N°19 - Ministère de l'énergie et des mines

N°19 - Juillet 2002
MDmé d ia
Entretien avec le Directeur
TECHNIQUE
Démarche qualité dans les projets de collecte basse pression
Contamination du GPL par le fuel gaz

SOMMAIRE
03 EDITORIAL
04 INTERVIEW
avec le Directeur Technique
10 TECHNIQUES
- Démarche qualité dans les projets de collecte BP
- Effet des pseudoskins sur la productivité des puits
- Optimisation des programmes de logging
- Contamination du GPL par le fuel gaz
MD-Média est une revue
trimestrielle de la
Direction régionale DPR
de Hassi-Messaoud
Responsable de la
publication
Saïd DOGHMANE
Directeur régional
par intérim
Conception, graphisme
Régie Sud Méditerranée
Crédit photos :
Sonatrach/RSM
Photogravures :
Espace numérique
Impression : El Wafak
Les textes publiés ne
représentent pas
nécessairement les
positions officielles de
Sonatrach.
32 MAINTENANCE INDUSTRIELLE
- Amélioration du facteur de puissance
36 SEMINAIRES
- 1 er Forum sur les enjeux de l’innovation pour l’Etat, les
entreprises et les travailleurs
- 1 res Journées d’étude de la géologie et engineering
réservoir (JNEGER)
39 TRAVAIL ET SANTE
- Activité physique et bien-être psychologique
40 CLIN D’ŒIL
- La spirale
41 DETENTE
42 CARNET
ISSN 1112 - 2455

Pour une entreprise
moderne et performante
E d i t o r i a l
C'est avec un réel plaisir que je m'adresse à vous, collectif de la Dire c t i o n
R é gionale, pour vous souhaiter, du plus pro fond de mon cœur, plein
succès dans les diff é rentes missions qui vous sont assignées pour atteindre
les objectifs de production, de sécurité et de protection de l'environnement,
avec des coûts de plus en plus rationnels.
Dans cet éditorial quelque peu part i c u l i e r, je vo u d rais, mes ch e rs collègues,
m e t t re l'accent sur les mutations pro fondes que connaît l'env i ronnement économique
national et international. C'est en effet dans ce contexte, qui devient
de plus en plus rude par les enjeux vitaux qu'il constitue, que notre entreprise
Sonatrach est en train de mener, avec assurance, des actions visant :
- l'accroissement des investissements et de la valeur ajoutée;
- l'amélioration de l'organisation et des systèmes de gestion;
- le développement des ressources humaines.
A la suite de l'organisation des deux conférences à Hassi R'mel en juin 2001 et
2002, la promotion du dialogue avec les cadres et l'ensemble du personnel a permis
de fixer des engagements à court, moyen et long terme pour l'amélioration
de Sonatrach.
Les objectifs visés sont :
- la création permanente de richesses;
- la compétitivité à l'échelle nationale et internationale;
- la pérennité grâce à la performance et l'amélioration continue.
Pour notre part, et en complément à nos activités quotidiennes de pro d u c t i o n ,
nous nous efforcerons, au travers de MD-Média , espace de communication par
excellence, de contribuer à ces actions par la publication d'articles techniques
sur les réalisations de notre Direction Régionale.
Ainsi, dans ce nu m é ro et à trave rs un long entretien, vous fe rez plus ample
connaissance avec une stru c t u re, la Direction Te chnique, ayant en ch a rge nos
projets d'infrastructures pétrolières.
Après cet entretien, suivront des études techniques plus spécifiques, mettant
en exe rgue les réalisations et les préoccupations de nos cadres dans les domaines
de la collecte du brut, la contamination du GPL par le fuel gaz, du facteur de
puissance de l'énergie électrique, des programmes de logging, etc.
Mes chers collègues, chacun de nous, à quelque niveau qu'il se situe, est appelé
à œuvrer en ce sens, en faisant partager son expérience. Ce n'est qu'à ce
prix que nous rendrons notre entreprise moderne, plus performante, compétitive
et surtout pérenne.
Saïd DOGHMANE
Directeur Régional
par interim
MD-Média n° 19 ➢3

I n t e r v i e w
Entretien avec le Directeur Technique
La Direction technique gère les «petits»
et «moyens» projets d’infrastructures
pétrolières propres à Hassi-Messaoud
Pour nous parler des activités de sa structure, M. Kacem Khattara, Directeur Technique,
nous a accordé un long entretien au cours duquel il nous a parlé de sa structure en
répondant à nos multiples questions.
M D - M é d i a: Pouvez-vous nous exposer brièvement les
principales missions de votre structure ?
M. Khattara : Pour répondre à vo t re question perm e t t e z - m o i
tout d’ab o rd de vous décri re bri è vement l’organisation de la
D i rection technique. C’est l’une des stru c t u res de soutien de
la Direction régionale de Hassi-Messaoud et elle est
composée de :
- Un Département Engi n e e ring
- Un Département Travaux neufs pétro l i e rs
- Un Département Inspection & Corrosion
- Un Service Ordonnancement
Ses principales missions se résument comme suit :
- Etude des projets d’investissement concernant les installations
pétro l i è re s
- Préparation des cahiers des ch a rges, lancement des appels
d ’ o ff res, étude compara t i ve et élab o ration des contrats
- Suivi et supervision des travaux de réalisation, du commissionning
et démarrage des projets
- Etude des demandes d’intervention, définition des pri o ri t é s
et pro grammation des travaux de réfection
- Supervision des travaux d’entretien des réseaux de collectes,
de dessertes et des installations de traitement (huile, gaz, GPL,
condensats et eaux)
- Pro grammation des contrôles et inspections des appareils à
p ression, des équipements électriques et des appareils de levage
- Préparation et gestion des dossiers techniques (dossier
mines) des équipements soumis à réglementation
- Etude et suivi des phénomènes de corrosion des réseaux de
collectes, de dessertes et installations de tra i t e m e n t
- Suivi et entretien des installations de protection cathodiques
- Elab o ration des pro c é d u res et l’application des normes
- Mise en place d’un système de management de la qualité.
Vo t re structure s’appelait Division Travaux neufs et a
été renommée en Direction technique. Pourquoi ce
c h a n g e m e n t?
Ce ch a n gement a été opéré lors de l’élab o ration du nouve l
o rg a n i gramme de notre Direction régionale afin de répondre au
d é veloppement des activités du champ de Hassi-Messaoud et à
l’augmentation des missions attribuées à notre stru c t u re. Le nouvel
org a n i gramme se distingue par la création des départ e m e n t s
E n gi n e e ring et Inspection et corrosion
Le département Engi n e e ring a pour missions essentielles le
suivi des projets d’investissement, le pro c u rement du matéri e l
pour les projets et la promotion de la normalisation avec la mise
en place d’un système de management de la qualité SMQ au
sein de notre Direction régi o n a l e .
Le Département Inspection et Corrosion s’occupe essentiellement
du suivi des inspections réglementaires des installations,
des phénomènes de corrosion et de la mise en place des
m oyens de protection. Initialement cette activité d’inspection
et de protection cathodique était ra t t a chée à la Division
M a i n t e n a n c e .
Une autre structure de Sonatrach/Activité Amont, la
Division Engineering et Construction «ENC», réalise
les grands projets industriels, alors que votre
structure s’occupe de «petits projets». Selon quels
critères s’effectue cette différenciation (nature,
taille, coûts, etc.) ?
E ffe c t i vement, il existe une Division Engi n e e ring et
C o n s t ruction, dénommée ENC, qui a pour mission essentielle
la réalisation des grands projets d’investissement relatifs au dé-
4➢ MD-Média n° 19

I n t e r v i e w
veloppement de tous les champs pétro l i e rs et gaziers de
l’Activité Amont. La Direction technique gère les «petits» et
« m oyens» projets d’infra s t ru c t u res pétro l i è res pro p res à Hassi-
Messaoud qui sont généralement initiés par notre Direction régionale
et inscrits dans son budget d’inve s t i s s e m e n t .
La taille des projets gérés est très va ri able. Elle peut être de
l ’ e nve rg u re du ra c c o rdement d’un puits producteur de pétro l e
(«petit projet») mai peut aussi atteindre l’importance d’un projet
plus complexe («moyen ou grand projet») .
Pour ce dernier point nous pouvons citer la réalisation:
- du centre satellite W1C
- de l’unité de boosting LDPB 2
- de cinq réservo i rs dégaseurs de 2 500 m 3 au CIS
- des unités de traitement des eaux huileuses
-des stations d’injection de produits ch i m i q u e s
En plus des projets nouveaux, nous assurons l’entretien des
pipes et capacités existants et la réfection des réseaux de collectes
et dessertes gaz, huile et
eau sur tout le champ de Hassi-
M e s s a o u d .
Pour ce qui est du coût des projets
que nous réalisons, il va rie de
0,5 à plus de 100 millions de dollars.
Décrivez-nous brièvement
tout le processus technicoadministratif
pour la
réalisation d’un ouvrage
(depuis le besoin exprimé
par la structure jusqu’à la
réception finale)…
Les projets d’inve s t i s s e m e n t
que nous gérons sont initiés par les stru c t u res de la Dire c t i o n
r é gionale (Direction Engi n e e ring et Production, Dire c t i o n
Exploitation, Direction Maintenance, Division Sécuri t é
I n d u s t rielle, secteur de Mesdar, secteur d’El-Borma).
Toute réalisation d’un projet doit impéra t i vement passer par
un processus logique qui définit les diff é rentes étapes à suivre
depuis son initiation jusqu’à sa mise en service .
1 re étape : Etude d’ava n t - p ro j e t
Dès réception de la demande, la Direction technique lance
une étude d’ava n t - p rojet de collecte des données de base, étudie
la fa i s abilité du projet et fait une estimation des coûts pour
l ’ i n s c ri re au budget d’investissement.
2 e étape : Cahier des ch a rges et contrats
La préparation du cahier des ch a rges se fait au niveau de notre
d é p a rtement Engi n e e ring pour les «petits projets» et nous fa i-
sons appel à des bureaux d’études spécialisés pour les FEED
quand il s’agit de «grands pro j e t s » .
L’ a t t ribution du marché se fait en application de la décision
A408-R14 de l’entre p ri s e .
3 e étape : Réalisation
Une fois le marché attribué, nous lançons les opérations pour
la mise en place du financement et remplir toutes les conditions
de mise en vigueur du contrat. Nous notifions offi c i e l l e m e n t ,
Réalisation du pipe 20” reliant le CINA à HEH
pour le cocontractant, la mise en vigueur du contrat et l’ord re
de service pour commencer les trava u x .
Le cocontractant lance les études de détail du projet et soumet
les plans d’exécution tous corps d’états, pour appro b a t i o n .
Pour cette étape d’approbation des plans, je tiens à re m e rc i e r
les stru c t u res Exploitation, Maintenance, Sécurité et Logi s t i q u e
pour leur précieuse collab o ra t i o n .
A l’ouve rt u re de chantier nous détachons, avec notre chef de
p rojet, une équipe d’ingénieurs et de techniciens pluri d i s c i p l -i
n a i res pour assurer la supervision et le suivi des travaux depuis
le démarrage du chantier jusqu’à la phase commissionning et
mise en serv i c e .
4 e étape : Mise en service
Après la mise en service, les stru c t u res Te ch n i q u e ,
Exploitation, Maintenance et Sécurité mettent en place leurs
équipes pour pre n d re en ch a rge, avec le cocontractant, le dém
a rrage et la mise en service du projet. Après la réception prov
i s o i re, la re s p o n s abilité du coc
o n t ractant reste engagée jusqu’à
la levée de toutes les réserves et
la signature du procès verbal de
réception défi n i t i ve de l’ouvrage.
5 e étape : Close-out
Pour cl ô t u rer le projet, le chef de
p rojet re t race son historique et,
pour cela, il doit :
- établir les bilans technique et financier
du projet;
- noter tous les événements et
faits marquants rencontrés lors
de la réalisation;
- signaler les ava n t ages et les inc
o nvénients, ainsi que les points fo rts et les points fa i bles du coc
o n t ra c t a n t ;
- arch i ver les documents du pro j e t ;
- classer l’historique du projet dans une banque de données
a c c e s s i bles, pour capitaliser l’ex p é rience et en fa i re pro fiter tous
les ingénieurs de projets.
Les études d’engineering sont-elles effectuées à votre
niveau ou par des sociétés spécialisées ?
Les études d’engi n e e ring de ra c c o rdement des puits prod
u c t e u rs d’huile ou injecteurs de gaz et gas-lift sont réalisées à
n o t re au niveau et, pour cela, nous avons établi des standard s
pour chaque type de ra c c o rdements. Il en est de même pour
les manifolds sur champ et pour les modifications process au
n i veau des installations de tra i t e m e n t .
Pour les projets complexes, nous faisons appel à des bure a u x
d’études spécialisés qui disposent de moyens humains compétents
et des moyens info rmatiques élaborés et sophistiqués.
Le réseau de collectes et de dessertes de notre région
est très important. Donnez-nous une idée de sa
g r a n d e u r, des derniers projets réalisés et en cours, des
p roblèmes d’entretien re n c o n t r é s …
➤
MD-Média n° 19 ➢5

I n t e r v i e w
Tableau récapitulatif du réseau de collectes
Ø (pouces) 3 ” 4 ” 6 ” 8 ” 1 0 ” 1 2 ” 1 4 ” 1 6 ” 1 8 ” 2 0 ” 2 4 ” To t a l
Longueur (km) 2 8 3 5 7 9 4 3 . 5 5 5 8 1 2 6 , 5 1 9 4 3 4 . 3 5 8 . 6 2 0 , 7 3 9 3 9 2 398,6
Nombre pipes 2 3 3 3 5 6 4 3 2 8 8 2 5 6 3 1 2 1 1 5 5 4 1 414
2 / Le réseau de dessertes injection gaz et gas-lift (HP : 420
b a rs) est constitué de pipes de diff é rents diamètres (2” à12”)
destinés à desservir les puits injecteurs gaz et gas-lift à partir des
stations de compression du CINA & CIS .
Le réseau de desserte injection gaz et gas-lift est composé de
plus de 600 pipes, pour une longueur totale estimée à 750 km,
tous diamètres confondus, posés en enterr é s .
Tableau récapitulatif du réseau de dessertes injection gaz
Ø (pouces) 2 ” 4 ” 6 ” 8 ” 1 0 ” 1 2 ” Total km
Longueur (km) 1 4 5 8 9 2 7 2 5 9 1 6 3 2 1 7 4 9
➤
M. Khattara expliquant le réseau de collectes
Le gisement de pétrole de Hassi-Messaoud est l’un des plus
grands au monde et s’étend sur une superficie de 2 500 km2
e nv i ro n .
Le réseau de collectes a commencé par le ra c c o rdement du
p remier puits producteur MD.1 à l’Unité de Traitement Sud
«UTS». Cette collecte représente le premier filament de la toile
d’araignée que constitue le réseau de collectes et de dess
e rtes du champ de Hassi-Messaoud et qui se développe d’année
en année avec le ra c c o rdement des nouveaux puits.
Pour vo t re info rmation, le champ de Hassi-Messaoud compte
env i ro n:
- 940 puits pro d u c t e u rs d’huile
- 18 puits pro d u c t e u rs d’eau
- 30 puits injecteurs d’eau
- 98 puits injecteurs de gaz
- 216 puits produisant par gas-lift
Les puits pro d u c t e u rs d’huile sont reliés par un réseau de
collectes et de collecteurs aux deux complexes industriels CI-
NA et CIS. Les puits injecteurs de gaz et les puits gas-lift sont
reliés par un réseau de dessertes HP aux stations de compre s-
sion des deux complexes. Les puits injecteurs d’eau sont reliés
par un réseau de dessertes HP, aux stations d’injection
d’eau OMP53 et OMN77 pour le champ Nord et E2A pour le
champ Sud.
Le pro gramme de développement du champ prévoit le forage
et le ra c c o rdement de 40 nouveaux puits pro d u c t e u rs de
p é t role par an (20 au nord et 20 au sud).
Pour vous donner une idée sur la grandeur et la complex i t é
du réseau de collectes et de dessertes du champ de Hassi-
Messaoud permettez moi de vous fa i re un descriptif succinct.
1 / Je commence par le réseau de collectes BP et MP. Il est
constitué de pipes standards de diff é rents diamètres (3’’ à 24’’ )
destinés à véhiculer les hy d ro c a r b u res des puits ve rs les
c e n t res de traitement CINA et CIS en passant par les manifo l d s
sur champ et les Centres Satellites .
Il est composé de plus de 1 400 pipes, pour une longueur
totale estimée à 2 400 km, tous diamètres confondus, posé ou
a é ri e n .
3 / Le réseau de dessertes injection d’eau HP est constitué de
pipes de diff é rents diamètres (4” à 10”) destinés à desservir les
puits injecteurs d’eau. Il est composé de plus de 44 pipes, pour
une longueur totale estimée à 64,5 km tous diamètres confo n d u s .
Tableau récapitulatif du réseau de dessertes injection d’eau
Ø (pouces) 4 ” 6 ” 8 ” 10 ” Total km
Longueur (km) 27 , 8 4 , 1 13 , 2 19 , 4 64 , 5
4 / La longueur totale du réseau de collectes des puits prod
u c t e u rs de pétrole situés sur les champs péri p h é riques de
Hassi-Messaoud-est est de 47 500 m, tous diamètres confondus.
La Direction technique assure la réalisation, l’extension et l’ent
retien de ce gigantesque réseau, ainsi que l’entretien des pipes
d ’ expédition de brut et de GPL reliant les complexes industri e l s
C I NA et CIS au terminal Tra n s p o rt de Haoud-El-Hamra .
Le Service travaux neufs pétro l i e rs assure l’entretien des équipements
statiques (colonnes, sépara t e u rs, ballons, fo u rs, etc.)
et la réfection des circuits process au niveau des unités de production
des champs nord et sud.
Pour répondre à la deuxième partie de vo t re question, je dirais
que les grands projets de collectes et des dessertes réalisés
sont nombreux et dive rs i fiés. Je vous cite, à titre d’exemple, les
p rincipales réalisations ach evées en 2001 :
1. Raccordement de 30 nouveaux puits pro d u c t e u rs d’huile
par une longueur totale de 46 000 m de pipe.
2. Extension des collecteurs d’huile par la pose, le ra c c o rd e-
ment et la mise en service d’une longueur totale de 27 500 m
de pipe.
3. Extension du réseau injection gaz HP par la pose de
1 7 0 0 0 m de pipe HP en diamètre 10’’, 6’’ et 4’’ en enterré, la
p r é fab rication et le montage de 4 manifolds HP, la préfab ri c a-
tion des installation de surface , le montage et le ra c c o rd e m e n t
de sept puits injecteurs gaz HP. La mise en service des dessert e s
1 0 ’ HP a permis de dégouloter le réseau d’injection gaz actuel
et d’augmenter la capacité de réinjection à plus de 55 millions
de Sm 3 / Jo u r.
4. Extension du réseau gas-lift par la pose de 13 700 mètre s
de pipe 4” en enterré, de 29 000 m de pipe 2” en enterré et le
ra c c o rdement de 10 puits.
6➢ MD-Média n° 19

I n t e r v i e w
5. La mise en production de deux champs péri p h é-
riques Hassi-Dzaabat (HDZ) et Hassi-Ta r fa (HTF) par le
ra c c o rdement de trois puits au centre satellite W2A par la
pose de 21 700 m de pipe 8’’, 21 650 mètres de pipe 6”,
4 000 mètres de pipe 4” et la réalisation de 2 pistes de
2 3 600 m pour l’accès ve rs les puits HDZ2, HTF1 et
H T F N 1 .
Pour ce qui est des grands projets de collectes en cours
de réalisation nous citons :
1 – La déviation du pipe 24” gaz sur 1 000 mètres à l’entrée
du CIS.
2 – Le doublement du pipe 20’’ d’expédition de brut reliant
le CINA au terminal Tra n s p o rt de Haoud-El-Hamra sur
une longueur d’env i ron 18 000 mètres.
3 – L’étude d’optimisation du réseau de collectes du
champ de Hassi-Messaoud pour définir les goulots d’étra n-
glement et proposer un modèle info rmatique de ge s t i o n
de ce réseau en tenant compte
de l’évolution des param
è t res d’exploitation du
ch a m p .
Quels sont les pro b l è m e s
d ’ e n t retien re n c o n t r é s ?
Comment êtes-vous
o rganisés pour faire face à
ces problèmes et
r é p o n d re aux urgences ?
Les pro blèmes d’entre t i e n
rencontrés sont dire c t e m e n t
liés à deux phénomènes maj
e u rs :
- La corrosion des réseaux de
collectes posés sur des terrains agressifs.
- La corrosion chimique et l’érosion constatées sur les
pipes, les installations de surface et les fl ow - l i n e s .
Les autres pro blèmes sont liés aux travaux de Wo k - O ve r
et qui nécessitent le remplacement total des installations
de surface, après opérations sur les puits.
Pour fa i re face à ces pro blèmes, nous assurons la prévention
par un suivi régulier de l’état des collectes, des
c o l l e c t e u rs, des fl ow-lines et des installations de surfa c e .
Les travaux de réfection sont décl e n chés avant d’arri ver à
la phase critique de ru p t u re des pipes en pro d u c t i o n .
Pour fa i re face aux urgences, nous disposons d’équipes
d ’ i n t e rvention permanentes qui répondent avec céléri t é
et efficacité à toutes les demandes. Elles sont sensibilisées
sur l’importance de la rapidité de leur intervention et surtout
sur les règles et consignes de sécurité à re s p e c t e r, car
il s’agit de travaux avec feu (soudures) sur des installations
p é t ro l i è res. Pour ce point part i c u l i e r, je tiens à re m e rc i e r
la Division Sécurité Industrielle de sa vigilance et son assistance
dans nos ch a n t i e rs, pour veiller au strict re s p e c t
des pro c é d u res et des conditions d’hy giène, sécurité et
e nv i ronnement (HSE) .
Vue d’un des 4 bacs en construction au CINA
Toutes les réalisations sont-elles réalisées par des
moyens pro p res ou bien faites-vous appel à la soust
r a i t a n c e? Dans ce cas, pour quels types de projets et
selon quelle importance ?
Pour toutes nos réalisations, grandes ou petites, nous fa i s o n s
appel à la sous-traitance car nous ne disposons pas de moye n s
humains et matériels pour effectuer les travaux par nous mêmes
et, comme vous le savez, la Sonatra ch se re c e n t re dans ses mét
i e rs de base et ch e rche à ex t e rnaliser toutes les autres activités
en faisant appel à la sous-tra i t a n c e .
Les équipes des cocontractants sont-elles supervisées
par vos agents ? Comment s’effectue le contrôle
technique des pre s t a t i o n s?
Oui, toutes les équipes de nos cocontractants sont superv i-
sées par nos techniciens qui possèdent une grande ex p é ri e n c e
dans les corps de métiers qu’ils supervisent. Les contrôles techniques
sur les ouvrages et les
équipements sont effectués par
eux et ils sont aidés par les org a-
nismes officiels (CTC, DPP, EN-
AC T, etc.) pour établir des pro c è s -
verbaux d’inspections, revêtus du
c a chet de l’organisme officiel de
c o n t r ô l e .
Nous souhaitons consolider dava
n t age l’ex p é rience de nos techniciens
par des fo rmations spécifiques
auprès d’org a n i s m e s
spécialisés, tels que Véri t a s ,
L l oyds, DPP, etc., afin d’obtenir
leur accréditation par ces org a-
nismes offi c i e l s .
Une de vos missions importantes réside dans la
p romotion de la normalisation (standards et norm e s ).
Pouvez-vous nous en parler un peu plus, notamment
des objectifs attendus ?
La Direction Régionale a décidé de créer un service spécialisé
pour pro m o u voir la normalisation (standards et normes) et
le management de la qualité.
Cette création a suscité le développement d’une dy n a m i q u e
au sein des stru c t u res de la Direction Régionale qui a perm i s
d’inculquer aux ingénieurs et aux techniciens la volonté de participer
à la rédaction des pro c é d u res, à l’élab o ration des norm e s
et à leur application dans leurs activités quotidiennes.
Pour ce fa i re, nous avons lancé des actions intensives d’info
rmation, de sensibilisation et de fo rmation qui ont touché une
grande majorité du personnel. Pa rallèlement à cela, nous avo n s
créé la Commission de Normalisation de notre Direction régionale
et des groupes de travail en normalisation GTN, qui act
i vent dans l’étude, la rédaction et l’élab o ration des pro c é d u re s
et des norm e s .
Le bilan de ces GTN se présente comme suit :
- 4 ava n t - p rojets de normes Sonatra ch sont adoptés par 6 sites ➤
MD-Média n° 19 ➢7

I n t e r v i e w
➤ - 15 ava n t - p rojets de norm e s
sont en cours d’élab o ration
- 11 pro c é d u res sont appro u-
vées
- 6 pro c é d u res sont en cours
d ’ é l ab o ration
- 955 instructions de travail sont
a p p rouvées
M a l gré les moyens modestes
dont dispose le service norm a l i-
sation, mais grâce à la fe rme volonté
de ses cadres, il a pu réaliser
ses objectifs et a mis à la disposition
des GTN et des tech n i c i e n s
une bibliothèque de normes sur
s u p p o rt en papier. Avec l’acquisition
récente d’un juke - b ox, et avec le concours de la Division
I n fo rmatique, nous avons mis sur réseau intranet une bibl i o-
thèque de normes que les utilisateurs peuvent consulter à tout
moment à partir de leur micro - o rd i n a t e u . r
Dans cette bibliothèque, nous disposons actuellement plus
de 36 000 normes sur support électronique, soit 214 CD-Rom.
Pour ce qui est du système de management de la qualité SMQ,
nous menons actuellement deux projets pilotes . Le pre m i e r
c o n c e rne la mise en place du système qualité au niveau de la
D i rection Maintenance pour aboutir à la cert i fication ISO
9001/2000 et le deuxième concerne l’implantation du système
de management env i ronnemental SME au niveau du Complexe
I n d u s t riel Sud pour aboutir à la cert i fication ISO 14 000. Ap r è s
la réussite de ces deux projets pilotes, nous pro c é d e rons à la
c e rt i fication de toutes les activités de la Direction régionale de
H a s s i - M e s s a o u d .
Comme vous pouvez le constater, les objectifs que nous nous
sommes fixés sont très ambitieux car nous voulons devenir perfo
rmants et être au même niveau de qualification que nos part
e n a i res pour fa i re face aux développements tech n o l o giques et
aux défis de la mondialisation. C’est un défi que nous allons rel
ever par la volonté et l’adhésion de tous.
E n fin, je ne manquerai pas de signaler que toutes nos actions
sont menées en étroite collab o ration avec la stru c t u re centra l e
SII, pour qu’elles s’inscri vent dans le cadre de la politique de
l ’ E n t re p rise en matière de normalisation et système de management
de la qualité et, d’ailleurs, je saisis cette opport u n i t é
pour re m e rcier le Directeur et les cadres de SII pour leur soutien
et leur précieuse collab o ration.
Vous avez parlé de la constitution d’une banque de
données informatisées en matière d’engineering et de
gestion technico-financière des projets. De quoi s’agitil
exactement ? A quel stade en êtes-vous ?
Oui, il s’agit d’un projet qui consiste à réaliser un système d’info
rmation autour d’une base de données tech n i c o - fi n a n c i è re
pour la gestion, le suivi et l’évaluation des projets. En cours de
réalisation, ce projet est scindé en quatre phases :
- Diagnostic et étude de la situation actuelle
M. Khattara entouré de quelques collaborateurs
- Conception d’un nouveau système
qui répond aux besoins de la
D i rection tech n i q u e
- Implémentation, choix du système
d’exploitation, déve l o p p e-
ment des applicatifs et acquisition
des logiciels
- Fo rmation et mise en service du
n o u veau système d’info rm a t i o n .
Ce système info rmatisé perm e t t ra
d ’ e n re gi s t rer toutes les banques
de données écrites dont nous disposons
afin d’assurer un suivi et
une mise à jour, en temps réel, de
toutes les info rmations, pour pouvoir
éditer des ra p p o rts et des tableaux
de bord qui concernent principalement :
- les budgets d’investissement, d’exploitation et d’équipements;
- les réalisations physiques et fi n a n c i è res;
- le suivi technique des réseaux de collectes et de dessertes;
- le suivi des appareils soumis à réglementation (APG et APV);
- le suivi des projets;
- le suivi des planning et de contrôle des coûts;
- l’historique des fins d’affa i res.
Dans ce contexte, disposez-vous de matériels
a p p ropriés à vos missions et de logiciels inform a t i q u e s
d ’ e n g i n e e r i n g? Sinon, que souhaiteriez-vous voir
a ffecté à votre structure ?
Actuellement, nous disposons de quelques micro - o rd i n a t e u sr
( m oyenne: 3 PC pour 8 agents) que nous utilisons pour la ge s-
tion de notre activité et le suivi des projets. Ce nombre est ins
u ffisant, notre objectif étant d’affecter un micro pour ch a q u e
c a d re. Nous attendons avec impatience la fin du projet que j’ai
d é c ris précédemment et qui défi n i ra les besoins réels en matériels
et logiciels info rmatiques à acquéri r, ainsi que les besoins
en personnel à fo rmer pour pre n d re en ch a rge efficacement la
gestion de ce système d’info rm a t i o n .
Parlons à présent de votre effectif. Quelle est sa taille,
sa structuration ?
L’ o rg a n i gramme de notre stru c t u re prévoit un effectif théorique
de 114 agents, dont 104 ingénieurs et techniciens supéri
e u rs, soit 91 % de cadres unive rs i t a i re s .
L’ e ffectif actuel est de 80 agents dont :
- 40 ingénieurs
- 30 techniciens
- 3 cadres fi n a n c i e rs
- 7 secrétaires et agents d’exécution
Nous accusons donc un déficit de 30 agents.
Comme vous le constatez, la Direction technique est une
s t ru c t u re légère, petite par son effectif mais grande par ses réalisations,
fo rte et ri che par son capital ex p é rience.
Cette situation de déficit org a n i gramme nous a obligé à ex i ge r
des re s p o n s ables de projets et des contrôleurs de travaux une
8➢ MD-Média n° 19

I n t e r v i e w
plus grande disponibilité pour fa i re face à l’augmentation cro i s-
sante du plan de ch a rges, pour satisfa i re les demandes et pour
a t t e i n d re les objectifs assignés à notre Direction régi o n a l e .
Je pro fite de cette occasion pour saluer le dévouement, la cohésion
et l’esprit de re s p o n s abilité du personnel de la Dire c t i o n
t e chnique et je lui demande de continuer et de pers é v é rer ave c
plus de volonté et de détermination afin de réussir et de gag n e r
e n s e m ble ce ch a l l e n ge .
Comme vous le dites, ce nombre est bien modeste. Estil
suff i s a n t? A quel niveau de qualification re s s e n t e z -
vous un déficit ?
Bien entendu ce nombre est très insuffisant, compte tenu de
la dive rsité des activités et du plan de ch a rge et nous re s s e n t o n s
un déficit en ingénieurs et en techniciens supéri e u rs .
Je saisis cette opportunité qui m’est offe rte pour lancer, à trave
rs notre revue MD-Média, un appel à candidatures par vo i e
de mutation interne pour combler notre déficit. Il est bien entendu
que cette action doit strictement obéir aux pro c é d u re s
en vigueur en sein de l’entre p rise.
Un engineering de qualité et une supervision eff i c a c e
re q u i è rent une réelle compétence et une qualification
pointue du personnel. Qu’en est-il dans votre
d i re c t i o n? Comment s’effectue sa mise à niveau ?
Oui, vous avez entièrement raison, un engi n e e ring de qualité
re q u i e rt un personnel de haut niveau avec une qualifi c a t i o n
et une compétence prouvée et re c o n nu e .
Pour ce qui est de notre personnel, nous pouvons dire qu’il
est compétent et qualifié car il possède un bon capital ex p é-
rience dans le domaine du suivi des réalisations. Ceci n’est pas
s u ffisant car nous aspirons à une meilleure qualification en maît
risant les études d’engi n e e ring et de conception. Ce niveau de
q u a l i fication nécessite des fo rmations spécifiques de haut niveau
et des stages de perfectionnement dans des bureaux d’engi
n e e ring re n o m m é s .
Actuellement, la mise à niveau de notre personnel est effe c-
tuée grâce au pro gramme annuel que nous réalisons avec notre
c e n t re de fo rmation. Nous souhaitons inscri re nos agents à des
fo rmations spécifiques à l’étra n ger pour s’info rmer des nouvelles
tech n o l o gies et pour être
au même niveau de fo rmation et
d ’ i n fo rmation technique que nos
p a rt e n a i es r et nos cocontra c t a n t s .
Avez-vous quelque chose à
ajouter ?
E ffe c t i vement, je souhaitera i
ajouter deux points. Le pre m i e r
c o n c e rne les principaux pro j e t s
réceptionnés et mis en service, et
le deuxième, les grands projets en
c o u rs de réalisation.
Pour le premier point, je vo u s
en citerai quatre :
Séparateurs du satellite OMN 77
1. Poste électrique MT/BT au CIS pour remplacer les sous-stations
B et E (en service depuis plus de trente cinq ans), dont la
vétusté du matériel ne répond plus aux normes de sécuri t é .
2. Cinq réservo i rs dégaseurs au CIS, ayant une capacité unit
a i re de 2.500 m 3 , pour améliorer le dégasage et la stab i l i s a t i o n
du brut avant son expédition ve rs le terminal de Haoud-El-
H a m ra .
3. Stations d’injection de produits chimiques destinées à prot
é ger les pipes contre la corrosion et d’optimiser la consommation
des produits chimiques par le suivi en temps réel des
quantités injectées grâce à la télétransmission des info rm a t i o n s
jusqu’à la salle de contrôle d’Ira ra .
4. Dans le cadre de la protection de l’env i ronnement, le projet
de traitement des eaux de rejets industriels a été mis en exploitation
pour atteindre trois objectifs principaux :
- La protection des nappes d’eau souterraines par l’élimination
des rejets ve rs bourbiers
- La récupération du brut provenant des purges d’eaux huileuses
- La réinjection de l’eau industrielle ainsi traitée dans le gi s e-
ment, ce qui permet de réduire la quantité de l’albien injectée
( p r é s e rvation des nappes d’eau)
Pour ce qui est des principaux projets en cours de réalisation,
je vous en citerai également quatre :
1. La réalisation de 4 bacs à toit flottant de 8 000 m 3 ch a c u n
pour le stock age du brut au CINA .
2. La réalisation d’un manifold gaz HP ayant une capacité de
20 millions de Sm 3 /jour au CINA .
3 . L’étude du revamping des unités du champ de Hassi-
Messaoud. Ce projet est d’une importance capitale car il consiste
à une remise à neuf « u p - t o - d a t e» de toutes les unités pour
augmenter leur perfo rm a n c e .
4 . Le projet Va l o risation des condensats au CIS, pour lequel
nous préparons l’ouve rt u re publique des plis pour l’off re comm
e rc i a l e .
Pour conclure, le mot de la fin…
A trave rs vous, je tiens à re m e rcier vivement M D - M é d i aq u i
m’a offe rt cette opportunité pour présenter la Direction technique
et fa i re connaître l’importance de ses activités, qui sont
intimement liées au déve l o p p e-
ment de la Direction régionale de
H a s s i - M e s s a o u d .
Je rends hommage à l’ensembl e
du personnel de la Dire c t i o n
t e chnique pour sa volonté et sa
d é t e rmination à re l ever les défi s
qui nous attendent et je re m e rc i e
tous les re s p o n s ables de stru c-
t u res, ainsi que leur pers o n n e l ,
pour leur bonne collab o ration.
Je souhaite longue vie et beaucoup
de succès à notre rev u e
MD-Média. Bravo à son équipe et
e n c o re merc i .
MD-Média n° 19 ➢9

T e c h n i q u e s
Pour un saut qualitatif
Démarche qualité dans les
projets de collecte BP
Le rôle de collecte BP (basse pression) est prépondérant dans la réalisation des
objectifs de production. Elle constitue un axe important dans l’activité transport du brut.
Amar DAAS
Ingénieur Travaux
Service suivi & réalisation
collecte BP
Direction technique
Le champ de Hassi Messaoud, à l’instar des autre s
champs exploités par Sonatrach, est soumis à une
multitude de contraintes de pro d u c t i o n . En effe t ,
et en fonction des cara c t é ristiques spécifiques à
chaque champ, un quota de production par jour
est fixé.Le respect des quotas passe inévitabl e m e n t
par la réalisation des tâches suivantes :
- ra c c o rdement et pose des collectes pour les
nouveaux puits;
- maintenance du réseau de desserte et collecte
existant.
La maîtrise de ces tâches, en terme quantitatif et
q u a l i t a t i f, joue un rôle prépondérant pour le re s-
pect de cette obligation de résultat.
La cadence d’avancement des travaux cités cidessus
et l’efficacité qui en découle ont un impact
indéniable sur l’activité de production.
Rôle de la collecte BP dans le domaine des
hydrocarbures
Le rôle de collecte BP (basse pression) est prépondérant
dans la réalisation des objectifs de production
de la régi o n . La collecte BP constitue un
axe important dans l’activité transport du brut.
S’il est vrai que de grands effo rts doivent être dép
l oyés pour le développement des gisements et
leur exploitation, on ne dev rait pas, aussi, perd re
de vue l’importance du créneau tra n s p o rt par canalisations,
dont la collecte BP constitue une étape
indispensable.
Principales préoccupations de la collecte BP
Parmi les préoccupations majeures de la collecte
BP, nous pouvons citer :
La réalisation du plan d’investissement par :
- le raccordement de nouveaux puits d’huile;
- l’extension des collecteurs d’huile et de gaz;
- l’extension des manifolds;
- l’extension du réseau d’eau traitée.
L’ e fficacité, la re n t abilité et le rendement de la fo n c-
tion maintenance du réseau collecte BP ex i gent :
- la réfection des collectes et collecteurs ;
- le ra c c o rdement des puits, après wo rk - ove r ;
- l’entretien du réseau de collectes huile, gaz et eau.
Face à l’importance de ce plan de charge, la collecte
BP est obligée de s’adapter et de s’organiser
pour mieux répondre aux exigences de la production,
et afin de maintenir sa pérennité et répondre
aux sollicitations de l’exploitant, dont les réalisations
dépendent de ses performances.
Raccordement nouveaux puits
Pose de pipe (collectes et collecteurs)
Raccordement d’une
autres
10 ➢ MD-Média n° 19

T e c h n i q u e s
Analyse rétrospective
L’ a n a lyse effectuée sur les diff é rents projets de réalisation,
en re c o u rant aux modèles d’interprétation (tels que les
courbes et histogrammes d’évolution de la réalisation par
ra p p o rt au temps), nous a amenés aux conclusions suivantes
:
- Accroissement très lent.
- Présence de petits paliers qui s’expliquent par des temps
morts.
A noter que, pour la réalisation d’un projet de qualité, il
y a lieu de réunir les conditions suivantes :
- mise en place de procédures de travail;
- réduction des temps morts.
De ce qui précède, nous pouvons retenir le lien étro i t
existant entre les deux conditions, car l’une est coro l l a i re
de l’autre. En effet, la mise en place de procédures normalisées
de travail perm e t t ra de réduire sensiblement les
temps morts qui, pour ce faire, nécessitent l’adaptation de
procédures de travail.
C’est donc une relation de cause à effet.
Il s’av è re donc nécessaire de baser notre investigation sur
le calcul des temps morts, afin de définir et de recenser les
différentes contraintes qui entravent la réalisation des projets
et de calculer le poids de l’absence de pro c é d u res de
travail dans l’accumulation des temps morts.
Les pro blèmes posés dans le suivi et la réalisation des projets
appellent à chaque instant des solutions pratiques, nécessitant
des moyens humains et matériels.
Ces solutions pratiques nécessitent d’engager une analyse
réaliste qui laisse à estimer les avantages et les inconvénients
de chaque solution proposée et cela pour parve n i r
à un choix optimal, réalisable et économique.
Etude des temps morts
La base de calcul des temps morts, dans le cadre de la réalisation
des projets, doit passer systématiquement par la méthode
standard de composition des équipes et de leur rendement.
Nous avons procédé au calcul des temps ouvrables en recourant
à la méthode citée ci-dessus utilisée dans le cadre
des travaux de réalisation dans le domaine des hy d ro c a r-
bures, afin de déterminer les temps morts et de justifier les
conclusions qui ont prévalu lors de l’analyse rétrospective.
Après étude et analyse, nous avons constaté que les
temps morts représentent 25 % des temps de réalisation des
p ro j e t s . Ce pourc e n t age pèse donc lourdement sur la balance
financière de l’entreprise.
En ce qui concerne les attentes enre gistrées, et qui ont
été à l’ori gine des temps morts, au cours des exe rcices précédents,
elles peuvent être résumées comme étant dues :
- aux entreprises cocontractantes;
- au manque de moyens;
- aux exploitants.
Nous pouvons dire, dès lors, que les temps morts sont
dus essentiellement aux erre u rs de mesure qui sont le résultat
de l’imperfection de l’organisation, ainsi qu’au
manque de moyens humains et matériels.
Pa rtant de ce constat, l’axe fondamental d’interve n t i o n
ne peut être env i s agé en dehors de l’aspect org a n i s a t i o n-
nel, qui perm e t t ra d’assurer une utilisation optimale des
m oyens humains et matériels pour améliorer nos perfo r-
mances de production.
Il y a lieu de souligner que les temps morts et les attentes
e n re gistrées, dans le bilan des réalisations et leur impact sur
le saut qualitatif, nous imposent, cependant, une nouvelle
approche et nous incitent à apprécier différemment, dans
leur mise en œuvre, les actions et les mesures d’accompagnement
qui découlent des options fondamentales et strat
é giques contenues dans le modèle de développement d’infrastructure
de transport par canalisations.
Par ailleurs, et pour parer à toutes les contraintes re n-
contrées dans la pratique, il y a lieu de respecter les phases
de réalisation, à savoir :
- d’études de détail et de conception;
- de construction.
Phase étude
Elle implique les activités d’ingénierie, d’approvisionnement
et de planification de la construction :
➤
ligne déterminée à plusieurs
lignes
Extension manifold
Percement de pipe
MD-Média n° 19 ➢11

T e c h n i q u e s
➤ INGENIERIE :
- détail de matériel;
- demande de matériel;
- spécification du projet;
- évaluation technique des offres;
- préparation du cahier des charges et des conventions;
- dessins (plan as built);
- planning et prévisions;
- contrôle des coûts.
ASSURANCE DE QUALITE ET CONTROLE QUALITE :
- surveillance du projet;
- procédures du projet;
- planning matériel (pétrolier) fo u rni pour l’entre p rise de
services.
Phase de construction
Elle est à la ch a rge des entre p rises de services et des
équipes mises à disposition :
- qualification du personnel;
- achat d’outils et consommables;
- planification de la construction;
- faisabilité de la construction.
Le respect et le suivi de ces phases de réalisation, s’ajoutant
aux différents projets de normalisation et d’informatisation
en cours d’élab o ration, perm e t t ront de mieux maît
riser les opérations de réalisation, en termes de délais et
de coûts.
Par ailleurs, et pour réduire au minimum les temps mort s ,
ainsi que l’amélioration de la gestion interne (tâches ou missions
dévolues au service) et pour un saut qualitatif, nous
présentons un cas pratique.
Cas pratique
«La communication interne ne fonctionne pas conve n a-
blement»
S o u vent, dans l’entre p rise, beaucoup de pro blèmes surgissent
et on attend alors qu’ils soient résolus d’un coup de
b aguette magique, à partir d’injonction de type : «Il fa u t
améliorer la circulation de l’information »; malheureusement,
elle solutionne rarement les problèmes.
Pa rtant d’un tel constat, il faut d’ab o rd cerner précisément
la situation : qui est concerné ? Quel type de communication
est en cause ?
QUI EST CONCERNE ?
Le service auquel nous appartenons ? Un autre service ?
Situé en amont de notre processus de travail ? En aval ? Ou
bien... les clients de l’entreprise ? S’il s’agit de l’entreprise
dans son ensembl e ... c’est un pro blème d’une autre ampleur
?
L’originalité de la démarche qualité consiste à privilégier
d ’ ab o rd la satisfaction des besoins de notre client, qu’il soit
interne ou externe.
QUELLE COMMUNICATION FONCTIONNE MAL ?
S’agit-il de la communication :
- Orale ? Ecrite ?
- Formelle ? Informelle ?
- Technique ? Economique ? Relationnelle ?
Retenons comme champ d’investigation :
- La communication entre le service A et le service B,
donc la communication interne à l’entreprise;
- La communication écrite et orale, fo rmelle et tech n i q u e .
QUELS SONT LES PROBLEMES RENCONTRES DU FA I T
DE NOTRE CLIENT (EXPLOITANT) ?
1. Diffusion tardive d’informations techniques.
2 . Transmission incomplète d’info rmations (dossiers incomplets,
dessins non normalisés).
3 . N o n - respect du planning des réunions de coord i n a t i o n .
4. Interprétation difficile des notes techniques.
5 . I n fo rmations transmises non détaillées et/ou superflues.
Problèmes subis
par le client (exploitant)
Diffusion tardive
d’informations techniques
Transmission incomplète
d’information
(dossiers incomplets)
Non-respect du planning
Indicateurs de niveau
- % de notes parvenues après le
délai convenu
- ou nombre de jours de
dépassement du délai convenu
- nombre d’items absents bien que
demandés (pipe, raccorderie, etc.)
- ou non de réclamations de pièces
manquantes
- nombre de réunion reportées
des réunions de coordination - ou nombre de réunion annulées
Interprétation difficile
des notes techniques
Information transmise
non détaillée
et/ou superflues
- nombre de demandes
d’information complémentaire
- ou nombre de plans ayant
nécessité une nouvelle révision
- nombre de synthèses élaborées à
partir du document d’origine
(plan de principe)
- ou nombre d’informations
complémentaires demandées
à l’émetteur
Comment mesurer la non-qualité produite
Il nous est possible de mettre en place des indicateurs
du niveau de qualité des cinq prestations défa i l l a n t e s .
Pour bien qualifier un indicateur de qualité, il faut systématiquement
se référer à une insatisfaction ressentie par
le client (ex p l o i t a n t ) . L’indicateur doit être centré sur le besoin
du client (ex p l o i t a n t ) . C’est une condition nécessaire
pour constituer un indicateur de qualité, mais pas une
condition suffi s a n t e . E n c o re faut-il avoir une connaissance
très précise de ce besoin.
A t i t re d’exemple, la collecte BP utilise un indicateur
consistant au taux de disponibilité des entre p rises de serv
i c e s . Ce taux indique, en pourc e n t age, le temps réel de
l ’ avancement sur le temps théori q u e .
Par ex p é rience, ce taux s’av è re souvent satisfaisant, alors
que la perception du client peut être diff é rente, s’il se ret
ro u ve fréquemment devant un projet en attente.
Le nombre d’opérations rendues impossibles par l’indis-
12 ➢ MD-Média n° 19

T e c h n i q u e s
ponibilité du matériel pourrait être re t e nu comme un indicateur
signifi c a t i f.
En effet, un indicateur n’est significatif que s’il prend en
compte le besoin réel du cl i e n t .
Dans notre exemple de disponibilité, l’indicateur (taux
global de disponibilité) ne permet pas d’appréhender correctement
le niveau de satisfaction des clients (ex p l o i-
t a n t s ) .
Nous avons constaté à maintes re p rises une confusion
e n t re l’indicateur de gestion et l’indicateur de qualité :
- la ch a rge de travail (exemple : nombre de dossiers à tra i-
ter par semaine);
- les moyens à disposition, en d’autres termes, la capacité
de réalisation (hommes et matéri e l ) ;
- l’activité, c’est-à-dire les réalisations effe c t i ve s
( exe m p l e : nombre de dossiers traités par semaine);
- les résultats obtenus, c’est-à-dire l’efficacité quantitative
et qualitative .
1 . Appréciation d’un indicateur en lui-même (évo l u t i o n ) .
Exemple : variation en + ou - du nombre de dossiers traités
par semaine.
2. Combinaison de différents indicateurs
. Activité/charge : taux de réalisation :
exemple : nombre de dossiers réellement tra i t é s / n o m b re
de dossiers à traiter.
. Charge/moyens : capacité d’absorption :
exemple : nombre de dossiers à traiter/nombre d’heures
disponibles.
. Activité et moyens : productivité :
exemple : nombre de dossiers tra i t é s / n o m b re d’heure s
réellement travaillées.
3. Comparaison entre résultats obtenus et l’objectif :
exemple : nombre de dossiers tra i t é s / n o m b re de dossiers
prévus.
Ces indicateurs de gestion prennent en compte les imp
é ratifs de gestion de l’exploitant (re n t abilité, pro d u c t i v i-
té), mais n’intègrent pas les performances visibles et attendues
par celui-ci.
Les indicateurs de qualité sont volontairement et explicitement
axés sur l’optimisation de la production, d’où :
- nécessité de la mesure;
- mesure de la qualité;
- relation client/fournisseur;
- prévention.
La question qui se pose est bien celle-ci : quelle est la valeur
ajoutée de notre activité ?
Satisfait-elle l’exploitant ?
Autrement dit, plutôt que de s’intéresser à :
- combien notre service a-t-il produit ?
- en combien de temps ?
- avec quels moyens ?
Il convient de s’intéresser, avant tout à :
- combien de clients sont satisfaits ?
- en quoi sont-ils satisfaits ?
- quels sont les points d’amélioration ?
Les indicateurs de qualité représentent un gard e - fou et facilitent
le recentrage de la réflexion sur ce qui est essentiel
dans la mission du service.
S’ils apparaissent déterminants, ils ne remettent pas en
cause la nécessité d’alimenter, par ailleurs, notre système
d ’ i n fo rmation par des clignotants sur le fonctionnement interne
(indicateurs de gestion) (fig. 1).
Conclusion
L’ a p p o rt de la démarche qualité, en termes de connaissance
et de méthodologie, se traduit par le respect et l’application
réelle des normes en vigueur, des dire c t i ves du
système qualité de l’entre p rise, et ce, en référence à son
m a nuel d’assurance qualité. Il constitue la règle à suivre sur
le plan interne alors, qu’à l’ex t e rne, il constitue un engagement
de l’entreprise envers ses clients.
En conséquence, cette démarche nous incite à instaurer
une discipline de travail basée sur :
- la concertation entre les différents services chargés de
la réalisation d’un même projet;
- la détection des contraintes influant sur la qualité et
leurs causes probables;
- la coordination et le dynamisme des activités;
- la proposition de remède et d’amélioration continue.
E n fin, elle permet d’éviter les inconvénients de la mauvaise
organisation tout en conservant l’ava n t age d’un investissement
rentable.
MD-Média n° 19 ➢13

T e c h n i q u e s
Engineering de production
Effet des pseudoskins sur la
productivité des puits
La mission principale d’un ingénieur stimulation est de veiller à ce que la perte de
charge additionnelle aux abords des puits – qui est parfois très importante – soit
minime, voire nulle.
M lle Aziza KADI
Ingénieur Production
Faculté des
hydrocarbures
Université de Boumerdès
Brahim ACHI
Petroleum engineer
Direction Engineering et
Production
Beaucoup de traitements de stimulation des puits
se décident en se basant sur la valeur du skin total
déduit des essais de puits. To u t e fois ce para m è t re
est en réalité la résultante de plusieurs fa c t e u rs qui
i n t e rviennent en même temps. Cette fausse compréhension
entraîne, sans doute, des sure s t i m a t i o n s
ou des sous-estimations des gains quant à l’établ i s-
sement des pro grammes d’acidification et de fra c-
t u ration hy d ra u l i q u e .
Cet art i cle fait la lumière sur cet aspect d’engin
e e ring et présente les résultats d’une étude menée
sur 22 puits du champ de Hassi-Messaoud.
A fin d’acheminer l’effluent hy d ro c a r b u re jusqu’en
surface, traditionnellement un puits doit être
d ’ ab o rd foré, complété, perforé avant d’être mis en
p roduction. A chaque étape du processus, la liaison
c o u ch e - t rou évolue. Tout ch a n gement par ra p p o rt
à l’état idéal (puits en découve rt avec réservoir homogène
à l’état vierge du trou jusqu’à l’aire de dra i-
n age) est imputé sur un facteur appelé commu n é-
ment skin qui peut être positif comme négatif.
L o rs de la mise en exploitation d’un puits, plus
i e u rs phénomènes apparaissent aux ab o rds du
t rou, dont les effets de la perfo ration, de pénétration
partielle, d’endommagement, de fi s s u ration nat
u relle, de fra c t u ration hy d raulique et celui d’incl i-
naison et de géométri e .
On se contente dans cet art i cle de décri re ces diff
é rents fa c t e u rs sans entrer dans le détail des équations
complexes décri vant ces phénomènes.
D i ff é rents facteurs pseudoskins
En réservoir engi n e e ring, un puits est cara c t é ri s é
par son potentiel de production ou, plus concrètement,
par son index de productivité. Pour un puits
ve rtical, ce para m è t re est ex p rimé par l’équation
s u i vante (unités Oilfi e l d ) :
En pratique, et si on fait des approx i m a t i o n s ,
un skin de 7 à 9 correspond à une capacité de débit
diminuée de moitié. En reva n che, un skin de
–3.5 à –4.5 correspond à une capacité de débit
multipliée par deux.
Le débit du puits est donné par ( u n i t é s
O i l fi e l d ) :
Q0 = PI (Pe - Pw f) ( 2 )
Le facteur ST qui apparaît dans le dénominateur
est la sommation de plusieurs composants :
- Skin d’endommagement, SD
- Skin d’inclinaison et de géométrie, Sα
- Skin de pénétration partielle, Sp p
- Skin de perfo ration, Sp e r f
- Skin dû à la fra c t u ration hy d raulique, Sf ra c
- Skin dû à l’anisotropie de perm é abilité, Sa n
- Skin dû à l’écoulement polyphasique, Sm p
- Skin dû aux mu l t i c o u ches non commu n i c a n t e s
- Skin dû à la fi s s u ration naturelle, Sfi s s
- Skin composite, Sc o m p
Pour un puits produisant sur toute sa longueur,
le skin total résulte donc de l’addition de ces para
m è t re s :
ST=SD+Sα+Sperf+Sfrac+San+ Smp+ Sfiss+Sco (3)
14 ➢ MD-Média n° 19

T e c h n i q u e s
P l u s i e u rs représentations sont faites pour cara c t é riser l’effet
de skin. Hawkins a établi en 1956 la relation suivante reliant
ce facteur (skin) aux rayons du puits et de l’endomm
agement et aux perm é abilités vierge et celle de la zone
endommagée :
On peut représenter un puits de rayon rw avec un endommagement
s par un puits fictif de rayon rws mais avec
un endommagement nul :
rws = rwe -s (5)
Les différents effets pseudoskins
1. EFFET DE L’ENDOMMAGEMENT
L o rs d’un fo rage conventionnel (Overbalanced), la
couche productrice est soumise à un gradient de pression
afin d’éviter toute venue d’effluent. Ceci provoque une invasion
du fluide de forage dans le réservoir. Le fluide de forage
n’est pas dans le cas général compatible avec celui de
la couche et pourrait contenir des fractions de part i c u l e s
solides et des additifs capable de ch a n ger l’état de saturations
et les perm é abilités re l a t i ves. Cette situation crée une
zone de perm é abilité altérée autour du puits dont la profondeur
peut atteindre quelques pouces.
2. EFFET DE L’INCLINAISON DU PUITS
C e rtains puits sont forés inclinés, pour des raisons de dra i-
n age (fo rtes inclinaisons), géologiques (perpendiculairement
au pendage des couches) ou techniques dans le cas
des sidetracks (faibles inclinaisons).
H. Cinco (5) et al. ont établi des relations reliant ce facteur
à l’inclinaison du puits et au rapport d’anisotropie verticale-horizontale.
3. EFFET DE PERFORATION
Ce facteur dépend des caractéristiques des charges utilisées,
pro fondeur et diamètre des perfo rations ainsi que la
densité de tir.
Klotz et al., en 1974, ont suggéré l’utilisation des perforations
allant au-delà de la zone endommagée. La perfo ration
extrêmement overbalanced (introduite récemment)
p o u rrait contribuer positivement à la productivité en créant
des petites fractures suite à l’effet du gaz.
Cet effet peut être décomposé en trois facteurs (Taraq &
Karakas (3) ) :
Sp=SH+SV+SWB (6)
SH : pseudoskin horizontal
SV : pseudoskin vertical qui dépend du rapport kv/kh
SWB : pseudoskin du wellbore storage
4. EFFET DE PENETRATION PARTIELLE
Actuellement, la majorité des puits sont complétés en
tubes cimentés et perforés dans la zone d’intérêt afi n
d’éviter toute ve nue de fluide indésirable et contrôler
le pro fil de production ou d’injection ultéri e u re m e n t .
L’effet de pénétration partielle se confirme par les essais
des puits. En effet, ce phénomène est constaté par une pente
–1/2 sur la dérivée de pression. Paul Papatzaco (2) a donné
une ex p ression de ce skin qui dépend en fait du ra p p o rt
d’anisotropie kv/kh.
5. EFFET DE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE
La fracturation hydraulique est le seul moyen de stimulation
par lequel on ramène le skin à des valeurs négatives.
Le skin dû à une fracturation hydraulique à conductivité
infini peut être approché par l’équation suivante :
Soit un rayon effectif à l’écoulement égal à Xf /2
6. EFFET DE L’ANISOTROPIE DE PERMEABILITE
Quand le réservoir présente une anisotropie de perm é ab i-
lité, il en résulte un phénomène de pseudoskin. Ce dern i e r
peut être ex p rimé en fonction des va l e u rs de Km a x et Km i n ( * ) .
7. EFFET DE L’ECOULEMENT POLYPHASIQUE
Cet effet prend de l’ampleur quand on est en présence
du gaz (pression inférieure à celle de point de bulle ou en
p e rcée de gaz d’injection) ou en présence de pro d u c t i o n
d’eau (percée, coning…) ou en écoulement triphasique qui
est le cas le plus compliqué.
L’ e ffet skin de la production simultanée de l’huile et du
gaz peut être estimé en employant la corrélation de Vogel
ou celle de Fetkovich.
8. EFFET DE MULTICOUCHES NON COMMUNICANTES
Ce pseudoskin résulte du contraste des cara c t é ri s t i q u e s
p é t ro p hysiques entre les déférentes couches d’un réservo i r.
L o rsque les couches ont des skins mécaniques diff é re n t s ,
la réponse est influencée par le contraste d’endommagement
entre les couches.
9. EFFET DE FISSURATION NATURELLE
La présence de l’endommagement sur les blocs matri c i e l s
dans une formation naturellement fissurée proche du puits
crée un effet de skin de fissuration. On peut estimer le skin
par l’équation suivante :
où w est le rapport des capacités fissures/matrice.
10. EFFET DU SKIN COMPOSITE
Lorsqu’on est en présence d’un milieu composite (changement
latéral de mobilité de fluide ou de faciès), il en résulte
un skin composite Src. Ce skin est fonction du rayo n
de mobilité des fluides et du rayon rd de l’interface circ u-
laire.
➤
MD-Média n° 19 ➢15

T e c h n i q u e s
➤ Pseudoskin dans un puits horizontal
Dans un puits horizontal, deux fa c t e u rs pseudoskins peuvent
avoir lieu. Un skin d’anisotropie Sa qui dépend de la
valeur de kv/kh et un skin géométrique Sg qui dépend de
la géométrie du trou horizontal et du rapport kv/kh.
Calcul du skin d’endommagement
Dans le cas d’une puits ve rtical produisant sur toute sa
h a u t e u r, on utilise l’équation (3) pour déterminer la valeur
du skin d’endommagement. Si seulement une part i e
de la hauteur utile participe à la production, l’équation
(3) dev i e n t :
ST= (hT/ hp) ( SD+ Sα+ Sp p+ Sp e r f+ Sf ra c) + Sa n+ Sm p+ Sfi s s+ Src ( 9 )
Dans le cas d’un puits en pénétration partielle avec un
r é s e rvoir en radial composite, l’équation (7) dev i e n t :
ST= (hT/ hp) ( SD+ Sα+ Sp p+ Sp e r f+ Sf ra c) + SD(1 / M ) + Sa n+ Sm p+ Sfi s s
( 10 )
Pour un puits hori z o n t a l :
Cas des puits de Hassi-Messaoud
Cette étude a été faite sur 22 puits de confi g u ra t i o n s
d i ff é rentes et choisis suite à la disponibilité des données.
On se contente de présenter les résultats de 8 puits ve r-
ticaux et de 2 puits horizontaux seulement.
Caractéristiques des perforations
Puits Date Hperf Iperf rperf Dtir But
(m) (m) (m) (S/F)
OMP843 1999 0.0507 0.4597 0.0076 6 Prod
MD525 2000/2002 0.0507 0.5359 0.0081 6 Prod/Frac
MD502 1999 0.0507 0.5562 0.0086 6 Prod
OML61 1999 0.0507 0.5562 0.0086 6 Frac
2001 0.0507 0.5892 0.0058 6 Prod
Résultats des puits verticaux
Puits St Sperf Spp Smph Sfrac Sfiss Smcn Src Sα SD
OMP843 0.2 -0.7 2.11 -3.8 2.7
OMN31 0.11 0.12 1.9 -0.01 -0.9
OML61 0.99 -6.9 -0.003 7.9
MD318 -3.7 -4.4 0.65
MD502 8.71 -0.5 11.1 -9
MD525 24.5 -1.92 3.3 23.1
MD513 1.3 -1.6
OMK141 8.05 8.19 0.89 -0.5
Résultats des puits horizontaux
Puits St Lt L H Sg Kv/kh Sw
MDZ492 -3.6 800 757 45 -4.8 0.01 0.24
OMMZ751 -5.6 1215 943 92 -6.18 0.12 1.42
C o n c l u s i o n
Il est indispensable de décomposer la valeur du skin
total obtenu à partir des tests de puits en fa c t e u rs pseudoskins.
En pratique, on ne peut re m é d i e r, outre de l’end
o m m agement par stimulation, qu’aux deux pseudosk
i n s de perfo ration et de pénétration partielle.
Les résultats des puits étudiés permettent d’émettre les
c o n clusions suivantes :
- Le skin d’endommagement et le skin de pénétra t i o n
p a rtielle ont des pro p o rtions importantes dans la va l e u r
du skin total
- Le skin d’inclinaison est très fa i ble et peut être négligé,
car l’angle d’inclinaison à Hassi-Messaoud pour les
puits en sidetra ck ne dépasse pas 10°.
- Le skin de fra c t u ration hy d raulique est généralement négatif,
ce qui contribue positivement sur la productivité.
- Le skin de variation de mobilité près d’un injecteur gaz
a un effet positif sur la productivité, car le rapport M>1.
- Le skin dû à l’effet multicouche se trouve négligeable.
- Le skin multiphasique dans les puits produisant ave c
Pb>Pg prend des valeurs positives.
- Le skin de perfo ration a généralement un effet positif sur
la productivité.
- Dans les puits horizontaux, le pseudoskin de pénétration
partielle prend des valeurs positives vu la convergence
de l’écoulement. Par contre le skin géométrique prend
une valeur négative, ce qui montre qu’il y a une amélioration
des écoulements près du puits.
- Des tests de remontée de pression (BU) de longues durées
sont indispensables pour les puits horizontaux, afin de
faire des analyses fiables. Pour les puits fracturés des tests
avec fermeture au fond sont hautement recommandés afin
de déterminer la géométrie de la fra c t u re (régimes bilinéaire
et linéaire) avant de calculer le skin de fracturation.
- L’ e n re gi s t rement diagraphique de production (PLT )
après perforation et pendant la vie des puits est nécessaire
pour mieux évaluer l’état des perfo rations et localiser les
bouchages possibles.
- Les tests d’interférence constituent le meilleur moye n
pour quantifier l’anisotropie du réservoir (perm é abilités directionnelles)
et donc le skin d’anisotropie.
Recommandation
Il est souhaitable que cette étude soit automatisée, puis
généralisée, sur un maximum de puits afin d’aboutir à des
résultats conclusifs et d’aider au mieux le processus de sélection
des puits candidats à la stimulation.
BIBLIOGRAPHIE
1. Aziza Kadi “Interprétation des phénomènes de pseudoskins – Application
aux puits de Hassi Messaoud”, Mémoire de fin d’études, Université de
Boumerdès, Juin 2002
2. Paul Papatzacos, “ Approximate partial penetration pseudo skin for infinite
conductivity wells”, SPE 13956
3. D. Malekzadeh, “Analytical and statistical analysis of pseudo skin factors in
horizontal wells”, JPT 1999.
4. Tariq and Karakas, “Semi-analytical productivity models for perforated
completions”, SPE 18247.
5. A. Allouti, A. Ziada, & F ragachan “Damage characterization and production
optimization of Hassi-Messaoud Field, Algeria”, SPE 39485
6. Herber Cinco Ley, “Pseudo skin factor for partially penetrating directionall y
drilled wells”, SPE 5589.
7. J. K. Pucknell and P.J. Clif ford, “Calculation of total skin factors”, SPE 23100.
8. D. Bourdet, “Interprétation des essais de puits”, ENSPM/ FI 1991.
9. Roland F. Kruger, “An o verview of formation damage and well productivity
in oilfield operations”, JPT February 1986.
10. Bernard M. Piot and Olivier M. Lietard “Nature of formation damage”,
Dowell Schlumber ger.
16 ➢ MD-Média n° 19

T e c h n i q u e s
Forages horizontaux à Hassi-Messaoud
Optimisation des programmes
de logging
La quantité d’huile produite sur le champ de Hassi-Messaoud ne représente que la
moitié des réserves récupérables. Ces dernières années, la technique du forage
horizontal a été introduite afin d’augmenter la production par le drainage des endroits
peu ou pas balayés et l’exploitation des périphéries des zones, les interzones et le
réservoir R2 constituent l’objectif principal à cause de leurs faibles caractéristiques
pétrophysiques.
I. INTRODUCTION
Par ailleurs, une meilleure exploitation nécessite
o bl i g a t o i rement un suivi, par les diagraphies, de
l ’ é volution périodique de la saturation en hy d roc
a r b u res dans le réservo i r. Or, les digraphies dans
les fo rages horizontaux sont des opérations re l a t i-
vement très coûteuses et représentent jusqu’à 20 %
du coût global des opérations spécifi q u e s .
Il va fa l l o i r, donc fa i re le point sur la maîtrise des
coûts de ces opérations et il convient que ch a q u e
utilisateur des données diagraphiques (géologues,
ingénieur de réservo i r, etc.) définisse, au préalabl e ,
les info rmations qu’il en attend; ce qui va conditionner
son choix des outils. L’accent sera mis alors
sur les pro grammes à appliquer et l’optimisation
des pro grammes de logging pour les fo rages horizontaux,
dans le but essentiel de déterminer des
combinaisons adéquates susceptibles de fa i re gagner
du temps et de l’arge n t .
II. NOTIONS SUR LE FORAGE HORIZONTAL
La technique du fo rage horizontal date de la fi n
des années trente (1939). Des essais ont été réalisés
au cours des années
50 dans l’ex -
URSS et les
t e n t a t i ves ont
é ch o u é .
La méthode a été
re p rise et déve l o p-
pée pendant les années
quatre-vingt par
les compagnies ELF
et AG I P. Depuis, la
Fig. 1 : Classification des forages horizontaux
t e chnique n’a cessé de se développer par la mise
au point de nouveaux outils de fo rage et de matériels
spéciaux.
II.1. Classification des forages horizontaux
On distingue :
a. Short ra d i u s : Les puits en short radius ont un
rayon de courbure de 20 à 60 m et une section ve r-
ticale de longueur allant jusqu’à 300m.
b. Médium ra d i u s : Ils ont un rayon de courbure
de 100 à 300 m et une section ve rticale allant jusqu’à
900 m.
c. Long ra d i u s: R ayon de courbure de plus 300 m
et une section ve rticale de longueur supéri e u re à 1
000 m (voir fi g . 1 )
II.2. Implantation d’un forage horizontal
Pour réussir l’implantation d’un fo rage hori z o n-
tal, il faut disposer de données géologiques aussi
complètes que possible (stru c t u re, lithologie, cara
c t é ristiques pétro p hysiques, etc.). L’accent est
mis surtout sur l’azimut du drain à réaliser, qui est
en fonction de :
* L’ a n i s o t ropie dans le plan hori z o n t a l ,
* La direction des
c o n t raintes σm a x. et
σm i n dans le plan horiz
o n t a l ,
* La répartition des
p o ro s i t é s ,
* Le statut des puits
vo i s i n s ,
* L’ existence des
failles, etc.
A Hassi Messaoud, les
Noureddine KANIT
Ingénieur Géophysique
Département Géologie
Direction Engineering
et Production
➤
MD-Média n° 19 ➢17

T e c h n i q u e s
➤ puits horizontaux sont généralement orientés dans la direction
NO-SE.
II.3. Particularités du forage horizontal à HMD
Les puits horizontaux sont forés dans les réservo i rs
minces ou épais ayant une bonne perm é abilité ve rticale. A
Hassi Messaoud, le fo rage horizontal a été introduit dans le
but de développer les péri p h é ries des zones, les interzones
et les hors-zones d’une part, et le réservoir R2 d’autre part ,
vu les cara c t é ristiques pétro p hysiques médiocres qu’ils présentent
et leur exploitation en puits ve rticaux devenait non
re n t abl e .
III. DIAGRAPHIES DIFFEREES DANS LES FORAGES
H O R I Z O N TAUX
Les outils logging sont connectés mécaniquement aux
t i ges de fo rage en utilisant le Downhole Wet Connector
Head (DWCH) et, électriquement, au câble en utilisant le
P u m p d own Wet Connector Head (PWCH).
Le mouvement des tiges est contrôlé par le driller et celui
du câble par l’opérateur wire-line. Les pri n c i p a l e s
étapes de l’opération sont :
- Run in hole : tige de fo rage, DWCH et l’ensemble des
outils jusqu’au top logging depth (côte latch i n g )
- Emplacement du Câble Side Entry Sub (CSES), câble et
P W C H
- Descente du PWCH à trave rs les tiges de fo rage et latch
i n g
- Mise en marche de l’ensemble des outils et loggi n g
d own, en ajoutant les tiges de fo rage longueur par long
u e u r.
Pour éviter un éventuel unlatching, il est préférable de
maintenir un slack du câble entre le CSES et le DW C H .
L’ e n re gi s t rement avec les tiges de fo rage est très lent,
donc il faut minimiser le nombre de descente; aussi doiton
combiner le maximum d’outils pour chaque descente.
I V. PUITS ETUDIES
Trois puits sont pro p o s é s : OMMZ751, OMOZ463 et
OMPZ34.
Les enre gi s t rements diagraphiques de fin de trou ont été
e ffectués re s p e c t i vement par des sociétés de serv i c e s
( H E S P, B.ATLAS et SPES) et les pro grammes logging appliqués
sont comme suit :
O M M Z 7 5 1
1 e r ru n : GR / résistivité / sonique / spectralog / outils de
résonance magnétique /densité / neutron / outil d’ori e n-
tation.
Les lectures des outils résistivité & spectralog ont été défaillantes,
alors elles ont été re faites durant la deuxième
d e s c e n t e .
2 e run: GR / outil d’image rie/ résistivité / spectra l o g
OMOZ 463
1 e r run: GR / spectralog / neutron / densité / outils de résonance
magnétique / résistivité
R e m a rq u e s :
Le spectralog n’a donné aucune lecture .
Il était prévu d’enre gi s t rer le sonique et l’outil d’image ri e
d u rant le deuxième run mais, malheureusement, après le
coincement après avoir terminé l’enre gi s t rement du premier
run, et au cours de l’enre gi s t rement du repeat section,
il a été décidé de ne pas fa i re d’autres enre gi s t rements (le
coincement avec sources ra d i o a c t i ves dans le puits et l’opération
de re p ê ch age a duré 15 jours ) .
OMPZ 34
1 e r ru n : Outil d’image rie / outil d’orientation / résistivit
é / spectralog / sonique
2 e ru n : GR /densité / neutron / outils de résonance mag
n é t i q u e
I V.1. Analyse des programmes utilisés
4.1.1 ENREGISTREMENTS SONIQU E S
O m p z 3 4
Cinq modes d’enre gi s t rement peuvent êtres effe c t u é s :
P/S, Stoneley, uper dipôle, lower dipôle et BCR (UD + LD).
Dans ce puits, seuls les trois pre m i e rs modes ont été enre
gi s t r é s .
- L’interprétation de l’image rie enre gistrée dans le puits
h o rizontal voisin (Ompz331), n’a pas montré l’existence de
fi s s u res sur la paroi du puits.
- Etant donné que la vitesse d’enre gi s t rement du sonique
d i m i nue à chaque fois que le nombre de modes d’enre gi s-
t rement augmente, on peut dire que les deux modes
S t o n e l ey et Upper dipole n’auraient pu être enre gistrés.
O m m z 7 5 1
L’interprétation des données du sonique enre gistré dans
le puits Ommz751 a permis de concl u re qu’un pro gra m m e
de liner cimenté et perforé est meilleur pour une bonne exploitation
du puits.
4.1.2 ENREGISTREMENTS ULT R A S O N I QU E S( O M P Z 3 4 )
L’acquisition des données de l’image rie dans le puits
Ompz34 avait comme objectif le contrôle de :
- Pe n d age stru c t u ral le long du puits
- Géométrie des stru c t u res sédimentaire s
- Présence éventuelle des failles, fra c t u res, et d’autre s
s t ru c t u res tectoniques.
L’ a n a lyse des images ultrasoniques enre gistrées et tra i t é e s
a permis de tirer les résultats suiva n t s :
- La stra t i fication oblique est présente en nombre import
a n t
- La présence des fra c t u res fe rmées et ouve rt e s
- L’ absence des plans de fa i l l e
- Mise en évidence des limites des couch e s .
En comparant les résultats de l’image rie enre gistrée dans
le puits horizontal voisin Ompz331, en déduit :
- L’ absence du plan de failles est indiquée par les deux int
e r p r é t a t i o n s
- La présence des fra c t u res ouve rtes et fe rm é e s
- Par ailleurs, aucun commentaire n’est fait sur les
c o n t raintes actuelles et les break out pour ce puits.
18 ➢ MD-Média n° 19

T e c h n i q u e s
Par conséquent, l’enre gi s t rement dans ce puits de l’image
rie n’aurait pas dû être effe c t u é e .
4.1.3 ENREGISTREMENT DES OUTILS DE RESONA N C E
M AG N E T I QU E S
Les outils de résonance magnétiques sont « logués « à une
vitesse très réduite (2m/mn), ce qui rend leur enre gi s t rement
re l a t i vement lent par ra p p o rt aux autres outils. Donc,
leur enre gi s t rement doit être effectué dans des interva l l e s
aussi petits que possible (intervalle dans le réservoir jugés
i m p o rt a n t )
- Sur le puits Omoz463, l’enre gi s t rement montre que les
grès sont à leur saturation irr é d u c t i ble sans eau libre (fig. 02)
- Sur le puits Ommz751, l’enre gi s t rement indique que
l a p o rosité effe c t i ve va rie entre 3.25 pu et 13 pu (Po ro s i t y
unit), ce qui correspond généralement au résultat déduit
de la combinaison Neutron/Densité, à l’exception des lect
u res face aux argiles, où le neutron est affecté.
- Les dépôts d’asphaltes dans le puits Ompz34 a, certainement,
affecté les lectures de l’outil de résonance magnétique
(rayon d’investigation 1 inch )
4.1.4 SOURCES RADIOACTIVES ET POSSIBILITE DE
S U B S T I T U T I O N ?
But des sources ra d i a t i ve s
La mesure de la porosité et de la densité des fo rm a t i o n s
t rave rsées par les sondages utilise des sources ra d i o a c-
t i ves permettant de bombarder les fo rmations à l’aide des
n e u t rons (porosité) et à l’aide des rayonnements g (dens
i t é ) .
L’obtention des neutrons est réalisée par bombard e-
ment du Béryllium par des rayons a, selon la réaction suiva
n t e :
Les rayons a sont fo u rnis par des corps radioactifs tel
que l’américium 9 5
2 4 1A m .
La source la plus couramment utilisée pour l’obtention
des rayons gamma est le césium 1 3 7 Cs qui émet des photons
de moyenne anergie de 0.66 MeV.
Risque de la radioactivité (exemple de Omoz463)
Depuis la découve rte des substances ra d i o a c t i ves, on
compte un nombre très important d’accidents dans les diff
é rents domaines d’activité qui en sont liés. A trave rs le
monde et depuis 1940, plus de 140 accidents ont été mortels,
malgré toutes les précautions et les dispositions de séc
u rité prises pour chaque activité.
E xemple de Omoz463
Des enre gi s t rements électriques de fin de trou ont été réalisés.
Un coincement du train d’outils comportant des
s o u rces ra d i o a c t i ves (neutron et densité) est surve nue après
5 jours de logging. L’ o p é ration de re p ê ch age a duré
1 5 j o u rs, et les outils re p ê chés ont été cassés et, par conséquent,
réfo rmés.
L’état de la perte était comme suit :
- Manque à pro d u i re de 15 jours ,
- Env i ron de $ 450 000, prix appareil et accessoire s .
- Env i ron de $ 1 000 000, prix de remplacement des outils
réfo rmés.
Possibilité de substitution ?
1. Accelero m e t rie porosity sonde «APS»
Jusqu’à un passé récent, la génération des neutrons, pour
les mesures des porosités, nécessitait l’utilisation des
s o u rces ra d i o a c t i ves. Cependant, vu leurs conséquences
p a r fois catastrophiques, des effo rts considérables ont été
réalisés ces dern i è res années. Ils conduisaient à intro d u i re
une nouvelle génération d’outils nu cl é a i res par la compagnie
de service Sch l u m b e rger et dont l’APS constitue le
grand succès.
Cet outil utilise, au lieu d’une source ra d i o a c t i ve, un acc
é l é ro m è t re électronique comme source de neutrons assurant,
ainsi, la sécurité du personnel et la protection de l’env
i ro n n e m e n t .
2. Outils de résonance magnétique
Le logging, avec les outils de résonance magnétique, est
une technique récente basée sur un principe tout à fait diff
é rent des autres modes. Elle fo u rnit de précieuses info r-
mations qu’aucun autre mode ne donne, dont les plus imp
o rtantes sont la saturation en eau irr é d u c t i ble et la
p e rm é abilité en courbe continu e .
La détermination de la porosité totale et effe c t i ve se fa i t ,
c o n t ra i rement aux autres outils conventionnels de neutro n
densité, sans effet de minéra l o gie. La mise en évidence des
contacts des fluides, pay zone oubliée et pay zone à basse
résistivité, ainsi que la détection des diff é rents hy d ro c a r-
b u res, sont des info rmations non obtenues par les outils
n e u t ron densité.
La détermination de la densité des fo rmations, malheureusement,
n’est pas obtenue par ce ge n re d’outils.
Par ailleurs, malgré les risques des sources ra d i o a c t i ve s , ➤
MD-Média n° 19 ➢19

T e c h n i q u e s
➤ l’emploi des outils neutron densité pour l’évaluation des rés
e rvo i rs reste, jusqu’à présent, nécessaire et la possibilité
de les éliminer reste très difficile à cro i re. L’ é valuation des
risques, avant chaque opération de logging et afin de les min
i m i s e r, est obl i g a t o i re. (Cas de Mdr18).
Des re ch e rches dans ce domaine sont en cours et la possibilité
de substitution reste un point d’interrogation.
I V.2. Détermination et suggestion sur le choix des
p ro g r a m m e s
Les opérations de logging de fin de trou sur les puits horizontaux
s’effectuent à l’aide des tiges de fo rage, ce qui tra d u i t
leur déroulement dans des conditions re l a t i vement diffi c i l e s .
Quoique les demandes de travaux se fassent toujours bien
à l’avance (40 jours env i ron), on se tro u ve, à chaque fi n
d ’ o p é ration, avec un temps perdu considérable (parfois jusqu’à
50 à 60h). Pour mettre fin à ces diff é rentes pertes qui
i n fluent négativement sur le rendement, il est suggéré les
règles générales de logging, notamment :
a ) Contrôle de trou avant chaque opéra t i o n .
b ) Choix de la combinaison d’outil susceptible de fa i re
g agner du temps.
c ) Coupler dans la mesure du possible des outils qui doivent
êtres enre gistrés lentement.
d ) Descente avec une vitesse réduite et circ u l a t i o n
chaque 5 à 15 longueurs (fonction de l’état du trou), et circulation
de longue durée avant le latch i n g .
e ) Eviter de fa i re la repeat section après la fin de l’enregi
s t rement, etc.
4 . 1C O M B I NAISONS CONVENTIONNELLES
Les pro grammes de logging effectués actuellement, sur
les fo rages horizontaux à Hassi Messaoud, sont quasi
s t a n d a rdisés et re groupent toutes sortes d’enre gi s t rem
e n t s .
En effet, et malheureusement pour des raisons économiques
et techniques, la prise des carottes est une opération
très ra re dans ce ge n re de fo rage et, de ce fait, la
d é t e rmination du contenant constituant la ro che et le
c o n t e nu en fluide remplissant les interstices ex i s t a n t s
e n t re ces éléments solides, dev i e n d ra une opération rel
a t i vement coûteuse.
Cette opération met en œuvre des outils perfo rm a n t s
pour l’acquisition des données, dans le but de re gro u p e r
le maximum d’info rmations sur le réservoir en vue de
son évaluation pétro p hysique. Les outils de résonance
m agnétique et de l’image rie ultrasonique, qui sont touj
o u rs présents, s’av è rent très utiles.
Les pro grammes effectués par les compagnies de services
sont généralement comme suit :
S c h l u m b e r g e r
1 r e descente : Imagerie – orientation – résistivité – sonique – spectralog
2e descente : Densité – neutron – résonance magnétique – GR
Baker Atlas
1 r e descente : Orientation – neutron – densité – résonance magnétique – sonique
- GR
2 e descente : Spectralog – résistivité – imagerie
H E S P
1 r e descente : Spectralog – densité – neutron – résonance magnétique – résistivité
2 e descente : GR – sonique – imagerie
Si on suppose un puits horizontal virtuel de 4 500 m de
p ro fondeur (TD), avec un drain de 1 000 m dans le réservoir
(MD) et que des enre gi s t rements diagraphiques ont été
e ffectués sur ce puits par ces trois pro grammes, le coût global
de ces enre gi s t rements va va rier entre 380 000 $ et
5 5 0 0 0 0 $ (et ce dans les bonnes conditions).
4 . 2 C O M B I NAISONS PRO P O S É E S
Comme nous l’avons vu, les coûts globaux des opéra t i o n s
de logging dans les fo rages horizontaux sont très élevés. Il
va falloir tro u ver des solutions dans les soucis majeurs seraient
de réduire ces coûts, tout en essayant d’atteindre des
objectifs bien fixés en terme d’accroissement de la fi ab i l i t é
des données acquises.
Le choix des pro grammes doit s’articuler sur les points essentiels
suivants, classés dans l’ord re d’importance :
* Sécurité assurée
* Acquisition fi abl e
* Données suffi s a n t e s
* Coût maîtri s é
Avant l’établissement de tels pro grammes, on doit :
- Fi xer l’objectif vo u l u
- Avoir une très bonne connaissance géologique du gi s e-
m e n t
- Bien savoir la répartition des para m è t res pétro p hy s i q u e s
du gisement en se basant sur les données des puits vo i s i n s
- Avoir une idée sur l’état de puits, en exploitant les données
du fo rage en cours (perte de boue, washout, etc.).
4.2.1 Combinaisons de base
Nous proposons ici les combinaisons de base nécessaire s
pour une évaluation simple (traditionnelle) des réservo i rs ,
dont la saturation en eau et le volume des argiles constituent
les para m è t res pri n c i p a u x .
Le calcul de la saturation en eau se fait, d’après la loi
d ’ A rchie, en fonction de la porosité et de la résistivité de la
fo rmation.
La combinaison de base pour les trois compagnies peut
ê t re comme suit : spectrtalog – neutron – densité – résistivité.
Une telle combinaison pourra être descendue seule,
dans un puits hori z o n t a l .
Ava n t age s
- Les données nécessaires pour l’évaluation du réservo i r
sont obtenu e s
- Temps opéra t o i res très réduit
- Coût bien maîtri s é
I n c o nvénients
- Manque d’info rmations pour les études de détail
- Utilisation intense (obl i g a t o i re) des sources ra d i o a c t i ve s
4.2.2 Combinaisons complètes optimisées
La nécessité de mieux connaître les réservo i rs, pour les
exploiter d’une façon optimale, a conduit au déve l o p p e-
ment de techniques part i c u l i è res dive rses, utilisant de nou-
20 ➢ MD-Média n° 19

T e c h n i q u e s
velles générations d’outils non conventionnels. Cependant,
c e rtains outils sont affectés par de nombreux fa c t e u rs, dont
le plus important est l’état du trou de fo rage. Ce qui re n d
leur enre gi s t rement inu t i l e .
Le champ de Hassi-Messaoud est connu par :
- Les dépôts des asphaltes dans la zone 1, la partie nord
de l’OMP et l’OML,
- Le réservoir R2 est moins compact que le Ra, donc on
risque d’avoir une mauvaise stabilité des parois dans le R2
que dans le Ra.
Nous proposons les pro grammes suivants, pour ch a q u e
c o m p agnie de serv i c e :
S c h l u m b e rg e r
Pour les zones de dépôts des asphaltes et de mauvaise stabilité
des parois, on pro p o s e :
P ro gramme 1 :
log. dow n : Image rie – orientation - résistivité- sonique -
s p e c t ralog
log. up : Densité - neutron- gamma ray
Ava n t age s : Temps opéra t o i re réduit et coût maîtrisé.
Pour les puits, où des puits voisins avaient déjà un enregi
s t rement d’un UBI (cas de Ompz34 & Ompz331), nous
p roposons le pro gramme suiva n t :
P ro gramme 2 :
log. dow n : résistivité- sonique- spectralog
log. up : densité - neutron - résonance magnétique - gamma
ray
Ava n t age s : Temps opéra t o i re réduit et coût maîtrisé.
Pour les puits de dogleg seve rity important ou de mauva i s
état, nous proposons :
P ro gramme 3 :
log. down : Image rie - orientation - résistivité- soniques
p e c t ralog
log. up : résonance magnétique - neutron - gamma ray
Ava n t age s : Elimination de risque des sources ra d i o a c-
t i ves, temps opéra t o i re réduit et coût maîtri s é .
N o t e :Ce pro gramme, en lui combinant le LDS, densité est
e n re gistré avec succès dans le puits Omoz632, réduisant
ainsi le temps opéra t o i re d’un facteur de deux. Le temps total
de l’opération est de 60 hrs, donnant un gain d’env i ro n
8 0 h rs qui correspond à env i ron 100 000 $.
Baker Atlas
Pour cette compagnie, on distingue deux cas :
Pour un puits où il y a un autre puits voisin possédant déjà
un enre gi s t rement d’image rie, nous proposons le programme
suiva n t :
P ro gramme 4 :
log. down : résistivité- sonique- spectralog
log. up : densité – neutron - résonance magnétique
Ava n t age s : Temps opéra t o i re réduit et coût maîtri s é
Pour les puits de mauvais état ou de dogleg seve rity imp
o rtant, nous proposons le pro gramme en une seule descente
suiva n t :
P ro gramme 5 :
log. down : Image rie – orientation – résistivité – sonique
log. up : résonance magnétique - spectralog
Ava n t age s : Temps de l’opération réduit, coût maîtrisé et
élimination des risques dus aux sources ra d i o a c t i ve s .
Pour tous les autres cas, nous proposons le pro gra m m e
s u i va n t :
log. down : Image rie – orientation -résistivité- soniques
p e c t ralog
log. up : Densité –neutron - résonance magnétique - gamma
ray
H E S P
L’outil de résistivité HRI et celui de l’image rie CAST.V ne
sont pas combinables. Leur enre gi s t rement ex i ge obl i g a t o i-
rement une descente pour chacun. On distingue deux cas :
Pour les puits à dogleg seve rity important ou de mauva i s
état, nous pro p o s o n s :
P ro gramme 6 :
1 e r run : Image rie – orientation – sonique -gamma ray
2 e run : résistivité - résonance magnétique - spetctralog
Ava n t ages : Elimination des risques des sources ra d i o a c-
t i ve s
Pour tous les autres cas, nous proposons d’effectuer le
p ro gramme conve n t i o n n e l
P ro gramme 7 :
1 e r run : Image rie – orientation – sonique -gamma ray
2 e run : Résistivité - résonance magnétique –densité – neut
ron - spectralog
Ava n t ages: Données suffisantes pour une évaluation complète
des réservo i rs .
Ci-après un tableau récapitulatif des ava n t ages et les gains
en temps de chaque combinaison pro p o s é e :
R E C A P I T U L ATIF DES DIFFERENTES COMBINAISONS
P r o g r a m m e Gain ($) Av a n t a g e s
1 83 000 Temps réduit à 65 hrs
2 110 000 Temps réduit à 70 hrs
3 60 000 Elimination des risques des sources radioactives
4 80 000 Temps réduit à 70 hrs
5 65 000 Elimination des risques des sources radioactives
6 ——- Temps réduit à 60 hrs
7 40 000 Elimination des risques des sources radioactives
M o y e n n e 70 000 Temps réduit à 65 hrs
V. CONCLUSION ET RECOMMANDAT I O N S
Le fo rage des puits horizontaux, pour l’exploitation du rés
e rvoir R2 et les interzones, s’av è re le seul moyen applic
able pour minimiser les risques d’avoir des puits ve rt i c a u x
secs. L’ a n a lyse des données acquises et interprétées des programmes
logging utilisés, dans les trois puits étudiés, a permis
de :
- Mettre en évidence l’utilité et l’apport de certains outils
par ra p p o rt aux autres sur l’estimation des para m è t res pét
ro p hysiques, en particulier la saturation en eau irr é d u c t i bl e
( S w i rr )
- Evaluer le grand risque de l’utilisation des sources ra d i o-
a c t i ves et évidemment de proposer des solutions pra t i q u e s ➤
MD-Média n° 19 ➢21

T e c h n i q u e s
➤ - De fa i re le point sur les coûts
très élevés des opérations de logging
sur les fo rages hori z o n t a u x
et de proposer des combinaisons
optimisées susceptibles de fa i re
g agner du temps et de l’arge n t .
La combinaison d’outils enre gi s-
trés sur le puits (Omoz632) étant
l ’ exemple type.
Finalement, vu l’importance du
sujet et afin de mieux cerner les
p ro blèmes pour tro u ver des solutions
adéquates, il y a lieu de
fa i re des études plus appro fo n-
dies s’articulant sur la sécurité assurée,
les données suffisantes et
fi ables et les coûts maîtri s é s .
En part i c u l i e r, la possibilité
d ’ i n t ro d u i re le Logging While
D rilling dans tous les fo rages horizontaux
doit fa i re l’objet d’une
étude bien détaillée. Ce qui va
p e rm e t t re de :
- Evaluation en temps réel des fo rmations (plus précise)
( fig. 3)
- Logging avant l’extension du
phénomène d’inva s i o n
- Pre n d re des décisions en cours
de fo rage en exploitant les données
acquises
- Geo-steering : navigation du forage
ve rs les zones de bonnes cara
c t é ristiques pétro p hy s i q u e s
« S weet spot» en vue d’augmentation
de l’intervalle pro d u c t i f
- Possibilité d’effectuer toutes les
o p é rations de logging conve n-
tionnel en une seule descente
avec les 3 compagnies de services,
ce qui va réduire, le temps
du ri g .
R é f é rences :
- Séminaire sur le fo rage hori z o n-
tal 1993
S o n a t ra ch-Division Production –
H a s s i - R ’ m e l
- Training in ra d i o l o gical pro t e c-
tion (mars 2000)
Note : depuis la rédaction de cet ar t i cle (2001), les outils de
résonnance magnétique ne sont plus utilisés.
Amélioration du process
Contamination du GPL par le
fuel gaz
L’unité GPL-1 du CIS est conçue pour traiter les gaz associés du champ afin de récupérer
le GPL et les condensats. Le GPL produit doit répondre aux spécifications commerciales,
à savoir la teneur en méthane et éthane inférieure à 3 % et la teneur en condensat
inférieure à 0,4 %.
Karim-Eddine ROUIBET
Ingénieur process
Direction Exploitation
I n t ro d u c t i o n
M a l gré la bonne qualité du GPL produit, le GPL
expédié a une teneur en méthane et éthane sup
é ri e u re à 3 %. Cette mauvaise qualité du GPL est
due au mode de pre s s u risation utilisé au nive a u
de la section de stock age. Sur l’unité GPL-1, la
p re s s u risation des bacs de stock age se fait par du
fuel gaz sous contrôle d’une boucle de régulation
Split ra n ge; ce fuel gaz est composé pri n c i p a l e-
ment de méthane et d’éthane. Il est à noter qu’en
plus de la contamination du GPL par du fuel gaz,
une perte du produit est constatée lors des mouvements
des bacs, entraînant ve rs la torche une
pollution atmosphérique par la combustion des
p roduits lourd s .
Description du stockage
La section de stock age est composée de :
- 20 bacs de stock age «cigares» de 255 m 3 ch a-
c u n
- 2 sphère s :1750 m 3 ch a c u n e
- 4 pompes d’expédition, placées en série. Gain
de pre s s i o n : 8,5 bars / p o m p e
La pre s s u risation de ces réservo i rs se fait par le
22 ➢ MD-Média n° 19

T e c h n i q u e s
fuel gaz sous contrôle d’une boucle de régulation Split ra n-
ge. (Fi g . 1 )
Le stockage du gpl se fait sous pression de fuel gaz, et ce
mode de pressurisation engendre trois problèmes :
1- contamination du GPL par le fuel gaz
2- perte du GPL dans le fuel gaz
3- torchage du fuel gaz lors du remplissage des bacs.
Origines de ces problèmes
Les deux pre m i e rs sont dus au contact direct entre le GPL
ri che en C3, C4 et le fuel gaz ri che en C1, C2. En effet, un
t ra n s fe rt de molécules se réalise de la phase ri che ve rs la
phase pauvre. A l’équilibre, on constate que :
Les molécules de C3, C4 passent du GPL vers le fuel gaz :
c’est la perte du GPL dans le fuel gaz.
Les molécules de C1, C2 passent du fuel gaz vers le GPL :
c’est la contamination du GPL par le fuel gaz.
Le troisième problème est dû au mode de régulation par
Split ra n ge (un seul régulateur contrôle deux vannes (fi g . 1 ) .
En effet, lors du re m p l i s s age du bac par le GPL, le nive a u
de celui-ci augmente et la pression du fuel gaz augmente et
dès que cette dern i è re dépasse 14,5 bars, le PIC fe rme la
vanne d’admission du fuel gaz et ouvre la vanne de torchage.
Lors de l’expédition du GPL, le niveau du GPL liquide diminue
et la pression dans le bac diminue aussi suite à l’expansion
du gaz. Le PIC ouvre la vanne d’admission du gaz
et ferme la vanne de torchage.
Tableau 1: Composition massique de GPL produit et expédié
Constituants Production vers stockage Expéditions sortie stockage
Méthane/ Éthane 1,16 2,01
GPL [C3/C4] 98,56 97,73
Condensats 0,28 0,26
Tableau 2 : Composition molaire du fuel gaz
Constituants Admission stockage Vers torche
Azote 2.52 2.09
Gaz carbonique 2.12 1.81
Méthane 68.30 57.31
Ethane 23.64 22.64
Propane 3.31 13.61
Iso-butane 0.03 0.67
Normal-butane 0.05 1.60
Pentane + 0.03 0.27
Masse molaire 21.24 24.841
Densité / air 0.733 0.858
% molaire de [C3,C4] 3.39 15.88
% massique de [C3,C4] 7.07 29.35
Estimation des pertes en GPL
La production moyenne journalière de GPL au niveau de
l’unité GPL1 est de 1 330 tonnes. La quantité perdue est
égale à : 1.330 x (98,56 – 97,73) / 100 = 11 tonnes/ jour,
soit un taux de pertes de 0.83 %.
La production de l’année 2000 est de 458 067 tonnes, soit
une perte de 3 802 tonnes. Pour un prix de 240 $/tonne,
les pertes annuelles en devise sont égales à : 0,96 millions
de dollars.
Etude sur le stockage du GPL
Pour remédier aux pro blèmes de contamination et
de perte du GPL au niveau de la section de stock
age, une étude de comparaison entre 3 modes de
p re s s u risation a été faite pour le stock age du GPL :
- à sa tension de vapeur
- sous pression de GPL gaz
- sous pression de fuel gaz.
Fig. 1 : Principe de pressurisation des bacs de stockage
1 - STO C K AGE DU GPL A SA TENSION DE VAPEUR
Le but de cette proposition est d’éliminer totalement
la pressurisation par le fuel gaz et de stocker
le GPL à sa tension de va p e u r. Par conséquent, la
p ression dans le réservoir sera égale à la
tension de vapeur du GPL stocké.
Cette dern i è re est en fonction de la composition
et varie entre 6 et 11 bars.
Il convient de calculer :
- la pression d’aspiration des pompes afi n
d’éviter leur cavitation
- la pression de re foulement et véri fier à
quel débit maximal ces pompes peuve n t
refouler.
1.1 – Calcul de la pression d’aspiration des
pompes :
Pasp = Préservoir + ρ x g x h – ∆P
➤
MD-Média n° 19 ➢23

T e c h n i q u e s
➤ Pasp : Pression d’aspiration des pompes
Préservoir : Pression dans le réservoir
ρ : Masse volumique du GPL
g : 9,81 N/kg
h : Hauteur entre l’aspiration des pompes et le niveau du
liquide (fig.5)
∆P : Pertes de charge dans la conduite.
Tableau 3 : Pression d’aspiration des pompes (bars)
à partir des cigares en fonction du débit
Débit (m 3 / h) Pompe 1 Pompe 2 Pompe 3
60 9,16 9,16 9,14
80 9,15 9,14 9,13
100 9,14 9,13 9,11
120 9,13 9,11 9,09
140 9,11 9,09 9,05
160 9,10 9,08 9,02
Caractéristiques du GPL : tension de vapeur (à 30°C) : 9 bars;
densité : 0.565; C3 = 38%
1.2 – Calcul de la pression de refoulement des pompes :
Calcul de la pression de refoulement
Pref = Pasp + 8,5 x NP
Pref : Pression de refoulement (bars)
Pasp : Pression d’aspiration (bars)
NP : nombre de pompes mises en marche
8,5 bars : gain de pression par pompe
Tableau 4 : Pression refoulement (bar) en fonction de la tension
de vapeur du GPL
Tension de vapeur (bars) 3 pompes 4 pompes
8 32 40
9 33 41
10 34 42
11 35 43
12 36 44
Tableau 5 : Débit d’expédition en fonction de la pression de
refoulement
Tension de vapeur : 9 bars
Cas de marche Pression maximale (bar) Débit expédié (m 3 /h)
3 pompes 33 100
4 pompes 41 140
consiste à relier par une ligne de banalisation, les bacs de
stockage du GPL et la tête du débutaniseur. (Fig.1)
Actuellement, la pression de tête du débutaniseur est de
16,8 kg/cm 2 eff. La pression de tarage des soupapes de sécurité
est de 17,3 kg/cm 2 eff. La norme ASME impose une
pression de service d’une capacité au moins inférieure de
10 % de la pression de tarage des soupapes. Donc la pression
de service doit être ramenée à 15,5 kg/cm 2 e ff. tout en
gardant les mêmes conditions opératoires.
Une étude de simulation par logiciel SIMCI a été réalisée
dont les résultats sont donnés par le tableau suivant.
Données de la simulation :
- Débit d’alimentation du débutaniseur : 97 407 kg/h (capacité
de design)
- Température d’alimentation du débutaniseur : 92,3 °C
- Pression d’alimentation : 16,8 bars.
- Spécification des produits:
- GPL: C2 : Max: 3 % et C5 : Max: 0,3 %. Condensats: C4: Max 1%
- Efficacité des plateaux : 80 %
Tableau 6 : Résultats de la simulation
Paramètres Design Simulation
Alimentation débutaniseur Débit (kg/h) 97407 97407
Tête du débutaniseur Pression (bar) 16,48 15,20
Température (°C) 68,3 65,8
Reflux de tête Pression (bar) 16,18 15,20
Température (°C) 57,2 54,8
Débit (Kg/h) 109,0 120,6
Fond du débutaniseur Pression (bar) 16,77 15,80
Température (°C) 155,0 160,0
Condenseur de tête Chaleur (MMKcal/h) 9,35 10,21
Rebouilleur de fond Chaleur (MMKcal/h) 7,94 8,68
Température (°C) 166,1 169,4
Interprétation
La température de reflux de tête du débutaniseur calculée
par simulation est inférieure à celle du design. La quantité
de chaleur que doit soutirer l’aérocondenseur est supérieure
à celle du design. Cette solution ne peut pas être
re t e nue. Un autre pro blème posé est le re c o u rs à la pre s-
1.3 Interprétation des résultats
La pression d’aspiration est touj
o u rs supéri e u re à la tension de
vapeur du GPL; par conséquent,
le pro blème de cavitation des
pompes ne se pose pas. En fonctionnement
normal (3 pompes
en service), le débit d’ex p é d i t i o n
de 120 m 3 /h ne peut être atteint.
Pour assurer le débit maximal
d ’ expédition, il est nécessaire
d’installer une pompe de réserve
supplémentaire en série.
2. STOCKAGE PAR SOUS
PRESSION DU GPL GAZ SORTIE
DÉBUTANISEUR
Ce mode de pre s s u ri s a t i o n
24 ➢ MD-Média n° 19

T e c h n i q u e s
surisation temporaire lors de l’arrêt de
l’unité et les expéditions en marche.
3. AMÉLIORATION DU SYSTÈME DE
PRESSURISATION AU FUEL GAZ
Le but est de réduire la quantité de
fuel gaz torché en utilisant un autre système
de régulation.
Le système actuel de pre s s u ri s a t i o n
du GPL au fuel gaz : la régulation de
p ression dans les bacs de stock age se
fait par le système Split ra n ge où un
seul régulateur de pression contrôle
deux vannes (Fig. 4).
- Une vanne d’admission du fuel
gaz qui s’ouvre lorsque la pre s s i o n
dans les bacs est inférieure à 14,5 bars.
- Une vanne de torchage du fuel gaz qui s’ouvre lorsque
la pression dans le bac est supérieure à 14,5 bars.
3.1 – Suppression de la régulation par Split range (Fig.5)
Le nouveau système de régulation consiste à utiliser deux
consignes de régulation : une d’admission du fuel gaz à 14,5
b a rs et une de torch age du fuel gaz à 15,5 bars. Ce mode
de pre s s u risation permet de maintenir les deux va n n e s
d’admission et de torch age fe rmées pour l’intervalle de
pression compris entre 14,5 et 15,5 bars. Donc réduction
de la quantité de fuel gaz torché.
3.2 – Banalisation des bacs de stock age de GPL
et du propane.
Ces bacs ont la même pression de service mais sont régulés
séparément. Lors du remplissage des bacs de GPL, le
fuel gaz est torché et cela malgré l’admission du fuel gaz
lors des expéditions du propane. Le même phénomène se
présente lors de l’expédition du GPL et l’admission du propane.
La banalisation de ces bacs ayant la même pre s s i o n
de service permet de réduire la quantité de fuel gaz torché.
Fig. 5: Principe de fonctionnement après modification
Fig. 4 : Principe de fonctionnement du système actuel
Interprétation des résultats
Cette solution permet de réduire la quantité de fuel gaz
torché mais ne résout pas la contamination du GPL par le
fuel gaz.
Tableau 7 : Comparaison entre les trois variantes
Variantes Avantages Inconvénients
Pressurisation par •Eviter la contamination •Investissement
la tension de vapeur •Eviter le torchage du sur l’achat d’une
du GPL fuel gaz nouvelle pompe
Pressurisation par •Eviter la contamination •Capacité d’échange
du GPLgaz de tête •Eviter le torchage thermique insuffisante
du débutaniseur du fuel gaz pour l’aérocondenseur
Améliorations du •Réduire le torchage •Persistance du
système actuel du fuel gaz problème de la
contamination des GPL
Estimation du temps d’amortissement sur l’achat d’une
nouvelle pompe.
- Le coût de l’investissement est de : 100.000 US $
- La récupération de 11 tonnes/ j de GPL
- Le prix moyen de GPL (année 2000) est de 280 $/t
- Le gain est de 2 860 $/j
- Le temps d’amortissement est de 40 j
Conclusion et
recommandations
Le mode de stock age du GPL sous
sa tension de vapeur s’av è re le
mieux adapté et il résout toutes
les contraintes citées.
L’ i nvestissement à consentir est
d é ri s o i re comparé aux pertes du
GPL entraînées vers la torche. La
durée d’amortissement ne dépasse
guère 2 mois. Ce mode de
s t o ck age suppri m e ra défi n i t i vement
le pro blème de pollution atm
o s p h é rique par le torch age du
GPL entraîné par le fuel gaz ve rs
le torche.
MD-Média n° 19 ➢25

T e c h n i q u e s
26 ➢ MD-Média n° 19

T e c h n i q u e s
MD-Média n° 19 ➢27

T e c h n i q u e s
28 ➢ MD-Média n° 19

T e c h n i q u e s
MD-Média n° 19 ➢29

T e c h n i q u e s
30 ➢ MD-Média n° 19

T e c h n i q u e s
MD-Média n° 19 ➢31

M a i n t e n a n c e i n d u s t r i e l l e
Optimisation des réseaux électriques
Amélioration du facteur
de puissance
Depuis son apparition, l’énergie électrique est devenue de plus en plus indispensable et
son usage ne cesse de se développer, surtout dans le domaine industriel. Elle se
présente sous deux formes : active et réactive. La première est reconnue comme utile,
l’autre apparaît comme une puissance parasite dont la circulation sur le réseau
provoque des phénomènes indésirables qui font diminuer ou affaiblir ce qu’on appelle
«le facteur de puissance».
Ahmed NINI
Ingénieur électricien
Direction maintenance
Définitions
L’énergie active et l’énergie réactive correspondent
re s p e c t i vement aux puissances active et réactive.
* La puissance active P est la puissance électri q u e
utilisable et susceptible d’être transformée en travail
(puissance mécanique) ou en chaleur (pert e s ) .
Elle se mesure en Watt (W).
* La puissance réactive Q est la puissance nécess
a i re pour générer des champs magnétiques dans
un circuit électri q u e . Au t rement dit, elle sert à l’alimentation
des circuits magnétiques des machines
é l e c t riques, ce qui explique son utilité pour leur
fo n c t i o n n e m e n t .Elle se mesure en Volt Ampère réactive
(VAR).
* La puissance apparente S (ou puissance appelée)
est le produit de la tension aux bornes d’un app
a reil électrique par l’intensité du courant qui le
t rave rs e . Elle représente la puissance totale fo u rn i e
par le réseau ou la somme ve c t o rielle des puissances
actives et réactive s . Elle se mesure en Vo l t
Ampère (VA).
Facteur de puissance
Le facteur de puissance est défini comme étant
le ra p p o rt P/S et représente la puissance active
consommée par rapport à la puissance totale (app
a rente) fo u rn i e . Il est désigné par la cosinus de
l’angle ϕ qui représente le déphasage entre les
deux puissances (ou entre la tension et l’intensité)
: -90° ϕ ≤ +90° ⇒ 0 ≤ Cos ϕ ≤ +1
Ce facteur peut être déduit du rapport donnant
la valeur moyenne de la tangente de l’angle ϕ t e l
que Tgϕ est le ra p p o rt de l’énergie réactive
consommée pendant un temps déterminé sur
l’énergie active consommée pendant la même période
(Q/P). T gϕ et Cosϕ sont toujours inve rs e-
ment proportionnels.
1. ELEMENTS AGISSANTS
Ils dépendent essentiellement des fa c t e u rs suivants
:
Pour les machines électriques (moteurs, tra n s-
formateurs de puissance, etc.) :
- Cara c t é ristiques de la construction (puissance
nominale, qualité de construction, vitesse du moteur,
etc.).
- Conditions d’emploi et d’utilisation (la charge,
la tension et la fréquence d’alimentation, consommation
propre d’énergie réactive, etc.).
Pour les lignes de transport :
- Section des conducteurs.
- Etat du réseau et des récepteurs.
2. PROBLEME DES FAIBLES VALEURS
La faiblesse du Cosϕ dans les installations industrielles
est due principalement à :
- la consommation ex agérée de l’énergie réactive ;
- la marche à vide ou à fa i ble ch a rge (fréquemment)
des machines électriques;
- les appareils défectueux (moteurs grillés, etc.).
Les inconvénients de ce pro blème sont aussi
graves au plan technique qu’au plan économique.
2.1 Inconvénients techniques
- Un courant plus intense dans les lignes, les
c â bles d’alimentation et les enroulements des tra n s-
formateurs, ce qui entraîne des pertes supplément
a i res d’énergie active dues à l’effet de Jo u l e .
- Une augmentation de la chute de tension dans le
réseau.
- Une diminution de la puissance tra n s p o rtée par
les lignes.
32 ➢ MD-Média n° 19

M a i n t e n a n c e i n d u s t r i e l l e
- Une réduction de la capacité de tra n s p o rt due à une augmentation
de la puissance souscrite en KVA.
- Un surdimensionnement des installations électriques des
transformateurs.
- Un mauvais rendement des équipements.
la facturation de la surconsommation de l’énergie réactive
(pénalité).
Dans le cas contra i re, une bonification est accordée au
consommateur.
4. MOYENS D’AMELIORATION
L’ a m é l i o ration du facteur de puissance peut être effe c-
tuée soit directement en agissant sur les causes, soit indirectement
en agissant sur les facteurs physiques.
4.1 Actions directes ou naturelles
- Choix correct du type, de la puissance et des cara c t é-
ristiques des machines.
- Remplacement des appareils fonctionnant à fa i bl e s
charges par d’autres moins puissants.
- Limitation de la durée de marche à vide des appareils
(temps de pose des moteurs asynch rones doit ê t re
≤ 10 min.).
- Abaissement de la tension du moteur asynchrone fonctionnant
à fa i ble ch a rge par la commutation des enro u l e-
ments statoriques de triangle en étoile.
Ces moyens sont intéressants mais généralement ils sont
insuffisants.
4.2 Actions indirectes ou artificielles
Celles-ci consistent à diminuer Tgϕ, soit par l’augmentation
de l’énergie active, soit par la diminution de l’énergie
réactive.
a) L’augmentation de l’énergie active consiste à installer,
par exemple, un appareil électrothermique à résistance ou
même un moteur supplémentaire absorbant une puissance
active.
Néanmoins, le courant reste élevé puisque la puissance
apparente augmente, ce qui peut engendrer plusieurs problèmes
dus à la consommation ex c e s s i ve, surtout la surch
age des tra n s fo rm a t e u rs . De plus, l’augmentation de
l’énergie active pour l’amélioration de Cosϕ est un moyen
très compliqué.
2.2 Inconvénients économiques
Des dépenses supplémentaires dues à :
* L’utilisation d’un équipement plus puissant (tra n s fo r-
m a t e u rs, appare i l l age, etc.) et des conducteurs d’une sélection
plus grande par le pro d u c t e u r, le distributeur et l’utilisateur.
* La fa c t u ration de la surconsommation de l’énergie réactive
pour l’utisateur.
* Une augmentation de la puissance souscri t e .
* Une réduction de la capacité de production (turbines utilisées
au-dessous de la charge maximum).
3. EXIGENCES
A fin d’éviter les effets néfastes et les mauvaises répercussions
d’un fa i ble Cosϕ, Sonelgaz, comme toute autre
compagnie d’électricité dans le monde, oblige l’utilisateur
à améliorer le facteur de puissance de son installation. Elle
exige une limite fixe et précise déterminée par Tgϕ = 0,5
(ce qui correspond à Cosϕ = 0,894). Ainsi, Sonelgaz exige
b) La diminution de l’énergie absorbée consiste à fournir
de l’énergie réactive en chaque point nécessitant sa comp
e n s a t i o n . C’est ce qui est appelé «compensation de l’énergie
réactive».
C’est le moyen le plus efficace.
Dispositifs de compensation de l’énergie réactive
1. COMPENSATIONS SYNCHRONES
Ce sont des moteurs synch rones, sans couple résistant ➤
MD-Média n° 19 ➢33

M a i n t e n a n c e i n d u s t r i e l l e
➤ sur l’arbre. Ils fournissent, pendant leur
s u rexcitation, la puissance réactive dont
la valeur peut être réglée par des régulateurs
d’excitation.
P hysiquement, cela peut être ex p l i q u é
par le fait que lorsque l’inducteur est surexcité
par un courant i élevé, il founit de
l ’ é n e rgie magnétisante qui compense
celle du champ tournant et, par la suite,
a p p o rte au réseau un supplément de
l’énergie réactive. Le déphasage du courant
sur la tension est en ava n c e . C ’ e s t
a l o rs que le moteur peut jouer le rôle de
compensation synch rone pour améliorer
le facteur de puissance d’une installation.
Avantages :
- une grande puissance dans une unité;
- la possibilité de réglage continu et automatique
de la puissance réactive fo u rn i e ;
- la puissance réactive fo u rnie ne dépend
pas de la tension d’alimentation;
- une bonne stabilité thermique et électro dynamique aux
courants de court-circuit;
- la possibilité de la réparation des compensateurs synchrones
endommagés.
Inconvénients :
- grandes pertes d’énergie active;
- complexité d’exploitation;
- grand prix spécifique d’un Kvar;
- bruit considérale lors du service.
Ces dispositifs ne peuvent être installés que dans les
postes à grande puissance quand la valeur de leur puissance
réactive à compenser dépasse 10 Mvar.
2. CONDENSATEURS STATIQUES
Ce sont des dispositifs de compensation de l’énergie réactive
les plus répandus. D’habitude, ils sont connectés en
t riangle dans les réseaux triphasés afin de réduire le prix et
d’avoir, pour une même puissance, une capacité trois fois
plus fa i bl e . La tension d’isolement, dans ce cas, est beaucoup
plus élevée.
La puissance Qc fo u rnie par une batterie de condensateurs
est calculée d’après la formule suivante :
Qc = CWU 2 (Var) avec U = (1/CW) I et W = 2πf
U : tension composée (en V) (Ucom =√3 Usim)
W : vitesse angulaire
C : capacité de la batterie
Avantages :
- Simplicité de l’exploitation et de la construction.
- Fa i bles prix par ra p p o rt aux compensateurs synch ro n e s .
- Consommation de puissance active plus réduite (pertes
réduites d’énergie active).
- Possibilité de fractionnement en service de la puissance.
Inconvénients :
- Puissance fournie dépend de la tension d’alimentation.
Actuellement ces dispositifs sont utilisés
dans les grandes industries et les
c e n t res de distribution de l’énergie élect
ri q u e . Ils constituent le moyen le plus
simple, le plus efficace et le plus économique
pour la compensation de
l ’ é n e rgie réactive ou l’amélioration du
facteur de puissance. Cela est surt o u t
justifié par :
- Suppression des pénalités.
- Optimisation des réseaux (diminution
de la chute de tension, augmentation de
la puissance disponible, diminution des
pertes en lignes, etc.).
Installation des condensateurs
1. PRINCIPE THEORIQUE
Considérons une installation électrique
dont le facteur de puissance Cosϕ est fab
i l e . L’ a m é l i o ration de ce dernier nécessite
physiquement une diminu t i o n
de l’angle ϕ :
ϕ’ < ϕ ⇒ Cosϕ’ > Cosϕ
d’où (Tgϕ’ = Q’/P) < (Tgϕ = Q/P)
Q’ = Q-Qc
Q : Puissance réactive consommée
P : Puissance active consommée après compensation
Qc : Puissance réactive fournie par le condensateur
2. MÉETHODE DE COMPENSATION
L’installation des condensateurs pour la compensation de
l’énergie réactive est simple mais, au début, elle doit subir
une étude détaillée basée sur quatre critères essentiels :
- la puissance réactive à installer;
- le mode de compensation;
- le type de condensateurs.
2.1 Calcul de la puissance réactive à installer
Qc peut être déterminée à partir :
a) des factures de l’énergie électrique
C’est la méthode la plus pratique :
Qc = Q - Q 0 /t Q 0 = P Tgϕ 0 = P. 0,5 Q 0 = P/2
Q : énergie réactive consommée (Kva h)
P : énergie active consommée (Kw h)
34 ➢ MD-Média n° 19

M a i n t e n a n c e i n d u s t r i e l l e T ê t i è r e
Tgϕo = 0,5 : valeur limite fixée par Sonelgaz
b) Des relevés des compteurs :
Pour une période déterminée (un mois), on peut relever
d i rectement les indications des compteurs d’énergie active
et réactive consommées et on calcule :
Qc = P/T (Tgϕ 0 - Tgϕ 0 ) Tgϕ = Q/P Tgϕ 0 = 0,5
c) Des appareils de mesure de l’installation :
On relève : - la tension de l’alimentation U
- l’intensité du courant traversant l’installation I
- le facteur de puissance Cosϕ
Qc = P (Tgϕ - 0,5) P = √ 3 U I Cosϕ (en triphasé)
Tgϕ = √ (1/Cos 2 ϕ) - 1
d) Des caractéristiques de l’installation :
Dans ce cas, on utilise la puissance active et le facteur de
puissance de l’installation. Ceux-ci sont indiqués par le
c o n s t ru c t e u r. Si l’installation contient plusieurs mach i n e s
et appareils, on calcule la quantité d’énergie réactive nécessaire
pour chacun d’eux et on aura :
Qc = ∑Qi Qi = Pi (Tgϕi - 0,5)
3. LE CHOIX DU MODE DE COMPENSATION
Le mode de compensation signifie le type de bra n ch e-
ment ou la localisation des condensateurs sur un réseau
é l e c t ri q u e . Cela ne peut être effectué que lorsqu’on tient
compte des paramètres technico-économiques suivants :
- le but essentiel de cette compensation;
- le mode de distribution de l’énergie électrique;
- le régime de charge;
- l’influence des condensateurs sur les cara c t é ristiques du
réseau;
- le coût de l’installation.
En effet, il existe trois modes de compensation :
- globale (ou centrale);
- partielle (on dit encore par atelier, par secteur ou par
poste de répartition);
- individuelle (par machine).
Il est à signaler que seule la partie en amont de la compensation
bénéficie de l’amélioration du facteur de puissance,
quel que soit le mode de compensation (voir tableau).
4 . Le choix du type de compensation
La compensation de l’énergie réactive avec des batteries
de condensateurs s’effectue selon deux types : fi xe
ou automatique.
4 . 1 LA COMPENSATION FIXE
Elle consiste à mettre simultanément en service (ou hors
s e rvice) tous les condensateurs d’une batterie, autre m e n t
dit Qc est fi xe . Ce type convient lorsque la puissance réa
c t i ve est fa i ble (inféri e u re à 15 % de la puissance du tra n s-
fo rmateur en amont) et la ch a rge est re l a t i vement stabl e .
4 . 2 LA COMPENSATION AU TO M AT I QU E
Appelée aussi compensation «fractionnée» ou «gra d i n s » ,
elle consiste à mettre successivement et automatiquement
en service (ou hors service) plus ou moins de gradins de
c o n d e n s a t e u rs d’une batteri e . Ce qui permet l’adaptation
automatique de la puissance réactive fo u rnie par les batt
e ries de condensateurs en fonction d’un Cosϕ désiré et
imposé en perm a n e n c e . Elle est choisie en cas d’une fo r-
te puissance installée (grosses industri e s ) .
Ce type est utilisé part i c u l i è rement pour la compensation
centrale d’appareils fonctionnant en ch a rge fl u c-
t u a n t e .
C o n c l u s i o n
Dans une installation électrique, le facteur de puissance
représente l’un des meilleurs cri t è res du bon fo n c-
tionnement du réseau et des équipements installés, ce qui
explique son importance pour l’utilisateur comme pour
le producteur de l’énergie électri q u e . Ces dern i e rs doivent
toujours veiller à améliorer ce facteur afin de leur
p e rm e t t re surtout de :
- a m é l i o rer le rendement des installations électriques et
de la pro d u c t i v i t é ;
- s o u l ager le réseau et améliorer la qualité d’énergie élect
ri q u e ;
- r é d u i re les pro b abilités des décl e n chements élect
ri q u e s ;
- minimiser les ch a rges de la consommation de l’énergi e
é l e c t ri q u e .
CHOIX DU MODE DE COMPENSATION
Mode Cas d’utilisation Raccordement Particularité
Global Charge stable et continue En tête de l’installation Les condensateurs sont en service durant toute la période
de fonctionnement normal de l’usine.
Ils fonctionnent pendant un nombre d’heures élevé, ce qui
permet un amortissement rapide.
L’installation est simple et de moyenne puissance.
Partiel Installation étendue En tête du secteur La puissance installée est mieux utilisée car ce mode tient
comportant des ateliers dont (groupe de plusieurs compte du facteur de simultanéité des récepteurs.
les régimes de charge récepteurs) Une grande partie de l’installation est soulagée.
sont différents
Ce mode s’effectue souvent avec une compensation
automatique liée aux variations de charges qui
peuvent provoquer un risque de surcompensation.
Individuel Puissance du récepteur Aux bornes du récepteur L’énergie réactive est produite à l’endroit même où
(par rapport à la puissance de type inductif (moteur elle est consommée, en quantité ajustée à la demande.
prescrite)
asynchrone)
MD-Média n° 19 ➢35

S é m i n a i r e
1 er Forum sur les enjeux de
l’innovation pour l’Etat, les
entreprises et les travailleurs
Sous le haut patronage du ministre de l’Energie et des Mines, la Direction régionale de
Hassi-Messaoud a abrité, les 19 et 20 mai 2002, le 1 er Forum sur les enjeux de
l’innovation pour l’Etat, les entreprises et les travailleurs, organisé par Naftogaz et
Sonatrach, en collaboration avec Amm International.
Au nom du ministre de l’Energie et des Mines, PDG de
S o n a t ra ch, M. Abdelhafidh Feghouli, directeur général adjoint
de Sonatra ch, a prononcé un discours inaugural dans lequel il
a d’ab o rd souligné qu’une telle manifestation va dans l’ambition
de fa i re de Hassi-Messaoud «plus qu’une simple zone ind
u s t rielle, une cité où sont mises en œuvre les technolog i e s
les plus évoluées de l’industrie pétr o l i è re… Nous pensons
qu’il nous faut franchir une étape nouvelle en assignant à
Hassi-Messaoud l’objectif de constituer un pôle d’animation
s c i e n t i ique f et technologique».
A b o rdant le thème du fo rum, M. Feghouli dira que « l ’ i n n o-
vation est en effet la clé du changement. Le monde évolue de
plus en plus vite, les distances se rétrécissent en même temps
que la communication connaît une vér i t able révolution où
les réseaux du savoir changent fondamentalement les r a p-
p o rts entre les acteurs et leur imposent une adaptation permanente.
Les enjeux sont colossaux pour les Etats en même
temps que pour les entre p rises… Sonatrach est tout naturellement
à l’av a n t - ga rde de ce mouvement, et c’est pourq u o i
elle travaille à adapter sa str a t é gie et ses logiques de fo n c-
tionnement en permanence. Elle encour a ge l’innovation et
s’y investit en conséquence, considérant que l’eng a ge m e n t
humain est capital dans tout processus de changement. Le
p rojet de développement d’une «Corporate Univ e rsity» autour
de l’Institut algérien du pétrole (IAP) et des autres inf
ra s t ru c t u res de fo rmation de Sonatrach s’inscrit dans cette
p e rs p e c t i ve ».
Les travaux de la pre m i è re journée du fo rum ont commencé
par une communication du D r Ahmed Benbitour intitul
é e: «Les institutions de la globalisation : part e n a riat, Etat, marché
et société ».
Après avoir passé en revue l’évolution de la notion d’Etat,
pour arri ver à l’Etat-nation et les fa c t e u rs qui menacent son int
é grité, M. Benbitour s’est intéressé aux contradictions de la
globalisation auxquelles les diri geants doivent fa i re face.
Tout en affi rmant que le chemin du pro grès est un part e n a-
riat entre l’Etat, le marché et la société civile, le commu n i c a n t
s’est interrogé sur les raisons de la pri vatisation et s’il y a
c o nve rgence d’intérêts entre les sociétés multinationales, l’Etat
et les entre p rises. Il a conclu en affi rmant que «le défi est de
re d resser une économie en déclin, de redonner le moral à
une population, surtout la jeunesse, secouée par les diff i c u l-
tés d’un env i ronnement politique, économique, social, cult
u rel, sécuri t a i re, judiciaire complexe et de définir une strat
é gie à long terme».
Succédant à M. Benbitour, M. Hocine Amer Yahia (dire c t e u r
g é n é ral de la re s t ru c t u ration, ministère de l’Industrie et de la
R e s t ru c t u ration) est reve nu sur les principaux axes de l’accord
d’association de l’Algérie avec l’Union européenne.
Précisant que l’accord va au-delà d’un simple cadre de re l a-
tions commerciales, M. Amer Yahia a ab o rdé, en premier lieu,
les volets de l’accord que sont le dialogue politique, la libre circulation
des marchandises, le commerce des services, les dispositions
institutionnelles et, enfin, les diff é rents aspects de la
c o o p é ration (économique, sociale, culturelle, fi n a n c i è re et
dans le domaine de la justice et des affa i res internes). Ensuite,
il a mis en évidence les étapes du processus de re s t ru c t u ra t i o n
et de mise à niveau des entre p rises.
Pour continuer dans le même ord re d’idée, les part i c i p a n t s
ont assisté à la communication de M. Mourad Pre u re
(conseiller en stra t é gie à la Direction générale de Sonatra ch ),
sous le titre : « L’ e n t re p ise r à l’épre u ve du ch a n ge m e n t: péri l s
et défis au seuil du millénaire ».
M. Pre u re est passé de la position de la fi rme dans la problématique
générale de la globalisation, à la construction des
ava n t ages concurrentiels pour demain, en développant les
a xes indispensables pour l’adaptation au ch a n gement qui nécessite
«une remise en cause de notre manière de voir le man
a ge m e n t ».Ce ch a n gement, selon lui, doit pre n d re en compte
la stra t é gie d’entre p rise, l’incertitude, la culture, l’identité,
le leadership, le développement tech n o l o gique, tout en insistant
sur le fait que l’entre p rise de demain sera une unive rsité.
La pri vatisation a fait l’objet d’une ri che communication de
M. Abderrahmane Mebtoul, ex p e rt international, ch a rgé de
mission auprès du ministre de l’Energie et des Mines et ex - p r é-
sident du Conseil national des pri vatisations. Sous le titre :
« L a p ri vatisation en Algérie à l’épre u ve du terrain, les
c o n t raintes limitant son opérationnalité», l’intervenant a com-
36 ➢ MD-Média n° 19

S é m i n a i r e
mencé en insistant sur le fait que le « p rocessus de pri va t i s a-
tion est inséparable de l’ensemble des réf o rmes économiques
qui doivent s’inscr i re dans le cadre de la r e s t ru c t u ration globale
de l’économie et non selon une vision micro-statique de
re s t ru c t u ration industr i e l l e ».
M. Mebtoul a expliqué les fondements et les éléments constituant
la nouvelle ordonnance sur la pri vatisation en mettant en évidence
les contraintes économiques (système fiscal, système douan
i e r, investissement, etc.) et les contraintes tech n i q u e s( fi l i a l i s a t i o n ,
p a t rimoine, coordination entre les diff é rents secteurs, adhésion
des trava i l l e u rs à l’esprit des réfo rmes, les délais, les organes de
suivi, etc.), qu’il va falloir lever pour concrétiser le processus de
p ri vatisation.
La Direction régionale de Hassi-Messaoud a été re p r é s e n t é e
par M. Saïd Doghmane (Dire c t e u r
Maintenance) qui, tout en ex p l i-
quant les activités de la Dire c t i o n
Maintenance, a mis en exe rgue les
c o n t raintes rencontrées et les diff é-
rentes pers p e c t i ves d’améliora t i o n
c o n t e nues dans la sous-traitance et
c o n t rats de service, la cert i fi c a t i o n
ISO 9000/2000 et les dive rs pro j e t s
qui tendent à améliorer la fo n c t i o n
m a i n t e n a n c e: FMD, MIND et GEIDE.
Au cours de cette pre m i è re journée,
aussi, le représentant de
l’ONUDI (Organisation des Nations
unies pour le développement indust
riel) a fait un exposé sur l’inve s t i s s e-
ment direct étra n ger et le part e n a ri a t ,
dans lequel il est reve nu sur les ra i-
sons et les contraintes des inve s t i s s e-
ments étra n ge rs .
La deuxième journée du fo rum a
été entamée par une commu n i c a t i o n
du D r Mustapha Mekidèche (consultant
conseil en stra t é gie) et qui a
pour titre : «Bilan de la transition écon
o m i q u e: ajustements et réfo rmes».
D resser le bilan des réfo rmes économiques et des ajustements
depuis 1986, dira-t-il, commence par une analyse du
c o n t exte économique et social, pour compre n d re les ra i s o n s
des pannes des réfo rmes et les conditions de leurs pours u i t e s ,
et puis, évaluer ces réfo rmes et les pers p e c t i ves offe rtes pour
l’économie et la société algéri e n n e s .
Ainsi, selon M. Mekidèche, le scénario pro b able de l’évo l u-
tion de l’économie algérienne va dépendre des traitements rés
e rvés aux trois éléments stra t é giques que sont : les re s t ru c-
t u rations du secteur public économique et bancaire, les
réponses aux pro blématiques de la re fondation de l’Etat « a c-
teur clé dans la conduite de la politique de dév e l o p p e m e n t »
et l’absence de politiques sectori e l l e s .
Cette intervention fut suivie de celle de M. Saïd Akre t che (directeur
au ministère de l’Energie) sur «La réfo rme du secteur
des hy d ro c a r b u res» dans laquelle il revient sur les secteurs touchés
par les réfo rmes tels que l’électricité, les mines et les hyd
ro c a r b u res. Il donnera plus de détails sur les raisons de ces
r é fo rmes et s’étalera longuement à propos de la «loi sur les hyd
ro c a r b u re s »: les ch a n gements introduits dans l’Amont, la
création des deux agences, les contrats de re ch e rche et/ou exploitation,
la fiscalité, etc.
Le part e n a i re social a lui aussi eu la chance de s’ex p rimer au
t rave rs d’une communication sous le titre «La satisfaction syndicale
des aspirations des trava i l l e u rs : facteur déterminant de la
compétitivité des entre p rises». M. Mohamed Lakhdar Bedre d i n e ,
tout en réitérant la position de l’UGTA. vis-à-vis de la pri va t i s a-
tion, a déclaré que les entre p rises ne pourraient être compétit
i ves que si elles bénéficient des mêmes ava n t ages accordés aux
e n t re p rises étra n g è res, que s’il leur est
p e rmis d’appliquer leurs pro p re s
grilles de salaires, donc être totalement
autonomes. Il faut aussi améliorer la
qualité des produits algériens, les prot
é ger et les favo ri s e r. Au t rement, ils ne
p o u rront jamais ri valiser avec les produits
étra n ge rs.
Le dernier intervenant, en l’occurrence,
M. Abdelhamid Sebb agh (directeur
du CPE/Sonatra ch), a fait un
exposé sur la communication et les
re s s o u rces humaines. Il a ex p l i q u é
comment il est possible d’innover au
sein de l’entre p rise avec un bon plan
de communication axé sur les actions
d ’ i n fo rmer (sur les objectifs, les événements…),
expliquer (les décisions
p risent par la direction), écouter
(toutes les propositions d’amélioration),
organiser des éch a n ges (pour
un part age du savoir) et sensibiliser
les cadres et les diri geants à la nécessité
de la communication, en utilisant
tous les moyens de commu n i c a t i o n
p o s s i bles et en sachant fa i re le ch o i x
des messages, des cibles, des fréquences, des lieux et des
é chéances.
Et donc, arri ver à considérer la communication comme un
i n s t rument qui doit être au cœur du management des re s-
s o u rces humaines.
Dans son discours de cl ô t u re, le directeur de Naftogaz,
M . Mohamed Raïs a saisi l’occasion pour re m e rcier tous ceux
qui ont participé à l’organisation du fo rum, en part i c u l i e r, la
D i rection régionale de Hassi-Messaoud pour sa collab o ra t i o n ,
ainsi que tous les participants. Il s’est félicité de la ri chesse des
débats qui ont suivi toutes les interventions et a fini en décl a-
rant que c’est une fi e rté pour lui de continuer l’ex p é rience en
o rganisant un deuxième fo rum très bientôt.
Mokhlis H A C H A I C H I
Cellule Communication
MD-Média n° 19 ➢37

S é m i n a i r e
1 res Journées d’étude de la géologie
et engineering réservoir (JNEGER)
O rganisées par l'Association des
anciens élèves et l'Association nationale
des diplômés de l'Institut national
des hy d ro c a r b u res (INH), les
1 re s Jo u rnées nationales d’étude de la
g é o l o gie et engi n e e ring réservo i r
(JNEGER) se sont déroulées les 17 et
18 juin 2002 à Boumerdès
E n c o re une fois la Direction régionale
de Hassi Messaoud, au trave
rs de sa Direction engi n e e ring et
production, n'a pas manqué ce rend
e z - vous d’espace de commu n i c a-
tion scientifique et technique ave c
des présentations orales et posters
très variées :
- Evaluation des performances des
puits doubles latéraux de la zone
20A à Hassi Messaoud, par Maâmar
Hellali et Saloua Tiar.
- Système d’info rmation pour la revue
des puits à Hassi Messaoud, par Ali Abed.
- Interprétation des phénomènes de pseudo-skins; cas étudiés
au champ de Hassi Messaoud, par Maâmar Hellali et
Aziza Kadi.
- Systematic geostatistical approach rapid reservoir development
at Hassi Messaoud field applied to zone 1, par
Lynda Hacène Lhadj et Madani Messaoud.
- Cri t è res de choix et évaluation des puits en «Short - radius»
à Hassi Messaoud, par Mohamed Boulahia et Madani
Messaoud.
M. Khelil écoutant les explications fournies
par M. Abed
- Evolution et interaction entre les argiles
et les hy d ro c a r b u res du R2 dans
le secteur nord-est de Hassi
Messaoud, par Lynda Hacène Lhadj.
- Evaluation des perfo rmances des
puits doubles latéraux à Hassi
Messaoud, par Maâmar Hellali et
Saloua Tiar.
D u rant ces deux journées, les
thèmes ab o rdés ont démontré que la
Direction engineering et production
a marqué sa présence en matière de
p u blication, non seulement sur le
plan géologique et de l’engi n e e ri n g
r é s e rvo i r, mais aussi sur le plan du
Data Management pour un suivi rigoureux
de la production des puits.
Le séminaire JNEGER a permis de regrouper
plusieurs cadres des comp
agnies pétro l i è res et ceux des unive
rsités de Boumerdès et de
Constantine en présence du ministre de l’Energie et des
Mines, PDG de Sonatra ch, qui a participé à l’inaugura t i o n
de ces journées en prononçant un discours où il a encouragé
tous les invités et communicants à pro fi t e r, au maximum,
de cet espace de communication afin que ce dernier
puisse atteindre les objectifs fixés.
Il a aussi remercié le groupe d’organisation pour tous les
efforts déployés pour la réussite de ces journées, car le but
de cette re n c o n t re entre pétro l i e rs n’est pas de résoudre les
p ro blèmes liés à la géologie et à l’engi n e e ring réservo i r,
mais d’encourager nos cadres à la rech
e rche et au développement dans ce
domaine.
C’est là l’intérêt de cet espace, vu que
l’Algérie doit faire face, non seulement à
l’ampleur des découve rtes et à l’ex p l o i-
tation de nouveaux gisements en association
avec les part e n a i res étra n ge rs ,
mais aussi aux pro blèmes posés par les
anciens gisements, ainsi qu’à l’évolution
t e ch n o l o gique qui ne cesse d’aller de
l’avant.
Equipe du département Géologie au JNEGER
Ali ABED
Ingénieur
Direction Engineering
et Production
38 ➢ MD-Média n° 19

T r a v a i l e t s a n t é
Activité physique et bien-être
psychologique
La tech n o l o gie a surtout pour but de re n d re la vie
plus facile. En fait, l’apparition des téléphones cellul
a i res, télécopieurs, ord i n a t e u rs et autres moyens de
c o m munication a augmenté la complexité et la pre s-
sion du monde env i ronnant. L’ existence quotidienne
nous impose de plus en plus d’ex i gence et le bruit, la
pollution, l’inflation, le ch ô m age, la consommation
de drogues et la violence gratuite ajoutent du stress à
n o t re vie. Ces ex i gences ont affecté la santé mentale
et le bien-être psych o l o gique de notre société.
Selon une étude américaine, les pro blèmes de santé
mentale sont re s p o n s ables de 30 % de toutes les
j o u rnées d’hospitalisation aux USA et près de 15 millions
d’Américains souff rent de dépression et entre
10 et 12 millions, d’anxiété ou de réaction au stress.
Bien que les gens aient normalement re c o u rs à la
t h é rapie psych o l o gique ou aux médicaments pour
t raiter ces pro blèmes, certains se tournent ve rs l’activité
physique pour améliorer leur bien-être psych o-
l o gique. Pour ces individus, l’activité régulière sembl e
avoir valeur thérapeutique et réduire les sensations
d’anxiété et de dépre s s i o n .
Jusqu’ici, la plupart des études sur les relations
e n t re l’activité physique et la réduction de l’anxiété
et de la dépression suivent une approche corrélationnelle,
ce qui signifie qu’on ne peut pas vra i m e n t
en conclure que l’activité est la cause des changements
d’humeur, l’activité physique est plutôt associée
à des ch a n gements positifs de l’humeur.
La grande majorité des études sur la relation entre
activité physique et bien-être psych o l o gique ont fa i t
appel à l’exe rcice aérobique*. Elles ont démontré que
l’activité doit être de durée et d’intensité
s u ffisantes pour avoir des effets psych o-
l o giques bénéfiques.
Voir le tableau sur les bienfaits psych o-
logiques de l’activité physique, selon
Tay l o r, Sallis et Needle (1985).
E xe rcices aérobique et anaéro b i q u e :
l ’ exe rcice aérobique est une activité physique
qui provoque une augmentation de
l’activité des systèmes pulmonaire et card
i o - va s c u l a i re. Au cours de l’activité aérobique,
le corps utilise et transporte
l ’ oxygène ve rs les mu s cles au travail afi n
de maintenir l’activité. (Marche ra p i d e ,
c o u rse, natation, marche aérobique, cyclisme,
ski de fond et aviron sont des
BIENFAITS PSYCHOLOGIQUES DE L’ACTIVITE PHYSIQUE
Augmente
Diminue
Rendement
Absentéisme au travail
Assurance
Consommation d’alcool
Confiance
Colère
Stabilité émotive
Anxiété
Fonctionnement intellectuel Confusion
Mémoire
Dépression
Perception
Maux de tête
Image corporelle positive Hostilité
Contrôle de soi
Phobies
Activité sexuelle
Comportement psychotique
Bien-être
Tension
Efficacité au travail
Erreurs au travail
exemples d’exercices aérobiques.) L’American
C o l l e ge of Sports Medecine suggère une activité de
20 à 30 minutes (durée), 3 à 5 fois par semaine (fréquence),
à un taux de 60 % à 85 % de la fréquence
c a rdiaque maximale (intensité) pour en re t i rer des
b i e n faits au plan card i o - va s c u l a i re .
Par contre, l’exe rcice anaérobique est de courte durée
ou d’intensité insuffisante pour nécessiter le tra n s-
p o rt d’oxygène ve rs les mu s cles au travail. Poids et
h a l t è res, go l f, base-ball sont des exemples d’activités
a n a é robiques.
Le National Institute of Mental Health a réuni un
groupe de discussion sur les possibilités et les limites
de l’activité physique comme traitement du stress et
de la dépression (Morgan et Goldston, 1987). Le gro u-
pe a conclu que :
* La condition physique est liée positivement à la
santé mentale et au bien-être .
* L’activité physique est associée à la réduction des
émotions re l a t i ves au stress, telles que l’anxiété d’état.
* L’anxiété et la dépression sont des symptômes
c o u rants de l’incapacité de réagir adéquatement
au stress mental et l’activité
p hysique est liée à la réduction de niveaux
modérés de dépression et
d’anxiété.
* L’activité physique à long terme s’accompagne
généralement d’une réduction
des traits de type névrose et anxiété.
* Une activité physique adéquate s’acc
o m p agne d’une réduction de dive rs indices
de stress, tels que la tension neuromusculaire,
la fréquence cardiaque au
repos et certaines hormones de stre s s .
* Au plan clinique, l’opinion actuelle est
que l’activité physique produit des effe t s
émotifs bénéfi q u e s .
Aimad NOUBLI
Chargé d’activités
socioculturelles
Division Ressources
Humaines et Moyens
MD-Média n° 19 ➢39

C l i n d ’ œ i l
La spirale
Mustapha NEDJAI
Cadre chargé d’études
Division Ressources
Humaines et Moyens
Quand nous sommes tellement
é p ris de liberté, rien ne sembl e
nous arr ê t e r, ni le temps, ni les
c o n t retemps, ni le poids de la douleur
que nous avons subis ou que nous subissons
e n c o re. Comme une fl è che comète lancée de je ne
sais où, et dont la tra j e c t o i re est indéfinie et inconnue,
je me lance dans la grâce créatrice qui tisse
dans les couleurs des œuvres intimes, ni glori e u s e s
ni notables, seul un simple désir sans lequel rien ne
m ’ i n t é resse, ne me donne l’envie d’ex i s t e r.
Je m’interro ge alors par les mots et sans prétention
aucune, je les mélange comme les couleurs
pour tra d u i re et ex p rimer des pensées et des visions
qui me martèlent, qui m’animent et qui m’arment
de courage et de confiance, moi qui, ra rement
tranquille, ch e rche dans la solitude d’homme
des réponses à mes maux, moi qui souvent ne tro u-
ve de répit qu’en ce qui m’émeut et me rend libre .
Nous vivons avec nos défauts et nos qualités mais
nous ch e rchons et nous fouinons dans les coins
d ’ o m b res les traces et les indices port e u rs d’un
s o u ffle nouveau afin de s’off rir des raisons d’ex i s-
ter et de continuer l’ave n t u re de la vie. Et si nous
c royons réellement en tout ce que nous aimons,
a l o rs nous évo l u e rons, par-là même, dans le désint
é ressement de ce qui peut nous arri ve r. Ce n’est
plus une question de fa i re mais d’être, un état d’esp
rit et une manière de vivre. Le seul effo rt à entretenir
est de préserver ce bien précieux qui est menacé
continuellement par le temps, par la ro u t i n e
et les aléas d’une société stagnante.
J’ai appris avec le peu d’ex p é rience que j’ai, que
rien ne se fait sans amour au pluriel et chaque pas
i m p o rtant, chaque ave n t u re nouvelle et chaque décision
à entre p re n d re, nous re nvoient toujours à un
point de départ, celui de cro i re et d’aimer. C’est
seulement là que ma petite tête voyage sans
c o n t raintes au rythme d’une horloge réglée déjà aup
a ravant à la naissance pour évoluer nature l l e m e n t ,
telle une spirale qui part d’un point et qui s’agra n-
dit au fur à mesure. L’ ê t re humain lui aussi a sa part
d ’ é volution dans le temps et dans l’espace, de l’infiniment
petit à l’infiniment grand, et de la go u t t e
d’eau et de vie au déluge fo rmant les océans.
Je suis fidèle à mes ori gines et sachant que je
viens de loin, du fin fond de l’unive rs, pour moi le
voyage continue. Je suis un point dans le néant, un
grain de poussière cosmique et comme une spirale,
j’évolue et je me meus dans les sillons du hasard
et de la vie, au rythme du temps et des tons, sans
Je peins pour être libre
J’écris pour être libre
Je vis pour être libre
revenir au point de départ. Je navigue
autour des êtres et des astre s
dans la poussée de l’extension de
l ’ u n i ve rs .
Je ne peux être mêlé à aucune histoire, sauf celle
de vivre en harmonie avec mes principes, mes
idées qui d’ailleurs souvent sont contra i res à mon
époque, d’où le sentiment de se voir et se sentir
m a rginal et isolé. Oui, je n’appartiens à aucune doct
rine ni idéologie, je n’appartiens non plus à aucun
groupuscule ni au peuple mira cle, je n’appart i e n s
à personne et encore moins à moi-même. Tout ce
qui sort de mon for intérieur m’échappe, m’eff raye ,
me satisfait et me re nvoie à la fois dans le temps,
dans l’histoire, au fond de moi-même, au fond de
l ’ u n i ve rs, au fond des choses afin de donner un peu
plus de sens à ma vie, car je n’arri ve pas à comp
re n d re l’attitude des hommes dans ce bas monde.
Je sais aussi que je suis très peu de chose face à
l ’ existence et les événements de la vie, face à la
grande misère, la maladie, la mort, mais la plus gra n-
de misère pour moi est celle de ne pas pouvoir trava
i l l e r. Les seules fois où j’ai eu des empêch e m e n t s
dans ce sens, la spirale s’est arrêtée et ma vie ave c .
J’ai compris alors ce qui garde intacte ma soif de
v i v re, est ce que je fais; et que le mouvement généré
par la spirale et la rotation de notre planète
sont nécessaires et indispensables à la vie.
Ce qui me garde aussi en éveil, est cette allergi e
à fleur de peau face à l’ab s u rdité et la bêtise, cela
m’a permis d’être un peu plus protégé contre cet
e nv i ronnement hostile à la modernité et au progrès.
Car nous ne pouvons nous en sortir indemnes
après tant d’années dans cette asphy x i e
de la sphère .
Je ch e rche dans ces terres arides les sources à en
fl e u rir le coin du jardin que j’arrose de plantes
ra res, et sur les cimes des arbres je cueille les fru i t s
m û rs aux rayons du soleil pour concocter l’élixir de
mon choix. Car le rythme cardiaque, le mouve m e n t
de la spirale et la belle ave n t u re de la vie, génère n t
la passion et l’amour de la découve rte pour ceux
qui sont à l’écoute. Stendhal d i s a i t : «L’amour est la
seule passion qui se paye d’une monnaie qu’elle fab
rique elle-même.»
La spirale comme fo rme n’existe que par l’insistance
du rythme et du mouvement. Elle voyage
dans l’espace interne et ex t e rne, produisant de la
m a t i è re qui, elle-même, est la source de son ex i s-
tence. Toute la magie de la création réside dans cet
é ch a n ge : donner et re c evo i r.
40 ➢ MD-Média n° 19

D é t e n t e
Rachid HIMEUR
Cadre gestionnaire
Division Ressources Humaines
et Moyens
HUMOUR
E-mail & ses mystères
Un chômeur postule pour un post
e d ’ h o m m e d e m é n a g e c h e z
M i c r o s o f t .
Le DRH lui fait passer un entretien,
puis un test (balayer le sol), et lui
d i t : «Tu es engagé; donne-moi ton e-
mail et je t’enverrai le formulaire à
r e m p l i r, ainsi que la date et l’heure
auxquelles tu devras te présenter
pour commencer ton travail .»
L’homme, désespéré, répond qu’il
ne possède pas d’ordinateur, et encore
moins d’e-mail. Le DRH lui dit
alors qu’il est désolé, mais que s’il
n’a pas d’e-mail, cela signifie que virtuellement
il n’existe pas et, comme
il n’existe pas, il ne peut avoir le job.
L’homme sort, démoralisé, sans savoir
que faire; avec seulement 25 euros
en poche. Alors il décide d’aller
au supermarché et acheter une caisse
de 10 kilos de tomates.
Il se met ensuite à faire du porte à
porte pour vendre ses tomates au kilo
et, en moins de deux heures, réussit
à doubler son capital. Il répète
l’opération encore trois fois et revient
chez lui avec 150 euros.
Alors, il réalise qu’il peut très bien
survivre de cette manière; il part de
chez lui tous les jours plus tôt et revient
chez lui plus tard, et ainsi triple
ou quadruple son argent chaque
j o u r. Peu de temps après, il achète
une charrette, puis l’échange pour
un camion et peu de temps après se
retrouve avec une petite flotte de véhicules
de livraison.
Passent 5 ans, l’homme est propriétaire
d’un des plus grands distributeurs
alimentaire des Etats-Unis. Il
pense alors au futur de sa famille et
décide de prendre une assurance
vie. Il appelle un assureur, choisit un
plan d’assurance et quand la conversation
termine, l’assureur lui demande
son e-mail pour lui envoyer
la proposition.
L’homme dit alors qu’il n’a pas d’email.
«Curieux, lui dit l’assureur,
vous n’avez pas d’e-mail et vous
êtes arrivé à construire cet empire,
imaginez ce que vous seriez si vous
aviez un e-mail !!»
L’homme réfléchit et répond : «Je
serais homme de ménage chez
Microsoft !!»
Moralité : Si tu veux être homme
de ménage chez Microsoft, possède
un e-mail !
❁ ❁ ❁
Eugène, un vieux paysan du Berry
est enrhumé et décide d’aller voir
son médecin. Il arrive en ville, monte
les étages difficilement et s’installe
dans la salle d’attente. - Personne
suivante, dit le médecin. - Vo i l à ,
voilà, dit Eugène. - Entrez, dit le médecin
et déshabillez-vous. Eugène se
déshabille et le médecin constate
qu’Eugène ne porte pas de slip. -
Comment vous ne portez pas de
slip? dit le médecin - Mais c’est indispensable,
en effet un slip c’est
propre et c’est chaud. - Ah non, fait
Eugène, j’ai 60 ans et je n’en ai jamais
porté. Le médecin l’examine et
constate juste un gros rhume. Il lui
prescrit un sirop pour la toux et des
pastilles pour la gorge, et il lui dit
également d’aller acheter des slips.
«Et n’oubliez pas: un slip, c’est
chaud et c’est propre.» Eugène va
acheter ses médicaments et ses slips
et rentre chez lui. Le lendemain, il
met son slip et va au champ. Il monte
sur son tracteur et laboure son
champ. Une heure plus tard, il lui
prend une envie pressante. Il descend
de son tracteur, baisse son pantalon
et oublie qu’il a un slip. Il fait
son gros besoin. Il renfile son pantalon,
se retourne et voit l’endroit net.
- Oh, il avait raison le docteur, un slip
c’est propre. Eugène remonte sur
son tracteur et s’assoit. - Oh, il avait
raison le docteur, un slip c’est
c h a u d !
JEUX
Mot vertical
Le mot vertical proposé est un verbe qui peut faire saliver.
Sur Internet, il est décliné à toutes les sauces pour ravir
vos invités, votre famille et vous-même. Nulle part
ailleurs, vous n’en apprendrez autant, aussi vite, pour
votre propre qualité de vie.
1. Pour remplir la vôtre de bonnes
bouteilles (huile d’olive), il faut les
adresses de bons producteurs.
Internet en regorge.
V
T
G
N
E
2. Instrument de cuisine. Internet
ne vous en fournira pas mais vous
O
dira comment les utiliser.
T
3. Du plus classique au plus exotique,
ils font « r e c e t t e ». Internet en
V
recense des milliers avec l’adresse H G
du fournisseur en prime.
E T
4. Faire durer le plaisir. L’art de déguster vos victoires sur
Internet, au sens propre du terme.
5. Dans tous les pays du monde, mais réunies sur
Internet. Les recettes peuvent être algériennes, tunisiennes
ou italiennes ou de tout autre pays.
6. Cette cuisine innovante associe des
E
L
T
ingrédients apparemment peu conciliables,
comme le mélange sucré/salé.
7. En matière de recettes, cela vous permettra
de partager trucs et astuces avec
A
d’autres.
8. Sur des dizaines
de milliers de fiches
cuisine, pour tous les
goûts et toutes les
tables.
Devinettes
1. Je suis allé une fois en Espagne, je ne suis jamais aller en
Grèce, mais souvent au Danemark et au Pays-Bas. Sans moi
Paris serait pris. Qui suis-je ?
2. Qu’est-ce qu’on obtient si on demande à un homme politique
de dire « La vérité, toute la vérité, rien que la vérité »?
3. Je commence seule et fini plusieurs. Fidèle à jamais et présente
pour toujours, qui suis-je ?
4. Quelles sont les 3 raisons principales qui poussent les instituteurs
à exercer ce métier ?
MD-Média n° 19 ➢41

C a r n e t
Départs en retraite
33 agents ont été admis à la retraite :
1 er mai
HASSANI Med Larbi Cadre études techniques N4
HEMIDJ Hamou Cadre études techniques N4
LABED Med Noureddine Animateur sport culture
LOUAR Mohamed Technicien intervention
OUAHIOUNE Abdennour Contrôleur N4
1 er avril
BAIRA Tahar Responsable aviculture
CHEKALBI Hachani Chimiste principal
CHERIF Lachemi Technicien mesures N4
DJOUADI Abdelaziz Chef magasinier N3
HAOUCHI Abbès Technicien intervention
LACHOURI Med El Hafedh Cadre études techniques N3
MAHDJOUBI Tayeb Chef blanchisserie
MATALLAH Abdelkader Cadre études techniques N4
MENAOU Lakhdar Responsable aviculture
MOKEDDEM Mokhtar Gestionnaire ADM
SANI Mohamed Opérateur puits N3
1 er juilet
AIT SAADI Djafer Technicien génie civil N3
BELHAMRA Mostefa Cadre études techniques N4
BELLEH Messaoud Boulanger pâtissier N2
BENLAMOUDI Mohamed C/maître préparation N1
BOUDJEMA Med Salah Chef Section Prévention N2
BOUHADOUN Mohamed Cadre études techniques N4
BOUHAFS Mohamed Agent techn. mécanique diesel
CHAREF Med Tayeb Opérateur analyse
CHERIF Ali Chaïeb Chef dpt travaux/entretien
CHERITI Mohamed C/maître chaudronnerie
HAMA Mohamed Chef de partie
KADI Tahar Gestionnaire ADM
KHOLLADI Abdelhamid Cadre études techniques N4
LAICHE Laggoune ben saib Peintre industriel N3
MADANI Ahmed Cuisinier N2
REKKAL Bekhti Responsable aviculture
SEMMOUD Réda Youcef Cadre études techniques N3
Nous leur souhaitons une retraite paisible et un repos bien mérité.
M o t s c r o i s é s
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Horizontalement
1- Recherches d’idées originales dans un groupe
2- Brainstorming
3- Beurra (de d à g) – Diminués (de d à g)
4- Fin de messe – Interjection – Début de magazine – Article
5- ssu – Assassina – Misère (mélangé)
6- Débit de boissons – Travaillent les peaux
7- Réétudiai – Cassier
8- Peut être funéraire – Fera briller
9- Pur, parfait – Fonction mathématique – Notre armée
10- Thulium – Relèvent leur vêtement – Règle
11- Facile – Isolé
12- Groupe ethnique – Rhésus – Canal
13- Déshonorée – Enveloppes d’oreillers – Théâtre régional
14- Relatif à Apollon – Chemin de fer
15- Note de musique – Société pétrolière - Néon
Verticalement
1- Equipes restreintes d’experts - Poisson
2- Revenu annuel – Etendue d’eau (de b en h) – Tranchée sous un mur
3- Copine – Loué – Interjection
4- Sigle universitaire – Soumettent à impôt – Utilisés en cuisine
5- Orna de lignes saillantes – Travesti
6- Ensemble de la maison d’un chef arabe – Possessif – Palmipède –
Branché
7- Suça - Assemblages de fils entrelacés – Théâtre national
8- Pronom indéfini- Ferait disparaître
9- Thymus de veau – Petits – Passé récent
10- Relatifs à la mémoire – Ecole de cadres
11- Plante à rhizome comestible – Lichens
12- Couverte de neige – Passât sous silence – Rhodium
13- Global satellite mobile – Détériorera – Superposa
14- Rendant hostile – Irlande
15- Fait mal – Or noir
42 ➢ MD-Média n° 19

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Direction Régionale Hassi-Messaoud
BP n° 50 Base Irara
Tel : 029 73 73 21 Fax : 029 73 05 48

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