BESAFE 31
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P7088<strong>31</strong> | Bureau de dépot Gent X | Paraît 5x par an<br />
<strong>31</strong> <strong>BESAFE</strong><br />
Les SAC permettent une politique<br />
de stationnement plus efficace<br />
Le chef de corps<br />
Yves Bogaerts: “Par le<br />
passé, nous n’avions pas<br />
suffisamment prise sur<br />
les véhicules qui étaient<br />
stationnés de manière<br />
gênante ou dangereuse.”<br />
PHOTO © BELGA IMAGE/JONAS ROOSENS<br />
Cet été, Malines fut la première ville du pays à introduire des amendes<br />
SAC pour les infractions en matière d’arrêt et de stationnement. “La<br />
modification législative le permettant a vu le jour à la demande de<br />
plusieurs villes et communes, dont Malines”, indique Yves Bogaerts,<br />
chef de corps de la zone de police Malines-Willebroek.<br />
“La politique de mobilité et la<br />
sécurité routière sont de plus<br />
en plus une matière qui occupe<br />
les villes et communes. Nous<br />
avons en effet constaté que nous<br />
n’avions pas suffisamment prise<br />
sur les véhicules stationnés à des<br />
endroits où c’est interdit. Nous<br />
pouvions intervenir efficacement<br />
à l’égard de conducteurs qui ne<br />
respectaient pas les règles relatives au stationnement<br />
payant – des demandes de paiement de rétributions<br />
sont en effet délivrées dans ce cadre – mais c’était<br />
moins le cas pour l’intervention vis-à-vis des véhicules<br />
qui étaient stationnés de manière gênante ou<br />
dangereuse. Pour ces infractions, nous étions en effet<br />
dépendants du parquet qui imposait des quotas à la<br />
police en ce qui concerne les procès-verbaux établis à<br />
charge de conducteurs mal stationnés. Les personnes<br />
qui se garaient à des endroits où c’est interdit couraient<br />
donc moins de risques que les personnes qui se<br />
garaient sur des emplacements payants sans payer.”<br />
Depuis que les règles ont été adaptées le 1er juillet,<br />
les villes et communes peuvent enfin mener une<br />
PHOTO © BETTY BEX<br />
politique de stationnement effective et efficace, mais<br />
cela présente encore un autre avantage. Yves Bogaerts:<br />
“Les recettes de ces amendes aboutissent directement<br />
dans les caisses de la ville. Pour Malines, nous estimons<br />
ces recettes à 1,5 million d’euros cette année. Il s’agit<br />
d’une situation on ne peut plus normale étant donné<br />
que Malines a beaucoup investi ces dernières années<br />
dans des caméras de reconnaissance des plaques<br />
d’immatriculation, ce qui nous permet notamment<br />
aussi de contrôler rapidement si une voiture qui pénètre<br />
dans la zone sans voiture du centre-ville y est autorisée.<br />
Ces infractions sont désormais traitées via la loi SAC.”<br />
Le chef de corps estime que la zone devra traiter<br />
chaque année environ 70.000 dossiers supplémentaires<br />
pour les infractions dans la zone sans voiture<br />
et les stationnements interdits. “Nous allons faire<br />
appel à des effectifs supplémentaires”, explique-t-il.<br />
“Un consultant et un employé administratif viendront<br />
compléter le team du fonctionnaire sanctionnateur.<br />
Le consultant sera chargé du traitement des recours<br />
que les contrevenants peuvent introduire via le<br />
formulaire-réponse – comme dans le cas d’un procèsverbal<br />
normal – qui sera transmis aux contrevenants<br />
en même temps que l’amende SAC.”<br />
Bulletin d’information sur la<br />
sécurité et la prévention locale<br />
OCTOBRE 2014<br />
DOSSIER SAC<br />
Les adaptations de la réglementation SAC<br />
sont entrées en vigueur en début d’année.<br />
Certaines nouveautés confèrent aux<br />
bour g mestres un nouveau rôle, de<br />
nou velles compétences ou plus de marge<br />
de manœuvre. Besafe en a retenu<br />
quelques-unes.<br />
4 Les adaptations de la Loi SAC<br />
confè rent de nouvelles compétences<br />
aux bourgmestres<br />
5 La ville de Malines n’utilise les SAC que<br />
de manière limitée dans la poli ti que<br />
criminelle<br />
6 La province de Namur lutte contre le<br />
sentiment d’impunité de concert avec<br />
ses communes<br />
EGALEMENT DANS<br />
CE NUMÉRO<br />
2 INTOXICATION AU CO<br />
10 conseils pour informer les<br />
habitants en ligne<br />
3 FOOTBALL<br />
Agression par les supporters<br />
dans les équipes de jeunes: le<br />
Silence Day invite au silence sur<br />
la ligne de touche<br />
7 GARDIENNAGE<br />
Les adaptations de la loi sur le<br />
gardiennage laissent une plus<br />
grande marge de manœuvre<br />
aux bourgmestres<br />
8 UN JOUR SANS:<br />
journée d’action contre les<br />
cambriolages<br />
Mettez votre commune<br />
en évidence<br />
Vous avez un plan de sécurité<br />
inventif? Ou un projet de<br />
prévention intéressant?<br />
Ou un cas d’école<br />
susceptible d’inspirer vos<br />
collègues? Faites-le nous<br />
savoir. Envoyez votre<br />
histoire par mail à besafe@<br />
ibz.fgov.be et nous la<br />
développerons.<br />
<strong>BESAFE</strong> 1
ESAFE<br />
Intoxication au CO<br />
10 conseils pour informer les<br />
habitants on-line<br />
Plus d’un millier de personnes sont chaque année victimes d’une intoxication<br />
au CO dans notre pays. Quelques dizaines d’entre elles y laissent même la vie.<br />
Le début de la période hivernale est donc le moment idéal pour informer les<br />
habitants de votre commune des risques de ce tueur silencieux. C’est également<br />
une bonne occasion de contrôler si les informations figurant sur le site web de<br />
votre commune ou du service de lutte contre l’incendie sont toujours actuelles.<br />
B<br />
Le site web de la plupart des communes<br />
ou corps de pompiers propose en effet<br />
des informations sur l’intoxication<br />
au CO ou monoxyde de carbone. Certains<br />
sites web proposent des informations bien<br />
structurées, mais bon nombre de communes<br />
négligent malheureusement cet aspect.<br />
Nous avons passé plusieurs sites web en<br />
revue et en avons tiré 10 leçons.<br />
1<br />
Proposez des informations de base au lecteur<br />
mais ne l’inondez pas de données. Expliquezlui<br />
quels sont les causes et les symptômes.<br />
Pour des informations plus détaillées, vous<br />
pouvez renvoyer à des organismes qui<br />
s’occupent activement des intoxications au<br />
CO ou donner des informations à leur sujet<br />
(voir encadré). Si vous avez la possibilité de<br />
prévoir un lien à cliquer vers le site de ces organismes,<br />
vous êtes assurés de la pertinence<br />
des informations.<br />
2<br />
Veillez à ce que les informations soient<br />
claires et structurées. Vous pouvez prévoir<br />
des intertitres sous forme de questions. Vous<br />
vous mettez ainsi à la place de la personne<br />
qui recherche des informations et vous<br />
l’aidez à répondre rapidement aux questions<br />
qu’elle se pose.<br />
Laissez aux habitants de votre commune la<br />
possibilité de télécharger une brochure<br />
sur votre site web. Vous pouvez également<br />
mentionner qu’ils peuvent retirer la brochure<br />
à la maison communale. Bon nombre de<br />
personnes sont issues du groupe cible<br />
qui n’utilise que peu ou pas internet. Vous<br />
pouvez donc assurer la communication par<br />
différents canaux.<br />
3 7<br />
Ne vous limitez pas à proposer des liens. Les<br />
visiteurs de votre site web veulent des informations<br />
directement exploitables.<br />
Ils ne veulent pas avoir l’impression de devoir<br />
faire eux-mêmes les recherches.<br />
4<br />
Veillez à ce que le lien vers de plus amples<br />
informations renvoie directement à la<br />
bonne page. Un lien vers la page d’accueil<br />
du Centre antipoisons, de la Fondation des<br />
brûlés ou du service local de lutte contre<br />
l’incendie ne sera pas d’une grande aide au<br />
visiteur.<br />
5<br />
6<br />
Utilisez votre site web pour inciter les<br />
habitants de votre commune à placer un<br />
détecteur de CO dans leur habitation, sans<br />
oublier de leur indiquer que ce n’est pas<br />
toujours fiable: les détecteurs de CO ne<br />
suppriment pas la cause, ils donnent un faux<br />
sentiment de sécurité puisqu’ils n’exonèrent<br />
pas les habitants de prendre d’autres mesures<br />
de précaution. Beaucoup de détecteurs<br />
de CO ne satisfont pas aux normes de qualité<br />
et réagissent souvent trop lentement.<br />
Mentionnez sur votre site web la date des<br />
journées d’information ou journées portes<br />
ouvertes des pompiers et supprimez-les<br />
ensuite ou mentionnez que vous organisez<br />
régulièrement des séances d’information<br />
ou journées portes ouvertes mais que les<br />
prochaines dates ne sont pas encore fixées.<br />
8<br />
9<br />
10<br />
Proposez au lecteur des numéros de<br />
téléphone lui permettant de s’informer de<br />
manière plus détaillée. Distinguez clairement<br />
les numéros d’aide urgente (100 ou 112) et<br />
d’information.<br />
Proposez les informations sur une page<br />
distincte que l’utilisateur trouvera rapidement.<br />
Ne les mélangez pas avec d’autres<br />
renseignements.<br />
Contrôlez chaque année, au début de<br />
l’automne, si les informations sont toujours<br />
actuelles: existe-t-il une version plus<br />
récente de la brochure que vous proposez,<br />
les liens hypertextes renvoient-ils toujours à<br />
la bonne page, les numéros de téléphone<br />
brandweer<br />
et<br />
les noms des personnes de contacts sont-ils<br />
encore CO-controlelijst<br />
exacts?<br />
Je hebt ongetwijfeld al gehoord van CO-vergiftiging. CO maakt elk jaar dodelijke slachtoffers. CO of<br />
koolstofmonoxide is een giftig en kleurloos gas dat ontstaat bij een slechte of onvolledige verbranding<br />
van kolen, gas, hout, mazout, petroleum,…<br />
Autres canaux<br />
En plus du site web, utilisez le plus possible<br />
d’autres canaux: le journal communal, un<br />
toutes-boîtes local, une journée portes ouvertes<br />
des pompiers, un stand d’information<br />
dans une maison communale ou une maison<br />
Enkel bij elektrische toestellen bestaat er dus geen gevaar voor CO-vergiftiging omdat er geen gebruik<br />
wordt gemaakt van een brandstof.<br />
Je kunt CO niet ruiken, niet proeven, niet zien en niet voelen. Daarom is het zo verraderlijk.<br />
Veel ongevallen worden veroorzaakt door warmwatertoestellen. De helft van de CO-vergiftigingen<br />
gebeurt in de badkamer.<br />
Misschien kan deze controlelijst je helpen om een CO-vergiftiging te voorkomen of om voor jezelf uit te<br />
maken of een gratis CO-meting door de brandweer van Puurs al dan niet is aangewezen. Om een COvergiftiging<br />
te vermijden moeten drie voorwaarden gelijktijdig vervuld worden:<br />
• Voldoende aanvoer verse lucht<br />
• Een veilig toestel du peuple, …<br />
• Een goed trekkende afvoerbuis<br />
Vers quels sites web votre page<br />
d’information peut-elle renvoyer?<br />
• Vous trouverez toutes les informations et un leaflet<br />
clair sur l’intoxication au CO sur le site web<br />
www.nejouezpasaveclefeu.be.<br />
• Les sites web www.brulures.be et<br />
www.centreantipoisons.be proposent également<br />
des informations pertinentes.<br />
• Vous pouvez placer un lien vers la brochure<br />
“CO le tueur silencieux”. Cette brochure est également<br />
présente sur le site web de Besafe<br />
(sous l’onglet Publications).<br />
Puurs donne<br />
le bon exemple<br />
Sur son site web, la commune<br />
de Puurs propose une check-list<br />
pratique. Quelques questions<br />
auxquelles il faut répondre par<br />
oui ou par non permettent au<br />
lecteur de savoir rapidement et<br />
avec précision à quels risques il<br />
est exposé et quelles mesures il<br />
doit prendre.<br />
Controlelijst<br />
1. Gebruik je uitsluitend elektrische verwarmingstoestellen of warmwaterboilers ?<br />
Indien “Ja” hoef je de lijst niet verder te overlopen<br />
2. Laat je de motor van je wagen warmdraaien in een gesloten garage?<br />
De uitlaatgassen van voertuigen bevatten veel CO. Laat NOOIT de motor van je<br />
wagen draaien in een gesloten garage.<br />
3. Gebruik je een bijverwarmingstoestel op petroleum of gas?<br />
4. Gebruik je een open haard?<br />
Indien je “Ja” hebt geantwoord: verplaatsbare bijverwarmingstoestellen op gas of<br />
petroleum veroorzaken veel ongevallen in beperkte ruimten omdat ze niet voorzien<br />
zijn van een afvoer van verbrandingsgassen naar buiten toe. Laat deze toestellen<br />
maximaal één uur branden. Nadien moet je de kamer zeker verluchten. Gebruik ze<br />
NOOIT als hoofdverwarming. Gebruik beter elektrische bijverwarming.<br />
Indien “Ja” dan is er risico op CO-vergiftiging als:<br />
• De treksleutel in de schoorsteen (bijna) dicht ligt<br />
• De schoorsteen onvoldoende trek heeft<br />
• De brandstof (bv. hout) niet voldoende droog of ongepast is<br />
• De schoorsteen niet regelmatig wordt gereinigd<br />
• Er geen extra aanvoer van buitenlucht is voorzien<br />
2<br />
<strong>BESAFE</strong>
ESAFE<br />
Violence au football<br />
Nul doute que les jeunes<br />
footballeurs apprécient que leurs<br />
parents viennent les encourager,<br />
mais tous les supporters ne<br />
s’y limitent pas. Les insultes et<br />
injures ne manquent pas sur la<br />
ligne de touche et ce n’est pas<br />
toujours très joli à entendre.<br />
Les footballeurs, les arbitres et<br />
les entraîneurs en souffrent. Le<br />
Silence Day invite les supporters<br />
à se taire.<br />
Le VC Groot Dilbeek s’est attaqué au<br />
problème l’année dernière par une<br />
initiative étonnante: un Silence Day avec<br />
un silence absolu sur la ligne de touche. Les<br />
parents, les supporters, les entraîneurs et les<br />
réservistes ont tout simplement reçu pour instruction<br />
de se taire. ‘Il est très étonnant de ne<br />
voir et de n’entendre crier que les joueurs’, dit<br />
Peter Hellinckx, manager sportif général du VC<br />
Groot Dilbeek et initiateur de l’action l’année<br />
dernière. ‘Mais il est impossible de contrer<br />
une violence parfois extrême et les agressions<br />
verbales le long du terrain autrement que<br />
par une contre-mesure tout aussi extrême.<br />
Chaque week-end, nous avions un incident<br />
avec l’arbitre, sans parler des invectives et des<br />
insultes à l’adresse des jeunes footballeurs<br />
voire même de la violence physique sur et<br />
autour du terrain.’<br />
Succès<br />
Il s’est immédiatement avéré que l’action<br />
remportait du succès. Un sondage réalisé<br />
directement après les matches et une enquête<br />
menée un peu plus tard ont montré que les<br />
joueurs étaient demandeurs de répéter cette<br />
action plusieurs fois par an. L’initiative semble<br />
non seulement alléger la pression pesant<br />
sur les épaules des jeunes joueurs mais aussi<br />
constituer un moment de réflexion. ‘Elle a<br />
également joué un rôle éducatif’, souligne<br />
Peter Hellinckx, ‘puisque les jeunes joueurs<br />
d’aujourd’hui sont les parents qui viendront,<br />
demain, supporter leurs propres enfants le<br />
long du terrain.’<br />
Charte<br />
Le VC Groot Dilbeek a pris cette initiative<br />
de lui-même l’année dernière. Cette année,<br />
l’initiative bénéficiera d’un soutien et sera<br />
développée par la Vlaamse Voetbalfederatie et<br />
PHOTO © BETTY BEX<br />
Le Silence Day invite<br />
au silence sur la ligne<br />
de touche<br />
PHOTO © BETTY BEX<br />
Les communes peuvent<br />
soumettre une charte<br />
du fair-play à leurs clubs”<br />
Peter Hellinckx, VC Groot Dilbeek<br />
la Ligue belge de football. Les administrations<br />
communales peuvent aussi y jouer un rôle<br />
important. ‘Les administrations communales<br />
peuvent élaborer une charte du fair-play à<br />
utiliser par tous les clubs sportifs de leur commune.<br />
Les clubs de football ne sont pas les<br />
seuls à être confrontés au problème, d’autres<br />
clubs sportifs le sont aussi’, indique Peter<br />
Hellinckx.<br />
Les communes peuvent également soutenir<br />
les clubs d’autres manières. Peter Hellinckx:<br />
‘Ce soutien ne doit pas toujours être nécessairement<br />
financier, mais peut aussi être<br />
logistique ou immatériel. Souvent, les clubs<br />
sportifs ne disposent pas du know-how leur<br />
permettant de communiquer correctement<br />
avec leurs membres ou supporters. Les allochtones<br />
ont par exemple une autre culture<br />
et il arrive que notre communication ne les<br />
atteigne pas parce que nous ne connaissons<br />
pas suffisamment cette culture. Cela requiert<br />
donc d’autres manières de communiquer pour<br />
lesquelles les petits clubs sportifs n’ont ni les<br />
connaissances et ni les moyens nécessaires.<br />
Comment communiquer par exemple avec<br />
des personnes parlant une autre langue alors<br />
que la loi impose d’utiliser le français ou le<br />
néerlandais? Les administrations communales<br />
ont assurément un rôle important à jouer et<br />
peuvent offrir un soutien.’<br />
Le Silence Day se déroule le week-end précédant<br />
le 11 novembre. Ce choix n’est pas innocent,<br />
Le Silence Day est une sorte d’armistice<br />
sur et autour des terrains de football.<br />
Que pouvez-vous faire?<br />
Incitez les clubs de football de votre commune à participer<br />
à l’action. Voyez avec eux comment cette action<br />
en place de la meilleure manière possible:<br />
• Lors du match à domicile précédant le Silence Day,<br />
la direction du club peut informer les supporter de<br />
l’action via des flyers.<br />
• Apportez un soutien logistique aux clubs lors de la<br />
mise en place de cette action: tous les clubs n’ont<br />
pas les moyens d’assumer la copie des flyers.<br />
• Lors de la journée d’action, les représentants du club<br />
peuvent donner symboliquement une carte rouge<br />
aux supporters qui ne respectent pas les accords.<br />
• Elaborez une charte du fair-play avec les clubs de<br />
votre commune.<br />
• L’action bénéficie du soutien de la Football+<br />
Foundation. Vous pouvez obtenir de plus amples<br />
informations via info@fplusf.be.<br />
<strong>BESAFE</strong> 3
ESAFE<br />
Dossier SAC<br />
Considérations neuf mois après l’entrée en vigueur de la nouvelle Loi SAC<br />
Les adaptations de la Loi<br />
SAC confèrent de nouvelles<br />
compétences aux bourgmestres<br />
Les adaptations de la réglementation SAC sont entrées en vigueur en début d’année.<br />
Certaines nouveautés confèrent aux bourgmestres un nouveau rôle, de nouvelles<br />
compétences ou plus de marge de manœuvre. Besafe en a retenu quelques-unes.<br />
Interdiction de lieu<br />
Les bourgmestres peuvent interdire aux<br />
citoyens de se trouver dans un lieu déterminé.<br />
Le bourgmestre doit toutefois d’abord avertir<br />
l’intéressé et il ne peut lui imposer d’interdiction<br />
de lieu applicable à l’ensemble du<br />
territoire de la commune. L’interdiction de lieu<br />
ne peut pas être imposée pour le logement de<br />
l’intéressé ou pour les abords de son lieu de<br />
travail ou de son école. C’est le bourgmestre<br />
qui impose l’interdiction, mais le collège doit<br />
confirmer cette décision. L’obligation d’avertir<br />
préalablement l’intéressé ne s’applique pas<br />
si l’interdiction de lieu est imposée en vue du<br />
maintien de l’ordre.<br />
Les bourgmestres doivent tenir compte du<br />
fait que l’interdiction de lieu est une mesure<br />
et non une sanction. Cela a d’importantes<br />
conséquences. L’interdiction de lieu ne doit<br />
pas figurer dans le règlement communal<br />
comme c’est le cas des sanctions SAC. C’est en<br />
effet déjà prévu par l’article 134sexies de la<br />
Nouvelle Loi communale.<br />
L’interdiction de lieu même est donc une mesure<br />
mais son non-respect peut déboucher sur<br />
une amende administrative communale. “La<br />
nouvelle loi SAC prévoit la possibilité d’infliger<br />
une amende SAC pour le non-respect d’une<br />
interdiction de lieu mais nous conseillons aux<br />
communes de mentionner cette infraction<br />
dans le règlement communal même”, indique<br />
Ann De Backer, juriste au SPF Intérieur.<br />
L’interdiction de lieu<br />
est prévue par la<br />
nouvelle Loi SAC, mais nous<br />
conseillons aux communes<br />
de l’intégrer à leur<br />
règlement communal.”<br />
Ann De Backer,<br />
juriste au SPF Intérieur<br />
La liste des infractions arrêt et stationnement<br />
pouvant faire l’objet d’une amende SAC a été<br />
fixée par l’Arrêté royal du 9 mars 2014 relatif aux<br />
sanctions administratives communales pour les<br />
infractions en matière d’arrêt et de stationnement<br />
et pour les infractions aux signaux C3 et<br />
F103 constatées au moyen d’appareils fonctionnant<br />
automatiquement (MB 20 juin 2014).<br />
Dans une circulaire du 22 juillet 2014, la<br />
ministre de l’Intérieur, le ministre en charge de<br />
la Politique des grandes villes et le Secrétaire<br />
d’Etat à l’Environnement, à l’Energie et<br />
à la Mobilité donnent des explications sur la<br />
nouvelle réglementation relative aux sanctions<br />
administratives communales.<br />
Arrêt et stationnement<br />
Les communes peuvent désormais aussi agir<br />
plus efficacement contre les infractions aux<br />
nouvelles compétences ‘arrêt et stationnement’.<br />
“Ces compétences ont été insérées<br />
dans la Loi SAC à la demande de certaines<br />
communes”, précise Ann De Backer. “Bon<br />
nombre de villes et communes ont en effet<br />
constaté qu’elles n’avaient aucune prise sur les<br />
véhicules qui étaient stationnés aux endroits<br />
où c’est interdit. L’introduction du système<br />
SAC pour l’arrêt et le stationnement permet<br />
désormais aux villes et communes d’introduire<br />
une politique de stationnement effective<br />
et efficace afin de fluidifier la circulation et<br />
d’améliorer la sécurité et la qualité de vie de<br />
chacun.”<br />
Certaines règles et procédures liées à ces<br />
infractions SAC sont inspirées des règles actuellement<br />
applicables dans la réglementation<br />
routière, comme la responsabilité du titulaire<br />
de la plaque d’immatriculation et l’application<br />
du système de la perception immédiate pour<br />
les contrevenants étrangers. La Loi SAC même<br />
prévoit une procédure spécifique pour le<br />
traitement de ces infractions.<br />
Protocole d’accord<br />
Il est important que les accords soient clairs. Les<br />
communes doivent inclure les infractions SAC<br />
qu’elles veulent réprimer dans leur règlement<br />
communal. A cet effet, il est recommandé de<br />
conclure un protocole d’accord avec le procureur<br />
du Roi. Le protocole d’accord ne peut porter que<br />
sur les infractions mixtes. Il est facultatif, excepté<br />
en ce qui concerne les infractions relatives à l’arrêt<br />
et au stationnement et aux infractions relatives aux<br />
signaux routiers C3 et F103. Dans ce cas, l’accord<br />
est obligatoire. Des conventions pratiques peuvent<br />
également être prévues par l’accord, comme les<br />
délais dans lesquels un partenaire doit informer<br />
l’autre. S’il n’y a pas d’accord, la loi prévoit un régime<br />
spécifique afin qu’il ne subsiste aucun doute<br />
sur l’une ou l’autre imprécision.<br />
Le protocole d’accord doit être annexé au<br />
règlement communal et doit être communiqué<br />
sur le site internet de la commune et/ou par une<br />
affiche indiquant où le texte du protocole peut<br />
être consulté.<br />
Un modèle de protocole d’accord est annexé à l’Arrêté<br />
royal du 21 décembre 2013 (AR Protocole d’accord).<br />
PHOTO © BETTY BEX<br />
4<br />
<strong>BESAFE</strong>
‘Nous voulons surtout<br />
responsabiliser’<br />
La ville de Malines n’utilise les SAC que de manière limitée<br />
dans la politique criminelle<br />
Tout le monde en a déjà entendu parler: l’histoire de ce mineur d’âge qui mangeait un<br />
sandwich sur les marches de l’église de Malines et s’est vu infliger une amende SAC.<br />
La presse en a fait ses choux gras et c’est rapidement devenu le symbole de toutes<br />
les règles SAC absurdes. ‘Assez étrangement, cette histoire ne colle pas tout à fait’,<br />
dit Bart Passemiers, fonctionnaire sanctionnateur de la ville de Malines. ‘Malines ne<br />
prévoit aucune amende SAC pour les mineurs d’âge.’<br />
<strong>BESAFE</strong><br />
Dossier SAC<br />
PHOTO VILLE DE MALINES<br />
Bart Passemiers: ‘Nous<br />
préférons d’abord<br />
dialoguer, faire de la<br />
prévention et donner<br />
un avertissement.’<br />
Comment la ville de<br />
Malines s’attaquet-elle<br />
donc aux<br />
incivilités?<br />
Bart Passemiers:<br />
‘La réglementation<br />
SAC n’a rien de<br />
négatif en ce qui<br />
nous concerne. Nous<br />
voulons au contraire rester positif et surtout<br />
responsabiliser. C’est la raison pour laquelle<br />
nous avons élaboré notre propre programme<br />
que nous avons baptisé NERO, ce qui signifie<br />
Norm stelling En Responsabilisering naar aanleiding<br />
van Overlast.’<br />
Comment se présente concrètement ce<br />
projet NERO?<br />
Bart Passemiers: ‘Un mineur d’âge qui commet<br />
une infraction ou occasionne des nuisances,<br />
reçoit toujours d’abord un avertissement formel<br />
écrit. La police en informe les parents par<br />
courrier. Si, dans l’année, le contrevenant commet<br />
à nouveau une infraction, il est amené en<br />
combi au commissariat. Une taxe de 100 euros<br />
lui sera réclamée pour l’utilisation du combi.<br />
Dans le même temps, les parents du jeune<br />
sont invités à venir le chercher. S’ils donnent<br />
suite, ils ont un entretien avec les collaborateurs<br />
du team de la régie. Si cet entretien et la<br />
suite du parcours ont un résultat favorable, la<br />
taxe de combi n’est pas due. Et cela fonctionne:<br />
sur les 114 dossiers que nous avons<br />
traités en 2012, la taxe de combi n’a été payée<br />
que 11 fois. Il s’agissait chaque fois de cas dans<br />
lesquels les parents ne se sont pas présentés.’<br />
Cela s’applique-t-il à toutes les infractions?<br />
Bart Passemiers: ‘Dans le cas de faits criminels<br />
légers comme un vol en magasin, un vol de<br />
vélo, des dégradations, …, le contrevenant<br />
ne reçoit pas d’avertissement et nous lançons<br />
immédiatement la procédure NERO.’<br />
La nouvelle loi SAC est entrée en vigueur en<br />
début d’année. Comment la ville de<br />
Malines l’a-t-elle appliquée?<br />
Bart Passemiers: ‘En début d’année dernière,<br />
nous avons commencé à mettre en place un<br />
groupe de travail ad hoc avec des représentants<br />
de toutes les fractions. Ce groupe de<br />
travail s’est réuni six fois et des séances ont<br />
également eu lieu avec le conseil de la jeunesse<br />
et le commissaire aux droits de l’enfant.<br />
Nous avons aussi invité les créateurs d’un<br />
groupe Facebook qui formulait des critiques<br />
sur le fonctionnement de la police et demandait<br />
une approche plus humaine.<br />
Nous avons ensuite procédé à une analyse<br />
approfondie du règlement général de police<br />
administrative (ABP). Nous avons étudié les<br />
articles de ce règlement en détail, un par un.<br />
Des dispositions antérieures à l’introduction<br />
de la réglementation SAC s’y trouvaient encore.<br />
Bon nombre d’articles tels que l’interdiction<br />
de jeter des animaux morts sur la glace<br />
ou de laver sa voiture sur le terrain d’autrui,<br />
ont été abrogés. Désormais, le numéro de<br />
maison peut à nouveau être inférieur à six<br />
centimètres et vous pouvez à nouveau déplacer<br />
des cartons de déménagement.<br />
Nous avons affiné d’autres articles. Afin d’éviter<br />
la discussion sur le dépôt de ses propres<br />
immondices dans des poubelles publiques,<br />
nous avons défini les déchets domestiques<br />
comme “récipient avec déchets domestiques<br />
ou son contenu”, parce que nous avions<br />
remarqué que les personnes qui jettent<br />
leurs déchets n’importe où se retranchaient<br />
derrière le fait qu’ils avaient “vidé” leur sacpoubelle<br />
et pas “jeté”. Nous avons ainsi pu<br />
éviter qu’une personne soit sanctionnée pour<br />
avoir jeté un trognon de pomme ou un autre<br />
déchet suite à quelque chose qui avait été<br />
consommé sur place. Nous avons par ailleurs<br />
aussi veillé à faire un règlement de police,<br />
“enfants admis”. Il est toujours permis de jouer<br />
dans l’espace public à Malines, excepté si la<br />
manière de jouer constitue un risque pour<br />
l’ordre public.’<br />
Qu’est-ce qui est maintenant visé par les<br />
règles des SAC à Malines?<br />
Bart Passemiers: ‘Nous menons une politique<br />
criminelle limitée. Nous n’établissons de<br />
PV SAC immédiatement que pour une liste<br />
restreinte de faits: vol, vandalisme, souillure<br />
de l’espace public, urinoirs sauvages,<br />
stationnement fautif, emprise et libération de<br />
l’espace public et pénétrer illégalement dans<br />
le domaine public. Nous avons introduit ces<br />
derniers faits parce que nous avions remarqué<br />
que des jeunes escaladaient la clôture du<br />
domaine récréatif De Nekker pour éluder ainsi<br />
le droit d’entrée. Les boomcars et le tapage<br />
nocturne figurent également sur cette liste<br />
mais le contrevenant reçoit d’abord un avertissement<br />
en ce qui les concerne.’<br />
Les policiers ont-ils aussi reçu des instructions supplémentaires?<br />
Bart Passemiers: “Ils ont reçu<br />
pour instruction de ne dresser PV<br />
qu’en cas de non-respect d’un ou<br />
plusieurs articles du règlement<br />
de police et de nuisances manifestes.<br />
Nous considérons le fait<br />
d’uriner contre un arbre ou sur<br />
une berme en dehors du centreville<br />
comme une incivilité mais<br />
pas comme une nuisance, tandis<br />
que le fait d’uriner contre la<br />
façade de l’hôtel de ville ou d’une<br />
maison est considéré comme<br />
une incivilité. Pour d’autres infractions,<br />
nous préférons d’abord<br />
dialoguer, faire de la prévention<br />
et donner un avertissement.<br />
Nous examinons aussi systématiquement<br />
ce que la ville même<br />
peut faire et nous recherchons<br />
une solution aux problèmes<br />
structurels. Comme nous avions<br />
remarqué que beaucoup de<br />
problèmes d’urinoirs sauvages<br />
se posaient aux abords de la<br />
piste de skateboard, nous avons<br />
examiné la possibilité d’y placer<br />
une toilette publique. La solution<br />
est parfois très simple.”<br />
<strong>BESAFE</strong> 5
ESAFE<br />
Dossier SAC<br />
B<br />
‘Nous luttons contre le<br />
sentiment d’impunité’<br />
La Province de Namur et le partenariat avec les communes<br />
Parmi les 38 communes que compte la Province de Namur, <strong>31</strong> ont fait le choix de<br />
conclure un partenariat avec le Bureau des Amendes administratives créé par le Conseil<br />
provincial en 2005. En d’autres termes: tous les procès-verbaux établis par les policiers<br />
et agents communaux qui constatent des incivilités dans leur zone sont dorénavant<br />
gérés par le Fonctionnaire sanctionnateur provincial et son équipe.<br />
la loi du 13 mai 1999, les Communes<br />
sont autorisées à sanctionner<br />
les infractions à leur règlement ‘Depuis<br />
général de police par des amendes administratives’,<br />
rappelle Delphine Wattiez, Fonctionnaire<br />
sanctionnateur de la Province de Namur.<br />
‘Ce n’est guère une obligation légale. De ce<br />
fait, certaines communes de notre Province<br />
ont décidé de ne pas recourir à ce système.<br />
D’autres ont intégré les amendes administratives<br />
dans leur règlement général de police, en<br />
confiant simplement la gestion à leurs propres<br />
Fonctionnaires sanctionnateurs communaux.<br />
‘Toutefois, réprimer les dépôts clandestins<br />
d’immondices, les nuisances sonores, les<br />
divagations de chien et les autres multiples<br />
infractions à la tranquillité publique représentent<br />
une charge de travail considérable ! Une<br />
tâche dont les communes n’ont pas toujours<br />
la capacité de s’acquitter. Il n’est pas non plus<br />
évident pour les bourgmestres de se retrouver<br />
juge et partie, défendant la population d’un<br />
côté mais la sanctionnant de l’autre. Voilà<br />
certainement pourquoi tant de communes ont<br />
préféré conclure avec la Province une convention<br />
de mise à disposition de l’agent provincial<br />
sanctionnateur.<br />
Il n’est pas évident pour<br />
les bourgmestres de se<br />
retrouver juge et partie.”<br />
Delphine Wattiez,<br />
Fonctionnaire sanctionnateur,<br />
province de Namur<br />
Les avantages d’une telle démarche sont<br />
éloquents. ‘Tout d’abord, faire appel au service<br />
de la Province permet d’alléger la tâche communale,<br />
tout en optimalisant l’efficacité du<br />
travail. En effet, notre totale indépendance<br />
nous permet d’agir avec le recul et l’objectivité<br />
nécessaires: nous ne connaissons pas les<br />
contrevenants et ne risquons pas de les croiser<br />
par la suite. Ensuite, nous garantissons une<br />
impartialité. Bien plus, nous garantissons<br />
également une homogénéité dans nos prises<br />
des décisions, puisque nous intervenons de la<br />
même manière à l’égard de tous les citoyens.<br />
En outre, nous réduisons immanquablement<br />
le coût pour les communes dans la mesure où<br />
les procédures sont lourdes. Enfin, nous accompagnons<br />
les communes lors de la mise en<br />
œuvre des sanctions administratives, » indique<br />
Delphine Wattiez. ‘Sur le plan pratique, nous<br />
avons une vue d’ensemble et pouvons établir<br />
des listes croisées des contrevenants pour<br />
l’ensemble de la Province, et ainsi facilement<br />
identifier d’éventuels récidivistes. Par ailleurs,<br />
être Fonctionnaire sanctionnateur constitue<br />
une fonction à part entière. Nous maîtrisons<br />
déjà cette matière qui se complexifie en permanence,<br />
la loi nous attribuant de plus en plus<br />
de compétences pour décharger les parquets<br />
et diminuer l’engorgement des tribunaux.’<br />
Des sanctions au service des<br />
communes<br />
Bien entendu, chaque commune reste maîtresse<br />
de son règlement de police et met en<br />
place les dispositions qui lui sont propres. Un<br />
article qui, par exemple, concerne le camping<br />
sauvage en bord de Meuse n’a lieu d’être que<br />
pour les communes traversées par le cours<br />
d’eau. Sur le terrain aussi, l’autonomie communale<br />
perdure: les agents constatateurs et les<br />
policiers agissent selon les directives des chefs<br />
de corps et des mandataires locaux privilégiant<br />
tantôt la prévention, tantôt la répression.<br />
Mais une fois un PV établi et transmis au<br />
service des amendes administratives, c’est<br />
ce dernier qui s’occupe de tout. Delphine<br />
Wattiez: ‘Nous gérons tout le volet procédural,<br />
l’analyse complète des dossiers, les lettres aux<br />
contrevenants, les auditions, la procédure de<br />
médiation, la prise de contact avec les magistrats<br />
du Parquet pour certaines infractions, la<br />
prise de décision, la vérification de l’exécution,<br />
les dossiers de recours, etc. Nous formons également<br />
les policiers et agents constatateurs,<br />
notamment lorsque de nouvelles législations<br />
entrent en vigueur.’<br />
Delphine Wattiez en est convaincue: les<br />
amendes administratives sont un outil<br />
extraordinaire. ‘Nous assurons la tranquillité,<br />
la sécurité et la salubrité publique, le bien-être<br />
des citoyens. En assurant un suivi, nous luttons<br />
contre le sentiment d’impunité dans le chef de<br />
l’auteur et une motivation auprès des policiers<br />
et agents constatateurs. » L’objectif de ce<br />
système est parfaitement clair: conscientiser<br />
et faire changer les mentalités. ‘Nous poursuivons<br />
une réelle mission de sensibilisation.<br />
Et à voir l’attitude du contrevenant quand il<br />
vient à l’audition, je pense sincèrement que<br />
cela fonctionne. D’ailleurs, les cas de récidives<br />
sont extrêmement rares, sauf exception. Et le<br />
nombre de recours est minime.’<br />
Les infractions les plus<br />
communes<br />
dépôts sauvages 66%<br />
divagations animaux 13%<br />
tapages 10%<br />
terrains non entretenus 4%<br />
heures de fermetures cafés 3%<br />
feux de déchets 3%<br />
baignades interdites 1%<br />
PHOTO©123RF<br />
6<br />
<strong>BESAFE</strong>
ESAFE<br />
Gardiennage<br />
La loi sur le gardiennage donne<br />
plus de marge aux bourgmestres<br />
Les bourgmestres ont désormais leur mot à dire dans la surveillance des discothèques<br />
et les communes peuvent également faire appel à des services de gardiennage privés<br />
lors de d’événements dont ils sont coorganisateurs. Deux grandes nouveautés suite à<br />
l’adaptation de la Loi sur le gardiennage.<br />
La plainte était fréquente: les policiers ne peuvent plus se concentrer<br />
sur leurs missions de base parce qu’ils se voient confier beaucoup trop<br />
d’autres tâches. Afin de répondre à ces récriminations, le législateur<br />
a fortement étendu les compétences et la marge de manœuvre des<br />
entreprises de gardiennage.<br />
Zones industrielles<br />
Jusqu’en début d’année, les entreprises de gardiennage qui étaient déployées<br />
dans des zones industrielles pouvaient uniquement surveiller des<br />
entreprises individuelles. Suite à l’adaptation de la loi, elles ont désormais<br />
la possibilité d’exercer une surveillance dans plusieurs entreprises ou sur<br />
l’ensemble de la zone industrielle. Elles peuvent également refuser l’accès<br />
à des personnes n’ayant rien à faire dans cette zone. La compétence se<br />
limite toutefois aux zones<br />
industrielles dans lesquelles<br />
ne se trouvent pas d’autres<br />
immeubles habités que ceux<br />
liés aux entreprises qui y<br />
sont établies. Les communes<br />
qui souhaitent autoriser<br />
ces activités dans les zones<br />
industrielles situées sur leur<br />
territoire doivent le mentionner<br />
explicitement dans leur<br />
règlement de police.<br />
Dancings<br />
Les bourgmestres ont désormais aussi leur mot à dire concernant la<br />
surveillance des dancings et discothèques. L’ancienne version de la Loi<br />
sur le Gardiennage prévoyait que le Roi pouvait obliger certains établissements<br />
à organiser du gardiennage. Ce système étant toutefois trop<br />
complexe, la loi a prévu une procédure plus souple. Le bourgmestre<br />
peut désormais décider que les lieux où l’on danse dans sa commune<br />
doivent être surveillés par des agents de gardiennage.<br />
PHOTO © BETTY BEX<br />
PHOTO © BETTY BEX<br />
Evénements de l’autorité<br />
L’interdiction de faire appel à des entreprises de gardiennage privé lors<br />
d’événements sur la voie publique et dont les communes ou d’autres<br />
autorités étaient coorganisatrices est également supprimée. Les communes<br />
peuvent donc faire appel à des entreprises de gardiennage privé<br />
lors de l’organisation d’événements culturels, folkloriques ou sportifs.<br />
Une autre nouveauté est que des entreprises peuvent maintenant aussi<br />
être engagées pour le gardiennage d’événements de nature commerciale,<br />
comme des marchés de Noël, des braderies et des brocantes.<br />
Gares et<br />
aéroports<br />
Du gardiennage privé était<br />
déjà possible par le passé dans<br />
‘les lieux accessibles au public<br />
appartenant aux infrastructures<br />
des sociétés de transport public<br />
ou aéroports’, mais uniquement<br />
si l’intervention des agents de<br />
gardiennage n’était pas source de<br />
confusion avec les activités des<br />
PHOTO © BETTY BEX<br />
agents de la force publique. De plus, ces services de gardiennage devaient<br />
avoir reçu l’autorisation du ministre de l’Intérieur pour ce faire. Ces<br />
conditions strictes ont disparu depuis peu.<br />
Des contrôles systématiques sont à présent possibles dans les aéroports,<br />
les ports et les gares, ‘dans le cadre du contrôle de passage des frontières<br />
ou du contrôle d’accès à des lieux qui doivent être protégés pour des<br />
raisons de sécurité, conformément à la réglementation européenne ou<br />
à une législation particulière’.<br />
PHOTO © BETTY BEX<br />
info<br />
Loi du 13 janvier 2014 modifiant la loi du 10 avril 1990 réglementant la<br />
sécurité privée et particulière, MB 23 janvier 2014. La loi est entrée en<br />
vigueur le 2 février 2014.<br />
<strong>BESAFE</strong> 7
ESAFE<br />
Page 8<br />
Action ‘1 jour sans’ pour rendre le citoyen attentif<br />
Un jour sans<br />
cambriolage<br />
Chaque citoyen peut contribuer à faire baisser le<br />
nombre élevé de cambriolages de maisons. C’est<br />
l’idée de départ de ‘1 jour sans’, une campagne qui<br />
a été lancée pour la première fois aux Pays-Bas en<br />
fin d’année dernière. Le 11 décembre 2014, cette<br />
initiative aura non seulement un prolongement<br />
mais la journée d’action s’étendra également à des<br />
villes et communes belges sous l’impulsion de la<br />
province du Limbourg.<br />
Le nombre de cambriolages de maisons a fortement augmenté ces<br />
dernières années. Nos services de police ont enregistré plus de 75.000<br />
faits l’an dernier. Cela signifie donc que des centaines de milliers de<br />
Belges ont été directement confrontés au phénomène l’an dernier. La<br />
prévention des cambriolages et la vigilance revêtent une importance<br />
capitale.<br />
Les citoyens ne sont pas toujours conscients qu’ils peuvent jouer un<br />
rôle important dans ce cadre. En veillant par exemple à fermer toutes<br />
les portes et fenêtres lorsqu’ils quittent leur maison. Mais aussi en étant<br />
attentif aux personnes ou véhicules suspects lorsqu’ils promènent leur<br />
chien. Ou encore en faisant contrôler leur habitation par un conseiller<br />
en prévention du vol.<br />
Que pouvez-vous faire?<br />
• Utilisez tous les moyens de communication dont vous disposez pour<br />
faire connaître la journée d’action ‘1 jour sans’: site web, Twitter, Facebook,<br />
dépliants, journal d’information, … A cet effet, vous pouvez promouvoir le<br />
site web www.1joursans.be et utiliser les dépliants et affiches qui y sont<br />
disponibles sous forme électronique. Vous pouvez également demander des<br />
buttons à distribuer via la province. Un clip a été réalisé pour annoncer la<br />
journée.<br />
• Réfléchissez aux actions que votre commune ou zone de police peut<br />
organiser le 11 décembre et encouragez les citoyens à y participer.<br />
FOTO © SHUTTERSTOCK<br />
Un succès aux Pays-Bas<br />
Op Le 11 décembre 2013, aux Pays-Bas, des citoyens enthousiastes se<br />
sont donné la main pour qu’aucun cambriolage n’ait lieu dans le pays<br />
pendant une journée. L’action ‘1 jour sans’ a remporté un franc succès.<br />
Plusieurs communes qui y ont participé ont constaté une diminution<br />
du nombre de cambriolages. Dans certaines communes, le compteur<br />
est même resté à zéro. C’est la raison pour laquelle l’action sera répétée<br />
cette année, le 11 décembre. Les provinces belges veulent également<br />
soutenir et promouvoir la journée d’action.<br />
Tous les citoyens, communes, zones de police de notre pays sont donc<br />
appelés à participer à ‘1 jour sans’. Cette initiative peut entraîner une<br />
diminution considérable du nombre de cambriolages, tant le 11 décembre<br />
que les autres jours. La journée d’action constitue par ailleurs une<br />
excellente occasion de mettre en évidence et de soutenir les nombreuses<br />
initiatives existantes. Pensons aux nombreux réseaux d’information<br />
de quartier qui ont été créés ces dernières années.<br />
i Plus d’info: www.1joursans.be<br />
Colofon<br />
Abonnement et adresse rédactionnelle: SPF Intérieur, Direction générale Sécurité et Prevention, Ann Cossement, Boulevard de Waterloo 76, 1000 Bruxelles,<br />
ann.cossement@ibz.fgov.be, 02 557 33 05 Editeur résponsable: Philippe Willekens, directeur général Sécurité et Prevention, Boulevard de Waterloo 76,<br />
1000 Bruxelles Rédaction et réalisation: Wolters Kluwer (Tom Depla, Catherine Goffaux, Aline Guebels, Johan Papen) Photos: Betty Bex Comité de<br />
rédaction: Caroline Atas, Ann Cossement, Heidi Deridder, Randy Maenhout, Johan Meulders, Astrid Nève, Anneleen Van Cauwenberge www.besafe.be