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La Terre est notre maison

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Depuis de nombreuses années, dans<br />

nos pays développés, la consommation<br />

des ménages affiche une croissance<br />

constante, avec pour conséquence<br />

l’élévation du niveau et de la qualité<br />

de la vie pour beaucoup d’entre nous.<br />

Mais le développement, résultat de cette<br />

croissance, n’a pas que des effets positifs :<br />

3 il laisse en marge bon nombre de populations,<br />

ici, au cœur de nos quartiers, et<br />

là-bas, dans les pays du Sud, sites de<br />

problèmes sociaux cruciaux : famines,<br />

pauvreté, inégalités, exclusions, nonaccès<br />

aux soins de santé, à l’eau<br />

potable, à l’énergie, à un logement<br />

décent… ;<br />

3 il <strong>est</strong> source de maladies et d’inconfort<br />

liés au stress, à la pollution, au bruit,<br />

aux accidents de la route, à une alimentation<br />

déséquilibrée… apanage de nos<br />

sociétés industrialisées ;<br />

3 il s’accompagne aussi de conséquences<br />

environnementales majeures à l’échelle<br />

mondiale : pollution, réchauffement<br />

du climat, défor<strong>est</strong>ation, épuisement<br />

des ressources naturelles, accumulation<br />

de déchets, atteintes aux paysages<br />

et à la diversité du vivant…<br />

Nous avons trop longtemps usé des bienfaits<br />

du développement sans vouloir<br />

prêter attention à ses conséquences<br />

sociales et environnementales. Or,<br />

l’Homme et la <strong>Terre</strong> possèdent une capacité<br />

limitée de supporter le poids de <strong>notre</strong><br />

consommation : en cultivant les inégalités<br />

entre les Hommes, en compromettant<br />

<strong>notre</strong> bien-être et <strong>notre</strong> santé, en prélevant<br />

et en gaspillant sans discernement les ressources<br />

naturelles, en produisant toujours<br />

plus de déchets et en polluant l’environnement,<br />

nous portons atteinte à la vie.<br />

Ainsi, c’<strong>est</strong> l’avenir de l’Homme et celui<br />

de la <strong>Terre</strong>, <strong>notre</strong> <strong>maison</strong>, qui sont en jeu.<br />

Face à ce constat, les Nations Unies plaident<br />

en faveur d’un nouveau type de développement<br />

qualifié de durable :<br />

« Le développement durable <strong>est</strong> un mode de<br />

développement qui répond aux besoins du<br />

présent sans compromettre la capacité des<br />

générations futures de répondre à leurs<br />

propres besoins 1 .»<br />

L’idée du développement durable <strong>est</strong> d’assurer<br />

le progrès économique, mais d’une<br />

façon juste pour tous, et en protégeant<br />

l’environnement.<br />

C’<strong>est</strong> un meilleur équilibre entre les trois<br />

composantes (économique, sociale et<br />

environnementale) du développement qui<br />

<strong>est</strong> recherché.<br />

Des indicateurs pour un<br />

développement durable<br />

Les indicateurs sont des<br />

outils d<strong>est</strong>inés à « prendre<br />

le pouls » du développement,<br />

à en « mesurer »<br />

l’impact social et environnemental.<br />

Ils s’expriment sous forme de données relatives<br />

aux inégalités sociales, à la santé, aux<br />

émissions de gaz à effet de serre, à <strong>notre</strong><br />

consommation d’eau ou d’électricité, à la production<br />

de déchets… Ainsi, ils se calculent en<br />

nombre de minimexés, en % de cancers, en<br />

tonnes de CO2 émis, en litres d’eau ou en<br />

kilowattheures d’énergie consommés, en<br />

kilos de déchets produits…<br />

Des chiffres élevés révèlent une pression trop<br />

importante de nos modes de production et de<br />

consommation sur le bien-être social et sur<br />

l’environnement… faisant sauter la soupape !<br />

Ainsi, les indicateurs permettent d’orienter les<br />

décisions (en matière de production, de<br />

consommation, de politiques économique,<br />

sociale et environnementale…) dans le sens<br />

du développement durable.<br />

Maintenir la<br />

croissance<br />

économique<br />

L’économie durable se met au service<br />

de l’Homme et de la qualité de la vie.<br />

Il faut permettre aux entreprises de se<br />

développer pour créer de nouveaux<br />

emplois et produire les biens et les services<br />

jugés nécessaires pour satisfaire les<br />

besoins des sociétés humaines.<br />

Répondre en priorité<br />

aux besoins<br />

essentiels des<br />

plus démunis<br />

« <strong>La</strong> plus grave des pollutions <strong>est</strong> la<br />

pauvreté. »<br />

Indira Gandhi.<br />

Disposer d’un logement de qualité,<br />

trouver un emploi, avoir accès à<br />

l’éducation, à l’alimentation, à<br />

l’énergie, à l’eau, à la santé… sont<br />

autant de revendications légitimes des<br />

êtres humains, autant de voies d’accès<br />

à une vie décente.<br />

Il faut que chacun ait les mêmes chances<br />

en aidant ceux qui en ont le plus besoin.<br />

Ainsi, les actions en matière de santé, de<br />

logement, d’éducation… doivent aider en<br />

particulier les groupes les plus vulnérables<br />

sur les plans socio-économique et<br />

culturel.<br />

Préserver<br />

l’environnement<br />

Nous devons offrir à nos enfants et<br />

aux générations futures un<br />

environnement de qualité.<br />

Ainsi, la tâche nous incombe d’économiser<br />

les ressources naturelles, d’éviter<br />

toute forme de pollution, de produire<br />

moins de déchets, de r<strong>est</strong>aurer des<br />

milieux naturels pour la flore et la faune<br />

sauvages…<br />

Le principe de précaution<br />

Les risques pour la santé et l’environnement<br />

liés aux modes de<br />

production et de consommation,<br />

aux technologies… ne sont<br />

pas toujours faciles à évaluer :<br />

un contexte nouveau met les scientifiques<br />

face à de nombreuses incertitudes, et les<br />

conclusions des expertises sont parfois contradictoires<br />

ou controversées…<br />

C’<strong>est</strong> dans le cadre de différents problèmes<br />

récents relatifs à des risques mal connus et<br />

d’un retentissement important – crises de la<br />

«vache folle» et de la dioxine, diffusion des<br />

OGM (Organismes Génétiquement<br />

Modifiés)… – que l’on a vu évoquer de façon<br />

croissante le principe de précaution.<br />

Les conséquences de ces risques sont perçues<br />

comme graves, en même temps qu’il existe<br />

une incertitude à leur sujet. L’idée clé du principe<br />

de précaution <strong>est</strong> que dans ces<br />

circonstances, l’incertitude ne doit pas<br />

conduire à ne pas prendre de mesures de<br />

diminution des risques 2 .<br />

SOURCE : LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION. SIGNIFICATIONS ET CONSÉ-<br />

QUENCES, E. ZACCAÏ, J.-N. MISSA, ÉDITIONS DE L’UNIVERSITÉ DE<br />

BRUXELLES, 2000, INTRODUCTION.<br />

Aujourd’hui, c’<strong>est</strong> ce principe qui doit gouverner<br />

nos choix de consommation… au-delà<br />

d’intérêts purement économiques.<br />

01 | RAPPORT BRUNDTLAND, NOTRE AVENIR À TOUS, LA COMMISSION MONDIALE SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT (CMED), MONTRÉAL, ÉDITIONS<br />

DU FLEUVE, 1988, P. 51.<br />

02 | PRINCIPE 15 DE LA DÉCLARATION DE RIO (CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT, 1992).<br />

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Construire, rénover, habiter…<br />

Construire, rénover, habiter…<br />

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