Mise en évidence du phénomène d'auto-ignition dans les remblais ...
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<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> phénomène<br />
d’auto-<strong>ignition</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />
<strong>remblais</strong> cim<strong>en</strong>tés<br />
Subv<strong>en</strong>tion FUQAT 2000-2001<br />
Responsable <strong>du</strong> projet : Professeur Mostafa B<strong>en</strong>zaazoua<br />
Rapport prés<strong>en</strong>té à la :<br />
Fondation de l’Université <strong>du</strong> Québec <strong>en</strong> Abitibi-Témiscamingue<br />
(FUQAT)<br />
Par :<br />
M. Mostafa B<strong>en</strong>zaazoua, Ph.D.<br />
M. Tikou Belem, Ph.D.<br />
M. Bruno Bussière, ing., Ph.D.<br />
Avril 2001
Situation <strong>du</strong> problème<br />
De nombreuses mines à travers le monde, et particulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> région, réutilis<strong>en</strong>t <strong>les</strong> rési<strong>du</strong>s miniers sous<br />
forme de remblai cim<strong>en</strong>té pour le remblayage des cavités souterraines exploitées. Le remblai cim<strong>en</strong>té est<br />
un mélange de rési<strong>du</strong>s miniers et d'ag<strong>en</strong>ts de cim<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce d'eau. Cette technique permet de<br />
ré<strong>du</strong>ire <strong>les</strong> problèmes <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux de pollution et d'augm<strong>en</strong>ter <strong>les</strong> réserves exploitées. En effet, l'un<br />
des avantages de l'utilisation <strong>du</strong> remblai cim<strong>en</strong>té est qu'elle permet d'<strong>en</strong>fouir sous terre des quantités<br />
considérab<strong>les</strong> de rejets sulfureux générateurs d'acidité généralem<strong>en</strong>t stockés <strong>en</strong> surface. De plus, la<br />
résistance mécanique de ce remblai lui permet d'assurer la stabilité des cavités excavées <strong>en</strong> interv<strong>en</strong>ant<br />
comme pilier secondaire. L'Unité de recherche et de service <strong>en</strong> technologie minérale (URSTM) de<br />
l'Université <strong>du</strong> Québec <strong>en</strong> Abitibi-Témiscamingue (UQAT) s'intéresse depuis un certain nombre d'années<br />
à la compréh<strong>en</strong>sion de tous <strong>les</strong> facteurs qui gouvern<strong>en</strong>t la qualité de tels matériaux <strong>en</strong> respect avec <strong>les</strong><br />
normes <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong>, économiques et sécuritaires.<br />
Les travaux réalisés au cours des dernières années ont permis de mieux compr<strong>en</strong>dre <strong>les</strong> propriétés<br />
physiques, chimiques et mécaniques des <strong>remblais</strong> cim<strong>en</strong>tés. L'altération chimique des <strong>remblais</strong> sulfureux<br />
est un phénomène qui surgit lorsque <strong>les</strong> sulfures inclus <strong>dans</strong> la matrice cim<strong>en</strong>taire s'oxyd<strong>en</strong>t et réagiss<strong>en</strong>t<br />
avec le cim<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>traînant une perte de la résistance mécanique. Les travaux antérieurs ont montré que<br />
l'altérabilité chimique des <strong>remblais</strong> miniers dép<strong>en</strong>dait des paramètres physico-chimiques tels que la<br />
minéralogie, le type de rési<strong>du</strong> et sa granulométrie, la t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> eau, le type de liant et sa proportion et le<br />
procédé antérieur (destruction de cyanure par la méthode SO2/air par exemple.<br />
Cep<strong>en</strong>dant, sur certains plans, <strong>les</strong> <strong>remblais</strong> cim<strong>en</strong>tés demeur<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core très mal connus, et de nombreux<br />
champs d'investigation rest<strong>en</strong>t ouverts. Un des aspects importants qui intrigu<strong>en</strong>t <strong>les</strong> opérateurs miniers est<br />
celui de l'auto-<strong>ignition</strong>. L'auto-<strong>ignition</strong> se manifeste par une combustion interne des <strong>remblais</strong> <strong>en</strong> place<br />
suite à une accumulation croissante de chaleur. Cette chaleur est généralem<strong>en</strong>t générée, <strong>dans</strong> des cas<br />
extrêmes, par des réactions exothermiques d'oxydation des sulfures. Le grillage des sulfures con<strong>du</strong>it à des<br />
émanations gazeuses soufrées très toxiques. Le phénomène a lieu <strong>dans</strong> certains cas sans qu'il puisse être<br />
prév<strong>en</strong>u ni contrôlé et <strong>les</strong> conséqu<strong>en</strong>ces sont désastreuses, et pour la santé et la sécurité des travailleurs, et<br />
pour l'avancem<strong>en</strong>t des travaux miniers. Ainsi <strong>les</strong> principa<strong>les</strong> conséqu<strong>en</strong>ces sont :<br />
- dégagem<strong>en</strong>ts gazeux toxiques (soufre accompagné de chaleur) ;<br />
- altération de la résistance mécanique <strong>du</strong> chantier et sa rupture ;<br />
- abondons de chantiers.<br />
Page 1
Intro<strong>du</strong>ction<br />
Les seu<strong>les</strong> études qui exist<strong>en</strong>t <strong>dans</strong> le domaine de l'auto<strong>ignition</strong> de déchets miniers sont cel<strong>les</strong> reliées au<br />
problème <strong>d'auto</strong>-combustion de stéri<strong>les</strong> sulfureux issus de l'exploitation <strong>du</strong> charbon. Dans cette optique, on<br />
peut citer <strong>les</strong> travaux <strong>du</strong> NTC de Noranda (Rosemblum and Nesset 2001; Rosemblum and Spira 1995). La<br />
méthodologie qui y a été utilisée pour l'évaluation <strong>du</strong> pot<strong>en</strong>tiel <strong>du</strong> phénomène <strong>d'auto</strong>-<strong>ignition</strong> <strong>dans</strong> des<br />
pro<strong>du</strong>its sulfureux (comme <strong>les</strong> conc<strong>en</strong>trés) est basée sur l'injection d'air de façon périodique à travers<br />
l'échantillon légèrem<strong>en</strong>t humide installé lui-même <strong>dans</strong> un four à température contrôlée. L'activité <strong>d'auto</strong><strong>ignition</strong><br />
est mesurée par le taux d'augm<strong>en</strong>tation de la température <strong>dans</strong> l'échantillon. Contrairem<strong>en</strong>t à ce<br />
qui a été utilisé au NTC, le dispositif expérim<strong>en</strong>tale proposé <strong>dans</strong> cette étude ne prévoit pas l'installation<br />
d'une source de chaleur supplém<strong>en</strong>taire. L'acc<strong>en</strong>tuation <strong>du</strong> phénomène est assurée pas la prés<strong>en</strong>ce de<br />
pyrrhotite, la grande capacité de drainage et la succession de cyc<strong>les</strong> humides et secs.<br />
Description expérim<strong>en</strong>tale<br />
Afin d'atteindre <strong>les</strong> différ<strong>en</strong>ts objectifs fixés <strong>dans</strong> le projet, une étude expérim<strong>en</strong>tale sera effectuée sur des<br />
mélanges avec ou sans cim<strong>en</strong>t placés <strong>dans</strong> des colonnes d'essai. Afin de mettre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce le phénomène<br />
<strong>d'auto</strong>-<strong>ignition</strong>, nous avons opter pour des composites r<strong>en</strong>fermant des sulfures purs mélangés avec <strong>du</strong><br />
quartz de différ<strong>en</strong>tes granulométries pour jouer sur le phénomène de drainage. Les sulfures purs ont été<br />
choisis comme étant :<br />
- la pyrite, car ce minéral est prépondérant <strong>dans</strong> <strong>les</strong> rejets de conc<strong>en</strong>trateurs qui r<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>dans</strong> la<br />
fabrication des <strong>remblais</strong> <strong>en</strong> pâte ;<br />
- la pyrrhotite, même si elle représ<strong>en</strong>te un minéral plus rare, mais elle contribue considérablem<strong>en</strong>t à<br />
acc<strong>en</strong>tuer la réactivité <strong>dans</strong> le matériau qui la conti<strong>en</strong>t.<br />
Le dispositif expérim<strong>en</strong>tal peut être décrit de la façon suivante :<br />
1. Fabrication de quatre colonnes comportant un mélange de sulfures et de quartz selon le<br />
dispositif de la figure 1 : Les colonnes sont instrum<strong>en</strong>tées de façon à effectuer des mesures de<br />
consommation d'oxygène. Des sondes de température seront placées sur la paroi de la colonne à deux<br />
profondeurs différ<strong>en</strong>tes (6 cm et 30 cm <strong>du</strong> haut de la colonne).<br />
Page 2
Mélange<br />
O 2<br />
T<br />
°C<br />
Fig.1 Dispositif expérim<strong>en</strong>tal des colonnes d'essai visant l'étude de l'auto-<strong>ignition</strong><br />
- La première colonne conti<strong>en</strong>t un mélange de quartz fin (80 %) et de pyrrhotite fine (20 %) ;<br />
- La deuxième colonne conti<strong>en</strong>t un mélange de quartz grossier (80 %) et de pyrrhotite fine (20 %) ;<br />
- La troisième colonne conti<strong>en</strong>t un mélange de quartz grossier (80 %) et de pyrrhotite fine (20 %) ;<br />
- La quatrième colonne conti<strong>en</strong>t un mélange de quartz grossier (76 %), de pyrrhotite fine (19 %) et de<br />
cim<strong>en</strong>t Portland ordinaire (5 %).<br />
Les sulfures ont été broyés à une granulométrie qui correspond à celle qu'on retrouve <strong>en</strong> général pour <strong>les</strong><br />
rési<strong>du</strong>s miniers issus <strong>du</strong> traitem<strong>en</strong>t de minerais polymétalliques <strong>en</strong> roches <strong>du</strong>res. La distribution de taille<br />
des particu<strong>les</strong> est donnée <strong>en</strong> figure 2 pour la pyrite et la pyrrhotite. On remarquera seulem<strong>en</strong>t que <strong>les</strong><br />
granulométries sont très voisines <strong>en</strong>tre el<strong>les</strong>.<br />
Le quartz, minéral inerte, est rajouté pour trois raisons importantes :<br />
- diluer <strong>les</strong> sulfures ;<br />
- pouvoir jouer sur l'indice des vides, par conséqu<strong>en</strong>t, le degré de saturation des mélanges ;<br />
- sa non interfér<strong>en</strong>ce avec <strong>les</strong> processus géochimiques <strong>dans</strong> <strong>les</strong> colonnes <strong>du</strong>rant <strong>les</strong> essais.<br />
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% Cumulé<br />
100<br />
90<br />
80<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
0.01 0.1 1 10 100 1000<br />
A<br />
Pyrrhotine<br />
Pyrite<br />
µm<br />
% Cumulé<br />
10<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
0.01 0.1 1 10 100 1000<br />
B<br />
Pyrrhotine<br />
Pyrite<br />
µm<br />
Fig.2 Courbes granulométriques de la pyrite et la pyrrhotite utilisées <strong>dans</strong> <strong>les</strong> essais.<br />
A) Courbes cumulatives<br />
B) Courbes <strong>en</strong> histogramme<br />
2. Mesure de la consommation <strong>en</strong> oxygène : Cette mesure se fera <strong>en</strong> haut de la colonne de façon<br />
régulière pour apprécier l'évolution <strong>du</strong> taux de consommation d'oxygène et de la réactivité par<br />
conséqu<strong>en</strong>ce des différ<strong>en</strong>ts matériaux étudiés. Chaque mesure <strong>du</strong>re <strong>en</strong>viron 3 heures.<br />
3. Mesure de la variation de la température : La mesure de la température va être suivie continuellem<strong>en</strong>t<br />
à l'aide de thermistances insérées <strong>dans</strong> le solide étudié à deux hauteurs <strong>dans</strong> la colonne. Le<br />
principe est que la mesure de la résistivité électrique est proportionnelle à la température. Le calibrage<br />
des thermistances (voir figure 3) permet d'estimer la valeur de la température. Ces mesures sont<br />
Page 4
effectuées régulièrem<strong>en</strong>t pour apprécier le degré d'exothemicité attribuable à l'oxydation des sulfures<br />
<strong>dans</strong> <strong>les</strong> différ<strong>en</strong>ts mélanges étudiés.<br />
Température (°)<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
T° = -3.7874 x Résist. + 64.769<br />
R = 0.99<br />
0 5 10 15<br />
Résistance électrique (Ohm)<br />
Fig.3 Courbe de calibrage de la thermistance <strong>en</strong> fonction de la température.<br />
4. Analyses chimiques post-démantèlem<strong>en</strong>t : Ici, on déterminera la quantité de soufre qui s'est oxydée<br />
(sulfates) sachant la quantité de départ, et ce, pour chaque tranche étudiée. L'essai n'étant pas <strong>en</strong>core<br />
achevé, ces analyses ne feront pas partie <strong>du</strong> prés<strong>en</strong>t rapport.<br />
5. Étude minéralogique au microscope électronique à balayage : Cette étape vise la caractérisation de<br />
l'altération. De la même façon, l'essai n'étant pas <strong>en</strong>core terminé, ces analyses ne feront pas partie <strong>du</strong><br />
prés<strong>en</strong>t rapport.<br />
Résultats<br />
Évolution de la température<br />
Les graphiques des figures 4 et 5 représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t l'évolution de la température <strong>dans</strong> le solide respectivem<strong>en</strong>t<br />
au profondeur 6 cm et 30 cm <strong>du</strong> haut de la colonne. Les deux graphiques se ressembl<strong>en</strong>t beaucoup <strong>du</strong><br />
point de vue de la position des pics de montée de chaleur; cep<strong>en</strong>dant, ils différ<strong>en</strong>t de part leur int<strong>en</strong>sité.<br />
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Profondeur (6cm)<br />
30<br />
28<br />
26<br />
24<br />
22<br />
20<br />
18<br />
16<br />
03-02-01<br />
08-02-01<br />
13-02-01<br />
18-02-01<br />
23-02-01<br />
28-02-01<br />
05-03-01<br />
10-03-01<br />
15-03-01<br />
20-03-01<br />
25-03-01<br />
30-03-01<br />
04-04-01<br />
09-04-01<br />
14-04-01<br />
Températures(°C)<br />
19-04-01<br />
24-04-01<br />
Dates d'échantillonnage<br />
Pyrot.+silice gros Pyrot.+silicegros+cim<strong>en</strong>t Pyrot.+silice fin Pyrite+silice grossier<br />
Fig.4 Évolution de la température au cours de l'essai à une profondeur de 6 cm<br />
Cette montée <strong>en</strong> chaleur ne peut prov<strong>en</strong>ir que des réactions d'oxydation des sulfures comme vont le<br />
montrer plus bas <strong>les</strong> taux de consommation <strong>en</strong> oxygène. Les augm<strong>en</strong>tations, sous forme de pics, ont été<br />
observées suite à des cyc<strong>les</strong> humides. La chute est attribuable à une sursaturation <strong>en</strong> eau, donc une<br />
inhibition de l'oxydation. Un pic, moins int<strong>en</strong>se, suit <strong>en</strong> général le premier et correspond au début de la<br />
désaturation. Quand la désaturation est complétée, l'oxydation est à nouveau inhibée, à cause cette fois-ci<br />
de l'abs<strong>en</strong>ce d'eau.<br />
Les pics de dégagem<strong>en</strong>t de chaleur à une profondeur de 30 cm sont généralem<strong>en</strong>t plus int<strong>en</strong>ses que ceux<br />
obt<strong>en</strong>us à une profondeur moindre (6 cm). Ceci corrobore notre hypothèse qui stipule que la chaleur<br />
origine de la réactivité des sulfures et non pas à cause d'un échange thermique avec l'extérieur ou <strong>en</strong>core<br />
l'influx de l'air humide.<br />
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Profondeur (30cm)<br />
26<br />
25<br />
24<br />
23<br />
22<br />
21<br />
20<br />
19<br />
18<br />
17<br />
16<br />
03-02-01<br />
08-02-01<br />
13-02-01<br />
18-02-01<br />
23-02-01<br />
28-02-01<br />
05-03-01<br />
10-03-01<br />
15-03-01<br />
20-03-01<br />
25-03-01<br />
30-03-01<br />
04-04-01<br />
09-04-01<br />
14-04-01<br />
19-04-01<br />
24-04-01<br />
Températures(°C)<br />
Dates d'échantillonnage<br />
Pyrot.+silice gros. Pyrot.+silicegros.+cim<strong>en</strong>t Pyrot.+silice fin Pyrite+silice grossier<br />
Fig.5 Évolution de la température au cours de l'essai à une profondeur de 30 cm<br />
Évolution <strong>du</strong> taux de consommation de l'oxygène<br />
Les graphiques de la figure 6 représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t l'évolution <strong>du</strong> taux de consommation d'oxygène p<strong>en</strong>dant la<br />
<strong>du</strong>rée <strong>du</strong> test, qui est de 300 minutes. Chaque graphique r<strong>en</strong>ferme <strong>les</strong> courbes obt<strong>en</strong>ues pour <strong>les</strong> quatre<br />
colonnes pour une période donnée. Six séances ont été choisies <strong>en</strong> guise de démonstration <strong>dans</strong> le prés<strong>en</strong>t<br />
rapport.<br />
On peut remarquer que <strong>les</strong> consommations <strong>en</strong> oxygène étai<strong>en</strong>t faib<strong>les</strong> <strong>du</strong>rant la période initiale de l'essai.<br />
Plus l'essai avançait, plus <strong>les</strong> taux de consommation dev<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t importants pour ce qui est des colonnes<br />
cont<strong>en</strong>ant de la pyrrhotite. La colonne la plus réactive est celle qui conti<strong>en</strong>t un mélange de pyrrhotite et de<br />
quartz grossier, assurant une meilleure aération. Les taux de consommation <strong>en</strong> oxygène sont restés faib<strong>les</strong><br />
pour la colonne qui conti<strong>en</strong>t de la pyrite mélangé avec <strong>du</strong> quartz et <strong>en</strong>core moins pour la colonne<br />
cont<strong>en</strong>ant un mélange de pyrrhotite, quartz et cim<strong>en</strong>t. En effet, le cim<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>ce la réactivité des<br />
sulfures par deux paramètres distincts qui possèd<strong>en</strong>t un rôle inhibiteur sur l'oxydation des sulfures :<br />
- son pot<strong>en</strong>tiel de neutralisation élevé ;<br />
- son impact sur la perméabilité, celle ci diminue beaucoup quand le cim<strong>en</strong>t est rajouté comme ça été<br />
déjà démontré <strong>dans</strong> des précéd<strong>en</strong>tes études m<strong>en</strong>ées à l'URSTM (Belem et al. 2001).<br />
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09-03-2001<br />
15-02-2001<br />
28<br />
28<br />
C onsom m ation O2 (% )<br />
24<br />
20<br />
16<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
0 60 120 180 240 300 360<br />
Temps(min.)<br />
Consommation O2 (%)<br />
24<br />
20<br />
16<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
0 60 120 180 240 300 360<br />
Temps(min.)<br />
Pyrothite + silice gros.<br />
Pyrothite + silice fin<br />
pyrothite+silice gros.+cim<strong>en</strong>t<br />
Pyrite + silice grossier<br />
Pyrothite + silice gros.<br />
Pyrothite + silice fin<br />
pyrothite+silice gros.+cim<strong>en</strong>t<br />
Pyrite + silice grossier<br />
28<br />
19-03-2001<br />
28<br />
30-03-2001<br />
Consommation O2 (%)<br />
24<br />
20<br />
16<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
0 60 120 180 240 300 360 420<br />
Temps(min.)<br />
Consommation O2 (%)<br />
24<br />
20<br />
16<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
0 60 120 180 240 300 360 420<br />
Temps(min.)<br />
Pyrothite + silice gros.<br />
Pyrothite + silice fin<br />
pyrothite+silice gros.+cim<strong>en</strong>t<br />
Pyrite + silice grossier<br />
Pyrothite + silice gros.<br />
Pyrothite + silice fin<br />
pyrothite+silice gros.+cim<strong>en</strong>t<br />
Pyrite + silice grossier<br />
17-04-2001<br />
10-04-2001<br />
28<br />
28<br />
Consommation O2 (%)<br />
24<br />
20<br />
16<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
0 60 120 180 240 300 360 420<br />
Temps(min.)<br />
Consommation O2 (%)<br />
24<br />
20<br />
16<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
0 60 120 180 240 300 360 420<br />
Temps(min.)<br />
Pyrothite+silice grossier<br />
Pyrothite +silice fin<br />
Pyrothite+silicegros+cim<strong>en</strong>t<br />
Pyrite+silice gros.<br />
Pyrothite+silice grossier<br />
Pyrothite +silice fin<br />
Pyrothite+silicegros+cim<strong>en</strong>t<br />
Pyrite+silice gros.<br />
Fig.6 Taux de consommation d'oxygène <strong>dans</strong> <strong>les</strong> quatre colonnes d'essai<br />
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Conclusions et perspectives<br />
Le dispositif utilisé a permis d'évaluer l'effet de plusieurs paramètres sur la réactivité des sulfures. Cette<br />
dernière a été démontrée comme à la source de l'augm<strong>en</strong>tation de la chaleur <strong>dans</strong> <strong>les</strong> mélanges étudiés. La<br />
perméabilité (autrem<strong>en</strong>t dit l'indice de vides), la prés<strong>en</strong>ce de cim<strong>en</strong>t et l'abs<strong>en</strong>ce de pyrrhotite sont trois<br />
facteurs qui contribu<strong>en</strong>t à ré<strong>du</strong>ire grandem<strong>en</strong>t la réactivité des sulfures et, par conséqu<strong>en</strong>t, le pot<strong>en</strong>tiel<br />
<strong>d'auto</strong>-<strong>ignition</strong>.<br />
Dans <strong>les</strong> perceptives, deux t<strong>en</strong>tatives vont être essayées avec une collaboration étroite avec le c<strong>en</strong>tre de<br />
technologie de Noranda inc.<br />
Test de mainti<strong>en</strong> de la hausse de température<br />
L'essai consistera à appliquer sur le mélange un mainti<strong>en</strong> d'une humidité constante. En l'abs<strong>en</strong>ce de<br />
fourchettes TDR pour mesurer <strong>en</strong> continu l'évolution de l'humidité <strong>dans</strong> ces matériaux, le contrôle sera<br />
effectué uniquem<strong>en</strong>t avec la mesure de la température avec la mise <strong>en</strong> marche et l'arrêt <strong>du</strong> flux d'humidité<br />
par l'anticipation de l'inhibition de l'oxydation des sulfures <strong>en</strong> utilisant la mesure de la température et la<br />
mesure <strong>du</strong> taux de consommation d'oxygène.<br />
Caractérisation des matériaux <strong>dans</strong> <strong>les</strong> différ<strong>en</strong>tes colonnes<br />
Une fois tous <strong>les</strong> tests achevés, <strong>les</strong> colonnes seront démantelées et <strong>les</strong> solides seront caractérisés<br />
chimiquem<strong>en</strong>t et minéralogiquem<strong>en</strong>t pour confirmer <strong>les</strong> observations physiques (dégagem<strong>en</strong>t de chaleur et<br />
consommation <strong>en</strong> oxygène). On conclura alors par rapport à l'effet sur le phénomène <strong>d'auto</strong>-<strong>ignition</strong> des<br />
facteurs suivants :<br />
- Effet de l'indice des vides ;<br />
- Effet de la prés<strong>en</strong>ce de cim<strong>en</strong>t ;<br />
- Effet <strong>du</strong> type de sulfure.<br />
Remerciem<strong>en</strong>ts<br />
La fondation de l'Université <strong>du</strong> Québec <strong>en</strong> Abitibi-Témiscamingue a été le garant d'un tel projet. Les<br />
auteurs ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à la remercier pour son support financier. Ils lui seront gré tout au long des suites et des<br />
développem<strong>en</strong>ts que connaîtra ce projet avec des collaborations externes de calibre.<br />
Page 9
Référ<strong>en</strong>ces<br />
Belem T., Bussière B. et B<strong>en</strong>zaazoua M. (2001). The Effect of microstructural evolution on the physical<br />
properties of paste backfill. Tailings and Mine Waste 2001. Janvier 2001 : 365-374.<br />
Rosembblun F. and Nesset J. (2001). Evaluation and control of self-heating in sulphide conc<strong>en</strong>trates.<br />
Proceedings of the 33rd annual meeting of the Canadian Mineral Processors – CIM. Ottawa 23, 24 and 25<br />
January 2001 : 533 – 551.<br />
Rosembblun F. and Spira P. (1995). Evaluation of hazard from self-heating of sulphide rock. CIM<br />
Bulletin, Avril 1995 : 44 - 49.<br />
Page 10