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Abendprogramm (PDF) - Philharmonie Luxembourg

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Voyage dans le temps<br />

Dimanche / Sonntag / Sunday<br />

14.11.2010 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

«Sacrificium»<br />

La scuola dei castrati<br />

Kammerorchester Basel<br />

Julia Schröder violon, direction<br />

Cecilia Bartoli mezzo-soprano<br />

Nicola Porpora: Meride e Selinunte: Sinfonia (1726)<br />

1. Allegro<br />

Nicola Porpora: «Come nave in mezzo all’onde» (Siface, 1725)<br />

Riccardo Broschi: «Chi non sente al mio dolore» (Merope, 1732)<br />

12’<br />

Nicola Porpora: Germanico in Germania: Sinfonia (1732)<br />

[Allegro] – Adagio – [Allegro]<br />

Georg Friedrich Händel: «Lascia la spina»<br />

(Il trionfo del Tempo e del Disinganno HWV 46a, 1707)<br />

11’<br />

Francesco Maria Veracini: Overtura N° 6 en sol mineur (g-moll) (~1716)<br />

1. Allegro<br />

Leonardo Vinci: «Cervo in bosco se l’impiaga» (Medo, 1728)<br />

Leonardo Leo: «Qual farfalla innamorata» (Zenobia in Palmira, 1725)<br />

Francesco Araja: «Cadrò, ma qual si mira» (Berenice, 1730/1734)<br />

22’<br />


Nicola Porpora: «Usignolo sventurato» (Siface, 1725)<br />

Carl Heinrich Graun: «Misero pargoletto» (Demofoonte, 1746)<br />

Domenico Scarlatti: Sinfonia di concerto grosso N° 5<br />

en ré mineur (d-moll) (~1715)<br />

1. Spiritoso e staccato – 2. Adagio – 3. Allegro<br />

Antonio Caldara: «Quel bon pastor son io»<br />

(La morte d’Abel figura di quella del nostro Redentore, 1732)<br />

30’<br />

Nicola Porpora: Il Gedeone/La Gelosia: Sinfonia (1737/1746)<br />

Adagio – Spiritoso andante – Allegro<br />

Leonardo Vinci: «Quanto invidio la sorte – Chi vive amante»<br />

(Alessandro nell’Indie, 1730)<br />

Nicola Porpora: «Nobil onda» (Adelaide, 1723)<br />

12’<br />

Partitions éditées par Martin Heimgartner,<br />

à l’exception des pièces de Händel, Veracini et Scarlatti.<br />

Costumes réalisés par Agostino Cavalca.<br />

Dans le cadre de <strong>Luxembourg</strong> Festival<br />

Coopération avec la Société <strong>Luxembourg</strong>eoise des Amis de l’Opéra<br />

«Perspectives»<br />

14.11.2010 18:30 (F)<br />

Salle de Musique de Chambre<br />

«Musique baroque italienne, de Monteverdi à Scarlatti»<br />

Dominique Escande concept et présentation


Quand les castrats régnaient<br />

sur l’opéra baroque…<br />

Patrick Barbier<br />

Le phénomène des castrats est l’un des plus étonnants de l’histoire<br />

musicale. Par leur personnalité androgyne, souvent attachante,<br />

parfois dérangeante et leur voix à nulle autre pareille, ces «monstres<br />

sacrés» ont régénéré l’art du chant baroque et l’ont porté à des<br />

sommets inégalés, avant de disparaître des scènes lyriques à l’aube<br />

du romantisme. Apparus à la fin du 16 e siècle, dans le sillage de<br />

la Contre-Réforme catholique, à une époque où l’Église romaine<br />

cherchait par tous les moyens à séduire les fidèles et reconquérir<br />

les brebis égarées par la Réforme, les castrats constituèrent rapidement<br />

le principal atout des cérémonies religieuses. À la Sixtine,<br />

à Saint-Pierre et dans les grandes cathédrales, ils remplacèrent les<br />

enfants ou les faussets (contre-ténors) qui tenaient jusqu’alors les<br />

parties de soprano ou de contralto. L’Église romaine n’avait cependant<br />

pas prévu la naissance de l’opéra, au début de ce même<br />

siècle. Ce genre nouveau n’allait pas tarder à absorber les plus<br />

grands noms de la «planète castrats» pour leur confier les premiers<br />

rôles, tout en leur octroyant des salaires de plus en plus exorbitants:<br />

le «star-system» était né!<br />

Opéré avant la mue, le plus souvent entre huit et dix ans, le jeune<br />

castrat connaissait une double transformation. Physique, d’abord,<br />

puisqu’en l’absence de puberté, il n’avait ni pilosité ni pomme<br />

d’Adam, et continuait de grandir très au-delà de la moyenne, sa<br />

croissance n’étant plus freinée par la puberté. Vocale, ensuite,<br />

puisque la castration lui permettait de garder son timbre pur,<br />

limpide, cristallin et sans vibrato de la voix d’enfant, jusqu’à son<br />

plus grand âge. Le pouvoir pénétrant de cette voix, ajouté aux<br />

capacités respiratoires et techniques stupéfiantes du castrat adulte,<br />

4


The Trustess of the British Museum<br />

La soprano Francesca Cuzzoni, Farinelli<br />

et l’imprésario Johann Jacob Heidegger<br />

(Caricature de Joseph Goupy, vers 1735,<br />

d’après Marco Rizzi, 1729)<br />

accréditèrent à l’époque l’idée que d’une mutilation naissait un<br />

prodige, d’une opération barbare une voix d’ange, et d’un «moins»,<br />

un «plus».<br />

C’est bien cette notion de «Sacrificium» qui explique le titre<br />

donné par Cecilia Bartoli au concert d’aujourd’hui, comme son<br />

album homonyme. En effet, ce sacrifice d’une partie de soi-même<br />

permit aux meilleurs castrats du temps, tous Italiens d’origine, de<br />

rayonner sur l’opéra et la musique sacrée catholique, de Rome à<br />

Varsovie, et de l’Autriche au Portugal. Quant aux moins doués,<br />

ils trouvaient à s’employer dans les seconds rôles des opéras, ainsi<br />

que dans les chœurs des cathédrales ou des humbles églises. Le<br />

pire attendait ceux dont la voix disparaissait peu à peu, ou devenait<br />

si éraillée qu’aucune carrière n’était possible dans le chant.<br />

La castration était une loterie qui ne garantissait pas la conservation<br />

d’une belle voix d’enfant. On disait de ces infortunés qu’ils<br />

avaient été «châtrés par mauvais temps»!<br />

5


L’opéra était aux 17 e et 18 e siècles le débouché essentiel de ces<br />

divi assoluti (dieux absolus) à qui l’on confiait les rôles de héros<br />

masculins de l’opera seria: ils paraissaient sur scène dans de somptueux<br />

costumes brodés d’or et de pierreries, avec un panache sur<br />

la tête qui rehaussait encore leur grande taille naturelle. Adulés<br />

par le public masculin et féminin, au point de le faire défaillir<br />

lorsque leurs pirouettes vocales allaient au-delà de la condition<br />

humaine, au-delà du «supportable», les castrats démontraient la<br />

véracité de la trilogie homme-femme-enfant en un seul être:<br />

hommes, ils l’étaient clairement par la naissance et par leur rang<br />

social; des hanches plus larges, une poitrine légèrement apparente,<br />

une voix parlée aiguë, étaient cependant les signes d’une indéniable<br />

féminisation du corps; enfin, grâce à leur voix pure et cristalline,<br />

décuplée par la puissance et la musculature de l’adulte,<br />

ils conservaient jusque dans le grand âge, une part non négligeable<br />

de l’enfance.<br />

C’est peu dire que l’art du chant a beaucoup perdu avec la disparition<br />

de ces êtres d’exception, survenue au début du 19 e siècle<br />

dans le monde de l’opéra, mais un siècle plus tard à la Sixtine et<br />

dans les basiliques romaines. Il faut donc aujourd’hui les remplacer<br />

pour redécouvrir le répertoire fascinant écrit pour eux. Les<br />

contre-ténors, plus proches du contralto, voix la plus grave de certains<br />

castrats, excellent aujourd’hui dans une partie de leur rôles,<br />

notamment ceux de Haendel. Les voix féminines demeurent l’autre<br />

solution pour aborder les partitions des castrats, notamment celles<br />

qui exigent un registre très étendu ou des aigus vertigineux. Depuis<br />

son album Vivaldi, véritable «bestseller» de l’an 2000, Cecilia<br />

Bartoli redécouvre des pans méconnus de ce répertoire. En rendant<br />

un hommage prestigieux à ces dieux du chant, à jamais disparus,<br />

elle donne aussi un coup de projecteur sur les grands compositeurs<br />

de l’époque, dont les noms ne nous sont plus toujours familiers.<br />

Nicola Porpora (1686–1768) figure parmi les plus féconds et les<br />

plus internationalement appréciés en son temps. Avec lui, c’est<br />

toute l’école napolitaine du 18 e siècle qui est mise à l’honneur. Il<br />

faut rappeler qu’après la place essentielle occupée par Venise au<br />

17 e siècle, Naples prend le dessus à partir des années 1720 et de-<br />

6


The Trustess of the British Museum<br />

Farinelli<br />

(Estampe de Joseph Wagner<br />

d’après Jacopo Amigoni, 1735)<br />

vient une capitale musicale pour un siècle. Dans cette ville fascinante,<br />

alors la troisième d’Europe, œuvraient quatre conservatoires<br />

où l’on formait l’élite des castrats italiens, peu avant qu’ils ne se<br />

répandent dans les théâtres et les cours princières de l’Europe.<br />

Porpora n’y était pas seulement professeur; il savait aussi s’entourer<br />

chez lui, dans le cadre d’un enseignement particulier, des<br />

meilleurs élèves de son temps: ainsi furent formés ces trois personnalités<br />

essentielles du 18 e siècle qu’étaient les castrats Porporino,<br />

Farinelli et Caffarelli.<br />

Trois magnifiques pièces de Porpora figurent au programme. Celle<br />

qui ouvre le concert, «Come nave in mezzo all’onde», tirée de son<br />

opéra Siface, est l’archétype de l’air de bravoure visant à mettre en<br />

valeur la technique ébouriffante du chanteur: cascades de vocalises<br />

montantes ou descendantes, sauts d’octaves foudroyants et compétition<br />

lumineuse avec les cors, sont les éléments constitutifs d’un<br />

«air de comparaison» où la pensée troublée du héros est comparée<br />

à un «navire parmi les vagues», procédé idéal pour flatter les aigus<br />

7


lumineux du castrat Caffarelli. Très différent, mais tout aussi révélateur<br />

de la «plume» de Porpora, l’air «Usignolo sventurato», tiré<br />

de Siface, exploite un autre procédé cher aux compositeurs du<br />

temps et à leurs interprètes: l’imitation vocale du mélodieux<br />

rossignol. Jeu délicat des flûtes, ornements aériens du chanteur,<br />

trilles et notes détachées imitant le gazouillis des chers volatiles:<br />

tout est fait pour subjuguer l’auditeur et l’obliger à partager les<br />

souffrances du «malheureux rossignol» pleurant sur «son cruel<br />

destin». Le dernier de ces airs appartient à l’opéra Adelaide et est<br />

écrit pour le jeune Farinelli (alors en travesti dans ce rôle féminin).<br />

«Nobil onda» est une page virevoltante, d’une grande difficulté<br />

par son ornementation serrée. Elle compare une fois de plus l’âme<br />

du personnage à l’onde joyeuse qui folâtre en la fontaine et remonte<br />

à l’air libre: ainsi, elle aussi s’envolera toujours plus haut<br />

à mesure que le sort l’opprimera. Véritable feu d’artifice vocal,<br />

«Nobil onda» est un petit joyau, tant par le superbe crescendo initial<br />

des cordes que par les trilles éclatants des cors et des hautbois,<br />

imitant les jeux d’eau. Si Farinelli demeure le plus célèbre de tous<br />

les castrats de l’Histoire, le plus surprenant sur le plan vocal, mais<br />

aussi le plus attachant par sa personnalité, on connaît moins la<br />

personnalité de son frère, Riccardo Broschi, pourtant génial compositeur<br />

quand il cherche à mettre en valeur l’art consommé de<br />

son cadet. Dans l’air de l’opéra Merope, «Chi non sente al mio dolore»,<br />

il sait déployer la touche sensible et tout le talent espressivo dont<br />

était capable le grand sopraniste.<br />

Leonardo Vinci (1690–1730) et Leonardo Leo (1694–1701) sont<br />

encore de purs produits de cette école napolitaine du 18 e siècle,<br />

répandue à travers tout le continent. Le premier, d’origine calabraise,<br />

est d’abord élève du Conservatoire des Pauvres de Jésus-<br />

Christ avant d’y enseigner au jeune Pergolèse et de devenir le<br />

professeur du mystérieux prince de Sansevero. Son écriture, pleine<br />

de grâce et de vivacité, vise avant tout à satisfaire le talent expressif<br />

et virtuose des plus grands castrats pour lesquels il écrit. Ses deux<br />

airs «Cervo in bosco se l’impiaga» et «Quanto invidio la sorte – Chi vive<br />

amante» en sont de beaux exemples, l’un avec ses appels de cors<br />

rutilants répondant aux joyeux ornements de la partie vocale, l’autre<br />

avec ses pimpantes ritournelles de flûtes. Son compatriote Leonardo<br />

9


Leo, élève du Conservatoire rival de la Pietà dei Turchini, s’illustre<br />

aussi bien dans la musique sacrée que dans l’opéra bouffe napolitain,<br />

dans lequel il excelle. Plus sévères, ses opéras héroïques<br />

n’en comportent pas moins des pages admirables, tel l’air tiré de<br />

Zenobia in Palmira, «Qual farfalla innamorata». Ici la virtuosité est<br />

mise de côté pour privilégier le charme simple et la grâce aérienne<br />

de ce papillon amoureux dont le frémissement des ailes, symbolique<br />

des battements de cœur du héros, sont admirablement traduits<br />

par l’orchestre.<br />

Francesco Araja (1709–1770) demeure un exemple révélateur de<br />

la diaspora napolitaine qui marque tout le 18 e siècle et assure le<br />

renom de cette école dans de nombreux pays. Pur produit de sa<br />

ville natale, Araja passera 25 années à la cour de Saint-Pétersbourg,<br />

y créant un nombre important d’ouvrages en langue italienne,<br />

mais aussi le premier opéra jamais donné en langue russe, Céphale<br />

et Procris (Tsefal i Prokris), en 1755. Nous retiendrons ici la fougue<br />

implacable de l’«air de fureur» «Cadrò, ma qual si mira» tiré de<br />

Berenice, qu’il écrit pour Farinelli en 1734, juste avant de partir<br />

pour la Russie: c’est une page parmi les plus difficiles de toute<br />

l’époque baroque, avec parfois jusqu’à trente mesures ininterrompues<br />

de coloratura, d’intervalles acrobatiques, de traits d’agilité<br />

et… de maîtrise du souffle!<br />

Si les compositeurs italiens restent les maîtres de ce répertoire<br />

qui leur appartient et de ses interprètes, certains compositeurs<br />

allemands du temps n’ont pas résisté, eux aussi, aux charmes de la<br />

vocalità italienne et aux prouesses des castrats. Deux de ces musiciens<br />

viennent compléter ce programme. Carl Heinrich Graun<br />

(1704–1759) a commencé par être un excellent chanteur à Dresde,<br />

avant de devenir compositeur et maître de chapelle de Frédéric<br />

le Grand. C’est à ce titre qu’il va devoir recruter lui-même de<br />

bons chanteurs italiens pour le nouveau théâtre voulu par le roi:<br />

en 1742, on l’inaugure avec son chef d’œuvre, Cleopatra e Cesare.<br />

Parmi les quelques 28 opéras qu’il écrit, Demofoonte date de 1746.<br />

L’air «Misero pargoletto» fut en son temps plébiscité par le public<br />

alors que le roi voulait le remplacer par un air de Johann Adolph<br />

Hasse. Grâce au soutien passionné des Berlinois, Graun put con-<br />

10


server son air et le confier à ses castrats de prédilection, dont<br />

Antonio Uberti, premier élève de Porpora, qui avait précisément<br />

choisi le surnom de Porporino. C’est là une page toute de sensibilité<br />

et d’émotion contenue, qui repose sur une belle partition<br />

de cordes, avec de longs motifs chromatiques descendants, bien<br />

faits pour traduire la plainte du «malheureux enfant» qu’est le<br />

héros Timante.<br />

Né à Halle, Georg Friedrich Haendel (1685–1759) est l’autre compositeur<br />

en apparence «étranger» dans ce programme. Mais ce<br />

serait oublier que le futur créateur de l’oratorio anglais s’est d’abord<br />

formé au contact de l’Italie, de 1707 à 1710, alors qu’il n’avait<br />

qu’un peu plus de 20 ans. Luthérien d’origine, il n’a pas hésité<br />

à se frotter au répertoire catholique romain, en écrivant des pièces<br />

aussi achevées que le Dixit Dominus ou ses premiers oratorios.<br />

De l’un d’eux, Il trionfo del Tempo e del Disinganno HWV 46a, écrit<br />

dès son arrivée à Rome, est tiré «Lascia la spina». On ne redira<br />

jamais assez la perfection de cet air aussi sublime par le charme<br />

envoûtant de sa mélodie que par son intériorité toute méditative,<br />

renforcée des silences expressifs. Haendel se souviendra du succès<br />

romain de cette page en la reprenant (sous le titre «Lascia ch’io<br />

pianga») dans Rinaldo HWV 7, son premier opéra londonien en<br />

1711. Et c’est dans cette seconde version qu’elle restera à jamais<br />

au répertoire des plus grands chanteurs!<br />

Patrick Barbier est l’auteur de l’Histoire des Castrats et de Farinelli. Le castrat<br />

des Lumières (Grasset, 1989 et 1994).<br />

11


«Nullen in der Schöpfung»<br />

Notizen zu Farinelli & Co.<br />

Die meisten Kastraten, welche in und außer Italien singen, sind<br />

aus der neapolitanischen Fabrike, weil die Armuth und der unglückliche<br />

Reiz des Gewinnstes das Volk grausam genug macht,<br />

die Kinder auf diese Art zu verstümmeln, zumal wenn sie mehr<br />

Söhne haben. Die Italiener schätzen solche Stimmen, wenn sie<br />

schön sind, so hoch, daß die Entrepreneurs der Opern große<br />

Summen dafür bezahlen, und um diese zu erhalten, tragen viele<br />

Aeltern kein Bedenken, an einem von ihren Söhnen die Operation<br />

vornehmen zu lassen. […]<br />

Dieses Verfahren ist der Stadt Neapel weniger nachtheilig, als<br />

einem andern Orte. Es raubt dem Staate zwar viele Unterthanen,<br />

der Verlust wird aber bey dem Mangel an Arbeit, und der großen<br />

Menge Müßiggänger nicht gemerkt, und daher bekümmert sich<br />

die Regierung vermutlich nicht so sehr darum. Die Stadt gewinnt<br />

auf der andern Seite wieder dadurch, daß sie die Planzschule der<br />

Musik ist, und viele Menschen nach Neapel zieht. Die Castraten<br />

vertheilen sich von hier aus durch die halbe Welt, und dienen<br />

auswärtigen Höfen zum Vergnügen. Sie erwerben zum Theil ein<br />

großes Vermögen, wovon Farinelli am spanischen Hofe in diesem<br />

Jahrhunderte ein bekanntes Beyspiel gewesen.<br />

Johann Jacob Volkmann: Historisch-kritische Nachrichten von Italien. – Leipzig,<br />

1772, Bd. 3, S. 168–171<br />

Porpora (Nicola), einer der größten Singmeister, den die Italiener<br />

den Patriarchen der Melodie nennen, war 1686 zu Neapel geboren.<br />

[…] Er gründete hier eine Gesangschule, aus welcher die<br />

12


Joseph Vernet: Der Golf von Neapel, 1748<br />

größten Sänger des 18. Jahrhunderts hervorgegangen sind, als<br />

Farinelli, Caffarelli, Salimbeni, Uberti (den Friedrich II. nach<br />

seinem Meister Porporino nannte), die Gabrieli u.a. […] Nachdem<br />

er lange Zeit erster Lehrer an dem Conservatorio degli Incurabili<br />

zu Venedig gewesen […], zog er sich nach Neapel zurück,<br />

wo er 1768 in der größten Dürftigkeit starb.<br />

Allgemeine deutsche Real-Encyclopädie für die gebildeten Stände. (Conversations-Lexicon.).<br />

– Leipzig, 1824, Bd. 7, S. 725–726<br />

Seitdem Porpora todt ist, giebts beynahe keine wahre Singschule<br />

mehr.<br />

Christian Friedrich Daniel Schubart: Originalien. – Augsburg, 1780, S. 235<br />

Nach den neuesten Nachrichten wird die Zeit um das Jahr 1600<br />

angegeben, wo in Italien zuerst in des Papstes Clemens VIII.<br />

Capelle Castraten eingeführt wurden. Dieser Papst erlaubte nicht<br />

nur den Castraten, zu singen und die kirchliche Feier zu erhöhen,<br />

sondern er ertheilte auch ein Breve, wodurch die Castration<br />

authorisirt wurde. Dieses, eines Papstes würdige, Breve endigte<br />

mit der abscheulichen Klausel: «ad honorem dei».<br />

Nach aller Wahrscheinlichkeit fiel dem Kirchendienste als das<br />

erste Opfer: Pater Giramolo Rosini aus Perugia. Er besaß einen<br />

schönen Sopran und zur Belohnung seiner schönen Stimme und<br />

seines gezwungenen Märtyrerthums ward er bei der päpstlichen<br />

13


Capelle angestellt, im Jahre 1601 […]. Vor dieser Einführung der<br />

Castraten in der Kirche wurde der Sopran durch Falsett- oder<br />

Fistelstimmen besetzt […].<br />

Carl Ferdinand Becker: «Geschichte der Castraten», in Caecilia, 9/34 (1828), S. 70<br />

Schöne Stimmen traf man nun aber begreiflicher Weise nicht oder<br />

doch nur sehr selten bei den Falsettisten, und konnten Knaben<br />

der Aufgabe des Vortrags um dieser oder jener Ursache willen<br />

nicht genügen, durften, wollten oder konnten Frauenzimmer<br />

nicht öffentlich auftreten auf der Bühne oder in den Kirchen,<br />

so – horribile dictu! – hielt man es keineswegs für ein zu großes<br />

Opfer, wenn man um Befriedigung solches Bedürfnisses und der<br />

einseitigen Etiquette willen sich die häufiger vorkommenden<br />

schönen Stimmen der ersteren durch eine künstliche wundärztliche<br />

Operation zu sichern suchte, und um so weniger, als nun<br />

auch den jung Entmannten Zeit genug blieb, sich die sonst nöthigen<br />

Kenntnisse und Erfahrungen zu einem kunstmäßigen<br />

Vortrage zu sammeln, und ihre künstlich vor aller Mutation bewahrte<br />

Stimme auch die intensive Fähigkeit und Flexibilität zu<br />

dem aufblühenden Kunstgesange an sich trug: es entstanden<br />

Kastraten. […]<br />

Von Italien verbreiteten sich dieselben nach der Zeit auch über<br />

andere Länder […]. In England, Holland, Deutschland und überhaupt<br />

in den nördlichen europäischen Ländern erregte ihr Erscheinen<br />

beinahe Aufruhr; ihre langen, hageren Gestalten mit<br />

dicken Beinen und blassen Gesichtern wollten durchaus nicht<br />

gefallen, bis am Ende […] die Frauenzimmer sich ihrer annahmen<br />

und an der merkwürdigen Zweideutigkeit ihrer Leiber sich ergötzten.<br />

Dies war ohngefähr gegen Ende des siebenzehnten Jahrhunderts<br />

der Fall […].<br />

Seit jener Zeit genossen die Kastraten, welche vordem von aller<br />

besseren Gesellschaft ausgeschlossen waren, zum mindesten doch<br />

eine Art Existenz, machten eine Art Band aus zwischen der Wirklichkeit<br />

und der Illusion in der bürgerlichen Gesellschaft, und<br />

waren sie wirklich ausgezeichnete Sänger, so wurden sie bewundert<br />

15


The Trustess of the British Museum<br />

Francesco Bernardi, genannt Senesino, Francesca Cuzzoni<br />

und Gaetano Berenstadt in Händels Flavio, 1723 (anonyme Karikatur)<br />

und reich belohnt. Der jedem Gesangsfreunde aus mancherlei<br />

Erzählungen bekannte Farinelli z.B. erhielt in London 2.500 Pfund<br />

jährlich; Senesino erwarb sich in wenigen Jahren ebendaselbst<br />

15.000 Pfund; Majorano konnte sich ein Herzogthum kaufen<br />

und seinem Neffen ein Vermögen von 12.000 Ducaten jährlicher<br />

Renten hinterlassen […].<br />

Gustav Schilling: Geschichte der heutigen oder modernen Musik. – Karlsruhe,<br />

1841, S. 382–398<br />

Pfui! pfui über das schlappe Kastraten-Jahrhundert, zu nichts<br />

nütze, als die Thaten der Vorzeit wiederzukäuen und die Helden<br />

des Alterthums mit Commentationen zu schinden und zu verhunzen<br />

mit Trauerspielen. Die Kraft seiner Lenden ist versiegen<br />

gegangen […].<br />

Friedrich Schiller: Die Räuber. – Frankfurt und Leipzig, 1781 (1. Akt, 2. Szene).<br />

Eine besondere Bewandniß hat es mit der Stimme des Kastraten.<br />

Durch jene abscheuliche Verstümmelung wird ihm in physischer<br />

und moralischer Hinsicht sein ganzer männlicher Charakter entwendet,<br />

so, daß er die ganze Zeit seines Lebens ein Mittelding<br />

zwischen Mann und Weib bleibt, das zwecklos und isolirt sein<br />

kindisches Dasein hinbringt. Und in diesem Verluste des männlichen<br />

Charakters ist auch zugleich der Verlust der männlichen<br />

Stimme begriffen. Denn der Kehlkopf, welcher mit den Geschlechts-<br />

16


theilen in gleichem Verhältnisse steht, bleibt von jenem unglücklichen<br />

Augenblicke an in Wuchs und Bildung auf dem Punkte<br />

stehen, wo er so eben begriffen war, während die übrigen Theile<br />

des Körpers in ihrer Entwickelung immer weiter fortgehen. Dadurch<br />

wird auch die Stimme in ihrem Fortrücken verhindert, so,<br />

daß sie nun auf die ganze Lebenszeit eben dieselbe Höhe behält,<br />

welche sie damals hatte. […] Die Natur, welche sich in ihren Anordnungen<br />

nicht meistern läßt, hat in dem weiblichen und kindlichen<br />

Körper das Verhältniß der Brust- und Mundhöhle so eingerichtet,<br />

wie es eben einem ächten wohlklingenden Diskante<br />

am angemessensten ist. Bei dem Kastraten hingegen bleibt der<br />

Kehlkopf in dem Zustande, während die übrigen Stimmwerkzeuge<br />

ihre männliche Größe erreichen. Die Folge davon ist, daß<br />

die Stärke der Brust und die Resonanz der Mund- und Nasenhöhle<br />

das für den Diskant gehörige Verhältniß bei weitem übersteigt,<br />

und dadurch die Stimme gellend und kreischend macht, zumal,<br />

da die Kastraten, zufolge eines nothwendigen Naturgesetzes, gewöhnlich<br />

von großem und untersetztem Körperbaue sind, indem<br />

die Zeugungskraft, in ihrer Wirkung nach außen gehemmt, sich<br />

mehr nach innen konzentrirt, und ihren Ueberschuß auf Vermehrung<br />

der Körpermasse verwendet.<br />

Carl Friedrich Salomon Liskovius: Theorie der Stimme. – Leipzig, 1814, S. 53–55<br />

Die Stimme ist bei einem Kastraten zwar biegsamer, aber dabei<br />

doch den gewöhnlichen Veränderungen und Zufällen des Körpers<br />

unterworfen. Geräth die Stimme eines Kastraten nicht, ist er ein<br />

unglückliches Geschöpf, wenn er nicht etwa Erlaubnis erhält, in<br />

den geistlichen Stand zu treten.<br />

Jean-Marie Roland de La Platière: Reisen durch Helvetien und Italien in den<br />

Jahren 1776, 1777 und 1778. – Hamburg, 1784, Bd. 1, S. 308 (französische<br />

Erstausgabe: Amsterdam, 1780)<br />

Kastraten.<br />

Amphibien in Menschengestalt, weit unnatürlicher als Hermaphroditen,<br />

an deren Möglichkeit so viele zweifelten. Jene Königin der<br />

Massageten hielt sich eine Leibwache von 6.000 Jünglingen, ihre<br />

18


London, National Gallery<br />

William Hogarth: The toilette, um 1743<br />

Im vierten Bild seiner berühmten Serie Mariage à la mode<br />

fügte Hogarth angeblich auch ein Portrait des kastraten Senesino ein (vorn links).<br />

züchtigere Nachbarin aber, Toxaris hatte 1.000 Verschnittene.<br />

Wenn Salomons hohes Lied eine Operette ist, die er auch seine<br />

Vermählung mit der Sulamith componirte, so mögen wohl Kastraten<br />

sie aufgeführt haben. Im Oriente bewachen sie ganz recht<br />

die Pforten der Palläste, die Löwen und Hunde, denn das, was<br />

sie zu Menschen machte, ist ihnen genommen. Die christliche<br />

Kirche gebrauchte die Kastraten zur Musik, die Kirche machte<br />

die meisten Kastraten, und Mönche – diese unoperirten Kastraten,<br />

begünstigten die Neuerung. Die Chirurgie überflügelte ihre Schwester<br />

Anatomie, und operirte Menschen noch vor dem Tode […].<br />

Die Damen divertirten sich an dieser neuen Mode, und an den<br />

hammelartigen aufgedunsenen Körpern – Mitteldinge zwischen<br />

Illusion und Wirklichkeit. Keine Nation, außer der wälschen, begünstigte<br />

die unnatürliche Sitte, und selbst die Türken verschnitten<br />

nur Neger; – die Kirche aber heiligte die Sitte und die elenden<br />

Singvögel des abscheulichsten Luxus, dessen Ohr die Töne und<br />

die Natur nicht mehr befriedigen mögen. Diese Nullen in der<br />

Schöpfung, die zu nichts mehr recht taugen, können Priester werden,<br />

wenn sie nur bei Verrichtung ihres Amtes das in der Tasche<br />

haben, was ihnen die Natur an einem andern Orte zu tragen<br />

gebot […].<br />

Wilhelm Ludwig Wekhrlin: «Kastraten», in: Chronologen (1779–1782). – Zitiert<br />

nach: Carl Julius Weber: Sämtliche Werke. – Stuttgart, 1837, Bd. 15, S. 39–40<br />

21


The Trustess of the British Museum<br />

The Ladies Lamentation for ye Loss of Senesino<br />

(Karikatur von George Bickham d.J. auf den Abschied<br />

Senesinos aus England, um 1737/1738)<br />

Doch die Kastraten klagten<br />

als ich meine Stimm’ erhob;<br />

sie klagten und sie sagten:<br />

Ich sänge viel zu grob.<br />

Und lieblich erhoben sie alle<br />

die kleinen Stimmelein,<br />

die Trillerchen, wie Kristalle,<br />

sie klangen so fein und rein.<br />

Sie sangen von Liebessehnen,<br />

von Lieb’ und Liebeserguss;<br />

die Damen schwammen in Thränen,<br />

bei solchem Kunstgenuss.<br />

Heinrich Heine: Buch der Lieder. – Hamburg, 1827, S. 250<br />

(Gedicht N° 79, entstanden 1823–1824)<br />

22


The castratos<br />

Four biographical sketches<br />

Appianino (Giuseppe Appiani, 1712–1742)<br />

Leonardo Vinci: «Quanto invidio la sorte – Chi vive amante»<br />

One of the most important Porpora pupils. Stage debut in 1730<br />

in his native Milan in Hasse’s Arminio, according to other sources<br />

in 1730 in Rome in two female roles in Vinci’s Alessandro nell’Indie<br />

and Artaserse. Hugely successful career from the outset all over<br />

Italy, regularly as partner to stars like Carestini and Faustina<br />

Bordoni (Hasse). From 1738 in Vienna under the auspices of<br />

Emperor Charles VI. Returns in 1742 to Italy, where he is offered<br />

astronomical fees but, sadly, a brilliant career is cut off abruptly<br />

when only a few months later, aged thirty, he dies of erysipelas.<br />

Caffarelli (Gaetano Majorano, 1710–1783)<br />

Nicola Porpora: «Come nave in mezzo all’onde»; «Usignolo sventurato»<br />

Along with Farinelli, one of the most famous of all castratos. A<br />

pupil of Porpora, who according to legend perfected his technique<br />

by having him sing from a single sheet of vocal exercises for six<br />

years. Between his Roman debut in 1726 and his farewell to the<br />

stage in 1756, he sings an immense repertoire — we know of at<br />

least ninety opera titles and numerous sacred works. In addition<br />

to all the Italian cities, he appears — mostly for more than one<br />

season — in Vienna, London, Madrid, even Paris and Lisbon.<br />

Afterwards he continues to sing for a number of years in private<br />

circles and churches. By the end of his life he is indescribably<br />

rich and buys himself the title and duchy of San Donato near<br />

Otranto. His Neapolitan palazzo is famous. Over its gate is proud-<br />

24


Boston, Museum of Fine Art<br />

Caffarelli<br />

(Caricature by Pier Leone Ghezzi, about 1740)<br />

ly inscribed «Amphion Thebas / ego domum» (Amphion built<br />

Thebes, / I this house), eliciting comment from many visitors,<br />

including Mozart, and the contemporary retort of a local wag:<br />

«Ille cum, tu sine» (He with, you without). Apart from his perfect<br />

singing and handsome appearance, Caffarelli is famous for his<br />

escapades: his duels and brawls, his mockery of his colleagues on<br />

stage (with indecent gestures and sabotage of the stage director’s<br />

orders), and his (alleged) haughtiness towards the French king,<br />

who does not care for castratos and reputedly has him deported<br />

from the country. On the other hand, he seems to get on famously<br />

with his great rival, Farinelli, in spite of their partly overlapping<br />

repertoire and even during joint appearances, as in Araja’s<br />

Berenice, Hasse’s Artaserse and Giacomelli’s Merope (all in Venice,<br />

1734) or Hasse’s Siroe (Bologna, 1735). It is, of course, the generous-spirited<br />

Farinelli who repeatedly engages his colleague in<br />

Spain.<br />

25


Farinelli (Carlo Broschi, 1705–1782)<br />

Francesco Araja: «Cadrò, ma qual si mira»; Riccardo Broschi: «Chi<br />

non sente al mio dolore»; Antonio Caldara: «Quel bon pastor son io»;<br />

Georg Friedrich Händel: «Lascia la spina»; Leonardo Leo: «Qual<br />

farfalla innamorata»; Nicola Porpora: «Nobil onda»; Leonardo<br />

Vinci: «Cervo in bosco se l’impiaga»<br />

One of the most famous singers of all time, known not only for<br />

his extraordinary range and the beauty of his singing but also for<br />

his extraordinary life. In the seventeen years of his public career,<br />

he appears in at least sixty operas as well as numerous other works.<br />

He is presumably first trained by his father in Apulia and then<br />

studies privately with Porpora in Naples, making his debut in<br />

1720 in Angelica, Porpora’s serenata on a libretto by Metastasio.<br />

From 1721 Farinelli sings in a series of Porpora operas, including<br />

Adelaide in Rome. Apart from brief visits to Vienna and Munich,<br />

his early career consists of triumphant appearances in all the important<br />

opera centres of Italy, not least because his roles are tailormade<br />

for him by his teacher Porpora and his brother Riccardo<br />

Broschi. In 1727 an encounter in Bologna with Antonio Bernacchi,<br />

the great castrato from the previous generation, significantly influences<br />

his artistic development: the already famous Farinelli<br />

refines his singing with Bernacchi over an extended period; on<br />

stage, they compete in such operas as Vinci’s Medo, Hasse’s Siroe<br />

and Giacomelli’s Scipione. He also repeatedly appears with Carestini<br />

and the flighty Caffarelli, who however treats him with the<br />

greatest respect. His Venice successes in Broschi’s Idaspe and<br />

Hasse’s Artaserse in 1730 set the seal on Farinelli’s reputation as<br />

the leading singer of Italy. In 1734 Porpora brings him to London<br />

as star of the Opera of the Nobility. The barely imaginable frenzy<br />

that Farinelli sets off among upper-class society (William Hogarth<br />

caricatures: «One God — one Farinelli!») ruins both the health<br />

and finances of rival opera impresario Handel. But the writing is<br />

on the wall for the Opera of the Nobility too, and in 1737 Farinelli<br />

leaves for Paris. There he receives a remarkable summons<br />

from the Spanish royal court. The severely depressed King Philip V<br />

is unfit to reign, and Farinelli’s singing is intended to bring the<br />

bedridden monarch to a state where he is at least capable of brief-<br />

26


ly getting up and attending to the most crucial state affairs. He<br />

succeeds, and for the next ten years Farinelli sings exclusively for<br />

the king — according to legend, every night from midnight to<br />

four in the morning, and always the same four arias. For his efforts<br />

he receives, in addition to a generous salary, the position of closest<br />

confidant to the royal couple. From 1746 the story is repeated<br />

with Philip’s successor Ferdinand VI and his wife Barbara, but<br />

now Farinelli is granted greater freedom and is made director of<br />

a first-class opera company (with singers including Caffarelli,<br />

Gizziello and the tenor Raaff) and of sacred music for the royal<br />

chapel. As a highly decorated, highly influential favourite of the<br />

royal couple, he is regarded in all quarters as one of the most<br />

powerful personages of Spain but apparently does not exploit his<br />

status in his own self-interest. It is recorded that, with the assistance<br />

of his old friend Metastasio, he imports not only new<br />

librettos from Vienna for the king but also Hungarian horses,<br />

and that he redesigns the palace gardens of Aranjuez by redirecting<br />

the River Tagus. In 1759 Charles III (Naples) ascends the<br />

throne and promptly dismisses Farinelli from his service. Deeply<br />

disappointed, Farinelli retires to his villa in Bologna, where he<br />

lives amidst his riches until his death, consoled by «music, piety…<br />

and horticulture» and feted as a grand seigneur by such distinguished<br />

visitors as Padre Martini (Bologna), Gluck, the young<br />

Mozart, Burney, Casanova, the Saxon electress Maria Antonia<br />

Walpurgis and the Austrian emperor Joseph II.<br />

Felice Salimbeni (~1712–1751)<br />

Carl Heinrich Graun: «Misero pargoletto»<br />

One of the most important Porpora pupils. Comes from Milan.<br />

Lives from 1733 to 1739 in Vienna, where his former fellow student<br />

Metastasio writes numerous roles for him. Eventually leaves the<br />

city, supposedly because he finds the works composed for him<br />

by Caldara too old-fashioned. From 1743 to 1750 he sings the<br />

leading roles in fourteen Graun operas in Berlin, afterwards appearing<br />

in Dresden but then soon succumbing to a pulmonary<br />

disease. In addition to his physical beauty and his exceptionally<br />

amiable and modest nature, contemporaries single out for praise<br />

28


The Trustess of the British Museum<br />

Farinelli<br />

(Caricature by Antonio Maria Zanetti)<br />

his interpretation of «adagio arias», most composed specially for<br />

him. He makes less of an impression as an actor. He is also known<br />

for an affair described in detail by Casanova: Salimbeni apparently<br />

falls deeply in love with a young girl; in order for them to be able<br />

to stay together she disguises herself as a castrato and Salimbeni’s<br />

singing «pupil». When the pig-headed Prussian king Frederick<br />

the Great decides to replace one of his arias in Graun’s Demofoonte,<br />

«Misero pargoletto», with another aria by Hasse, the indignant<br />

audience takes Salimbeni’s side. But it is another contretemps<br />

with the monarch that brings Salimbeni’s brilliant Berlin period<br />

to an end: Frederick holds him responsible for the failure of<br />

Graun’s opera Coriolano, for which the king himself has collaborated<br />

on the libretto. Salimbeni responds by resigning from his<br />

Berlin engagement.<br />

This text is an extract from the booklet note of «Sacrificium. Cecilia Bartoli,<br />

Il Giardino Armonico, Giovanni Antonini» (Decca Music Group Limited, 2009).<br />

Reprinted by courtesy of Decca Music Group Limited www.deccaclassics.com<br />

29


Texte<br />

Nicola Porpora:<br />

Come nave in mezzo all’onde<br />

(Siface, 1725)<br />

(parole: Pietro Metastasio<br />

sulla base di Domenico David)<br />

Siface<br />

Come nave in mezzo ail’onde<br />

si confonde il tuo pensiero;<br />

non temer che il buon nocchiero<br />

il cammin t’insegnerà.<br />

Basterà per tuo conforto<br />

l’amor mio nella procella;<br />

la tua guida, la tua Stella,<br />

il tuo porto egli sarà.<br />

Nicola Porpora:<br />

Come nave in mezzo all’onde<br />

(Siface, 1725)<br />

(texte: Pietro Metastasio<br />

d’après Domenico David)<br />

Siface<br />

Comme un navire parmi les vagues,<br />

ta pensée se trouble,<br />

n’aie crainte: le bon marin<br />

te montrera le chemin.<br />

Dans la tempête, mon amour<br />

suffira à ton réconfort,<br />

il sera ton guide,<br />

ton étoile et ton port.<br />

Nicola Porpora:<br />

Come nave in mezzo all’onde<br />

(Siface, 1725)<br />

(Text: Pietro Metastasio<br />

nach Domenico David)<br />

Siface<br />

Wie ein Schiff inmitten der Wellen<br />

verirren sich deine Gedanken,<br />

sei unbesorgt, ein guter Steuermann<br />

wird den Weg dir weisen.<br />

Trost genug wird dir<br />

im Sturm meine Liebe sein.<br />

Sie wird dich leiten, sie wird<br />

dein Stern, dein Hafen sein.<br />

—<br />

Riccardo Broschi:<br />

Chi non sente al mio dolore<br />

(Merope, 1732)<br />

(parole: Apostolo Zeno<br />

e Domenico Lalli)<br />

Epitide<br />

Chi non sente al mio dolore<br />

qualche affano dentro al core<br />

vada pur tra foschi orrori<br />

tra le valli a sospirar.<br />

Il mio bene, il padre, il regno<br />

mi ha rapito fato indegno.<br />

Sommi Dei, se giusti siete<br />

fin ponete al mio penar.<br />

30


Riccardo Broschi:<br />

Chi non sente al mio dolore<br />

(Merope, 1732)<br />

(texte: Apostolo Zeno<br />

et Domenico Lalli)<br />

Epitide<br />

Qui ne ressent aucun chagrin<br />

À l’écoute de mes peines<br />

Mérite d’errer à jamais<br />

Dans les vallées profondes de l’effroi.<br />

Un sort indigne m’a ôté<br />

Mon aimé, mon père, mon royaume.<br />

Dieux tout puissants, pour être justes,<br />

Mettez fin à ma douleur.<br />

Riccardo Broschi:<br />

Chi non sente al mio dolore<br />

(Merope, 1732)<br />

(Text Apostolo Zeno<br />

und Domenico Lalli)<br />

Epitide<br />

Wer über meinen Schmerz<br />

keinen Kummer im Herzen verspürt,<br />

der soll doch in finsterem Entsetzen<br />

durch die Täler irren und klagen.<br />

Meine Liebste, meinen Vater, mein<br />

Reich<br />

raubte mir ein unwürdiges Schicksal.<br />

Höchste Götter, wenn ihr gerecht seid,<br />

dann macht meinem Leid ein Ende.<br />

—<br />

Georg Friedrich Händel:<br />

Lascia la spina<br />

(Il trionfo del Tempo e del Disinganno<br />

HWV 46a, 1707)<br />

(parole: Benedetto Pamphili)<br />

Canuta brina,<br />

per mano ascosa,<br />

giungerà quando<br />

nol crede il cor.<br />

Georg Friedrich Händel:<br />

Lascia la spina<br />

(Il trionfo del Tempo e del Disinganno<br />

HWV 46a, 1707)<br />

(texte: Benedetto Pamphili)<br />

Le plaisir<br />

Laisse l’épine,<br />

cueille la rose;<br />

tu vas à la recherche<br />

de ta souffrance.<br />

Une main secrète<br />

apportera les blancs frimas<br />

quand ton cœur<br />

ne s’y attendra pas.<br />

Georg Friedrich Händel:<br />

Lascia la spina<br />

(Il trionfo del Tempo e del Disinganno<br />

HWV 46a, 1707)<br />

(Text: Benedetto Pamphili)<br />

Die Freude<br />

Lass die Dornen,<br />

pflücke die Rose;<br />

du bist auf der Suche<br />

nach deinem Schmerz.<br />

Weißer Reif<br />

von verborgener Hand<br />

stellt sich ein, wenn es<br />

dein Herz nicht erwartet.<br />

—<br />

Piacere<br />

Lascia la spina,<br />

cogli la rosa;<br />

tu vai cercando<br />

il tuo dolor.<br />

31


Leonardo Vinci:<br />

Cervo in bosco se l’impiaga<br />

(Medo, 1728)<br />

(parole: Carlo Innocenzio Frugoni)<br />

Climaco<br />

Cervo in bosco se l’impiaga<br />

dardo rapido e mortale,<br />

varca il colle, cerca il fonte,<br />

dalla valle al prato va.<br />

Trova alfin mentre divaga<br />

erba, onor d’aprico monte,<br />

che gustata l’empio strale<br />

dal suo fianco cader fà.<br />

Leonardo Vinci:<br />

Cervo in bosco se l’impiaga<br />

(Medo, 1728)<br />

(texte: Carlo Innocenzio Frugoni)<br />

Climaco<br />

Lorsqu’en forêt un cerf<br />

est frappé par une flèche rapide et<br />

mortelle,<br />

par-delà la colline, il cherche la source,<br />

allant de la vallée à la prairie.<br />

Il trouve enfin, en son errance,<br />

l’herbe qui pare le mont ensoleillé<br />

et, en la mangeant, il fait choir<br />

la cruelle flèche de son flanc.<br />

Leonardo Vinci:<br />

Cervo in bosco se l’impiaga<br />

(Medo, 1728)<br />

(Text: Carlo Innocenzio Frugoni)<br />

Climaco<br />

Der Hirsch, im Wald verwundet<br />

von einem schnellen, tödlichen Pfeil,<br />

überquert den Hügel, sucht die Quelle,<br />

begibt sich aus dem Tal zur Wiese.<br />

Umherschweifend findet er schließlich<br />

ein Kraut, das den sonnigen<br />

Berghang ziert,<br />

das, nachdem er es gekostet,<br />

den unseligen Pfeil<br />

aus seiner Flanke fallen lässt.<br />

—<br />

Leonardo Leo:<br />

Qual farfalla innamorata<br />

(Zenobia in Palmira, 1725)<br />

(parole: Apostolo Zeno e Pietro Pariati)<br />

Decio<br />

Qual farfalla innamorata<br />

va girando intorno al lume<br />

la speranza del mio core.<br />

E bruciandosi le piume<br />

nella cuna sventurata<br />

ha il feretro ove sen more.<br />

Leonardo Leo:<br />

Qual farfalla innamorata<br />

(Zenobia in Palmira, 1725)<br />

(texte: Apostolo Zeno et Pietro Pariati)<br />

Decio<br />

Comme le fait un papillon amoureux,<br />

l’espoir qui règne en mon cœur<br />

tourne tout autour de la lumière.<br />

Et, se brûlant les ailes<br />

il trouve sa tombe et meurt<br />

dans son berceau d’infortune.<br />

Leonardo Leo:<br />

Qual farfalla innamorata<br />

(Zenobia in Palmira, 1725)<br />

(Text: Apostolo Zeno und Pietro Pariati)<br />

Decio<br />

Wie ein verliebter Schmetterling<br />

umkreist meines Herzens Hoffnung<br />

das Licht.<br />

Und wenn er sich die Flügel versengt,<br />

findet er sein Grab und stirbt<br />

in der unheilvollen Wiege.<br />

—<br />

33


Francesco Araja:<br />

Cadrò, ma qual si mira<br />

(Berenice, 1730/1734)<br />

(parole: Antonio Salvi)<br />

Demetrio<br />

Cadrò, ma qual si mira<br />

parte cader dal monte<br />

della sassosa fronte<br />

che quant’a lei s’oppone<br />

urta, fracassa e seco<br />

precipitando va.<br />

E se non resta oppresso<br />

dalla fatal ruina,<br />

sente da lunge anch’esso<br />

attonito ‘l pastore<br />

lo strepito del colpo<br />

ch’impallidir lo fa.<br />

Francesco Araja:<br />

Cadrò, ma qual si mira<br />

(Berenice, 1730/1734)<br />

(texte: Antonio Salvi)<br />

Demetrio<br />

Je tomberai, comme on voit<br />

tomber le pan d’une montagne<br />

depuis la cime rocheuse<br />

heurtant, brisant<br />

et précipitant dans sa chute<br />

tous les obstacles.<br />

S’il n’est pas écrasé<br />

par cet éboulement fatal,<br />

le berger stupéfait<br />

entend lui aussi au loin<br />

ce grand fracas<br />

qui le fait pâlir.<br />

Francesco Araja:<br />

Cadrò, ma qual si mira<br />

(Berenice, 1730/1734)<br />

(Text: Antonio Salvi)<br />

Demetrio<br />

Ich werde fallen, doch so<br />

wie man ein Stück der felsigen Spitze<br />

eines Berges herabfallen sieht,<br />

das jedes Hindernis auf seinem Weg<br />

erschüttert, zerbröckelt<br />

und mit sich in die Tiefe reißt.<br />

Und wenn der Hirte nicht erdrückt wird<br />

durch den verhängnisvollen Sturz,<br />

hört auch er von fern,<br />

starr vor Schreck,<br />

den Lärm des Schlages,<br />

der ihn erbleichen lässt.<br />

—<br />

Nicola Porpora:<br />

Usignolo sventurato<br />

(Siface, 1725)<br />

(parole: Pietro Metastasio)<br />

Siface<br />

Usignolo sventurato,<br />

che desia fuggir la morte,<br />

va cantando e del suo fato<br />

così piange il rio tenor.<br />

Sembró lieto anch’io sul trono<br />

pur la sorte è a me tiranna,<br />

puré invidio il bel soggiorno<br />

d’una povera capanna<br />

al felice affittator.<br />

Nicola Porpora: Usignolo<br />

sventurato<br />

(Siface, 1725)<br />

(texte: Pietro Metastasio)<br />

Siface<br />

Le malheureux rossignol<br />

désireux d’échapper à la mort,<br />

chante, car c’est ainsi<br />

qu’il pleure son cruel destin.<br />

Moi aussi, sur le trône, je semble<br />

joyeux,<br />

mais le sort m’est tyrannique,<br />

et j’envie le beau séjour<br />

d’une pauvre cabane<br />

à son heureux occupant.<br />

34


Nicola Porpora:<br />

Usignolo sventurato<br />

(Siface, 1725)<br />

(Text: Pietro Metastasio)<br />

Siface<br />

Die unglückliche Nachtigall,<br />

die dem Tod entgehen will,<br />

singt und beweint auf diese Weise<br />

ihr schlimmes Schicksal.<br />

Froh scheine auch ich auf dem Thron,<br />

obwohl das Schicksal mir widrig ist,<br />

obwohl ich die schöne Zuflucht<br />

in einer ärmlichen Hütte<br />

dem glücklichen Mieter neide.<br />

—<br />

Carl Heinrich Graun:<br />

Misero pargoletto<br />

(Demofoonte, 1746)<br />

(parole: Pietro Metastasio)<br />

Timante<br />

Misero pargoletto,<br />

iI tuo destin non sai.<br />

Ah, non gli dite mai,<br />

qual era il genitor.<br />

Come in un punto, oh Dio,<br />

tutto cambio d’aspetto;<br />

voi foste il mió diletto,<br />

voi siete il mió terror.<br />

Carl Heinrich Graun:<br />

Misero pargoletto<br />

(Demofoonte, 1746)<br />

(texte: Pietro Metastasio)<br />

Comme en un éclair, grand Dieu,<br />

tout a changé d’aspect!<br />

Vous étiez mon bonheur,<br />

vous voilà devenus ma terreur.<br />

Carl Heinrich Graun:<br />

Misero pargoletto<br />

(Demofoonte, 1746)<br />

(Text: Pietro Metastasio)<br />

Timante<br />

Armes Kindchen,<br />

du kennst dein Schicksal nicht.<br />

Ach, sagt ihm nie,<br />

wer sein Vater war.<br />

Wie sich so plötzlich, o Gott,<br />

alles verändert hat,<br />

du warst meine Freude,<br />

jetzt bist du mein Schrecken.<br />

—<br />

Antonio Caldara:<br />

Quel bon pastor son io<br />

(La morte d’Abel figura di quella del<br />

nostro Redentore, 1732)<br />

(parole: Pietro Metastasio)<br />

Abel<br />

Quel buon pastor son io,<br />

che tanto il gregge apprezza<br />

che per la sua salvezza<br />

offre se stesso ancor.<br />

Conosco ad una ad una<br />

le mie dilette agnelle<br />

e riconoscon quelle<br />

il tenero pastor.<br />

Timante<br />

Malheureux enfant,<br />

tu ignores ton destin.<br />

Ah, ne lui dites jamais<br />

qui était son père.<br />

35


Antonio Caldara:<br />

Quel bon pastor son io<br />

(La morte d’Abel figura di quella del<br />

nostro Redentore, 1732)<br />

(texte: Pietro Metastasio)<br />

Abel<br />

Je suis ce bon pasteur<br />

qui aime tant son troupeau<br />

que pour le sauver<br />

il n’hésite pas à se sacrifier.<br />

Je connais chacune<br />

de mes chères agnelles<br />

et celles-ci reconnaissent<br />

leur tendre berger.<br />

Antonio Caldara:<br />

Quel bon pastor son io<br />

(La morte d’Abel figura di quella del<br />

nostro Redentore, 1732)<br />

(Text: Pietro Metastasio)<br />

Abel<br />

Jener gute Hirte bin ich,<br />

der seine Herde so sehr liebt,<br />

dass er für ihre Rettung<br />

sich selber opfert.<br />

Ich kenne jedes einzelne<br />

meiner geliebten Lämmer,<br />

und sie erkennen<br />

ihren fürsorglichen Hirten.<br />

—<br />

Leonardo Vinci:<br />

Quanto invidio la sorte –<br />

Chi vive amante<br />

(Alessandro nell’Indie, 1730)<br />

(parole: Pietro Metastasio)<br />

Ah, già per lui fra gli amorosi affanni<br />

dunque vive Erissena?… No!…<br />

M’inganno.<br />

Chi vive amante, sai che delira.<br />

Spesso si lagna, sempre sospira,<br />

ne d’altro parla che di morir.<br />

Io non m’affanno, non mi querelo,<br />

giammai tiranno non chiamo il cielo.<br />

Dunque il mio core d’amor non pena<br />

o pur l’amore non è martir.<br />

Leonardo Vinci:<br />

Quanto invidio la sorte –<br />

Chi vive amante<br />

(Alessandro nell’Indie, 1730)<br />

(texte: Pietro Metastasio)<br />

Erissena<br />

Combien j’envie le sort des jeunes<br />

filles grecques!<br />

Si au moins j’avais pu naître moi<br />

aussi parmi elles!<br />

Ah, Erissena vit donc pour lui au<br />

milieu des tourments amoureux?...<br />

Non!<br />

Celui qui vit d’amour sait qu’il délire.<br />

Souvent il se lamente, toujours il<br />

soupire,<br />

Et il ne parle que de mourir.<br />

Je ne me plains pas, je ne me<br />

lamente guère,<br />

Jamais je n’appelle le Ciel un tyran.<br />

Ainsi mon cœur ne souffre pas<br />

d’amour,<br />

Ou alors l’amour n’est pas un martyr.<br />

Erissena<br />

Quanto invidio la sorte delle greche<br />

donzelle!<br />

Almen fra loro fossi nata anch’io.<br />

36


Leonardo Vinci:<br />

Quanto invidio la sorte –<br />

Chi vive amante<br />

(Alessandro nell’Indie, 1730)<br />

(Text: Pietro Metastasio)<br />

Erissena<br />

Wie beneide ich die Griechinnen um<br />

ihr Schicksal!<br />

Wäre doch auch ich unter ihnen<br />

geboren!<br />

Ach, erlebt also Erissena<br />

seinetwegen die Qualen der Liebe?<br />

Nein. Nein, ich täusche mich!<br />

Du weißt, ein Liebender<br />

hat wirre Gedanken,<br />

beklagt sich oft,<br />

seufzt ständig,<br />

redet nur davon,<br />

sterben zu wollen.<br />

Ich sorge mich nicht,<br />

ich beklage mich nicht,<br />

niemals nenne ich<br />

den Himmel tyrannisch,<br />

und daher leidet mein Herz<br />

nicht an der Liebe,<br />

also ist die Liebe keine Qual.<br />

—<br />

Nicola Porpora: Nobil onda<br />

(Adelaide, 1723)<br />

(parole: Antonio Salvi)<br />

Adelaide<br />

Nobil onda,<br />

chiara figlia d’alto monte,<br />

più ch’è stretta e prigioniera,<br />

più gioconda scherza in fonte,<br />

più leggiera all’aure va.<br />

Tal quest’alma,<br />

più che oppressa dalla sorte,<br />

spiegherà più in alto il volo<br />

e la palma d’esser forte<br />

dal suo duolo acquisterà.<br />

Nicola Porpora: Nobil onda<br />

(Adelaide, 1723)<br />

(texte: Antonio Salvi)<br />

Adelaide<br />

Plus la noble onde,<br />

claire enfant des hauts sommets,<br />

est confinée et prisonnière,<br />

plus joyeuse elle folâtre en la fontaine,<br />

plus légère elle remonte à l’air libre.<br />

Mon âme est pareille:<br />

plus le sort l’opprimera,<br />

plus elle s’envolera haut,<br />

plus sa douleur lui apprendra<br />

à conquérir les lauriers de la<br />

détermination.<br />

Nicola Porpora: Nobil onda<br />

(Adelaide, 1723)<br />

(Text: Antonio Salvi)<br />

Adelaide<br />

Die edle Welle,<br />

die reine Tochter des hohen Gipfels,<br />

sprudelt, je enger sie gefangen ist,<br />

umso fröhlicher an ihrer Quelle,<br />

erhebt sich um so leichter in die Luft.<br />

Und so wird meine Seele,<br />

je mehr sie vom Schicksal bedrängt<br />

wird,<br />

umso höher fliegen<br />

und aus ihrem Schmerz<br />

eine größere Stärke gewinnen.<br />

traduction / Übersetzung:<br />

David Ylla-Somers / Gudrun Meier<br />

© 2009 Decca Music Group Limited<br />

Reprinted by courtesy of<br />

Decca Music Group Limited<br />

www.deccaclassics.com<br />

(sauf traduction Alessandro nell’Indie:<br />

Jean-François Lattarico, et Merope)<br />

39


Sources / Quellen<br />

Carl Heinrich Graun: «Misero pargoletto»<br />

Berlin, Staatsbibliothek zu Berlin – Preußischer Kulturbesitz,<br />

Musikabteilung mit Mendelssohn-Archiv<br />

Francesco Araja: «Cadrò, ma qual si mira»<br />

Nicola Porpora: «Come nave in mezzo all’onde», «Usignolo sventurato»<br />

Bruxelles, Bibliothèque du Conservatoire royal<br />

Nicola Porpora: «Nobil onda»<br />

Hamburg, Musikhandschriftenabteilung der Staats- und Universitätsbibliothek<br />

Nicola Porpora: Meride e Selinunte<br />

London, Library of the Royal Academy of Music, Ms 80<br />

Nicola Porpora: Germanico in Germania<br />

Montecassino, Biblioteca Statale del Monumento Nazionale<br />

Leonardo Leo: «Qual farfalla»<br />

Leonardo Vinci: «Cervo in bosco», «Quanto invidio la sorte – Chi vive amante»<br />

Napoli, Biblioteca del Conservatorio di musica San Pietro a Majella<br />

Riccardo Broschi: «Chi non sente al mio dolore»<br />

Nicola Porpora: Il Gedeone/La Gelosia<br />

Wien, Archiv, Bibliothek und Sammlungen der Gesellschaft der Musikfreunde<br />

Antonio Caldara: «Quel bon pastor»<br />

Wien, Musiksammlung der Österreichischen Nationalbibliothek<br />

40


Interprètes<br />

Biographies<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Kammerorchester Basel<br />

Le kammerorchesterbasel a été fondé en 1984 par des étudiants<br />

diplômés de différents conservatoires suisses et fait aujourd’hui<br />

partie des orchestres de chambre européens les plus sollicités<br />

à l’international. Avec sa combinaison de programmes de musique<br />

ancienne et nouvelle, le kammerorcherbasel poursuit une<br />

tradition que le mécène musical et chef d’orchestre Paul Sacher<br />

a établie à Bâle avec un extraordinaire succès. Ces dernières<br />

saisons, le kammerorchesterbasel a acquis une reconnaissance<br />

internationale dans le cadre de nombreux festivals. Le kammerorchesterbasel<br />

se produit régulièrement dans les salles de concert<br />

les plus renommées, et dans les grandes métropoles musicales<br />

telles que Londres, Amsterdam, Cologne, Berlin, Zurich,<br />

Munich, Vienne, Valence ou Paris. Il travaille régulièrement avec<br />

les chefs d’orchestre Giovanni Antonini, David Stern, Paul<br />

McCreesh, Kristjan Järvi et Paul Goodwin. Ses concerts avec<br />

des chefs d’orchestre ou solistes tels que Philippe Herreweghe,<br />

Cecilia Bartoli, Magdalena Kozena, Emma Kirkby, Jennifer<br />

Larmore, Andreas Scholl, Christian Tetzlaff, Julia Fischer, Daniel<br />

Hope, Matthias Goerne, Angelika Kirchschlager, Tabea Zimmermann,<br />

Renaud Capuçon, Pieter Wispelwey, Thomas Zehetmair,<br />

Giuliano Carmignola, Bobby McFerrin, Emmanuel Pahud, Sabine<br />

Meyer et Sol Gabetta ont été très applaudis par le public et par<br />

la presse. Parmi ses activités, l’orchestre porte un soin particulier<br />

à l’intégrale des symphonies de Beethoven qu’il a interprétée<br />

en concert et enregistrée sous la direction de Giovanni Antonini.<br />

Depuis juillet 2007, Credit Suisse est le principal sponsor<br />

42


Kammerorchester Basel<br />

et partenaire du kammerorchesterbasel. Récemment, l’orchestre<br />

a reçu le Prix June Ohren pour le projet de médiation musicale<br />

Windrose, en collaboration avec les projets éducatifs de la Région<br />

de Bâle (2007). Le kammerorchesterbasel a été récompensé<br />

de l’ECHO Klassik dans la catégorie Ensemble/Orchestre<br />

en 2008 pour son enregistrement des Symphonies N° 3 et N° 4<br />

de Beethoven (Sony BMG Classical) sous la direction de Giovanni<br />

Antonini. www.kammerorchesterbasel.com<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Kammerorchester Basel<br />

Das kammerorchesterbasel wurde 1984 von Absolventen verschiedener<br />

Schweizer Musikhochschulen gegründet und gehört<br />

heute zu den international gefragtesten Kammerorchestern<br />

Europas. Mit seinen Programmkombinationen von Alter und<br />

Neuer Musik führt das kammerorchesterbasel eine Tradition<br />

fort, die der Musikmäzen und Dirigent Paul Sacher von Basel aus<br />

äußerst erfolgreich etabliert hatte. In den vergangenen Jahren<br />

hat das kammerorchesterbasel bei vielen Musikfestivals internationale<br />

Anerkennung gefunden. Das kammerorchesterbasel gastiert<br />

regelmäßig in den renommierten Konzerthäusern der europäischen<br />

Musikzentren London, Amsterdam, Köln, Berlin, Zürich,<br />

43


München, Wien, Valencia oder Paris. Es arbeitet kontinuierlich<br />

mit den Dirigenten Giovanni Antonini, David Stern, Paul McCreesh,<br />

Kristjan Järvi und Paul Goodwin zusammen. Konzerte mit Dirigenten<br />

und Solisten wie Philippe Herreweghe, Cecilia Bartoli,<br />

Magdalena Kozena, Emma Kirkby, Jennifer Larmore, Andreas<br />

Scholl, Christian Tetzlaff, Julia Fischer, Daniel Hope, Matthias<br />

Goerne, Angelika Kirchschlager, Tabea Zimmermann, Renaud<br />

Capuçon, Pieter Wispelwey, Thomas Zehetmair, Giuliano Carmignola,<br />

Bobby McFerrin, Emmanuel Pahud, Sabine Meyer und<br />

Sol Gabettawurden von Publikum und Presse hoch gelobt. Ein<br />

Schwerpunkt der Aktivitäten des kammerorchesterbasel ist die<br />

Gesamtaufführung und Einspielung der Symphonien Beethovens<br />

unter der Leitung von Giovanni Antonini. Seit Juli 2007 ist die<br />

Credit Suisse Hauptsponsor und Partner des kammmerorchesterbasel.<br />

In jüngster Zeit erhielt das kammerorchesterbasel den<br />

1. Preis Junge Ohren für das Musikvermittlungsprojekt Windrose<br />

in Zusammenarbeit mit den Education-Projekten der Region<br />

Basel (2007). Für seine Einspielung von Beethovens Symphonien<br />

N° 3 und N° 4 (Sony BMG Classical) unter der Leitung von Giovanni<br />

Antonini wurde das kammerorchesterbasel in der Kategorie Ensemble/Orchester<br />

des Jahres 2008 mit dem ECHO Klassik ausgezeichnet.<br />

www.kammerorchesterbasel.com<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Julia Schröder Konzertmeisterin<br />

Selon la Presse viennoise, relatant un concert de Julia Schröder,<br />

soliste et chef d’orchestre du kammerorchersterbasel donné<br />

avec Cecilia Bratoli dans la grande salle du Musikverein, sa musique<br />

est «d’une subtilité, d’une sensualité, son interprétation<br />

d’une fraîcheur inégalée, une qualité que l’on a à ce jour encore<br />

jamais entendue à Vienne». Julia Schröder est Konzertmeisterin<br />

du kammerorchesterbasel depuis 2004. Parallèlement à la direction<br />

musicale de l’ensemble, elle se produit régulièrement en<br />

soliste dans les grandes salles européennes, entre autres, au<br />

Musikverein de Vienne, à la <strong>Philharmonie</strong> de Berlin, au Concertgebow<br />

d’Amsterdam, au Barbican Center de Londres, aux auditoriums<br />

de Valence, Bilbao, Zaragoza, Valladolid et Barcelone. Elle<br />

travaille régulièrement avec Sol Gabetta, Pieter Wispelwey,<br />

44


Julia Schröder<br />

Mariana Mijanovic, Andreas Scholl, Angela Hewitt et Cecilia<br />

Bartoli. De plus, Julia Schröder est souvent Konzertmeisterin de<br />

l’Orquestra Simfònica de Barcelona i Nacional de Catalunya et<br />

premier pupitre dans l’ensemble Il Giardino Armonico. Son<br />

quatrième CD, à paraître fin 2010 chez Sony BMG, est une intégrale<br />

des Sonates pour violon d’Haendel sur instrument d’époque,<br />

réalisé avec son propre ensemble de musique de chambre.<br />

Des tournées de concert sont ainsi prévues en 2011. Le premier<br />

CD-solo de Julia Schröder, «Sinfonia Concertante», avec des<br />

œuvres de Mozart, Haydn et Martinů, et le kammerorchesterbasel<br />

dirigé par Christopher Hogwood, est paru en 2006. Il a<br />

été suivi en 2008 par l’enregistrement sous sa direction d’ouvertures<br />

et de concertos de Johann Friedrich Fasch sur instruments<br />

d’époque. Son premier enregistrement du Concerto pour Violon<br />

en ré majeur de Fasch a été qualifié de «heimliches Juwel» (joyau<br />

secret) par WDR3. Il a été suivi en 2010 par l’enregistrement,<br />

sous sa direction, de l’intégrale des Concerti grossi op. 3 de<br />

Haendel avec le kammerorchesterbasel. Julia Schröder a été<br />

invitée à se produire dans les festivals de musique de chambre<br />

de Davos, Gstaad, <strong>Luxembourg</strong>, Middlebourg, Amsterdam,<br />

Stuttgart et Cologne. Ses partenaires de musique de chambre<br />

45


sont, entre autres, le Trio Parnassus, Gidon Kremer, Gerard Wyss,<br />

Adelina Oprean et Christian Zacharias. L’été 2010, elle a joué des<br />

œuvres de Brahms et de Koechlin au Menuhin Music Festival à<br />

Gstaad dans la série de concerts Top of Switzerland. Elle s’est<br />

produite en soliste avec le Sinfonieorchester Basel, la Camerata<br />

Stuttgart, le hr-Sinfonieorchester et les Nürnberger Symphoniker.<br />

D’autres engagements solistes la lieront en 2010/11 au Brandenburgisches<br />

Staatsorchester Frankfurt et au kammerorchesterbasel.<br />

En 2010, Julia Schröder a été pour la première fois chargée<br />

de cours à l’Internationale Sommerakademie für Musik Schloss<br />

Beuggen et a été nommée professeur de violon à la Musikhochschule<br />

de Fribourg.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Julia Schröder Konzertmeisterin<br />

Ihr Musizieren sei «von einer Subtilität, einer Sinnlichkeit, einer<br />

überbordenden interpretatorischen Frische, wie es in Wien bis<br />

dato in dieser Qualität noch nicht gehört wurde», schrieb die<br />

Wiener Presse über Julia Schröder als Leiterin und Solistin des<br />

kammerorchersterbasel in einem Konzert im großen Saal des<br />

Musikvereins mit Cecilia Bartoli. Julia Schröder ist seit 2004<br />

Konzertmeisterin des kammerorchesterbasel. Neben der musikalischen<br />

Führung des Ensembles tritt sie oft in den großen Sälen<br />

Europas als Solistin in Erscheinung, u.a. im Musikverein Wien,<br />

der <strong>Philharmonie</strong> Berlin, dem Concertgebow Amsterdam, dem<br />

Barbican Center London, den Auditorien in Valencia, Bilbao,<br />

Zaragoza, Valadolid und Barcelona. Sie arbeitet regelmäßig mit<br />

Sol Gabetta, Pieter Wispelwey, Mariana Mijanovic, Andreas<br />

Scholl, Angela Hewitt und Cecilia Bartoli zusammen. Zudem<br />

ist Julia Schröder regelmäßig Konzertmeisterin des Orquestra<br />

Simfònica de Barcelona i Nacional de Catalunya und Stimmführerin<br />

im Ensemble Il Giardino Armonico. Ihre nunmehr vierte<br />

CD, die Ende 2010 für Sony BMG entstehen wird, ist eine Gesamteinspielung<br />

von Händels Violinsonaten auf historischen<br />

Instrumenten, die sie zusammen mit ihrem eigenen Kammerensemble<br />

verwirklichen wird. Die dazugehörige Konzerttournee<br />

wird 2011 stattfinden. Julia Schröders erste Solo-CD «Sinfonia<br />

Concertante» erschien 2006 mit dem kammerorchesterbasel<br />

47


unter Christopher Hogwood mit Werken von Mozart, Haydn und<br />

Martinů. 2008 folgte die Ersteinspielung von Ouvertüren und<br />

Konzerten von Johann Friedrich Fasch unter ihrer Leitung auf<br />

historischen Instrumenten; ihre Ersteinspielung von Faschs Violinkonzert<br />

D-Dur wurde von WDR3 als das «heimliche Juwel» der<br />

CD bezeichnet. 2010 folgte die Gesamteinspielung von Händels<br />

Concerti grossi op. 3 mit dem kammerorchesterbasel unter<br />

ihrer Leitung. Julia Schröder war zu Gast bei den Kammermusikfestivals<br />

in Davos, Gstaad, Luxemburg, Middlebourg, Amsterdam,<br />

Stuttgart und Köln. Zu ihren Kammermusikpartnern gehören u.a.<br />

das Trio Parnassus, Gidon Kremer, Gerard Wyss, Adelina Oprean<br />

und Christian Zacharias. Im Sommer 2010 tritt sie beim Menuhin<br />

Music Festival in Gstaad in der Konzertreihe Top of Switzerland<br />

mit Werken u.a. von Brahms und Koechlin auf. Als Solistin konzertiert<br />

sie mit dem Sinfonieorchester Basel, der Camerata Stuttgart,<br />

dem hr-Sinfonieorchester und den Nürnberger Symphonikern.<br />

Weitere Solo-Engagements führen sie 2010/11mit dem Brandenburgischen<br />

Staatsorchester Frankfurt und dem kammerorchesterbasel<br />

zusammen. 2010 lehrte Julia Schröder erstmals als Dozentin<br />

beim Internationalen Sommerakademie für Musik Schloss<br />

Beuggen und wurde als Professorin für Violine an die Musikhochschule<br />

Freiburg im Breisgau berufen.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Cecilia Bartoli mezzo-soprano<br />

Depuis plus de deux décennies, Cecilia Bartoli est sans conteste<br />

l’une des artistes qui comptent le plus dans le domaine de la<br />

musique classique. Ses prises de rôle à l’opéra, ses programmes<br />

de concerts et ses projets d’enregistrements – en exclusivité<br />

pour Decca – sont attendus dans le monde entier avec autant<br />

d’impatience que de curiosité. Le cumul impressionnant de ses<br />

ventes de CD, qui s’élève à huit millions, plus de cent semaines<br />

restés en tête de liste des meilleures ventes internationales, de<br />

nombreux disques d’or, quatre Grammys (États-Unis), neuf Prix<br />

Écho et un Prix Bambi (Allemagne), deux Classical Brit Awards<br />

(Royaume-Uni), une Victoire de la musique (France) et bien<br />

d’autres récompenses prestigieuses reflètent l’immense succès<br />

de ses albums solo, tels qu’«Opera proibita» et ceux consacrés<br />

48


à Vivaldi, Gluck et Salieri, et confirment sa réputation d’être aujourd’hui<br />

«l’artiste classique qui vend le plus de disques». Cecilia<br />

Bartoli rapproche ainsi la musique classique du cœur de millions<br />

de personnes du monde entier. En outre, elle est fière d’avoir<br />

contribué, grâce à sa popularité, à la réalisation de projets ayant<br />

permis la réévaluation et la redécouverte de compositeurs négligés<br />

et du répertoire oublié qu’elle ressuscite. Il n’est pas étonnant<br />

que Herbert von Karajan, Daniel Barenboim et Nikolaus Harnoncourt<br />

aient été les premiers chefs d’orchestre avec lesquels<br />

Cecilia Bartoli a travaillé. Ils ont remarqué son talent très tôt,<br />

alors qu’elle venait à peine d’achever ses études de chant et<br />

qu’elle vivait encore chez ses parents à Rome, sa ville natale.<br />

Depuis lors, de nombreux autres chefs, pianistes et orchestres<br />

très renommés ont régulièrement été ses partenaires. Ces<br />

dernières années, elle a commencé à concentrer ses activités<br />

sur des projets avec des orchestres d’instruments d’époque<br />

de premier plan (l’Akademie für Alte Musik, Les Arts Florissants,<br />

le Concentus Musicus Wien, le Freiburger Barockorchester, Il<br />

Giardino Armonico, le Kammerorchester de Bâle, Les Musiciens<br />

du Louvre – Grenoble, l’Orchestra of the Age of Enlightenment,<br />

l’Orchestre La Scintilla). Les projets avec orchestre dont Cecilia<br />

Bartoli assume l’entière responsabilité artistique ont pris de plus<br />

en plus d’importance à ses yeux et ont connu un épanouissement<br />

à travers les programmes développés et interprétés avec les<br />

Wiener Philharmoniker. Cecilia Bartoli chante régulièrement<br />

dans les plus grandes salles de concert d’Europe, des États-<br />

Unis et du Japon. On l’a applaudie sur les scènes de prestigieux<br />

théâtres et festivals lyriques tels que le Metropolitan Opera de<br />

New York, le Royal Opera House de Covent Garden à Londres,<br />

la Scala de Milan, le Bayerische Staatsoper à Munich et l’Opernhaus<br />

de Zurich, où elle a chanté bon nombre de ses rôles pour<br />

la première fois. En septembre 2010, elle est retournée au<br />

Theater an der Wien pour Semele de Haendel (avec William<br />

Christie) – mis en scène par Robert Carsen, paru avec succès<br />

en DVD – et en janvier 2011, à Zurich pour une nouvelle production<br />

du Comte Ory. Récemment, Cecilia Bartoli s’est consacrée<br />

au début du 19 e siècle – l’ère du romantisme et du bel<br />

canto italiens – et notamment à la légendaire cantatrice Maria<br />

51


52<br />

Malibran. Le deux-centième anniversaire de sa naissance, le<br />

24 mars 2008, a été marqué par une journée historique dans<br />

sa ville natale de Paris: Cecilia Bartoli a donné trois concerts en<br />

une seule journée, figure de proue d’un marathon Malibran à la<br />

Salle Pleyel – avec la complicité de Lang Lang, Vadim Repin,<br />

Adam Fischer et Myung-Whun Chung –, tandis que la Ville de<br />

Paris projetait son concert de Barcelone sur un écran géant<br />

devant l’Hôtel de Ville; c’est également là que stationnait le<br />

Musée Malibran ambulant de Cecilia Bartoli en l’honneur de cette<br />

journée particulière. Le bicentenaire a été marqué par d’autres<br />

manifestations, comme la sortie du CD «Maria» et du DVD «The<br />

Barcelona Concert/Malibran Rediscovered», de vastes tournées<br />

de concerts ainsi que des apparitions à l’opéra en Cenerentola,<br />

Sonnambula et dans le rôle de la Clari de Halévy, un opéra écrit<br />

pour la Malibran qui n’avait plus été interprété depuis 1829. La<br />

première intégrale de La Sonnambula sur instruments anciens<br />

et avec une mezzo-soprano dans le rôle-titre (et Juan Diego<br />

Flórez en Elvino) est venue couronner ce remarquable hommage<br />

à Maria Malibran. La révolution romantique a été portée plus<br />

loin, faisant sensation au Konzerthaus de Dortmund en juin 2010<br />

où a été donnée une nouvelle interprétation (basée sur de nouvelles<br />

recherches historiques) de Norma. Cecilia Bartoli dans le<br />

rôle-titre avait pour partenaires Thomas Hengelbrock, qui dirigeait<br />

l’Ensemble Balthasar-Neumann sur instruments anciens, et<br />

une distribution qui reflétait les voix originales de l’époque de<br />

Bellini. L’essentiel de la saison 2009/10 a cependant été consacré<br />

à un passionnant voyage vers la Naples du 18 e siècle et de ses<br />

castrats-vedettes. Outre la parution de son nouvel album soliste,<br />

«Sacrificium», des concerts présentant un répertoire de castrat<br />

jusqu’alors inconnu ont eu lieu dans toutes les grandes capitales<br />

européennes. Autre événement-phare, la série de versionsconcert<br />

de Giulio Cesare de Haendel dirigées par William Christie<br />

à la Salle Pleyel (Paris) avec Andreas Scholl et Philippe Jaroussky.<br />

Cecilia Bartoli a été faite chevalier en Italie et Accademico effettivo<br />

di Santa Cecilia à Rome; la France l’a faite Chevalier des<br />

Arts et des Lettres et Officier de l’Ordre du Mérite; elle est<br />

Membre honoraire de la Royal Academy of Music de Londres.<br />

Tout récemment, elle a reçu le prestigieux prix italien Bellini d’oro,


Cecilia Bartoli («Sacrificium»<br />

ainsi qu’une Medalla de Oro al Mérito en las Bellas Artes, l’une<br />

des plus hautes récompenses attribuées par le Ministère de la<br />

Culture espagnol, et la Médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris.<br />

À l’occasion du Jubilé Haendel en 2009, Cecilia Bartoli a été<br />

faite membre honoraire du conseil consultatif de la Fondation<br />

Handel House de Halle et l’année suivante, a obtenu le Prix<br />

Haendel de Halle. En juin 2010, elle a reçu à Copenhague le prestigieux<br />

prix musical danois Léonie Sonning en présence de Sa<br />

Majesté Margrethe II. Pour couronner cette année riche en événements,<br />

le vénérable University College de Dublin a décidé de<br />

rendre hommage à Cecilia Bartoli et à son travail en la faisant<br />

docteur honoris causa en musique. À partir de 2012, Cecilia<br />

Bartoli prendra la direction artistique du Festival de Pentecôte à<br />

Salzbourg. Cecilia Bartoli est artiste exclusive chez Decca Music<br />

Group.<br />

53


IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Cecilia Bartoli Mezzosopran<br />

Seit über zwei Jahrzehnten gilt Cecilia Bartoli als unbestrittener<br />

Superstar der klassischen Musik. In aller Welt werden ihre neuen<br />

Opernpartien, ihre Konzertprogramme und Schallplattenprojekte<br />

(exklusiv bei Decca) voller Spannung und Neugier erwartet. Kaum<br />

glaubliche acht Millionen verkaufte CDs, die mehr als 100 Wochen<br />

in den internationalen Pop-Charts standen, zahlreiche Goldene<br />

Schallplatten, vier Grammys, neun ECHO Klassik und ein Bambi,<br />

zwei Classical Brit Awards, der Victoire de la musique sowie<br />

viele andere begehrte Preise spiegeln den enormen Erfolg beispielsweise<br />

von «Opera proibita» und ihrer Soloalben mit Werken<br />

von Vivaldi, Gluck und Salieri und sind unwiderlegbarer Ausdruck<br />

ihres Stellenwerts als heute zugkräftigste Exponentin ihres Fachs.<br />

So bringt Cecilia Bartoli Millionen von Menschen in aller Welt<br />

die klassische Musik nahe. Zugleich ist sie stolz darauf, dass<br />

vernachlässigte Komponisten und vergessene Repertoirebereiche,<br />

die sie in persönlichen Projekten zur Diskussion gestellt hat, dank<br />

ihrer eigenen Popularität eine umfassende Neubewertung und<br />

Wiederentdeckung erlebt haben. Es überrascht nicht, dass ihre<br />

Karriere mit Dirigenten wie Herbert von Karajan, Daniel Barenboim<br />

und Nikolaus Harnoncourt begann – diese großen Künstler<br />

wurden schon sehr früh auf das Ausnahmetalent aufmerksam,<br />

als die junge Cecilia ihre Gesangsausbildung kaum abgeschlossen<br />

hatte und in der Heimatstadt Rom noch bei den Eltern lebte.<br />

Seitdem ist sie regelmäßig mit vielen anderen berühmten Dirigenten,<br />

Pianisten und Orchestern aufgetreten. In den letzten<br />

Jahren hat sie begonnen, sich auf die Zusammenarbeit mit den<br />

bedeutendsten Ensembles für historische Aufführungspraxis zu<br />

konzentrieren (Akademie für Alte Musik, Les Arts Florissants,<br />

Concentus Musicus Wien, Freiburger Barockorchester, Il Giardino<br />

Armonico, Kammerorchester Basel, Les Musiciens du Louvre –<br />

Grenoble, Orchestra of the Age of Enlightenment, Orchester La<br />

Scintilla). Projekte mit Orchestern, bei denen Cecilia Bartoli die<br />

volle künstlerische Verantwortung übernimmt, sind immer wichtiger<br />

für sie geworden und haben in den gemeinsam entwickelten<br />

und aufgeführten Programmen mit den Wiener Philharmonikern<br />

ihren Höhepunkt gefunden. Cecilia Bartoli singt regelmäßig<br />

55


56<br />

in den bedeutendsten Konzertsälen Europas, der Vereinigten<br />

Staaten und Japans. Sie ist in berühmten Opernhäusern wie<br />

der Metropolitan Opera in New York, dem Royal Opera House,<br />

Covent Garden in London, der Mailänder Scala, der Bayerischen<br />

Staatsoper in München und dem Opernhaus Zürich (wo sie<br />

viele ihrer Rollen zum ersten Mal gesungen hat) sowie bei internationalen<br />

Festivals wie den Salzburger Festspielen aufgetreten.<br />

Im September 2010 sang sie unter der Leitung von William<br />

Christie am Theater an der Wien Händels Semele in einer Produktion<br />

von Robert Carsen, die schon erfolgreich auf DVD veröffentlicht<br />

wurde. Im Januar 2011 ist sie in Zürich in einer Neuinszenierung<br />

von Le Comte Ory zu hören. Seit einiger Zeit widmet<br />

sich Cecilia Bartoli mit besonderer Energie dem frühen 19.<br />

Jahrhundert – der Epoche der italienischen Romantik und des<br />

Belcanto – und dabei insbesondere der legendären Sängerin<br />

Maria Malibran. Anlässlich ihres 200. Geburtstags am 24. März<br />

2008 wurde Malibran in ihrer Geburtsstadt Paris eine Hommage<br />

dargebracht: Im Mittelpunkt eines Malibran-Marathons im Salle<br />

Pleyel standen drei Konzerte Cecilia Bartolis an einem einzigen<br />

Tag, begleitet unter anderem von Lang Lang, Vadim Repin, Adam<br />

Fischer und Myung-Whun Chung, während die Stadt Paris auf<br />

einem Großbildschirm vor dem Hôtel de Ville, wo auch Cecilia<br />

Bartolis mobiles Malibran-Museum geparkt war, deren Barcelona-<br />

Konzert zeigte, um diesen Tag zu würdigen. Weitere Jubiläumsprojekte<br />

waren die CD «Maria», die DVD «The Barcelona Concert/<br />

Malibran Rediscovered», ausgedehnte Konzertreisen sowie<br />

Opernauftritte als Cenerentola, Sonnambula und Halévys Clari –<br />

die gleichnamige Oper, die der Komponist für Maria Malibran<br />

schrieb, war seit 1829 nicht mehr aufgeführt worden. Die erste<br />

Gesamteinspielung von La Sonnambula mit historischen Instrumenten<br />

und einer Mezzosopranistin in der Titelrolle (Juan Diego<br />

Flórez sang den Elvino) rundete diesen großen Tribut an Maria<br />

Malibran ab. Die Neueroberung der Romantik fand im Juni 2010<br />

ihre sensationelle Fortsetzung mit einer historisch fundierten<br />

Aufführung von Norma am Konzerthaus Dortmund. Cecilia Bartoli<br />

sang die Titelrolle, Thomas Hengelbrock dirigierte den Balthasar-<br />

Neumann-Chor, und das auf Originalinstrumenten spielende<br />

Balthasar-Neumann-Ensemble sowie eine sängerische Besetzung,


wie sie zu Bellinis Zeit üblich war. Den größten Teil der Saison<br />

2009/10 widmete Cecilia Bartoli jedoch einer atemberaubenden<br />

Reise in das Neapel des 18. Jahrhunderts und die Gesellschaft<br />

seiner berühmten Kastraten. Neben der Veröffentlichung ihres<br />

alle Rekorde brechenden Soloalbums «Sacrificium» gab sie in<br />

den bedeutenden Hauptstädten Europas Konzerte mit wiederentdeckten<br />

Kastraten-Arien. Ein weiterer Höhepunkt waren die<br />

konzertanten Aufführungen von Händels Giulio Cesare mit<br />

Andreas Scholl und Philippe Jaroussky unter der Leitung von<br />

William Christie im Pariser Salle Pleyel. Cecilia Bartoli ist mit<br />

zahlreichen Preisen und Ehrungen bedacht worden. In Italien<br />

wurde sie zum Cavaliere und »«Accademico effettivo di Santa<br />

Cecilia» ernannt, in Frankreich zum Chevalier des Arts et des<br />

Lettres und Officier de l’Ordre du Mérite sowie in England zum<br />

Ehrenmitglied der Royal Academy of Music in London. Unlängst<br />

erhielt sie auch den angesehenen italienischen Preis Bellini d’oro,<br />

die Medalla de Oro al Mérito en las Bellas Artes, eine der höchsten<br />

Auszeichnungen des spanischen Kultusministeriums, und<br />

die Médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris. Anlässlich des<br />

Händel-Jubiläumsjahrs 2009 wurde Cecilia Bartoli als Ehrenmitglied<br />

in den Fachbeirat der Stiftung Händel-Haus Halle berufen<br />

und ein Jahr darauf mit dem Händel-Preis der Stadt Halle ausgezeichnet.<br />

Ebenfalls 2010 wurde ihr in Kopenhagen in Anwesenheit<br />

von Königin Margrethe II. der begehrte dänische Léonie-<br />

Sonning-Musikpreis verliehen. Abgerundet wird die ereignisreiche<br />

Spielzeit durch die Entscheidung der ehrwürdigen Universität<br />

Dublin, Cecilia Bartoli und ihrer Arbeit durch die Verleihung<br />

der Ehrendoktorwürde Anerkennung zu zollen. Ab 2012 ist<br />

Cecilia Bartoli Künstlerische Leiterin der Salzburger Pfingstfestspiele.<br />

Cecilia Bartoli ist Exklusivkünstlerin der Decca Music<br />

Group.<br />

57


IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL<br />

Prochain concert «<strong>Luxembourg</strong> Festival» à la <strong>Philharmonie</strong><br />

Nächstes «<strong>Luxembourg</strong> Festival»-Konzert in der <strong>Philharmonie</strong><br />

Next «<strong>Luxembourg</strong> Festival» concert at the <strong>Philharmonie</strong><br />

Mardi / Dienstag 16.11.2010 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

«Brad Mehldau’s Highway Rider»<br />

Britten Sinfonia<br />

Scott Yoo direction<br />

Brad Mehldau piano<br />

Joshua Redman saxophone<br />

Larry Grenadier bass<br />

Jeff Ballard drums<br />

Matt Chamberlain drums<br />

Brad Mehldau: Highway Rider (2010)<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL<br />

Prochain événement «<strong>Luxembourg</strong> Festival» au Grand Théâtre<br />

Nächste «<strong>Luxembourg</strong> Festival»-Veranstaltung im Grand Théâtre<br />

Next «<strong>Luxembourg</strong> Festival» event at the Grand Théâtre<br />

Mardi / Dienstag 16.11.2010 20:00<br />

Grand Théâtre de <strong>Luxembourg</strong><br />

«Ich und Kaminski»<br />

Daniel Kehlmann Text<br />

Daniel Frantisek Kamen, Jens Ole Schmieder, Isabelle Wolf,<br />

Carolin Färber Schauspieler (Bühne)<br />

Anna Maria Krassnigg Bühnenfassung und Regie<br />

Andreas Lungenschmid Raum und Licht<br />

Antoaneta Stereva Kostüm<br />

Christian Mair Musik und Sound Design<br />

Raphael von Bargen Gesang<br />

Marie-Paule von Roesgen, Luc Feit, Fernand Fox,<br />

Pol Greisch, André Jung, Markus Kupferblum,<br />

Erni Mangold Schauspieler (Film)<br />

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IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII VOYAGE DANS LE TEMPS<br />

Prochain concert du cycle «Voyage dans le temps»<br />

Nächstes Konzert im Zyklus «Voyage dans le temps»<br />

Next concert in the cycle «Voyage dans le temps»<br />

Vendredi / Freitag 21.01.2011 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

Le Concert des Nations<br />

Jordi Savall direction<br />

Jean-Philippe Rameau: suites extraites des opéras Dardanus,<br />

Hippolyte et Aricie et Les Indes galantes<br />

59


La plupart des programmes du soir de la <strong>Philharmonie</strong> sont<br />

disponibles avant chaque concert en version <strong>PDF</strong> sur le site<br />

www.philharmonie.lu<br />

Die meisten <strong>Abendprogramm</strong>e der <strong>Philharmonie</strong> finden<br />

Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-<strong>PDF</strong> unter<br />

www.philharmonie.lu<br />

Impressum<br />

© <strong>Philharmonie</strong> <strong>Luxembourg</strong> 2010<br />

Damien Wigny, Président<br />

Matthias Naske, Directeur Général<br />

Responsable de la publication: Matthias Naske<br />

Design: Pentagram Design Limited<br />

Imprimé à <strong>Luxembourg</strong> par l’imprimerie Faber<br />

Tous droits réservés.<br />

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