Dossier - Tunisie industrie
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ci115:smm 18/02/10 15:54 Page37<br />
Veille thématique<br />
Le deuxième élément concerne l’option pour l’irrigation<br />
d’appoint. La céréaliculture irriguée couvre<br />
actuellement 93 000 hectares et sera portée à 120<br />
000 hectares en 2011. Le rendement à l’hectare irrigué<br />
est en effet estimé à 80 quintaux, ce qui justifie<br />
des investissements. Le dernier facteur militant en<br />
faveur d’un accroissement de la production céréalière<br />
réside en effet dans l’introduction de nouvelles<br />
variétés à haut rendement. Les variétés italiennes<br />
(Sorogolla et autres……), expérimentées au nord<br />
du pays qui abrite 75% des superficies céréalières<br />
(905 000 hectares sur un total de 1,355 million<br />
d’hectares), ont donné de bons résultats, 70 quintaux<br />
à l’hectare contre une moyenne de 16 quintaux à<br />
l’hectare pour les variétés locales.<br />
Un aperçu du secteur des produits biologiques<br />
en Europe<br />
Une étude à grande échelle<br />
sur la production et la<br />
consommation des aliments<br />
biologiques en Europe révélé<br />
d’importantes disparités entre<br />
les pays et concernant les possibilités<br />
de croissance de ce<br />
marché.<br />
Un nombre croissant de<br />
consommateurs se tourne aujourd’hui vers les produits<br />
biologiques, la sécurité alimentaire et l’impact<br />
environnemental de la production alimentaire soulevant<br />
de plus en plus de questions. Dans l’optique d’informer<br />
les consommateurs et les producteurs, des<br />
scientifiques participant au projet OMIARD ont<br />
entrepris une étude exhaustive du secteur des aliments<br />
biologiques en Europe. Des enquêtes ont été<br />
réalisées dans tous les états membres de l’UE ainsi<br />
qu’en Norvège et en Suisse. Les chercheurs de l’université<br />
de Cassel (Allemagne) participant au projet<br />
OMIARD ont analysé les résultats obtenus. La palette<br />
complète des produits alimentaires issus de l’agriculture<br />
biologique a été abordée dans ces enquêtes,<br />
de la viande aux produits laitiers en passant par les<br />
fruits et légumes et même les céréales ou le vin. Les<br />
données collectées ont révélé que les produits biologiques<br />
captaient une part certes encore minime,<br />
mais en hausse, du marché. Des variations considérables<br />
ont été observées en fonction du pays étudié,<br />
avec une consommation de produits biologiques<br />
s’étalant de moins de 0,1% à 3,7% de parts de marché.<br />
Les chercheurs ont également analysé la balance<br />
des échanges entre les produits importés et ceux<br />
exportés. Les chercheurs ont montré que l’UE était<br />
exportateur net d’olives, de vin et de lait biologiques<br />
mais qu’elle devait importer les fruits, les légumes, les<br />
céréales et plusieurs types de viande afin de satisfaire<br />
à la demande des consommateurs. Ce type d’informations<br />
pourrait être utile pour les agriculteurs<br />
biologiques ainsi que pour les agriculteurs utilisant<br />
des méthodes conventionnelles et qui cherchent à se<br />
convertir aux méthodes de l’agriculture biologique.<br />
Concernant le prix de ces produits biologiques,<br />
l’équipe de l’université de Cassel a montré que le<br />
coût supplémentaire payé par les consommateurs<br />
variait considérablement en fonction du produit. De<br />
plus, les prix d’un même produit n’étaient pas homogènes<br />
sur le continent européen. Les canaux de distribution<br />
jouant un rôle important de ce point de<br />
vue, car la réduction des coûts de transport a permis<br />
aux plus grandes enseignes d’offrir des prix inférieurs<br />
à ceux des petits magasins spécialisés en alimentation<br />
biologique. Les résultats de cette étude seront également<br />
mis à la disposition des décideurs de la politique<br />
agricole afin de favoriser l’adoption de mesures<br />
renforçant la position de l’Europe dans ce secteur en<br />
pleine croissance qu’est l’alimentation biologique.<br />
Le marché du lait bio en plein boom sur<br />
fond de crise du lait conventionnel<br />
La production de lait bio est en plein essor en France<br />
sous l’effet d’une demande croissante de la part des<br />
consommateurs et de la crise du lait conventionnel<br />
peu rémunérateur depuis un an, mais le pays reste<br />
importateur.<br />
“Il y a une demande très forte des laiteries en France.<br />
Beaucoup s’engagent sur le lait bio”, en proposant<br />
des primes intéressantes aux producteurs “et les<br />
stages de formation bio font le plein”, constate<br />
Jérôme Pavie qui travaille pour l’Institut de l’élevage,<br />
depuis la Chambre d’agriculture de Basse-<br />
Normandie à Caen. En bio, les vaches sont nourries<br />
d’aliments non traités chimiquement et ne reçoivent<br />
pas d’antibiotiques en préventif. Premier collecteur<br />
en France, Lactalis affiche 45 producteurs en conversion<br />
Bio contre une douzaine il y a un an. Le groupe<br />
de Laval qui travaille actuellement avec 267 producteurs<br />
bio vise les 100 millions de litres bio collectés<br />
annuellement d’ici deux ans contre 80 millions<br />
actuellement. Le groupement de producteurs indépendant<br />
Biolait de son côté compte 86 producteurs<br />
en conversion qui feront partie de sa collecte à partir<br />
du printemps 2011 (la conversion dure deux ans)<br />
contre à peine huit l’an dernier. Cette société basée<br />
à Saffré (Loire-atlantique) vise les 65 millions de litres<br />
collectés en 2011, contre 41 millions -dont 20% d’import-<br />
en 2009 et 39 millions en 2008. Biolait qui travaille<br />
avec 232 producteurs a signé un contrat d’importation<br />
avec le groupement anglais Omsco, pour<br />
obtenir le lait bio qu’elle ne trouve pas encore en<br />
France. Selon l’Agence bio, le GIE chargé de développer<br />
et promouvoir les produits bio, les importations<br />
représentaient environ un quart de la consommation<br />
française de lait et produits laitiers bio fin 2008. Au<br />
total 234 millions de litres de lait bio ont été collectés<br />
en France en 2008, ce qui représente 1% de la<br />
collecte totale de lait. En Autriche, le lait bio représente<br />
13% de la collecte, au Danemark 9%, en<br />
Allemagne 2%, selon l’Agence bio. La reprise de la<br />
production bio fin 2006 a été accélérée par la crise<br />
du lait conventionnel depuis l’été 2008. “Face à la<br />
baisse très forte du prix du lait conventionnel, certains<br />
producteurs qui n’y pensaient pas forcément<br />
avant se demandent si le lait bio n’est pas une façon<br />
de s’en sortir”, dit Jérôme Pavie. Le prix moyen du<br />
lait bio payé au producteur sur un an avoisine 400<br />
euros les 1.000 litres contre 300 euros pour le lait<br />
conventionnel, selon M. Pavie. Quand les prix du lait<br />
conventionnels ont chuté, ceux du lait bio sont restés<br />
stables ou ont augmenté. Reste à savoir si cette<br />
embellie du lait bio est durable. En 2004/2005, plus de<br />
la moitié de ce lait n’avait pas trouvé de distributeur<br />
bio, selon l’Agence bio. Mais la filière dit depuis s’être<br />
organisée et mise sur la croissance de plus en plus<br />
ferme de la demande. Selon l’Agence bio, 408 millions<br />
d’euros de lait et produits laitiers bio ont été<br />
consommés en France en 2008 contre 231 en 2005,<br />
soit une augmentation de 76% en trois ans.<br />
Algérie – Production céréalière : Plus de 61<br />
millions de quintaux<br />
L’Algérie a réalisé, pour la campagne céréalière 2008-<br />
2009, une production de 61,2 millions de quintaux.<br />
Un record, selon l’agence de presse algérienne qui<br />
indique que la saison 2007-2008 n’avait enregistré<br />
que 17 millions de quintaux. Le bilan arrêté, le<br />
15/09/2009, indique que le record précédent a été<br />
réalisé en 1996, soit 49 millions de quintaux.<br />
L’émirati IFFCO raffermit son contrôle sur<br />
COGIA<br />
IFFCO Group, le groupe agroalimentaire émirati,<br />
a repris les actions (5.000) des Etablissements<br />
Slama Frères SA (groupe Ali Slama) et de l’Office<br />
National de l’Huile (ONH) –21.313 actions- dans<br />
la Compagnie Générale des Industries<br />
Alimentaires (COGIA) –spécialisée dans les<br />
huiles végétales-, au capital de 2,7 millions de<br />
dinars. IFFCO Group a racheté COGIA en mai<br />
2006 et ««l’Appétissante»», la plus ancienne biscuiterie<br />
de <strong>Tunisie</strong>.<br />
Prix de l’alimentation, + 0,5 % en septembre<br />
Si en septembre 2009, l’indice général<br />
des prix à la consommation a diminué<br />
de 0,2%, il n’en va pas de même pour les prix de l’alimentation<br />
qui montre une augmentation saisonnière<br />
des prix des produits frais.<br />
Les prix de l’alimentation augmentent de 0,5 % en<br />
septembre (–0,3 % sur un an). Cet accroissement saisonnier<br />
reflète celui des prix des produits frais, en<br />
forte hausse, après plusieurs mois de baisse : +4,6 %<br />
(+1,4 % en septembre 2008 ; –6,7 % sur un an). Les<br />
légumes frais renchérissent de 6,9 % (–5,7 % sur un<br />
an) et les fruits frais de 4,4 % (–9,2 % sur un an). A<br />
contrario, les prix des autres produits alimentaires<br />
diminuent (–0,1 % ; +0,6 % sur un an), en raison de<br />
nombreuses promotions sur les viandes (–0,2 % ;<br />
+0,8 % sur un an) et de nouvelles baisses dans le secteur<br />
du lait (–0,2 % pour le regroupement «« lait,<br />
fromage et ?œufs »», –2,3 % sur un an).<br />
LE COURRIER DE L’INDUSTRIE - N° 115 - FEVRIER 2010<br />
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