
généralistes, comme Carrefour
et Auchan et les groupes
mutualistes.
> Les opticiens mutualistes
Plusieurs centaines de magasins
constituent le réseau
national des opticiens mutualistes.
Ils appliquent la charte
qualité commune à l'ensemble
du réseau, qui prévoit :
– le libre choix (dans la
marque propre des opticiens
mutualistes);
– les garanties : adaptation
trois mois sur les verres progressifs,
deux ans sur les montures,
garantie casse un an
avec franchise de 30 %;
– le service après-vente gratuit :
ajustage, nettoyage et entretien
– le tiers-payant pratiqué avec
les mutuelles;
> Répartition par réseaux
Groupements
coopératifs
Succursalistes
– les prix mutualistes compétitifs
en terme de qualité et
gamme de produits proposés;
– le professionnalisme : écoute,
conseil et rapidité du service;
– l'adhésion au groupement
d'achat national Cooptimut.
[ Site ] www.mutualite.fr
«L’opticien a des connaissances en visagisme,
avec lui, déterminez la forme géométrique dominante.»
> Opticien, un métier alliant technique et esthétique
24,4%
13,5 %
22,6%
Purs indépendants
Franchises
11 %
8,5 %
20 %
Chaînes : 57,4 %
Indépendants 42,6 %
Mutualistes
Groupements
d'achats
d'équipement, lunettes, lentilles ou aides visuelles
agrandissantes et une puissance de compensation
qui tient compte de l'individu dans sa globalité.
Exemple : un homme mesurant 1,95 m n'a pas
la même longueur de bras, et la même distance de
lecture qu'une femme de 1,55 m. À déficiences
visuelles identiques, leurs compensions de près
(additions) sont différentes. ■
46 | Novembre 2003 - n°227

GASTRONOMIE
Serge Burckel : Serge and Co
Des saveurs du monde entier
Mars 2002 : «Serge and Co» ouvre ses portes à Schiltigheim. Le patron et chef de cuisine,
Serge Burckel, y travaille en parfaite symbiose avec son épouse Corinne.
L'enseigne «cuisine contemporaine» n'est qu'une invitation à découvrir des saveurs multiples.
« Je pratique la cuisine française, mais à
laquelle j'associe différentes touches du
monde»,résume Serge Burckel. Le résultat
sans doute de ses voyages et multiples expériences.
«J'ai tout fait» indique le cuisinier d'origine
mulhousienne : «bistrot, bar à lait, restaurant
classique, gastronomique, 1 à 3 étoiles, restauration
rapide, cuisinier privé pour des familles
et pour une banque. J'étais aussi bien seul en
cuisine pour 15 couverts qu'assisté d'une brigade
pour 500 couverts».
Consultant, il a mis au point un produit pour
le charcutier Pierre Schmidt. Sa période qu'il
qualifie «d'école», après son apprentissage
chez Paul Meistermann à Colmar, va de 1976
à 1993. Il a passé six ans aux États-Unis et
trois ans à Hong-Kong. C'est là qu'est née sa
fille, sept ans. Son fils, quatre ans, est né à Los
Angeles. Son dernier emploi se situait à
Orlando, où il a créé un restaurant africain
pour Disneyworld, à côté du parc. La destination
suivante devait être Moscou, mais les
attentats du 11 septembre modifient sa trajectoire.
Le contrat est annulé. Mais ce n'est
pas plus mal pour le couple qui avait envie de
se poser. Côte à côte depuis 1999, ils se répartissent
les tâches, lui en cuisine, elle en salle.
Alors que Corinne est très physionomiste,
très organisée, il se dit tout son contraire.
«Nous nous complétons», confirme-t-elle. Le
restaurant de la rue des Pompiers à
Schiltigheim est très intimiste. Sur les murs,
des tableaux d'artistes aux couleurs chaudes.
Capacité : 30 couverts, «cela suffit si on
Serge Burckel
veut bien faire». Après des débuts où le restaurant
est plutôt fréquenté le midi, le bouche
à oreille finit par rétablir un équilibre.
«J'ai autant de clients hommes d'affaires que
des jeunes couples ou des familles». Ils viennent
le midi pour des déjeuners d'affaires à
21,50 €.Ce sont trois plats qui changent tous
les jours. Le soir est plus propice à savourer
les plats. Pour 42 €, accédez aux «Voyages» :
entrée, poisson, viande et dessert.
De plus «grands Voyages» sont possibles, à
75 €,etpeuvent être associés à des vins pour
95 € tout compris. Cela vous permet de faire
un tour du monde de sa cuisine : chamallow
de fromage blanc aux morilles, thon rouge
mariné servi avec une galette de riz sushi,
légumes en saumure, crème de raifort et
sauce épaisse au soja, vapeurs de foie gras de
canard, céleris et pommes, pâte de grany à
l'huile de truffes, gratinée de saumon au raifort
doux, pigeon royal d'Anjou fumé, façon
Rossini, etc. Pour finir, un plateau «clin d'œil»
avec des frites d'ananas, tube de crème
vanille coco safran et ketchup de fruits rouges
pimenté, milk-shake ananas coco en
deux textures. En l'espace d'une année, Serge
Burckel a été référencé au Gault-Millault
(16/20), au Michelin (2 couverts) et dans le
Pudlowski. Il a été élu chef de l'année au 12-14,
l'émission de Lionel Augier sur France 3
Alsace. Serge and Co – vous l'aviez deviné,
c'est le Co de Corinne – est ouvert du mardi
au vendredi midi et soir, et le samedi soir. ■
[ Contact ] 03 88 18 96 19
> Les Jeudis
de la gastronomie
Une fois par mois, le Centre Européen de
Formation et de Promotion Professionnelle
par Alternance pour l’industrie hôtelière
(CEFPPA) organise son «Jeudi de la gastronomie».
Destiné à un large public, le
rendez-vous contribue à promouvoir les
métiers de la bouche.
[Contact ] Franck Sellier, CEFPPA,
03 90 40 05 10 www.cefppa.com
> Recette
> Crème de cresson au lait
de coco et langoustines à
la plaque
Ingrédients
– 350 g de cresson
– 50 g oignons émincés
– 2 gousses d'ail émincé
– 50 g beurre
– 900 g fond de volaille
ou légumes
– 400 g lait de coco en boîte
– 600 g crème
Préparation
Laver le cresson à grande eau
et l'équeuter, réserver les
feuilles pour décorer la soupe,
faire suer les oignons, l'ail et
les tiges de cresson au beurre
et laisser compoter, mouiller
avec le fond de volaille et
laisser réduire de moitié, ajouter
le lait de coco et la crème
et laisser réduire d'un tiers,
assaisonner de sel et poivre,
passer au chinois fin sans trop
tasser.
Poêler légèrement les langoustines,
les dresser dans un bol
ou une assiette et garnir de
soupe.
> Vin : René Muré, Rouffach.
«Présent dans tous les grands
établissements du monde,
de 1 à 3 étoiles, c'est un
passionné et une référence
dans les vins d'Alsace».
48 | Novembre 2003 - n°227

CULTURE
Nouveau en Alsace, le musée du chocolat
La Marquise de Sévigné
vous livre les secrets
du chocolat
Il a ouvert ses portes il y a un peu plus d'un mois à Geispolsheim, sur le
terrain de la Porte Sud. Visible depuis la RN83 en direction de Strasbourg,
le musée Les Secrets du chocolat est abrité dans un bâtiment à l'architecture
sobre et contemporaine. À l'effigie de la Marquise de Sévigné, il vous
offre un voyage dans le monde extraordinaire du chocolat.
L'initiateur du Musée est
Jean-Paul Burrus, président
de la Compagnie
Française de Chocolaterie
(CFCC Schaal). «Cela fait dix
ans que je caresse l'idée d'ouvrir
un musée pour le grand
public. Après le lancement de
La Porte Sud, projet immobilier
sur le site de la Chocolaterie, j'ai
consacré deux ans d'études à
vérifier l'attente du consommateur.
Mon projet était à la
fois de le faire rêver et de lui
permettre de découvrir le chocolat.»
C'est avec le soutien Le village aztèque
financier de la Région Alsace
et du Conseil Général du Bas-
Rhin qu'il a mis le projet sur pied. Coût de l'investissement
: 1 M €. Parti de rien, Jean-Paul
Burrus a réussi à créer un parcours pédagogique
inédit sur l'histoire du chocolat. Lieu d'échanges
et de formation, il y a associé un salon de thé et
espace de découverte de produits liés au cacao.
Avec un hommage tout particulier à la
Marquise de Sévigné, marque rachetée en 1973
par la famille Burrus, fabricant de chocolat
depuis trois générations, qui le développera
dans le monde entier, de la Chine au Moyen-
Orient.
Voyage gourmand dans un espace
sensoriel, ludique et interactif
D'abord, le visiteur entre dans un amphithéâtre
où un film retrace les origines du cacao et la
fabrication du chocolat. Ensuite il commence
son voyage initiatique où des automates, personnages
animés, recréent différentes scènes de
l'histoire du cacao, de Christophe Colomb jusqu'à
celle écrite par la Marquise de Sévigné. La
fabrication du chocolat a été filmée dans l'usine
et retracée au travers de machines anciennes.
Celles-ci datent des années 1906-1960, période
après laquelle les moules métalliques ont cédé
la place au plastique. Vous pourrez comprendre
le principe de la production du beurre de cacao
au travers d'une machine qui testera votre force,
et découvrir l'arôme de différentes matières premières
composant un bonbon de chocolat :
cacao, amandes, noisette, etc. Le visiteur termine
son parcours en passant dans un laboratoire
de fabrication. Le salon de thé, au décor
chaleureux, s'ouvre aux amateurs de boissons
ou gâteaux chocolatés. Un espace découverte
vous propose de découvrir les produits liés à
l'univers du chocolat : livres, cartes, sels de bains,
boissons, kits chocolat, etc. pour les enfants.
«Au-delà de l'ancrage que nous souhaitons donner
à la Marquise de Sévigné, nous voulons aider
les confiseurs dans le développement de leurs
ventes et créer des revendeurs», indique Jean-
Paul Burrus, dont l'objectif est d'attirer 30 000
visiteurs par an. ■
> Histoire de déculpabiliser
Mieux apprécier
les vertus du chocolat
«Aimez le chocolat à fond, sans
complexe ni fausse honte, car
rappelez-vous : sans un grain
de folie, il n'est point d'homme
raisonnable» La Rochefoucauld
> Schaal
Les chocolats
Les chocolats Schaal, c'est 2 000
tonnes de chocolat par an, un
million de bonbons de chocolat
par jour, 20 M € de CA, dont
quatre millions pour la Marquise
de Sévigné (300 tonnes par an,
trois magasins à Paris, place de
la Madeleine, place Victor Hugo
et rue de Seine). La marque est
vendue dans des épiceries de luxe,
des boutiques d'aéroport, chez
Lafayette Gourmet à Strasbourg
et à l'export.
> Le chocolat pur
beurre de cacao
Alors que le Musée du chocolat
ouvrait ses portes, se tenait à
Strasbourg la convention nationale
de la chocolaterie, confiserie et
biscuiterie artisanales. L'occasion
de faire le point des transcriptions
de deux directives européennes et
de leurs répercussions. Déjà,
les fabricants se sont attachés
à apposer de façon visible le
pannonceau «pur beurre de cacao»
sur leurs produits.
> Musée
Les Secrets
du chocolat
Le Musée Les Secrets du chocolat
est ouvert du mardi au samedi
de 9h à 19h, le dimanche de 11h
à 19h. Fermé en janvier.
Temps de la visite : 1h30 environ.
Parking gratuit.
Entrée avec dégustation et sachet
de 100 g de chocolat : adulte 8 €,
enfant de plus de 5 ans : 6 €.
Tarif groupes.
Possibilité de location d'espace.
[ Contact ] 03 88 55 04 90
n°227 - Novembre 2003 |49

SERVICES
Nouveau
pour les 15-25 ans
La carte Vitaculture
Offrant des
tarifs très
attractifs,
la carte
Vitaculture
s'adresse à
l'ensemble des jeunes de 15 à 25
ans, quel que soit leur statut
(lycéen, apprenti, demandeur
d'emploi, etc.) à condition qu'ils
soient domiciliés en Alsace ou
qu'ils y fréquentent un établissement
éducatif. Elle propose du
spectacle vivant (théâtre, danse,
musique, cirque, conte, etc.)
à 5,5 € la place et du cinéma
(4 €). Valable un an, la carte est
distribuée gratuitement dans les
lycées, CFA, Maisons des Jeunes
et sur les sites des mem-bres
adhérents. Initiée par l'Agence
culturelle d'Alsace et soutenue
par la Région Alsace, elle été
mise en place avec le concours
des exploitants de cinéma et
de 77 sites ou événements.
[ Site ] www.vitaculture.com
[ Contact ] 03 88 58 87 58
www.batibox.com
Pour gérer votre projet
de construction
Batibox est
une boîte
d'échanges
au service
d'un projet
de construction
(de la
maison individuelle
à l'équipement collectif)
qui intéressera les acteurs du
monde du bâtiment : maîtres
d'ouvrage, maîtres d'œuvre, entrepreneurs,
etc. Sur le web, un
espace réservé et sécurisé leur
permet de partager rapidement
et facilement les documents du
projet et ce, à chacune des phases
(conception, consultation,
construction, etc.). Le prix est
équivalent à celui d'un abonnement
à une revue technique.
Batibox est commercialisé par
Interbat Services.
[ Site ] www.interbat.com
Voyages
Lesage se met en ligne
Facile d'accès, ce site des
Voyages Lesage propose des
suggestions de séjours, circuits,
locations, croisières, weekends,etc.
et des offres de
dernière minute mises à jour
quotidiennement. Des tableaux
de prix en lecture directe vous
permettent une consultation
claire et objective des tarifs.
Une rubrique dédiée aux
voyages de groupe vous offre
la possibilité de faire votre
demande de devis en ligne.
[ Site ] www.voyages-lesage.com
Habitat
Le catalogue
2003/2004
Source
d'inspiration
pour les
amoureux de
leur intérieur
depuis 1996,
le catalogue
Habitat
2003/2004 est arrivé dans tous
les magasins d'Europe et à
Strasbourg, place Kléber. Pour
cette édition, Georgina Godley,
directrice du style, a invité cinq
grands noms de la décoration à
travailler avec les produits créés
sous la direction de Matthew
Hilton et Tom Dixon.
Le catalogue, vendu au prix
de 3 €, est remboursé au
premier achat de 15 €.
[ Site ] www.habitat.net
Sernam se met au Net
Avec plus de 10 millions
d'envois chaque année, 500
liaisons routières quotidiennes,
450 000 m 2 d'entrepôts, Sernam
est un des leaders du transport
de colis, de la logistique et de
l'affrètement routier porte à
porte. Il lance une nouvelle
gamme de services appelée
Xpress, éventail de services pour
répondre à toutes vos exigences,
quels que soient les délais de livraison
en France et en Europe.
[ Site ] www.sernam.fr
ou www.europexpress.com
[ Contact ] Sernam Strasbourg,
48, avenue du Chemin Haut
> Ouvrage
Le dictionnaire Goscinny : des
milliers de personnages de la BD
Édité par JC Lattès (Paris), ce dictionnaire
rassemble des milliers de personnages
imaginés ou mis en scène par le plus créatif
scénariste de bandes dessinées du XX e siècle,
René Goscinny. Astérix, Idefix, Lucky Luke,
Modeste et Pompon, Rantanplan, Iznogoud,
Strapontin..., cela vous parle sans doute. Mais
ce sont près de 2 000 personnages qui sont
passés au peigne fin, et les secrets de fabrication
de 19 séries cultes révélés grâce à un
accès exclusif aux scénarios originaux. Comment chaque personnage
a-t-il été créé ? Quelles sont ses phrases cultes ? Comment
a-t-il évolué ? Pour la première fois, sont reproduits dans ce livre
les croquis dont Goscinny agrémentait certains de ses scénarios. Ce
dictionnaire vous apprendra que 387 personnages dont 142 Romains
sont nommés dans les 31 albums d'Astérix, qu'Astérix et Obélix
auraient dû être friands de livres, et non de sangliers, si l'on en croit
le scénario original du premier album. Citons parmi les auteurs du
livre Olivier Andrieu, spécialiste d'Astérix, auteur du Livre d'Astérix
le Gaulois et... spécialiste Internet, animateur de nombreuses
conférences à la CCI. En vente en librairie.
[ Site ] www.goscinny.net
«Sain et sympa»
Le calendrier 2004 de la
Ligue contre le cancer
Édité
pour la 5 e
fois, ce
calendrier
a pour
but de
diffuser
un message
de
prévention : «Les fruits et les
légumes protègent votre santé».
Les recettes sont signées cette
année Michel Troisgros, le
créateur de la cuisine acidulée,
cuisine de contraste et de
découverte.
Le calendrier de la Ligue contre
le cancer est en vente auprès de
ses 102 comités départementaux,
au rayon fruits et légumes
des magasins Auchan,
Monoprix, dans les kiosques
et Maisons de la Presse.
[ Site ] www.ligue-cancer.net
Smile
Les apéros
linguistiques
déménagent
Depuis le mois d'octobre, les
apéros se tiennent chaque premier
mardi du mois à l'Art Café
(Musée d'art moderne et
contemporain de Strasbourg,
1 place Hans Arp).
Rendez-vous : de 19h à 20h30
à une table en anglais, allemand,
espagnol, italien, français langue
étrangère, alsacien et arabe.
Venez pratiquer l'art de la
conversation avec l'Europe et le
monde. À noter la préparation
de la fête internationale de la
Saint-Nicolas, le 6 décembre,
avec l'Espagne et la Finlande
à l'honneur. Pour renforcer sa
formule, Smile recherche en
permanence des bonnes volontés
prêtes à s'engager dans l'animation
de conversations.
[ Contact ]
smile.info@caramail.com
50 | Novembre 2003 - n°227

RENDEZ-VOUS
La bibliothèque
idéale des sciences
humaines
Ce hors-série de la revue
Sciences Humaines propose un
voyage à travers plus de 500
ouvrages classiques ou contemporains,
des auteurs, des idées
et des débats qui ont agité les
sciences humaines depuis un siècle.
Vous y trouverez des extraits
choisis de livres passionnants,
parce que la plupart d'entre eux
ont fait avancer la pensée, ont
provoqué des débats ou insufflé
un courant d'idées.
[ Site ] www.scienceshumaines.fr
Kiloutou renouvelle
sa flotte de véhicules
utilitaires
Présent dans l'ensemble des secteurs
professionnels et grand public
de la location de matériels
de travaux, élévation, gros œuvre,
bricolage et jardinage,
Kiloutou consolide sa présence
sur le marché de la location de
véhicules utilitaires, en renouvelant
progressivement l'intégralité
de sa flotte, composée de fourgons
de 3 à 24 m 2 et de camions
bennes. Une campagne promotionnelle
organisée dans les 110
agences du réseau accompagnera
ce renouvellement de flotte jusqu'au
15 novembre, avec des tarifs
exceptionnels.
[ Site ] www.kiloutou.fr
Le 17 novembre
Les rencontres du
Marketing Club Alsace
à l’Hôtel Mercure Pont
de l'Europe à Strasbourg
Le TGV est-européen : l'impact
sur la région Alsace
[ Contact ] 03 88 29 23 96
Le 27 novembre à 18h
au PEGE
Cycles des conférences
Phare de l’IAE
de Strasbourg
«Fidéliser les seniors et développer
les savoirs : pourquoi rendre
l'organisation apprenante ?»
61, avenue de la Forêt Noire.
[ Contact ]
Isabelle Suhr, 03 90 41 43 46
> Salons régionaux
Le 18 novembre
à 18h à Entzheim
Comment optimiser
la préparation de votre
voyage d’affaires
avec l'interculturel
et l'interconnexion
Export'up et Wifiness vous
présenteront leurs activités
au cours de cette soirée.
Inscription en ligne pour
recevoir votre invitation :
www.exportup.com/
anniversaire.html
> Du 18 au 21 novembre au Parc des expositions
de Paris-Nord-Villepinte
Midest
33 e salon mondial de la sous-traitance industrielle
Rendez-vous des donneurs
d'ordre internationaux,
le Midest grâce à sa sectorisation
pointue permet à
chaque métier de la soustraitance
d'être représenté
et de réunir en un même
lieu des regroupements de
compétences nationales et
régionales et un choix unique de solutions à travers des savoir-faire
individuels. Son offre est exhaustive, concernant la transformation
des métaux, des plastiques/caoutchouc/composites, l'électronique/électricité,
les microtechniques, la fixation industrielle,
les produits semi-finis et les services à l'industrie.
Cette année, placée sous le signe de l'envergure internationale,
accueillera près de 2 200 exposants, dont 20 % en provenance
de l'étranger. Un stand collectif Alsace rassemblera les entreprises
intéressées.
[ Contact CCI ] Charles Ertzbischoff 03 88 76 42 03
c.ertzbischoff@strasbourg.cci.fr
[ Site ] www.midest.com
Les 19 et 20 novembre au
Palais de la Musique et des
Congrès de Strasbourg
Journées Européennes
du Transport et de la
Logistique (JETL)
Organisées au cœur de l'Europe
par Strasbourg Expo-Congrès,
les JETL représentent une opportunité
pour faire connaître
les nouvelles technologies, les
systèmes d'information, les équipements
logistiques, les matériels
et accessoires du transport,
pour promouvoir l'offre de service
dans les secteurs du
transport et des activités
connexes, présenter des solutions
innovantes afin d'optimiser les
prestations transport et logistique.
Véritable forum d'affaires,
elles permettront de cerner les
besoins des professionnels auxquels
exposants et visiteurs apporteront
leurs réponses.
[ Contact ] 03 88 37 67 43
Du 18 au 27 novembre
Rendez-vous alsaciens
de la quinzaine
«Qualité &
Performances»
Plusieurs manifestations sont
prévues en Alsace sur différents
thèmes, tels que le développement
des compétences, les
risques alimentaires, la démarche
vers l'excellence, l'hygiène et la
sécurité, etc.
[ Programme détaillé et calendrier ]
www.strasbourg.cci.fr/agenda/
1132.html
Le 25 novembre
Journée technique
sur les «champignons
de bleuissement»
Organisée par le syndicat régional
des Scieurs et Exploitants forestiers
d'Alsace et destinée aux
industriels de la première transformation
du bois.
[ Contact ]
Danièle Roche, 03 88 35 40 63
n°227 - Novembre 2003 |51

RENDEZ-VOUS
Le 4 décembre
à Strasbourg
Forum Cité Stages
Les stagiaires
d'aujourd'hui :
vos collaborateurs
de demain
Organisé par la Région Alsace
en partenariat avec les CCI
d'Alsace et les universités, ce forum
régional des stages en entreprise
tiendra sa 4 e édition à
Strasbourg, sous un chapiteau
installé sur le parvis de la faculté
de Droit. Une occasion pour les
entreprises désirant recruter des
stagiaires de présenter leurs activités
et nouer des contacts avec
de futurs stagiaires. Demandez
la plaquette de présentation du
forum et son cédérom interactif.
Il vous est également possible de
publier vos offres de stage sur le
site www.stages-alsace.net.
[ Contact ] Valérie Schneider,
Région Alsace, 03 88 15 68 75
Stéphanie De Geeter, CRCI Alsace,
03 88 76 45 05
Du 7 au 11 mars 2004
au Parc des Expositions
de Strasbourg
Egast,
salon professionnel
de l'agroalimentaire,
de l'équipement
et des services
Pour sa dixième édition, le salon
innove en mettant à l'honneur
un marché en pleine expansion,
la restauration hors domicile.
250 exposants et 14 pays
représentés accueilleront
près de 25 000 visiteurs.
[ Site ] www.egast.tm.fr
> Salons nationaux
Les 5 et 6 novembre
au CFCE à Paris
Rencontres Russie 2003
Séminaire et forums d'affaires
pour partager des expériences et
établir des contacts directs avec la
communauté d'affaires en Russie.
[ Contact ] 01 40 73 37 30
Le 9 décembre au Palais
des Congrès à Paris
Salon recrutement
des fonctions
commerciales
Cette 2 e édition du salon organisé
par l'Apec permettra aux
chefs d'entreprise de rencontrer
un large public de cadres et jeunes
diplômés intéressés par les
fonctions commerciales. C'est
aussi l'occasion de renforcer leur
notoriété. 41 entreprises et plus
de 17 000 visiteurs ont participé
à la première édition de ce salon.
[ Contact ]
Yannick Morel, 04 91 17 73 13
> Salons
internationaux
Du 2 au 5 décembre
au Mexique
Ubifrance accompagne
les professionnels
français de l'industrie
sucrière à Vera Cruz
et Mexico
Les deux premières journées
seront consacrées à des visites
d'usines de production dans la
région de Vera Cruz pour comprendre
les attentes des professionnels
mexicains. Puis les 4
et 5 décembre, les entreprises
françaises exposeront leurs
savoir-faire.
[ Contact ] 01 44 34 50 93
> Loisirs
Du 29 novembre 2003 au 6 janvier 2004
La magie de l’hiver à Europa-Park
Descentes d'enfer sur une piste de luge enneigée, accélérations foudroyantes sur les montagnes
russes, petite ballade au marché de Noël illuminé ou rencontre du Père Noël, ect. Cet hiver, le
parc de loisirs de Rust se transforme en un univers de magie et d'émerveillement pour toute
la famille. Situé dans le quartier espagnol, le «cirque d’hiver» propose de nombreux spectacles,
des numéros d'acrobatie et de magie. Le Parc est ouvert tous les jours de 11h à 19h.
Nouveauté 2003 : le ticket du soir à 6 €, pour 3 heures de détente, de 16h à 19h.
[ Site ] www.europapark.de/presse
52 | Novembre 2003 - n°227