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CNUDCI—Présentation du recueil analytique de ... - uncitral

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Première partie. Champ d’application et dispositions générales 49<br />

Article 12<br />

Toute disposition <strong>de</strong> l’article 11, <strong>de</strong> l’article 29 ou <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> la présente<br />

Convention autorisant une forme autre que la forme écrite, soit pour la conclusion ou<br />

pour la modification ou la résiliation amiable d’un contrat <strong>de</strong> vente, soit pour toute offre,<br />

acceptation ou autre manifestation d’intention, ne s’applique pas dès lors qu’une <strong>de</strong>s<br />

parties a son établissement dans un État contractant qui a fait une déclaration conformément<br />

à l’article 96 <strong>de</strong> la présente Convention. Les parties ne peuvent déroger au<br />

présent article ni en modifier les effets.<br />

Intro<strong>du</strong>ction<br />

1. Certains États estiment important que les contrats et<br />

les questions y afférentes — comme la conclusion, la modification<br />

ou la résiliation amiable <strong>de</strong>s contrats et même les<br />

communications faisant partie <strong>du</strong> processus <strong>de</strong> formation<br />

<strong>de</strong>s contrats — soient concrétisés par écrit. Les articles 12<br />

et 96 <strong>de</strong> la Convention permettent donc à un État contractant<br />

<strong>de</strong> faire une déclaration reconnaissant cette politique:<br />

une réserve en application <strong>de</strong> l’article 96 a pour objectif,<br />

comme prévu à l’article 12, d’éviter l’application <strong>de</strong> toute<br />

disposition <strong>de</strong> l’article 11, <strong>de</strong> l’article 29 ou <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième<br />

partie <strong>de</strong> la Convention qui permet qu’un contrat <strong>de</strong> vente<br />

puisse être conclu, modifié ou résilié à l’amiable ou que<br />

toute offre, acceptation ou autre manifestation d’intention<br />

soit faite sous toute forme autre que la forme écrite<br />

lorsqu’une partie a son établissement dans ledit État<br />

contractant 1 . L’article 96, toutefois, restreint la possibilité<br />

d’émettre <strong>de</strong> telles réserves aux États contractants dont la<br />

législation exige que les contrats <strong>de</strong> vente soient conclus<br />

ou constatés par écrit.<br />

2. Ainsi que prévu à la <strong>de</strong>uxième phrase <strong>de</strong> l’article 12<br />

et confirmé par l’histoire <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong> cette disposition<br />

2 ainsi que par la jurispru<strong>de</strong>nce, il ne peut être dérogé<br />

à l’article 12, contrairement à ce qui est le cas pour la<br />

plupart <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> la Convention 3 .<br />

Domaine d’application et effets<br />

3. La formulation et l’histoire <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong> l’article<br />

12 confirment qu’en vertu <strong>de</strong> cette disposition une<br />

réserve au titre <strong>de</strong> l’article 96 ne s’applique qu’aux effets<br />

<strong>de</strong> l’informalité <strong>de</strong>s articles 11 et 29, ainsi qu’à la<br />

<strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> la Convention; l’article 12 ne s’étend<br />

donc pas à toutes les notifications ou manifestations<br />

d’intention prévues dans la Convention, mais est limité à<br />

celles qui ont trait à l’expression <strong>du</strong> contrat même, à<br />

sa formation, à sa modification ou à sa résiliation à<br />

l’amiable 4 .<br />

4. L’article 12 prévoit que le principe <strong>de</strong> la liberté à<br />

l’égard <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> forme <strong>de</strong> la Convention n’est<br />

pas directement applicable, lorsqu’une partie a son établissement<br />

dans un État qui a fait une déclaration au<br />

titre <strong>de</strong> l’article 96 5 , mais <strong>de</strong>s opinions différentes existent<br />

quant aux effets plus lointains d’une telle réserve.<br />

Selon un point <strong>de</strong> vue, le simple fait qu’une partie ait<br />

son établissement dans un État qui a formulé une<br />

réserve en vertu <strong>de</strong> l’article 96 n’implique pas nécessairement<br />

l’entrée en jeu <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> forme <strong>de</strong> cet<br />

État 6 . Les exigences <strong>de</strong> forme applicables, le cas<br />

échéant, dépendront plutôt <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> droit international<br />

privé <strong>du</strong> for. Dans le cadre <strong>de</strong> cette approche, si<br />

les règles <strong>de</strong> droit international privé con<strong>du</strong>isent au<br />

droit d’un État qui a fait une réserve en vertu <strong>de</strong> l’article<br />

96, les conditions <strong>de</strong> forme <strong>de</strong> cet État s’appliqueront;<br />

en revanche, lorsque le droit applicable est<br />

celui d’un État contractant qui n’a pas fait <strong>de</strong> réserve<br />

en vertu <strong>de</strong> l’article 96, la règle <strong>de</strong> la liberté à l’égard<br />

<strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> forme énoncées à l’article 11 entre en<br />

vigueur 7 . Le point <strong>de</strong> vue opposé affirme que si une<br />

partie a son établissement dans un État qui a fait une<br />

réserve en vertu <strong>de</strong> l’article 96, les exigences <strong>de</strong> la<br />

consignation écrite s’appliquent 8 .<br />

Notes<br />

1<br />

Pour cette déclaration, bien qu’elle se réfère au projet <strong>de</strong> dispositions figurant dans le projet <strong>de</strong> Convention <strong>de</strong> 1978, voir Conférence<br />

<strong>de</strong>s Nations Unies sur les contrats <strong>de</strong> vente internationale <strong>de</strong> marchandises, Vienne, 10 mars-1 er avril 1980, Documents officiels, Documents<br />

<strong>de</strong> la Conférence et comptes ren<strong>du</strong>s <strong>analytique</strong>s <strong>de</strong>s séances plénières et <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> la commission principale, 1981, 21.<br />

2<br />

Voir Conférence <strong>de</strong>s Nations Unies sur les contrats <strong>de</strong> vente internationale <strong>de</strong> marchandises, Vienne, 10 mars-1 er avril 1980, Documents<br />

officiels, Documents <strong>de</strong> la Conférence et comptes ren<strong>du</strong>s <strong>analytique</strong>s <strong>de</strong>s séances plénières et <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> la commission<br />

principale, 1981, 20: “Étant donné que l’exigence d’une procé<strong>du</strong>re écrite en rapport avec les questions visées à l’article 11 [projet d’article<br />

qui correspond à l’article 12 <strong>de</strong> la Convention] est considérée comme étant une question <strong>de</strong> droit public dans certains États, le<br />

principe général <strong>de</strong> l’autonomie <strong>de</strong>s parties n’est pas applicable à cet article. Par conséquent, les parties ne peuvent pas déroger à l’article<br />

11 [projet <strong>de</strong> contrepartie <strong>de</strong> l’article 12 <strong>de</strong> la Convention] ni en modifier les effets”.

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