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Dossier - Tunisie industrie

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Par la cellule veille de l’API :<br />

Mongia MESSAOUD / Zohra BRAHIM<br />

Chimie<br />

Technologiques<br />

Des algues pour convertir le<br />

CO2 en éthanol<br />

Dow Chemical annonce qu’il va construire une usine<br />

pilote de production d’éthanol à partir de CO2, en<br />

utilisant le procédé développé par la start-up Algenol<br />

Biofuels. La conversion du gaz carbonique sera réalisée<br />

par des algues, qui absorbent le CO2 et produisent<br />

des sucres, lesquels sont convertis en éthanol<br />

par des enzymes. Contrairement aux procédés qui<br />

tentent de récupérer les huiles produites naturellement<br />

par des algues (pour ensuite en faire des biocarburants),<br />

la technologie « Direct-to-Ethanol »<br />

adoptée par Dow produit de l’éthanol par photosynthèse<br />

au sein des algues. Algenol a sélectionné des<br />

souches d’algues qui convertissent le CO2 avec le<br />

meilleur rendement. Installée sur un site de production<br />

texan du chimiste, l’unité pilote –une batterie de<br />

bioréacteurs remplis d’eau salée et surmontés de<br />

dômes transparents- sera alimentée en CO2 par<br />

l’usine de Dow. Sa capacité de production sera de<br />

380 m 3 /an.<br />

SOURCE : L’usine nouvelle N°3157 du 27 août 2009<br />

Développer des produits de<br />

revêtement plus sûrs<br />

Un nouveau revêtement<br />

a été développé<br />

comme alternative au<br />

flocage. Le nouveau<br />

matériau a non seulement<br />

éliminé les<br />

risques sanitaires,<br />

mais permet également une production à<br />

moindre coût répondant aux besoins techniques<br />

et de style. Les études médicales conduites au cours<br />

des 20 dernières années ont montré que les revêtements<br />

de flocage posaient des problèmes pour la<br />

santé des travailleurs, entraînant souvent des maladies<br />

pulmonaires. Le flocage dépose de nombreuses<br />

petites particules de fibres, appelées floc, sur une surface.<br />

Il est utilisé dans de nombreux produits courants,<br />

notamment les sacs, les chaussures, les meubles<br />

ou l’intérieur des voitures.<br />

Les partenaires du projet du consortium FFLIC ont<br />

uni leurs forces dans le but de développer une nouvelle<br />

technologie de revêtement qui empêcherait la<br />

dispersion des microfibres dans l’environnement.<br />

Une attention particulière a été portée à la texture<br />

et aux propriétés optiques et acoustiques de la<br />

couche de revêtement, qui utilisait des peintures à<br />

l’eau comme ingrédient de base. Le projet FFLIC a<br />

également réduit le processus de production de<br />

quatre à deux étapes, ce qui permet d’en réduire les<br />

coûts. Le nouveau revêtement était également plus<br />

facile à enlever en cas de besoin. Les chercheurs<br />

d’EDAG Engineering & Design AG basé à Kassel, en<br />

Allemagne, ont conduit une analyse de qualité sur les<br />

premiers échantillons qui ont été développés. Une<br />

évaluation préliminaire a été effectuée en vue de<br />

déterminer la résistance du vernis de base, qui ne<br />

contenait pas de fibres, aux rayonnements ultraviolets<br />

(UV). Au cours d’une série de tests, des vernis<br />

ont été appliqués à une variété de panneaux de tests<br />

en plastique pour évaluer l’impact de l’épaisseur de la<br />

matière plastique et du revêtement sur l’adhérence<br />

de la peinture. Des tests supplémentaires ont porté<br />

sur l’effet cré par différents types de fibre. Les résultats<br />

de l’abrasion et de la condensation ont également<br />

été étudiés. Après les tests, la formule du vernis<br />

a été modifiée pour être mieux adaptée aux pistolets<br />

de projection automatiques. Le groupe EDAG<br />

a également effectué un test de changement climatique.<br />

Suite à un examen rigoureux, le nouveau revêtement<br />

s’est révélé adapté pour une large gamme<br />

d’applications techniques. Le matériau offre également<br />

une grande liberté au niveau de la conception<br />

pour les stylistes qui l’ont considéré plus comme du<br />

feutre que comme du flocage. Le nouveau matériau<br />

de revêtement a présenté des propriétés répondant<br />

à la plupart des besoins définis par l’<strong>industrie</strong> automobile.<br />

Il a également été constaté qu’aucune fibre<br />

n’était émise lorsqu’une surface recouverte était<br />

rayée ou abrasée, éliminant ainsi les dangers que présentent<br />

les microfibres.<br />

http://www.infos-<strong>industrie</strong>lles.com/dossiers/1956.asp<br />

Fibre végétale à tous les<br />

étages<br />

Les applications grand public de la chimie verte<br />

émergent dans notre vie quotidienne au profit de<br />

notre santé et de notre environnement.<br />

Le chimiste Pierre Potier, inventeur des premières<br />

molécules anticancéreuses issues de végétaux, se<br />

serait frotté les mains. Lors de la troisième édition du<br />

prix qui porte son nom, la vingtaine de dossiers en<br />

compétition a montré qu’il est possible de concilier<br />

innovation et développement durable. À l’instar de<br />

cette tablette de lessive à vaisselle sans phosphates<br />

proposée par Unilever, ou de ces vernis à ongle et<br />

dissolvants contenant 80 % de produits naturels élaborés<br />

par l’entreprise Durlin. Citons également cette<br />

peinture à l’huile sans solvant (donc plus respectueuse<br />

de la santé des utilisateurs) concoctée par<br />

Derivery, lequel comptait parmi les cinq lauréats du<br />

trophée Pierre-Potier. De même qu’Arkema qui s’est<br />

distingué avec un élastomère thermoplastique à base<br />

d’une substance extraite de l’huile de ricin, et qui<br />

confère au matériau plus de rigidité et de<br />

confort.Deux équipementiers d’accessoires de sport<br />

l’ont adoptée. D’abord Scarpa pour ses chaussures<br />

de ski de randonnée, ensuite Mizuno pour les<br />

semelles d’une de ses nouvelles collections de chaussures<br />

de course à pied. Fort de ce succès, les chercheurs<br />

d’Arkema travaillent sur d’autres pistes, dont<br />

celles des PVC à base de fibres de bois pour meubles<br />

de jardin. Par ailleurs, l’<strong>industrie</strong>l «phosphore» sur<br />

une nouvelle génération de solvants verts. Il s’agit<br />

d’une molécule issue du glucose, en l’occurrence – le<br />

diméthylisosorbide – qui a les mêmes propriétés<br />

que l’acétone mais avec des molécules suffisamment<br />

lourdes pour ne pas être volatiles, donc inspirées par<br />

l’utilisateur. Denis Bortzmeyer, directeur des<br />

Partenariats chez Arkema, pointe néanmoins du doigt<br />

les difficultés techniques à surmonter avant la commercialisation<br />

de tels produits : « Outre le problème<br />

des coûts, les solvants verts réclament une formulation<br />

spécifique pour chaque application, contrairement<br />

aux solvants classiques qui sont polyvalents. »<br />

Voici d’ailleurs pourquoi les chimistes travaillent très<br />

en amont avec leurs utilisateurs. En témoigne Eiffage,<br />

une entreprise de travaux publics, qui fait alliance<br />

avec les chimistes pour mettre en œuvre un bitume<br />

biodégradable et moins toxique pour l’environnement.<br />

Il faut savoir que pour faciliter la mise en<br />

œuvre du bitume à températureambiante, les entreprises<br />

de travaux publics utilisent des tensioactifs<br />

d’origine pétrochimique. Or ces derniers sont<br />

toxiques et non-biodégradables. En cas de mauvaise<br />

manipulation du bitume, il peut y avoir déversement<br />

dans le milieu naturel. Par principe de précaution,<br />

Eiffage s’est alors tournée vers les chercheurs de l’École<br />

nationale supérieure de chimie de Rennes, en<br />

Ille-et-Vilaine. Leur collaboration s’est traduite par un<br />

Veille thématique<br />

émulsifiant cationique d’origine végétale (des oléagineux<br />

ou bien de la betterave), baptisé « Emulgreen ».<br />

« Remplaçant les tensioactifs d’origine pétrochimique,<br />

celui-ci facilite la mise en œuvre du bitume à<br />

des températures réduites tout en étant biodégradable<br />

et bien moins toxique », indique à Rennes le<br />

professeur Thierry Benvegnu, qui estime que cet<br />

émulsifiant sera disponible avant la fin 2009.<br />

http://www.actu-cci.com/article/2361/<br />

Economiques<br />

Coopération : La crise financière a rapproché<br />

le couple franco-tunisien. Place aux<br />

implantations de proximité et de complémentarité<br />

Depuis 1995, date de l’entrée en vigueur de l’Accord<br />

d’association avec l’Union européenne, les échanges<br />

entre la France et la <strong>Tunisie</strong> ont triplé, passant de 2 à<br />

près de 7 milliards d’euros, les exportations <strong>industrie</strong>lles<br />

tunisiennes vers l’hexagone ont quadruplé<br />

tournant actuellement autour de 4 milliards d’euros,<br />

les importations de produits français, dans notre<br />

pays, ont atteint 3 milliards d’euros, alors que le<br />

nombre des entreprises françaises installées dans<br />

notre pays s’établit à 1.200 unités.<br />

D’ailleurs, tous les cinq jours, nous dit-on au ministère<br />

du Développement et de la Coopération internationale,<br />

une nouvelle entreprise française choisit le<br />

site <strong>Tunisie</strong> pour se redéployer dans la zone Euro-<br />

Med (le processus continue), pérenniser les infrastructures<br />

de la maison-mère et tirer une partie de<br />

son potentiel de croissance de ce recentrage, ce qui<br />

a généré 100.000 emplois entre 1995 et 2008. Le partenariat<br />

avec la <strong>Tunisie</strong>, affirme M. Afif Chelbi, Ministre<br />

de l’Industrie et de la Technologie, dans plusieurs de<br />

ses interventions publiques, est un remède anti-crise,<br />

garantissant la péréquation de coût entre sites de<br />

part et d’autres de la Méditerranée avec le renforcement<br />

de la compétitivité globale de la région Euro-<br />

Med face aux autres regroupements économiques,<br />

proliférant aux quatre coins de la planète.<br />

De la sous-traitance à la co-traitance<br />

La société Cortix, entreprise française spécialisée<br />

dans les TIC, soumise, depuis 2004, à une vive concurrence<br />

sur le Vieux continent, après avoir lancé une<br />

filiale en <strong>Tunisie</strong>, dotée d’un effectif dépassant les 500<br />

postes, a réussi à créer, en même temps, dans l’hexagone,<br />

700 nouveaux emplois. Finalement, nous dit-on<br />

à l’UTICA, il ne faut pas se tromper de concurrent,<br />

car, contrairement à certaines idées reçues, en vogue<br />

dans les milieux souverainistes en France, réfractaires<br />

aux délocalisations, les implantations de proximité et<br />

de complémentarité sont la meilleure réponse aux<br />

risques du déclin de la compétitivité et aux cris protectionnistes<br />

qui fusent de partout, en temps de<br />

crise. De même, l’entreprise de confection française<br />

««C2S»», en perte de vitesse depuis l’an 2000 avec le<br />

recul de la profession du textile au niveau de tout le<br />

Bassin et le spectre du licenciement qui planait sur la<br />

tête de 140 employés, subissant, à l’image de ses<br />

cons?œurs de la métropole, les effets désastreux du<br />

dumping asiatique, a échappé au dépôt de bilan en<br />

s’expatriant en <strong>Tunisie</strong>. En effet, tout en créant 200<br />

emplois dans son nouvel emplacement, C2S, saisissant,<br />

à fond, les opportunités structurelles de la<br />

<strong>Tunisie</strong>, est parvenu aussi à préserver ses ressources<br />

humaines dans l’hexagone. SAGEM, TELNET, ACTIA,<br />

ST MICROELECTIQUE, le projet phare d’Aerolia<br />

(aéronautique) installé en contrepartie de contrats à<br />

long terme d’achat d’Airbus et tant d’autres entreprises<br />

ont depuis peu lancé, en parallèle à leurs unités<br />

<strong>industrie</strong>lles, des bureaux d’ingeniering et de<br />

conception. Face au renchérissement des pays de<br />

LE COURRIER DE L’INDUSTRIE - N° 115 - FEVRIER 2010<br />

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