Vivre Ensemble - Février 2013 - n°329 - Créteil
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PERSPECTIVES<br />
<br />
ENTRETIEN AVEC JEAN-PIERRE BECQUEMIN, CHEF DU SERVICE DE CHIRURGIE VASCULAIRE ET END<br />
Le bloc opératoire<br />
où est utilisé<br />
le robot Magellan.<br />
En quoi consiste la “mission” du robot<br />
Magellan ?<br />
Le pôle cardio-vasculaire de l’hôpital Henri-<br />
Mondor, et plus spécifiquement le service<br />
de Chirurgie vasculaire, a pour mission de<br />
développer des alternatives à la chirurgie,<br />
moins invasives. De plus en plus, nous privilégions<br />
pour nos patients des traitements<br />
percutanés, sous anesthésie locale. Pour<br />
cela, nous utilisons traditionnellement ce<br />
qu’on appelle un “guide”. Celui-ci se compose<br />
de petits tuteurs qui vont dans les artères<br />
et dont nous suivons la progression<br />
sur un écran de radiologie. Ces tuteurs sont<br />
manipulés directement par la main du chirurgien.<br />
Cela nous permet de réaliser des<br />
interventions sur les coronaires, les anévrismes<br />
ou encore les rétrécissements des<br />
artères périphériques. 60% de nos malades<br />
sont ainsi soignés par traitement endovasculaire<br />
plutôt que par chirurgie ouverte.<br />
Le robot Magellan, dont nous venons de faire<br />
l’acquisition, est une sorte de bras articulé<br />
connecté à une console de navigation. Ce<br />
système permet de piloter à distance un<br />
cathéter très souple qui circule à l’intérieur<br />
des vaisseaux d’un patient, jusqu’à sa destination<br />
finale. À l’inverse du “guide” qui suit<br />
l’anatomie naturelle du patient (et va “buter”<br />
sur des angles, par exemple), le robot<br />
est très mobile et facilement orientable. Relié<br />
au système de radiologie interventionnelle<br />
très sophistiqué, disponible à l’hôpital<br />
Henri-Mondor, le robot va donc grandement<br />
faciliter la navigation endovasculaire.<br />
En fait, la technique dans son ensemble<br />
consiste à réaliser une imagerie préopératoire<br />
par scanner. Une fois copiée sous forme<br />
22 VIVRE ENSEMBLE FÉVRIER <strong>2013</strong> N° 329