bio n°37 - Direction des sciences du vivant - CEA
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•<strong>CEA</strong>_BIO_n37 9/10/07 12:00 Page 1<br />
Bioscopie<br />
Valorisation et partenariat<br />
in<strong>du</strong>striel: un bilan<br />
globalement positif. p. 2<br />
Des outils de valorisation<br />
pour réussir. p. 3<br />
Biotope<br />
Développement<br />
d’antiparasitaires<br />
et d’herbici<strong>des</strong>. p. 4<br />
Bio-partenaires<br />
Dans la recherche d’un<br />
vaccin contre le VIH, les<br />
chercheurs se focalisent<br />
sur le transactivateur<br />
transcriptionnel (Tat). p. 5<br />
Biorythmes<br />
Zoom sur la régulation<br />
<strong>des</strong> gènes, l’immunologie,<br />
le diagnostic <strong>bio</strong>médical<br />
et l’immunochimie. p. 6<br />
Bio-notes<br />
Ouvrages, séminaires,<br />
outils pratiques, etc. p. 8<br />
Lettre d’information<br />
scientifique<br />
Éditorial<br />
<strong>bio</strong> n°37<br />
Octobre 2007<br />
D I R E C T I O N D E S S C I E N C E S D U V I V A N T<br />
La valorisation de la recherche<br />
une priorité pour DSV<br />
LA VALORISATION EST LE PROLONGEMENT<br />
DE LA RECHERCHE, MAIS CETTE<br />
CAPACITÉ À VALORISER NÉCESSITE<br />
UNE SENSIBILISATION DE TOUS<br />
LES ACTEURS.<br />
La recherche fondamentale n’est<br />
pas seulement l’acquisition de<br />
nouveaux « savoirs » mais aussi<br />
une source de progrès social et un<br />
remarquable moteur de développement<br />
économique. C’est cette<br />
reconnaissance <strong>du</strong> rôle de la recherche<br />
qui constitue le fondement<br />
primordial de l’objectif que s’est fixé<br />
l’Union européenne au Sommet de<br />
Lisbonne en 2000: « Devenir l’économie<br />
de la connaissance la plus<br />
compétitive et la plus dynamique, capable<br />
d’une croissance économique <strong>du</strong>rable,<br />
accompagnée d’une amélioration quantitative<br />
et qualitative de l’emploi et d’une plus grande<br />
cohésion sociale. »<br />
DÉGAGER DES LIGNES D’ACTIONS<br />
La prise de conscience <strong>des</strong> enjeux sociétaux<br />
de la recherche a largement contribué à faire<br />
évoluer les mentalités: la recherche « fondamentale<br />
» n’est plus systématiquement opposée<br />
à la recherche dite « finalisée », l’innovation<br />
et la valorisation de la recherche ont<br />
fait l’objet de nouvelles mesures législatives<br />
visant, d’une part, à intéresser les chercheurs<br />
à l’exploitation de leurs travaux et, d’autre<br />
part, à faciliter la création et l’incubation de<br />
jeunes entreprises innovantes. Les appels à<br />
projets de l’Agence nationale pour la recherche<br />
et les pôles de compétitivité sont venus<br />
renforcer le dispositif en encourageant la<br />
recherche partenariale public/privé.<br />
La mise en place d’une telle politique<br />
publique doit s’accompagner de mesures<br />
visant à évaluer son efficacité. De cette évaluation<br />
<strong>des</strong> institutions de recherche, notamment<br />
<strong>du</strong> rapport sur la valorisation de la<br />
recherche publié en début d’année 1 , le <strong>CEA</strong><br />
dans sa globalité – et la <strong>Direction</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong><br />
<strong>du</strong> <strong>vivant</strong> en particulier – sort conforté<br />
dans sa politique de valorisation, puisqu’il est<br />
cité en modèle à côté de deux autres organismes<br />
de recherche.<br />
Cette reconnaissance doit nous inciter à être<br />
à l’avenir encore plus performants, d’autant<br />
que la concurrence internationale s’est fortement<br />
accrue, notamment dans le domaine<br />
<strong>des</strong> <strong>bio</strong>technologies. Non seulement nous<br />
devons maintenir notre objectif d’excellence<br />
de la recherche, qui est le premier facteur<br />
d’attractivité pour nos partenaires in<strong>du</strong>striels,<br />
mais également accroître notre capacité à<br />
innover et à transférer les résultats de cette<br />
recherche pour les transformer en pro<strong>du</strong>its et<br />
services utiles à la société.<br />
Cette capacité à valoriser tient bien évidemment<br />
à la qualité de l’organisation<br />
mise en place à DSV et aux moyens<br />
qui lui sont consacrés. Mais elle ne<br />
peut réellement s’exprimer sans<br />
l’assimilation par les chercheurs de<br />
la mission de valorisation comme<br />
un prolongement de leur recherche.<br />
Sur ce point, le séminaire stratégique<br />
sur la valorisation, organisé<br />
en avril dernier par Christian Vincent<br />
à Cadarache, a permis de définir les<br />
bases d’une nouvelle organisation<br />
mieux adaptée à la forte augmentation<br />
<strong>des</strong> effectifs de DSV et à l’émergence <strong>des</strong><br />
instituts de recherche. Il nous a également<br />
permis de dégager <strong>des</strong> lignes d’actions pour<br />
mieux sensibiliser et responsabiliser tous les<br />
acteurs de cette recherche.<br />
Cette édition de <strong>CEA</strong> Bio est totalement dédiée<br />
à la valorisation. C’est l’occasion de décrire la<br />
nouvelle organisation de la valorisation à DSV,<br />
les processus de valorisation, ainsi que les<br />
actions de sensibilisation et de formation qui<br />
vous sont <strong>des</strong>tinées. C’est également l’occasion<br />
d’illustrer par l’exemple la transformation<br />
de résultats de recherche fondamentale en projets<br />
de valorisation transférés, ou en voie de<br />
l’être, à <strong>des</strong> partenaires in<strong>du</strong>striels.<br />
1. « Rapport sur la valorisation de la recherche<br />
n° 2006-82, Inspection générale de l’administration<br />
de l’É<strong>du</strong>cation nationale et de la recherche et de<br />
l’Inspection générale <strong>des</strong> finances », janvier 2007.<br />
Roger Genet<br />
Directeur adjoint <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> <strong>du</strong> <strong>vivant</strong><br />
OCTOBRE 2007 _ DIRECTION DES SCIENCES DU VIVANT_ N° 37
•<strong>CEA</strong>_BIO_n37 9/10/07 12:00 Page 2<br />
Bioscopie<br />
2<br />
© <strong>CEA</strong>/DSV<br />
© <strong>CEA</strong>/DSV<br />
Développer une valor@ttitude à DSV<br />
Indissociables d’une politique<br />
volontariste d’excellence de la<br />
recherche, la valorisation et le<br />
partenariat in<strong>du</strong>striel ont toujours<br />
été une priorité à DSV. Cela se tra<strong>du</strong>it<br />
par un bilan positif unanimement<br />
reconnu dans les rapports<br />
d’audits con<strong>du</strong>its tant en interne<br />
<strong>CEA</strong> qu’en externe [ 1 ]. En avril<br />
2007, la DSV détient ainsi un portefeuille<br />
de 110 familles de brevets<br />
prioritaires largement éten<strong>du</strong>s à<br />
l’étranger, 33 licences en vigueur et<br />
le cumul <strong>des</strong> redevances perçues<br />
depuis 2001 s’élève à un peu plus<br />
de 50 millions d’euros. Sur le plan<br />
de notre contribution à l’effort de<br />
R&D in<strong>du</strong>striel, effort allant de simples<br />
prestations à <strong>des</strong> collaborations<br />
et partenariats, nous oscillons entre<br />
80 et 130 nouveaux contrats par an<br />
pour <strong>des</strong> montants de l’ordre de<br />
3,5 à 5,5 millions d’euros.<br />
Sur la base <strong>du</strong> seul critère « redevances<br />
», DSV aurait pu être dans les<br />
tout premiers rangs <strong>du</strong> top 10 <strong>des</strong><br />
universités américaines les plus performantes<br />
en termes de transfert en<br />
<strong>bio</strong>technologies si elle avait fait partie<br />
<strong>du</strong> panel d’étu<strong>des</strong> <strong>du</strong> Milken Institute,<br />
un institut d’évaluation faisant<br />
référence aux États-Unis [ 2 ]. Cet<br />
excellent résultat ne doit cependant<br />
pas masquer certaines faiblesses:<br />
Répartition <strong>du</strong> portefeuille licences par institut de recherche<br />
Répartition <strong>du</strong> portefeuille brevets par institut de recherche<br />
Données avril 2007. L’Institut de génomique a rejoint DSV<br />
en mai et n’a pas été comptabilisé dans le bilan.<br />
© <strong>CEA</strong>/DSV<br />
pas assez de déclarations d’inventions<br />
d’où un nombre de brevets<br />
insuffisants, et par conséquent un<br />
nombre de projets de valorisation<br />
trop limité pour être certains d’aboutir,<br />
dans <strong>des</strong> délais raisonnables,<br />
sinon à un nouveau blockbuster<br />
comme l’a été celui <strong>du</strong> test de<br />
détection de l’ESB, <strong>du</strong> moins à un<br />
ensemble de licences de fort rapport<br />
économique [ 3 ].<br />
Du côté <strong>des</strong> collaborations et <strong>des</strong><br />
partenariats, il est plus difficile de<br />
se comparer en l’absence de critères<br />
standardisés pertinents. Néanmoins,<br />
malgré un bilan honnête<br />
pour une direction de recherche<br />
fondamentale, l’analyse détaillée<br />
par institut, voire par laboratoire,<br />
IBS : Institut<br />
de <strong>bio</strong>logie structurale<br />
IBEB : Institut<br />
de <strong>bio</strong>logie<br />
environnementale<br />
et de <strong>bio</strong>technologie<br />
IRSTV : Institut<br />
de recherches<br />
en technologies<br />
et <strong>sciences</strong><br />
pour le <strong>vivant</strong><br />
IRCM : Institut<br />
de radio<strong>bio</strong>logie<br />
cellulaire et moléculaire<br />
IMETI : Institut <strong>des</strong><br />
maladies émergentes<br />
et thérapies innovantes<br />
I2BM : Institut d’imagerie<br />
<strong>bio</strong>médicale<br />
IBITEC-S : Institut<br />
de <strong>bio</strong>logie et<br />
technologies – Saclay<br />
montre une disparité importante<br />
quant aux efforts faits pour collaborer<br />
avec l’in<strong>du</strong>strie. En d’autres<br />
termes, ce sont bien souvent les<br />
mêmes laboratoires, les mêmes<br />
chercheurs, qui recherchent ce<br />
contact avec leurs collègues de la<br />
R&D in<strong>du</strong>strielle. Enfin,<br />
force est de constater<br />
que notre portefeuille<br />
de partenaires in<strong>du</strong>striels<br />
n’est pas assez<br />
diversifié, donc fragile.<br />
S’il est vain de penser<br />
que les revenus <strong>des</strong><br />
licences, <strong>des</strong> collaborations<br />
et partenariats<br />
in<strong>du</strong>striels peuvent financer<br />
la recherche, il<br />
n’en reste pas moins<br />
qu’ils y contribuent de<br />
façon significative (41 %<br />
<strong>des</strong> recettes externes).<br />
Enfin, ces revenus constituent<br />
un levier puissant<br />
de la politique d’investissement<br />
de DSV, notamment à travers la<br />
création de plateformes technologiques<br />
qui donnent aux chercheurs<br />
un avantage certain dans la compétition<br />
internationale, et ce pour les<br />
RÉFÉRENCES<br />
CHRISTIAN VINCENT<br />
Responsable de la<br />
cellule de valorisation<br />
et de transfert de<br />
technologie<br />
Tél. : 01 46 54 83 73<br />
christian.vincent@cea.fr<br />
décennies à venir. Accroître les ressources<br />
externes via notamment la<br />
valorisation et les partenariats in<strong>du</strong>striels<br />
est ainsi un objectif majeur de<br />
DSV pour les années à venir.<br />
Suite à un séminaire organisé les<br />
16 et 17 avril par la cellule de valorisation<br />
et regroupant la direction de<br />
DSV, les chefs d’institut et un panel<br />
de chercheurs, de nouveaux objectifs<br />
ont été d’ores et déjà décidés<br />
pour la valorisation : 1) tripler les<br />
déclarations d’invention pour au final<br />
doubler le nombre de dépôts de brevets<br />
d’ici deux ans; 2) renforcer la<br />
maturation <strong>des</strong> projets de valorisation<br />
jugés les plus porteurs sur le<br />
plan socioéconomique afin d’augmenter<br />
leur chance d’être transférés<br />
à un in<strong>du</strong>striel ou de con<strong>du</strong>ire à<br />
la création d’une start-up. Sur le<br />
plan <strong>des</strong> partenariats in<strong>du</strong>striels,<br />
pas d’objectifs chiffrés mais une<br />
réflexion en cours visant à les augmenter,<br />
notamment via les réponses<br />
aux différents appels à projets<br />
tant nationaux qu’européens.<br />
Atteindre ces objectifs<br />
nécessite une forte implication<br />
<strong>des</strong> instituts<br />
en particulier pour la<br />
sensibilisation <strong>des</strong> chercheurs<br />
à la déclaration<br />
d’inventions et la recherche<br />
de nouveaux<br />
partenaires in<strong>du</strong>striels.<br />
Aussi certains d’entre<br />
eux se sont déjà dotés<br />
de correspondants de<br />
valorisation qui interagiront<br />
avec la cellule<br />
valorisation de DSV. Des<br />
formations vont être<br />
prochainement lancées ainsi qu’une<br />
École d’été de la valorisation. Ces<br />
premières actions préfigurent le<br />
volontarisme de DSV à accentuer<br />
encore sa politique de valorisation<br />
et de partenariat in<strong>du</strong>striel.<br />
1 AUDITS<br />
- De la gestion financière <strong>des</strong> accords de licences de brevets d’invention<br />
juin 2007 – <strong>Direction</strong> Financière – <strong>CEA</strong><br />
Rapport sur la valorisation de la recherche – janvier 2007 – Inspection<br />
générale <strong>des</strong> finances<br />
- La gestion de la recherche publique en <strong>sciences</strong> <strong>du</strong> <strong>vivant</strong> – mars 2007<br />
Rapport public thématique de la Cour <strong>des</strong> comptes<br />
2 Mind to Market : A Global Analysis of University Biotechnology Transfer<br />
and Commercialization – September 2006 – Milken Institute<br />
3 En avril 2007, 16 projets de valorisation sont en cours dont certains<br />
sont exposés dans ce <strong>CEA</strong> Bio.<br />
N° 37 _ DIRECTION DES SCIENCES DU VIVANT _ OCTOBRE 2007
•<strong>CEA</strong>_BIO_n37 9/10/07 12:00 Page 3<br />
© <strong>CEA</strong>/DSV<br />
Valoriser : <strong>des</strong> outils pour réussir<br />
La cellule valorisation de DSV<br />
dispose d’outils et de métho<strong>des</strong><br />
qui lui permettent d’optimiser<br />
ses activités de transfert tout<br />
en répondant <strong>du</strong> mieux possible<br />
aux attentes <strong>des</strong> chercheurs.<br />
Brevets: déposer vite – et au bon<br />
moment – pour ne pas retarder la<br />
publication<br />
Le dépôt de brevet se fait à DSV sur<br />
la base d’un mémoire technique<br />
rédigé par le chercheur. Ce document<br />
nous permet d’évaluer la brevetabilité<br />
de l’invention au regard de<br />
l’état de l’art. Il est donc nécessaire<br />
de bien le compléter et d’y joindre<br />
tout article ou brevet illustrant<br />
l’invention de manière significative.<br />
Un mémoire de qualité permet<br />
d’envisager un dépôt de brevet entre<br />
un et trois mois. Si le chercheur souhaite<br />
publier ses résultats, il doit<br />
donc, dans l’idéal, nous envoyer un<br />
dossier dès qu’il dispose de suffisamment<br />
de données pour initier la<br />
rédaction d’un article, qui <strong>du</strong>re en<br />
général plusieurs semaines. Dans<br />
ces conditions, le dépôt de brevet<br />
ne retarde pas la publication <strong>des</strong><br />
résultats.<br />
Maturation: faciliter le transfert tout<br />
en accélérant le projet de recherche<br />
Classiquement, les résultats DSV,<br />
s’ils semblent a priori brevetables,<br />
sont protégés par une demande de<br />
brevet national éten<strong>du</strong>e un an<br />
après à l’international par voie PCT<br />
(Patent cooperation treaty). Cette<br />
phase internationale se termine<br />
au bout de trente mois au terme<br />
<strong>des</strong>quels il faut choisir les pays<br />
dans lesquels la protection sera<br />
effective. La fin de la phase internationale<br />
est stratégique<br />
(où protéger<br />
l’invention ?) et coûteuse<br />
(<strong>du</strong> fait <strong>des</strong> tra<strong>du</strong>ctions<br />
exigées à ce<br />
stade), d’où la nécessité<br />
d’approcher <strong>des</strong><br />
in<strong>du</strong>striels dans ce<br />
délai de trente mois,<br />
sur la base de résultats<br />
suffisamment<br />
matures.<br />
Un processus a été mis<br />
en place (voir figure<br />
ci-<strong>des</strong>sus) qui permet,<br />
dès les premières<br />
années, d’ajouter de la<br />
valeur à l’invention afin<br />
d’en faciliter le transfert.<br />
Dans les mois suivant<br />
le premier dépôt,<br />
idéalement dans la<br />
première année et en<br />
tout état de cause<br />
avant le passage en<br />
phases nationales,<br />
une étude « flash »<br />
est réalisée [ 1 ] qui<br />
aide à établir un plan<br />
de valorisation – dont<br />
un <strong>des</strong> objectifs est<br />
d’apporter la preuve<br />
de concept de l’invention<br />
pour une application<br />
donnée. Pour les<br />
projets stratégiques de<br />
DSV ou encore pour<br />
les projets complexes<br />
en raison <strong>des</strong> divers<br />
EMMANUELLE KEMPF<br />
Ingénieur, Brevet à DSV<br />
emmanuelle.kempf@cea.fr<br />
ROMAIN MARLANGE<br />
Chargé d’affaires<br />
Licensing à DSV<br />
romain.marlange@cea.fr<br />
JEAN-PAUL MORLIER<br />
Chargé d’affaires<br />
Partenariats in<strong>du</strong>striels<br />
à DSV<br />
jean-paul.morlier@cea.fr<br />
champs d’application, nous bénéficions<br />
de la remarquable expertise<br />
<strong>du</strong> BEM [ 2 ]qui peut réaliser une<br />
étude de marketing<br />
technologique et positionner<br />
la technologie<br />
dans son environnement<br />
technologique et<br />
économique.<br />
Par la suite, avec la participation<br />
<strong>du</strong> chercheur<br />
et <strong>du</strong> chef d’institut<br />
(et/ou le correspondant<br />
de valorisation), un plan<br />
d’actions de valorisation<br />
est construit en<br />
3 volets :<br />
1) « Développements<br />
complémentaires » : il<br />
s’agit de définir les<br />
axes de développement<br />
<strong>du</strong> projet en<br />
vue d’établir la preuve<br />
de concept qui s’impose<br />
comme un prérequis<br />
indispensable<br />
au transfert pour une<br />
application. De nombreux<br />
dispositifs de<br />
financement permettent<br />
de réaliser ces<br />
développements.<br />
2) « Brevet » : il s’agit<br />
par exemple de définir<br />
l’éten<strong>du</strong>e géographique<br />
de la protection,<br />
d’envisager le<br />
dépôt de brevets complémentaires,<br />
etc.<br />
3) « Prospection » : il<br />
s’agit de définir quand<br />
et comment les in<strong>du</strong>striels<br />
identifiés seront approchés (prospection<br />
ciblée ou sur Internet,<br />
présentation à un congrès, etc.).<br />
L’approche d’in<strong>du</strong>striels est facilitée<br />
par les outils disponibles à<br />
DSV (bases de données, accords<br />
de confidentialité, etc.) et par<br />
l’appui <strong>du</strong> BEM. Les échanges<br />
avec les in<strong>du</strong>striels peuvent aboutir<br />
à la négociation de contrats de<br />
collaboration ou de licence, et sont<br />
très souvent constructifs y compris<br />
<strong>du</strong> point de vue <strong>du</strong> chercheur.<br />
Grâce aux financements publics<br />
ou privés qu’il permet d’obtenir,<br />
notamment pour l’établissement<br />
de la preuve de concept, le plan<br />
d’actions de valorisation est aussi,<br />
pour le chercheur, un accélérateur<br />
de projet pouvant con<strong>du</strong>ire à une<br />
publication de plus fort impact<br />
(avec par exemple l’obtention de<br />
données in vivo [ 3 ]).<br />
Financement <strong>des</strong> projets<br />
de valorisation<br />
De nombreux dispositifs permettent<br />
de financer la réalisation de<br />
la preuve de concept d’une technologie.<br />
L’appel à projets « Émergence<br />
» de l’ANR et le Fonds de<br />
maturation DSV permettent ainsi<br />
de financer <strong>des</strong> projets à hauteur<br />
de 150 à 200 K€ sur une <strong>du</strong>rée<br />
de un à deux ans. D’autres moyens<br />
de cofinancement ont été mis en<br />
place ces dernières années pour<br />
soutenir les projets collaboratifs<br />
en particulier avec les in<strong>du</strong>striels<br />
(pôles de compétitivité, ANR RIB<br />
et Tecsan, Oséo, etc.). La cellule<br />
valorisation peut conseiller et<br />
accompagner le chercheur dans le<br />
montage d’un projet.<br />
RÉFÉRENCES<br />
1 Ce type d’étude est réalisé<br />
en collaboration avec <strong>CEA</strong><br />
Valorisation, une filiale <strong>du</strong> <strong>CEA</strong><br />
réalisant sur mandat <strong>du</strong> <strong>CEA</strong><br />
<strong>des</strong> actions de valorisation.<br />
2 Le Bureau d’étu<strong>des</strong> marketing<br />
(DRT/Dir-Valo) est une<br />
structure interne au <strong>CEA</strong> unique<br />
en son genre dans le paysage<br />
de la recherche académique<br />
française, pouvant réaliser<br />
<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de marketing<br />
technologique pour le compte<br />
<strong>des</strong> pôles <strong>du</strong> <strong>CEA</strong>.<br />
3 Voir les exemples de M. Léonetti<br />
(IBITEC-S) et É. Maréchal<br />
(IRTSV) en pages suivantes.<br />
3<br />
OCTOBRE 2007 _ DIRECTION DES SCIENCES DU VIVANT _ N° 37
•<strong>CEA</strong>_BIO_n37 9/10/07 12:00 Page 4<br />
Développement d’antiparasitaires<br />
et d’herbici<strong>des</strong> à partir de la cible MGDG synthase<br />
Biotope<br />
4<br />
De la recherche<br />
fondamentale…<br />
Le laboratoire de physiologie<br />
cellulaire végétale (LPCV/iRTSV,<br />
Grenoble) est spécialisé dans<br />
l’étude de constituants et de<br />
processus essentiels pour le<br />
développement <strong>des</strong> cellules végétales.<br />
Dans le cadre de ces étu<strong>des</strong>,<br />
Éric Maréchal a mené une<br />
analyse structurale et fonctionnelle<br />
d’une <strong>des</strong> enzymes les plus<br />
importantes <strong>du</strong> métabolisme lipidique<br />
<strong>des</strong> plantes, la MGDG synthase.<br />
Cette enzyme synthétise<br />
le monogalactosyldiacylglycérol,<br />
le lipide majeur <strong>des</strong> plastes<br />
et unique au règne végétal.<br />
L’absence de mutants connus,<br />
l’importance pondérale de ce<br />
galactolipide ainsi que <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
complémentaires montrent<br />
que la MGDG synthase est vitale<br />
et unique non seulement pour la<br />
<strong>bio</strong>genèse <strong>des</strong> plastes mais aussi<br />
pour la <strong>bio</strong>genèse de toutes les<br />
membranes <strong>des</strong> cellules végétales.<br />
Par conséquent, elle est<br />
essentielle au maintien de<br />
l’intégrité cellulaire.<br />
Parallèlement à ces étu<strong>des</strong>, deux<br />
équipes indépendantes décèlent<br />
en 1997 chez <strong>des</strong> parasites apicomplexes<br />
la présence d’un<br />
compartiment cellulaire végétal,<br />
en fait une forme vestigiale d’un<br />
chloroplaste dénommé par la<br />
suite « apicoplaste ». Ces parasites<br />
apicomplexes sont responsables<br />
de graves maladies tant<br />
pour l’homme que pour les animaux<br />
: paludisme, toxoplasmose,<br />
coccidiose, neosporose et piroplasmose.<br />
Considérant que<br />
l’apicoplaste était proche <strong>des</strong><br />
chloroplastes de plantes, Éric<br />
Maréchal a émis l’hypothèse et<br />
démontré depuis que l’agent <strong>du</strong><br />
paludisme, Plasmodium falciparum,<br />
et de la toxoplasmose, Toxoplasma<br />
gondii, possédaient une<br />
activité de synthèse de MGDG, et<br />
que les galactolipi<strong>des</strong> étaient <strong>des</strong><br />
composants <strong>des</strong> membranes<br />
parasitaires. Fort de ces travaux<br />
fondamentaux, il était naturel de<br />
© <strong>CEA</strong>/DSV<br />
conclure à la pertinence de cette<br />
enzyme comme cible novatrice<br />
pour sélectionner <strong>des</strong> molécules<br />
inhibitrices présentant non seulement<br />
<strong>des</strong> propriétés herbici<strong>des</strong><br />
mais aussi antiparasitaires.<br />
… au développement<br />
d’un projet de<br />
valorisation<br />
Persuadée de l’importance<br />
<strong>des</strong> résultats<br />
obtenus, la cellule de<br />
valorisation de DSV protège<br />
la cible ainsi que<br />
<strong>des</strong> procédés de criblage<br />
par deux dépôts<br />
de brevets en 1999 et<br />
2000 [ 1 ]. Jugeant<br />
que seule l’obtention de<br />
familles d’inhibiteurs de<br />
la MGDG synthase dûment<br />
protégées par <strong>des</strong><br />
brevets peut permettre<br />
de présenter un dossier<br />
susceptible d’intéresser<br />
<strong>des</strong> in<strong>du</strong>striels, la cellule<br />
de valorisation, en concertation<br />
avec Éric Maréchal,<br />
élabore un plan de valorisation<br />
et les actions<br />
nécessaires pour obtenir<br />
les moyens financiers<br />
indispensables au<br />
projet.<br />
> Recherche d’inhibiteurs<br />
par criblage sur la cible<br />
(phase 1 : 2000-2004) : en<br />
2000, pas de chimiothèques ni<br />
de capacités de criblage haut<br />
débit au <strong>CEA</strong>. En conséquence,<br />
il est décidé d’approcher la<br />
société CEREP. Les tests <strong>bio</strong>logiques<br />
sont réalisés au <strong>CEA</strong> pour<br />
les propriétés herbici<strong>des</strong> et dans<br />
les laboratoires de parasitologie<br />
de l’institut Jean-Roget (Grenoble)<br />
et de l’université de Montpellier<br />
pour les propriétés antiparasitaires.<br />
Pour le financement,<br />
une demande d’aide<br />
au transfert est présentée<br />
avec succès<br />
auprès d’Oséo-Anvar.<br />
Après une étape indispensable<br />
de miniaturisation<br />
et d’automatisation<br />
<strong>du</strong> test<br />
de criblage sur une<br />
MGDG synthase de<br />
plante, 24 000 molécules<br />
sont testées :<br />
deux inhibiteurs sont<br />
retenus pour leurs<br />
effets significatifs<br />
herbici<strong>des</strong> et antiparasitaires.<br />
> Synthèse chimique<br />
de familles de composés<br />
<strong>bio</strong>logiquement<br />
actifs (phase 2 :<br />
2005-2007): la cellule<br />
de valorisation de<br />
DSV intro<strong>du</strong>it le projet<br />
auprès <strong>des</strong> chimistes<br />
<strong>du</strong> Service de chimie<br />
<strong>bio</strong>-organique et de<br />
marquage (Bernard<br />
Rousseau) avec le soutien de<br />
Pierre Legrain, chef de l’institut<br />
iBITEC-s à Saclay. Après analyse<br />
structurale <strong>des</strong> deux hits obtenus<br />
ÉRIC MARÉCHAL<br />
(iRTSV/LPCV) :<br />
eric.marechal@cea.fr<br />
www-dsv.cea.fr/lpcv<br />
ROMAN LOPEZ<br />
(iBiTec-S/Groupe de<br />
Chimie Combinatoire et<br />
Criblage à haut débit).<br />
roman.lopez@cea.fr<br />
www-dsv.cea.fr/lcb<br />
dans la phase précédente, Roman<br />
Lopez et son équipe élaborent un<br />
plan de synthèse chimique de dérivés<br />
<strong>des</strong>dits hits. Pour le financement,<br />
une demande d’aide au<br />
transfert complémentaire est obtenue<br />
auprès d’Oséo-Anvar. Fin<br />
2005, la cellule de valorisation<br />
obtient un financement de l’ANR<br />
« Émergence et maturation <strong>des</strong><br />
projets de <strong>bio</strong>technologies ». Plusieurs<br />
centaines d’analogues ont<br />
depuis été synthétisés et testés :<br />
pour un certain nombre, leur activité<br />
herbicide et/ou antiparasitaire<br />
a été améliorée de plus<br />
d’un facteur 100, avec une<br />
baisse très significative <strong>des</strong> effets<br />
toxiques sur cellules humaines.<br />
Deux brevets ont été déposés en<br />
juin 2007 [ 2 ] protégeant pour<br />
l’un une famille de molécules<br />
antiparasitaires, pour l’autre une<br />
famille de molécules herbici<strong>des</strong>.<br />
La cellule de valorisation de<br />
DSV a lancé une campagne de<br />
prospection internationale en vue<br />
d’identifier les partenaires in<strong>du</strong>striels<br />
les plus à même de prendre<br />
le relais pour développer ces<br />
herbici<strong>des</strong> et molécules antiparasitaires.<br />
RÉFÉRENCES<br />
Figure<br />
Des molécules<br />
herbici<strong>des</strong> (inhibant<br />
la croissance<br />
d’Arabidopsis<br />
thaliana à droite)<br />
ayant <strong>des</strong> propriétés<br />
antiparasitaires<br />
(inhibant la croissance<br />
de Toxoplasma gondii<br />
à gauche).<br />
1 Brevet FR 9903434 (mars 1999) ;<br />
Brevet FR 0013976 (octobre 2000)<br />
2 Brevets EP 07290683.7 et<br />
EP 07290684.5 (juin 2007).<br />
N° 37 _ DIRECTION DES SCIENCES DU VIVANT _ OCTOBRE 2007
•<strong>CEA</strong>_BIO_n37 9/10/07 12:00 Page 5<br />
Développement de formes Tat inactivées<br />
hautement immunogènes: application contributive à un vaccin anti-VIH<br />
Bio-partenaires<br />
© <strong>CEA</strong>/DSV<br />
La préparation d’un vaccin<br />
capable de protéger contre les<br />
infections par le virus de<br />
l’immunodéficience humaine (VIH)<br />
ou de ralentir l’apparition <strong>des</strong> signes<br />
cliniques <strong>du</strong> Sida représente un<br />
enjeu majeur en termes de santé<br />
publique. C’est pourquoi de nombreux<br />
groupes de recherche focalisent<br />
leurs étu<strong>des</strong> sur la sélection de<br />
cibles vaccinales dérivées de protéines<br />
<strong>du</strong> VIH et sur l’évaluation de<br />
leur pouvoir vaccinant dans <strong>des</strong><br />
modèles animaux appropriés. Parmi<br />
les cibles sélectionnées, le transactivateur<br />
transcriptionnel (Tat) <strong>du</strong><br />
VIH est considéré comme un candidat<br />
particulièrement attractif car<br />
cette protéine possède un grand<br />
nombre d’activités <strong>bio</strong>logiques qui<br />
pourraient jouer un rôle dans la<br />
dissémination virale et dans la<br />
progression de la maladie, et car la<br />
non- progression vers le stade Sida<br />
est corrélée à la présence d’une<br />
réponse immunitaire anti-Tat élevée.<br />
A<br />
Tat présente cependant l’inconvénient<br />
d’être faiblement immunogène, ce qui<br />
limite le potentiel vaccinant <strong>des</strong> candidats<br />
vaccins qui en dérivent. Nous<br />
avons donc cherché à augmenter son<br />
immunogénicité afin de contribuer à<br />
la mise en place de candidats vaccins<br />
anti-VIH plus efficaces. Différentes<br />
approches peuvent être envisagées<br />
pour mo<strong>du</strong>ler l’immunogénicité<br />
selon les caractéristiques de la protéine<br />
étudiée (1, 2). Nous avons<br />
pour notre part observé que la<br />
conformation hautement flexible de<br />
Tat le rend très sensible à la protéolyse.<br />
Or, on sait que le caractère<br />
faiblement immunogénique d’une<br />
protéine peut être dû à sa forte<br />
susceptibilité enzymatique. Donc,<br />
nous avons choisi de rendre Tat plus<br />
résistant à la protéolyse. L’approche<br />
que nous avons employée consiste<br />
à stabiliser sa conformation à l’aide<br />
de ligands. Nous avons complexé<br />
Tat à divers polysacchari<strong>des</strong> sulfatés<br />
et nous avons ainsi pu le rendre<br />
plus résistant à l’action enzymatique<br />
mais aussi, et surtout, plus<br />
immunogène chez la souris (fig. 1).<br />
Nous avons aussi observé que certaines<br />
activités <strong>bio</strong>logiques de Tat<br />
sont inhibées en présence <strong>du</strong> ligand,<br />
ce qui suggère que la formation <strong>du</strong><br />
complexe peut contribuer à la détoxification<br />
de la protéine. Ces résultats<br />
Figure 2<br />
Le candidat vaccin Tat stabilisé in<strong>du</strong>it une forte réponse immunitaire chez<br />
le macaque. A : Le dosage immunoenzymatique <strong>des</strong> anticorps anti-Tat présents<br />
dans les sérums indique que le candidat vaccin in<strong>du</strong>it une forte réponse humorale<br />
chez les animaux vaccinés. B : Le dosage ELISPOT, de l’interféron gamma sécrété<br />
par les cellules <strong>du</strong> sang périphérique <strong>des</strong> animaux vaccinés indique que le candidat<br />
vaccin in<strong>du</strong>it une réponse cellulaire.<br />
B<br />
ont con<strong>du</strong>it au dépôt d’un brevet<br />
protégeant l’utilisation de candidats<br />
vaccins Tat stabilisés hautement<br />
1<br />
immunogènes [ ].<br />
Vers la preuve de concept<br />
Dans le cadre <strong>du</strong> plan de valorisation<br />
<strong>du</strong> brevet mis en place sous l’impulsion<br />
de la cellule de valorisation de<br />
© <strong>CEA</strong>/DSV<br />
DSV, nous avons projeté d’éprouver<br />
l’immunogénicité de l’un de nos<br />
candidats vaccins dans un modèle<br />
animal représentatif de l’infection<br />
par le VIH, le primate<br />
non humain. Cette<br />
MICHEL LEONETTI<br />
iBiTec-S/groupe<br />
de mo<strong>du</strong>lation<br />
de l’immunogénicité<br />
<strong>des</strong> protéines.<br />
michel.leonetti@cea.fr<br />
Figure 1<br />
Lorsque Tat (Tat101) est<br />
complexé à un polysaccharide<br />
sulfaté (Hep6000), il in<strong>du</strong>it<br />
<strong>des</strong> réponses en anticorps<br />
anti-Tat qui sont 10 à 300 fois<br />
supérieures à celles procurées<br />
par deux molécules Tat<br />
(Tat101 et Tat101Scam)<br />
présentant <strong>des</strong><br />
caractéristiques similaires à<br />
celles de candidats vaccins<br />
développés par d’autres<br />
groupes de recherche.<br />
étape vers la preuve de<br />
concept était d’autant<br />
plus facile à construire<br />
que le <strong>CEA</strong> bénéficie<br />
d’une <strong>des</strong> meilleures<br />
équipes européennes<br />
pour réaliser ce type<br />
de projet, à savoir le<br />
Service d’immunovirologie<br />
dirigé par<br />
Roger Legrand. Pour<br />
résoudre le problème<br />
<strong>du</strong> financement, la cellule<br />
de valorisation a<br />
présenté ce projet avec succès à<br />
l’appel d’offres de l’ANR « Émergence<br />
et maturation de projets de<br />
<strong>bio</strong>technologie à fort potentiel de<br />
valorisation ». Les premiers résultats<br />
de ces étu<strong>des</strong> d’immunogénicité,<br />
con<strong>du</strong>ites chez le macaque cynomolgus,<br />
montrent que pour <strong>des</strong><br />
doses injectées cinq fois inférieures<br />
à celles couramment utilisées lors<br />
de ce type d’étu<strong>des</strong>, et après une<br />
seule immunisation, le candidat<br />
vaccin Tat stabilisé est capable<br />
d’in<strong>du</strong>ire <strong>des</strong> lymphocytes T auxiliaires,<br />
<strong>des</strong> lymphocytes T cytotoxiques<br />
et <strong>des</strong> anticorps spécifiques<br />
(fig. 2). Cette observation indique<br />
que notre candidat vaccin stimule<br />
l’ensemble <strong>des</strong> acteurs de l’immunité<br />
adaptative antivirale. De plus,<br />
une proportion non négligeable <strong>des</strong><br />
lymphocytes T spécifiques est polyfonctionnelle.<br />
Ce dernier point n’est<br />
pas le moindre, car la découverte<br />
récente <strong>du</strong> rôle <strong>des</strong> lymphocytes T<br />
polyfonctionnels dans la non-progression<br />
vers le stade<br />
Sida con<strong>du</strong>it à considérer<br />
que les vaccins<br />
anti-VIH doivent nécessairement<br />
in<strong>du</strong>ire ce<br />
type de cellules.<br />
Les résultats prometteurs<br />
<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> d’immunogénicité<br />
ont con<strong>du</strong>it à<br />
envisager l’essai vaccinant,<br />
proprement dit.<br />
De nouvelles sources de<br />
financement étaient<br />
nécessaire. Forts <strong>des</strong><br />
résultats précédents,<br />
nous avons proposé<br />
notre projet au Fonds de soutien à<br />
la maturation <strong>des</strong> projets innovants<br />
de DSV. Le projet a été accepté, ce<br />
qui a permis de lancer récemment<br />
l’essai vaccinant. Les résultats sont<br />
atten<strong>du</strong>s dans le courant de l’année<br />
2008. De grands groupes pharmaceutiques<br />
internationaux, approchés<br />
en 2006, ont déjà manifesté leur<br />
intérêt et attendent les résultats<br />
de cet essai. S’ils sont positifs,<br />
notre approche viendrait compléter<br />
leurs candidats vaccins anti-<br />
Sida.<br />
RÉFÉRENCES<br />
1 J. Immunol (1998) 160 : 3820-3827<br />
2 J. Biol. Chem. (2004) 279 : 50257-50266<br />
3 Brevet n° 0403429, avril 2004.<br />
5<br />
OCTOBRE 2007 _ DIRECTION DES SCIENCES DU VIVANT _ N° 37
•<strong>CEA</strong>_BIO_n37 9/10/07 12:00 Page 6<br />
Biorythmes<br />
6<br />
Régulation <strong>des</strong> gènes<br />
DE NOUVEAUX VECTEURS ULTRA-PERFORMANTS<br />
SUR L’INTERFÉRENCE ARN (RNAI) APPLIQUÉE<br />
À LA GÉNOMIQUE FONCTIONNELLE<br />
Le silence <strong>des</strong> gènes imposé par <strong>des</strong> siRNA (small interfering RNA)<br />
est un outil puissant pour étudier leur fonction. Néanmoins,<br />
le potentiel <strong>des</strong> siRNA n’est pas utilisé de façon optimale en raison<br />
<strong>des</strong> limitations liées aux vecteurs d’expression classiquement<br />
utilisés (vecteurs intégratifs ou vecteurs viraux). Le Laboratoire<br />
de génétique de la radiosensibilité (iRCM – Fontenay-aux-Roses)<br />
a développé de nouveaux vecteurs pEBVsiRNA qui présentent les<br />
avantages suivants : forte efficacité de transfection et d’extinction<br />
de l’expression <strong>du</strong> gène ciblé (de l’ordre de 90 % ; dépendant<br />
<strong>du</strong> gène ciblé), permanence de l’extinction (plus de 500 jours<br />
en culture) permettant l’obtention de lignées cellulaires stables.<br />
De plus, ces vecteurs ne s’intègrent pas dans le génome cellulaire,<br />
ils sont présents en faible nombre de copies dans la cellule<br />
(d’où absence de toxicité) et enfin l’extinction de l’expression<br />
<strong>du</strong> gène peut être réversible. À ces avantages,<br />
il faut ajouter leur faible coût, leur facilité<br />
d’utilisation, notamment l’absence de risques<br />
<strong>bio</strong>logiques pour l’expérimentateur. À ce jour plus<br />
de 300 vecteurs pEBVsiRNA ont été conçus, ciblant<br />
60 gènes impliqués dans les voies de signalisation <strong>des</strong> dommages<br />
de l’ADN et de réparation <strong>du</strong> génome. Plus de 20 lignées cellulaires<br />
stables ont ainsi été développées par le laboratoire. Concernant<br />
l’universalité de ces vecteurs, ils ont été utilisés avec succès sur<br />
<strong>des</strong> cellules HeLa, RKO, MCF-7, HCT-116, U2OS, <strong>des</strong> lignées<br />
cellulaires immortalisées par SV40 ou encore <strong>des</strong> lymphoblastes<br />
humains immortalisés. Récemment, <strong>des</strong> essais ont été menés<br />
avec succès sur <strong>des</strong> Caco2 en collaboration avec la société<br />
TEBU-BIO. Cette société, qui commercialise en France et en<br />
Europe <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its et <strong>des</strong> services pour la recherche et l’aide<br />
au développement de médicaments, est le premier licencié de<br />
cette technologie <strong>CEA</strong> protégée par un brevet déposé en 2005<br />
et depuis largement éten<strong>du</strong> à l’étranger. Plusieurs autres sociétés<br />
ont manifesté leur intérêt à obtenir une licence. Les lignées<br />
> CONTACT :<br />
denis.biard@cea.fr<br />
www-dsv.cea.fr/ircm<br />
<strong>CEA</strong> Fontenay-aux-Roses<br />
© <strong>CEA</strong>/DSV<br />
cellulaires développées par le <strong>CEA</strong> seront ainsi accessibles à la<br />
communauté scientifique via ces licenciés, eux-mêmes pouvant<br />
développer, pour le compte d’in<strong>du</strong>striels pharmaceutiques, <strong>des</strong><br />
lignées cellulaires stables dont l’expression d’un gène cible<br />
sera considérablement ré<strong>du</strong>ite.<br />
Nucleic Acids Res (2007), 35, 3535-3550<br />
Cancer Res (2007) 67, 2526-2534<br />
Immunologie<br />
DÉCRYPTER LES RÉPONSES IMMUNITAIRES<br />
Leucémies, maladies auto-immunes (sclérose<br />
en plaques, diabète, polyarthrite<br />
rhumatoïde…), mise au point de stratégies<br />
vaccinales : autant de situations où il est<br />
nécessaire d’évaluer, de quantifier et de<br />
suivre la réponse immunitaire <strong>des</strong> patients.<br />
Cela est maintenant possible à partir<br />
d’1 millilitre de sang seulement grâce la<br />
plateforme Immun-TraCkeR© développée<br />
par la société Immun ID. Cette plateforme<br />
repose sur l’application d’un brevet<br />
<strong>CEA</strong>/Inserm déposé en 2003 et les développements<br />
que la société a su mettre<br />
en œuvre pour valider la technologie et<br />
surtout la rendre pleinement opérationnelle<br />
tant sur le plan de sa robustesse que<br />
de sa miniaturisation et de son automatisation.<br />
La technologie <strong>CEA</strong>/ Inserm<br />
est un procédé d’évaluation quantitative<br />
<strong>des</strong> réarrangements <strong>des</strong> gènes V-J codant<br />
pour les récepteurs membranaires<br />
TCR <strong>des</strong> lymphocytes T. En travaillant<br />
ainsi sur de l’ADN génomique,<br />
les échantillons à analyser<br />
sont très stables, facilitant ainsi<br />
leur logistique notamment pour<br />
les étu<strong>des</strong> de patients multicentriques.<br />
Grâce à une collaboration étroite entre<br />
les porteurs <strong>du</strong> projet et la cellule de valorisation<br />
de DSV, la direction de l’iRTSV<br />
> CONTACTS :<br />
Nicolas Pasqual<br />
Tél.: 0438785770<br />
www.immunid.com<br />
et le <strong>CEA</strong> de Grenoble, la société ImmunID<br />
a été créée le 25 mars 2005 et a été lauréate<br />
de nombreux concours tant régionaux<br />
que nationaux. Depuis sa création,<br />
la société a réalisé la preuve de son<br />
concept avec <strong>des</strong> laboratoires<br />
académiques de premier rang<br />
et accroît désormais ses développements<br />
dans le domaine<br />
<strong>du</strong> diagnostic personnalisé.<br />
ImmunID a déjà signé un<br />
contrat très important avec un grand<br />
groupe international et plusieurs autres<br />
sont en fin de négociation.<br />
N° 37 _ DIRECTION DES SCIENCES DU VIVANT _ OCTOBRE 2007
•<strong>CEA</strong>_BIO_n37 9/10/07 12:00 Page 7<br />
Diagnostic <strong>bio</strong>médical<br />
DES TESTS INNOVANTS DE DIAGNOSTIC SÉROLOGIQUE<br />
©<strong>CEA</strong>/DSV<br />
La société AbAg, créée en<br />
novembre 2001 1 , se <strong>des</strong>tine à<br />
devenir un acteur majeur <strong>du</strong> diagnostic<br />
<strong>bio</strong>médical <strong>des</strong> maladies<br />
infectieuses à bactéries pathogènes<br />
en développant et en pro<strong>du</strong>isant<br />
<strong>des</strong> tests innovants de<br />
diagnostic sérologique in vitro.<br />
AbAg a développé son cœur de<br />
métier sur la recherche et l’identification<br />
<strong>des</strong> antigènes bactériens<br />
(les marqueurs) et sur le développement<br />
<strong>du</strong> concept de « profil<br />
Immunochimie<br />
PRÉDIRE ET DIMINUER L’IMMUNOGÉNICITÉ<br />
DES PROTÉINES THÉRAPEUTIQUES<br />
Laboratoire d’évaluation de la réponse cellulaire.<br />
La société de <strong>bio</strong>technologie nîmoise Proteus<br />
vient de s’associer à l’équipe Immunochimie<br />
de la réponse immunitaire cellulaire de l’institut<br />
de <strong>bio</strong>logie et de technologies de Saclay afin<br />
de répondre aux problèmes que pose<br />
aux in<strong>du</strong>striels l’immunogénicité<br />
<strong>des</strong> protéines thérapeutiques.<br />
La nature protéique de ces<br />
nouveaux médicaments fait qu’ils<br />
peuvent comporter <strong>des</strong> séquences<br />
immunogéniques (épitopes T) qui, en<br />
activant les lymphocytes T <strong>du</strong> patient, favorisent<br />
l’apparition d’anticorps neutralisant leur activité<br />
thérapeutique. Via l’accord de partenariat<br />
signé en 2007 avec le <strong>CEA</strong>, Proteus est<br />
à même de pouvoir proposer aux in<strong>du</strong>striels<br />
<strong>bio</strong>pharmaceutiques une offre de service<br />
construite en deux étapes:<br />
1) évaluation <strong>des</strong> risques de réactions<br />
immunitaires provoquées par l’utilisation<br />
de protéines thérapeutiques suivie d’une<br />
identification <strong>des</strong> épitopes T responsables<br />
de ces effets secondaires;<br />
2) élimination de ces risques via la modification<br />
<strong>des</strong> épitopes par ingénierie moléculaire.<br />
> CONTACT :<br />
bernard.maillere@cea.fr<br />
www-dsv.cea.fr/ibitecs/80<br />
<strong>CEA</strong> Saclay<br />
sérologique multiparamétrique<br />
par syndrome » qui intègre en<br />
une seule analyse l’ensemble <strong>des</strong><br />
marqueurs pertinents. La mise en<br />
forme de ces antigènes sous<br />
forme de trousses multiparamétriques<br />
a con<strong>du</strong>it AbAg à<br />
mettre en place une collaboration<br />
avec le Laboratoire <strong>bio</strong>puces<br />
(Institut de recherches en technologies<br />
et <strong>sciences</strong> <strong>du</strong> <strong>vivant</strong>, <strong>CEA</strong><br />
Grenoble) qui avait développé un<br />
support analytique particulièrement<br />
adapté aux analyses multiparamétriques<br />
en parallèle –<br />
« CAPUCINE ». Il s’agit en fait<br />
d’une puce de conception totalement<br />
nouvelle par son format de<br />
type capillaire. En partie validée<br />
pour la détection d’ADN, il fallait<br />
s’assurer de son applicabilité à la<br />
détection de protéines. Cette faisabilité<br />
technique – sur la base de<br />
son<strong>des</strong> antigéniques et de sérum<br />
fournis par AbAg — a été l’objet<br />
d’une première collaboration en<br />
La première étape repose sur les outils<br />
et compétences développés par le laboratoire<br />
<strong>CEA</strong>. La technologie HLA express a pour but<br />
d’évaluer la capacité de liaison <strong>des</strong> pepti<strong>des</strong><br />
aux molécules HLA II, qui sont les molécules<br />
qui présentent les épitopes T aux lymphocytes T.<br />
À cette fin, le <strong>CEA</strong> a développé une banque<br />
de molécules HLA II purifiées qui comportent<br />
les principaux variants de la population<br />
européenne ainsi que <strong>des</strong> pepti<strong>des</strong> de référence<br />
spécifiques pour chacun de ces variants. Ces<br />
outils permettent de réaliser <strong>des</strong> tests de liaison<br />
compétitifs entre les pepti<strong>des</strong> issus de la protéine<br />
étudiée et les pepti<strong>des</strong> de référence pour les<br />
protéines HLA II. Les techniques cellulaires<br />
<strong>du</strong> laboratoire permettent d’évaluer la capacité<br />
<strong>des</strong> pepti<strong>des</strong> et <strong>des</strong> protéines à in<strong>du</strong>ire une<br />
réponse <strong>des</strong> lymphocytes T in vitro à partir<br />
de prélèvements sanguins effectués chez<br />
<strong>des</strong> indivi<strong>du</strong>s qui n’ont jamais<br />
été en contact avec l’antigène.<br />
L’ensemble de ces technologies<br />
fournit <strong>des</strong> informations<br />
pertinentes sur l’immunogénicité<br />
<strong>des</strong> protéines dès les premières<br />
phases de développement et avant de les<br />
tester sur <strong>des</strong> indivi<strong>du</strong>s.<br />
La seconde étape est l’ingénierie moléculaire<br />
visant à modifier les épitopes T de la protéine<br />
analysée lors de l’étape précédente. Elle est<br />
réalisée par Proteus, société leader dans le<br />
domaine de la <strong>bio</strong>technologie et spécialisée<br />
dans la découverte, l’ingénierie et<br />
le développement de nouvelles protéines<br />
et procédés <strong>bio</strong>technologiques.<br />
Cancer Immunol Immunother (2007) 56:807-818.<br />
Eur J Immunol (2007) 37: 1513-1523.<br />
J Immunol (2006) 177: 2717-2727.<br />
J Immunol (2006) 176: 5401-5408.<br />
2003. Une étude comparative avec<br />
la technique de référence ELISA<br />
en microplaque a permis de mettre<br />
en évidence les performances<br />
supérieures de « CAPUCINE » en<br />
termes de sensibilité. À la faveur<br />
<strong>du</strong> renouvellement <strong>du</strong> contrat de<br />
collaboration et de la mise à<br />
disposition d’un ingénieur d’AbAg<br />
au Laboratoire <strong>bio</strong>puces pendant<br />
quelques mois, les caractéristiques<br />
techniques de la puce et<br />
de l’instrumentation nécessaire à<br />
sa fabrication et à son usage ont<br />
été spécifiées. Enfin, une thèse<br />
en cotutelle sur<br />
contrat CIFRE a<br />
été initiée ; elle<br />
permet de maintenir<br />
le lien de la<br />
collaboration tout<br />
> CONTACT :<br />
<strong>CEA</strong> Grenoble<br />
francois.chatelain@cea.fr<br />
www-dsv.cea.fr/<strong>bio</strong>puces<br />
en assurant le transfert technologique,<br />
en temps réel, <strong>du</strong> laboratoire<br />
vers la société. Aujourd’hui,<br />
AbAg conçoit et développe une<br />
instrumentation dédiée pour la<br />
fabrication <strong>des</strong> capillaires fonctionnalisés<br />
et un lecteur <strong>des</strong>tiné<br />
à ses clients pour le diagnostic.<br />
Un accord de licence d’exploitation<br />
est en cours de finalisation<br />
avec le <strong>CEA</strong>. Il est prévu d’intro<strong>du</strong>ire<br />
les premiers pro<strong>du</strong>its sur le<br />
marché courant 2009. Le premier<br />
sera une trousse de diagnostic et<br />
suivi <strong>des</strong> infections articulaires<br />
sur prothèse, le second concernera<br />
le diagnostic <strong>des</strong> infections<br />
respiratoires basses.<br />
1. AbAg a réalisé deux tours de<br />
financement en 2003 et 2006 totalisant<br />
8M€ et a racheté, pour préparer la mise<br />
sur le marché de ses pro<strong>du</strong>its, la société<br />
de distribution INGEN en juillet 2006.<br />
Le groupe ainsi constitué est installé<br />
à Chilly-Mazarin (Essonne) depuis le<br />
1 er avril 2007. Il emploie 56 personnes,<br />
dont 16 en R&D. Son chiffre d’affaire prévisionnel<br />
en 2007 est de 13,5 M€ et un<br />
résultat équilibré est escompté.<br />
7<br />
OCTOBRE 2007 _ DIRECTION DES SCIENCES DU VIVANT _ N° 37
•<strong>CEA</strong>_BIO_n37 9/10/07 12:00 Page 8<br />
Bio-notes<br />
8<br />
@Pour en savoir plus,<br />
consultez le serveur<br />
web de la <strong>Direction</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>sciences</strong><br />
<strong>du</strong> <strong>vivant</strong> :<br />
www-dsv.cea.fr<br />
Pour vous abonner<br />
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Ont participé à ce numéro :<br />
Emmanuelle Kempf, Romain<br />
Marlange, Jean-Paul Morlier,<br />
Nathalie Manaud, Christian Vincent<br />
Illustration de la page 1:<br />
<strong>CEA</strong>, Spécifique, DR.<br />
Version électronique:<br />
Pascal Martinez<br />
Conception et réalisation :<br />
Spécifique<br />
<strong>CEA</strong> – Octobre 2007<br />
ISSN 0982-3247<br />
LA DSV SE LIVRE<br />
><br />
Le livre Chemogénomique,<br />
<strong>des</strong> petites molécules pour explorer<br />
le <strong>vivant</strong> aux éditions EDP Science<br />
est une intro<strong>du</strong>ction à la<br />
chemogénomique à l’usage<br />
<strong>des</strong> <strong>bio</strong>logistes, chimistes et<br />
informaticiens. Les meilleurs<br />
spécialistes français de cette jeune<br />
discipline y ont contribué sous forme<br />
de chapitres pédagogiques. L’ouvrage<br />
est rédigé sous la direction de trois<br />
chercheurs de l’iRTSV et implique<br />
plusieurs ingénieurs et chercheurs<br />
<strong>du</strong> <strong>CEA</strong>. Résolument<br />
pluridisciplinaire, il est le premier <strong>du</strong><br />
domaine en langue française.<br />
Contacts :<br />
eric.marechal@cea.fr<br />
laurence.lafanechere@cea.fr<br />
sylvaine.roy@cea.fr<br />
><br />
Mini-guide à l’usage <strong>des</strong> chercheurs<br />
La cellule valorisation a édité un mini-guide à<br />
l’usage <strong>des</strong> chercheurs. Il présente de manière<br />
claire et concise les démarches à suivre pour<br />
déposer une demande de brevet, obtenir ou faire<br />
valider un accord de transfert de matériel (MTA)<br />
ou de confidentialité, ou encore contractualiser<br />
un projet de collaboration.<br />
Contact : romain.marlange@cea.fr<br />
><br />
><br />
Les neurones de la lecture<br />
Stanislas Dehaene (Neurospin,<br />
I2BM, Saclay), spécialiste de<br />
la psychologie et de l’imagerie<br />
cérébrale, apporte l’éclairage<br />
<strong>des</strong> avancées les plus récente<br />
<strong>des</strong> neuro<strong>sciences</strong> dans son dernier<br />
ouvrage, préfacé par J.-P. Changeux,<br />
aux Éditions Odile Jacob.<br />
Contact : sdehaene@cea.fr<br />
DERNIÈRE MINUTE<br />
Dans le cadre de la<br />
réorganisation de la valorisation<br />
de DSV, deux instituts ont choisi<br />
de se doter d’un comité<br />
de valorisation qui travaillera<br />
en concertation étroite avec la<br />
cellule de valorisation de DSV.<br />
Il s’agit de l’IBS et de l’IBEB<br />
avec, comme membres <strong>du</strong> comité,<br />
Eva Pebay-Peyroula, Hugues<br />
Lortat-Jacob et Thierry Vernet<br />
pour le premier, et Thierry Heulin,<br />
Gilles Pelletier et Éric Quemeneur<br />
pour le second.<br />
SÉMINAIRE<br />
><br />
Journées de sensibilisation<br />
à la protection in<strong>du</strong>strielle<br />
La direction de la valorisation DRT<br />
organise à l’INSTN (Saclay), en concertation<br />
avec les pôles <strong>du</strong> <strong>CEA</strong> dont DSV, un<br />
séminaire de sensibilisation (« Intégrer<br />
la propriété intellectuelle dans son<br />
activité professionnelle »). Ce séminaire<br />
est ouvert à tous. Pour vous inscrire,<br />
adressez-vous à votre responsable<br />
de formation. La prochaine session aura<br />
lieu les 26/27 novembre 2007.<br />
INTERNET<br />
><br />
Les technologies licenciables<br />
de DSV sur le web<br />
Les brevets DSV pouvant faire l’objet<br />
d’une licence sont consultables à l’adresse<br />
www-dsv.cea.fr. Les in<strong>du</strong>striels peuvent<br />
effectuer <strong>des</strong> recherches par mots-clés et/ou<br />
par catégories. DSV affiche également ses<br />
technologies licenciables sur les portails<br />
nationaux FTT (réseau Curie) et Oséo<br />
qui viennent d’être lancés.<br />
http://www.F2T.FR<br />
http://technologie.oseo.fr<br />
><br />
Outils pour la valorisation<br />
sur l’Intranet DSV<br />
L’Intranet DSV (rubrique « Valorisation<br />
in<strong>du</strong>strielle ») propose aux chercheurs <strong>des</strong> outils<br />
en ligne simples d’utilisation: téléchargement<br />
d’un mémoire technique pour déposer<br />
une demande de brevet, téléchargement<br />
de contrats de transfert de matériel (MTA) ou<br />
de confidentialité, téléchargement d’une fiche<br />
permettant d’initier la préparation d’un contrat de<br />
collaboration, etc. Y sont également présentées<br />
<strong>des</strong> informations générales sur la protection<br />
in<strong>du</strong>strielle et le transfert de technologies.<br />
N° 37 _ DIRECTION DES SCIENCES DU VIVANT _ OCTOBRE 2007