caractère religieux, son importance et son aspect vraiment monumental. A voir encore dans l'église, bas-côté gauche ou nord, chapel<strong>le</strong> de la 2 e travée (chapel<strong>le</strong> du Saint-Sacrement) : sur l'autel, Cène peinte en 1809, d'après Ph. de Champaigne, par L. Goubert, de Valognes ; Vierge miséricordieuse grande toi<strong>le</strong> par Laynaud, 1853 (don de l'Empereur). Le beau vitrail de l'autel du Sacré-Coeur, près la porte de la [p. 568] sacristie, par Champigneul<strong>le</strong>, représente un mirac<strong>le</strong> arrivé sur la place du Château, lorsque <strong>le</strong> V. P. Eudes prêchait la mission de 1643, pendant un orage d'une vio<strong>le</strong>nce inouïe[25]. LÉGENDE. — I. Autel Saint-Sébastien. — 2. Autel Saint-Jean-Baptiste, 1364 à 1699. — 3. Autel Saint-Michel ; SaineVincent ; Saint- Laurent et Saint-Eloi. — 4. Autel Saint-Pierre jusqu'en 1727. — 5. Autel du Saint-Sacrement dès 1478. La chapel<strong>le</strong> lut construite de 1698 a 1730. — 6. Auto1 Saintatienne dès 1591. — 7. Maitre-autel dédié à Saint Mslo et primitivement peut-ëtre à la SainteTrinité. — 8. Autel Saint-Nicolas jusqu'en 1794. — 9. Autel Notre-Notre-Dame jusqu'cn 1794. — 10. Autel Saint-Siméon dès 1530 à 1727. — 11. Autel Sainte-Céci<strong>le</strong> jusqu'en 1727. — 12. Autel de Notre-Dame de PitiB, puis de Notre-Dame du Rosaire depuis 1607, enfin de Saint- François d'Assise depuis 1840. — 13. Autel de l'Annonciation, dès avant 1434; autel Saint-Gabriel, [p. 569] Ecce homo, du Sacré-Coeur, puis de la Sainte-Vierge. — 14. Autel Saint-Cosme et Saint-Damien juaqu'en 1727. — 15. Autel Sainte- Anne. La chapel<strong>le</strong> voisine dédiée à la Sainte Vierge avait été construite en 1734 ; el<strong>le</strong> fut démolie en 1842. — 16. Autel Saint-Adrien
jusqu'en 1727. — 17. Autel du Saint-Sépulcre de 1532 à 1718, au moins. Au-dessous de l'arc triomphal actuel, sculpté par Fréret et datant de 1812, il y eut autrefois, de 1605 à 1727, un jubé ou « pupitre sur la porte du choeur », sur <strong>le</strong>quel montaient <strong>le</strong>s ecclésiastiques chargés de chanter <strong>le</strong>s <strong>le</strong>çons de l'Office et l'Évangi<strong>le</strong>. « Le 11 juil<strong>le</strong>t 1846, M. de Bernières, curé, fit placer dans <strong>le</strong> choeur un <strong>le</strong>utrin donné par M. Atyer, seigneur de Mémons, qui lui avait cousté pour matière de fer et façon 315 livres ; <strong>le</strong>utrin fait par Jean-Baptiste Choisnel, demeurant à Valognes, rue de Poterie ». Ce magnifique lutrin, malheureusement mis au rancart, porte encore la date de 1746. Le sanctuaire et <strong>le</strong> choeur furent pavés, <strong>le</strong> premier en marbre, <strong>le</strong> second en pierre d'Échaillon en 1868, sous la direction de M. Barthé<strong>le</strong>my, architecte de Rouen. En 1727, Mgr de Matignon visita l'église Saint-Malo, du 7 au 19 mai, en présence des 40 prêtres et des 15 diacres, sous-diacres et acolytes du lieu. Il ordonna <strong>le</strong> nivel<strong>le</strong>ment et <strong>le</strong> pavage des nefs. Une quittance, faite <strong>le</strong> 18 février 1757 pour une partie de la fourniture du pavé et de la pose, nous apprend que <strong>le</strong>s cent pieds de carreau se payaient alors 17 livres, plus 3 livres pour <strong>le</strong> placement. Ce pavé fut fourni par un nommé Thomas Fenard et posé par François Gal<strong>le</strong>t, l'un et l'autre d'Yvetot. S'ils travaillaient aujourd'hui, feraient-ils la même besogne pour 20 livres La chaire fut confectionnée et sculptée, en 1829, par <strong>le</strong>s sieurs Cail<strong>le</strong>t et Fréret, de Cherbourg, moyennant la somme de 3.000 francs. [p. 570] L'orgue, fourni en 1844 par la maison Doublaine-Collin, coûta 19.000 francs. Il a été restauré avec une perfection absolue, par M. Debierre, de Nantes, en 1896, moyennant une somme de 15.600 francs. Le nombre des jeux a été porté de 21 à 26, et celui des tuyaux de 950 à 1508. L'étendue du clavier de récit a été augmentée et portée de 37 notes à 54 pour une certaine partie des jeux et à 42 pour <strong>le</strong>s autres jeux. L'étendue du clavier de péda<strong>le</strong>s a été éga<strong>le</strong>ment portée de 18 notes à 30, et <strong>le</strong>s péda<strong>le</strong>s de combinaisons mises en rapport avec la nouvel<strong>le</strong> combinaison des jeux. La sacristie basse, avec son pilier unique supportant <strong>le</strong>s arceaux de la voûte sous <strong>le</strong> maître-autel, mérite une visite. Autrefois, avant l'édit royal de 1776, beaucoup de personnes recherchaient <strong>le</strong> privilège de se faire enterrer dans l'église. On voit aux archives de l'Hôtel de Vil<strong>le</strong> un plan général de l'intérieur de l'église paroissia<strong>le</strong>, dressé en 1760, avec <strong>le</strong> tracé des allées et des deux cent soixante-douze tombes qui devaient servir pour <strong>le</strong>s inhumations futures. On voit encore dans l'église quelques inscriptions funéraires. La plus curieuse est en majeure partie cachée par <strong>le</strong> dossier du trop modeste banc d'oeuvre actuel, confectionné vers 1810 par <strong>le</strong> menuisier Surcouf. Voici la traduction littéra<strong>le</strong> de cette inscription gothique (conservée par Mangon du Houguet), gravée en l'honneur du vénérab<strong>le</strong> M. Binguet qui fut, pendant quarante ans, vicaire à Valognes et qui mérita par ses vertus et ses bienfaits de donner son nom à une des rues de la vil<strong>le</strong>. « Maître Guillaume Binguet, prêtre, ayant bien mérité de tout ce qui touche au ministère ecclésiastique, éminent par la sagesse de sa vie et la gravité de ses moeurs, se conciliant la faveur universel<strong>le</strong>, ayant, pendant quarante ans, rempli religieusement <strong>le</strong>s fonctions de vicaire dans [p. 571] cette église, préoccupé même des intérêts de l'avenir, a donné une custode d'argent doré. Il a fondé XVIII sermons, aux jours so<strong>le</strong>nnels. Il a disposé <strong>le</strong>s choses de manière à ce qu'on fasse perpétuel<strong>le</strong>ment, tous <strong>le</strong>s ans, l'office du Saint Nom de Jésus, et beaucoup d'autres oeuvres pieuses concernant la gloire d'un si grand Nom et l'honneur de la maison de Dieu. Mort dans une heureuse vieil<strong>le</strong>sse, devant vivre à tout jamais dans nos souvenirs, il a été inhumé là, <strong>le</strong> VIII (lisez : <strong>le</strong> 6) des ides d'avril, l'année MDLXX ». A l'entrée de la chapel<strong>le</strong> des fonts (dite du Saint-Sépulcre depuis 1532 jusque vers 1720, et depuis lors chapel<strong>le</strong> Saint-Adrien) l'inscription suivante sur une pierre gravée dans la murail<strong>le</strong> : « Ci-devant gisent <strong>le</strong>s corps de honnestes personnes Jehan Abacquesné, bourgoys de Vallon et de Agnès Gamas, sa femme. Le dict Abacquesné est décédé <strong>le</strong> dix-neuvième jour d'avril mil cinq centz iiii vingts et ung (1581) et la dicte Agnès décéda <strong>le</strong> VI e jour de octobre l'an mil cinq centz iiii vingts et dix-sept (1597). Dictes Pater noster et Ave Maria pour <strong>le</strong>urs âmes que avecqs Dieu soit ». Dans la chapel<strong>le</strong> du transept sud (chapel<strong>le</strong> de l'Annonciation, de Saint-
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