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REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNIOUE<br />
N" 29<br />
15<br />
Jersey (8 m de haut) . Le paraweb est constitué de<br />
fibres de polyester enrobées de matière plastique. La<br />
contrainte admissib<strong>le</strong> du paraweb est d'environ<br />
200 MPa, soit du même ordre que la contrainte<br />
admissib<strong>le</strong> dans I'acier qui est d'environ 160 MPa. Mais<br />
<strong>le</strong> paraweb est beaucoup plus déformab<strong>le</strong> que l'acier,<br />
ce qui conduit naturel<strong>le</strong>ment à des déplacements<br />
latéraux des murs plus importants que dans <strong>le</strong> cas des<br />
murs classiques en Terre Armée.<br />
La figure 11 montre la répartition des forces de<br />
tuaction maxima<strong>le</strong>s mesurées par JOHN et PETLEY.<br />
Dans la partie supérieure du mur, cette répartition est<br />
proche de la ligne Ku correspondant à la poussée de<br />
Rankine, ce qui suggère que la déformation latéra<strong>le</strong> du<br />
mur a été suffisamment importante pour mettre <strong>le</strong> sol<br />
en état d'équilibre limite.<br />
4<br />
,?on<br />
o '.. 9, -e<br />
tzl.<br />
Efforts de troction<br />
dons <strong>le</strong>s inclusions<br />
Seuls, quelques résultats d'expérimentations ont été<br />
publiés (STOCKER et al., 1979; GASSLER et GUDE-<br />
HUS, 1981 ; SHEN et al., 1981) mais il y a eu de<br />
nombreuses observations partiel<strong>le</strong>s sur des ouvrages<br />
réels au cours de la décade passée. Ces résultats ont<br />
montré <strong>le</strong> développement de zones active et résistante<br />
au sein du sol renforcé. Bien que la ligne des hactions<br />
madma<strong>le</strong>s soit en général diffici<strong>le</strong> à déterminer, il<br />
semb<strong>le</strong> qu'il y ait une certaine différence avec <strong>le</strong>s murs<br />
en Terce Armée et ce en raison de certains facteurs<br />
parmi <strong>le</strong>squels: un plus grand déplacement horizontal<br />
en tëte, une cohésion du sol en place, une inclinsaison<br />
des inclusions et du parement, etc.<br />
CARTIER et GIGAN (congrès d'Helsinki) présentent<br />
une expérimentation en vraie grandeur sur un mur de<br />
soutènement en sol cloué de 5,5 m de haut à<br />
parement vertical. Les inclusions étaient des cornières<br />
battues inclinées de 20 sur I'horizonta<strong>le</strong> et présentant<br />
une assez faib<strong>le</strong> rigidité à la f<strong>le</strong>xion (méthode hurpinoise).<br />
Le sol était un sab<strong>le</strong> fin limoneux. La figure 12<br />
montre <strong>le</strong>s déplacements latéraux de I'ouvrage mesurés<br />
à l'inclinomètre ; on voit clairement que <strong>le</strong>s déplacements<br />
du parement sont très différents de ceux<br />
observés dans <strong>le</strong>s murs en Terre Armée. Des résultats<br />
similaires ont été rapportés par GASSLER et GUDE-<br />
HUS (1981) et par SHEN et al. (1981). Ils indiquent<br />
que <strong>le</strong> mode de construction d'un mur en sol cloué<br />
entraîne de plus grands déplacements en tête du mur.<br />
Fig. 11.<br />
Forces de traction d'un mLtr<br />
en sol renforcé<br />
(John et Pet<strong>le</strong>y, 1983).<br />
MARCZAL (conférence d'Helsinki) rend compte des<br />
résultats d'une expérimentation en vraie grandeur sur<br />
un mur en Tene Armée de 6 m de hauteur avec des<br />
armatures relativement inextensib<strong>le</strong>s en fibres de verre<br />
enrobées de polyester. Les forces de traction mesurées<br />
sont plus grandes que cel<strong>le</strong>s calculées en considérant<br />
une répartition suivant la ligne K..<br />
Dans <strong>le</strong> cas d'inclusions inextensib<strong>le</strong>s, JURAN (19771 a<br />
développé une analyse théorique à l'équilibre limite et<br />
I'a utilisée pour <strong>le</strong>s deux modes de rupture de la Terre<br />
Armée : la rupture par cassure des armatures et la<br />
rupture par défaut d'adhérence. Les méthodes de<br />
calcul actuel<strong>le</strong>s des ouvrages en T erce Armée<br />
(SCHLOSSER et al., 1979) tiennent compte à la fois<br />
de ces résultats théoriques et des nombreuses observations<br />
sur des ouvrages en vraie grandeur.<br />
Les ouvrages de soutènement réalisés in situ en<br />
utilisant la technique du clouage des sols présentent<br />
trois différences importantes avec <strong>le</strong>s murs en Terre<br />
Armée:<br />
1. <strong>le</strong> sol in situ possède gê.néra<strong>le</strong>ment de la cohésion;<br />
2. <strong>le</strong>s inclusions, qui sont généra<strong>le</strong>ment des barres<br />
scellées dans des forages, présentent une certaine<br />
rigidité à la f<strong>le</strong>xion ,, ce qui peut influer sur <strong>le</strong><br />
comportement de I'ouvrage ;<br />
3. la construction du mur se fait à partir du haut, en<br />
excavant, et il en résulte une histoire de chargement<br />
hès différente.<br />
En fin de<br />
construction<br />
Après<br />
stobi lisotion<br />
Fig. 12. Déplacements horizontaux<br />
dans et derrière un mur en sol cloué<br />
(Cartier et Gigan, 1983).<br />
15m<br />
GUILLOUX et al. (conférence d'Helsinki) rapporte <strong>le</strong><br />
cas d'un mur de soutènement en sol cloué de 14 m Ce<br />
haut avec un parement légèrement incliné (pente<br />
10/1). Le renforcement était constitué de barres scellé,es<br />
pratiquement horizonta<strong>le</strong>s. Le sol était une moraine<br />
compacte. Les forces de traction mesurées dans<br />
<strong>le</strong>s barres montrent <strong>le</strong> développement d'une zone<br />
active et d'une zone résistante. Sous I'action du gel<br />
<strong>le</strong> gonf<strong>le</strong>ment du sol a entraîné une augmentation de