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monde<br />
<strong>La</strong> NR 4610 – Mercredi 17 avril 2<strong>01</strong>3<br />
6<br />
Liban<br />
Le pays impuissant<br />
face aux obus syriens<br />
<strong>La</strong> crise syrienne commence à déborder. (Photo > D. R.)<br />
,Après les nouveaux<br />
tirs syriens sur des<br />
villages contrôlés par<br />
le Hezbollah, le Liban<br />
qui craint un<br />
embrasement à sa<br />
frontière avec la<br />
Syrie, va adresser une<br />
protestation auprès<br />
de la Ligue arabe et<br />
annonce l'envoi de<br />
renforts de l'armée.<br />
<strong>La</strong> décision a tout d'un<br />
aveu d'impuissance: le<br />
gouvernement démissionnaire<br />
libanais a annoncé<br />
son intention de protester<br />
auprès de la Ligue arabe<br />
contre les tirs d'obus syriens<br />
dont des villages<br />
frontaliers sont les victimes.<br />
Dimanche, deux<br />
personnes ont été tuées et<br />
quatre autres blessées<br />
dans le Hermel, un fief du<br />
Hezbollah dans le nord-est<br />
du pays. L'attaque a été revendiquée<br />
par un chef de<br />
l'opposition armée syrienne,<br />
qui accuse le parti<br />
chiite libanais d'envoyer<br />
ses hommes en Syrie auprès<br />
des forces de Bachar<br />
el-Assad. Et le Conseil national<br />
syrien l'a présentée<br />
comme une riposte aux<br />
«agressions du Hezbollah»<br />
que l'opposition syrienne,<br />
dans un communiqué, enjoint<br />
le gouvernement libanais<br />
de «faire cesser».<br />
Les dépouilles de combattants<br />
du Hezbollah tués<br />
dans la région de Qousseir,<br />
l'un des bastions des rebelles<br />
syriens, ont été inhumées<br />
en début de semaine<br />
au Liban. Le Hezbollah<br />
justifie officiellement<br />
son implication par la défense<br />
d'une vingtaine de<br />
villages libanais situés en<br />
territoire syrien.<br />
Si de tels bombardements<br />
transfrontaliers ont déjà<br />
fait des victimes ces derniers<br />
mois, c'est la première<br />
fois qu'ils touchent<br />
une région contrôlée par<br />
le Hezbollah. De précédentes<br />
attaques, qui<br />
avaient visé des villages à<br />
majorité sunnite soutenant<br />
l'opposition armée syrienne,<br />
avaient été attribuées<br />
aux forces de Bachar<br />
el-Assad. D'où les protestations<br />
des autorités<br />
libanaises qui jugent inacceptables<br />
ces attaques<br />
«quels que soient leurs auteurs».<br />
Elles ont annoncé<br />
l'envoi de renforts de l'armée<br />
dans les villages frontaliers<br />
afin d'essayer d'empêcher<br />
que ne s'y instaure<br />
durablement une nouvelle<br />
ligne de front. Le gouvernement<br />
démissionnaire de<br />
Nagib Mikati s'était donné<br />
pour ligne de conduite la<br />
«distanciation» par rapport<br />
au conflit syrien. L'objectif<br />
est d'éviter qu'il ne déborde<br />
au Liban où la tension<br />
entre alliés d'Assad et<br />
partisans de l'opposition<br />
armée est de plus en plus<br />
vive, chacun accusant<br />
l'autre d'intervenir militairement<br />
en Syrie même. Désigné<br />
le 6 avril pour lui succéder<br />
par une écrasante<br />
majorité parlementaire,<br />
Tammam Salam a annoncé<br />
qu'il s'inscrirait dans cette<br />
même neutralité.<br />
Bien que sa nomination<br />
soit la conséquence d'un<br />
retour en force de l'Arabie<br />
Saoudite sur la scène libanaise,<br />
le Premier ministre<br />
désigné a reçu le soutien<br />
de la coalition emmenée<br />
par le Hezbollah dont l'objectif<br />
est de peser au sein<br />
d'un gouvernement<br />
d'union nationale. Mais la<br />
perspective de réunir dans<br />
un même cabinet alliés et<br />
adversaires du régime syrien<br />
est loin d'être certaine.<br />
Tammam Salam penche<br />
pour la formation rapide<br />
Le président Assad décrète<br />
une nouvelle amnistie générale<br />
Le chef de l'Etat syrien Bachar al-Assad a<br />
promulgué un nouvelle amnistie pour les<br />
crimes commis avant mardi, a annoncé<br />
l'agence officielle Sana. «Le président Assad<br />
a promulgué le décret 23, accordant une<br />
amnistie générale pour les crimes commis<br />
avant le 16 avril 2<strong>01</strong>3 et ainsi la peine de mort<br />
sera remplacée par les travaux forcés à<br />
perpétuité», a affirmé l'agence. Par ailleurs<br />
une interview de Bachar al-Assad sera<br />
diffusée mercredi par la télévision officielle<br />
syrienne al-Ikhbariya, a annoncé cette<br />
chaîne sur sa page facebook.<br />
«<strong>La</strong> chaîne Al-Ikhbariya a mené une<br />
interview exclusive avec le président Bachar<br />
al-Assad qui sera diffusée mercredi à 21h30<br />
(18h30 Gmt)», a annoncé la télévision. Dans<br />
d'un gouvernement «d'honnêtes<br />
gens» sans affiliation<br />
partisane chargé de trouver<br />
une solution pour organiser<br />
les élections législatives.<br />
Une formule rejetée<br />
à ce stade par le Hezbollah<br />
et ses alliés, de même que<br />
par le chef druze Walid<br />
Joumblatt, dont le poids<br />
au Parlement est déterminant<br />
pour l'octroi de la<br />
confiance au futur cabinet.<br />
<strong>La</strong> perspective d'une paralysie<br />
prolongée du pouvoir<br />
exécutif couplée à un<br />
risque de vide institutionnel<br />
si les élections législatives<br />
de juin ne sont pas<br />
organisées alimentent les<br />
craintes de déstabilisation<br />
du Liban non seulement<br />
soumis à la multiplication<br />
d'incidents frontaliers mais<br />
aussi à la pression démographique<br />
d'un nombre<br />
croissant de réfugiés syriens<br />
qui représentent désormais<br />
plus de 10% de sa<br />
population.<br />
R. I. /Agence<br />
sa dernière apparition devant des télévisions<br />
turques début avril, le président Assad avait<br />
averti qu'une chute de son régime aurait un<br />
«effet domino» au Moyen-Orient et<br />
déstabiliserait cette région «pendant de<br />
longues années». «Tout le monde sait que<br />
s'il y a partition en Syrie, ou si les forces<br />
terroristes prennent le contrôle du pays, il y<br />
aura contagion directement dans les pays<br />
voisins», avait-il dit dans cette interview à la<br />
chaîne Ulusal et au journal Aydinlik, diffusée<br />
intégralement sur la page Facebook de la<br />
présidence.<br />
M. Assad est confronté depuis plus de deux<br />
ans à une rébellion qui a fait plus de 70 000<br />
morts selon l'ONU.<br />
R. I. /Agence<br />
Attentat de Boston<br />
Les Américains sous le choc<br />
, Au moins trois personnes<br />
ont été tuées et plus de 130<br />
blessées dans un double attentat<br />
terroriste perpétré à<br />
Boston. Selon des témoignages,<br />
deux bombes ont<br />
explosé à l’arrivée des milliers<br />
d’athlètes qui ont pris<br />
part au marathon.<br />
Selon un premier bilan trois<br />
personnes ont été tuées et<br />
plus d'une centaine d'autres<br />
ont blessées. Le carnage en<br />
plein centre-ville a immédiatement<br />
été dénoncé par le<br />
président Barack Obama.<br />
Les deux explosions se sont<br />
produites «simultanément»,<br />
près de la ligne d'arrivée de<br />
la course, selon le chef de<br />
la police. <strong>La</strong> première explosion,<br />
sur le bas côté de la<br />
route empruntée par les<br />
coureurs et où étaient massés<br />
les spectateurs, a soulevé<br />
un énorme nuage de<br />
poussière. Les gens se sont<br />
mis à hurler, certains cherchant<br />
désespérément à fuir<br />
en grimpant sur les barrières.<br />
<strong>La</strong> deuxième explosion<br />
a lieu quelques secondes<br />
plus tard. <strong>La</strong> police<br />
avait également fait état<br />
dans un premier temps<br />
d'une troisième explosion à<br />
la bibliothèque JFK de Boston,<br />
mais elle est revenue<br />
sur cette information, précisant<br />
que l'incident semblait<br />
en réalité «être lié à un<br />
feu». S'adressant solennellement<br />
aux Américains depuis<br />
la Maison-Blanche, le président<br />
Obama a promis que<br />
les auteurs du carnage devraient<br />
«rendre des<br />
comptes». «Nous ne savons<br />
Les lieux de l’attentat. (Photo > D. R.)<br />
Corée du Sud<br />
,Un hélicoptère de l'armée<br />
américaine participant à des<br />
manoeuvres militaires en Corée<br />
du Sud s'est écrasé mardi près<br />
de la frontière intercoréenne,<br />
sans faire de blessés, a-t-on appris<br />
de source officielle. L'hélicoptère,<br />
un appareil de transport<br />
CH-53 avec cinq membres<br />
d'équipage et 16 soldats à son<br />
bord, a effectué un «atterrissage<br />
difficile» dans le comté de Cheolwon,<br />
frontalier de la Corée du<br />
Nord, a indiqué un responsable<br />
de l'armée américaine. L'agence<br />
de presse sud-coréenne Yonhap<br />
avait auparavant indiqué que<br />
pas encore qui a fait ça, et<br />
pourquoi. Mais nous trouverons,<br />
et ceux qui sont responsables,<br />
individus ou<br />
groupes, sentiront tout le<br />
poids de la justice», a-t-il déclaré,<br />
sans prononcer le mot<br />
«attentat». Un haut responsable<br />
à la Maison-Blanche,<br />
parlant sous couvert d'anonymat<br />
a lui évoqué un «acte<br />
terroriste». Plus de 26 000<br />
personnes participaient à ce<br />
marathon, la course la plus<br />
ancienne des Etats-Unis. Les<br />
télévisions ont montré des<br />
images de panique, du sang<br />
sur les trottoirs de rues jonchées<br />
de débris, des véhicules<br />
de secours et des<br />
brancards. Le gouverneur<br />
de l'Etat, Deval Patrick, a lui<br />
évoqué «plus de cent blessés<br />
dont certains dans un<br />
état grave». Un petit garçon<br />
de huit ans serait l'une des<br />
trois victimes. Après cet attentat,<br />
plusieurs pays ont<br />
renforcé la sécurité craignant<br />
des actes terroristes<br />
similaires. En France, le<br />
nombre de patrouilles de sécurité<br />
a augmenté le nombre<br />
de patrouilles de sécurité.<br />
<strong>La</strong> population a été à la vigilance.<br />
Avant son intervention<br />
au Mali, la France vit<br />
sous des menaces terroristes<br />
constantes. Et l'attentat<br />
survenu hier sur la ligne<br />
d'arrivée du marathon de<br />
Boston n'a fait que réveiller<br />
ses craintes. Manuel Valls<br />
indique qu'il ne faut «céder<br />
ni à la panique ni à la dramatisation»,<br />
en ces temps de<br />
troubles.<br />
Moncef Rédha<br />
Un hélicoptère de l'armée<br />
américaine s'écrase, pas de victime<br />
l'appareil accidenté était un hélicoptère<br />
tactique UH-60 Black<br />
Hawk. Tous les occupants ont<br />
été hospitalisés pour des examens.<br />
Six d'entre eux, «dans un<br />
état stable», restaient en observation<br />
mardi soir, selon un communiqué<br />
de l'armée US. L'équipage<br />
appartient au 31 e Corps<br />
expéditionnaire de Marines basé<br />
à Okinawa, dans le Sud du<br />
Japon. Des images diffusées par<br />
Yonhap ont montré des pompiers<br />
affairés autour de la carcasse<br />
calcinée de l'appareil. L'incident<br />
n'a pas fait de blessés.<br />
R. I. /Agence