V- OUTILS DE LA PROTECTION DU PATRIMOINE NATUREL
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VI-<br />
ACTEURS <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> GESTION <strong>DU</strong> <strong>PATRIMOINE</strong> <strong>NATUREL</strong><br />
1- Exploitants agricoles actifs sur le site<br />
Ils sont au nombre de cinq. Ce nombre ne paraît pas devoir diminuer dans un avenir proche,<br />
bien qu’un exploitant nous fasse part de sa volonté de contractualisation comme une<br />
condition sine qua non pour maintenir son troupeau dans les alvéole G et H.<br />
Dans l’ensemble, ces cinq actifs sont tout à fait ouverts aux propositions de signature de<br />
Contrat d’Agriculture Durable ( CAD) financés par le FFCAD et les attendent avec<br />
impatience. Certains d’entre eux ont déjà signé, quelques années auparavant des CTE.<br />
Même s’ils sont engagés dans le syndicalis me agricole et résolument partie prenante dans la<br />
filière bovine limousine, leur niveau de conscience écologique est relativement élevé,<br />
persuadés qu’ils sont d’avoir à jouer un rôle éminent dans la protection et la gestion des<br />
habitats et des espèces d'intérêt communautaire.<br />
2- ONF<br />
Ils se trouve que dans le périmètre de ce site Natura, les espaces boisés publics (forêts<br />
domaniales, sectionales, communales) sont très étendus et surreprésentés par rapport à la<br />
moyenne habituelle de la forêt limousine, très majoritairement privée.<br />
La plupart de ces forêts publiques occupent les rebords d’alvéoles et se trouvent presque<br />
toujours en marge des fonds d’alvéoles. Cependant, dans le périmètre, la Forêt domaniale<br />
de Larfeuil couvre à la fois des espaces boisés et des fonds d’alvéoles, dont l’unité B, dite de<br />
« La Pradote ». Les techniciens ONF rencontrés nous ont fait part de leur ouverture et de<br />
leur à priori très favorable, rapport à la signature de contrats de gestion et d’entretien des<br />
parties humides relevant de leur gestion. Il pourrait s'agir alors de contrats Natura 2000,<br />
prenant la forme de mesures agroenvironnementales hors CAD, financés par le FGMN.<br />
3- Le CREN Limousin<br />
Il constitue un acteur incontournable par son expérience et son implantation ancienne en<br />
Limousin, et notamment sur le Plateau de Millevaches. Il est propriétaire et/ou gestionnaire<br />
(grâce à des conventions ou baux) de terrain présentant un intérêt écologique majeur. Dans<br />
ce cadre, il intervient pour la restauration de sites soit directement grâce à son équipe<br />
technique, soit indirectement en faisant appel à des sous-traitants locaux. Dans tous les cas,<br />
la gestion des sites est ensuite menée en partenariat avec des éleveurs locaux par le biais<br />
de contrats de pâturage.<br />
Sa capacité de gestion « en direct » est d’autant plus intéressante que le potentiel de gestion<br />
de la population active agricole est faible. Par ailleurs, il est déjà impliqué dans la gestion de<br />
la tourbière de la Ferrière (41 ha dans l’unité alvéolaire D), sous la forme de conventions de<br />
gestion signées avec la Commune de Davignac et l'ONF d'une part mais également de<br />
location ou de convention avec des privés d'autre part.. Un plan de gestion avait été réalisé<br />
sur ce site, il est actuellement en cours de renouvellement par le PNR de Millevaches en<br />
Limousin et le CREN. Récemment, en 2003, il s'est porté acquéreur de plusieurs parcelles<br />
de landes sèches et fonds tourbeux (quelques hectares) à proximité de la Naucodie (unité<br />
alvéolaire E). Ces parcelles seront prochainement intégrées dans un système de gestion par<br />
le conservatoire faisant appel aux éleveurs locaux. Là encore, le CREN travaille à<br />
l'élaboration d'un plan de gestion qui débutera en 2007.<br />
Géoscan / Cera<br />
DOCOB Tourbières de Bonnefond et de Péret Bel Air