Edition du jeudi 15 mars 2012 - AUFAIT Maroc
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12 fait<br />
<strong>jeudi</strong> <strong>15</strong> <strong>mars</strong> <strong>2012</strong><br />
planète<br />
• FOUAD DOUIRI, MINISTRE DE L'ENERGIE, DES MINES, DE L'EAU ET DE L'ENVIRONNEMENT<br />
• BRACONNAGE EN AFRIQUE DU SUD<br />
Il n'y aura plus de<br />
rhinocéros dans quatre ans?<br />
La prédiction est faite par les experts selon qui, si rien n'est fait pour<br />
freiner le braconnage, il n'y aura plus de rhinocéros en Afrique <strong>du</strong> Sud.<br />
Selon la vétérinaire sud-africaine Karen Trandler, un rhinocéros est tué<br />
chaque jour dans ce pays et l'in<strong>du</strong>strie des parcs animaliers participe<br />
également au massacre de ces animaux.<br />
ANIMAUX. Au rythme où va<br />
le braconnage, les experts<br />
prédisent qu'il n'y aura plus<br />
de rhinocéros en Afrique <strong>du</strong><br />
Sud dans quatre ans, rappelle<br />
la Sud-Africaine Karen<br />
Trendler, spécialiste des<br />
soins vétérinaires d'urgence<br />
qui s'apprête à ouvrir un orphelinat<br />
pour bébés rhinos.<br />
Surnommée “Maman<br />
rhino” pour avoir sauvé et<br />
soigné près de 200 bébés<br />
rhinos dans les années 1990<br />
et 2000 à Pretoria, Karen,<br />
50 ans, pensait en avoir terminé<br />
avec son rôle d'infirmière<br />
de la vie sauvage.<br />
C'était compter sans la brutale<br />
recrudescence <strong>du</strong> braconnage,<br />
au rythme moyen<br />
d'un rhino tué chaque jour<br />
en Afrique <strong>du</strong> Sud, et quan-<br />
tité d'autres condamnés<br />
parce que blessés ou trop<br />
petits pour survivre sans leur<br />
mère.<br />
“Je déteste être<br />
alarmiste ou envisager<br />
le pire, mais si le<br />
braconnage continue<br />
à ce rythme, dans<br />
les prochains mois,<br />
la population de<br />
rhinocéros va baisser<br />
et nous assisterons à<br />
son extinction, certains<br />
disent en 20<strong>15</strong>.”<br />
Karen Trendler dans un<br />
entretien à l'AFP, en marge<br />
d'une campagne pour<br />
collecter les fonds destinés<br />
à ouvrir un “orphelinat<br />
pour rhinocéros”.<br />
, Un rhinocéros blessé dont la corne a été sectionnée, le 22 août 2011<br />
dans la réserve Aquila Games en Afrique <strong>du</strong> Sud./AFP<br />
Cette structure à vocation<br />
non lucrative et non touristique<br />
doit voir le jour sur<br />
une réserve avec golf près de<br />
Mokopane (Limpopo) dans<br />
le nord <strong>du</strong> pays.<br />
“Nous en sommes seulement<br />
aux trois premiers mois de<br />
Réagissez sur > courrier@aufaitmaroc.com • www.aufaitmaroc.com<br />
‘‘Le <strong>Maroc</strong> a très tôt pris conscience<br />
de l'importance de l'eau’’<br />
Dans une interview parue sur massolia.com en plein Forum mondial de l'eau à Marseille,<br />
Fouad Douiri, ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement a mis en<br />
exergue l'importance de l'expérience marocaine en matière de gestion de l'eau citée en<br />
exemple à travers le monde. Cette reconnaissance est le fruit d'une prise de conscience<br />
de l'importance de l'eau par le <strong>Maroc</strong>, dixit M. Douiri.<br />
GESTION. L'expérience marocaine,<br />
dans le domaine<br />
de la gestion des ressources<br />
hydriques, est “riche et importante”,<br />
a affirmé Fouad<br />
Douiri, ministre de l'Energie,<br />
des mines, de l'eau et de<br />
l'environnement qui prend<br />
part aux travaux <strong>du</strong> 6e Forum<br />
mondial de l'eau qui se<br />
tient à Marseille (12 au 17<br />
<strong>mars</strong>).<br />
Dans un entretien accordé<br />
au site massolia.com, dédié<br />
aux technologies vertes et à<br />
l'environnement au <strong>Maroc</strong>,<br />
M. Douiri a souligné que “le<br />
Royaume, qui a très tôt pris<br />
conscience de l'importance<br />
capitale de l'eau, a mis en<br />
oeuvre une stratégie ambitieuse<br />
pour la gestion de<br />
ses ressources hydriques en<br />
veillant à la régulation de la<br />
demande et à l'anticipation<br />
des besoins et des aléas climatiques”.<br />
Ê Le ministre a relevé<br />
que “si la gestion<br />
marocaine de l'eau est<br />
donnée en exemple<br />
partout au monde, c'est<br />
grâce à la perspicacité<br />
de feu Hassan II qui<br />
a accordé un intérêt<br />
particulier à ce secteur<br />
si stratégique et qui se<br />
pérennise sous le règne<br />
<strong>du</strong> Roi Mohammed<br />
VI, qui l'inscrit dans<br />
les priorités <strong>du</strong><br />
développement socioéconomique<br />
<strong>du</strong> pays”.<br />
Concernant la participation<br />
marocaine au Forum mondial<br />
de l'eau de Marseille,<br />
M. Douiri a souligné que<br />
parmi les nombreuses solutions<br />
que le <strong>Maroc</strong> a su donner,<br />
au fil <strong>du</strong> temps, aux différentes<br />
problématiques de<br />
l'eau, une trentaine ont été<br />
postées sur le portail de ce<br />
Forum et ont été acceptées.<br />
Grand Prix Hassan II<br />
Par ailleurs, M. Douiri a indiqué<br />
que la séance inaugu-<br />
LAC-TCHAD. La France a annoncé lundi le financement de projets en Afrique à hauteur de 40<br />
millions d'euros avec la Banque africaine de développement (BAD) et a débloqué 800.000<br />
euros pour sauver le lac Tchad, en marge <strong>du</strong> Forum mondial de l'eau à Marseille. Le ministre<br />
de la Coopération Henri de Raincourt a signé lundi soir la convention d'aide au sauvetage<br />
<strong>du</strong> Lac Tchad, dont la superficie a diminué de 95% au cours des 45 dernières années.<br />
rale <strong>du</strong> 6e Forum Mondial<br />
de l'Eau a été marquée par<br />
l'attribution <strong>du</strong> Grand Prix<br />
Mondial Hassan II pour<br />
l'Eau à l'Observatoire <strong>du</strong><br />
Sahara et <strong>du</strong> Sahel (OSS),<br />
qui est une organisation<br />
internationale. L'OSS a<br />
été récompensé “pour sa<br />
contribution tant scientifique,<br />
technique et institutionnelle<br />
et pour ses efforts<br />
en faveur de la préservation<br />
des ressources en eau<br />
dans les régions arides de<br />
l'Afrique ainsi que pour<br />
ses actions avant-gardistes<br />
dans le domaine de la gestion<br />
des ressources en eau<br />
partagées”.<br />
, Fouad Douiri, ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de<br />
l'environnement./DR<br />
Fouad Douiri a rappelé que<br />
le Grand Prix Mondial Hassan<br />
II pour l'Eau avait été<br />
crée à l'initiative commune<br />
<strong>du</strong> Conseil Mondial de l'Eau<br />
et <strong>du</strong> <strong>Maroc</strong>, lors <strong>du</strong> second<br />
Forum Mondial de l'Eau,<br />
l'année, et il y a déjà 109<br />
tués”, poursuit Karen.<br />
Essor <strong>du</strong> braconnage<br />
Plusieurs raisons expliquent<br />
selon elle l'essor <strong>du</strong> braconnage.<br />
“Avec la croissance économique<br />
en Asie, les gens<br />
ont plus d'argent pour acheter<br />
des soins de médecine<br />
traditionnelle et la croyance<br />
dans les vertus de la corne<br />
contre le cancer est malheureusement<br />
en vogue”, ditelle.<br />
Le progrès technologique<br />
facilite la tâche des braconniers:<br />
l'usage <strong>du</strong> portable, <strong>du</strong><br />
GPS, permettent de repérer<br />
l'animal et d'acheminer la<br />
corne beaucoup plus vite.<br />
Karen dénonce aussi les<br />
dérives de la lucrative in<strong>du</strong>strie<br />
des parcs animaliers et<br />
réserves de chasse privés en<br />
Afrique <strong>du</strong> Sud. Aujourd'hui,<br />
“l'attitude de certains propriétaires<br />
privés et d'une<br />
petite partie de l'in<strong>du</strong>strie<br />
animalière complique énormément<br />
la donne”, estime-telle.<br />
Ces derniers ne reculent<br />
devant rien pour infléchir les<br />
autorités nationales et internationales<br />
en faveur d'une<br />
légalisation <strong>du</strong> commerce<br />
de corne, expliquant que<br />
l'interdiction ne fait en fait<br />
qu'inciter au braconnage.<br />
■ aufait avec AFP<br />
tenu en <strong>mars</strong> 2000 à la<br />
Haye au Pays-Bas et à partir<br />
de cette date, il est remis<br />
tous les trois ans à l'occasion<br />
de la tenue <strong>du</strong> Forum Mondial<br />
de l'Eau.<br />
■ aufait avec MAP<br />
Ê EN BREF<br />
SÉCHERESSE. La plupart<br />
des pays de la Corne de<br />
l'Afrique connaîtront un<br />
manque de précipitations<br />
pendant la saison des<br />
pluies allant de <strong>mars</strong> à mai<br />
et seront, une fois encore,<br />
confrontés à la sécheresse<br />
qui a <strong>du</strong>rement affecté<br />
l'année dernière plus de 12<br />
millions de personnes dans<br />
la région, ont mis en garde<br />
mardi à Kigali, les participants<br />
au Forum sur les<br />
perspectives climatiques<br />
dans la Corne de l'Afrique.<br />
BARRAGES. Des militants<br />
d'ONG ont ouvert le Forum<br />
alternatif mondial de l'eau,<br />
mercredi à Marseille,<br />
en installant un barrage<br />
factice sur l'escalier de la<br />
gare Saint-Charles, dans le<br />
centre-ville, pour dénoncer<br />
les dégâts de l'hydroélectricité.<br />
“Quand les barrages<br />
arrivent, il n'y a plus<br />
d'eau, ni vie en aval”, a<br />
expliqué Ronack Monabay,<br />
de l'ONG Les Amis<br />
de la Terre, pointant les<br />
déplacements de population,<br />
l'immersion de terres<br />
agricoles et de forêts...