Ordonnances Administratives - The Navy League of Canada

Conformité aux normes de l’héraldique
Une fois qu’un insigne a été approuvé pour être porté sur l’uniforme des cadets des Forces
canadiennes, il devient de facto un insigne des Forces canadiennes et est rigoureusement soumis
aux mêmes normes de conception que ceux de la Force régulière.
Cette dernière a toujours maintenu des normes très élevées en matière de conception d’insignes, et il
a été clairement stipulé qu’un niveau inférieur n’est pas acceptable pour les cadets de la Marine. La
conception des insignes des Forces canadiennes est sous le contrôle de l’inspecteur des insignes.
L’inspecteur des insignes des Forces canadiennes a délégué, en 1983, la conception, l’approbation
et le maintien des insignes des cadets de la Marine royale canadienne à la Ligue navale du Canada.
En 1988, le Conseil national de la Ligue navale du Canada a établi des lignes directrices à l’intention
des corps de la Ligue navale du Canada. La Ligue navale du Canada a créé un poste similaire
d’inspecteur des insignes en 1995, pour la conception, l’approbation, la production et l’entretien des
insignes des corps.
Les insignes de toutes les unités (et particulièrement des navires et des corps) utilisés par les Forces
canadiennes et la Ligue navale du Canada sont strictement conformes aux règles de l’héraldique, et
celles-ci sont appliquées à toutes soumissions, conceptions approuvées et à l’entretien des insignes
des cadets de la Marine et des corps de la Ligue navale.
Malheureusement, très peu de gens connaissent l’héraldique, d’où la nécessité du présent guide.
Nous espérons qu’il facilitera les choses pour les corps désirant assurer la conception et l’entretien
de leurs propres insignes.
Fondement historique des insignes de navires
Au temps de la voile, chaque navire était muni d’une figure de proue qui représentait l’esprit ou la
personnalité du navire et, si possible, son nom. Avec le remplacement des voiles par la vapeur et des
bâtiments de bois par l’acier, les figures de proue ont elles aussi disparu. Mais parfois, la figure de
proue d’un ancien navire en bois portant le même nom était enlevée et remontée sur le pont arrière
d’un navire plus moderne. Une autre forme d’embellissement a également été élaborée pour décorer
la proue droite des vaisseaux de guerre en acier : des volutes ornementales dorées, souvent avec un
insigne héraldique représentant le nom du navire, fixées haut sur l’étrave et ramenées sur les côtés
au-dessus des manchons d’écubier. Cet insigne héraldique est probablement l’ancêtre direct des
insignes des navires tels que nous les connaissons aujourd’hui. Moins les navires étaient décorés,
plus ils devenaient fonctionnels : les volutes ont été abandonnées et l’insigne héraldique (qui avait la
forme d’une plaque de laiton ou de bronze moulée) était souvent placé sur le gaillard d’arrière ou sur
les tapes de canon. Même si cet insigne demeurait officieux et n’était pas disposé dans un
encadrement, l’idée de l’associer au nom a fait son chemin, même quand le type de navire ne
correspondait pas à l’ancien. Il ne s’agissait toutefois pas d’un système organisé, et l’insigne pouvait
être modifié selon le bon vouloir du capitaine.
Ce système a subsisté jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Pendant le conflit, cependant,
la Marine royale britannique a connu une croissance tellement rapide que l’identification des navires
(activité qui fonctionnait relativement bien avec le système officieux dans une marine de moindre
importance) est devenue complètement chaotique.
NL(21)F – 1 er septembre 2012 E-3