Magazine de Janvier - Ville de Grande-Synthe

La polyclinique
T. Fatou
pourrait aller mieux…
DERNIÈREMENT, les
syndi cats du personnel
hospitalier de l’hôpital
de Dunkerque et
de la polyclinique tiraient
la son nette d’alarme face à un
plan de retour à l’équilibre qui prévoit
60 suppressions de postes au sein du
Groupement de Coopération Sanitaire
(GCS) qui a rassemblé des activités de
ces deux établissements en 2009.
Ce groupement a redistribué les pôles
de compétences, notamment la chirurgie
à l’hôpital de Dunkerque et toute la
gynéco-obstétrique à la polyclinique.
Les prévisions statistiques, bêtement
comp tables, se sont révélées ine xa ctes
par la suite sur le nombre de nais san -
ces. Il présente aujourd’hui un déficit
de 4,5 millions d’euros, dont 1,5 millions
pour la maternité. Le plan de retour
à l’équilibre, validé par l’Agence
Régionale de Santé met en balance
60 postes, dont 17 à la polyclinique.
Difficile d’accepter pareille décision
quand on sait dans quel état se trouve
déjà le monde de la santé au niveau national.
Même si à la polyclinique l’impact
n’est pas le même, les effets sont
là. Jean-Claude Delalonde, directeur
de la polyclinique : « En regroupant la
gynéco obstétrique à Grande-Synthe,
nous avons pu mettre en place 24h/24h
un gynécologue obstétricien, un pédiatre,
un anesthésiste, peu d’établissements
mettent ce genre de chose en place. »
Faire des économies et imaginer
des solutions pérennes
À cet effet, dans le cadre du GCS, des
aides avaient été promises, mais elles
ne sont jamais venues. Le directeur
peste : « On nous donne de plus en plus
de charges en termes de qualités à respecter,
de précautions à prendre, et on nous
donne de moins en moins de moyens financiers.
» il ajoute : « Nous avons signalé
que nous étions dans une situation
difficile, mais on nous a répondu qu’il
fallait que nous nous aidions nousmêmes.
» Il faut donc faire des économies
et imaginer des solutions pérennes.
Si le directeur de la polyclinique
reconnaît qu’il y a trop d’effectifs
par rapport à l’activité, qu’il y a des
postes de dépenses où des économies
sont possibles, il observe aussi qu’il y a
des secteurs où il y a trop d’activité et
pas assez de lits, notamment pour tout
ce qu’on appelle la gériatrie. « Il
manque des lits dans ce secteur et donc
nous avons déposé des dossiers pour être
autorisés à créer de nouvelles activités. »
Ça s’appelle des SSR Soins de Suite et
de Réadaptation. « Nous avons donc eu
une première autorisation de créer ces lits
en 2010 et on a ouvert l’année dernière
25 lits SSR en gériatrie. » Mais les besoins
sont là, le service peut se développer,
un nouveau dossier est déposé en
début d’année 2011, il a été accepté en
juillet. L’idée est de faire passer le personnel
infirmier d’un service à un autre
afin de limiter au maximum les licenciements.
« Si on me donne ce budget, il n’y
aura pas de licenciement ! » conclut
Jean-Claude Delalonde.
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