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La Terre est notre maison

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halation des matériaux de construction<br />

sont plutôt limitées : environ 200 Bq/m 3<br />

maximum. On enregistre des valeurs plus<br />

importantes seulement en cas de ventilation<br />

insuffisante.<br />

SOURCE : LE RADON DANS LES HABITATIONS : MESURES PRÉVENTIVES ET<br />

CURATIVES, CSTC, NOTE D’INFORMATION TECHNIQUE 211, P. 9.<br />

Les p<strong>est</strong>icides<br />

Aux États-Unis, des enquêtes ont montré<br />

que 82 à 90% des ménages utilisent au<br />

moins 3 à 4 p<strong>est</strong>icides différents (75%<br />

dans le jardin, le r<strong>est</strong>e dans la <strong>maison</strong>).<br />

Aucune enquête officielle n’a été réalisée<br />

quant à l’exposition des ménages belges<br />

aux p<strong>est</strong>icides.<br />

Dans la <strong>maison</strong>, les p<strong>est</strong>icides sont utilisés<br />

principalement :<br />

3 pour le traitement des matériaux de<br />

construction et d’aménagement contre<br />

les insectes et les champignons : traitement<br />

du bois (bois de charpente, poutres,<br />

planchers…), du cuir (canapés,<br />

fauteuils…), des textiles (tapis, moquettes…).<br />

Ils sont aussi présents dans<br />

certains panneaux de particules,<br />

papiers peints, peintures, colles et<br />

enduits de jointoiement (notamment<br />

dans les locaux humides) ;<br />

3 dans la lutte contre les insectes jugés<br />

indésirables à la <strong>maison</strong> (moustiques,<br />

puces, fourmis…) : des insecticides<br />

sont émis de façon continue dans l’air<br />

intérieur au départ de plaquettes, de<br />

diffuseurs électriques et de colliers<br />

« antipuces » pour chiens et chats.<br />

Les p<strong>est</strong>icides se caractérisent par leur<br />

persistance élevée dans la <strong>maison</strong>. Ils n’y<br />

sont pas soumis aux conditions de dégradation<br />

présentes à l’extérieur : lumière<br />

solaire, pluie, températures extrêmes,<br />

actions microbiennes… Ils contaminent<br />

l’air intérieur et imprègnent les tentures,<br />

le mobilier, les moquettes, les jouets… et<br />

la poussière.<br />

L’inhalation <strong>est</strong> la principale voie d’entrée<br />

des p<strong>est</strong>icides dans le corps humain, mais<br />

chez les jeunes enfants s’ajoutent d’autres<br />

voies. En gambadant « à quatre pattes »<br />

sur le sol et dans la poussière contaminés,<br />

ils absorbent les p<strong>est</strong>icides par la peau. En<br />

mettant les mains à la bouche, ils consomment<br />

les p<strong>est</strong>icides du collier antipuces du<br />

chien ou du chat qu’ils ont préalablement<br />

caressé… À cela s’ajoutent les p<strong>est</strong>icides<br />

ingérés via la consommation d’aliments<br />

traités.<br />

Dans les p<strong>est</strong>icides les plus utilisés par les<br />

particuliers, on trouve une ou plusieurs<br />

substances actives pouvant appartenir à<br />

trois groupes chimiques différents :<br />

3 les organochlorés (ils possèdent un ou<br />

plusieurs atomes de chlore) comme le<br />

DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane),<br />

le lindane et la dieldrine, utilisés<br />

comme produits insecticides, et le PCP<br />

(pentachlorophénol), un fongicide utilisé<br />

dans les produits de traitement du<br />

bois et du cuir. Aujourd’hui, la plupart<br />

d’entre eux sont interdits ;<br />

3 les organophosphorés (ils dérivent de<br />

l’acide phosphorique) tels que le parathion,<br />

le malathion et le dichlorvos,<br />

substances actives dans des produits<br />

insecticides ;<br />

3 les insecticides à base de pyrèthre, substance<br />

d’origine naturelle extraite des<br />

fleurs de chrysanthème ;<br />

3 les pyréthrinoïdes, substituts synthétiques<br />

des pyrèthres, comme la perméthrine<br />

et la cyperméthrine, insecticides<br />

entrant dans la composition de produits<br />

de traitement du bois et des tapis.<br />

Aujourd’hui, on les soupçonne d’être<br />

beaucoup plus toxiques que ce qu’on a<br />

affirmé jusqu’à présent. <strong>La</strong> perméthrine<br />

a été interdite pour l’agriculture,<br />

mais elle r<strong>est</strong>e toujours autorisée dans<br />

les <strong>maison</strong>s !<br />

Tous les p<strong>est</strong>icides sont<br />

toxiques. Ils peuvent avoir des<br />

effets multiples sur la santé :<br />

fatigue, maux de tête, nausées,<br />

irritations des muqueuses des<br />

voies respiratoires et des yeux, allergies,<br />

perturbations du fonctionnement du foie,<br />

des reins, du système reproducteur et hormonal,<br />

diminution de l’immunité…<br />

Certains experts <strong>est</strong>iment que l’exposition<br />

à long terme à de faibles concentrations<br />

de p<strong>est</strong>icides pourrait augmenter l’incidence<br />

de certains types de cancers, en particulier<br />

chez les jeunes enfants. Ainsi, en<br />

vertu du principe de précaution, mieux<br />

vaut adopter des méthodes de lutte alternatives.<br />

® Qui contacter ?<br />

PAN (P<strong>est</strong>icides Action Network) Belgium.<br />

¡ À consulter :<br />

Pas de p<strong>est</strong>icides à la <strong>maison</strong>. Solutions sans<br />

danger pour le contrôle de b<strong>est</strong>ioles<br />

indésirables.<br />

Les polluants biologiques<br />

Certains virus, bactéries, acariens,<br />

insectes et moisissures constituent, avec<br />

les particules et les métabolites qu’ils libèrent<br />

dans l’environnement, les principaux<br />

polluants biologiques des espaces intérieurs.<br />

Leur inhalation, soit massive soit<br />

chronique à petite dose, n’<strong>est</strong> pas sans<br />

effet sur la santé. Et il convient de ne pas<br />

oublier les allergènes liés aux poils de chat<br />

et de chien qui peuvent subsister très<br />

longtemps dans l’air des locaux.<br />

Les affections respiratoires liées à ces polluants<br />

sont de trois types : allergiques,<br />

toxiques et infectieuses.<br />

¡ À consulter :<br />

Maison sans poussière, Maison sans souci.<br />

Site internet de la Section Mycologie de<br />

l’ISP : www.indoorpol.com.<br />

L’aspirateur peut polluer l’air de la<br />

<strong>maison</strong> !<br />

Les poussières captées par l’aspirateur sont de<br />

suite refoulées dans l’air de sortie de l’aspirateur,<br />

car elles passent au travers de filtres<br />

souvent incapables de les retenir… à moins de<br />

posséder un aspirateur bien étanche (vérifiez<br />

l’étanchéité entre le tuyau flexible et le sac et<br />

celle des joints en caoutchouc autour des filtres)<br />

et muni d’un filtre absolu (filtre HEPA<br />

High Efficiency Particulate Air ou équivalent)<br />

capable de retenir des particules très petites<br />

(jusqu’à 0,3 m).<br />

Une étude d’efficacité sur une série de filtres<br />

réalisée par l’ISP a montré que ces systèmes<br />

filtrent très bien l’antigène du chat et celui de<br />

la blatte, les moisissures (Penicillium,<br />

Alternaria), mais cela ne se traduit pas forcément<br />

par une amélioration comparable pour<br />

la santé du patient.<br />

Quel que soit le modèle d’aspirateur choisi,<br />

veillez à remplacer les filtres aussi souvent<br />

que les sacs.<br />

Les moisissures<br />

Les moisissures sont des champignons<br />

microscopiques. Dans la <strong>maison</strong>, elles se<br />

développent sur divers substrats (salissures,<br />

poussières, certaines peintures, certains<br />

papiers peints posés avec de la colle<br />

cellulosique…) lorsque les conditions du<br />

milieu leur sont favorables : quantité<br />

d’oxygène suffisante, température comprise<br />

entre 5 et 25°C, humidité suffisante.<br />

86 Construire, rénover, habiter…<br />

Construire, rénover, habiter… 87

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