Optimisation et modélisation du procédé de rotomoulage
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Partie A : Relations structure <strong>du</strong> matériau / <strong>procédé</strong> / propriétés finales<br />
Le premier modèle pour décrire ce phénomène <strong>de</strong> coalescence a été proposé par Frenkel [38].<br />
L’énergie libre entre <strong>de</strong>ux particules adjacentes est ré<strong>du</strong>ite par la formation d’une jonction<br />
entre ces particules. Frenkel propose alors que le rapport x/r soit proportionnel à la racine<br />
carré <strong>du</strong> temps (t), <strong>de</strong> la tension superficielle (γ) <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’inverse <strong>de</strong> la viscosité (η), selon<br />
l’Équation 2.<br />
x<br />
r<br />
⎛ 3<br />
= ⎜<br />
⎝ 2<br />
γ t<br />
η r<br />
⎞<br />
⎟<br />
⎠<br />
1/2<br />
Équation 2<br />
Ce modèle est surtout valable aux premiers instants <strong>de</strong> la coalescence <strong>et</strong> lorsque les<br />
particules ont un diamètre à peu près constant. Eshelby [39] a proposé une correction <strong>de</strong> ce<br />
modèle pour <strong>de</strong>s conditions isothermes d’après l’Équation 3.<br />
x<br />
r<br />
⎛<br />
= ⎜<br />
⎝<br />
γ t<br />
η r<br />
⎞<br />
⎟<br />
⎠<br />
1/2<br />
Équation 3<br />
Le fait que l’hypothèse <strong>de</strong> flui<strong>de</strong> newtonien est applicable pour la coalescence <strong>de</strong>s polymères<br />
amorphes <strong>et</strong> semi-cristallins a été confirmé expérimentalement par divers travaux [40, 41].<br />
Cependant, plusieurs auteurs ont suggéré que ce mécanisme décrivait mal le processus <strong>de</strong><br />
coalescence <strong>de</strong>s polymères. Kuczynski <strong>et</strong> al. [42] proposent d’intro<strong>du</strong>ire une variation <strong>de</strong> la<br />
viscosité avec la vitesse <strong>de</strong> cisaillement dans le modèle <strong>de</strong> Frenkel. Il faut rappeler que le<br />
<strong>procédé</strong> <strong>de</strong> <strong>rotomoulage</strong> n’in<strong>du</strong>it pas <strong>de</strong> cisaillement. Lontz [43] suggère que la coalescence<br />
peut être freinée par le caractère élastique <strong>du</strong> polymère, <strong>et</strong> donc que le temps <strong>de</strong> relaxation<br />
est nécessaire (λ). Il propose alors <strong>de</strong> modifier le modèle <strong>de</strong> Frenkel selon l’Équation 4.<br />
x<br />
r<br />
⎛ 3<br />
= ⎜<br />
⎝ 2<br />
γ t<br />
η r<br />
⎞<br />
⎟<br />
⎠<br />
1/2<br />
1<br />
1−<br />
exp( −<br />
t<br />
λ<br />
)<br />
Équation 4<br />
où x est le rayon <strong>de</strong> jonction, r est le rayon <strong>de</strong> la particule sphérique, γ est la tension<br />
superficielle, η est la viscosité <strong>du</strong> polymère, λ est le temps <strong>de</strong> relaxation moyen, <strong>et</strong> t est le<br />
temps.<br />
En général, la tension superficielle, le temps <strong>de</strong> relaxation <strong>et</strong> la viscosité diminuent tous<br />
quand la température <strong>du</strong> polymère augmente. Cependant, la viscosité diminue plus<br />
rapi<strong>de</strong>ment que la tension superficielle <strong>et</strong>, par conséquent, la construction <strong>de</strong> la jonction<br />
avance avec l’augmentation <strong>de</strong> la température. Selon les expériences faites par Progelhof <strong>et</strong><br />
al. [36] avec <strong>de</strong> la poudre <strong>de</strong> PE sur une plaque chau<strong>de</strong>, la largeur <strong>de</strong> la jonction augmente<br />
proportionnellement à t 1/2 [36]. Si la taille <strong>de</strong> la particule est plus p<strong>et</strong>ite, la jonction atteint une<br />
dimension relative (x/r) plus rapi<strong>de</strong>ment. Dans un ouvrage <strong>de</strong> référence [44], Mazur présente<br />
un résumé assez compl<strong>et</strong> <strong>de</strong>s différents modèles <strong>de</strong> coalescence <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mécanismes mis en<br />
jeu.<br />
Selon Scherer [45], le rapport x/r est un paramètre significatif qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> suivre<br />
l’évolution <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> la poudre. En considérant que la quantité maximum d’air est<br />
contenue dans la poudre <strong>et</strong> que, lorsque la coalescence est terminée, l’air est totalement<br />
évacué, on peut affirmer que le rapport x/r est directement lié à la fraction volumique d’air<br />
dans le système. Le rayon <strong>de</strong> coalescence adimensionné est donc une valeur représentative<br />
<strong>de</strong> la fraction d’air contenue dans le polymère. En considérant la structure élémentaire d’une<br />
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