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subsistance et logement aux soeurs qui tiennent l'école des jeunes filles de la ville » [57].
Sans parler de l'enseignement primaire actuel, public et privé, il nous reste à signaler un curieux document
conservé aux archives de la Manche, et publié par M. W. Marie-Cardine [58]. Il nous apprend que « dans le
département de la Manche, les maisons d'éducation pour les jeunes filles, autres que les écoles primaires, étaient
au nombre de 49. Il y en avait 1 à Thorigny, 1 à Mortain, 1 à Saint-Hilaire-du-Harcouet, 2 à Coutances, 6 à
Avranches, 7 à Cherbourg, 10 à Saint-Lô et 21 à Valognes.
Ces 21 écoles de filles, de Valognes, étaient toutes civiles. Elles étaient dirigées : 1° par M. du Mesnildot
(Antoine-Ambroise), qui enseignait la lecture, l'écriture, l'arithmétique, le dessin, la grammaire, la géographie,
l'histoire, la danse et la musique à 10 pensionnaires et à 20 externes ; 2° par M me Duhecquet-Duranville (Marie-
Jeanne), qui donnait le même enseignement que le précédent, et enseignait de plus la langue anglaise à 13
pensionnaires et à 7 externes ; 3° par M me d'Aboville (Marie-Anne), qui enseignait la lecture, l'écriture, le
catéchisme, l'arithmétique, le dessin, la grammaire, la géographie, l'histoire, la danse et la musique à 16
pensionnaires et à 12 externes ; 4° par M me Fleury (Marie-Louise), qui enseignait la lecture à 45 externes ; 5° par
M me Lequertier (Louise), qui enseignait la lecture, l'écriture et l'arithmétique à 30 externes ; 6° par M me Godefroy
(Euphrosine), qui enseignait la lecture, l'écriture et l'arithmétique à 4 pensionnaires et à
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48 externes ; 7° par M me Le Saché (Marie-Anne), qui enseignait la lecture à 26 externes ; 8° par M me Bigot
(Jeanne), qui apprenait à lire à 16 externes ; 9° p ar M me Bonhomme (Marie-Jeanne), qui enseignait la lecture à 10
externes ; 10° par M me Lesdos (Jeanne-Françoise-Victoire), qui enseignait la lecture, l'écriture et l'arithmétique à
18 externes ; 11° par M me Hamon (Bonne), qui apprenait à lire à 12 externes ; 12° par M me Anquetil, qui enseignait
la lecture à 25 externes ; 13° par M me Le Révérend, V ve Condrieux, qui apprenait à lire à 25 externes ; 14° par M me
Blaisot (Anne), qui enseignait la lecture à 2 pensionnaires et à 28 externes ; 15° par M me Le Pelletier (Marguerite),
qui apprenait à lire à 25 externes ; 16° par M me Quentin (Marie-Françoise), qui enseignait la lecture, l'écriture et
l'arithmétique à 30 externes ; 17° par M me Goupillot (Marie-Madeleine), qui avait 22 élèves externes ; 18° par M me
Le Maire, V ve Langevin, qui en avait 10 ; 19° par M me Monesser (Eulalie), qui en avait 10 ; 20° par M me Pondurand
(Rose), qui en avait 10 ; 21° par M me Nicole (Rose), qui en avait 30 ». Cela nous donne pour les écoles de filles de
Valognes en 1807, un total d'au moins 45 pensionnaires et de 460 externes.
En 1828, le nombre de ces écoles était réduit à neuf :
Payantes Gratuites TOTAL
Le couvent des Bénédictines 8 55 63
Le couvent des Augustines 41 130 171
Les Soeurs de Charité » 65 65
M lle Sanson 38 6 44
M lle Quertier 20 10 30
M lle F. Godefroy 30 1 31
M lle Boucher 20 » 20
M lle Josse 12 » 12
M lle Quertier (au Pont à la Vieille). 20 20 40
TOTAL GÉNÉRAL 189 287 476
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Nous extrayons ce tableau des Archives de l'Inspection primaire de Valognes [59].
GRANDES ÉCOLES OU COLLÈGE.
Il est certain que Valognes a possédé, de temps immémorial, un Collège (ou Grandes Écoles), avec des
maîtres chargés d'enseigner aux jeunes gens « le latin, la doctrine et instruction des moeurs, et sciences de
musique, grand-maire, rhétorique, logique, et autres jouxte l'exigence du lieu ». Ce « collège d'escolles » fut
longtemps sans résidence fixe. Le 7 juin 1534, Nicolas Le Poitevin, sieur du Moustier, donna au trésor de l'église
Saint-Malo pour l'usage des maîtres et de leurs écoliers « une maison et mesnage, et boelle et jardin, jusques à la
rivière du Merderet », qui avait appartenu à Jean Pottier (et qui devait être située aux environs de la maison n° 49