Compte rendu de la Commission des Villages Touristiques 08 avril ...

ANMSCCT
Compte rendu de la Commission des Villages Touristiques
08 avril 2003
Liste des présents :
Paul REYNAL
maire d’Ayen (19), Président de la Commission.
Jean-Paul MOREL maire de MALAFRETAZ (01)
Geneviève LAURENT maire de VOGUE (07)
Yves CLAUDEY maire de CLAIRVAUX LES LACS (39)
Sylvain DENOYELLE maire de NONSARD-LAMARCHE (55)
Yves PORTEIX maire de SOREDE (66)
Raymond MASSIP maire de MONTPEZAT DE QUERCY (82)
Xavier CHARPE maire de SAINT-CHRISTOPHE-EN-OISANS (38)
Yves CENSI
Patricia CORREZE-LENEE
Jean-Luc ROUQUET
Jacques LEMAITRE
Ludovic DEWITTE
Renaud COLIN
Député de l’Aveyron
Secrétaire Générale de la Conférence Permanente du Tourisme Rural
ONF - Responsable national du développement du tourisme de nature
Vice-Président de la Fédération Française de Randonnée Pédestre en charge
de l'aménagement, du tourisme et de l'environnement
Chargé d’études FFRP
Chargé de Mission ANMSCCT
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Ce compte-rendu est envoyé aux 61 membres de la Commission.
Paul REYNAL remercie les maires d’avoir fait le déplacement pour assister à cette réunion. La réunion a
lieu dans les locaux de l’Association des Maires de France à Paris. Un rapide tour de table est effectué afin
que chacun se présente.
Le thème de la réunion est :
« le tourisme et les acteurs de l’aménagement de l’espace rural »
La première intervenante est Madame CORREZE-LENEE, Secrétaire Générale de la Conférence
Permanente sur le Tourisme Rural. Elle présente l’organisation et le fonctionnement de la CPTR.
Elle évoque son rôle, le travail de commissions et les premières concrétisations pour 2003.
6 grandes orientations sont retenues :
- Préciser et clarifier les missions des acteurs publics …… améliorer et simplifier l’intervention
publiqueDévelopper les investissements en tourisme rural et améliorer leur compétitivité
- Dynamiser le positionnement de l’offre, sa lisibilité, son accessibilité
- Clarifier et simplifier les situations professionnelles
- Favoriser le développement d’un tourisme durable
Vous retrouvez la présentation complète de la conférence en pièce jointe de ce compte-rendu.
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Paul REYNAL met en parallèle de cet exposé riche, la finalité et le travail de la Commission et il rappelle la
problématique de base des villages touristiques, à savoir la disproportion des tâches par rapport à la taille
des communes.
Il profite de l’occasion pour annoncer l’organisation, pour la 10 ème année, de la journée nationale des villages
les 6 et 7 septembre 2003. Initiative et rendez-vous instauré, à l’époque, par Charles CEYRAC.
La motivation de l’ensemble des participants est celle de faire connaître au maximum les villages.
Raymond MASSIP, maire de MONTPEZAT DE QUERCY (82), insiste et nous alerte sur un constat, il existe
depuis quelques temps un changement chez les propriétaires de gîtes ruraux en espace rural. Ceux-ci
étaient à l’origine des agriculteurs, c’est de moins en moins le cas. Aujourd’hui les agriculteurs vendent à des
non-agriculteurs.
L’espace rural est approprié par des personne qui ne sont pas des ruraux.
Patricia CORREZE-LENEE illustre ce propos par un chiffre : 27 % des gîtes appartiennent à des
agriculteurs. S’ajoute à cela le phénomène des résidences secondaires qui deviennent des résidences
principales.
Raymond MASSIP et Sylvain DENOYELLE, maire de NONSARD-LAMARCHE (55) insiste sur l’importance
de la protection et de la mise en valeur du petit patrimoine qui fait la richesse de l’espace rural.
Patricia CORREZE-LENEE présente le label Bienvenue à la ferme et par la même occasion l’agritourisme
qu’elle définit comme étant les prestations proposées par les agriculteurs.
Vous retrouvez sa présentation complète en pièce jointe du compte-rendu.
Contact CPTR : 7 rue Pérignon – 75015 PARIS / Tel : 01.53.58.31.40
internet : www.cp-tourisme-rural.fr
Le second intervenant de la matinée est Yves CENSI, Député de l’Aveyron et en charge d’un rapport
sur la ruralité
Il nous explique le but de sa mission et le contexte dans lequel elle arrive.
Une première phase de son travail à été constitué en un tour de France des « acteurs ». Et, dans une
seconde phase, plusieurs tables ronde ont été réunies. Ces tables-rondes qui ont été ouvertes, c’est à dire
s’ouvrant à toutes les activités de la ruralité, en essayant justement de comprendre les mécanismes
existants.
La première difficulté qu’il rencontre est un enjeu de taille en l’occurrence, il s’agit de la définition même de
la ruralité. Il refuse de la définir à partir ou par rapport à un constat. Personne ne peut et ne veut s’en
contenter.
Au contraire, l’intérêt, pour lui, est de la définir à partir d’objectifs : que veut-on faire du monde rural ? Où
veut-on aller ? Le problème de fond est de savoir ce que nous voulons faire de nos campagnes.
Un constat s’impose, la première caractéristique de la ruralité est sa diversité. De là, que veut dire une « Loi
rurale » ? Il insiste sur sa grande vigilance à ne pas tomber dans une uniformisation des territoires en raison
de cette loi. Celle-ci, par des cotés trop rigide risquerait de mettre ce monde rural sous cloche. Et, dans ce
cas, il ne faut bien sur pas tout attendre de la loi.
Yves CENSI, au cours de ses entretiens a constaté que nous étions à un tournant et que l’intérêt marqué
pour la ruralité était grandissant. Une remarque : 6 communes rurales sur 10 voient leurs populations
s’accroître.
Un des objectifs est lié au repeuplement, certes, il y a un frémissement et un léger effet de mode poussant
certains urbains vers les campagnes, mais, comment intéresser beaucoup plus fortement les gens ? C’est la
problématique actuelle du développement.
Le constat est que nous avons atteint le seuil critique de congestion des centres urbains. Pourtant, grande
question, comment réussir le repeuplement des campagnes ? sachant d’autant plus qu’il ne pourra y avoir
de croissance économique sans repeuplement. L’équation est difficile à résoudre.
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Il entend un repeuplement par les villages et par les milieux urbains.
Si l’objectif à 15 ans de 1 urbain pour 1 rural est fixé, un travail autour de l’armature urbaine s’impose
grandement afin de définir des objectifs de développement. Pour cela, il faut :
- Eviter le mitage
- Limiter la construction de lotissement
Il faut concilier extension des villes et poursuite de la construction des villages.
Des avantages clairs et importants devront être accordés aux actifs dans les villages.
Le tourisme en milieu rural est une activité parmis les autres.
Le problème actuel est que les gens passent et visitent les villages, de plus en plus, mais ils ne consomment
pas. Les villages attirent du monde certes, mais qui paye ? …les communes ?
Sylvain DENOYELLE, approuve pleinement l’idée de partir sur des objectifs et pas sur un constat.
Pourtant, il souligne que l’Etat et les administrations n’agissent pas du tout de la sorte.
Autre remarque, à titre d’exemple, le prix du carburant n’a pas la même incidence en milieu rural qu’il ne l’a
en ville.
Au sujet du repeuplement et de l’attractivité, les services de type urbain sont nécessaires aussi à la
campagne : crèches, halte garderie, connexion informatique à haut débit, téléphone portable…etc
Yves CENSI souligne que l’expansion est atteignable à condition de travailler sur les subsidiarités.
Xavier CHARPE, maire de SAINT-CHRISTOPHE-EN-OISANS (38), recommande de ne pas « raboter » la
France. Sa commune située dans le parc des écrins subit des contraintes fortes et de toutes parts, pourtant
les retombées ne vont que sur les fonds de vallées.
Il souligne aussi le problème du regard des urbains sur la ruralité, notamment sur une logique de protection
à tout prix, il faut éviter de faire rentrer les gens dans des normes imposées ou dans des logiques de
réserves intégrales. Trop de gens ne savent pas gérer les cohérences.
Raymond MASSIP s’interroge sur le type de repeuplement souhaité. Avec qui ?
De nombreux problèmes viennent polluer l’action des maires, par exemple les contraintes de constructibilité
liés à la loi SRU. Trop souvent les permis de construire sont bloqués. L’habitat et le logement doivent sont
primordiaux dans une politique de repeuplement.
Paul REYNAL précise que les Maires sont prêts à renverser la tendance mais ils ont besoin de leviers pour
que la ruralité redevienne dynamique.
La troisième intervention de la matinée est réservée à l’Office National des Forêts, en la personne
de Jean-Luc ROUQUET, Responsable national du développement du tourisme de nature.
Jean-Luc ROUQUET nous présente rapidement le statut d’établissement public industriel et commercial de
l’ONF et nous explique ses nouvelles missions. L’établissement se place comme un des acteurs majeurs des
espaces naturels. Il souhaite ouvrir les forêts au service des politiques locales.
L’ONF conseil dans le cadre des procédures de pays, de chartes forestières de territoire, de parcs
naturels…mais est aussi un prestataire pour la gestion des territoires.
Il souhaite ce matin nous parler plus précisément d’une expérience déjà bien avancée dans les Hautes-Alpes.
Il s’agissait pour le territoire concerné de valoriser le patrimoine naturel local, de développer l’économie et
de répondre du mieux possible à la demande touristique. Là, le tourisme aide à vivre au pays et surtout à
mieux y vivre car les bénéfices et retombées sont parfois intéressants.
Le projet mené dans les Hautes-Alpes intitulé « Retrouvance » est une action menée par l’ONF pour les
communes. Aujourd’hui 10 projets de ce type sont menés en France.
Ce projet prouve que l’union des efforts en zone rurale est une source de réussite assurée. Retrouvance est
même aujourd’hui commercialisé par les tour-opérateurs.
Vous trouverez ci-joint les documents plus précis sur les actions menées par l’ONF.
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Paul REYNAL remarque qu’à l’inverse, la forêt privé se referme de plus en plus, et, les communes sont
souvent dépourvues de moyens pour les ouvrir (propriétés privées). D’autre part, les acquisitions sont-elles
aussi pratiquement impossibles.
Néanmoins, des gestions partagées de l’espace sont possibles. La FFRP a travaillé sur le sujet dans la forêt
de Brocéliande en Bretagne.
Yves CLAUDEY, maire de CLAIRVAUX LES LACS (39) souligne quelques incohérences qui ont fait suite à la
tempête de 1999, notamment pour les communes touristiques. Les communes classées percevant la
dotation touristique n’ont pu bénéficier des aides liées à la tempête. C’est une aberration du système. La
tempête a eu un coût financier et environnemental énorme pour les communes touristiques qui ne sont pas
encore remises de cet événement.
Sylvain DENOYELLE, fait une remarque plus large sur l’intercommunalité en milieu rural. Il estime qu’il est
pratiquement impossible d’asseoir la Taxe Professionnelle Unique en zone rurale. Il souhaite que dans la
réforme de la fiscalité locale en réflexion actuellement soit donné dans le calcul de la dotation globale de
fonctionnement (DGF) une part plus importante et une prise en compte plus forte du coefficient d’intégration
fiscale (CIF).
Contact : ONF jean-luc.rouquet@onf.fr tel : 04.92.58.19.08
Le dernier intervenant de la réunion est la Fédération Française de Randonnée Pédestre.
Jacques LEMAITRE, Vice-Président de la FFRP en charge de l'aménagement, du tourisme et de
l'environnement dresse le portrait de la Fédération, il insiste sur le maillage important de celle-ci sur le
territoire. 160 000 licenciés, 140 000 km de sentiers, 8 000 baliseurs, 150 permanents, 1 000 000 de guides
vendus…etc…
15 millions de randonneurs (1 fois par mois / 3 heures de marche)
La randonnée est la première activité de pleine nature. Les réseaux d’itinéraires sont de plus en plus
développés, ce qui implique une nécessaire complémentarité des acteurs.
La FFRP souhaite fortement le maintien des Plans départementaux des itinéraires de promenade et
de randonnée (PDIPR) qui existent depuis 20 ans. Sous ce sigle se cache sans aucun doute une étape
majeure pour le développement de la randonnée en France.
L’entretien des sentiers est un soucis quotidien des randonneurs et cela se fait notamment en relation avec
les communes. Le sentier est aussi un patrimoine. La randonnée s’impose de plus en plus comme une
activité complémentaire en montagne mais aussi sur le littoral.
Ludovic DEWITTE, Chargé d’études FFRP nous présente une étude sur les retombées économiques
importantes de la randonnée pédestre dans la Vallée du Haut Giffre en Haute–Savoie.
Le document joint vous informe sur la charte du balisage
Contact : FFRP, 14 rue Riquet – 75019 PARIS tel : 01.44.89.93.90 internet : www.ffrp.asso.fr
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