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année dans la Bibliothèque de Valognes, où il est conservé précieusement.
C'est une table en pierre d'un seul morceau, mesurant 1 m 055 de long sur 0 m 98 de large, bordée d'une moulure
saillante d'environ 0 m 06 de large qui s'élève à 0 m 01 environ au dessus du fond plat de la dalle. Une croix ancrée
gravée au trait orne le centre de la table ; des croix nimbées occupent chaque angle de la partie concave de cette
table. A gauche du spectateur on voit en outre le monogramme du Christ, XPE, près duquel se trouvent quelques
graffiti peu importants (Episquopus pr).
L'autel du Ham porte une inscription de douze lignes (une ligne sur chaque face de la partie supérieure, et
deux lignes sur chaque tranche de l'autel) qui a été étudiée par le savant Mabillon au XVII e siècle, puis par le P.
de
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Longueval, par Toustain de Billy, Trigan, Lechaudé d'Anisy,
de Caumont, de Gerville, Raymond Bordeaux, Le Canu, Lebiez, Pigeon, Le Blant, enfin par Mgr Duchesne, de
l'Institut, directeur de l'École française de Rome. Ayant
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eu la bonne fortune de passer la matinée du 27 mai 1897 dans la basilique vaticane aux côtés du docte prélat, qui
assistait lui aussi à la canonisation des saints Fourier et Zaccaria, il m'entretint de notre rarissime autel de Saint-
Pierre du Ham et voulut bien me faire connaître l'article qu'il avait publié, onze ans auparavant, dans le Bulletin de
la Société des Antiquaires de France [66]. Dans cet article, l'auteur établit, le premier, que l'inscription qui nous
occupe est en vers, non prosodiques, mais rythmiques. Dans deux endroits, il est vrai, au commencement (au 1 er
et au 9 e vers) le texte versifié a été retouché au moment de la gravure, de sorte que l'on est obligé de recourir à la
conjecture pour reconstituer la rédaction du « poète » ; mais, à part ces deux retouches, le mètre se reconnaît
partout et avec la plus grande évidence. Nous avons ici des tétramètres trochaïques catalectiques, c'est-à-dire
des vers faits sur le même modèle que ceux du Pange lingua gloriosi lauream certaminis de Fortunat. Cette
particularité peut servir de guide dans certains cas pour la restitution de l'inscription que Mgr Duchesne lirait ainsi
qu'il suit [67] :
[HUIUS [68]] URBIS RECTUR DOMNUS
FRODOMUNDUS PONTIFEX
IN HONORE ALME MARIA [69]
GENETRICIS DOMINI
HOC TEMPLUM HOCQUAE ALTARE
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CONSTRUXSIT FIDILITER,
ADQUAE DIGNE DEDICAVIT