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Appliquer la nouvelle procedure UTN - Association National des ...

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DEUXIEMES RENCONTRES NATIONALES DES ELUSDES COMMUNES TOURISTIQUES<strong>Appliquer</strong> <strong>la</strong> <strong>nouvelle</strong> procédure <strong>UTN</strong>Courchevel - Jeudi 1er février 2007Ont participé à cet atelier :Gilbert BLANC-TAILLEUR, Maire de St Bon-Courchevel, Président de l’<strong>Association</strong> <strong>National</strong>e <strong>des</strong>Maires <strong>des</strong> Stations de Montagne1


Michel BOUVARD, Président de <strong>la</strong> Commission permanente du Conseil national de <strong>la</strong> montagne,Député de <strong>la</strong> SavoieJean-Pierre CHOUYEN, Commissaire de massif, animateur de <strong>la</strong> commission <strong>UTN</strong> <strong>des</strong> AlpesJean-Charles FARAUDO, Président du Syndicat <strong>National</strong> <strong>des</strong> Téléphériques de FranceGuy FAURE, Directeur du DEATM chez Odit FranceJoël GIRAUD, Député <strong>des</strong> Hautes-AlpesRichard GRANDIN, Chargé de mission à <strong>la</strong> DGHUC au Ministère de l’EquipementHélène JACQUET-MONTSARRAT, Chargée de mission pour <strong>la</strong> politique interministérielle de <strong>la</strong>montagne à <strong>la</strong> Délégation Interministérielle à l’Aménagement et à <strong>la</strong> Compétitivité <strong>des</strong> Territoires,Secrétaire générale du Conseil national de <strong>la</strong> montagneMarcel SADDIER, Président de l’ANEM, Député de <strong>la</strong> Haute-SavoieJean-Charles SIMIAND, Syndicat <strong>National</strong> <strong>des</strong> Téléphériques de FranceC<strong>la</strong>udine ZIESBERG, Chargé de mission « tourisme sports montagne» au Ministère de l’écologieL’atelier a été animé par Michel DRAPIER.Propos introductifsGilbert BLANC-TAILLEUR, Maire de St Bon-Courchevel, Président de l’<strong>Association</strong> <strong>National</strong>e <strong>des</strong>Maires <strong>des</strong> Stations de MontagneJe vous souhaite <strong>la</strong> bienvenue à Courchevel. J’espère que vous passerez de belles journées dansnotre station. Les sujets que nous devons traiter étant très importants, je souhaite que l’ensemble<strong>des</strong> professionnels concernés par <strong>la</strong> montagne puissent se rencontrer le plus souvent possible. J’aile p<strong>la</strong>isir d’avoir à mes côtés, Martial SADDIER, Président de l’<strong>Association</strong> <strong>National</strong>e <strong>des</strong> Elus de <strong>la</strong>Montagne, ainsi que Jean-Charles FARAUDO, Président du Syndicat <strong>National</strong> <strong>des</strong> Téléphériques deFrance : ils coprésideront avec moi cet atelier sur les procédures <strong>des</strong> Unités Touristiques Nouvelles(<strong>UTN</strong>).Je rappelle que <strong>la</strong> loi re<strong>la</strong>tive au développement <strong>des</strong> territoires ruraux a été publiée en février2005. L’objectif était <strong>la</strong> déconcentration et <strong>la</strong> simplification de <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong> à travers <strong>la</strong>création d’un nouvel échelon d’instruction au niveau départemental via <strong>la</strong> CommissionDépartementale <strong>des</strong> sites. La création d’une formation – spécialisée <strong>UTN</strong> au sein de cettecommission – est le résultat d’une étroite col<strong>la</strong>boration entre notre association et l’ANEM. Je saisisl’occasion pour souligner <strong>la</strong> convergence d’appréciation et d’analyse qui existe entre nos deuxassociations. Elles ont eu de nombreuses occasions de s’exprimer d’une même voix lors <strong>des</strong>réunions avec les cabinets ministériels au cours de ces deux dernières années. Elles ont faitprévaloir une doctrine commune sur le projet de décret. Je remercie tout particulièrement MichelBOUVARD, Président de <strong>la</strong> Commission permanente du Conseil <strong>National</strong> de <strong>la</strong> Montagne, dont nousconnaissons l’investissement personnel en faveur de nos stations. Je remercie également le Député<strong>des</strong> Hautes Alpes, Joël GIRAUD qui nous parlera du Schéma de Cohérence Territoriale <strong>des</strong> Ecrins.Je remercie Jean-Charles FARAUDO, Président du SNPF ainsi que Guy FAURE, Directeur de <strong>la</strong>Direction <strong>des</strong> Etu<strong>des</strong> et de l’Aménagement Touristiques en Montagne (DEATM) qui apportera unevision pratique de l’application de ces procédures. Je salue également <strong>la</strong> présence <strong>des</strong>administrations de l’Etat qui ont été au cœur de l’é<strong>la</strong>boration de ce projet de décret et qui auront <strong>la</strong>charge de son application. Je citerais Monsieur Richard GRANDIN pour le Ministère de l’équipement,Madame Hélène JACQUET-MONTSERAT pour <strong>la</strong> Délégation Interministérielle à l’Aménagement et à<strong>la</strong> Compétitivité <strong>des</strong> Territoires et Madame C<strong>la</strong>udine ZIZBERG pour le Ministère de l’écologie. Ilspourront tous apporter <strong>des</strong> réponses aux questions techniques que nous ne manquerons pas deleur poser.Concernant le déficit d’enneigement, je rappellerais que, si beaucoup de stations ont pu bénéficierd’un enneigement de bonne qualité, ce n’est pas le cas dans tous les massifs. Nous devons menerune réflexion sur ce point. Il n’est pas possible de <strong>la</strong>isser certains massifs en difficulté. Desdispositions doivent être mises en p<strong>la</strong>ce, nous aurons l’occasion d’en parler ensemble.Sachez que nos associations, interviennent actuellement, via les différentes administrations, afinque l’interprétation <strong>des</strong> textes soit <strong>la</strong> même dans tous les départements. Les deman<strong>des</strong> <strong>des</strong>différents territoires doivent toutes être perçues de <strong>la</strong> même manière.Le décret entre aujourd’hui dans sa phase d’application. Nous avons identifié <strong>des</strong> cas pratiques afinde poser les véritables questions sur <strong>la</strong> mise en œuvre de cette procédure. Il ne s’agit pas2


aujourd’hui d’évoquer les termes qui ont dominé <strong>la</strong> phase d’é<strong>la</strong>boration du projet, mais d’étudierles modalités de leur mise en application.Je signale que Michel DRAPIER animera ces débats et je l’en remercie par avance.Marcel SADDIER, Président de l’ANEM, Député de <strong>la</strong> Haute-SavoieMerci Monsieur le Président de nous accueillir à Courchevel. Je salue Jean-Charles FARAUDO, mescollègues parlementaires, sénateurs et députés ainsi que les représentants <strong>des</strong> administrations etélus de nos différentes associations. Je vous remercie de permettre à l’ANEM de coprésider cettetable ronde. Je rappellerais tout d’abord que si nous discutons aujourd’hui d’un décret c’est parcequ’il y a eu une fenêtre légis<strong>la</strong>tive avec un texte de loi important qui a mobilisé les élus de <strong>la</strong>montagne pendant plus d’une année. Il s’agit de <strong>la</strong> loi sur les territoires ruraux. Je crois qu’il estjustifié de rappeler que le Ministre de l’époque qui avait <strong>la</strong> tutelle principale sur ce texte était HervéGAYMARD. Avec son accord nous avons pu ouvrir le débat et inscrire dans <strong>la</strong> loi <strong>la</strong> nécessitéd’é<strong>la</strong>borer un décret <strong>UTN</strong> qui remplisse un certain nombre de conditions. Michel BOUVARD avaitdéposé un amendement défensif c'est à dire qui permet, pendant les heures de débats àl’Assemblée <strong>National</strong>e et au Sénat, de « discuter amicalement » avec les administrations. Par cebiais, il est possible d’obtenir un certain nombre d’engagements et de garanties de <strong>la</strong> part duMinistre. Il y avait notamment l’engagement que les associations représentant <strong>la</strong> montagne, soientscrupuleusement associées à l’écriture du décret, puis de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire. Nous pouvons témoignerque nous avons été associés à ce travail. Nous avons l’engagement que nous le serons égalementau niveau de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire. Ceci a duré pendant deux années. Avec Jean-Charles FARAUDO, Jean-Charles SIMIAND, Gilbert BLANC-TAILLEUR, Jean-Louis LEBRAS et Pierre BRETEL, nous avonspassé <strong>des</strong> dizaines d’heures au téléphone ou en réunion notamment en compagnie de collèguesdéputés ou sénateurs.Pour les élus de l’ANEM, il me semble que, par ce décret, nous avons trouvé un équilibre entreaménagement et protection. C’est extrêmement important afin qu’aujourd’hui et demain l’image de<strong>la</strong> montagne soit marquée par le fait que les premiers protecteurs de l’environnement sont leshabitants et les élus qui y vivent. Nous sommes bien les premiers acteurs de <strong>la</strong> protection de nosterritoires et de nos stations de ski. C’est dans cet esprit d’équilibre entre aménagement,équipement et protection de l’environnement que l’ANEM a souhaité peser sur l’écriture de cedécret. La construction d’un refuge devra faire l’objet d’une procédure <strong>UTN</strong>. L’équipement d’un sitevierge devra faire l’objet de procédures un peu poussées en termes d’étu<strong>des</strong> d’impact. Je crois qu’ilétait de notre devoir de trouver un équilibre entre <strong>la</strong> simplification de <strong>la</strong> procédure et <strong>des</strong> positionsqui ne sont plus défendables dans le contexte environnemental actuel.Le second élément important tient dans le fait que les élus, à travers le SCOT, ont « <strong>la</strong> main ». Lesélus qui pourront se mettre d’accord autour d’un SCOT éviteront les procédures administratives<strong>UTN</strong>. Il s’agit d’un point essentiel. Sans ambiguïté, l’ANEM prend position en faveur dudéveloppement de l’intercommunalité. Il faut développer le travail en commun sur <strong>la</strong> cohérence <strong>des</strong>territoires, <strong>la</strong>quelle doit être définie par les élus. Le décret explicite bien qu’en présence d’un SCOT,il n’y a pas de procédure <strong>UTN</strong>.Le troisième élément concerne <strong>la</strong> création d’une formation spécialisée au sein de <strong>la</strong> Commissiondépartementale de <strong>la</strong> nature, <strong>des</strong> paysages et <strong>des</strong> sites.Le quatrième élément me tient particulièrement à cœur. Je considère d’ailleurs que, sur ce point, lecombat n’est encore qu’à moitié gagné. Le combat de <strong>la</strong> sécurité reste encore à mener. Le décretcomprend une définition juridique du domaine skiable. Cette définition juridique devra êtreétendue. Vous connaissez l’engagement de l’ANEM sur les questions re<strong>la</strong>tives au secours enmontagne : secours sur piste et secours sur le grand domaine. Le décret <strong>UTN</strong> propose unedéfinition solide en termes d’urbanisme. Je souhaite à titre personnel que nous poursuivions nosdémarches, notamment avec le Ministère de l’Intérieur, afin que cette définition juridique soitétendue à <strong>la</strong> sécurité civile. Avec <strong>la</strong> loi d’août 2004 ce<strong>la</strong> permettra d’asseoir définitivement ledispositif en p<strong>la</strong>ce, lequel nous est envié dans le monde entier. En effet, nous pouvons nousféliciter d’avoir une grande diversité d’acteurs de qualité.Voilà le témoignage que je souhaitais apporter au titre de l’ANEM. Au nom de l’ensemble <strong>des</strong>adhérents, je souligne bien que nous avons encore ce matin obtenu <strong>des</strong> garanties sur le fait quel’écriture de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire se fera dans le même état d’esprit que celui qui a présidé à l’écriture dudécret. Nous serons aux côtés de l’administration pour veiller à ce que l’esprit du Parlement se3


etrouve bien dans <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire. Je suis très heureux d’être à vos côtés. Il me semble que nosgrands témoins seront en mesure de rebondir sur ces propos introductifs.Jean-Charles FARAUDO, Président du Syndicat <strong>National</strong> <strong>des</strong> Téléphériques de FranceJe rappelle que le SNTF représente les exploitants de remontées mécaniques du domaine skiable.Nous sommes très f<strong>la</strong>ttés d’avoir été conviés à cette journée par Gilbert BLANC-TAILLEUR etMartial SADDIER et nous les en remercions. Nous avons beaucoup travaillé avec les associationsd’élus, mais également avec le Conseil national de <strong>la</strong> montagne présidé par Michel BOUVARD. Nousavons apporté, tout au long de ces discussions, de nombreuses contributions. Il est vrai que nousvivons cette procédure <strong>UTN</strong> depuis longtemps maintenant, depuis trop longtemps pour certainsd’ailleurs. Nous avions effectivement <strong>des</strong> dossiers extrêmement lourds. A l’origine, pour nous, ils’agissait de <strong>la</strong> création d’un domaine skiable en site vierge. Peu à peu, nous avons vu <strong>des</strong> dossiersse monter pour de simples extensions. Je rappelle que, dans l’ancienne procédure, tout était basésur le seuil financier lié aux remontées mécaniques, TVA comprise. Nous sommes très contents deces évolutions dans le sens de <strong>la</strong> simplification. Nous attendons beaucoup de cette <strong>nouvelle</strong>procédure. Comme nous sommes <strong>des</strong> gens très attachés aux détails avec Jean-Charles SIMIAND,nous attendons beaucoup de l’exposé de Guy FAURE pour vous montrer que ce texte est uncompromis. Il y a toujours <strong>des</strong> positions extrêmes qui s’avancent, mais à <strong>la</strong> fin il faut produire undécret. Cependant, ce<strong>la</strong> induit un certain nombre d’imprécisions. Je pense que Guy FAURE vousmontrera qu’il y a déjà un certain nombre d’interprétations différentes selon les personnes et lesservices. Je voudrais attirer l’attention du légis<strong>la</strong>teur et <strong>des</strong> personnes présentes autour de <strong>la</strong> tablesur deux points qui posent problème dans ce nouveau document. Tout d’abord, que désignent les« nouveaux travaux d’aménagement de pistes pour les sports d’hiver lorsque les pistes ne font paspartie du domaine skiable » ? Nous aimerions savoir de quoi il s’agit exactement. S’il devait s’agirde <strong>la</strong> prolongation d’une piste déjà existante, nous ne comprendrions pas. En second lieu, nousnous posons également beaucoup de questions sur ce qu’est le « seuil de dix hectares d’un seultenant ». Nous ne voudrions pas avoir effectué toutes ces démarches pour que les dossiers neportent que sur de toutes petites réalisations dispersées entre plusieurs communes d’un mêmedomaine skiable. J’ai écouté avec satisfaction les propos de Martial SADIER. Nous pensonseffectivement qu’une circu<strong>la</strong>ire est nécessaire pour expliciter ce décret. Certaines zones d’ombresmériteraient de disparaître immédiatement afin que nous puissions commencer à travailler.Michel BOUVARD, Président de <strong>la</strong> Commission permanente du Conseil national de <strong>la</strong> montagne,Député de <strong>la</strong> SavoieBonjour à tous. Nous sommes heureux de vous accueillir en Savoie. Il ne faut pas refaire l’histoiredu décret, ce serait très long. Je souhaite simplement rappeler deux éléments. Tout d’abord, lecontexte de <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> <strong>UTN</strong> n’est plus le contexte actuel. C’est d’abord ce<strong>la</strong> qui justifiaitque l’on écrive un nouveau décret. Le contexte a changé car nous ne sommes plus à l’époque de <strong>la</strong>création de domaines skiables ex-nihilo dans <strong>des</strong> sites vierges. Nous ne sommes plus à l’époque degran<strong>des</strong> urbanisations et de création de stations entières. Dans ces conditions là, il est vrai qu’au fil<strong>des</strong> années <strong>la</strong> procédure ancienne s’est révélée inadaptée aux <strong>nouvelle</strong>s réalités. Elle s’étaitalourdie en termes de pièces demandées et était devenue l’occasion d’une multiplication de recourset de procédures. Elle aboutissait à un cheminement extrêmement long à un moment où <strong>la</strong>concurrence nous demandait d’être particulièrement réactifs. C’est pour cette raison que les chosesont été modifiées. Par ailleurs, le changement provient du constat que les reprises de tel ou telpoint du dispositif n’étaient plus possibles. Une refonte globale du dispositif était devenuenécessaire. Tout à l’heure, Jean-Charles FARAUDO expliquait qu’il y avait <strong>des</strong> seuils financiers pourles remontées mécaniques. Pour remp<strong>la</strong>cer deux téléskis par un télésiège débrayable -amélioration du point de vue de l’environnement visuel, <strong>des</strong> conditions d’exploitation du domaine,du confort et de <strong>la</strong> sécurité – il fal<strong>la</strong>it passer par une procédure <strong>UTN</strong> lorsque l’on dépassait lep<strong>la</strong>fond. Ce<strong>la</strong> était une anomalie. Or ce p<strong>la</strong>fond n’avait pas été réévalué. Avec Didier MIGAUD nousavions obtenu sous <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>ture précédente <strong>la</strong> réévaluation du p<strong>la</strong>fond. Le problème de <strong>la</strong> TVAn’avait pas été bien identifié dès le départ. Le seuil auquel nous sommes arrivés ne correspondaitpas à celui que nous avions espéré.Le dispositif a donc été refondu dans le sens d’un retour aux sources. La procédure d’UnitéTouristique Nouvelle est une procédure d’exception. C’est pour ce<strong>la</strong> qu’un lien a été établi avec lesSCOT. Le droit commun de l’urbanisme doit s’appliquer à <strong>la</strong> montagne. Le droit commun del’urbanisme s’appuie sur les schémas de cohérence et les p<strong>la</strong>ns locaux d’urbanisme. Le schéma decohérence est une œuvre collective. C’est un travail de longue haleine, ceux qui s’y sont engagés lesavent. Il nécessite de prendre en compte toutes les interactions existantes d’une commune à4


l’autre et tous les aspects périphériques du droit de l’urbanisme sur les problématiques detransport, d’environnement, de logement. Or il se trouve que ces problématiques sont exactementcelles qui figuraient dans <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong>. Celle-ci est ante-SCOT, si je puis me permettre cetteexpression. Dès lors que le SCOT existe, les questions auxquelles <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong> doit apporter<strong>des</strong> réponses, sont sensées avoir été couvertes. Nous sommes aujourd’hui revenus dans uneprocédure d’exception qui doit permettre de traiter les éléments qui ne sont pas couverts par leséléments ordinaires de l’urbanisme, SCOT et PLU. Il faut distinguer le niveau massif pour lesdossiers les plus importants et le niveau départemental pour les dossiers les moins importants. Ledécret a listé les seuils pour les dossiers les plus importants et moins importants. Lorsqu’il s’agitd’extensions de domaines au-delà de 100 hectares ou de constructions immobilières au-delà de12 000 m2 (sans comprendre les logements <strong>des</strong> saisonniers), il s’agit de dossiers importants.Lorsqu’il s’agit de création d’équipement pour lequel une étude d’impact est nécessaire (golf,camping) <strong>la</strong> procédure de massif s’applique également. En <strong>des</strong>sous, nous sommes dans <strong>la</strong>procédure départementale.Nous considérons, dans cette affaire, je dis ce<strong>la</strong> après avoir remercié toutes les administrations quiont travaillé sur ce dossier et qui ont su éc<strong>la</strong>irer le légis<strong>la</strong>teur (rédaction du décret, anticipation <strong>des</strong>recours), les parlementaires, les membres de <strong>la</strong> Commission permanente du Conseil national de <strong>la</strong>montagne se considèrent responsables du service « après-vote ». Nous revendiquons un droit <strong>des</strong>uite sur les textes qui viendront en aval, notamment <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire d’application. Il ne s’agit pasd’une demande formelle. Je me fonde sur mon expérience pour le dire. J’ai l’expérience de <strong>la</strong>circu<strong>la</strong>ire « Chalet d’alpage ». Lorsque nous avons adopté le projet de loi, je pensais que le textes’appliquerait de lui-même.Le projet de circu<strong>la</strong>ire se traduisait au départ par une liasse de papier de 45 pages alors que ledécret tenait en quatre lignes. J’ai été définitivement éc<strong>la</strong>iré lorsqu’un propriétaire de chaletd’alpage est venu m’expliquer toutes les difficultés auxquelles il se heurtait pour restaurer sonbien. Je suis entré en contact avec <strong>la</strong> personne responsable de l’instruction <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> depermis de construire pour <strong>la</strong> restauration <strong>des</strong> chalets. Le technicien a commencé à m’expliquer quelétait l’esprit du légis<strong>la</strong>teur vis-à-vis du décret, je l’ai informé que j’avais moi-même rédigé le texte.J’ai compris une bonne fois pour toutes à quel point les circu<strong>la</strong>ires pouvaient être interprétéesnotamment lorsqu’elles sont trop longues et complexes. Aujourd’hui, le décret existe et a faitl’objet d’une concertation. Il faut bien évidemment prendre garde à ce que <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire necomplexifie pas les choses, ne donne pas d’occasions de recours supplémentaires à ceux quiconsidèrent que <strong>la</strong> montagne est un espace dans lequel il ne faut plus rien faire. Il faut égalementque cette circu<strong>la</strong>ire s’applique dans les mêmes conditions sur l’ensemble du territoire de <strong>la</strong>République. Ce point est important. Nous savons que les interprétations ne sont pas les mêmesdans tous les massifs. Il n’y a pas que <strong>la</strong> hauteur de neige qui varie, l’interprétation <strong>des</strong> circu<strong>la</strong>ireségalement. Je remercie tous ceux qui feront en sorte que cette circu<strong>la</strong>ire soit opérationnelle dansun dé<strong>la</strong>i bref. Elle devra absolument être compréhensible aux yeux de ceux qui sont concernés.Michel DRAPIERLes hommes politiques se sont exprimés. Nous allons maintenant demander à un représentant del’administration d’intervenir.I. L’intérêt <strong>des</strong> SCOTRichard GRANDIN, Chargé de mission à <strong>la</strong> DGHUC au Ministère de l’équipementJe remercie les personnes qui ont organisé ces Rencontres <strong>National</strong>es. Je remercie Monsieur leDéputé d’avoir introduit le sujet sur les SCOT (Schéma de cohérence territoriale) dont <strong>la</strong> mise enp<strong>la</strong>ce revient à l’échelon intercommunal. Je développerais ce que <strong>la</strong> procédure SCOT peut apporterà <strong>la</strong> réalisation <strong>des</strong> équipements touristiques de montagne.Je vous propose tout d’abord de reprendre les bases <strong>des</strong> SCOT. Je rappelle que les communes,dans un cadre totalement décentralisé, ont toute initiative pour é<strong>la</strong>borer un SCOT, qui nécessite <strong>la</strong>création ou l’utilisation d’un établissement public de coopération intercommunal. Celui-ci é<strong>la</strong>bore,conduit et révise le SCOT. Comme le p<strong>la</strong>n local d’urbanisme, il s’agit d’une procédure décentraliséequi permet de prévoir et d’organiser <strong>la</strong> réalisation d’équipements touristiques à une échelleintercommunale. Il s’agit d’une démarche re<strong>la</strong>tivement <strong>nouvelle</strong> notamment en zone de montagne.A Grenoble et à Chambéry, qui sont <strong>des</strong> zones de montagne fortement urbanisées, <strong>la</strong> nécessité deréfléchir à une échelle intercommunale existe depuis plus longtemps. Dès lors que l’on monte en5


altitude, cette approche est moins connue. Certaines communes ont tenté de régler <strong>des</strong> problèmestouristiques par le biais du p<strong>la</strong>n local d’urbanisme. Il permet de prévoir et d’organiser <strong>des</strong>aménagements, le SCOT n’est pas toujours nécessaire. Le SCOT s’avère intéressant notammentdans <strong>des</strong> situations de pression foncière et de pression d’urbanisation. Lorsque les deman<strong>des</strong>d’équipement sont très nombreuses, que <strong>des</strong> questions nécessitent une interventionintercommunale forte, les maires et les élus locaux ont de bonnes raisons de commencer às’intéresser à l’é<strong>la</strong>boration d’un SCOT.Le SCOT présente de nombreux avantages, qui ne sont pas uniquement liés à <strong>des</strong> questionsre<strong>la</strong>tives à l’aménagement touristique. De manière générale, le SCOT permet de mutualiser lesétu<strong>des</strong>.Il ne s’agit pas seulement d’un zonage <strong>des</strong> occupations du sol. Il faut étudier <strong>des</strong> questionssociales, géographiques, immobilières, de transport, d’environnement. Réaliser <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> à uneéchelle intercommunale est moins coûteux et beaucoup plus rapide.Dans le cadre du développement de <strong>la</strong> <strong>nouvelle</strong> procédure d’évaluation environnementale, imposéepar l’Europe, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> assez poussées doivent être menées. Nous préconisons également que cesétu<strong>des</strong> soient menées à l’échelle intercommunale. L’intercommunalité permet d’éviter <strong>la</strong>multiplication <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>.Concernant <strong>la</strong> montagne, le SCOT offre <strong>des</strong> règles plus souples. En montagne, les règles sont trèsstrictes notamment sur l’urbanisation en continuité <strong>des</strong> bourgs, vil<strong>la</strong>ges et hameaux existants. Laloi permet de déroger à cette règle dès lors qu’une étude le justifie et que le projet s’inscrit dans lerespect de l’environnement. De même, <strong>la</strong> loi interdit de construire près <strong>des</strong> <strong>la</strong>cs de montagne. Laloi permet également d’y déroger notamment dans le cadre d’un SCOT.Il me semble que j’ai donné <strong>des</strong> arguments forts sur l’utilité <strong>des</strong> SCOT. Cette procédure a uncaractère novateur, de nombreuses questions se posent néanmoins sur <strong>la</strong> durée, le coût et lepartenariat. Il faut se mettre autour de <strong>la</strong> table et discuter de toutes ces questions ensemble. Lescommunes doivent prendre l’initiative. L’Etat est associé de droit à l’é<strong>la</strong>boration et arrête lepérimètre du SCOT.Un participantLe Préfet donne un avis sur <strong>la</strong> pertinence du périmètre du SCOT. Deux points très importantsreprésentent un frein. Il s’agit tout d’abord du coût : dans le cadre d’une petite intercommunalitéce<strong>la</strong> s’élève à 150 000 euros. La question <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> apportées doit être posée. Si nous pouvionstrouver ensemble <strong>des</strong> moyens d’aider ce serait un levier fort au démarrage <strong>des</strong> SCOT. Par ailleurs,ce sont les élus qui engagent <strong>la</strong> démarche : ils doivent saisir le Préfet qui rend un avis sur <strong>la</strong>pertinence du périmètre du SCOT. Il n’est pas évident pour certains préfets de comprendre qu’unpérimètre peut être pertinent à cinq ou six communes autant qu’il peut l’être, dans un autrecontexte, pour 150 communes.Richard GRANDINC’est exact. Concernant le coût d’un SCOT, tout dépend <strong>des</strong> prévisions du document d’urbanisme.Concernant les crédits accordés par l’Etat, il s’agit de <strong>la</strong> dotation générale de décentralisation. Leconcours financier est réparti en fonction de l’état d’avancement <strong>des</strong> documents d’urbanisme.Le dernier avantage du SCOT tient évidemment dans <strong>la</strong> dispense d’autorisation d’<strong>UTN</strong>. Je souhaiterappeler également cette <strong>nouvelle</strong> règle. La loi distingue deux niveaux de compétence (massif,département). Pour le massif, il est question de <strong>la</strong> localisation, de <strong>la</strong> consistance et de <strong>la</strong> capacitéd’accueil. Pour le département, le SCOT définit les principes d’imp<strong>la</strong>ntation et <strong>la</strong> nature <strong>des</strong> <strong>UTN</strong>. Ilexiste encore un flou à ce sujet dans les administrations.Les services de l’Etat seront prochainement <strong>des</strong>tinataires d’une circu<strong>la</strong>ire interministérielle.6


Un participantLes intercommunalités doivent saisir leurs DDE et leur demander un cahier <strong>des</strong> charges gratuitpour le SCOT. Sur cette base, il est possible de passer un appel d’offres pour trouver un cabinetd’étude.Michel DRAPIERQuel rôle pédagogique pourrait jouer les associations vis-à-vis de l’Etat ?Un participantAvec les lois de décentralisation, certaines fonctions ont été transférées aux conseils généraux etd’autres sont restées à l’Etat. Il me semble que ce type de documents fait partie <strong>des</strong> compétencesrégaliennes de l’Etat. Ses services doivent aider les élus à é<strong>la</strong>borer les cahiers de chargespermettant de passer l’appel d’offres.Michel DRAPIERJoël GIRAUD, je crois savoir que votre SCOT est le SCOT de montagne le plus avancé.Joël GIRAUD, Député <strong>des</strong> Hautes-AlpesIl n’y a pas encore de texte de décentralisation prévoyant que <strong>la</strong> formation <strong>des</strong> services de l’Etatsoit assurée par les collectivités territoriales. En quelques mots, je vous présente le SCOT du Pays<strong>des</strong> Ecrins. Cette intercommunalité regroupe neuf communes et 6 500 habitants. Nous faisonspartie du Pays Briançonnais. Notre souhait aurait été d’é<strong>la</strong>borer notre SCOT avec celui de Briançon,mais ce<strong>la</strong> n’a pas été possible. Cependant, il est toujours possible de rendre cohérente <strong>la</strong> somme<strong>des</strong> SCOT de différentes intercommunalités. Depuis 2003, l’intercommunalité argentiéroise acherché à avoir une démarche cohérente sur l’ensemble du territoire en matière de services auxpopu<strong>la</strong>tions. En 2003, nous avons pensé que le bon niveau pour avoir cette vision prospective étaitcelui du SCOT. Je rappelle que nous n’avions aucune obligation de réaliser un SCOT dans notreintercommunalité car nous n’avions pas le niveau de popu<strong>la</strong>tion requis. Je précise que <strong>la</strong> DDE 05s’est révélée incompétente pour réaliser le cahier <strong>des</strong> charges. Quant au financement, j’avaisdemandé que ce<strong>la</strong> soit pris en compte dans le volet « Pays » <strong>des</strong> contrats de p<strong>la</strong>n Etat/Région. LeSCOT visait notamment à créer une cohésion territoriale plus forte, à partager <strong>des</strong> enjeux avec lesdifférents acteurs du territoire. Nous souhaitions également régler les problèmes du périmètre deconstructibilité limité, définir <strong>des</strong> procédures en amont notamment en matière d’<strong>UTN</strong>.Les enjeux du SCOT se déclinent en deux axes. Concernant le cadre de vie, il s’agit de valoriser lepatrimoine, de maintenir l’agriculture, d’adapter les transports, d’organiser le foncier. A cet égard,je signale que nous disposons en Provence Alpes Côte d'Azur d’un Etablissement foncier publicrégional qui couvre l’intégralité du territoire. Cet établissement passe <strong>des</strong> conventions avec lesintercommunalités et les communes pour <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce de procédures très opérationnelles. Oren Région Rhône Alpes, les secteurs ruraux de montagne pourraient bénéficier de ces dispositifs.Nous avons également une volonté d’adapter l’économie en adéquation avec le tourisme, d’adapterl’économie en valorisant les atouts du développement en complément du tourisme, de permettreau jeunes de se maintenir sur le territoire en améliorant l’habitat et l’offre de services.Concernant l’<strong>UTN</strong>, nous nous sommes intéressés à un certain nombre d’éléments introduits par <strong>la</strong>loi. Lorsqu’un projet d’<strong>UTN</strong> concerne un territoire couvert par un SCOT et que le SCOT n’en prévoitpas <strong>la</strong> création, le Préfet de département peut à <strong>la</strong> demande de <strong>la</strong> commune ou d’un groupementde communes et sur l’avis de <strong>la</strong> commission <strong>UTN</strong> demander <strong>la</strong> modification du SCOT. Si les <strong>UTN</strong> nesont pas dans le SCOT, vous repartez à <strong>la</strong> case départ. Par ailleurs, en cas de révision ou demodification du SCOT pour permettre <strong>la</strong> création d’une ou de plusieurs <strong>UTN</strong> le projet de révision etde modification est soumis pour avis à <strong>la</strong> commission <strong>UTN</strong> lorsqu’au moins une <strong>UTN</strong> est une <strong>UTN</strong> demassif ou à <strong>la</strong> commission <strong>des</strong> sites lorsque toutes les <strong>UTN</strong> sont <strong>des</strong> <strong>UTN</strong> départementales.Nous avons dans notre SCOT <strong>des</strong> <strong>UTN</strong> de nature très départementale : une extension de campingde 20 remp<strong>la</strong>cements, trois créations de pistes ou d’itinéraires sur <strong>des</strong> domaines skiables existants,un rep<strong>la</strong>cement de remontées mécaniques et quatre créations de remontées mécaniques sur <strong>des</strong>7


domaines skiables existants. Sans SCOT ces projets devraient faire l’objet d’une procédure d’<strong>UTN</strong>départementale. Nous avons inscrit ces projets au SCOT à l’appui de fiches <strong>des</strong>criptives conformes.Nous avons tous connu <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ns de prévention <strong>des</strong> risques qui se sont traduits par <strong>la</strong> méthode de<strong>la</strong> « triple capote ang<strong>la</strong>ise » au titre du risque administratif majeur. Ici nous avons en matière deSCOT et d’<strong>UTN</strong> <strong>la</strong> pratique de <strong>la</strong> méthode du retrait, autre méthode contraceptive <strong>des</strong> territoires.Elle nous pose certains problèmes. Je vous donne l’avis de <strong>la</strong> DDE sur ce SCOT : « Afin de ne pasretarder l’approbation du SCOT, je vous suggère d’en extraire les fiches <strong>UTN</strong>. Il conviendraultérieurement et sur <strong>la</strong> base d’étu<strong>des</strong> appropriées de les intégrer au SCOT par voie de révision ».Tel est l’avis de l’Etat sur l’introduction de projets <strong>UTN</strong> dans notre SCOT. Lorsque j’ai téléphoné à <strong>la</strong>DDE pour demander <strong>des</strong> explications et faire valoir le décret <strong>UTN</strong>, il m’a été répondu « Quel décret<strong>UTN</strong> ? ». L’avis de <strong>la</strong> DIREN Provence Alpes Côte d'Azur est le suivant : « L’intégration <strong>des</strong> projets<strong>UTN</strong> au SCOT à ce stade semble prématurée et pourra s’effectuer à l’occasion d’une révisionultérieure du SCOT ».C’est un vœu pieux ! Je tiens également à vous donner l’avis de <strong>la</strong> DDAF <strong>des</strong> Hautes Alpes, lequelnous avait été révélé au préa<strong>la</strong>ble par une association qui avait co-rédigé <strong>la</strong> réponse. Lespréconisations sont les suivantes : « enlever les projets d’<strong>UTN</strong> » et « ce<strong>la</strong> permet de rendre <strong>la</strong>cohérence interne du document sur <strong>la</strong> question du développement touristique, ce<strong>la</strong> n’hypothèquepas ses projets s’ils sont compatibles avec les orientations du SCOT. »Cette compi<strong>la</strong>tion nous a été transmise par le Préfet <strong>des</strong> Hautes Alpes. Nous avons reçu l’aviscirconstancié de <strong>la</strong> Région qui nous oriente sur les financements possibles, ce que nous avonstrouvé tout à fait appréciable.Nous constatons que les avis de l’Etat sont tout autres. Il est vrai que le décret est récent et qu’ilfal<strong>la</strong>it rendre un avis avant le 1 er février. Le problème est que nous sommes dans un départementoù nous avons l’habitude de ces procédures. J’ai pour ma part demandé l’application de Natura2000 sur mon territoire. Le maire de Puy Saint Vincent est peu suspect en matière de procéduresenvironnementales. Nous sommes dans une zone où l’environnement est <strong>la</strong>rgement pris en comptedans les politiques publiques.Nos projets <strong>UTN</strong> montrent d’ailleurs que nos projets en général ne sont pas de nature« dangereuse » pour l’environnement de par leur ampleur. Nous sommes dans un département oùnous nous heurtons systématiquement à <strong>des</strong> refus sur les procédures « chalet d’alpages ». Nousavons demandé une étude sur une réhabilitation d’ensemble <strong>des</strong> chalets de vil<strong>la</strong>ges, maisl’architecte <strong>des</strong> bâtiments de France a indiqué que son avis serait négatif quelle que soit l’étude. Lamise en p<strong>la</strong>ce de politique de réhabilitation dans les hameaux, de chalets appartenant à <strong>des</strong>personnes qui ne sont pas très riches et qui voudraient les utiliser, est très difficile. Il nous estmême refusé d’installer <strong>des</strong> toilettes à l’intérieur <strong>des</strong> chalets au motif que ce<strong>la</strong> dénature les lieux.Concernant les <strong>UTN</strong> il faudra que les circu<strong>la</strong>ires soient très bien faites et que les mentalitésévoluent. En tout état de cause, il faut éviter de se retrouver dans une situation simi<strong>la</strong>ire à celle<strong>des</strong> chalets d’alpages.Michel DRAPIERQuelles sont les questions de <strong>la</strong> salle ?Jean-Charles SIMIANDFaut-il un seuil de popu<strong>la</strong>tion minimum pour faire un SCOT ?Joël GIRAUDNon, il n’y a pas de seuil. L’Etat a très bien compris cette problématique. Le Préfet <strong>des</strong> HautesAlpes de l’époque a très bien réagi à notre demande.Michel DRAPIERNous voyons que le SCOT le plus avancé de <strong>la</strong> montagne nécessite encore quelqueséc<strong>la</strong>ircissements.8


II.ExemplesGuy FAURE, Directeur du DEATM chez Odit FranceIl nous a été demandé d’illustrer ce décret <strong>UTN</strong> du 22 décembre 2006. Nous avons recherchéquelques exemples et les avons passés au crible du nouveau décret. Plusieurs familles de projetsont été distinguées : les projets liés au domaine skiable, les projets liés aux équipements et auxhébergements.Nous allons tout d’abord rappeler deux définitions. Une piste de ski alpin est « un parcours surneige réglementé, délimité, balisé, contrôlé et protégé <strong>des</strong> dangers présentant un caractèreanormal ou excessif, éventuellement préparé et réservé à <strong>la</strong> pratique du ski alpin et <strong>des</strong> activitésde glisse autorisés ». Un domaine skiable est « une piste de ski alpin ou un ensemble de pistes quiont le même point de départ, ou qui communiquent entre elles ou qui communiquent parl’intermédiaire d’une ou de plusieurs remontées mécaniques ».1. Premier casDans ce premier cas, situé dans les Pyrénées, l’extension d’un domaine existant de trois hectaresest prévue par le franchissement d’une crête et l’aménagement d’un vallon vierge. Le coût globalde l’opération s’élève à 2,4 millions d'euros HT. Dans <strong>la</strong> mesure où l’extension est inférieure à troishectares et où une seule remontée mécanique est prévue, nous préconisons <strong>la</strong> non-application de<strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong>.Hélène JACQUET-MONTSARRAT, Chargée de mission pour <strong>la</strong> politique interministérielle de <strong>la</strong>montagne à <strong>la</strong> Délégation Interministérielle à l’Aménagement et à <strong>la</strong> Compétitivité <strong>des</strong> Territoires(DIACT), Secrétaire générale du Conseil national de <strong>la</strong> montagneCe projet met bien en valeur le seuil d’exonération introduit pour un certain nombred’aménagements du domaine skiable. Néanmoins, nous pouvons nous demander si <strong>la</strong> création decette piste sera <strong>la</strong> seule éventuellement empruntée par le public. Le décret dit très c<strong>la</strong>irement (R145-10) qu’en « cas de fractionnement de l’opération, c’est le programme entier qui doit êtreprésenté à <strong>la</strong> procédure ». S’il y avait de <strong>la</strong> part du porteur de projet, un fractionnementopérationnel, ce pourrait être considéré comme une contravention au code de l’urbanisme. Lavigi<strong>la</strong>nce dans <strong>la</strong> constitution du projet tient beaucoup dans son volume et sa pérennité. L’Etat feradiligence pour que les prescriptions du code de l’urbanisme soient respectées.Michel DRAPIERMerci pour ces précisions.2. Deuxième casGuy FAURELe second exemple est pris en Haute Savoie. Il s’agit de <strong>la</strong> liaison entre La Giette et Megève qui adéjà fait l’objet d’une procédure <strong>UTN</strong> selon l’ancienne formule. Il s’agit de relier deux domaines(<strong>nouvelle</strong>s pistes, remontées) avec pour objectif <strong>la</strong> reprise d’exploitation du secteur par <strong>la</strong> sociétéd’économie mixte concernée. La surface de pistes créées est de 9,8 hectares pour un coût d’1,6millions d'euros HT. Aujourd’hui, sur un tel dossier se pose un problème d’interprétation. Est-ceune <strong>UTN</strong> ? A priori ce<strong>la</strong> semble être le cas. Comment interpréter l’extension du domaine skiable ? Ilest également possible de considérer que tout cet ensemble constitue un nouveau domaine skiable.Hélène JACQUET-MONTSARRATDans ce cas, le domaine skiable ainsi constitué est nouveau et le dossier relève de <strong>la</strong> procédure<strong>UTN</strong> départementale.9


3. Troisième casGuy FAURELe troisième exemple est celui de Paradis Ski. Il s’agit de lier les deux stations <strong>des</strong> Arcs et deLa P<strong>la</strong>gne par un téléphérique d’une dénivelée de 64 mètres c'est à dire sans dénivelée. Dansl’ancienne réglementation une procédure <strong>UTN</strong> a été appliquée. Aujourd’hui, il est possible deconsidérer qu’il s’agit de <strong>la</strong> liaison de deux domaines skiables. Ce peut également être considérécomme l’extension de deux domaines skiables. Une autre interprétation considère qu’il s’agit demettre en p<strong>la</strong>ce un engin de transport d’un point A à un point B hors de toute procédure <strong>UTN</strong>.Hélène JACQUET-MONTSARRATDans ce cas de figure, il n’y a pas de création de piste, mais simplement <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’untransport de personnes d’un endroit à un autre : il n’y a donc pas lieu d’appliquer <strong>la</strong> procédure<strong>UTN</strong>. L’objectif du décret <strong>UTN</strong> consiste à s’adapter à l’évolution <strong>des</strong> pratiques et <strong>des</strong> projets, nonpas à accroître les procédures. Certains projets créant de <strong>nouvelle</strong>s entités sont toujours soumis à<strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong>. Les projets qui ne créent pas de <strong>nouvelle</strong>s entités n’y sont pas soumis.Guy FAURESur ce type d’infrastructure, le décret ne pouvait pas régler tous les problèmes. En effet, il auraitégalement été possible de considérer cet équipement comme un ascenseur (c'est à dire unéquipement collectif) mettant en jeu <strong>des</strong> questions de réchauffement climatique. Nous souhaitonspoursuivre ensemble cette réflexion concernant les infrastructures auprès du Ministère. Concernantles ascenseurs permettant l’accès du public aux sites propres, nous avons reçu une attentionparticulière du Ministère de l’équipement.Un participantConcernant cet exemple, <strong>la</strong> seule procédure est donc celle du permis de construire.Hélène JACQUET-MONTSARRATTout à fait. Sur les remontées mécaniques, il existe de nombreux contrôles notamment pour uneopération aussi prestigieuse que celle-ci.Guy FAURELa procédure de l’ADAET est analogue à celle du permis de construire. Compte tenu du montant decette réalisation, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> d’impact nombreuses sont nécessaires, hors cadre <strong>UTN</strong>.Nous avions prévu de présenter un autre exemple, celui de <strong>la</strong> liaison de Grand Massif Express àSamoëns. Comment faut-il traiter ce type d’équipement ? S’agit-il d’une urbanisation ? S’agit-ild’un simple ascenseur ?C<strong>la</strong>udine ZIESBERG, Chargé de mission tourisme sports montagne au Ministère de l’écologieL’application du décret dépend dans ce cas de <strong>la</strong> présence d’urbanisation de part et d’autre de <strong>la</strong>liaison. Le décret prévoit de soumettre à <strong>UTN</strong> départemental à partir du moment où l’équipementpeut transporter plus de 10 000 voyageurs par jour sur un dénivelé supérieur à 300 mètres et s’iln’a pas pour objet principal de <strong>des</strong>servir un domaine skiable. Comme l’équipement a pour objetprincipal de <strong>des</strong>servir un domaine skiable, le décret <strong>UTN</strong> ne s’applique pas. Le décret s’efforce eneffet de concentrer les urbanisations là où elles se trouvent c'est à dire en fond de vallée. Enl’occurrence l’équipement n’a pas pour objet de développer une urbanisation supplémentaire. Enoutre, cet équipement permet de baisser le bi<strong>la</strong>n carbone de <strong>la</strong> station.Jean-Charles SIMIAND, Syndicat <strong>National</strong> <strong>des</strong> Téléphériques de FranceNous partageons l’analyse concernant <strong>la</strong> liaison Vanoise Express qui relie deux domaines skiableset où le décret ne s’applique pas. Or vous avez employé un argument opposé pour le cas de <strong>la</strong>liaison entre <strong>la</strong> Giettaz et Megève. Pourtant, il s’agit également de relier deux domaines skiables et10


non de créer un nouveau domaine. Il faudrait faire montre de prudence concernant <strong>des</strong> cas quijadis n’entraient pas dans le cadre de <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong> et qui pourraient y entrer aujourd’hui. Jerappelle que c’est <strong>la</strong> création de remontées mécaniques entrainant une extension de domainesskiables qui est assujettie à <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong> et non les pistes elles-mêmes.Hélène JACQUET-MONTSARRATConcernant La Giettaz-Megève, je rappelle que l’équipement contribue à <strong>la</strong> création de <strong>nouvelle</strong>spistes ce qui n’est pas le cas de « Paradis Ski ».Michel DRAPIERNous constatons qu’il existe <strong>des</strong> interprétations très différentes.Guy FAUREIl est déjà intéressant d’être d’accord pour trois cas sur quatreJean-Charles FARAUDOQuelle <strong>la</strong> position <strong>des</strong> fonctionnaires de l’urbanisme sur <strong>la</strong> création d’une remontée mécaniquesituée à moins de 300 mètres d’une retenue collinaire ?Guy FAURELe décret n’apporte pas de précision sur ce cas de figure.Jean-Charles FARAUDOIl serait intéressant que <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire l’évoque.Eric MULLER, Maire de l’Alpe-d’HuezNous avons tous compris l’intérêt du SCOT. Vous avez signalé l’importance du coût <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>. Si<strong>des</strong> communes ont déjà réalisé <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> dans le cadre de PLU, est-il possible d’en tenir comptedans le cadre d’un SCOT futur qui les rassemblerait ?Monsieur GRANDINIl est tout à fait possible et même souhaitable de réutiliser les étu<strong>des</strong> antérieures réalisées par lescommunes.Michel DRAPIERIl serait également intéressant que les SDAU puissent naturellement se transformer en SCOT.Quatrième casGuy FAUREUn autre exemple concernant les domaines skiables se fonde sur l’étude réalisée pour Font RomeuPyrénées 2000. Une extension de piste couvre une superficie de 13 hectares : soit elle est liée àl’aménagement de remontées mécaniques (procédure <strong>UTN</strong>) soit elle ne l’est pas.Un participantPourquoi appliquer l’<strong>UTN</strong> s’il s’agit uniquement de faire <strong>des</strong> pistes de moins de 10 hectares ?11


Guy FAURELorsque les travaux de pistes sont soumis à une étude d’impact et que <strong>des</strong> <strong>nouvelle</strong>s pistes sontcréées donnant lieu à de <strong>nouvelle</strong>s remontées mécaniques, <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong> s’applique. Elle nes’applique pas s’il s’agit uniquement de travaux sur <strong>des</strong> pistes déjà existantes.Hélène JACQUET-MONTSARRATNous avons décidé de prendre en compte l’idée d’un périmètre global, c'est à dire <strong>la</strong> somme <strong>des</strong>pistes. Ce<strong>la</strong> permet de faire passer en premier <strong>la</strong> question <strong>des</strong> secours et de <strong>la</strong> sécurité.Un participantNous avons besoin d’être exemp<strong>la</strong>ires. Il ne faut pas tergiverser trop longtemps pour essayer defaire sortir de l’<strong>UTN</strong> trop d’éléments.Rachel CHAPUIS, DDE 74Tous les exploitants proposent ponctuellement <strong>des</strong> investissements. Faut-il étudier les dossiers aucas par cas ? Faut-il leur demander un p<strong>la</strong>n d’investissement pour avoir une vision d’ensemble <strong>des</strong>projets, le p<strong>la</strong>n neige par exemple.Une participanteVous avez tout intérêt à proposer une opération d’aménagement d’ensemble dans <strong>la</strong> mesure oùl’autorisation <strong>UTN</strong> est donnée pour quatre ans. Si les travaux n’ont pas démarré, <strong>la</strong> municipalitépeut proroger le dé<strong>la</strong>i de quatre ans : vous disposez donc de huit années pour déclencher uneopération d’ensemble. Ce<strong>la</strong> est préférable au travail au coup par coup. Dans le décret, il est indiquéque l’opération d’ensemble doit être prise en compte et non les projets fractionnés.Monsieur GRANDINDans le décret, l’article R. 145.4 dispose bien que « en cas de réalisation fractionnée del’aménagement, <strong>la</strong> surface ou les seuils à retenir sont ceux du programme général de l’opération ».Se pose donc un problème juridique.Un participantIl s’agit de <strong>la</strong> réalisation fractionnée d’un équipement en particulier.Monsieur GRANDINDes formations seront nécessaires.Un participantNous devrons tous veiller à respecter l’équilibre entre environnement, protection et équipement. Iln’est pas dans l’idée <strong>des</strong> élus de réaliser chaque année <strong>des</strong> morceaux de télésièges de se dispenserde <strong>la</strong> procédure.Concernant <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> DDE 74, je rappelle que les « deux fois quatre ans » vous approchentde <strong>la</strong> validité d’un SCOT qui est de dix ans.Un participantCertaines pistes traversent <strong>des</strong> sites vierges, mais ne sont pas véritablement matérialisées. S’il estdécidé de les matérialiser et de réaliser <strong>des</strong> équipements, ce<strong>la</strong> ne fera l’objet d’aucune procédure.4. Exemples liés à l’hébergementGuy FAURE12


Nous pouvons également évoquer <strong>des</strong> cas concernant l’hébergement. Comment traiterl’aménagement d’un centre d’accueil de jour comprenant billetterie/sanitaires/espace locationsupérieur à 300 mètres carrés ? Il existe différents types d’aménagements possibles. Nous avonsidentifié trois cas de figure : un cas où il existe un PLU, mais où nous sommes en zone N (non encontinuité d’urbanisation) ; un cas où il existe une carte communale ; un cas où il n’existe pas dedocument d’urbanisme. Dans le premier cas, il convient de mettre en p<strong>la</strong>ce une procédure. Dans ledeuxième cas, il est possible de créer une <strong>UTN</strong> dans le cadre de <strong>la</strong> carte communale. Dans letroisième cas, <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong> peut être instruite mais <strong>la</strong> réalisation ne pourra être effective quelorsque le document d’urbanisme sera réalisé. Les deux procédures d’urbanisme et d’<strong>UTN</strong> peuventêtre menées en parallèle.Martial SADDIER, Président de l’ANEM, Député de <strong>la</strong> Haute-SavoieIl a été très périlleux de nous mettre d’accord au sujet de ce seuil de 300 mètres carrés. Les élusde <strong>la</strong> montagne n’ont pas profité du décret <strong>UTN</strong> pour détricoter <strong>la</strong> loi montagne. Je mets tout lemonde en garde contre <strong>la</strong> tentation de colporter une image aussi fausse. La loi montagne estintacte. Les élus de <strong>la</strong> montagne ont souhaité maintenir l’esprit de <strong>la</strong> loi montagne, notamment sonvolet protecteur. La loi DTR et le décret <strong>UTN</strong> s’appliquent à toutes les montagnes de France. Il fautappliquer un texte générique qui a <strong>la</strong> même portée en termes d’urbanisme dans un territoire oùl’on ne sait plus comment faire compte tenu du prix du foncier pour garder les gens du pays etdans les vil<strong>la</strong>ges ruraux d’une vallée. Il a donc été nécessaire de trouver <strong>des</strong> équilibres. Ce quinous est présenté aujourd’hui montre que l’équilibre a été trouvé entre les différents types deterritoires de montagne. Cette mesure n’ouvre pas <strong>la</strong> voie de l’urbanisation intensive et ne fait passauter les verrous de <strong>la</strong> loi montagne dans <strong>des</strong> territoires comme les Alpes du Nord où <strong>la</strong> pressionest devenue très forte. D’un autre côté, pour une commune rurale, dans une zone soumise àdésertification, le maire qui aura fait l’effort de faire un PLU, aura <strong>la</strong> possibilité de faire construiresans passer par <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong>. J’insiste fortement sur cet état d’esprit. Ces 300 mètres carréssont le résultat d’un consensus et d’un équilibre, il ne s’agit pas de recommencer ici un débat qui aduré quasiment une année entre tous les élus de <strong>la</strong> montagne et les ministères.Un participantJe remercie Christian ESTROSI qui a organisé les arbitrages finaux avec les autres ministères.Guy FAURENous avons également travaillé sur le cas d’un restaurant d’altitude, lequel concerne l’ensemble<strong>des</strong> massifs. Le traitement est identique au cas précédent.Un autre exemple porte sur un terrain de camping d’une capacité de 25 emp<strong>la</strong>cements qui va êtrecréé dans un petit vil<strong>la</strong>ge du Massif Central pour lequel <strong>la</strong> carte communale est en coursd’é<strong>la</strong>boration. Les deux procédures <strong>UTN</strong> départementale et carte communale pourront se dérouleren parallèle. Le dossier <strong>UTN</strong> pour un tel camping sera adapté à l’importance de <strong>la</strong> réalisation.J’évoque également l’exemple d’un projet d’ensemble immobilier en zone de montagne dans leMassif Central : 90 appartements, locaux communs d’accueil, pôle aqua-ludique, logements pour lepersonnel saisonnier et permanent, parkings et terrains de jeux. Il faut tenir compte de <strong>la</strong> surfacedu projet hors logement <strong>des</strong> personnels saisonniers et permanents. Il s’agit néanmoins d’uneprocédure <strong>UTN</strong> de massif dans <strong>la</strong> mesure où le seuil <strong>des</strong> 12 000 mètres carrés a été dépassé.Un participantCe projet entrait déjà dans le cadre de l’ancienne procédure <strong>UTN</strong>.Guy FAUREUn autre exemple porte sur <strong>des</strong> aménagements en p<strong>la</strong>ine au niveau du téléphérique de départ del’Aiguille du Midi à Chamonix. Ils concernent un hôtel, une résidence de tourisme, <strong>des</strong> logementspour <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion locale, <strong>la</strong> rénovation totale de <strong>la</strong> gare de téléphérique, le réaménagement del’espace situé autour de <strong>la</strong> gare. Il s’agit d’une zone A-U du PLU de Chamonix. Si l’on ne tient pascompte de <strong>la</strong> rénovation du téléphérique, <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong> ne s’applique pas. Si l’on tient compte13


de <strong>la</strong> rénovation de <strong>la</strong> gare avec extension de SHON les 12 000 mètres carrés sont dépassés etl’<strong>UTN</strong> de massif s’applique. Cet exemple montre l’importance de <strong>la</strong> prise en compte <strong>des</strong> surfaces.Le dernier cas porte sur un double projet : un volet urbanisation de 40 000 mètres carrés dans <strong>la</strong>Tarentaise (<strong>UTN</strong> de massif) et un volet extension de domaine skiable pour 17 hectares de pistescréés (<strong>UTN</strong> départemental). Cependant, le second volet passe automatiquement en <strong>UTN</strong> de massifdu fait de son rattachement au premier volet d’urbanisation. Je vous remercie de votre attention.Une participanteJe rappelle que <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong> appliquée à Chamonix a permis d’insérer avec le promoteur etl’aménageur l’aménagement de son PDU. Les procédures <strong>UTN</strong> qui sont longues et coûteuses,peuvent avoir <strong>des</strong> inconvénients, mais comportent également <strong>des</strong> avantages pour les élus. Ilspeuvent mettre à profit leurs re<strong>la</strong>tions avec les aménageurs pour faciliter <strong>la</strong> réalisation de futursprojets.Michel DRAPIERLes bureaux d’étu<strong>des</strong> ne vont pas manquer de travail sur les SCOT !Un participantNous allons également devoir travailler sur les définitions <strong>des</strong> ensembles au niveau <strong>des</strong>aménagements <strong>des</strong> domaines skiables.Stéphanie GIRAUD, Bureau d’étu<strong>des</strong> MDPNous avons de nombreux dossiers en préparation qui passent maintenant de l’ancienne à <strong>la</strong><strong>nouvelle</strong> procédure. Il est certain que <strong>la</strong> procédure départementale ne sera pas aussi lourde que <strong>la</strong>procédure de massif. A quel moment cette précision sera-t-elle donnée ? En effet, à <strong>la</strong> lecture dutexte, les deux dossiers sont identiques. Par exemple, nous sommes actuellement consultés parune personne qui veut créer un circuit de moto neige. Or les honoraires pour une procédure <strong>UTN</strong>s’élèvent entre 20 et 80 000 euros. Que pouvons-nous lui répondre ?Un participantPour que <strong>la</strong> section spécialisée de <strong>la</strong> Commission départementale <strong>des</strong> sites puisse se réunir, lesdésignations sont nécessaires. Il est toujours possible de déposer le dossier et de le faire instruire.Un participantDe manière générale, pour les deman<strong>des</strong> d’autorisation qui sont en cours, le régime de droitcommun prévoit que les dossiers continuent à être instruits selon <strong>la</strong> procédure antérieure. Lesdossiers déposés après le 1 er février 2007 se verront appliquer <strong>la</strong> <strong>nouvelle</strong> procédure <strong>UTN</strong>. Il estexact que <strong>des</strong> problèmes se posent concernant <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> commissions, notamment <strong>des</strong>commissions spécialisées <strong>UTN</strong>. Je rappelle qu’elles doivent être mises en p<strong>la</strong>ce par lesdépartements (décret du 6 juin 2006).Un participantL’aspect de <strong>la</strong> formalisation du dossier entre <strong>la</strong> formation départementale et <strong>la</strong> commission demassif a fait l’objet d’importantes discussions. Nous ne sommes pas parvenus à écrire dans ledécret le pourcentage d’allègement. Pour préciser ce<strong>la</strong>, il nous reste <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire, les décretsministériels et les bonnes intelligences <strong>des</strong> préfets de département. Il est vrai que cette questiondoit encore être travaillée. Le niveau de formalisation de l’allégement de <strong>la</strong> procéduredépartementale doit être précisé afin que nous puissions tous travailler.Jean-Pierre CHOUYEN, Commissaire de massif, animateur de <strong>la</strong> commission <strong>UTN</strong> <strong>des</strong> AlpesNous n’avons pas beaucoup évoqué le fait que, dans le schéma de massif, le produit de tourismemontagne que nous proposons est soumis à une forte concurrence au niveau international. Il esttrès important que nous affichions <strong>la</strong> qualité globale de notre produit en particulier14


environnementale. A ce titre là nous ne valorisons pas suffisamment <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong> en tantqu’argument en faveur de <strong>la</strong> qualité de nos produits.Par ailleurs, concernant les ascenseurs, que l’on soit ou non dans <strong>la</strong> procédure <strong>UTN</strong>, il est de bonsens d’avoir une vision très positive de ce dispositif. En effet, les stations ont toutes <strong>des</strong> problèmesde parkings et d’accès.Jean-Charles FARAUDOVous auriez intérêt à vous rapprocher de Laurent REYNAUD, notre nouveau directeur. Notrebranche va s’engager sur une valorisation du socle environnemental de l’ensemble <strong>des</strong>exploitations. A cette occasion, nous pourrons valoriser les différents travaux, qu’ils soient passésou non par une procédure <strong>UTN</strong>.Un participantAujourd’hui, les <strong>UTN</strong> concernent également <strong>des</strong> logements saisonniers et <strong>des</strong> logementspermanents. Il faut par ailleurs noter toutes les questions re<strong>la</strong>tives au p<strong>la</strong>n neige, à l’eau potable, à<strong>la</strong> neige de culture raisonnée. Ces procédures apportent aujourd’hui une réelle vision globale. Ilsdoivent effectivement faire l’objet de <strong>la</strong>rges communications. Les derniers dossiers <strong>UTN</strong> qui sortenten France ces derniers temps sont véritablement exemp<strong>la</strong>ires en termes de vision globale de <strong>la</strong>station.Une participanteLa loi DTR permet aux comités de massif et aux commissions départementales <strong>des</strong> sites dedéterminer d’autres critères pour les <strong>UTN</strong>. Ces deux instances vont-elles délibérer en amont sur cescritères ?Un participantVous venez d’évoquer les termes de <strong>la</strong> loi. Elle fixe les principes, mais renvoie ensuite au décretd’application le soin de fixer les critères et les seuils. Ils ont été longuement muris et négociés. Iln’est plus possible maintenant, par <strong>la</strong> voie d’une commission, de définir <strong>des</strong> seuils différents deceux de <strong>la</strong> loi.Un participantEn matière d’urbanisme, il reste possible de définir les prescriptions particulières de massifs quin’ont jamais été activées. Les <strong>UTN</strong> n’en font pas partie.Un participantLa question a été posée sur l’articu<strong>la</strong>tion entre le SCOT et les prescriptions particulières de massifs,lesquelles sont les modalités d’application de <strong>la</strong> loi montagne. Il est possible de faire une DTA ouune prescription particulière de massifs. Les SCOT doivent être compatibles avec ces prescriptions.A<strong>la</strong>in BOULOGNE, Maire <strong>des</strong> GêtsLe travail qui a été réalisé est exemp<strong>la</strong>ire. Les dossiers <strong>UTN</strong> qui arrivent aujourd’hui tiennentcompte de <strong>la</strong> globalité <strong>des</strong> problèmes. Je n’ai pas entendu parler aujourd’hui de <strong>la</strong> différence entre« lit chaud » et « lit froid ». Je souhaiterais attirer l’attention de l’assemblée sur <strong>la</strong> difficulté qu’ontles maires, lorsqu’ils signent un permis, à effectuer <strong>la</strong> différence entre les deux notions. Les mairesn’ont pas le droit de connaître <strong>la</strong> <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> lits. Or il se signe encore aujourd’hui de nombreuxpermis pour <strong>des</strong> résidences secondaires. C’est sans doute un <strong>des</strong> principaux problèmes qui se poseà <strong>la</strong> montagne française ces dernières années. Le maire de Tignes avait dit, il y a plus de dix ans,que c’était « un crime » de <strong>la</strong>isser filer un permis de construire pour une résidence secondaire.Cette dimension est-elle prise en compte ?15


Martial SADDIERSuite au congrès d’Ax les Thermes, Christian ESTROSI et Dominique PERBEN ont confié unemission au Conseil général <strong>des</strong> Ponts et Chaussées sur ce problème particulier. Nous devonsréfléchir, soit par <strong>la</strong> voie réglementaire soit par <strong>la</strong> voie légis<strong>la</strong>tive, à trouver <strong>des</strong> solutions sur <strong>la</strong>problématique de <strong>la</strong> désertification <strong>des</strong> grands pôles touristiques, sur les côtes comme enmontagne. Dans les sites touristiques prestigieux français, il y a entre 70 et 90 % de résidencessecondaires. Si nous n’avons pas encore de réponse à apporter sur ce point, nous y travaillons.Un participantPar l’intermédiaire de leur PLU les maires peuvent favoriser ou stopper <strong>la</strong> réalisation <strong>des</strong> résidencessecondaires. Les maires peuvent tout à fait développer de l’hôtellerie ou de <strong>la</strong> para-hôtellerie. Enmontagne, environ 40 % <strong>des</strong> lits sont <strong>des</strong> « lits froids » situés hors marché en termesd’équipement comme de surface.Eric MULLER, Maire de l’Alpe-d’HuezNous disposons en France d’un arsenal juridico-administratif très complet. Il faut remercier toutescelles et tous ceux qui y ont contribué. En tant qu’ancien fonctionnaire d’Etat et qu’ancien chefd’entreprise, je souhaite dire aux fonctionnaires que <strong>la</strong> compétitivité, <strong>la</strong> qualité et leprofessionnalisme exigent que les dé<strong>la</strong>is soient respectés. Récemment j’ai perdu six mois sur unproblème important concernant les ressources en eau de ma commune et de quatre autrescommunes du massif. Ce<strong>la</strong> n’est pas acceptable. Lorsqu’un élu fait une demande, elle doit êtreprise en compte dans les dé<strong>la</strong>is prévus. Ce message doit passer dans tous les départements alpins.Un participantAprès <strong>la</strong> réunion de <strong>la</strong> commission spécialisée, il y aura un dé<strong>la</strong>i pour sortir l’<strong>UTN</strong>. Ce dé<strong>la</strong>in’existait pas jusqu’à présent.Un participantLa réforme du permis de construire du 1 er juillet prochain devrait également changer <strong>la</strong> donne enmatière de dé<strong>la</strong>is.Richard GRANDINJe signale que <strong>des</strong> formations au schéma de cohérence territoriale sont organisées à l’Ecole<strong>National</strong>e <strong>des</strong> Ponts et Chaussées. Le cycle commence en octobre 2007 et tous les élus peuvent s’yinscrire. Par ailleurs, nous organisons en septembre 2007 une rencontre nationale <strong>des</strong> SCOT àDijon. Enfin, concernant les SCOT témoins, nous arrivons en fin de première phase. S’il y a unedemande de <strong>la</strong> part <strong>des</strong> élus de <strong>la</strong> montagne, nous pouvons organiser une phase spécifique.Martial SADDIERJe remercie l’ensemble <strong>des</strong> intervenants. Je rappelle que nous avons vécu une véritable bataillelégis<strong>la</strong>tive et que le décret qui en découle est équilibré. Maintenant, nous devons le mettre enœuvre.Gilbert BLANTAILLEURMerci à tous. Les exemples qui nous ont été présentés sont très par<strong>la</strong>nts. Je remercie les servicesde l’Etat et les élus.16

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