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plusieurs maisons. Rue de l'Officialité, n° 55, anc ien manoir de l'Official, ainsi désigné au Matrologe de la<br />

Confrérie du Saint-Sacrement de Saint-Malo de Valognes, année 1427, fol. 24, r°, et année 1430, fol. 23, v°. « 5<br />

sous tournois de rente par la main de Guil. de la Haul<strong>le</strong> à faire justice sur son hostel (au lieu où se trouve<br />

actuel<strong>le</strong>ment l'hôtel Viel, ce semb<strong>le</strong>), assis auprès du Manoir servant à l'Official dudit lieu, jouxte <strong>le</strong> Quemin allant<br />

au vey (gué) Psalmon (pont Saint-Georges, près l'hôtel de Beaumont) venant de la rue Levesque » (rues<br />

Mauquest de la Motte et du Tribunal). Même rue, plusieurs très anciennes maisons, par exemp<strong>le</strong>, n° 1 (m aison<br />

Pasquet), curieuse cour intérieure avec ga<strong>le</strong>ries mettant en communication <strong>le</strong>s 4 étages de la maison d'habitation<br />

actuel<strong>le</strong> avec une très vieil<strong>le</strong> maison située en arrière ; n° 11, vieil<strong>le</strong> maison ; n° 19, petite porte en pierre sculptée,<br />

XVI e sièc<strong>le</strong> ; n° 27, grand porche voûté du XV e sièc<strong>le</strong> ; vis à vis <strong>le</strong> n° 35, ancienne maison avec cave don t la voûte<br />

est supportée par un pilier unique, comme la sacristie basse de l'église Saint-Malo. Dans la rue de Poterie, à<br />

gauche en quittant l'église, on voit une porte cintrée surmontée d'un élégant fronton en accolade couronnée d'un<br />

panache ; située sur une voie partant des fossés du château, cette porte devait être l'entrée des cours de l'hôtel<br />

de l'amiral de Bourbon ( 1486), bâti au XV e sièc<strong>le</strong> et comprenant une partie du couvent des Augustines, <strong>le</strong>s jardins<br />

actuels de la sous-préfecture et <strong>le</strong>s bâtiments n os 23 et 26 de la rue Carnot. L'entrée principa<strong>le</strong> devait être par la<br />

porte n° 26. El<strong>le</strong> est en p<strong>le</strong>in cintre et surmontée d 'une simp<strong>le</strong> accolade où l'on remarque au point de jonction de<br />

l'arc un écusson effacé, mais qui représentait <strong>le</strong>s armes du prince, « d'azur à trois f<strong>le</strong>urs de lys avec traverse ou<br />

bâton posé en barre de gueu<strong>le</strong>s ». Sous cette porte était l'entrée des appartements, qui est aujourd'hui<br />

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bouchée ; mais on remarque encore dans la murail<strong>le</strong> une gracieuse accolade ornée de trois grands écussons<br />

effacés. Dans la cour intérieure on trouve une grande fenêtre de même sty<strong>le</strong>, ainsi qu'une tour dont est flanqué <strong>le</strong><br />

bâtiment et qui contient un escalier de pierre sur <strong>le</strong>quel s'ouvrent plusieurs portes surmontées d'arcs Tudor avec<br />

des ornements se rapprochant de la Renaissance. Dans la rue Carnot, n° 23, est une autre grande porte du<br />

même sty<strong>le</strong> appartenant à l'hôtel de Bourbon ; mais il faut surtout remarquer auprès de l'entrée principa<strong>le</strong> n° 26<br />

une petite fenêtre au rez-de-chaussée coupée par une barre de pierre encadrée d'élégantes nervures et<br />

surmontée d'une accolade se terminant en feuillage. Une cheminée de forme octogona<strong>le</strong> surmonte l'hôtel. On voit<br />

aussi une Mater dolorosa du XV e sièc<strong>le</strong> ornant une maison à l'ang<strong>le</strong> de la rue Saint-Malo (ancienne rue Notre-<br />

Dame) et de la rue du Pavillon, près la Croix d'Al<strong>le</strong>aume. Dans la cour de l'hôtel Saint-Michel, vieil<strong>le</strong> tour à pans<br />

coupés et porte avec accolade et écussons vis à vis <strong>le</strong> portail de l'église Saint-Malo.<br />

Parmi <strong>le</strong>s édifices du XVII e et du XVIII e sièc<strong>le</strong> nous aurions à mentionner la plupart de ces beaux hôtels qui<br />

sont encore, dans nos rues recueillies et si<strong>le</strong>ncieuses, des témoins du goût architectural de cette époque et des<br />

sp<strong>le</strong>ndeurs passées du petit Versail<strong>le</strong>s de la Basse-Normandie. De tous ces hôtels, <strong>le</strong> plus somptueux est<br />

incontestab<strong>le</strong>ment l'hôtel de Beaumont, à l'ang<strong>le</strong> des rues de Saint-Sauveur et Pelouze (ancienne rue des Trois-<br />

Tisons), vis à vis <strong>le</strong> Grand-Quartier, curieuse maison du XV e sièc<strong>le</strong>, caserne jusque vers 1830. Le bâtiment<br />

principal de l'hôtel, construit en pierre de tail<strong>le</strong> de Valognes par Pierre Jallot de Beaumont, avant 1753, n'a pas<br />

moins de 50 mètres de façade. Le perron central est surmonté d'un balcon supporté par 4 colonnes engagées,<br />

d'ordre ionique ; el<strong>le</strong>s<br />

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soutiennent une architrave de facture fort gracieuse dans sa simplicité. Le tympan du fronton triangulaire, qui<br />

couronne <strong>le</strong> péristy<strong>le</strong> en saillie, porte deux écussons accolés,

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