Ordonnances Administratives - The Navy League of Canada

En 1919, il a été décidé de mettre en place un système adéquat d’insignes de navires et, dans cette
optique, on a consulté le College of Arms, l’arbitre officiel des affaires héraldiques en Angleterre.
Cette institution a décidé qu’un insigne ne pouvait exister seul, mais qu’il devait être « encadré » de
façon appropriée. À cette fin, elle a conçu l’encadrement qui est toujours utilisé de nos jours. Cet
encadrement est constitué d’une bordure extérieure en cordage, surmontée d’une « couronne
navale » (abordée en détail plus loin dans ce guide) et comporte une plaque nominative superposée
sur la partie supérieure de l’insigne, juste en dessous de la couronne. Des encadrements de formes
différentes étaient utilisés pour distinguer les différents types de navires :
circulaire – pour les bâtiments majeurs
pentagonal – pour les croiseurs;
en forme d’écu – pour les destroyers et les sous-marins
en forme de losange – pour les navires transporteurs et les navires auxiliaires.
Le nom du navire était représenté par le symbole de l’insigne même, et non par la forme de
l’encadrement, puisque cette dernière changeait en même temps que la classification du navire ou
quand un nouveau navire remplissant une fonction différente le remplaçait et prenait son nom.
Pendant l’entre-deux-guerres, la petite Marine royale du Canada (MRC), dépourvue de système
d’insignes officiel, a eu tendance à suivre le système de la Royal Navy et a produit un certain nombre
d’insignes acceptables du point de vue héraldique. Il s’agissait principalement d’insignes en forme
d’écu, comme ceux des destroyers, qui se distinguaient par l’ajout de trois feuilles d’érable vertes sur
fond blanc placées au-dessus de l’insigne principal, sous la plaque nominative. Pendant la Seconde
Guerre mondiale, la MRC a pris une ampleur tellement spectaculaire qu’aucune véritable politique
relative aux insignes n’était pratiquement réalisable. Les capitaines et leurs équipages ont conçu
toutes sortes d’insignes de navires non officiels, la majorité étant totalement contraire aux normes de
l’héraldique et beaucoup de style « personnages de bandes dessinées ».
Après la Seconde Guerre mondiale, une politique stricte a été mise en place (comme celle établie par
la Royal Navy en 1919), exigeant que tous les insignes soient conformes aux règles héraldiques. À
cette époque, on a aussi élaboré un contour officiel d’insigne pour la MRC; il comprenait un
encadrement de cordage circulaire pour tous les navires, indépendamment du type, une couronne
navale et une plaque nominative. Les trois feuilles d’érable vertes séparées figurant dans la partie
supérieure de l’insigne ont été remplacées, pour l’identification des bâtiments canadiens, par trois
feuilles d’érable en or se chevauchant partiellement, superposées sur la partie inférieure de la
bordure en cordage. Le cordage étant également de couleur or, les feuilles se distinguaient
seulement par leur contour.
En 1984, des insignes similaires ont été approuvés pour les corps des cadets de la Marine royale
canadienne (CCMRC/RCSCC). La taille et le modèle de ces insignes sont identiques à ceux des
navires CSM, mais ils se distinguent par l’utilisation de trois feuilles d’érable rouges (au lieu de
feuilles or) qui se chevauchent. D’autre part, toutes les plaques nominatives sont de couleur or avec
les lettres du nom du corps de couleur noire.
En 1988, l’insigne des corps de cadets de la Ligue navale du Canada a été établi selon un modèle
heptagonal (à sept côtés) surmonté de la couronne navale, avec les trois feuilles d’érable indiquant
les services de cadets dans la champagne. En 1995, un modèle en forme d’écu a été créé pour les
escadrons du corps de la Ligue navale.
NL(21)F – 1 er septembre 2012 E-4