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actuel<br />

<strong>La</strong> NR 4610 - Mercredi 17 avril 2<strong>01</strong>3<br />

3<br />

Patrimoine<br />

YOUCEF MERAHI,<br />

SG DU HAUT COMMISSARIAT<br />

À L’AMAZIGHITÉ<br />

«L’enseignement de<br />

tamazight en net recul à<br />

l’échelle nationale»<br />

L’enseignement de tamazight est en<br />

net recul ces dernières années en<br />

Algérie, a relevé, lundi à Tizi Ouzou,<br />

le secrétaire général du Haut<br />

commissariat à l’amazighité (HCA)<br />

lors d’une table autour de<br />

l’enseignement de cette langue<br />

nationale, organisée dans le cadre<br />

des festivités du 33e anniversaire du<br />

20 Avril, communément appelé<br />

Tafsut imazighen.<br />

M. Merahi a mis en avant les<br />

caractères, au départ, expérimental<br />

et facultatif de l’enseignement de<br />

tamazight, l’absence de formateurs<br />

(formation), le préalable de<br />

demande sociale, et la<br />

problématique de la transcription<br />

de cette langue, ou polygraphie,<br />

pour justifier cette perpétuelle<br />

régression. Même si, a-t-il noté, sur<br />

le plan statistique, cet<br />

enseignement a connu une<br />

évolution en terme d'effectifs<br />

d’apprenants de cette langue<br />

depuis son introduction, en 1995,<br />

dans le système éducatif. «Si en<br />

1995 le nombre d’élèves qui<br />

bénéficiaient de l’enseignement de<br />

cette langue, devenue nationale en<br />

2002, sur la base, a-t-il dit, d’un<br />

strapontin constitutionnel, était de<br />

37 000 pour la plupart localisés dans<br />

les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et<br />

Bouira, à la rentrée scolaire<br />

2<strong>01</strong>2/2<strong>01</strong>3, le nombre d’apprenants<br />

est passé à 240 000, encadrés par<br />

1 427 enseignants contre 233 en 1995,<br />

ceux ayant ayant bénéficié d’un<br />

stage de formation de trois mois à<br />

Alger (promotion Mouloud<br />

Mammeri)», fait-il observer .<br />

Sur ce nombre d’apprenants recensé<br />

à la précédente rentrée des classes,<br />

environ 70% d’entre ces élèves sont<br />

issus des wilayas à forte conscience<br />

identitaire, Tizi Ouzou, Béjaïa et<br />

Bouira, le reste est localisé dans huit<br />

autres wilayas, a poursuivi le<br />

secrétaire général du HCA qui a<br />

déploré qu’à Alger, vitrine du pays,<br />

seulement 47 élèves suivent<br />

l’enseignement de cette langue.<br />

En fait, a-t-il indiqué encore, «le<br />

dossier enseignement de tamazight,<br />

a été, dès le départ, géré d’une<br />

manière bureaucratique». M.<br />

Merahi en veut pour preuve<br />

l’absence d’une stratégie<br />

d’anticipation chez les responsables<br />

du secteur à même de promouvoir<br />

l’enseignement de cette langue.<br />

«Tamazight est à la périphérie de la<br />

décision politique. Tamazight n’a<br />

pas de statut dans son pays,<br />

l’Algérie. Tamazight est orpheline.»<br />

Et d’annoncer que l’institution qu’il<br />

dirige, le HCA, saisira par écrit la<br />

commission nationale chargée<br />

d’élaborer un avant-projet de<br />

révision de la Constitution à l’effet<br />

d’inclure dans la mouture<br />

l’officialisation de tamazight. Enfin,<br />

s’exprimant sur la problématique de<br />

la transcription de cette langue,<br />

l’intervenant pour qui le latin reste<br />

un choix pragmatique, a soutenu<br />

que «techniquement, ni le caractère<br />

arabe, ni le tifinagh ne peuvent<br />

prendre en charge l’écriture de<br />

tamazight».<br />

R. M.<br />

Suite au préavis de grève du SNPSP<br />

Les précisions du ministère<br />

, «Depuis la nomination<br />

du professeur<br />

Ziari à la<br />

tête du ministère<br />

de la Santé, de la<br />

Population et de<br />

Reforme hospitalière<br />

(MSPRH), l’ensemble<br />

des syndicats<br />

activant dans<br />

le secteur ont été<br />

conviés à des réunions<br />

de travail et<br />

d’information.»<br />

«Ces réunions ont permis<br />

de cerner les revendications<br />

qu’elles<br />

soient spécifiques ou<br />

communes à tous les<br />

personnels de santé et<br />

d’apprécier leur recevabilité<br />

et légitimité»,<br />

telle est l’information<br />

donnée par le MSPRH<br />

à l’opinion publique et<br />

notamment aux praticiens<br />

généralistes de<br />

santé publique, suite<br />

aux déclarations<br />

émises lors de la conférence<br />

de presse qu’a<br />

animée le président du<br />

Syndicat national des<br />

praticiens de santé publique<br />

(SNPSP), le 14<br />

avril 2<strong>01</strong>3. Cette conférence<br />

de presse a été<br />

organisée pour faire<br />

part les revendications<br />

de la corporation et les<br />

raisons de la grève cyclique<br />

de trois jours à<br />

compter du 22 avril<br />

2<strong>01</strong>3 annoncée dans le<br />

préavis de grève transmis<br />

le même jour. Selon<br />

un communiqué<br />

adressé hier à notre rédaction,<br />

depuis la fin<br />

de l’année 2<strong>01</strong>2, pas<br />

moins d’une quarantaine<br />

de réunions ont<br />

été tenues ; elles ont<br />

mobilisé les cadres de<br />

l’administration centrale<br />

pour débattre<br />

avec différents syndicats<br />

de leurs plateformes<br />

et propositions<br />

respectives. Suite à<br />

cette série de rencontres,<br />

les propositions<br />

recevables et légitimes<br />

ont été introduites<br />

au niveau des<br />

instances concernées<br />

après des procédures<br />

obéissant à des délais<br />

incompressibles. S’agissant<br />

de certains points<br />

soulevés par le SNPSP,<br />

il y a eu de préciser ce<br />

qui suit : en ce qui<br />

concerne la revalorisation<br />

des indemnités<br />

transversales (garde et<br />

risque de contagion),<br />

les propositions introduites<br />

par le MSPRH<br />

ont débouché sur une<br />

augmentation substantiels<br />

de 200% de l’enveloppe<br />

financière actuelle<br />

consacrée à ces<br />

deux indemnités et ce,<br />

après l’arbitrage du<br />

Premier ministre. Un<br />

effet rétroactif de l’indemnité<br />

de risque de<br />

contagion a été accordé<br />

à compter du 1er janvier<br />

2<strong>01</strong>2. Les projets<br />

de textes y afférents<br />

sont finalisés et soumis<br />

à la procédure de signature.<br />

Ces informations<br />

avaient été communiquées<br />

au SNPSP lors de<br />

la dernière rencontre.<br />

Pour ce qui concerne<br />

l’amendement du statut<br />

particulier : au regard<br />

du respect de la<br />

cohérence globale des<br />

statuts particuliers des<br />

personnels de la fonction<br />

publique, le traitement<br />

de cette revendication<br />

ne révèle pas de<br />

la seule compétence du<br />

MSPRH, néanmoins,<br />

celui-ci a entamé les démarches<br />

pour réunir<br />

les conditions pour<br />

l’aboutissement de tout<br />

ou partie de ce dossier,<br />

ainsi que l’entrave à<br />

l’exercice syndical. Les<br />

dossiers soumis à l’administration<br />

centrale<br />

sont examinés au cas<br />

par cas et des mesures<br />

adéquates sont prises<br />

lorsque les cas d’entrave<br />

sont avérés. Le<br />

communiqué a indiqué<br />

que les autres points<br />

soulevés par le SNPSP<br />

sont soit déjà pris en<br />

charge au niveau du<br />

gouvernement, à l’instar<br />

du dossier global<br />

spécifique du Sud, soit<br />

ils ne relèvent pas des<br />

prérogatives du<br />

MSPRH. Le communiqué<br />

a souligné, par<br />

ailleurs, qu’il est porté<br />

à la connaissance de<br />

l’ensemble des personnels<br />

de santé que tous<br />

les arrêtés interministériels<br />

relatifs aux<br />

postes supérieurs ont<br />

été finalisés et sont en<br />

instance de publication.<br />

Tout en réitérant<br />

sa disponibilité à un<br />

dialogue serein et responsable,<br />

le MSPRH<br />

rappelle que la préservation<br />

des acquis et<br />

des intérêts des personnels<br />

du secteur ne<br />

peuvent se faire que<br />

dans le cadre de la<br />

consolidation du secteur<br />

et de l’amélioration<br />

du service public<br />

en général et de la prise<br />

en charge des statuts<br />

particulier. A cet effet,<br />

le MSPRH appelle le<br />

partenaire social à faire<br />

preuve de modération<br />

et de sens de responsabilité<br />

qu’exige cette<br />

noble profession.<br />

Nawel Hami<br />

Le président du bureau régional de Tizi Ouzou l’a affirmé<br />

Le RCD n’exclut pas de faire cause commune<br />

avec le MAK lors de la marche du 20 avril<br />

, Le président du bureau régional<br />

du Rassemblement pour la<br />

culture et la démocratie (RCD),<br />

Boussad Boudiaf, a affirmé, hier<br />

à Tizi Ouzou, lors d’une conférence<br />

de presse, que sa formation<br />

politique n’exclut pas de faire<br />

cause commune avec le Mouvement<br />

pour l’autonomie de la Kabylie<br />

(MAK), une structure politique<br />

non agréée, lors de la<br />

marche que compte organiser le<br />

RCD le 20 avril, à Tizi Ouzou, pour<br />

marquer le 33 e anniversaire du<br />

Printemps berbère. «Au RCD, la<br />

porte reste ouverte à l’implication<br />

et non à la confrontation. Et<br />

s’agissant de cette marche que<br />

nous voulons grandiose, rien<br />

n’est exclu, même si, a-t-il précisé,<br />

du point de vue politique<br />

les positions du RCD divergent<br />

par rapport à celles du MAK. Si<br />

on peut s’entendre avec cette<br />

structure politique, pourquoi<br />

pas», a-t-il indiqué, rappelant que<br />

«l’ennemi du RCD n’est pas le<br />

MAK». Mais plutôt, a-t-il poursuivi,<br />

«le pouvoir et ses relais locaux<br />

qu’il a qualifié d’imposteurs,<br />

de faux prophètes et de sorciers,<br />

qui s’emploient à s’accaparer de<br />

ce noble combat pour la démocratie<br />

et les libertés individuelles<br />

pour le travestir (le combat identitaire,<br />

ndlr), l’avilir et le folkloriser<br />

davantage». M. Boudiaf met<br />

en avant, la mobilisation d’une<br />

soixantaine «de pseudo» associations<br />

culturelles mobilisées pour<br />

la circonstance et instruite à l’effet<br />

d’organiser à l’échelle locale<br />

des festivités culturelles le 20<br />

avril précisément, rien que pour<br />

dissuader nombre de citoyens à<br />

travers de nombreuses localités<br />

de la wilaya de prendre part à la<br />

démonstration de rue, la marche,<br />

à laquelle a appelé le parti. Une<br />

initiative vouée, à l’avance, à<br />

l’échec, selon lui, car, a-t-il dit encore,<br />

la population a toujours su<br />

faire la part des choses s’agissant<br />

de son engagement pour les<br />

causes justes. «Malgré les difficultés,<br />

la commémoration du 20<br />

Avril, en tant que moment de ressourcement<br />

et de communion militants,<br />

interpelle chacun de nous<br />

pour plus de détermination et de<br />

lucidité.<br />

<strong>La</strong> réappropriation des valeurs<br />

fondatrices du Printemps amazigh<br />

renforcera les luttes que<br />

nous menons pour l’identité nationale,<br />

les libertés démocratiques,<br />

les droits de l’Homme, la<br />

justice sociale, les refontes de<br />

l’école, de la justice, l’Etat…»,<br />

note le RCD dans son appel à la<br />

marche, le 20 avril à Tizi Ouzou.<br />

Une manifestation qui aura pour<br />

point de départ l’entrée principale<br />

du campus Hasnaoua de<br />

l’université Mouloud-Mammeri,<br />

pour «la reconnaissance de tamazight<br />

comme langue officielle,<br />

la solidarité et l’unité d’action<br />

dans le respect de la pluralité et<br />

un Etat démocratique et social.<br />

Fort de la justesse des revendications,<br />

de l’engagement de ses animateurs<br />

et du soutien de la population,<br />

le Printemps amazigh est<br />

venu à bout de la chape de plomb<br />

imposée au Algériens. Le 20 avril<br />

1980, repère du combat identitaire<br />

amazigh, constitue aussi un<br />

jalon essentiel des luttes citoyennes<br />

pour l’affirmation du<br />

pluralisme politique et syndical,<br />

le respect des libertés fondamentales<br />

et des droits de l’Homme.<br />

C’est aussi un moment de rupture<br />

avec la pensée unique et le<br />

monolithisme qui avaient laminé<br />

et asservi la société algérienne»,<br />

conclut-on.<br />

Rabah Mokhtari<br />

D É N O N Ç A N T L A<br />

N O N - S A T I S F A C T I O N<br />

D E L E U R S R E V E N D I -<br />

C A T I O N S<br />

Les travailleurs<br />

de l’action<br />

sociale en grève<br />

à partir<br />

de 21 avril<br />

Suite à la non-satisfaction<br />

de leurs revendications, les<br />

travailleurs de l’action<br />

sociale (ministère de la<br />

Solidarité nationale) vont<br />

mener une grève de trois<br />

jours à partir de 21 avril, a<br />

annoncé, hier, le secrétaire<br />

général de la Fédération des<br />

travailleurs et fonctionnaires<br />

de la solidarité nationale,<br />

Farid Bouguara, lors d’une<br />

conférence de presse tenue<br />

au siège de Snapap, à Alger.<br />

Un rassemblement est, par<br />

ailleurs, prévu pour ce<br />

samedi pour exiger des<br />

responsables de prendre en<br />

charge leurs doléances.<br />

Les travailleurs menacent,<br />

entre autres, d’entrer dans<br />

une grève illimitée si la<br />

tutelle ne prend pas en<br />

considération leurs<br />

demandes, et fermer par la<br />

suite tous les centres<br />

d'accueil et d’hébergement,<br />

et les centres de vieillesses<br />

et d’enfants relevant de leur<br />

ministère.«Le secteur de la<br />

solidarité a besoin de<br />

solidarité», ironise le<br />

responsable de cette<br />

Fédération qui fait état<br />

d’une «situation<br />

catastrophique», ajoutant<br />

que cette décision n’est pas<br />

prise sur un coup de tête<br />

mais après plusieurs<br />

réunions avec la ministère<br />

de la Solidarité nationale,<br />

lequel n’a pas répondu<br />

favorablement à leurs<br />

principales revendications<br />

qui ont trait au statut<br />

particulier et au régime<br />

indemnitaire des<br />

travailleurs et fonctionnaires<br />

de l’action sociale, à<br />

l’intégration des<br />

contractuels dans des postes<br />

permanent, et à la<br />

régularisation et<br />

l’amélioration des<br />

conditions du travail. Farid<br />

Bouguara a indiqué hier<br />

que la fédération a usé de<br />

tous les moyens légaux<br />

depuis plusieurs mois pour<br />

engager un dialogue<br />

constructif, en vain. Il a<br />

indiqué que les<br />

fonctionnaires de ce secteur<br />

sont marginalisés, et leurs<br />

tâches sont très difficiles par<br />

rapport aux travailleurs dans<br />

le secteur de l’éducation,<br />

«on travaille avec la tranche<br />

la plus difficile de la société,<br />

très sensible, qui a besoin<br />

d’aide, de compréhension<br />

et beaucoup d’humanité, on<br />

mérite plus», a-t-il plaidé.<br />

Salima Sid-Idris

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