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FIGURE<br />
3.7<br />
Disparités en matière d’accès au personnel<br />
de santé qualifié<br />
Pourcentage d’accouchements avec assistance de personnel de santé qualifi é, 2000/2008<br />
Pourcentage<br />
d’accouchements<br />
0 25 50 75 100<br />
Afrique<br />
6<br />
44<br />
99<br />
subsaharienne<br />
Afrique du Nord<br />
63<br />
84 100<br />
et Moyen-Orient<br />
Asie du Sud<br />
14<br />
47<br />
97<br />
Asie de l’Est<br />
19<br />
90 100<br />
et Pacifique<br />
Amérique latine<br />
26<br />
91 100<br />
et Caraïbes<br />
max : 100<br />
ECE/CEI<br />
83 97<br />
max : 100<br />
Régions<br />
95 100<br />
développées<br />
Valeur la plus basse de la région Valeur moyenne de la région Valeur la plus élevée de la région<br />
(un pays ou plus) (pour tous les pays de la région) (un pays ou plus)<br />
Note : Le pourcentage d’accouchements réalisés avec l’assistance de personnel de santé qualifi é est le nombre<br />
d’accouchements sur 100 qui ont eu lieu sous la supervision d’une personne ayant reçu une formation aux soins<br />
maternels et à l’accouchement. Le graphique ci-dessus comprend des informations sur la gamme de valeurs<br />
régionale (minimum et maximum) ainsi que sur les moyennes régionales pondérées.<br />
Source : Calculs d’<strong>UN</strong>IFEM d’après OMS (2008).<br />
de services, telles que la disparition de trousses<br />
de soins après viol dans les hôpitaux provinciaux.<br />
Mujeres en Igualdad, ONG féminine<br />
appuyée par <strong>UN</strong>IFEM et le Fonds des Nations<br />
Unies pour la démocratie (FNUD), mène des<br />
campagnes axées sur le droit à l’information<br />
des citoyens en tant que base de l’application<br />
d’un vaste ordre du jour national visant à lutter<br />
contre la corruption et à soutenir la gouvernance<br />
démocratique (voir l’encadré 3A).<br />
Défaillances des services<br />
publics à l’égard des femmes :<br />
pourquoi et comment<br />
Les raisons des défaillances des services<br />
publics à l’égard des pauvres ont fait l’objet<br />
d’une somme de recherches considérables ces<br />
dernières années 9 . Ces recherches indiquent<br />
que les pauvres ont moins de possibilités que<br />
les groupes des classes hautes et moyennes<br />
d’informer les décideurs politiques de leurs<br />
ENCADRÉ<br />
3A<br />
Une ONG argentine passe de l’information à l’action<br />
« Au cours de la dernière élection présidentielle, la participation des femmes à la politique a atteint un nouveau niveau en Argentine :<br />
nous avons à présent une femme à la présidence, 40 % de femmes à la Chambre des députés, 39 % au Sénat et une femme gouverneur.<br />
Ce droit a été acquis grâce à plusieurs générations d’activistes politiques et sociaux. Malgré ces accomplissements, les femmes<br />
manquent encore d’infl uence aux plus hauts niveaux décisionnels. » Monique Altschul, Directrice exécutive, Mujeres en Igualdad.<br />
Mujeres en Igualdad (MEI) est une ONG féminine établie en Argentine, qui place la redevabilité envers les femmes au cœur de son<br />
mandat. Ses campagnes en faveur de la responsabilisation portent sur tous les aspects de la gouvernance, y inclus sur les partis<br />
politiques et les entités gouvernementales locales et nationales, et elle a attiré une attention particulière sur l’impact de la corruption<br />
sur les femmes. Ayant déterminé que le manque d’accès à l’information constituait une source majeure de corruption, MEI s’attache<br />
à aider les femmes à exercer leur droit à l’information dans des domaines aussi divers que ceux de la sexualité et de la reproduction,<br />
de la transparence législative et de la participation à la vie politique.<br />
En 2007, durant la dernière campagne électorale nationale en Argentine, MEI et ses partenaires se sont concentrés sur le recueil<br />
d’information concernant le fi nancement public et privé des partis politiques et ils ont attiré l’attention sur les inégalités des montants<br />
de fi nancement reçus par les candidats de l’un et l’autre sexe. Ils ont également analysé les allocutions de femmes candidates, examiné<br />
les perceptions des médias relatives à la problématique hommes-femmes et à la corruption, et ont entrepris une étude i . MEI a<br />
constaté que peu de partis traitent de l’égalité des sexes et de la participation des femmes à la politique et que seul l’un deux avait<br />
débattu des questions d’égalité des deux sexes dans son programme de formation ii .<br />
Un autre domaine clé des activités de MEI a été l’établissement d’un réseau d’organisations féminines dans huit provinces, qui demandent<br />
périodiquement des informations aux services gouvernementaux sur des questions vitales en rapport avec les droits des<br />
femmes. Ces questions comprennent la traite des femmes et des fi lles, l’application des lois et programmes relatifs à la violence<br />
intrafamiliale et aux droits de reproduction, l’égalité des sexes en matière d’emploi et la participation des femmes à la vie politique<br />
au niveau local. Lors d’une rencontre en 2007 dans la province de Jujuy, par exemple, les femmes ont abordé des sujets allant de la<br />
disparition de contraceptifs gratuits dans les hôpitaux publics à des cas de viol dus à un manque d’éclairage sur la voie publique et à<br />
la corruption et aux préjugés sexistes dans le système judiciaire.<br />
Grâce aux activités de plaidoyer d’organisations telles que MEI, les Argentines sont à présent à l’avant-garde des efforts déployés<br />
pour accroître la redevabilité des instances gouvernementales nationales et locales. Comme l’a noté en guise de résumé l’une des<br />
adhérentes de MEI, « ... tant que nous lutterons contre la discrimination sexiste, tant que nous lutterons contre la corruption, nous<br />
œuvrerons en faveur de l’égalité des sexes et de la responsabilisation ».<br />
40 LE PROGRÈS DES FEMMES À TRAVERS LE MONDE 2008/2009