Vivre Ensemble - Février 2013 - n°329 - Créteil

médicale assistée. Autant pour la procréation médicalement
assistée, je vous l’ai dit, je pense qu’un
jour ou l’autre elle s’imposera, autant je suis personnellement
opposé à la gestation pour autrui, qui revient
à acheter un corps ou un utérus pour avoir droit à
l’enfant. Mais ce n’est pas le seul débat aujourd’hui,
on pourrait, en effet, aborder celui de la fin de vie. Je
crois que, là également, notre société doit évoluer et
permettre à chacun de finir sa vie dans la dignité, avec
le moins de souffrance morale et physique possible.
Le cumul des mandats
Autre réforme de société, celle de la modernisation
de la vie politique, et notamment du cumul des mandats.
Je suis de ceux, a réaffirmé Laurent Cathala,
qui croient que l’important, c’est de pouvoir garder
un lien entre le terrain et la fonction parlementaire.
Je vois bien tous les risques s’il y a, à l’Assemblée
nationale, uniquement des hommes ou des femmes,
certes remarquables, mais tous issus des appareils
des différents partis ou tout simplement de l’appareil
de l’État à travers l’École nationale d’administration.
Je pense qu’il est important que les députés ou les
sénateurs gardent un lien avec le territoire, avec la
population et qu’ils soient disponibles. Comme vous
l’avez compris, je ne suis pas un fervent partisan
du non-cumul. Mais, si je dois me conformer à cette
réforme, le choix pour moi est simple, c’est le choix
de la ville. Je laisserai à d’autres le soin de s’occuper
du mandat parlementaire. Espérons que cette réforme,
si elle voit le jour, permette à la fois le renouvellement
de la vie politique et l’accession à de nouvelles
responsabilités de personnes qui nourrissent la démocratie,
la fassent vivre et servent l’intérêt général.
Le droit de vote aux élections locales
pour les étrangers
Je ne voudrais pas arrêter mon propos ici, sans évoquer
deux ou trois points constitutifs du vivre ensemble
cristolien. D’abord, le respect, la tolérance, la reconnaissance
de chacun, là où il est, pour le rôle qu’il joue
dans la société comme citoyen, qu’il soit immigrant
ou non. C’est d’ailleurs un peu dans cet esprit qu’il
serait utile que nous fassions preuve d’un peu plus
de volontarisme par rapport au droit de vote des
étrangers. Il s’agit d’œuvrer pour une meilleure intégration.
L’envie de combattre le communautarisme
naît avec le fait d’être citoyen dans sa ville. En effet,
la possibilité, après un certain temps de résidence
dans la ville, de voter à des élections locales sur les
sujets qui concernent la vie quotidienne de chacun
est un facteur d’intégration, un facteur de cohésion
et, finalement, de lutte contre le communautarisme.
Cela ne renforce pas le communautarisme, a insisté
le député-maire, au contraire ; cela le combat ! Autant
que le non-cumul des mandats, c’est, là aussi, une
réforme qu’il serait intéressant de faire avancer.
Richesse de la vie associative
Je voudrais également souligner, a poursuivi Laurent
Cathala, le rôle des associations dans notre ville qui
créent du lien, permettent une vie sociale, même en
période de difficultés, évitent le repli sur soi, favorisent
la communication, la création et le partage. Je
voudrais, ce soir, remercier toutes et tous les présidents
d’associations, notamment celles qui contribuent
au rayonnement de notre ville un peu partout
en France et dans le monde. Je pense à la chorale
Sotto Voce, qui s’est produite lors du banquet des
personnes âgées et à l’occasion de la commémoration
du 11 Novembre. Cette chorale magnifique est
un lien entre les générations qui contribue à renforcer
la mémoire. Je pense aussi au Centre chorégraphique
national de Mourad Merzouki, dont la notoriété
s’étend sur tous les continents. Vecteurs de
cette vie culturelle cristolienne, les équipements socioculturels,
notamment la Maison des Arts et de la
Culture qui, par ses programmes, contribue à l’identité
de notre ville et dynamise l’ensemble de la région. Je
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