La Terre est notre maison
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Le liège et le linoléum<br />
Le liège <strong>est</strong> une matière première<br />
renouvelable mais limitée<br />
(exploitation du chêne-liège). Son<br />
utilisation comme revêtement de sol<br />
<strong>est</strong> une bonne solution en raison de<br />
ses excellentes qualités pour cette<br />
fonction : le liège <strong>est</strong> un bon isolant<br />
thermique et acoustique et il <strong>est</strong><br />
élastique et solide (il a tendance à<br />
durcir avec le temps).<br />
Le linoléum <strong>est</strong> fabriqué à partir de<br />
farines de liège et de bois, d’huile de lin,<br />
de résines naturelles, de craie et de pigments.<br />
Le mélange <strong>est</strong> coulé sur une toile<br />
de jute ou de chanvre qui sert de support.<br />
L’ensemble durcit pendant 4 à 6 semaines<br />
à une température de 60 à 80°C par oxydation<br />
de l’huile de lin. Le linoléum n’<strong>est</strong><br />
pas adapté aux pièces humides, comme la<br />
salle de bains, car il gonfle et se déforme<br />
sous l’effet de l’humidité. Il ne se charge<br />
pas en électricité statique et il ne favorise<br />
pas la prolifération bactérienne. Certains<br />
fabricants proposent du linoléum vitrifié à<br />
l’aide de résines synthétiques pour diminuer<br />
son odeur lorsqu’il <strong>est</strong> neuf et pour<br />
faciliter son entretien. Le linoléum non<br />
vitrifié peut être traité avec de l’huile dure<br />
naturelle. En fin de vie, ce dernier peut<br />
être composté.<br />
Avec ses couleurs et ses motifs actuels, le<br />
linoléum <strong>est</strong> largement utilisé comme<br />
revêtements de sol dans les hôpitaux, les<br />
crèches, les écoles. Il gagne de plus en<br />
plus les habitations privées.<br />
Les moquettes<br />
<strong>La</strong> fabrication des moquettes<br />
synthétiques <strong>est</strong> gourmande en<br />
énergie et en matières premières non<br />
renouvelables.<br />
Fraîchement posées, elles dégagent souvent<br />
des odeurs désagréables dues aux<br />
produits de traitement (p<strong>est</strong>icides, conservateurs…)<br />
et aux colles utilisés. Les<br />
moquettes se chargent d’électricité statique.<br />
Lorsqu’elles sont mal entretenues,<br />
elles peuvent contenir de grandes quantités<br />
de poussières, de moisissures, de<br />
spores, de bactéries… nuisibles à la santé :<br />
il faudrait aspirer les moquettes au<br />
minimum une fois par semaine, et avec<br />
plus d’insistance aux endroits les plus fréquentés.<br />
L’enlèvement des taches <strong>est</strong> difficile.<br />
<strong>La</strong> durabilité de ces revêtements <strong>est</strong><br />
relativement faible. Les moquettes synthétiques<br />
ne sont pas recyclables : elles terminent<br />
leur vie avec les encombrants<br />
ménagers.<br />
Les moquettes en fibres végétales (coco,<br />
jute, sisal, jonc de mer…) ou en fibres animales<br />
non traitées (laine de mouton, poils<br />
de chèvre…) représentent une bonne alternative,<br />
mais elles sont plus coûteuses.<br />
Leur entretien <strong>est</strong> parfois délicat.<br />
Le bois, la terre et la<br />
paille dont on fait<br />
des <strong>maison</strong>s<br />
Témoignage : une <strong>maison</strong> rénovée<br />
Ainsi, l’architecte et le maître d’ouvrage ont<br />
jeté leur dévolu sur le bois pour les structures<br />
et les menuiseries, sur l’argile pour le<br />
plafonnage, sur la chaux pour les enduits et<br />
les peintures, sur le lin, le roseau et le liège<br />
pour l’isolation.<br />
Auparavant à deux versants, la charpente du<br />
toit de l’ancien lavoir a été remplacée par une<br />
charpente (en peuplier) en « nid d’abeilles »<br />
s’inspirant des combles en ogive développés<br />
vers le milieu du XVII e siècle par Philibert de<br />
L’Orme, architecte bâtisseur de Henry II, roi<br />
de France. Aujourd’hui, un artisan bruxellois<br />
Une <strong>maison</strong> en paix avec le monde par ses<br />
matériaux sains et renouvelables… à mettre<br />
en œuvre soi-même.<br />
Dans un vieux quartier de Bruxelles, la<br />
rénovation et l’extension d’une <strong>maison</strong><br />
mitoyenne classique datant de 1920<br />
furent prétexte à y accueillir le bois, la<br />
terre et la paille… matériaux abondants,<br />
renouvelables et non toxiques.<br />
remet cette technique à l’honneur. <strong>La</strong> charpente<br />
<strong>est</strong> à la fois remarquablement résistante<br />
(les poussées s’exercent uniquement<br />
dans le sens de la longueur des planches) et<br />
très légère (la technique permet de réduire<br />
l’épaisseur des planches diminuant ainsi la<br />
quantité de bois nécessaire). Ce type de charpente<br />
permet de réaffecter des combles sans<br />
qu’il soit nécessaire de surélever les murs<br />
porteurs ni de modifier les proportions des<br />
façades.<br />
Les bois sont d’origine belge ou certifiés FSC<br />
(For<strong>est</strong> Stewardship Council). Les peintures<br />
des murs et les lasures des châssis sont naturelles.<br />
Les planchers sont imprégnés au<br />
moyen d’huiles naturelles. Les carrelages<br />
sont en terre cuite.<br />
En hiver, côté jardin, la salle à manger/cuisine<br />
profite des apports de chaleur et de<br />
lumière du soleil entrant par une nouvelle<br />
façade entièrement vitrée orientée plein sud.<br />
Une <strong>maison</strong> où le chauffage<br />
rayonne comme le soleil.<br />
<strong>La</strong> couverture<br />
débordante<br />
du toit<br />
permet de se<br />
protéger du<br />
soleil en été.<br />
Des plantes<br />
grimpantes<br />
amèneront<br />
un surplus<br />
d’ombre. À<br />
l’arrière, une<br />
toiture vitrée<br />
introduit la<br />
lumière au<br />
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142 Construire, rénover, habiter…<br />
Construire, rénover, habiter… 143