Vivre Ensemble - Février 2013 - n°329 - Créteil

ACTUALITÉS
consolider et de développer ce pôle de chirurgie
cardio-vasculaire à Henri-Mondor. L’appui de la Communauté
d’agglomération permettra d’aller dans ce
sens. Développement urbain, développement économique,
développement universitaire, on voit bien que
la Ville de Créteil avance.
Développer les économies d’énergie
Mais à quoi sert d’avancer si cela ne bénéficie pas
aux Cristoliens ?, s’est interrogé le député-maire.
Dans les différents programmes de rénovation
urbaine et de réhabilitation des logements, nous
allons agir en faveur d’une meilleure isolation thermique.
Un programme de 24 millions d’euros y sera
consacré dans la perspective d’importantes économies
d’énergie, avec une traduction immédiate sur
les charges de chauffage. De la même façon, l’intégration
d’une pompe à chaleur dans le puits géothermique
permettra à notre réseau de chauffage urbain
de dépasser les 50% d’énergies renouvelables. Nous
pourrons ainsi bénéficier du niveau le plus bas de la
TVA, une économie donc pour nos administrés et leur
pouvoir d’achat.
Lutter pour l’emploi
Je souhaite aussi que nous prenions
notre part dans la lutte en faveur de
l’emploi. C’est le sens des emplois
d’avenir que nous venons de créer au
niveau de la Ville et de la Communauté
d’agglomération. Une centaine de ces
jeunes fourniront une activité utile aux
collectivités et recevront une formation
avec des perspectives d’embauche
plus durables. Je veux aussi affirmer
ici notre disponibilité pour s’inscrire
dans les contrats de génération qui
permettront aux entreprises, qui
embauchent un jeune et gardent un
«ancien», de bénéficier d’un allègement
des charges.
Débats et enjeux de société
Une ville, c’est un corps et un tissu vivant, a rappelé
Laurent Cathala, et la Ville ne peut pas être insensible
aux questions qui traversent notre société. L’ancien
secrétaire d’État à la famille que j’ai été il y a vingt
ans est particulièrement attentif au débat actuel sur
le mariage pour tous. S’il y a un droit des enfants, il
n’y a pas automatiquement un droit à l’enfant. Mais
je crois que, dans ce débat, il convient d’avoir une
vision progressiste de notre société et se caler sur la
notion d’égalité des droits pour chacun. Chaque fois
que je m’interroge sur ces questions, je me réfère à
cette égalité. Ce fut le cas pour les équipements religieux
quand il s’est agi d’accompagner la construction
de la mosquée : égalité entre les religions à
travers des conditions dignes d’exercice de leur foi.
Aujourd’hui, il s’agit de l’égalité des droits entre des
personnes qui s’aiment. Par ailleurs, il n’est pas démontré
que les enfants élevés par des couples homosexuels
soient plus malheureux que ceux élevés par
des couples hétérosexuels. Même si ma conversion
est peut-être plus tardive que d’autres, je suis pour
cette égalité des droits pour tous qui intègre le mariage,
l’adoption et, je vais peut-être vous surprendre,
la PMA [procréation médicalement assistée]. Je
pense que, dans cinq ou dix ans, nous connaîtrons
sur cette question, à peu près la même problématique
que celle que nous avons rencontrée sur l’avortement.
Celles et ceux qui auront les moyens iront
dans différents pays européens, ou ailleurs, et celles
et ceux qui n’auront pas les moyens seront livrés à
des personnes dont nous ne sommes pas sûrs
qu’elles prendront les précautions nécessaires. Pour
autant, la seule limite que je vois à ces avancées,
c’est la marchandisation du corps. Il ne faut pas
confondre la gestation pour autrui et la procréation
14 VIVRE ENSEMBLE FÉVRIER 2013 N° 329